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La courbe de Le Pen, l'euro, et la production : pas de manipulation...

L'introduction de l'euro aurait bénéficié à l'industrie allemande au détriment de la France. C'est ce qu'a voulu prouver Marine Le Pen au débat télévisé de TF1, le 20 mars, en brandissant un graphique. Sans attendre, le graphique en question a été scruté par les Décodeurs du Monde. Leur verdict : un graphique "trompeur", "une manipulation." Analyse immédiatement réfutée par le blogueur Olivier Berruyer. Qu'en est-il ? Selon nous, le graphique n'est pas erroné, mais est un choix de représentation parmi d'autres, qui a certes l'avantage de servir le propos de la candidate. Trompeur ? Ce serait plutôt l'analyse qu'en tire la candidate qui est sujette à caution.

Derniers commentaires

Le choix de placer l’indice 100 en 2001 (comme sur le graphique présenté par Le Pen) en croisant les courbes, "donne l’impression que la production française était semblable à celle de l’Allemagne avant l’instauration de l’euro, et qu’elle s’est fait distancer ensuite"

Cette impression n'est donnée qu'à ceux qui ne savent pas lire les courbes d'indices d'évolution - ou qui feignent de ne pas le savoir comme les Déconneurs.
De la même façon, les courbes en indice 100 en 2010 "donneraient l'impression" à ceux qui ne savent pas lire ces courbes que la production industrielle de l'Allemagne était "inférieure" en niveau à celle de la France en début de période, et aurait "rattrapé" celle de la France, ce qui est tout aussi faux que l'interprétation précédente.

Les courbes d'indices d'évolution sont parfaitement homothétiques - c'est-à-dire que si elles ne sont certes pas superposables, elles sont mathématiquement strictement "identiques" du point de vue des variations relatives - quelle que soit la base choisie, et aucune présentation n'est ni plus ni moins "trompeuse" quelle que soit la base.

Par conséquent le "lièvre" déniché par les Déconneurs contre la présentation de Le Pen est un faux lièvre, et @asi est dans l'erreur en continuant à relayer ce faux décryptage sans dénoncer sa fausseté ni sa malhonnêteté.

Très décevant.
Bon, il y a un gros non-dit dans toute cette histoire : l'industrie allemande s'est basée sur un recours massif à l'externalisation hors zone euro. En gros, les entreprises allemandes font fabriquer des pièces détachées ailleurs, les importent, montent le produit final puis exportent. Du coup, l'euro fort des années 2000 (à une parité de 1,30 avec l'USD) leur a été bien plus profitable : un euro fort leur a permis d'avoir des coûts bien plus faibles que les autres économies européennes et donc une meilleure compétitivité.

[quote=http://opee.unistra.fr/spip.php?article274]Cette nouvelle compétitivité-coût résulte d’une grande modération salariale en Allemagne liée aux réformes du marché du travail des années 2000 et à la localisation depuis le milieu des années 1990, en Europe centrale, d’une part croissante des processus productifs (notamment dans le secteur automobile) qui sont ensuite réimportés sous forme de consommation intermédiaire en Allemagne.

[quote=http://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/commercexterieur.pdf]
Un facteur favorable aux performances à l’exportation de l’Allemagne est le fractionnement des chaînes de valeur ajoutée mis en œuvre notamment par les grandes firmes industrielles. Ce phénomène a initié un débat entre les économistes allemands sur le thème des délocalisations d’activités vers les pays de l’élargissement et l’Asie. Gage de compétitivité, cet outsourcing des grandes entreprises, des « champions » à l’exportation, minerait la base productive allemande.
Si cette stratégie a permis de réduire les coûts de production dans l’industrie allemande et donc de gagner des parts de marché à l’exportation, son effet net sur l’économie est toutefois ambigu : l’outsourcing, s’il maintient la production industrielle, en réduit la valeur ajoutée par unité produite



Le problème, ce n'est pas l'euro en soit, c'est la politique industrielle allemande qui n'a pas été coopérative. Vouloir sortir de l'euro et faire du chacun pour soi comme son voisin, c'est puéril. Ce qu'il manque à la France et à l'Europe, c'est un gouvernement d'adultes qui cherche à raisonner l'Allemagne.
Je suis vraiment déçu par la rédaction d'ASI.

Le problème du journalisme ce n'est pas qui est propriétaire des journaux, c'est la consanguinité du milieu journalistique. Les journalistes ont les mêmes comportements de classe, fréquentent les mêmes milieux, ont les mêmes idées, la même représentation idéologique de ce qui est bon pour la population, etc.

Dire que la présentation du FN est orientée c'est de la part d'ASI prendre les gens pour des cons. Il est logique de prendre 2001 comme référence vu que l'Euro pièces et billets débute en 2002. mais le FN pour plus de justesse aurait du commencer sa base 100 en 1999, année de l'introduction de l'Euro pour les banques et date à partir de laquelle les parités sont définitivement fixées !

Ensuite pour être précis, le graphique du FN montre un coincidence évidente. Il faut ajouter d'autres éléments pour prouver définitivement le rôle de l'Euro. Et des cabinets comme Xerfi qu'on ne peut accuser d'être d'extrême droite mettent les pieds dans le plat :

Industrie en zone Euro le gagnant et les perdants
Reste une conclusion : l'avantage d'un joli graphique, c'est qu'on peut s'en servir pour "prouver" au bon peuple ce que l'on veut. :-D
http://ecosociopo.blogspot.fr/2007/12/kesako-la-balance-commerciale.html

Kesako la balance commerciale ?

J'ai entendu ces jours-ci sur les ondes d'une radio d'information en continu une journaliste déplorer le déficit commercial de la France qui se creuse. Ce matin dans une tribune qui a fait grand bruit, la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme Rama Yade, a déclaré, entre autre, que "la France n'est pas qu'une balance commerciale". Mais qu'est ce donc que cette fameuse balance commerciale ? Et le fait qu'elle soit déficitaire est-il en soi si préoccupant ?

Un outil statistique
Comme tout outil statistique, la balance commerciale est une construction. Elle a donc ses qualités et ses défauts. Plus précisément la balance commerciale mesure les échanges de biens - et uniquement les échanges de biens - entre la France et le reste du monde. En clair, on additionne toutes les exportations de biens, et on retranche toutes les importations de biens, ça donne le solde de la balance. Dans sa définition française (et contrairement à d'autres pays), elle ne mesure pas les échanges de services, permière précision. Deuxième précision, "entre la France et le reste du monde", cela signifie entre les agents économiques qui ont un centre d'intérêt en France et ceux dont les centres d'intérêts sont extra-territoriaux. C'est donc le critère de la résidence des agents économiques qui est pris en considération, et non le critère de nationalité. Concrètement, si une entreprise française basée à l'étranger produit des biens qu'elle écoule en France, ils seront comptabilisés parmi les importations. Et inversement, une entreprise étrangère basée en région parisienne qui envoit ses biens aux quatre coins de la planète alimente les exportations prises en compte dans la balance commerciale française.

Le déficit est-il forcément mauvais ?
Contrairement à ce que l'on peut penser, le déficit commercial n'est pas fatalement une mauvaise chose. Le sens commun ("le bon sens") nous amène à penser que d'un échange il vaut mieux sortir excédentaire que déficitaire. Pourtant si l'on y réfléchit un peu, l'explication est bien moins évidente.

En effet, un déficit signifie que l'on importe plus que l'on exporte. Le fait d'importer beaucoup de biens peut être le signe d'une demande intérieure dynamique, qui peut également être renforcée par une croissance mondiale faible, qui limite ainsi les exportations. Rappelons que les exportations répondent à la demande du reste du monde. Un déficit peut donc s'avérer être le signe une vitalité économique importante à l'intérieur des frontières du pays déficitaire. A l'inverse, un excédent (lorsque les exportations sont plus importantes que les importations) peut être provoqué par une récession qui comprimerait la demande intérieure.

L'économiste Jacques Généreux exprime un point de vue intéressant, puisque selon lui s'il on considère que "la richesse progresse là où la population dispose d'une plus grande quantité de biens et de services vraiment utiles (alors) l'excédent commercial a plutôt les apparences d'un appauvrissement puisqu'il implique une sortie nette de biens vers l'étranger". La Chine a beau avoir un excédent commercial record, les chinois en bénéficient-ils pour autant ? Inversement, les Etats-Unis enregistrent des déficits abyssaux, les américains sont-ils moins biens lotis que les chinois ?

Comparer les balances commerciales des pays n'a donc pas grand sens si on ne les rapportent pas au Produit Intérieur Brut des pays en questions. Et déplorer le déficit commercial ou féliciter l'excédent n'a pas plus de sens si on ne fournit pas quelques éléments d'explications.

Sur le cas de la France et de l'Allemagne.
On compare souvent les récents déficits français aux récents excédents allemands. Les deux soeurs de l'Europe ne se ressemblent pas tant que ça au final. La France est fortement tertiarisée, spécialisée dans les services (hotellerie, restauration, secteur du tourisme) qui 1) ne sont pas comptabilisés dans la balance commerciale, et 2) ne sont que très difficilement exportables, vous en conviendrez. Au contraire, l'Allemagne est un gros producteur de biens d'équipement professionnel, qui s'exportent très bien et pèsent lourd dans la balance (c'est le cas de le dire). Et ce d'autant plus que des réformes structurelles ont permis de faire baisser les coûts de la main d'oeuvre outre-rhin depuis plusieurs années. L'industrie allemande a donc gagné en compétitivité sur le plan international, mais au prix d'une compression de la demande intérieure due à la stagnation des salaires. Le fameux pouvoir d'achat est en berne chez les allemands, et l'excédent commercial est renforcé par des importations faibles et une croissance faible. Alors qu'en France, la consommation est toujours le moteur de la croissance. Alors, bon ou mauvais excédent ?

Donc quand Lepen accuse l'euro (monnaie), en réalité n'oublie-t-elle pas les choix politiques de l'Allemagne ? ( réductions des coûts par la compression des salaires en Allemagne et l'exploitation de la main d'oeuvre à faible coût des pays de l'est pour alimenter sa propre production ? ).

Du coup sortir de l'euro ne changera rien aux choix politiques de l'Allemagne ? ...

On a donc typiquement l'exemple du pourquoi une corrélation n'est pas la preuve d'un lien ... Et pourquoi un raisonnement par corrélation n'est pas valide en logique.
Pour rappel :
http://www.tylervigen.com/spurious-correlations
"Du coup sortir de l'euro ne changera rien aux choix politiques de l'Allemagne ? ... "

Sauf que l'Euro-mark prendra 20% et l'euro Franc perdra 10%. Donc les politiques non coopérative de l'Allemagne seront annulées.
Etant donné que les taux de change, dans votre scénario, redeviendront des décisions politiques, on se demande bien d'où vous viennent ces certitudes ?
Vous pourrez tenter de contrer le dumping de l'Allemagne par un autre type de dumping ( ici monétaire ), rien n'empêchera l'Allemagne d'utiliser un autre levier ou les mêmes pour conserver son avantage. C'est typiquement ce qu'il s'est passé dans les années 30 puis dans les années 70 avec le serpent monétaire. A ce jeu, nous, les travailleurs, on sera toujours les perdants, c'est typiquement quelque chose qui mène à se tirer tous les uns les autres vers le bas.

La solution est donc de s'entendre sur des politiques coopératives plutôt ...
Le serpent monétaire était un système de parités fixes donc fait pour lutter contre les dévaluations intempestives Et à ce petit jeu la RFA s'est toujours arrangée pour que la réévaluation du mark soit inférieure à ce qu'elle aurait dû être si bien que dans ce système ils ont toujours eu une monnaie sous-évaluée.

Il est tordant que vous rêviez de politiques cooperatives. J'espère que dans la vraie vie vous ne croyez pas non plus au père Noël car quand on voit comment le président de l'eurogroupe a insulté les pays du Sud il n'y a pas trop d'espoir à avoir.
Notre société n'est rien d'autre qu'une immense coopération humaine, ce que vous croyez impossible a lieu sous votre nez et devant vos yeux tous les jours, mdr.

Allez, next.
Par sandy 00:04 le 25/03/2017
Notre société n'est rien d'autre qu'une immense coopération humaine, ce que vous croyez impossible a lieu sous votre nez et devant vos yeux tous les jours, mdr.

Allez, next.
Sandy, entre vos positions dogmatiques sur l'UE et l'Euro et votre type de réponse ci-dessus, comment vous dire?... Si vous aviez ne serais-ce que l'infime espoir de défendre les positions dui parti pour lequel vous passez votre temps à faire campagne ici, sur tous les sujets... et qui sera le premier, à la vue des propos de Généreux, qui conseil JLM, à faire ce que Tsipras a fait avec Merkel et Schauble... à savoir "se couche"... oui, on est en droit de vous qualifier de "Bisounours"... et c'est poli...

Juste pour votre gouverne de "pseudo militante" (bien que vous jouiez contre votre camp avec votre façon de prendre les autres pour ce qu'ils ne sont pas...), je vous remet une petite citation de Pierre Mendès-France: (méditez dessus je vous prie... pour votre bien... et votre "réflexion"...)

“L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie, on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement « une politique », au sens le plus large du mot, nationale et internationale. » [Pierre Mendès-France, votant contre le Traité de Rome – Discours du 18 janvier 1950]
Discours de Pierre Mendès France 18 janvier 1950

"next" comme vous dites... (quel dédain, pour quelqu'un qui se veut "avec le peuple"...)
Notre société est fondée sur la coopération et la compétition.

Au sein de mon entreprise je coopère avec d'autres personnes contre les sociétés concurrentes pour leur piquer des parts de marché. Mais au sein de mon entreprise je suis aussi en confrontation avec mes collègues et en association avec certains collègues pour la captation de la valeur ajoutée.

Le monde est complexe et vous n'en percevez pas toute la complexité. Etre en compétition avec l'Allemagne n'empêche pas d'être en coopération avec eux quand nos intérêts convergent. Mais quand ces intérêts divergent il faut savoir ouvrir sa gueule et défendre son bifteck.
De la compétition pour quoi faire ? Qu'advient-il des perdants ? Vae victis ? Malheur au vaincu ?

P.S. : "piquer des parts de marché", "captation de la valeur ajoutée", "ouvrir sa gueule et défendre son bifteck", ça vous vient d'où ces expressions ? Ecole de commerce ?
Sortir de l'Euro permet de sortir de la logique de déflation salariale (39h payées 35h, suppression de 500 000 postes de fonctionnaires, assouplissement du code du travail, abaissement de la fiscalité des entreprises, etc)

La dépréciation du Franc par rapport à l'EUROMARK permettra de compenser le différentiel d'inflation du au coût du travail et le différentiel de productivité.
Même réponse qu'au dessus, l'utilisation du levier monétaire pour essayer de combler le dumping salarial de l'Allemagne ne peut pousser les uns et les autres qu'à surenchérir, cela ne permettra pas de résoudre le problème contrairement à ce que vous pensez un peu simplement. C'est aussi attribuer au gouvernement une intention tempérée un peu naïve alors qu'ils pourraient très bien utiliser le même levier pour essayer de tirer un avantage à leur tour.

Et tout ceci est d'autant plus simpliste que finalement les exportations ne constituent qu'une petite partie de l'économie, et que ce n'est pas en essayant de tirer la couverture pour nous dans la compétition internationale que l'on résoudra les problèmes économiques de la France, la concurrence étant au contraire l'une des causes principales dans nos problèmes justement.
Il n'est pas utile d'utiliser la monnaie comme arme politique pour amasser des excédents commerciaux. Il suffit de donner à la Banque de France la consigne de laisser le Franc s'apprécier où se déprécier librement par les mécanismes de marché pour atteindre la parité qui équilibre importations et exportations.
Les exportations représentent 25% du PIB. Donc ce n'est pas marginal comme vous l'affirmez.Exportations France
Ce n'est pas marginal, mais c'est quand même notre demande intérieur qui est nécessairement le moteur principal de notre économie et il est absurde de vouloir saboter cette demande interne pour essayer de grappiller quelques marchés à l'exportation.
Toutes les politiques de dumping, que ce soit sur les salaires, sur la fiscalité, sur les normes sociales, sanitaires ou écologiques, ou encore sur la monnaie, ont toutes pour conséquence de comprimer la demande interne de manière certaine, sans que pour autant les gains sur les exportations soient garantis du fait que les autres pays peuvent se défendre.
Ce sont des politiques débiles, qui par le passé ont conduit systématiquement à de graves crises économiques et à de graves régressions sociales.
Les seuls gagnants avec ces politiques sont les multinationales et leurs actionnaires.
Les peuples sont systématiquement les grands perdants.

Pour rappelle, les altermondialistes défendent depuis longtemps une autre organisation des échanges économiques que le libre échange et la concurrence. Cette autre organisation basée sur la coopération fonctionne et elle est dans l'intérêt de tous les peuples. Nous sommes donc encore et toujours dans une lutte des classes, avec des personnes qui ont des intérêts particuliers, et le reste des populations qui partagent un intérêt général.
Historiquement, cette autre organisation a faillit s'appliquer, pratiquement tous les pays membres de l'ONU avaient signé la charte de la Havane, même les états-unis. Et ce n'est qu'in extremis, suite à un changement de couleur du sénat américain, et le veto qu'ils ont mis sur la résolution, qui ont empêché que cela se réalise. A l'époque il y avait 53 pays prêt à signer ces accords, dont les pays européens.
Nous devrions donc tirer les leçons de l'histoire, pour une fois, plutôt que de répéter les mêmes erreurs.
Sandy, vous ne maîtrisez absolument pas le sujet, vous répondez en mélangeant tout, pour en arriver à "vos" conclusions, qui sont elles-mêmes en totale aberration entre-elles... vous défendez l'Euro et l'UE, mais vous en appelez aux altermondialistes qui veulent remplacer le libre échange et les dérégulations "que prône pourtant l'UE"... vous rendez-vous compte de ce que vous écrivez?...
Et je passe sur votre balayage du revers de la main des exportations Françaises, etc... Quand à votre tirade sur les politiques (salaire, fisca, etc.), tout en souhaitant rester dans l'UE et l'Euro qui "cautionne cela et l'incite"... comment dire?... Bisounours à nouveau quoi... "on va y arriver "nous" à changer ce qui se fait depuis plus de 30 ans"... c'est "c'l'a oui"... comme on dit, comme "tsipras" quoi... bref...
[quote=mais c'est quand même notre demande intérieur qui est nécessairement le moteur principal de notre économie et il est absurde de vouloir saboter cette demande interne pour essayer de grappiller quelques marchés à l'exportation]

Premier niveau de réponse, avoir sa propre monnaie ne conduit pas nécessairement au sabotage de sa demande interne. Ce que gwir et moi essayons de vous expliquer c'est que c'est même la condition minimale pour protéger sa demande interne et son modèle social. N'oubliez jamais que les progrès des 30 glorieuses ont été réalisés dans une France qui avait sa propre monnaie. Quels sont les progrès sociaux réalisés pour les travailleurs depuis que nous avons l'Euro ??

Deuxième niveau de réponse, en économie ouverte, vous ne pouvez pas ignorer la contrainte extérieure. Si vous importez plus que vous n'exportez, il vous faut alors vous endetter pour régler la différence. L'endettement ne peut durer que tant qu'il y a un prêteur confiant dans votre capacité de rembourser votre dette.
A l'attention de ceux qui pense que l’Allemagne a fait du bon boulot depuis qu'elle est dans l'euro, vous avez raison :

- si la France avait abrogé le SMIC,
- si la France avait passé le temps de travail de 39h à 45h sans augmentation de salaire,
- si la France avait diminué la fiscalité des entreprises,
- si la France avait diminué la fiscalité du capital,
- si la France avait augmenté les impôts des salariés avec un bouclier pour les salariés les mieux payé.

Je vous garantie qu'après 15 ans la France aurait 250 Mds d’excédent et l'Allemagne 60 Mds de déficits.

Sinon, on peut avoir une politique moins efficace mais plus juste socialement et une monnaie fondante pour rester compétitif et avoir un commerce extérieur équilibré.

PS : si tout les pays de la zone euro avait une politique Allemande, on aurait juste un appauvrissement général (sauf pour les classes très supérieurs) et un superbe commerce hors zone euro payé avec de la monnaie fondante, quel pied !
Commentaires sur un non-évènement: la corrélation entre la production et l'euro. Bien sur la question est multifactorielle et choisir un seul facteur est forcément réducteur. Mais, en gros, "statistiquement", les avis compétents sur cette question vont dans le même sens.Pas de bol, c'est aussi le sens de Marine Le Pen.
Précisément les "décodeurs" sont des "déconneurs". Une fois de plus! Rien de plus. Ils pourraient commencer par "décoder leurs propres conneries".

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1) Article très décevant ; voici pourquoi.
Tout graphique avec une base 100, quel que soit le moment où cette base 100 est placée, ne sert qu'à une chose : observer les évolutions et rien d'autre.
Prenons le graphique de l'"Obs", que vous présentez dans l'article. Et bien il montre exactement la même chose que l'autre !
Vous ne le voyez pas ?
Regardez mieux : comparez l'évolution de la production allemande et celle des autres de 2001 à 2015.
Vous ne le voyez toujours pas ?
Et avec des chiffres ? Quel que soit le graphique ?
de 1974 à 2001 : +35% pour la France, et +45% pour l'Allemagne, soit des croissances comparables sur 25 ans,
de 2001 à 2015 : - 13% pour la France, et +24% pour l'Allemagne, soit des croissances très différentes sur 14 ans.
Toujours aveugles ?

2) Une question sérieuse : @si est-elle (re)-devenue pro-Euro et pro-Union Européenne ?
Entre l'article odieux sur Asselineau de Laure Daussy de 2014, ressorti par @si sur Facebook le 10 mars 2017, et cet article, clairement destiné à effacer toute analyse sur l'Euro par des méthodes bizarres, il y a vraiment de quoi poser très sérieusement la question.
Je veux une réponse claire. Et rapide.
La courbe présentée par le Monde et l'Obs est tout aussi manipulatoire! Il coupent sciemment toute la partie antérieure à l'introduction de l'euro, de façon à ce que l'on n'ait pas de référence "avant-après". Il est ainsi facile de proclamer que l'euro n'a pas eu d'incidence, ou marginale. Je suis déçu que vous ne le signaliez pas. Or, On voit bien que sur les 2 graphiques, les courbes sont similaires en tendance. Avant l'euro, l'Allemagne, la france et l'Italie ont des courbes plus ou moins parallèles (on le voit sur le graphique non tronqué), tandis qu'à partir de l'euro, l'Allemagne décolle tandis que la France et l'Italie se mettent à stagner. Ce n'est pas aussi spectaculaire que le plongeon post 2008, mais le phénomène est net. De même, on voit bien que passé le gros de la crise de 2008, l'Allemagne repart, tandis que France et Italie ne s'en remettent pas. Cela va bien dans le sens de ce qui se passe entre 2001 (anné de l'introduction de l'euro) et 2008 (année de la crise) ; et est une confirmation de l'impact de l'euro. Vous auriez aussi pu le signaler...
Bof cet article, l'interprétation est bizarre. Perso base 100 en 2001 ou 2010 j'analyse exactement de la même façon, et pour le coup le deuxième graphique ne commencant qu'en 2000 est biaisé. Avant l'euro tout le monde montait, depuis l'euro et jusqu'en 2007 ralentissement / stagnation de tout le monde sauf Allemagne qui elle augmente plus fort qu'avant, à la crise de 2007/8 tout le monde prend un coup en particulier l'Allemagne et son modèle tourné vers l'exportation, depuis 2010/11 "retour à la normale" sous l'euro = l'Allemagne est revenu à son niveau pré-crise et continue de bien progresser alors que le reste n'a pas retrouvé le niveau pré-crise et ne stagne même plus mais baisse.

Franchement cet article d'asi me déçoit un peu.
Le FN ne dit pas forcement que de la merde (mais quand même essentiellement a 99%) et même si le graphique s’avère juste l'analyse n'en reste pas moins subjective. pour vraiment commenter ce graphique il faudrait prendre en compte tous les facteurs qui ont pu affecter la désindustrialisation en France et vis versa en Allemagne, le raccourci est trop rapide.
Je peux probablement prendre le même graphique,marquer l'introduction d'internet (mainstream) et en déduire qu'internet a plus profite a l'Allemagne.
Je ne veux meme pas me prononcer sur l'article des decodeurs, prendre un referent apres 2001 serait completement idiot.
De plus, en regardant le graphe, on voit bien que n'importe quelle reference avant 2001 produirait grosso-modo les memes lignes, avec une Allemagne se detachant du lot entre 2001 et 2008, puis rebondissant plus rapidement que les autres, apres 2008.

Ceci est coherent avec les attentes de tous les economistes serieux, qui expliquent que l'Euro favorise l'Allemagne dans les conditions actuelles, que ce soit Krugman (prix Nobel marque a gauche) ou Friedman (prix Nobel marque a droite)

En se voilant la face sur les problemes structurels de l'Euro dans son etat actuel, les decodeurs montrent clairment leur echec dans leur mission d'etre neutre et vehiculent une opinion en opposition avec les faits.

Sources: pour Friedman, entre autre https://www.nytimes.com/2015/07/19/business/history-echoes-through-greek-debt-crisis.html
pour Krugman, entre autre https://webspace.princeton.edu/users/pkrugman/The%20euro.pdf
Franchement, qui peut ici se targuer d'avoir compris, en direct durant l'émission, que Le Pen présentait des productions relatives et non des productions en volume ? Le papier des Décodeurs vise à dire qu'il ne faut pas comparer la hauteur des courbes sur le graphique, mais plutôt leur pente. Il est là le piège de lecture: faire croire que la production industrielle de la France serait du niveau de l'Italie et de l'Espagne; tandis que celle de l'Allemagne clouerait sur place le reste de l'Europe. Alors qu'en volume (OCDE, 2010), il y a presqu'autant d'écart entre l'Allemagne et la France, qu'entre la France et l'Italie.

Après, les Décodeurs s'embourbent dans une justification sur l'euro que je qualifierais d'idéologique. Mais l'intervention de Berruyer l'est tout autant, idéologique. Et j'ajouterais que le ton méprisant qu'il emploie à l'égard des non-matheux qu'il considère manifestement comme des pecnos n'est certainement pas à la hauteur de l'homme de science qu'il prétend être.
Je crois me rappeler qu'entre 2001 et 2008 il s'est passé en Allemagne quelque chose qui a fait gager la chancellerie par A. MERCKEL au détriment de M. SCHRODER.
Les réformes HARTZ.
Quel effet ont-elles eu sur la production en Allemagne?
Cet effet explique-t-il la distanciation des autres par l'Allemagne?
Si les réformes HARTZ expliquent cela MLP a des cheveux à se faire car les réformes HARTZ c'est le contraire de son programme.
Cette question statistique fascine tout le monde : http://skeptics.stackexchange.com/questions/37683/is-this-fall-of-industrial-production-graph-accurate
Comme disait A. Detoeuf :

Lemme I. - On fait dire à une statistique ce qu'on veut, à une condition : c'est qu'on évite de dire comment elle est faite.

Lemme II. - On ne demande comment une statistique est faite que lorsqu'elle prouve autre chose que ce qu'on désire.

Théorème. - Quand vous désirez qu'une statistique vous renseigne, cachez soigneusement ce que vous voudriez qu'elle prouve. Car si on le sait, elle le prouvera et, puisqu'elle le prouvera, vous oublierez de demander comment on l'a faite.


(Propos de O.L. Barenton, confiseur).
La place accordée à la contre argumentation pourrie des "décodeurs" ne rejaillit pas positivement sur ASI. Reprenez-vous et coupez les ponts avec cette racaille imbécile!
Ce type de graphique n'est pas adapté pour représenter ce type de donnée.
Ce que l'on cherche à comparer ici est le taux d'accroissement de la production industrielle. Donc pour analyser ce graphique correctement il faut comparer les pentes des différentes courbes, et non leur positions relatives. Le point de croisement n'a aucune signification particulière.

Un diagramme en bâton (bar chart) serait bien mieux adapté ici. La hauteur de chaque bâton représenterait ici le taux d'accroissment annuel de la production industrielle. Pas besoin de choisir une année de référence. On peut comparer directement la hauteur des bâtons pour chaque pays.
"Des choix représentation oritentés" (coquille en passant)
Présenter les éléments de manière à influer volontairement sur sa compréhension et son interprétation...
Si ce n'est pas une des définitions de la manipulation, merci de bien vouloir m'expliquer plus lentement svp...

Je ne sais pas si vous figurez l'absurde de le situation, un évènement, des fast-checkers "orientés", des critique de fast-chekers qui jouent sur les mots, et les commentaires qui fast-checkent les fast-checkers des fast-checkers....

mets tes deux pieds en canard...
on remarque surtout avant 2008 une stagnation de la production pour tout les pays sauf l'Allemagne.
Daniel (ou autre, on ne sait pas) vous n'êtes pas bien critique avec les Décodeurs, alors que clairement c'est eux qui manipulent les chiffres dans cette affaire ! Mettre la base en 2010 n'a aucun sens, ce n'est pas juste un "choix" comme un autre, ça rend juste le phénomène qu'on essaye d'analyser (introduction de l'euro) difficile à discerner, et ça n'apporte aucun élément de compréhension !
Sans compter leur interprétation loufoque : on verrait alors une "hausse", comme si changer la base 100 pouvait inverser les courbes ! On nage en plein délire mathématique !
Quand c'est de la propagande contre Le Pen on a tendance à être moins critique, mais il ne faut pas prendre les votants du FN pour des idiots...
Qu’est ce qu’un graphique basé sur un indice ? Il s’agit d’une courbe qui compare, non pas les niveaux de production en tant que telles, mais l’évolution d'une donnée pour chaque pays relativement à une année prise comme base de comparaison. Ce type de graphique se base sur une année référence (à laquelle est attribué l’indice 100), à l’aune de laquelle est mesurée toute variation.

Ben ouais.

Et n'importe qui pourra vous prouver au sujet de n'importe quoi que "la tendance de la courbe est favorable ou défavorable".

Et n'importe qui pourra vous prouver au sujet de n'importe quoi que "l'indice indique un net infléchissement ou redrssement"

Et n'importe qui pourra vous prouver au sujet de n'importe quoi que "les chiffres sont formels, ça monte ou ça descend"


Si ça se calcule, c'est indiscutable.
Du grand n'importe quoi ce article! On voit surtout bien sur les courbes, que ce soit en base 100 en 2001 ou en 2010, qu'il y a surtout une rupture dans la courbe de l'Allemagne en 2003, qui se confirme par la suite! Après pour les conclusions je ne me risquerai à rien!
En tout cas, pour décoder les décodeurs, vaut mieux laisser faire les pro (OB par exemple pour ce qui est des graphiques et de l’économie), ou juste s'abstenir parce que franchement y en a marre de cette mode! Finalement, pour ce coup, ça fait surtout de la pub à MLP qui n'en demandait pas tant j'imagine! L'effet Streisand, vous connaissez? Ah ben oui c'est vous qui me l'avez fait découvrir!!
Si on veut "démontrer" que c'est la crise de 2008 qui est le point de rupture pour la production industrielle (et pas l'euro) le deuxième graphique est le plus adapté, puisqu'il commence en... 2000.

Sauf que dans le premier graphique, qui débute en 1974, on voit bien que l'introduction de l'euro marque une rupture de tendance pour tous les pays, sauf ... l'Allemagne (et, dans une moindre mesure l'Espagne, jusqu'en 2008).

Comme quoi, ce n'est pas tant le choix de l'année de référence (pour l'indice 100) qui compte, pour juger d'une évolution, que l'étendue temporelle...

P.S. Le passage à l'euro n'a pas eu lieu en 2001 (ça c'est pour les billets)... mais au 1er janvier 1999. C'est à cette date que les parités entre les monnaies ont été figées (1 euro = 6,55957 francs ) ; et les devises des pays de la zone sont devenues des subdivisions de l'euro.
"ou la semaine dernière. "
toutes les courbes convergeraient aujourd'hui et l'ordre serait exactement inverse :Allemagne en dessous de la barre et pays du sud en dessus. Éclats de rire assurés, merci les Décod(nn)eurs !
J'ai un peu de mal à comprendre comment des "décodeurs" peuvent pondre un article truffé d'erreurs pour rétablir ce qui serait la vérité.

Que les graphiques en base 100 doivent s'utiliser et s'interpréter avec précaution, c'est un fait. C'est d'ailleurs vrai pour tous les graphiques mais celui-là un peu plus que d'autres.

Mais les décodeurs commettent deux fautes de construction majeures.
1. La base 100 doit débuter au moment du fait à analyser ou avant. Jamais après. L'intérêt est de connaître la croissance relative par rapport au point de départ. Les valeurs avant l'année de base ont un sens mathématique évidemment mais le graphique devient alors confus, l'objectif est manqué.
2. Et là, on atteint le niveau artistique. Base 100 en 2010 signifie qu'on place toutes les séries à 100 en 2010. Or, là, en 2010, la production du Royaume Uni et de la France vaut 100 contre 108,7 pour l'Allemagne. L'Allemagne est à 100 en 2009. Et une faute identique est visible pour la base 100=1999. Il est impossible d'interpréter leur graphique. Toutes leurs conclusions sont entachées de cette erreur.

Comment peut-on commettre une faute pareille? D'autant que depuis lors, ils ont revu leur article en maintenant les fautes...
Non mais faudrait arrêter.
Il est normal de prendre pour base 100 l'année de l'introduction de l'euro pour essayer de voir les effets de la monnaie unique. On va pas prendre pour point de repère la fin de l'Empire Romain ou la semaine dernière.
En outre, d'autres indicateurs - et de nombreuses recherchent - confirment que l'Allemagne est le pays qui a le plus profité de la monnaie unique, et ce au détriment des autres.
Par ailleurs on constatent sur les deux courbent que vous présentez qu'en 2008, la chute de la production industrielle est bien supérieure en Allemagne que dans les autres pays, car son économie est tournée vers l'exportation.
La divergence des économies européenne d'avec l'Allemagne s'est tout simplement accélérée depuis 2008 et ce malgré la sacro-sainte solidarité européenne - une pensée pour la Grêce au passage.
Exemple d'indicateur différent : les taux d'intérêt. En massacrant les économies de Grêce, de l'Espagne et du Portugal, l'Allemagne - et la France ne l'oublions pas - en ont profité, après avoir honteusement renflouées leurs banques sous prétexte de sauver la Grêce, l'Irlande et le Portugal, pour obtenir des taux de financement de leur dette publique ridiculement bas.
Un autre indicateur qui nous révélerait plus ou moins la même divergence serait par exemple le PIB par habitant.
C'est franchement ridicule de tenir ce genre de propos sous prétexte de ne pas faire le "lit du FN et de l'extrême droite" alors que justement, ce sont les politiques économiques de la Zone Euro (mais également hors zone euro à l'exemple de l'austérité forcenée pratiquée en UK) qui font ce lit. Et à voir comment certains tendent de prévenir la montée de l'extrême droite, celle-ci n'est pas près de refluer.
Deux remarques :

1 - La base 100, comme l'a expliqué Olivier Berruyer est un point de départ nécessaire. Si vous consultez un blog éco différent comme Ecointerview qui aime bien taper sur Berruyer, Sapir, Lordon...etc, vous constaterez néanmoins que cette base n'est pas remise en cause. Je ne me prononce pas sur les autres arguments, n'étant pas compétent.

2 - Pourquoi cet article n'est-il pas signé ? Craignez-vous quelque chose à évoquer Berruyer dans sa lutte contre le Monde ?
C'est inhabituel.

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