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Johanna Silva : Ruffin, l'intime, la politique et moi

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Ce livre me faisait peur avant de l'avoir lu. Une peur inconsciente que ce soit encore une façon pour la gauche de se tirer une balle dans le pied, face à une figure rassembleuse qui nous laisse un (tout) petit espoir. C'est tout le contraire. C'est (...)

Johanna Silva et François Ruffin, enfin des gens qui nous ressemblent. Ça change de la caste bourgeoise qui nous gouvernent.

Elle raconte avec beaucoup de pudeur et de retenue son chemin avec François Ruffin.

J'aurais appris que Monsieur Ruffin se défi(...)

Merci pour ce bel entretien, ça donne envie de lire.

Peut être ai-je vu trop d'interviews ou vidéos de Ruffin, mais j'ai eu l'impression de connaître le personnage dépeint, et à vrai dire je me le représentais déjà ainsi. En effet, sa non déconstructi(...)

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Commentaire supprimé par un administrateur.

je suis fan de François Ruffin mais je reste sur ma faim. Qu'a t'elle exactement à lui reprocher? de l'avoir utilisée? mais c'est à dire (est-ce qu'elle a été payée ou non, suffisamment ou non, horaires à rallonge ou pas, etc).


pour le reste rien de nouveau sous le soleil, les femmes aiment non pas le pouvoir mais les hommes de pouvoir. ce que dit Johanna Silva pendant son interview c'est le reflet de ce que dit Zemmour sur les relations H/F.

Interview intéressante de bout en bout pour la femme féministe quadragénaire que je suis, et j'aimerais ajouter mon grain de sel en prenant le risque de m'éloigner un peu de ma doxa, m'appuyant de plus sur des auteurs mâles ^^

Johana témoigne du fait qu'elle a eu l'impression d'être un "objet de gratification" pour Ruffin, or c'est exactement comme ça qu'Henri Laborit décrit "l'amour" dans son Éloge de la fuite, et le mecanisme des 'circuits du plaisir' de nos cerveaux d'animaux complexes.

Deuxièmement, de la propension des hommes à s'allier entre eux à des fins collectives - depuis des millénaires par la chasse - et des femmes à prendre soin de leur cercle intime, de façon plus individualiste mais non moins altruiste, tous ça est décrit dans l'ouvrage de Todd 'Où en sont-elles' - certainement rejeté par le milieu féministe mais que je trouve très éclairant.

Je ne dis pas ça pour nous résigner à l'immobilisme, mais pour avoir conscience que nos cerveaux sont modelés par des siècles de comportements évolutifs qui furent un temps nécessaires à notre survie en tant qu'espèce. Ça me permet personnellement d'être plus sympa avec moi-même quand je vois que je colle, malgré des rêves d'omnipotence, aux stéréotypes de genre !

A la conclusion de cet entretien, j’ai comparé M.Ruffin à M.Dupond-Moretti (si si, je vous assure) et je m’enferme encore plus dans cette certitude : des hommes remarquables dont la politique brise les idéaux, nos idéaux. 

La politique, cette machine à détruire des rêves.


Un peu décontenancée par certains commentaires qui ne voient pas l'intérêt du sujet, du livre et de son auteure.

Je trouve au contraire capital qu'on puisse décrypter le fonctionnement des couples, des groupies, des militants, des humains "motivés" et dominants/dominés en général.  Une autre qui a bien avancé sur le sujet, c'est la secrétaire générale de la CGT.


Ayant milité deux ans dans un parti politique, j'avais constaté à quel point on y apprenait à dézinguer d'abord ses collègues pour grimper dans la hiérarchie, au lieu d'apprendre à collaborer. Depuis, je préfère le combat associatif.


Et j'espère une évolution des moeurs politiques... mais c'est comme espérer que Poutine devienne pacifique...

Donner le pouvoir à celleux qui n'en veulent pas n'est pas non plus une solution...


Bref, si au moins la compréhension peut progresser... Johanna n'est pas au bout de son histoire... 


Au fait pourquoi est-ce que l'émission n'apparait plus en "appel" en Une" ? 

Il faut aller voir ce qui se publie sur chaque émission maintenant, sans être averti de l'arrivée d'une nouvelle ?


Olala j'aimerais tellement rencontrer cette autrice, c'est le 1er livre que je lirai après mes oraux d'agreg !! J'avoue que j'ai toujours eu une attirance pour cet homme politique, cette histoire est touchante et apparemment l''écriture aussi, hâte de lire ce récit !! 

Je vous ai laissé•e parler !

J'ai mis quelques jours à me décider à écouter cette itw. Merci à Johanna Sylva pour son intelligence et la douceur qu'elle met à nous raconter son histoire qui mélange histoire politique et histoire d'amour. Je vais me précipiter à lire ce livre.

Merci beaucoup pour cette émission, je découvre le livre et j'ai envie d'être amie avec Johanna Silva ! À défaut, je vais le lire !

Il manque des questions sur Comment il aurait fallu que cela se passe, comment pour que ce ne soit pas à travers une relation intime que sa participation militiante arrive (mais elle semble avoir eu tout de même des sentiments, est ce de l'emprise ? siouin, pourquoi, comment, et finalement, une relation amoureuse n'est elle pas une relation d'emprise réciproque ?), pour les sms par exemple, etc. Je trouve également DS très extéireur à toutes ces intérrogations, on aimerait entendre un peu plus de doute dans sa position, car si on entendait Madame ou Monsieur Schneidermann, peut être la discussion évoquerait de l'emprise ? Bref, l'objectif meetoo est que toute et tous nous faisions l'introspection, pas de trouver que "les autres abusent et sont vraiment nuls"

François Ruffin t'façon il est autant à la rue sur le féminisme qu'il l'est sur le fait que l’État applique des politiques de répression coloniales contre les noirs et les arabes.
Le mec nous dit qu'il a foot et la gauche blanche est toujours derrière pour croire en lui..

Grosse force à Johanna Silva et merci pour l'entretien.

Cette émission montre, malheureusement, que le manque de respect à l'égard des Femmes est présent dans tous les milieux professionnels. J'espère que les postures médiatiques de M. RUFFIN ne sont pas seulement de la communication.


Dans tous les cas, elle donne envie de se replonger dans les émissions d'ASI où M. RUFFIN était invité.


Elle montre aussi une autre chose. Certes, DS, en tant que citoyen, est de gauche depuis longtemps. Il avait même précisé l'existence de trois gauches chez Dav Duf. Néanmoins, cela ne l'empêche pas de déconstruire les idées de tous les partis politiques y compris quand des médias délivrent de la désinformation.


En l'espèce, je citerai l'exemple de M. DE VILLEPIN du 27 novembre 2023 avec l'excellent article de Madame BOCK du 28 novembre 2023.


ASI est donc authentiquement et véritablement un média des plus indépendants.


Merci à Vous pour cette émission. 


Par le présent avis/message sur le Forum, j'apporte aussi mon soutien à Madame Johanna SILVA qui saura s'affirmer dans toutes ses activités professionnelles.


Je me permets de noter le petit clin d’œil amical, complice et liminaire à M. STREIFF, le président d'ASI.

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Je trouve cette interview affligeante, je n'ai pas été au bout.

Tout sonne creux, dans les réponses comme dans les questions !

Daniel, je te suis depuis une vingtaine d'années, que t'arrive-t-il ?

On me dirait que cette émission à été entièrement conçue par une IA, ça me rassurerait !


PS : si tu te spécialises dans les histoires de couples, ta retraite est encore très loin.


Amicalement

Après G Miller voici un autre OVNI dans un autre genre. Encore un entretien extra-ordinaire. Elle est chouette Johanna brillante, touchante,exigeante cherchant sans chichi sans fard à aller au fond des choses. Pas de fausses pudeurs,pas pas de faux selfs, pas de discours alambiqué .. .

Et toi Daniel, inoxydable tu continues aussi à m’épater. A deux, avec cette volonté de faire avance le monde c est beau l'intelligence humaine

Cet entretien ressemble à une thérapie conjugale sauf que le principe d’une thérapie conjugale c’est d’entendre les deux en même temps!

Je trouve dangereux de faire référence à metoo , qui doit continuer à  dénoncer les  multiples violences physiques, sexuelles , les dominations, les chantages  et donc passible de condamnation, pour des conflits de couples qui sont toujours très douloureux, réciproques et qui sont l’affaire des thérapeutes pas des juges.

Je trouve très dangereux aussi  de reprendre le terme d’emprise à tout vent, c’est un mécanisme extrêmement grave, difficilement repérable, c’est l’arme des pervers narcissiques qui détruisent littéralement leurs proies.

Personnellement, je préfère attendre le prochain livre de  Johanna qui à l’air d’avoir une très belle plume !

Merci pour vos émissions et vos articles qui m’accompagnent depuis tant d’années.     

Après visionnage, j'avoue être très mitigée quand à l'apport de cette ouvrage à la cause féministe et militante, où elle ne récolte que son propre témoignage et ça tourne vraiment au règlement de compte. L'approche faussement timide (cherchant ses mots, laissant Daniel finir ses phrases avec un sourire approbateur) alors qu'elle a elle-même provoqué son entrée chez Fakir et initié un rapport de couple avec François Ruffin, tout en feignant de ne pas savoir la nature de cette relation (!?).


Mais le plus choquant me semble l'agenda évident de cet ex-compagnon, dont depuis 2018 elle connaît clairement les échéances électorales. il me semble que ce livre aussi bien écrit soit-il ne sert semble-t-il que son intérêt personnel et beaucoup moins une parole militante.


Même si ce témoignage garde des aspects très intéressants sur la domination d'un personnage comme François Ruffin (qui pour moi a toujours eu plusieurs facettes), déconstruisant un certain idéal discours de gauche (comme l'affaire Quatennens avait aussi fait voler en éclats quelques années plus tôt).

Très bonne émission. L'image qu'elle donne de Ruffin colle tout à fait à l'impression que j'avais du personnage: Cette manière de porter son soutien aux aides ménagères comme un étendard et curieusement de ne pas leur laisser la parole dans les émissions télé, cette manière de se démarquer de LFI (à la Fabien Rousselle) tout en restant à LFI.... Rien à voir avec le trublion qui collaborait avec Mermet.Mais comme je ne me permets pas de juger les gens sur des impressions, ce récit me conforte dans cette opinion. L'impression qu'il s'est perdu dans cette proximité du pouvoir.

Témoignage : En écoutant Johanna Silva et Daniel Schneidermann, je me souviens du printemps 1976, fac de sciences de bordeaux en grève, l'amphi plein d'étudiant.es en AG. Depuis plusieurs jours, seuls les garçons -presque exclusivement trotskistes je crois- prennent le micro, la parole, et le ton vindicatif convenu.
Et les filles ? Comme dit D. Schneiderman à J. Silva à propos de Fakir :  Personne ne réalisait donc que seuls les garçons s'exprimaient ? Si si ! Moi dans mon coin, tétanisée de timidité, je bouillais. Je n'avais pas d'avis éclairé sur la loi Truc ou Machin, certes, mais sentais parfaitement la nature oppressive de ces discoureurs si péremptoires. J'avais fini par demander le micro, l'obtenir à force de ténacité,  pour demander aux nombreuses filles présentes de venir prendre la parole. Dans mon souvenir, aucune fille ne vint, sans doute intimidées par les mecs trotskistes, les mecs anars, les mecs baba cools, et autres mecs se targuant d'être les plus éclairés, car tous pensaient comme Rufin semble avoir pensé pour Silva : Ce qu'une fille a à dire sera soit hors sujet soit inutile soit les deux. Vaut mieux "pour la cause" qu'elle se la ferme.

j'ai l'impression que même Silva ici pointe un autre problème : les mecs ne se disent pas "elle ceci" ou "les femmes cela" mais ils sont dans un affrontement de violence très masculinistes, comme vos trotskistes de 76, et les femmes pas dans ces comportements. Ces hommes écoutent et respectent les femmes qui prennent les attitudes belliqueuses (on pense à Laguiller, ou Rousseau, ou Autin ou Panaud), et ne respectent pas plus les hommes plus timides et moins dans la belligérence, donc ce n'est pas une "guerre des sexes" mais une opposition d'attitude et de sociologie.


Pour ma part, en tant que féministe (c'est toujours le cas de se dire féministe), le discours réellement féministes dans notre temps ne commence que quand on aborde les solutions : A Silva, j'aurai aimé demander : "dans un monde féministe abouti, comment cela aurait dû se dérouler pour que toutse se sentent bien, écouté et prenant sa juste place ?" et cela aurait éviter l'interview "voyeur" des histoires de couples, lorsque celui-ci s'est séparé, et où dans le mécanisme logique du deuil du couple, l'autre devient un monstre ou un tueur d'un devenir/avenir. Le role de DS, plutot que de se faire voyeur (comme il le reconnait et tente sans arret de revenir à ce que Ruffin, le candidat, le futur président, pense, dit, rechercher l'anecdote....détestables questions récurrentes...), aurait dû élever le débat sur les faits socios et socitéaux. 


DS a t il des comptes soit d'égo soit de journaliste à régler avec Ruffin ? Voila un préambule aussi qui aurait aidé pour les auditrices et eurs de l'interview !

En rebond / abond au témoignage de VivLaLib : 


ma pomme (dont le parcours perso n'a aucun intérêt ici sur le fond) a pas mal participé à diverses activités associatives, la plupart sans aucun fondement combatif,  puis plus récemment,  a participé à des activités elles directement politiques,  puisque associées à des gestions de communes, ou de comm-comm, et même au final, à des soutiens à candidatures municipales, cantonales, et même députales. 


Tout ça échelonné sur presque quarante ans maintenant.  Avec des constantes. 


Oui, que ça soye le club de pétanque ou que ça soye le " comité local de soutien à la cause ", il y a une constante : les types du genre mâle (dont je suis)  ont le plus souvent un plus grand clapet, que les types du genre féminin. En réunion, ils mettent plus d'énergie à faire entendre ce qu'ils pensent intéressant de penser. 


Ça doit avoir été observé par plus fûte-fûte que moi, et en moultes circonstances.   


Je ne sais pas quoi en faire, à part quand c'était en réunion encore assez gérable (= pas plus de 15 personnes, après c'est plus possible ? )  j'essayais dans la maigre mesure, de dire " Heu tg Mec, y'a la camarade Sylvie qui demande la parole depuis un moment " . Enfin ce genre de choses. 


Mais c'est une réalité. 


Un espoir peut-être :  dans mes dernières années de bénévolat " pour la cause ",  ce sont toujours des candidates filles qui sont sorties du panier, et qui s'étaient retrouvées présentées aux candidatures pré-cités, soit municipales, cantonales, et députales ! 


Une lueur d'espoir. 


Et le croiras-tu :  la dernière fois aux cantonales dans mon canton, y'avait deux filles qu'étaient sorties en tête du premier tour, toutes deux se présentant sous à peu près la même bannière " gauche du côté gauche ",  le troisième arrivé au premier tour, étant un genre de sans étiquette de droite, il était vraiment loin derrière en voix.


Là tu te dis, bordel on ne perd pas toujours, et en plus c'est des filles, et contre un réac, et en plus ça se passe chez moi, youpee ! ! ! 


Que crois-tu qui était arrivé ?    Je vais vous l'dire Public : 


- aucune des deux pintades* toutes deux loin devant au premier tour, et " du même bord " affiché, n'avait voulu ni se désister au profit de l'autre,  ni encore moins faire un genre de liste commune, qui aurait fait 65 ou 70% au second tour facilement.


- non, elles s'étaient maintenues toutes les deux, et le réac qu'était troisième loin derrière, bien évidemment , lui aussi. 


- et devine qui était sorti du chapeau ? Bingo, le réac " sans étiquette ", du genre mâle, avec à peine 52 % au second tour mais ça suffit, contre les deux filles, une socio-gauche, l'autre gauche-gauche, toutes les deux perdantes. 



J'ajoute car vous ne le saviez pas, que le deux candidates aux cantonales, étaient déjà toutes, deux, maire de leur bled.  



 Y'a plusieurs moralités à cette histoire,  j'en propose quelques-une, vous pouvez en ajouter  : 


- l'égocentrisme rend très con

- l'ambition politique mal placée, aussi

- quel que soit " le camp ", personne n'y échappe

- et pas plus les nanas, que les mecs. 


au moins, concernant le dernier point, on a déjà atteint l'égalité hommes-femmes ! 


Je ris jaune, dans la vraie vie, il y a encore plein de choses à assainir dans ce domaine,  mais ça fait mal de voir que ce n'est peut-être pas grâce aux femmes de ton propre entourage électoral, qui pouvaient gagner, que ça va venir en premier... 



PS :  tout ceci est véridique, ne cherchez pas les noms ni les lieux, il doit y avoir l'équivalent un peu partout t'façon.. 




* non rien de macho, c'est que je leur en veux tout simplement. 

Quand j'entends ces témoignages, je me demande, entre autre, quelle part de la souffrance est liée à des modes de communications différents vécus comme identiques, et donc analysés comme tel? Ca n'excuse pas, mais permet parfois de se décentrer un peu. Mais veut-on se décentrer en amour ? Pas sûr.

Décidément, utiliser Ruffin  pour parvenir à ses fins est un  problème dont cette jeune femme n'arrive pas à se débarrasser! D'abord pour travailler à Fakir, puis maintenant pour sortir de l'ombre.

Elle devrait laisser Ruffin et ses violences psychologiques tranquilles et se pencher davantage sur elle-même et les violences qu'elle s'auto-inflige. 


Malgré toutes les précautions qu'elle tente de prendre, elle dessert politiquement l'action de Ruffin (capacité d'action qu'elle envie par ailleurs). Et c'est vraiment pas le moment!  

Du coup, on comprend la recommandation de Mélenchon...


Comme elle a l'air d'avoir un  réel talent d'écrivaine, j'attendrai qu'elle publie un autre livre pour l'acheter. 

« Sans doute peu de personnes comprennent le caractère purement subjectif du phénomène qu’est l’amour, et la sorte de création que c’est d’une personne supplémentaire, distincte de celle qui porte le même nom dans le monde, et dont la plupart des éléments sont tirés de nous-mêmes. Aussi y a-t-il peu de gens qui puissent trouver naturelles les proportions énormes que finit par prendre pour nous un être qui n’est pas le même que celui qu’ils voient. » Proust. À l'ombre des jeunes filles en fleurs.

Merci pour ce bel entretien, ça donne envie de lire.

Peut être ai-je vu trop d'interviews ou vidéos de Ruffin, mais j'ai eu l'impression de connaître le personnage dépeint, et à vrai dire je me le représentais déjà ainsi. En effet, sa non déconstruction et manque d'intérêt sur les questions féministes (en dehors d'une vision marxiste du travail), son rapport toxique à son propre travail et au militantisme, et même certains des aspects psychologiques (énorme enthousiasme contrebalancé par phases dépressives dont il lui ai déjà arrivé de parler), m'ont toujours semblé assez transparents. C'est d'ailleurs cette transparence qui fait que de nombreuses personnes y compris pas de son bord, le trouvent "sincère". Et chaque fois qu'il joue le jeu des médias, de la langue de bois ou la carte de la respectabilité et du réalisme "social démocrate" il perd à mon sens ce qui créer l'attachement au personnage.

J'ai l'impression que Johanna Silva avec ce livre vient pousser Ruffin sur son propre terrain, là où il est pour moi le meilleur, c'est à dire celui de la remise en question, du politique qui sait exprimer ses doutes, parfois ses émotions (même si pas assez de mots mis dessus), capable de dire quand il ne sait pas, ou qui peut reconnaître ses erreurs. Merci à elle, de poser cette pierre au projet de rendre la politique plus inclusive, plus démocratique, plus attentive aux liens et à l'intime, sans jamais oublier les questions structurelles. Admirable courage ! Force à elle et à toutes les militantes.


Boudu, je peux aussi laisser un commentaire en étant connecté. Et lire des commentaires plutôt intéressants en plus.

J'ai bien fait de ne pas me laisser désabonner (expirations de CB, fin de La Presse Libre...)

Je n'ai pas le temps de lire régulièrement, mais les titres de flux RSS j'essaye : c'est ma lorgnette sur l'actualité. Et je n'ai pas le sentiment d'être, tant que cela, déconnecté de la vie du monde.

Pour moi, regarder une vidéo, c'est quasi mission impossible. PostPop aura été l'émission la plus regardée je crois.

Bref, je suis fier d'être abonné depuis aussi longtemps, et je ne vais pas lâcher à la prochaine polémique (j'aime beaucoup les obsessions quand même).

Et je crois que je vais continuer d'essayer de prendre le temps de lire : ce bouquin là est le prochain sur la liste. J'ai vraiment apprécié cet échange.

Désolé pour les lecteurs et contributeurs, j'ai été un peu long pour simplement dire :


Merci à ASI.

Très intéressant ce témoignage de Johanna. Je note qu'elle parle quand même d'une relation sentimentale avec Ruffin "qui l'a détruite". Intéressant aussi quand le thème de l'emprise apparaît plus loin dans la discussion car elle dit qu'elle a continué à réfléchir sur le sujet et Johanna parle aussi de "violences psychologiques". 

Interviewée sympathique et sujet pas inintéressant, mais j'en sors quand même avec un certain malaise. Alors que la réflexion sur les relations de pouvoir et hommes femmes dans le militantisme est pertinente, tout ramener à un seul exemple nommé me semble un peu malsain (si je peux comprendre qu'elle n'allait pas en inventer d'autres n'ayant probablement pas été intime de 32 politiques, ça aboutit à associer le seul Ruffin à des tares qu'il est très loin d'être seul à avoir dans la classe politique ou même son propre mouvement - surtout alors que je doute qu'il approche même de loin les déclinaisons les plus extrêmes de celles ci qu'on y trouve). 

Enfin si sympathique et visiblement bien intentionnée que soit cette Johanna la forme de son bouquin mêlant témoignage sur les réalités du militantisme, constat sociologique, essai à portée politique, et témoignage autobiographique plus intime qui m'a l'air de parfois tourner quelque peu au règlement de compte avec un ex (et son positionnement politique gauche populaire en prime) me semble tout sauf complètement saine (comme en règle générale le mantra affirmant que l'intime serait politique, quand il devient prétexte à faire d'individus particuliers des incarnations de torts collectifs/largement répandus - hors évidémment des cas où il le deviendrait car une ligne rouge établie par la loi serait franchie). 

Après je veux bien reconnaitre qu'elle n'avait pas vraiment le choix pour faire passer son message que de l'appuyer sur cette expérience particulière (et que de toute manière, son cv étant connu, tout ce qu'elle allait dire des relations militante/politique aurait été associé à Ruffin par la presse, même si elle avait trouvé un moyen de ne pas le nommer).

Je les aime bien tous les deux....


A quand les entretiens avec la compagne de Larcher, de Ciotti, ou de Bardella....


Sans doute peu d'auditeurs, mais ça risquerait d'être très rigolo  ( ou pas ... ) 

Elle dit : "Les femmes sous-estiment toutes leurs capacités ; les hommes surestiment tous leurs capacités." On peut discuter -on ne s'en privera pas- le "toutes" et "tous", mais comme c'est généralement vrai ! Et difficile de trouver le(s) moyen(s) d'y remédier !

C'est le genre de truc qui ne m'intéresse pas. Sans offense à personne, rien de méchant, mais simplement c'est moi que ça offense de me farcir ces histoires. 

Pardon, pardon pour le hors-sujet.

La présence des cinq volumes du Spirou d'Emile Bravo en haut de la bibliothèque me rappelle "Sur la planche". C'en est fini de cette émission ?

L'émission décolle enfin., on entre dans le sujet avec un autre visage de Ruffin, le témoignage intime de Johanna.  La première émission avec Zineb el Razoui était improbable, sans parler de celle avec Miller qu'on a trop vu sur tous les plateaux et désormais tricard des médias.

C'est le Ruffingate qui est lancé ! On dirait que Daniel ne voit pas l'énormité de ce qui est dit jusqu'au 3/4 de l'emission... C'est vraiment une bombe. Ruffin l'exploiteur de bénévole, Ruffin l'égotripé tyran éditorial, Ruffin le sans coeur dans ses relations de coeur, Ruffin qui n'encourage pas à une proche à écrire, Ruffin le violent psychique, Ruffin le capricieux de la frite, Ruffin le mâle chef de meute assoiffé de pouvoir, Ruffin le maschiste qui laisse aux femmes juste un peu d'ombre pour faire les basses besognes... Vraiment ce portrait est édifiant. Fusse pour un nuit deboutiste de la première heure comme moi, ca refroidit sévérement...  Et c'est comme si ni l'autrice (ni la victime en elle)... ni l'interviewveur ne voyait vraiment l'enormité de ce qu'on dit. Avant ou après "me too" les relations d'emprise étaient deja toxiques et regardables comme problématiques.
En espérant que les TV de droite ne regardent pas les Schneidermannilubies parce que là on a un missile parfait pour tourner en boucle des tas d'extraits ! Il va falloir qu'@si protège ses droits de diffusion ! XD

Cela dit je trouve que ce format est assez magique pour dire quelque chose d'autre que ce  à quoi on s'attendait en préparant l'emission, encore une fois! Je n'ai pas lu le livre mais il est certain que l'emission va droit dans le lard sans doute au delà de ce qui était prévu que ce soit par l'invitée que par l'inviteur. Et ca rend le tout très interessant. A trop se laisser parler on en vient à dire des dingueries vraiment interessantes.

Super entretien sur les relations et les dominations qui existent encore dans la vie politique comme dans la vie intime..


C'est évidemment un peu décevant de découvrir un RUFFIN, pas si féministe, fraternel et égalitaire que ça, mais j'espère que le livre, qui semble très loin d'un règlement de compte, l'aidera à réfléchir sur ses comportements.


Que c'est compliqué les rapports humains: homme/femme, riche/pauvre, blanc/"coloré", nord/sud, ville/campagne, droite/gauche, idiplômé/non diplômé...

Johanna Silva et François Ruffin, enfin des gens qui nous ressemblent. Ça change de la caste bourgeoise qui nous gouvernent.

Elle raconte avec beaucoup de pudeur et de retenue son chemin avec François Ruffin.

J'aurais appris que Monsieur Ruffin se définit comme social démocrate et qu'il ne pensait pas pouvoir faire la retraite à 60 ans, les 32 heures....en même temps.

Déjà prêt au renoncement avant même l'éventualité d'accéder au pouvoir. Ça craint !

Qui d’autre que Daniel pourrait aborder ainsi une telle personne, un tel personnage, et un si beau et fort message. Bravo à Johanna. Vu le contexte, et le personnage aussi concern, ça me semble très fort d´aborder ce sujet de l’abus de puissance masculine avec autant de finesse, de délicatesse, de respect de tous. J’aimerais te rencontrer Johanna . . . Daniel aussi, mais lui ça fait longtemps ;-)

Ce livre me faisait peur avant de l'avoir lu. Une peur inconsciente que ce soit encore une façon pour la gauche de se tirer une balle dans le pied, face à une figure rassembleuse qui nous laisse un (tout) petit espoir. C'est tout le contraire. C'est une analyse très rafraîchissante et puissante, qui pousse  au questionnement sur le relation de domination et sur l'attention à l'autre dans l'action militante. Bravo à Johanna pour cela. J'espère pour la gauche qu'elle trouvera une place importante dans l'action politique.

Merci beaucoup pour cet entretien. Très touchant et aussi très fort politiquement. Pour une fois, on va apprécier et revendiquer d'avoir les 2 aspects.
J'espère que Johanna a trouvé un espace en plus du livre pour déployer toute sa puissance. On a besoin de femmes comme elle pour avancer collectivement.
J'aurais aimé pouvoir bosser avec elle lorsque j'ai eu l'occasion de la croiser pour la fête à Macron, moi petite main seule femme de l'équipe logistique de la FI. Je suis aussi passée à autre chose, le militantisme politique pour les femmes, ça reste violent et peu raccord avec ce que l'on souhaite être.

Pour JLM ce serait fait ce que je dis, ne fais pas ce que je fais, alors!? autrement dit mieux vaut draguer aux réunions du parti! mais non, rien ne marche!

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