Iran : la femme-icône ne serait pas directement liée au mouvement
A chaque soulèvement populaire, sa photo iconique. Mais celle choisie par Internet pour représenter les manifestations qui se déroulent en Iran depuis le 28 décembre 2017, a en fait été prise la veille de celles-ci.
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https://www.franceculture.fr/emissions/les-enjeux-internationaux/italie-bilan-de-la-situation-politique-suite-a-lannonce-de-la-dissolution-du-parlement
https://fr.wikipedia.org/wiki/Maryam_Mirzakhani
Hommage de l'Iran :
http://www.lepoint.fr/monde/l-hommage-de-l-iran-a-la-mathematicienne-maryam-mirzakhani-16-07-2017-2143523_24.php
Ces agissements appartiennent à une époque révolue, de tels faits sont impensables à notre époque.
C'est le chef des gardiens de la révolution, avec sa bonne gueule d'honnête homme, qui l'affirme. Et pour ce qui est de la sévérité, on peut lui faire confiance
Quand même, ces "étrangers", ces Américains en particulier qui ont fomenté le complot, quelles ordures !
On se doutait bien qu'il n'y avait rien de spontané dans ces soulèvements, que le mécontentement était artificiellement suscité et entretenu, que les voiles blancs du mercredi étaient un phénomène marginal, discréditant cette majorité d'Iraniennes épanouies sous leur hijab.
Mais l'essentiel est que tout devrait bien se terminer,
Trump soutient les manifestants.
https://renegadeinc.com/psychopath-puppet-princeling-israel-us-saudi-arabia-preparing-public-opinion-war-iran/
En Iran, l'obligation du port du voile islamique pour les femmes* a été abolie. Excellente nouvelle : le port du hijab en Iran comme en France, doit être librement consenti par les femmes. Ce qui compte, c'est le choix et la liberté des femmes.
Cet imbécile est d'une part persuadé que les femmes iraniennes s'affichant tête nue en public, ne seront plus inquiétées par la police et les gardiens de la révolution. Alors qu'en réalité, elles ne seraient plus systématiquement emprisonnées, mais subiraient une rééducation religieuse.
D'autre part, il ose affirmer sans rire que les femmes ont généralement "le choix et la liberté" (!) de porter le hijab. Qu'en Iran, elles pourront désormais consentir à le revêtir, libres de toute contrainte.
J'ose espérer que les étudiants londoniens font suffisamment preuve de sens critique pour démonter les discours lénifiants et aberrants de cette caricature d'enseignant.
*On lui explique que seules les femmes sont concernées ?
https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/iran-les-raisons-de-la-colere
Elle intervient aussi dans la deuxième partie de l'émission; elle sait de quoi elle parle, elle est née en Iran et l'a quitté en 1977; https://fr.wikipedia.org/wiki/Nahal_Tajadod
Elle souligne le haut niveau d"études des femmes en Iran, plus nombreuses que les hommes à accéder aux études supérieures.
En Arabie saoudite la condition des femmes me paraît bien plus désastreuse qu'en Iran.
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En tout cas, en tout cas, cette femme a été arrêtée.
Mais ces mouvements étaient peut-être plus politiquement orientés vu qu'ils venaient de l'opposition à Ahmadinejad.
Bientôt un article (avec du décryptage dedans, comme il se doit)?
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Ce n'est pas son mécontentement, son rejet des contraintes imposées par le régime des mollahs, qu'elle exprime par son acte ?
Et au cœur des cortèges défilant le lendemain, aucune de ces femmes courageuses bravant les interdits ?
Cette "femme-icône" comme vous la nommez, est parfaitement représentative du mouvement.
M. Rohani, un centriste du même "extrême centre" que le macronisme triomphant se fait élire sur un programme simple: "si l'économie va mal, c'est de la faute aux sanctions. Elisez-moi et je vous fait sauter les sanctions, et ça réparera l'économie ..."
M. Rohani se fait élire, et la communauté international contente d'avoir viré ce gauchiste d'Ahmadinejad qu'elle pouvait pas encadrer donne son accord à Rohani, d'autant que ce dernier se mets à appliquer dans son pays le programme néolibéral de tous ces extrémistes.
Puis, l'heure de la réélection arrive, et M. Rohani dit à ses électeurs "vous avez vu, j'ai obtenu un accord, et promis, maintenant l'économie ça va aller mieux", et se fait bien réélire.
Seulement voilà, l'extrémisme néolibéral étant ce qu'il est, ça ne marche jamais même et surtout lorsque on l'applique à fond. Et donc l'économie Iranienne ne s'en remets pas, bien au contraire par la purge néolibérale qu'elle subit elle aussi.
Et là les gens commencent à réfléchir, et se dire que ce Rohani c'était peut-être pas vraiment le bon bourrin, et que les sanctions qu'elles y soient ou pas, ça change pas grand chose.
Bref, ça commence à renauder grave dans le pays, et ça se voit.
Après, le reste n'est que l'opportunisme des régimes occidentaux, qui font feu de tout bois, et n'omettent jamais de profiter d'une crise.
Moi franchement, ça me plait mieux comme explication que des histoires de fringues et de foulard
Ahmadinejad n'est pas un gauchiste: c'est un populiste ultra-conservateur qui est autant voire plus libéral (d'un point de vue économique) que Rohani. Notamment, c'est sous Ahmadinejad qu'ont été supprimé bon nombre de subventions à l'achat de divers bien (alimentation, essence, etc).
Bref, vous ne connaissez rien à la politique iranienne.
ça fait vachement avancer le débat de me mettre en cause.
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L'occasion, également, de dégommer la Femen Inna Shevchenko, féministe universaliste, ennemie déclarée de toute forme d'oppression.
@si en 2018 comme en 2017, toujours en première ligne du combat pour les libertés.
Pour aller coller des guerres civiles un peu partout, on a toujours le droit à ce genre de chose. Même pour la Russie, comme ils ont eu le culot de donner les mêmes droits aux femmes dès 1917 (contre 1945 pour nous...), on te la joue avec le droit des homos.
Les revendications Iraniennes sont essentiellement sociales. Planquer tout cela derrière le droit des femmes revient à une fois de plus instrumentaliser une colère populaire afin de pousser un agenda de changement de régime qui lorsqu'il est appliqué se termine toujours par une guerre civile affreuse, et un pays aux infrastructures détruites.
La société Iranienne s'occupera d'enlever leur voiles aux femmes dès lors qu'elle sera prête à le faire. Et plus on les fera chier sur la question, plus cela retardera la chose.
Bien entendu que c'est condamnable et je le condamne sans réserve.
Mais la différence c'est que dans ce cas, je n'ai aucun doute sur les motivations réelles de son combat.
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D'autre part, dans tout le débat où les uns et les autres vous jettent des "prisons de chiffons" à la figure, je trouve que celles qui sont systématiquement absentes de ce débat sont en fait les premières concernées. Commençons effectivement peut-être de demander à celles qui portent le voile si elles veulent le retirer, et leur laisser la possibilité de le faire lorsqu'elles le souhaiteront. Cela évidemment s'adresse aux femmes voilées en France, ou il n'existe effectivement pas de loi obligeant le port d'un voile.
Dans les pays qui ont ce genre de loi qui plus est assortie de lourdes sanctions (cas de l'Iran, mais pas que), évidemment que mon approche est différente.
Je l'avoue, ce qui m'as fait réagir, c'est la manip médiatique.
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Je n'ai pas pris le temps de chercher des infos pour voir le profil des manifestants mais il ne faudrait pas croire que toute manifestation est contre la théocratie. Cf en France 26 mai 2013, la "Manif pour tous" revendique 1 million de manifestants (150 000 selon la police).
Ai-je affirmé le contraire ?
Moi non plus, je n'ai pas d'infos sur le profil des manifestants, mais je serais étonné qu'il y ait parmi eux beaucoup de conservateurs anti-Rohani.
D'ailleurs, d'après certains témoignages recueillis sur place, la plupart des slogans étaient hostiles à Ali Khameini.
En revanche, il ne fait guère de doute que la révolte rassemble autant de victimes de la politique économique des gouvernants corrompus, que d'opposants à la théocratie.
Je dis "vieux" parce que déjà en 79, la révolution s'était faite contre le Shah par l'alliance des conservateurs-théocrates de Khomeini et un mouvement civil plus libéral (au niveau des moeurs) et si les théocrates ont au final pris le contrôle du pays, l'autre bord de la société iranienne n'a pas disparu.
Au passage : rich kids of Tehran, des images de la jeunesse bling-bling de Téhéran dont l'affichage ostentatoire avait heurté dans le pays vu les difficultés économiques.
Nier qu'elle puisse l'être sous prétexte que son acte de rébellion a précédé d'un jour la révolte de masse, n'a aucun sens.
Pour caricaturer, si il y avait un mouvement social en France, je ne crois pas qu'on considèrerait qu'une Femen en est représentative même si elle s'était affiché la veille.
Si on se soucie vraiment de la situation des femmes en Iran vaut peut-être mieux d'abord regarder l'état des mentalités sur ce sujet. Si un régime d'ayatollah est institutionnellement patriarcal, conservateur, anti-libertaire, c'est d'abord l'état de la société qui détermine si la condition des femmes devient un sujet politique. Cf même en Arabie Saoudite les mouvements émergeant sur le sujet.
C'est sûr que l'abandon du cadre théocratique ouvrirait des possibilités aux iraniennes, ça réduirait le carcan idéologique mais il y a des sociétés démocratiquement conservatrices, qui peuvent par exemple voter pour l'uniforme à l'école... avec voile pour les filles si c'est dans les moeurs.
Au niveau catégories sociales impliquées, d'après cet interview d'un sociologue spécialiste de l'Iran : "Le mouvement de 2009 était composé des classes moyennes instruites des grandes villes. Les gens qui descendent aujourd’hui dans la rue sont issus des classes populaires et inférieures. Ce n’est donc absolument pas la même population.
A cela s’ajoute le fait que la moyenne d’âge des manifestants est assez jeune, inférieure à 25 ans. Enfin, le mouvement de 2009 était sans violence et d’ordre politique. Aujourd’hui les premières revendications sont d’ordre économique, et certains rassemblements ont dégénéré."
Spontanément, je mettrais une lutte sur la condition féminine plutôt du côté de cette société civile dont je parlais, classes moyennes instruites des grandes villes pour qui l'évolution sociétale peut prendre du poids parce qu'économiquement ça va à peu près pour elles. Quand c'est des mouvements plus terre-à-terre, on ne sait jamais trop.
A ce que dit l'interview, ce sont des gens qui n'ont rien à perdre et qui risquent donc d'être plus menaçants pour les apparatchiks que les "bourgeois" polis, et quand les apparatchiks sont les Gardiens de la révolution islamique, ça peut être l'occasion d'une évolution anti-théocratique. Les soviétiques ont réussi à dégoûter les populations, en 70 ans c'était fini, et pour ma part, je n'oublie pas que la révolution islamique n'a que 40 ans.
Mais bon, où en est-on vraiment dans les esprits ?
Au coeur de l'Iran conservateur, article de mai de cette année : "Toutes de noir vêtues, deux jeunes femmes témoignent de leur soutien sur un tableau blanc disposé pour l'occasion. « Mort aux menteurs : dixième verset d'une sourate du Coran », peut-on lire.
« Rohani n'a amené avec lui que le chômage, la corruption et l'immoralité », s'insurge Zahra, conseillère familiale de 28 ans, dont le tchador est doublé d'un strict voile blanc ne laissant pas dépasser la moindre mèche. « Le pire aujourd'hui, c'est que le port du voile est désormais négligé, on ne peut plus trouver de vrai manteau islamique dans les rues ! »
Zeinab, 26 ans, affiche un large sourire derrière ses lunettes de soleil. Titulaire d'un master en biotechnologie, la jeune femme fait partie des 27 % de jeunes Iraniens officiellement au chômage dans le pays. « Rohani n'a eu d'yeux que pour l'étranger », accuse la jeune femme en référence à l'accord sur le nucléaire, arraché par le président aux grandes puissances, mais dont les effets tardent à se faire sentir sur l'économie iranienne.
« Il a mis tous ses œufs dans cet accord et cela n'a abouti à rien pour nous, au contraire des États-Unis et de l'Europe », renchérit monsieur Karimzadeh, professeur de sociologie politique à l'université Alameh Tabatabaei de Téhéran, présent au rassemblement. « Nous avons respecté tous nos engagements, pas eux. Ceux qui, en Occident, défendent les droits de l'homme nous ont empêchés d'avoir accès à des médicaments ! »"
Si ces gens-là sont parmi les manifestants, si ils s'attaquent à Rohani parce que l'accord avec l'occident n'a pas donné de résultat, je ne crois pas que ça garantisse grand chose sur la condition des femmes.
Mais il m'étonnerait que le port du voile soit vraiment ce qui va intéresser les puissances mondiales et les médias : certains se satisferaient très bien d'un Iran théocratique du moment qu'il est coopératif, n'embête pas au niveau régional les collègues théocratico-monarchiques saoudiens et Israël, et laisse entrer les multinationales.
Là, pour le coup, Trump & co. feraient bien de se méfier d'un mouvement fragilisant Rohani parce que ça n'implique pas nécessairement que ce soit pour satisfaire les attentes occidentalo-israélo-saoudienne voulant la disparition de la révolution islamique, voulant un pouvoir sans idéologie ou avec la même qu'eux.
Pour reprendre la comparaison avec les soviétiques, on a eu au final Poutine, néo-conservatisme, nationalisme et retour des popes, loi contre la "propagande" homosexuelle etc.
La complexité des "alliances" de circonstance, pfffttt!!
Campé sur "ses" certitudes, occultant toutes interventions, toutes manipulations...revoir le Souper (Talleyrand-Fouché), congrès de Vienne Talleyand-Metternich S'amuser avec Macchiavel....
Un seul jeu véritable: le billard à trois bandes.
Le bonjour aux détenteurs de Vérité.
Quelle formulation étrange! Vous êtes sûre que c'est Internet qui l'a choisie?
Ne serait-ce pas plutôt le choix de Masih Alinejad (que vous citez)?
Cette personne a un CV un peu plus long que simplement journaliste. En 2014, elle avait lancé une page Facebook encourageant les femmes d’Iran à se prendre en photo sans voile. Etonnant, non?