57
Commentaires

Instrumentalisation des faits divers : double peine pour les femmes

Une jeune femme de 19 ans défigurée par des mineurs à Toulouse, des outrages sexistes aux abords de fouilles archéologiques à Saint-Denis, l’agression d’une personnalité transgenre dans le métro parisien. Ces trois évènements ont fait l’objet, ces derniers jours, d’une instrumentalisation par la réac’ et la fachosphère, non sans l’aide, consciente ou non, de certains médias.

Commentaires préférés des abonnés

Si nous enlevions aux fascistes les sujets de prédilection  "immigrés, LGBT etc... dont ils se nourrissent, souvent au prix d'en faire des déjections malodorantes, deviendrait-ils par enchantement conviviaux, aimables, sociables ? Tout porte à c(...)

A mon avis, tous ceux qui se plaignent du silence du feministe sont dans leur bulles de filtres. Si ils suivaient plus de feministes, ils verraients que ce silence est fantasme.

Et si ils ne leur tombaient pas dessus a la moindre occasion, elle auraie(...)

J'ai l'impression de vivre au milieu d'un cauchemar .Ce pays est une catastrophe .Je crains le pire pour 2027 .Terrifiant ce racisme à visage découvert ,décomplexé qui n'est même plus à nos portes .

Derniers commentaires

Je voulais souligner que la caricature de Charlie Hebdo mise en avant par l'article mais pas commentée transpire une transphobie nauséabonde : on y retrouve tous les pires clichés de la "femme-homme" : d'un côté la tenue sexy et décolettée symboles d'une féminité "exagérée" et hypersexualisée, de l'autre la barbe et les jambes poilues censées rappeler la "vraie nature" des femmes trans, en prime le visage monstrueux et menaçant (là encore on s'inscrit dans une longue tradition de déshumanisation des corps trans). Enfin la personne au centre est carrément sans visage - on ne voit que son corps et en particulier sa poitrine mise en avant par le décoletté, bref du male gaze tout ce qu'il y a de plus dégueulasse.

En relation avec le texte, on comprend très bien le message: si les féministes seraient restées silencieuses (ce qui est, on l'a vu, un marronier réac qui ne s'embarasse pas de vérifier les faits), c'est qu'elles auraient été infiltrées voire remplacées par des femmes trans, qui ne seraient en réalité que des hommes déguisés et qui auraient tout intéret à ne pas dénoncer les violences sexistes. Bref la théorie habituelle du complot trans, qui existe au moins depuis les années 70, et qu'on nous ressort à toutes les sauces ces derniers temps parce que les femmes trans sont des boucs émissaires qui font relativement consensus, de VA à charlie hebdo en passant par certaines sphères féministes.


Je trouve assez intéressant que Charlie, journal étiqueté à gauche et qu'on a érigé comme symbole national de la liberté d'expression, est tout à fait capable de reprendre les pires clichés masculinistes queerphobes qui sont normalement le commerce de l'extreme droite. Cela montre bien que le patriarcat journalistique est un problème structurel qui traverse potentiellement toutes les rédactions, en particulier en ce qui concerne les personnes trans qui cristallisent la haine et le mépris journalistique ces dernières années.

E. Safaris qui met sur le même plan le harcèlement de Mila - et les menaces de mort, et sa délocalisation forcée d'établissement scolaire, etc - qui est un délit, et ses propos islamophobes (qui ne sont pas un délit) est justement un bon exemple de la dissonance cognitive de la gauche.

On retrouve toujours chez l'extrême-droite la même ambivalence concernant la relation entre l'islam d'une part et les LGBTQI+ et les femmes d'autre part. Parce que les fafs, ça les arrange bien de pouvoir stigmatiser les musulmans sur ces sujets, mais en réalité, pas la peine de gratter bien longtemps pour réaliser qu'ils pensent exactement pareil, en fait.

l'ambivalence sur ce sujet existe à droite mais aussi à gauche. l'islam et les LGBTQI+ ne sont fondamentalement pas faits pour s'entendre. la droite va privilégier plutot les LGBTQI+ par défaut, mais la gauche ne sait pas qui choisir.

Exactement. D'où le festival de commentaires racistes ET transphobes sous les publications évoquant l'agression d'Olivia Ciappa. En substance c'est "qu'ils se bouffent entre eux". 

C'est exactement les mêmes réactions avec les scandales levés par L214. À chaque fois, c'est : "gnagnagna et l'abattage rituel ?" et à chaque fois je leur réponds d'aller sur le site de L214 où il est clairement dit qu'ils sont contre et luttent contre.

C'est pour moi le plus frustrant dans tout ça, les voir s'emparer de sujets dont ils se contrefichent pour servir leur agenda rance et leurs idées nauséabondes. Alors qu'au fond ils ont juste envie que les femmes restent à la maison pour faire le ménage et la cuisine. Et que ça doit être les mêmes qui disent "elle n'avait pas qu'a porter cette tenue" quand une femme est violée.

Bref, article dur à lire sans bondir toutes les trois phrases, et article qui a dû être dur à écrire sans faire de même. A grand bravo à l'autrice, et je vais de se pas voter pour sa gratuité.

J'imagine que faire du putaclic sur des faits divers impliquant des "blancs", victimes et coupables, ça marche moins bien. Par contre, les conséquences d'en faire pour susciter les haines en tout genre pourront se mesurer dramatiquement aux prochaines élections présidentielles... Merci les médias. En fait, on devrait définitivement interdire les commentaires sous les articles, interdire la pub dans les médias pour priver tout ce petit monde de moyens. La logique capitaliste n'a pas sa place dans l'information et c'est un enjeu démocratique. Bordel.

cette haine sans objet qui trouve dans la femme un exutoire.

L'extrême-droite instrumentalise les faits-divers, avec la complicité de moins en moins complexée de nombreux médias, qui lui servent de plus en plus clairement la soupe.

Le pire c'est qu'en lisant le début de l'article avec l'enchaînement de faits divers, j'ai eu peur.


Malgré toute ma "déconstruction" et mon expertise sur le sujet (j'enseigne la criminologie et les paniques morales à la fac...), c'est comme si la peur paralysait mon raisonnement et malgré mes tentatives de rationalisation, une partie de moi était en mode :


"Et s'ils avaient raison ? Et si moi aussi j'étais un gauchiste en phase terminale ? Et si j'étais dans le déni, et si j'étais hypocrite, et si je ne nommais pas la réalité ?"


Heureusement la très bonne analyse d'Élodie Safaris est venue remettre la pendule à l'heure, mais je n'ose pas imaginer l'effet que tout ça peut avoir sur les gens qui n'y ont pas accès. La bataille culturelle va être rude.

Elle fait énormément de bien cette chronique pour cette fin de weekend et ce début de semaine. Elle peut donc constituer un complément ou une mise en application de cette autre excellente chronique sur Le Figaro


Merci à Vous profondément pour son élaboration et la préservation de notre analyse du paysage médiatique français ayant un comportement inqualifiable à l'égard des Femmes.


La moindre intervention Féminine et Féministe n'est pas tolérée sur les chaînes de TV et sur InternetElles sont tout de suite réduites et/ou dénigrées automatiquement. Leur présence sert uniquement à attirer des regards déplacés et donc de l'argent.


Les téléspectateurs voient ce comportement inqualifiable précité sur le petit écran et/ou sur leur smartphone. Ils pensent donc qu'un tel comportement est possible dans leur foyer. Cela est catastrophique.


J'ai peur que cela ne soit que le début d'un univers négatif.

Si nous enlevions aux fascistes les sujets de prédilection  "immigrés, LGBT etc... dont ils se nourrissent, souvent au prix d'en faire des déjections malodorantes, deviendrait-ils par enchantement conviviaux, aimables, sociables ? Tout porte à croire qu'ils trouveraient à l'infini d'autres sujets de clivage et de haine. Le fascisme a besoin de boucs émissaires :  L'autre comme objet de projection à l'infini  du mépris qu'ils ont pour eux-mêmes.  

A mon avis, tous ceux qui se plaignent du silence du feministe sont dans leur bulles de filtres. Si ils suivaient plus de feministes, ils verraients que ce silence est fantasme.

Et si ils ne leur tombaient pas dessus a la moindre occasion, elle auraient surement moins peur de se faire basher.

Il est evidant que ces memes personnes sont habituelement sexistes et transphobes, antigauche. C'est de la recuperation pur et simples, ils s'en fichent des victimes, qu'elles considerent comme responsables

 Intéressant point de vue, qu'on sent un peu incertain sur certains points (et ce n'est pas une critique, un simple constat) mais qui a le mérite de remettre des points sur les i.

Comme toujours, les féministes - et les femmes en règle générale - ont tort quoi qu'elles fassent.


J'ai l'impression de vivre au milieu d'un cauchemar .Ce pays est une catastrophe .Je crains le pire pour 2027 .Terrifiant ce racisme à visage découvert ,décomplexé qui n'est même plus à nos portes .

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.