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Inflation : le Japon joue avec le feu...

Et le Japon se réveilla… La presse économique salue ce matin le retour de la croissance japonaise dopée par la politique du nouveau Premier ministre Shinzo Abe qui mise sur l’inflation. Oui, l'inflation, un gros mot en Europe mais un pari au Japon. Un pari risqué ou gonflé, c’est selon.

Derniers commentaires

Un point de vue peu suspect de "gauchisme débridé". Celui de Paul Krugman dans le NY Times de jeudi :

http://www.nytimes.com/2013/05/24/opinion/krugman-japan-the-model.html?src=me&ref=general

Un petit coup de pied, un de plus, dans les fesses des béni-oui-oui du monétarisme.
erreur
Regarder le commentaire d'Olivier Delamarche bien connu d'@SI ;-) . Pour lui, le Yen est mort, pas moins, victime,en bref de la planche à billets, générant de l'inflation. Il explique pourquoi ici dans son style inimitable d'ours mal leché mais lucide sur l'état des économies occidentales.
Merci pour cette vidéo.
Très long à démarrer le monsieur.
Il brasse des lieux communs et pas mal de vent pendant de longues minutes, sous les yeux rieurs des journalistes qui attendent qu'il leurs révèle les "vérités" sur l'économie.
Je suis d'accord avec lui sur le fond, sauf pour ses outrances (le Japon n'en est tout de même pas sur la voie de l'hyperinflation de la république de Weimar). Par contre je ne vois pas en quoi créer de l'inflation mesurée condamnerait à de l'hyperinflation à coup sûr.
Une nouvelle crise de grande ampleur est devant nous : surendettement des ménages US et bulles spéculatives sur les marchés....

Par contre je ne vois pas en quoi créer de l'inflation mesurée condamnerait à de l'hyperinflation à coup sûr.


Cette prédiction se base sur le fait que la dette du Japon est énorme. Le pays doit donc continuellement ré-emprunter pour payer les intérêts de sa dette. Tant que les taux sont bas, c'est faisable. Mais l'inflation va sans doute* pousser les détenteurs de cette dette à demander des taux plus élevés (sans quoi ils y perdent et cessent de prêter). Or pour payer des taux supérieurs le pays n'a pas d'autre choix que de continuer à faire marcher la planche à billets toujours plus, faisant ainsi augmenter l'inflation.

* L'hypothèse alternative étant que comme les japonais sont propriétaires de leur propre dette et qu'ils sont culturellement enclins à un certain patriotisme en quelque sorte (voir commentaires plus hauts), ils acceptent de perdre un peu d'argent et continuent de prêter à l'Etat. Dans ce cas l'inflation peut rester raisonnable.

.
"Mais l'inflation va sans doute* pousser les détenteurs de cette dette à demander des taux plus élevés (sans quoi ils y perdent et cessent de prêter)."

C'est là où je ne vous suis plus : que les détenteurs de dette demandent des taux plus élevés c'est certains, mais la B.C. n'a pas à les satisfaire en la matière. D'autant que, comme vous le dîtes, la dette japonaise est détenue, principalement, par les japonais.

"Le pays doit donc continuellement ré-emprunter pour payer les intérêts de sa dette. Tant que les taux sont bas, c'est faisable. "

Que l'Etat emprunte a, déjà, pour effet mécanique, de faire augmenter les taux auxquels il emprunte.
Cela a l'air catastrophiste mais c'est pourtant ce que nous faisons : et on nous fait croire que 150 % d'endettement est excessif.
Cet éditorialiste me semble manquer d'une certaine dose de nuance (il est vrai que l'exercice auquel il se prête n'attend pas cela de lui).

Il a une vision très nettement monétariste des choses. Il en a tout à fait le droit. Mais l'attitude des deux journalistes dans l'attente de la vérité révélée d'un économiste m'agace un peu. D'autant que cet économiste passe pas mal de temps à ne rien répondre que des banalités pour sous-entendre que, quand il dira des choses précises, elles seront indiscutables tant on a dû lui tirer les vers du nez.

C'est là où je ne vous suis plus : que les détenteurs de dette demandent des taux plus élevés c'est certains, mais la B.C. n'a pas à les satisfaire en la matière.


Le problème c'est qu'elle n'aurait alors pas le choix : si elle ne propose pas de taux plus élevés personne n'achète plus de la dette car le rendement est inférieur à l'inflation (voir notamment le calcul de Photino plus haut), et très vite le pays ne peut plus payer les intérêts de sa dette antérieure. Donc plus exactement ce serait ça ou faire défaut (ou restructurer la dette, c'est-à-dire défaut partiel).


D'autant que, comme vous le dîtes, la dette japonaise est détenue, principalement, par les japonais.


C'est toute la question apparemment : d'un point de vue économique individuel ce n'est pas dans leur intérêt, mais certains disent qu'ils sont suffisamment disciplinés pour accepter cette décision dans l'intérêt collectif du pays.


Que l'Etat emprunte a, déjà, pour effet mécanique, de faire augmenter les taux auxquels il emprunte.


sauf si la fameuse croissance suffit à payer les intérêts de la dette ;-)


Cet éditorialiste me semble manquer d'une certaine dose de nuance (il est vrai que l'exercice auquel il se prête n'attend pas cela de lui).


Aucun doute là-dessus !


Il a une vision très nettement monétariste des choses. Il en a tout à fait le droit. Mais l'attitude des deux journalistes dans l'attente de la vérité révélée d'un économiste m'agace un peu. D'autant que cet économiste passe pas mal de temps à ne rien répondre que des banalités pour sous-entendre que, quand il dira des choses précises, elles seront indiscutables tant on a dû lui tirer les vers du nez.


Delamarche n'est pas économiste à ma connaissance. je l'écoute de temps en temps (en fait depuis que je suis le blog de Berruyer http://www.les-crises.fr/, que je trouve très instructif). A mes yeux l'intérêt de son avis, en dehors de son numéro de vieux grincheux que je trouve parfois marrant (il est tout le temps comme ça), c'est qu'il analyse les infos avec pas mal de recul et souvent à partir d'observations qu'il est l'un des rares à faire : souvent il décortique les chiffres officiels pour montrer ce qu'ils cachent, par exemple sur le taux chômage aux USA et bien d'autres.
"Le problème c'est qu'elle n'aurait alors pas le choix : si elle ne propose pas de taux plus élevés personne n'achète plus de la dette car le rendement est inférieur à l'inflation"

Les agens économiques ne seraient, à aucun moment, soumis à l'illusion monétaire ?
Et s'ils pouvaient y être soumis, ce ne serait qu'à C.T. ?
Et vous avez aussi la qualité de signature de l'Etat qui, contrairement à ce que dit Delamarche, remboursera toujours ses dettes (même s'il le fait en "monnaie de singe" finalement)
d'après ce que je comprends, si l'inflation est par exemple à 5%, n'importe quelle banque vous proposera des placements à au moins 5% (il lui suffit de placer l'argent par exemple dans une monnaie étrangère). Dans ces conditions, si vous êtes l'heureux propriétaire d'obligations d'état qui rapportent du 1%, vous pourriez être tenté de les vendre, ou en tout cas de ne pas en acheter d'autres (et c'est probablement ce que votre banquier vous dira). De même, les gens pourraient ne pas se satisfaire d'un état qui rembourse, certes, mais seulement de quoi acheter un vélo alors qu'ils avaient investi de quoi acheter une maison (ou alors il faut vraiment être un fervent patriote).

Ceci dit je suis bien d'accord avec vous concernant le court-terme : d'après ce que je comprends cette politique est une course contre la montre (c'est en cela que c'est un pari risqué mais pas forcément idiot). Si cette stratégie permet de relancer l'économie assez rapidement (exportations facilitées), alors les recettes de l'état augmentent, du coup les taux et l'inflation ne flambent pas (car l'état peut payer les intérêts de la dette sans abuser de la planche à billets), parfait. En revanche si ça ne repart pas, ou pas assez vite (par exemple parce que les importations coûtent trop cher, énergie en particulier), plus le temps passe plus les gens ont des chances de percevoir les effets de l'inflation; or dès que les gens commenceront à retirer leurs billes de la dette d'état, c'est l'engrenage : il faut augmenter les taux, donc inflation, donc il faut encore augmenter les taux, etc...

Donc apparemment toute la question est de savoir si la reprise économique arrivera avant la perte de patience/confiance/discipline des japonais.
Merci pour ces précisions.
Au-delà du débat sur les chiffres il y a tout de même une certaine vision de la société qui s'impose au travers de cette conception de la "réalité" économique.
Derrière l'inflation il y a quand même une idéologie, comme dans la lutte contre ce phénomène.

L'inflation réduit les taux d'intérêt réels. Elle diminue donc le "prix" du futur par rapport au présent.
A long terme nous serons tous morts avait dit Keynes. Certains pensent, en préservant les rentiers comme s'il n'y avait rien d'autre à faire (TINA), que le futur est toujours meilleur que le présent. Accumulez des capitaux, vous serez récompensés. Mais l'activité réelle actuelle est, par nature, nocive puisqu'elle peut s'emballer et faire grimper les prix. Ces prix qui, en augmentant, déprécient le magot, que ceux qui le peuvent, amassent.
L'idéologie actuelle est on ne peut plus égoîste.
Nos gouvernements ont en l'espace de 40 ans pourri absolument tout ce qu'on avait acquis durant les trente glorieuses et terminent le travail actuellement. Devant la défaite, ils font durer le plaisir jusqu'au bout, sans soucier du fait qu'on va laisser à nos descendants un merdier pas possible et un paquet de dette.
Après 2008 devant l'évidence c'est table rase qu'il fallait faire, et tant que ce ne sera pas fait, ce sera la longue descente.
Je suis bien d'accord.

De mon point de vue le problème c'est que les états se sont piégés eux-mêmes en libéralisant les échanges au maximum sans régulation. Il y a 50 ans ils avaient le pouvoir d'augmenter les impôts ou de jouer sur l'inflation pour équilibrer leurs comptes ou réduire les injustices dans la population, il était très difficile et très coûteux d'y échapper pour ceux qui y perdaient. Mais aujourd'hui les grosses entreprises et les riches particuliers peuvent expatrier leur argent si facilement qu'ils le font à la moindre rumeur d'action gouvernementale en leur défaveur. Du coup les états en sont réduits à se bagarrer entre eux au plus compétitif, alors qu'ils auraient tout intérêt à mettre en place une stratégie collaborative... Mais c'est pas pour demain...
En effet, on est davantage plongés dans un jeu du type "dilemme du prisonnier".....et les vrais taulards, c'est nous.
Une inflation mesurée mais constante face à une croissance atone depuis 20 ans.
Faites les calculs on ne produit pas plus mais on augmente continuellement la masse monétaire.
Ces pourcentages annuels face à un nombres de biens et services identiques, vont se développer d'années en années de manière exponentielle, à un moment il y aura un choix à faire, risquer la brouette de billets pour aller manger ses ramens, ou simplement repartir sur une récession.

Quand je dis qu'on ne produit pas plus, je dis que rien dans l'indice qu'est le PIB ne permet de garantir qu'une injection de tant d'argent en plus par planche à billet est injecté dans la production, tant ce calcul prend en comptes de éléments non déterminant sur la production réelle de biens et services. C'est d'ailleurs tout le problème de notre système capitaliste actuel, on a beau injecter de l'argent, si celui-ci ne sort pas du cercle financier, qui ne finance que des produits dérivés, non associé à quoique ce soit de matériel (et c'est mal parti pour vu les rendements inatteignables aujourd'hui par la production) et donc de réel, on pourrait pisser dans un violon ça reviendrait au même.

Ici il y a un défaut flagrant du système capitaliste actuel, la finance est faites pour financer, donc pour répartir les flux d'argents vers les entreprises et donc la production. On a procédé d'un paralogisme en disant que libérer la finance c'était du libéralisme. On a juste créé un casino géant mais rien de vraiment libéral dans le sens de smith là dedans, puisqu'il n'y a de moins en moins de liens entre la finance et la production.
"Une inflation mesurée mais constante face à une croissance atone depuis 20 ans.
Faites les calculs on ne produit pas plus mais on augmente continuellement la masse monétaire. "

Etes-vous si certain que l'inflation n'a aucun effet sur l'activité : je pense que l'activité ne se résume pas qu'aux marchés financiers. La consommation est un des moteurs les plus puissants de la croissance. Cette consommation se fait sur de "vrais" marchés...sensibles aux prix.

Si je vous suis cela veux donc dire deux choses :
1. en période de déflation : baisse des prix, baisse de l'activité, chômage.....baisser les taux ne créé pas plus d'activité puisqu'il ne sert à rien de produire : les consommateurs attendent la nouvelle baisse des prix.
2. les japonnais essaient d'en sortir en acceptant une dose d'inflation pour relancer la pompe.
3. cela est vain puisque l'inflation n'a aucun effet sur l'activité. De voir les prix augmenter ne pousse personne à acheter maintenant pour se prémunir d'une hausse future.

Selon vous la monnaie n'a aucune incidence sur l'activité. Elle est neutre, un voile.
Vous vous considérez donc comme un monétariste tel Frieman ?
N'envisagez-vous pas que les fluctuations des prix à MT et LT puissent avoir un quelconque effet ?
En d'autres termes, après la paralysie de la politique budgétaire (interdiction de faire des déficits) doit-on aussi paralyser la politique monétaire pour filer doucement (ou à grande vitesse) vers un monde néo-classique et libéral ?
Nan si vous voulez le problème qu'on a actuellement avec l'inflation/déflation c'est qu'on a le panier percé par la finance.
Comme celle-ci n'est plus obligatoirement reliée à l'économie productive que ses rendements sont bien plus attractifs que l'investissement productif, il est à prévoir que l'argent créé servira au casino en bien plus grande proportion qu'à investir dans des entreprises.
Dès lors l'augmentation de la masse monétaire n'a qu'un effet relatif sur la conjoncture économique réelle, dans le contexte actuel je précise.
Créer de l'argent il restera dans les cercles financiers en grande partie pour les raisons que j'expliquais plus haut, et si inflation il y a c'est surtout sous forme de bulle financières, et pas tant que ça sur les prix des produits de consommations courants. Ca c'est le résultat du contexte actuel.
Je ne suis pas monétariste, établir une loi "pour toujours" sur l'effet, ou le non-effet de la monnaie est absurde, c'est une question de contexte. La question est, de par les structures économiques financières et je dirais sociétales, où circule l'argent et quel est donc son effet.

En somme faire de l'inflation tant qu'on a pas réglé le fonctionnement actuel de la finance c'est comme remplir une bouteille percée, ça se remplit mais ça dure pas longtemps. On augmente la masse monétaire, ça augmente les bulles financières, le pouvoir de certains, ça diminue relativement la dette des états puisque ces derniers empruntent de plus belle, et on ne résout pas le problème à long terme, on reste bien dedans.
Au point où on en est ce n'est pas des mesurettes cosmétiques qu'il faut prendre, on joue pas un petit à la monnaie, c'est table rase qu'il faut faire, un choc économique on n'a pas le choix si on veut minimiser la merde qu'on se prendra de toute façon parce qu'il y a un trou dans l'économie.

Si vous voulez pour régler le problème à mon sens on doit faire trois choses, on régule la finance dont le rôle est d'investir et d'allouer au mieux dans le productif ce qu'elle ne fait plus. Il faut rétablir les circuits naturels, les banques d'investissement ne doivent pas pouvoir faire des rendements de 40% sur fonds propres autrement que par l'investissement productif (et par ce biais c'est d'ailleurs impossible), elles doivent se contenter de faire circuler l'argent dans les entreprises.

Ensuite, on fait défaut sur les dettes.
Tant qu'on aura cette épée de Damoclès, (par ailleurs illégitimes puisqu'on a de toute façon remboursé l'argent et des intérêts déjà conséquents, intérêts qui auraient pu être moindre si l'état n'avait pas décidé que les institutions privées soient SEULES maîtres de la création monétaire) on ne pourra rien faire.
Il y avait d'ailleurs d'autres mesures à imaginer pour lutter contre l'abus et l'inflation, que de compter sur la modération des hommes politiques futurs, en pensant qu'ils seraient effrayés par l'emprunt d'argent à intérêt. On constate qu'ils ont emprunté probablement autant, et même en déficit perpétuel tout en sachant très bien qu'ils créeraient un paquet de dettes.
Pas sur qu'ils aient moins emprunté à taux zéro finalement.

Enfin on nationalise certaines banques (voire toutes nos banques) pour garantir le choc.
Ca va faire mal, ça va être douloureux un temps, mais on repart assez vite et assez bien ensuite sur de bases saines.
Et après la politique monétaire se fera intelligemment en rapport avec la production (bien que je pense qu'à long terme l'euro est une bêtise monumentale, à moins de faire un état européen, ce qui au plan de la cohésion sociale européenne me parait prématuré et donc dangereux).

Si on ne fait pas ça, ça va faire mal, à petit feu lentement, on ne va avoir aucune perspective d'avenir avant 20 ou 30 ans, et on touchera le fond sévèrement.
Certaines générations auront été sacrifiées.

Dernière chose si on veut repartir on doit cesser cette façon de faire absurde qui consiste à profiter d'un droit du travail étranger proche de l'esclavage pour mettre ceux qui pourraient produire localement au chômage tout en usant une tonne considérable de kérosène.
Si on veut être raisonnable et écologique de manière conséquente il faut penser à relocaliser ce qui peut être produit sur place.
Importer ce qu'on peut déjà faire, en consommant du pétrole qu'on n'aura bientôt plus, pour profiter des peuples rendus esclaves par leurs gouvernement (comme ça la responsabilité leur incombe et pas à nous), est tout sauf une bonne politique, que ce soit économiquement ou même moralement.
J'ajoute une chose, une théorie que j'ai :

je serai prêt à parier qu'une des raisons pour lesquelles la planche à billet est en vogue, c'est parce que l'argent de l'économie réelle est aspiré par la finance, et que créer de l'argent, bien que ça nourrisse les bulles, permet d'éviter que ça se voit, et qu'on tombe en déflation. Ce qui explique des taux d'inflations malgré tout mesurés.
Vous soulignez bien une contradiction dans votre raisonnement :
1er post : la création monétaire est accaparée par la spéculation et cela créerait de l'inflation par bulle financière
2ème post : l'argent créé est aspiré par la finance pour créer des bulles....et de la déflation
Bonjour,
je vous suis sur 99 % de votre analyse.
Je crois que la clefs est la séparation étanche entre banque d'affaires et banque de dépôt.

Par contre je suis peut être naïf mais je ne vous suis pas là-dessus :
"Créer de l'argent il restera dans les cercles financiers en grande partie pour les raisons que j'expliquais plus haut, et si inflation il y a c'est surtout sous forme de bulle financières, et pas tant que ça sur les prix des produits de consommations courants."

L'augmentation de la masse monétaire, si elle était à ce point accaparée par la spéculation sur les titres sans lien avec la réalité (envolée de titres obligataires ou actions) ne créerait pas d'inflation.
L'inflation est l'augmentation du niveau général des prix. INSEE : "Il permet d'estimer, entre deux périodes données, la variation du niveau général des prix des biens et des services consommés par les ménages sur le territoire français."

Si les fruits de cette spéculation étaient, ensuite, déversés dans l'achat de biens de consommation alors, effectivement, cela ferait monter les prix. Mais cela aurait aussi un effet réel en remplissant les carnets de commande des entreprises.

Le changement des structures est présenté comme une hérésie par les décideurs en place. Si vous conditionnez les actions conjoncturelles aux modifications structurelles vous risquez de ne jamais rien voir venir.
Par contre, il me semble que l'inflation peut avoir bien plus d'effets réels que vous ne le supposez. Si tant est que les "analystes" ne passent pas leur temps à diaboliser cette inflation au point qu'elle devienne l'alpha et l'oméga de la terreur économique et financière.
Evidemment si on explique à la population que l'inflation (suivie 24 h sur 24) est le mal incarné, ce phénomène économique perd une grande partie de sa "valeur".

"Créer de l'argent il restera dans les cercles financiers en grande partie pour les raisons que j'expliquais plus haut, et si inflation il y a c'est surtout sous forme de bulle financières, et pas tant que ça sur les prix des produits de consommations courants."

Si les fruits de cette spéculation étaient, ensuite, déversés dans l'achat de biens de consommation alors, effectivement, cela ferait monter les prix. Mais cela aurait aussi un effet réel en remplissant les carnets de commande des entreprises.


Soyons clair, il n'y a je crois pas de chiffres qui permettent de déterminer ce qui repart dans l'économie réelle.
Il est évident que la totalité de l'argent créé ne reste pas dans la finance, et influence notre économie.
Ce que je pense c'est qu'en proportion de ce qui est crée peu, revient dans le circuit réél (il faut voir les sommes en jeu, notamment aux US).

Autrement bien entendu que la création monétaire et l'inflation qui peut en résulter à une influence sur l'économie.
Mais il ne faut pas oublier de la mettre en rapport avec la production. Or face à une production quasi nulle, son seul effet est de prévenir la récession par les chiffres, et une éventuelle déflation comme je le dis plus haut, si la finance absorbe la masse monétaire. A l'heure actuelle elle ne remplit pas les carnets de commande, plutôt elle empêche qu'ils ne se vident trop.

Mais dans ce cas là ce n'est que de la bidouille, ce n'est pas une politique durable, viable, et qui nous remettra sur des rails positifs, c'est du camouflage.
OK
Je relevais simplement votre expression "si inflation il y a c'est surtout sous forme de bulle financières"

Je pense que vous avez fait un raccourci que j'ai interprêté dans le sens que vous ne voyiez pas.
Je crois qu'en fait nous sommes d'accord pour dire que :
1. la création monétaire peut alimenter les bulles financières en étant accaparée par la sphère du même nom.
2. cette création financière n'aura donc que peu d'effet sur l'économie réelle puisqu'elle ne créera pas d'inflation.

Par contre, il semblerait que le Japon ait pu évaluer la dose d'inflation insufflée ainsi que la croissance additionnelle produite. Pour ce qui des marchés financiers je ne sais pas quels sont les effets produits.
Nous sommes d'accord.
Le problème avec les indices IPC et du calcul de l'inflation me semble-t-il c'est que d'abord, le facteur de la masse monétaire même en rapport avec le niveau de production ne permet pas, seul, d'expliquer la fluctuation des prix. Par contre en l'état actuel des choses avec un niveau de production stagnant, et une masse monétaire sans cesse croissante, il est évident qu'il y contribue fortement, mais comme je le disais déjà à condition que cette masse monétaire affecte le circuit de l'économie réel.
Deuxièmement, faute d'avoir la "recette" précise de ce qui est pris en compte dans les IPC et comment ils sont calculés difficile de ne pas y trouver à redire.

Par exemple on peut arguer qu'en Europe l'inflation est globalement modérée sur les produits courants.
Mais si on mélange le prix du café, du blé du sucre, et des écrans plats et autres produits de ce genre, on peut douter que ce chiffre soit pertinent, vu la baisse phénoménale en dix ans des téléviseurs (surtout de la qualité du produit via les nouvelles technologies d'écran, et de la diversification de la concurrence des distributeurs via internet). Au final les technologies importées d'Asie, pondèrent les niveaux d'inflation sur ce qu'on appelle les produits de consommation courants, alors qu'on constate tous, que les produits notamment d'alimentation ont augmenté sensiblement plus que ce qu'a l'air de nous indiquer les IPC annuels, mais on pourra arguer que nous consommons couramment des téléviseurs.

Et je ne fais qu'évoquer les divers facteurs qui expliquent baisse et hausse des prix pour certains marchés. En bref si l'écart qu'on observera entre masse monétaire et niveau de production a une influence sur la fluctuation des prix, la fluctuation des prix n'est pas forcément la résultante d'un de ces écarts. Je pense ici à la baisse des téléviseurs, ordinateurs etc. Je me rappelle au début des années 90 il fallait à peu près 10 000 à 15 000 francs pour acheter un ordinateur, 20 000 au moins pour en avoir un décent. Aujourd'hui l'entrée de gamme est entre 200 et 300 euros pour quelque chose de bien plus puissant qu'à l'époque (évidemment). La baisse de ce marché peut très bien se comprendre, mais il y a fort à parier pourtant qu'ils jouent un rôle non négligeable dans le résultat des IPC à 2% quand le prix des autres produits augmente.
"le facteur de la masse monétaire même en rapport avec le niveau de production ne permet pas, seul, d'expliquer la fluctuation des prix."

D'accord avec cela. J'ajoute, en plus, que le niveau de la demande exprimé par les ménages est aussi fondamental pour "construire" cette inflation.

C'est justement là que le mécanisme s'enclenche au niveau macro-économique. Encore faudrait-il que les banques d'affaire soient séparées des banques de dépôt. Et je vous rejoins là-dessus.

Il est effectivement très tentant de remettre en cause les indicateurs économiques et la façon de les obtenir.
Mais à ce compte là on peut tout aussi bien remettre en cause le chiffre de la croissance, du chômage etc....
Les économistes de l'INSEE ne restent pas figés sur des modèles d'évaluation du niveau des prix des années 70, et ils sont parfaitement conscients que l'on achète des patates plus régulièrement que des écrans LED.
Ils font évoluer les indicateurs pour tenir compte de ces évolutions.

Le problème est d'ailleurs là : la pertinence des agrégats économiques tient beaucoup plus aux comparaisons que l'on peut faire de périodes en périodes que des chiffres donnés en un instant T. Mais si ces indicateurs évoluent pour tenir compte des progrès techniques et des habitudes des ménages, cela parasite cette comparaison entre plusieurs périodes.

De là à en conclure que tous les indicateurs sont forcément arbitrés, dans leur construction, par des individus non exempts d'influences idéologiques, il n'y a qu'un pas aisé à franchir pour tout décrédibiliser.
Rappelons que les salaires sont des prix. Donc, une déflation suppose… une baisse des salaires aussi. A contrario, l'inflation, c'est la hausse… des salaires (du moins, cela peut l'être). En outre, comme le débat Mélenchon/Attali (sur asi comme plus tard), l'inflation c'est aussi une façon d'en finir avec la dette. Bref, et si on augmentait les salaires? Pourquoi mourir en bonne santé alors qu'on peut vivre malade et peut-être même longtemps?
"L'inflation provoque une hausse des taux d'intérêt qui fait exploser le coût d'une dette hors de contrôle."

Alors maintenant l'inflation est source de tous les maux. Elle n'a même plus l'avantage d'euthanasier les rentiers.
Notre solution, en Europe, contre l'importance des dettes publiques et contre l'atonie de notre croissance pouvait sembler être une dose supplémentaire d'inflation. Mais ce tabou économique néo-libéral suprême ne saurait être brisé par les fanatiques planqués à Bruxelles.
La monnaie est neutre et n'a aucun poids sur l'économie réelle : ce n'est qu'un voile qu'on vous dit ! Pas touche !

"Le risque est aussi, comme en 1985, que cet océan d'argent frais aille nourrir de nouvelles bulles qui, à leur tour, éclateront dans un monde bien plus connecté qu'à l'époque. Un cauchemar au carré.""

Evidemment, c'est bien connu, les bulles se créent à cause de l'argent lui-même. Une création monétaire plus généreuse ne saurait être canalisée en faveur de projet solides, concrets, d'infrasctuctures publiques, de salaires etc.... S'il s'agit de libérer les crédits en faveur d'un immobilier "sur plan" ou en faveur de spéculations auto-alimentées effectivement les bulles vont affluer dans les coupes de ceux qui maîtrisent le capital.

"Un pari bien décrit également par Alexandre Delaigue, économiste régulièrement invité sur notre plateau, dans un billet consacré à l’expérience japonaise. Pour lui, le Japon mène "une stratégie du bord du gouffre". Car, écrit-il, "la vraie question est celle de la capacité de la banque du Japon à générer de l'inflation, et à en gérer les effets. […] La Banque du Japon doit se rapprocher très près du point où l'inflation qu'elle cause devient hors de contrôle. Sans cela, impossible de modifier les comportements des déposants"."

En voilà un mythe : le pilotage fin des indicateurs pour atteindre un point permettant l'ajustement des comportements, mais pas trop, ni trop peu. Tel le pilote de formule 1 le banquier central dose sa politique. Qu'est-ce à dire ? Il fait augmenter d'un quart de point le taux directeur de la B.C. et il sait, à coup sûr quelles seront les réactions de la multitude de banques commerciales qui ajusteront en conséquence leurs stratégies de prêts et leurs marges. S'agit-il, en fait d'une politique d'open market ?

En tous cas je comprends cet emballement médiatique : le Japon a tout de même fait croitre son PIB de 0,9 % en un trimestre. Ils ont donc trouvé le Saint Graal, la pierre philosophale de l'économie. Dommage qu'à cette occasion on se bouscule pour affubler de tous les maux cette inflation honnie (je me demande pourquoi elle ne figure pas dans les 10 plaies d'Egypte)
Les partisans de l'austérité, eux, ne pourraient plus que s'incliner devant l'expérience japonaise.

Mouais. De par mon goût de sa culture, je connais assez bien le Japon et son peuple. Imaginer qu'une expérience japonaise réussie puisse être importée chez nous avec succès montre qu'on connait peu de choses à la mentalité japonaise. Les choix au Japon se font par un processus que je qualifierais de "percolation des idées", et une fois que l'idée a percolé jusqu'à devenir une décision, tout le monde suit. C'est à peu près l'inverse exact de ce qui se passe en France, où un gars tape du poing sur la table et tout le monde râle. Dans le cas d'espèce, les vieux japonais rentiers vont accepter de voir leur pouvoir d'achat et leur capital s'éroder à cause de l'inflation, et ils le feront de bonne grâce car c'est la décision du groupe. En France, ça m'étonnerait que cela se passe ainsi...
Mr Delaigue est bien naïf s'il croit vraiment que l'expérience fait loi 'ne pourraient plus que s'incliner devant l'expérience japonaise', parceque l'idéologie des puissants est : moins de charge , moins de charge et moins de charge ... Donc le peuple , le pays , ils s'en foutent , si en France ça va pas ils iront ailleurs et nous nous resteront dans un pays sucé par ces soiffards .
l'autre jour, chez Fredo Taddei, Todd disait qu'un bon taux de natalité est aussi un handicap pour un pays. Je ne sais pas dans quelle mesure mais au japon, le taux de natalité est catastrophique. Dans les grandes villes, c'est très impressionnant, l'autre jour dans le metro, j'étais dans un wagon où il n'y avait QUE des vieux...
il y a aussi la question de fukushima et des dépenses de santé que cela entraînera dans 10 ans quand les cancers vont commencer à exploser. Et ils veulent relancer les centrales éteintes...


Donc souhaitons qu'ils aient trouvé la solution parce qu'avec les cartes qu'ils ont en main, l'avenir ne s'annonce pas très radieux...

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Quand est-ce que sera révélé le fondement absurde de notre système économique, à savoir que ce n'est ni plus ni moins qu'une immense chaîne de Ponzi.
A partir du moment ou on crée de l'argent avec intérêt, il faut créer du nouvel argent pour rembourser ces intérêts. Cette nouvelle création est aussi à intérêt donc il faudra créer de l'argent une troisième fois pour rembourser les intérêts de la deuxième création. Cette troisième création exigera un remboursement d'intérêts il faudra donc créer une quatrième fois pour rembourser ces intérêts etc. etc.

Sérieusement qu'on anticipe ce qu'on créera plus tard par une création monétaire c'est une chose, mais que celle-ci par les intérêts ne corresponde plus à la richesse qui sera créée, cela engendre non seulement un trou perpétuel dans l'économie qu'on se transmet comme une bombe à retardement, mais aussi un système parasitaire qui récupère de l'argent qui n'existe(ra) pas en réalité.

C'est absurde mais ça fonctionne ainsi depuis des décennies et je crois bien qu'il est très difficile de remettre en question de tels fondamentaux admis par tous, la conformité au groupe et la soumission à l'autorité faisant bien son office ajouté à la grande complexité du fonctionnement bancaire, et l'état d'ignorance dans lequel se trouve le peuple à son sujet. D'autant qu'honnêtement la mondialisation de la banque fait que son fonctionnement est quasiment impossible à remettre en cause, soit il s'agit de faire une sorte de consensus entre grandes puissances, soit un pays en autarcie.
Dans le premier cas difficile probablement d'imaginer que tous les chefs d'états puissent avoir les cojones d'aller si loin (qui paye leur campagne à coup de millions, sont ils réellement indépendants?), dans le deuxième cas c'est régler le problème par un suicide...
Bref il faudra donc qu'on touche le fond sévèrement (comme ça s'est toujours constaté dans l'histoire) pour que peut-être on soit contraint de penser les choses autrement.

Alors le Japon peut faire tourner la planche à billet, il est naturel qu'il y ait de la croissance, c'est mathématique, pas de quoi s'enthousiasmer.
Parce qu'il faudrait aussi discuter de la pertinence de cet indicateur qu'est le PIB qui ne nous renseigne pas concrètement sur la réelle création de richesse. Là pour l'instant c'est un peu papa banque centrale qui balance des sous à ses petits n'enfants, pour le plaisir, je suis pas sur que ce soit réellement constructif ni que ça puisse durer bien longtemps.
"Et on découvre, ébahis, que la méthode Coué s’utilise aussi en économie."

Il n'y a même que ça qui marche. Lesgranzéconomistes ont inventé le concept, parce que lesgranzéconomistes inventent des concepts, de prophéties autoréalisatrices.
Un obscur britannique du nom de JM Keynes a écrit quelques pages intéressantes sur les "esprits animaux" des entrepreneurs et sur les marchés financiers vus comme un concours de beauté.
Un parieur débridé du nom de Blaise Pascal a même prétendu qu'il suffisait de faire semblant de croire pour croire...

Le Japon joue avec le feu ? Il va nous réinventer l'eau chaude.
Porter l'inflation à 2 % par an, c'est "jouer avec le feu" ?
L'autriche (2.28%) et le royaume Uni (2.78%) doivent flamber ; les glaciers islandais doivent fondre (3.33%) et le Brésil (6.49%) doit ressembler à un enfer.
30 ans de dogme monétariste (= l'inflation c'est le mal absolu) ont fait perdre tout sens des réalités.
Smith, Marx, Keynes... revenez ! Ils sont devenus fous.
Je ne connais pas grand chose en economie politique ,mais jamais l'inflation n'a été un frein pour la croissance.Regardez dans les années 70,80,il y avait une inflation à deux chifres , les salaires etaient indexés sur l'inflation,et ily avait plus de croissance comme jamais on en a eu. Alors le Japon n'a rien inventé ,c'est l'Europe qui n'a rien compris ou fait semblant ,pour des raisons politiques..
C'est assez drôle les points de vue sur le Japon, d'un côté il a des économistes comme Sapir qui trouve fascinant la politique japonaise et que le retour à la croissance est pour dans pas longtemps http://www.youtube.com/watch?v=N8MWYgnoa6E&feature=share&list=UUjQaZ2UlSJ0zXwLYa19zz5A . Et de l'autre certains analystes qui nous annoncent l'explosion de la bulle d'actifs alimenté par la politique ultra-expansionniste de la BOJ http://www.youtube.com/watch?v=z8sNTZLJroM&feature=share&list=UUjQaZ2UlSJ0zXwLYa19zz5A ou encore http://www.youtube.com/watch?v=Fnxw7qg_y4Y&feature=share&list=UUjQaZ2UlSJ0zXwLYa19zz5A. Il faut choisir selon votre degré d'enthousiasme.
Si le salut vient d'un politique de droite, autant dire qu'on est mal barrés...
Ceci dit, si c'est le 1er ministre le moins économiste, ça en dit long sur le sérieux de ses prédécesseurs...
Delamarche, lui, sur BFM, martèle que c'est bidon, et que les chiffres sont comme aux USA truqués.
Clé de voute de ces réformes ? La planche à billets.

C'est juste la douzième fois .....j'ai une petite idée du résultat
"les réformes structurelles"
J'adore les réformes structurelles. Apparemment, notre salut en dépend. Je croyais jusqu'à maintenant que ce mantra était réservé à la Sainte Troïka et à ses disciples. Mais voilà qu'Anne-Sophie les invoque elle aussi. C'est donc que çà existe?
Mais c'est quoi, en vrai, ces réformes structurelles qui ouvrent la porte du paradis économique?
Le Japon c'est mort depuis 20 ans .

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