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Impressions sur le procès Xynthia

C'est un naufragé. Un homme perdu dans un monde moderne qu'il ne comprend pas.

Derniers commentaires

Il fut un temps pas si éloigné...

Sûr, nous étions bas du front et nos bérets étaient vissés sur la tête.
Mais, les crues de Garonne étaient naturelles et faisaient le bonheur de tous les maraîchers qui longeaient ses rives débordantes.
Les maisons qui bordaient les berges étaient toutes bâties avec un étage.
La vie de la maisonnée se faisait à l'étage.
Au sous-sol, un vide sanitaire avec la cuisine d'été.

Point de dallage, de carreaux, de terrasses: de la terre qui absorbait et filtrait l'eau.
Pas de parkings, de supermarchés, de goudron, de béton.

Les villageois, les paysans, les habitants entretenaient berges et fossés pour que l'eau puisse s'évacuer sans obstacle, vérifiaient les digues salvatrices...

On se devait de le faire pour ne pas être "embêté" et mourir au cas où.
L'expérience, les récits, faisaient de nous des êtres avertis. Nous étions histoire.

Quand j'ai vu sur France 2 les arches d'un pont complètement obstruées (arbres, déchets de toutes sortes...) empêchant le passage des eaux qui, empruntant les endroits les plus bas, envahissaient le rues du village...

je me suis dit, revissant mon béret d'Occitan borné sur la tête, que l'homme est c** comme le coup de pelle qu'il n'a pas donné pour ne pas mourir.

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Vu récemment, un lien sobrement nommé "Avoir des gros seins pendant 24h, c'est possible !" après un article sur la situation en Ukraine. J'aimerais pouvoir dire que ça n'était pas sur lemonde.fr...
Le pire étant que le premier nommé était probablement moins menteur que le second.
La mer s'est arrêtée à 500 m de chez moi cette nuit là. La veille un ancien du coin avait lancé l'alerte autour de lui, nous n'avions pas affaire à une tempête habituelle. J'ai pris mes précautions. Je fais partie de ceux qui protestaient régulièrement contre le construction de ces lotissements insensés, destinés à être habités 2 mois de l'année, contre mes nouveaux voisins qui foutaient en l'air nos haies de séparation pour construire des murets, leur expliquant que si l'eau venait à rentrer elle ne s'étalerait pas pour repartir, qu'il ne fallait pas de volets électriques etc etc...Il n'y a pas besoin de chercher loin dans la mémoire, nous avons eu de très gros dégats, et très peur, en décembre 1999. J'ai aussi été choquée de voir qu' il était possible de prévenir, rapidement, tout le monde du danger par téléphone, ça a pu être fait dès le début d'après-midi pour l'eau non potable et par... mon assureur !
Pendant qu'on cause la mer continue de monter.
J'ai (on a) souvent lu Pascale Robert-Diard prendre moins parti, je crois que c'est clair. Pour autant je ne peux le lui reprocher, la différence de ton qu'elle rapporte est éloquente. Un juge qui conseille une thérapie à une victime, c'est pour le moins étonnant.

De plus, Pascale Robert-Diard apporte elle-même les éléments permettant la nuance et la contradiction : rêves d'immobilier et lobbying, oubli de l'histoire, et cette note finale sur le fait que le procès ne fait que commencer. Et puis elle est choniqueuse judiciaire, elle témoigne du procès, pas de l'affaire. Les liens dont il est question ici seront évoqués plus en détail plus tard dans le procès, et donc chez elle, je n'en doute pas une seconde.

Ca faisait longtemps qu'on n'avait plus eu droit au suivi en direct d'un grand procès, j'ai hâte de lire la suite.

Et puis Pascale Robert-Diard fait partie de ces quelques noms (avec Daniel Schneidermann et son équipe, je ne serais pas là sinon) qui préservent encore un peu ma foi dans le journalisme, face à la débauche de merde (et je pèse mon mot) que les journaux nous montrent jour après jour. Vu récemment, un lien sobrement nommé "Avoir des gros seins pendant 24h, c'est possible !" après un article sur la situation en Ukraine. J'aimerais pouvoir dire que ça n'était pas sur lemonde.fr...
Cher DS,

Je vous invite à lire la première chronique de Pascale Robert-Diard sur le procès Xynthia.

Tout était dit. Pour commencer. Reste le procès.

Votre matinerie est déplacée.
Ou alors, plus simplement, Robert-Diard, comme la plupart des chroniqueurs judiciaires ou des observateurs réguliers de la justice française, se prend de sympathie pour celui que le système judiciaire étrille jusqu'à l'absurde, remplaçant toute raison par l'émotion.

Et vous reprendrez bien un peu de paroles des victimes. Après tout, le type risque juste de passer des années en prison, ce n'est jamais que ce procès de quelques jours qui va décider s'il est privé de liberté, on peut bien en profiter pour "libérer la parole" et commencer la psychothérapie des victimes : la justice a du temps et de l'argent à gaspiller, c'est bien connu. Nul doute que sans cette semaine passée à écouter les histoires d'eau qui monte, le réquisitoire serait plus gentil, les juges totalement laxistes et l'accusé relaxé sans délai.

Que cet homme aie commis des fautes (et après tout, sa présomption d'innocence a-t-elle une seule fois été respectée par les médias), peut-être. Peut-être a-t-il volontairement mis des innocents en danger de mort pour satisfaire son égo ou son portefeuille ou que sais-je. La justice doit en décider, le juger, le punir, lui en demander réparation. Pas l'humilier ou le jeter en pâture à ses victimes.

Oui, peut-être que Robert-Diard n'est qu'une spectatrice impuissante d'un système judiciaire qui prive de plus en plus l'accusé de son procès au profit de l'émotion et du spectacle. À l'heure où l'on juge même les fous, où l'on découvre des innocents emprisonnés des années, où la surpopulation carcérale explose, où il a fallu des années pour se débarrasser des peines plancher, l'accusé doit être aussi odieux et de mauvaise foi qu'un Kerviel pour arracher la moindre inimitié du chroniqueur judiciaire. Oh, ce n'est qu'une observation empirique et subjective. Mais j'ai la prétention de croire qu'elle résume assez bien l'état de notre justice.
Sans aucunement préjugé de la responsabilité personnelle des"accusés" il est bon de rappeler:
-La création d'un lotissement de terrains a batir fait l'objet d'une autorisation Préfectorale soumise pour avis a de nombreux services de l'administration
-Aprés réalisation des travaux imposés de viabilisation et autres ,la Préfecture délivre un document attestant de la conformité du lotissement avec les obligations résultants de l'autorisation.
Le Maire d'une commune ne peut délivrer des autorisations de construire. qu'aprés réception de ce certificat de conformité.
L'autorisation de construction sur parcelles ,NON lotis,est liée aux Régles exposées au plan d'urbanisme de la commune.
Le plan d'urbanisme d'une commune est soumis a autorisation Préfectorale préalablement a son application.
Les "lobbys " sont efficaces quand l'ADMINISTRATION est défaillante et soumise a la pression des "roitelets locaux ".
Les Préfets dans ce domaine particulier de l'urbanisation on une lourde responsabilité que bien peu assument sereinement ,face aux élus [Sénateurs,Députés,conseillers généraux,Maires ] .
Cher Daniel Schneidermann, Vous êtes injuste envers Pascale Robert-Diard. Certes il y a de l'impressionnisme, des petites touches qui approchent la vérité de ce qu'elle a entendu par des cueillettes qui ont du sens, mais l'empathie que vous lui reprochez presque avec le maire, eh bien elle n'est que partielle. Elle aussi elle a relevé les connivences des milieux de la mairie avec les projets devenus assassins. Dès le début, elle relève: "Qui voudrait les entendre? Le rêve pavillonnaire "de plain-pied" des nouveaux résidents rencontre l'intérêt bien compris des propriétaires fonciers, qui voient le prix de leurs terres agricoles s'envoler dès lors qu'elles deviennent constructibles et n'ont de cesse d'obtenir de leurs élus qu'elles le deviennent. Ces derniers se rêvent en bâtisseurs - d'autant que certains le sont dans leur vie professionnelle - revendiquent leur part de l'afflux touristique qui enrichit les autres communes du littoral, les impôts fonciers rentrent dans les caisses et avec eux les emplois de commerçants. La nature elle-même semble de la partie. Pendant plus de quarante ans, de 1957 à 1999, aucune submersion ne vient troubler l'enthousiasme touristique sur ce coin de territoire. Une "rémission des catastrophes" qui peu à peu encourage à la "perte de mémoire collective""
Je vous aime mais j'aime aussi Pascale Robert-Diard, ne lui faites pas de mal.
Bonjour
Encore un méfait de TINA… Des certitudes et des comportements à sens unique pour ces acteurs qui prônent ensuite la faute à pas de chance.
On peut imaginer un organisme indépendant qui contrôlerait l'attribution des permis de construire. Les copains et les coquins ont le champ libre .La prudence n'est pas leur mode de fonctionnement. C'est plutôt l'appât du gain.
Ici il ne s'agit pas de machines à laver mais de vies humaines. Il est bien temps de faire le malheureux. Chronique votée.
« Un homme perdu dans un monde moderne qu'il ne comprend pas. »

Il comprenait fort bien comment faire du fric en famille organisée. Comment traiter quelqu'un qui pointe vos fautes en « emmerdeur » qui veut votre [s]fromage[/s] place. Et ça, c'est de tout temps. Donc, moderne.

Il comprend bien comme faire du Caliméro, comment chercher à se faire plaindre lui aussi. Très moderne, ça. Revoir le sketch de Fernand Raynaud, le paysan qui se plaint d'être un pauvre paysan mais pète de fric. Là seulement on rit...

Quant au dédain du passé, au refus de tenir compte de l’avis des anciens, c'est très moderne.

PS Se souvenir d'un certain Nicolas S. qui peu avant plaidait pour un assouplissement des règles de construction, couplet repris par un certain Manuel V. Ça aussi c'est moderne.

(PRD, excellente chroniqueuse, capable aussi bien d'empathie que de distance. Et qui peut répondre quand on lui écrit. Nous avons correspondu à plusieurs reprises, notamment lors de l'affaire Loïc Sécher, dont je connaissais quelques protagonistes)
[quote=Le Matinaute]Il y avait donc, à la mairie de La Faute sur Mer, entourant Marratier, tout un petit lobby bâtisseur,
Possible que ce soit compatible avec la thèse de l'homme perdu, dépassé par les responsabilités qu'il se découvre. Le conflit d'intéêts est tellement devenu banal qu'il a pu ne pas se rendre compte des responsabilités graves qu'il prenait en "rendant service" à ses co-élus. Sauf que, souvent, dans ce genre de situation, il y a quand même "une partie" de la personne qui se rend compte, mais que l'autre partie fait taire.
Toute l'histoire en fourmille, de gens qui savaient sans savoir tout en sachant. Plaindre ou blâmer après coup est dérisoire. Occupons-nous plutôt de ce que nous savons, aujourd'hui, et que nous tentons de ne pas savoir.
Quand on sait l'importance du bâtiment pour relancer la croissance, ces insinuations délétères contre le " lobby bâtisseur" me paraissent fort malvenues. Rappelons qu'au même titre que la construction, la reconstruction est intégrée dans le PIB.

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