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Commentaires

"Il y a moins de règles pour installer un panneau pub que pour changer une fenêtre"

La pub déploie-t-elle toujours plus de ruses et d’efforts pour s’insinuer profondément dans nos cerveaux? C’est la question que pose la féroce lutte d’influence qui se déroule depuis quelques années autour de la question de l’affichage public. Elle est posée par l’application des recherches les plus récentes en matière de du neuromarketing, et était au coeur une tribune publiée la semaine dernière sur le site du Monde, réclamant la liberté de "non-réception" des messages publicitaires.

Derniers commentaires

Le représentant des publicitaires est d'une malhonnêteté intellectuelle crasse, totalement idéologue, méprisant du droit des gens , instrumentalisant sans honte la démocratie pour défendre des intérêts qui ne sont que privés, défendant une industrie qui en appelle à l'état de droit en faisant du lobbying pour modifier le droit quand il ne lui est pas favorable. Ce n'est même plus de la malhonnêteté intellectuelle, c'est de la propagande. Ces types n'ont aucun respect des gens ni du droit, leur droit c'est celui du plus fort et du plus riche, le droit de ceux qui ont les moyens d'instrumentaliser les institutions pour leur profit. Ce sont des malhonnêtes qui vivent sur le dos de la société et qui voudraient en plus se faire passer pour des généreux qui offrent de l'information et de la liberté de choix.
Menteur ! Menteur ! Menteur !
1) Le sujet reste technique et complexe : enseigne, pré-enseigne, publicité. En agglomération, hors agglomération. Dérogations, jurisprudences...

Pour y voir un peu plus clair, voir les supports pédagogiques (avec schémas et exemples à l'appui) de la Direction Départementale des Territoires de l'Orne :
http://www.orne.equipement-agriculture.gouv.fr/article.php3?id_article=427&var_recherche=La+r%E9glementation+de+la+publicit%E9%2C+enseignes+et+pr%E9enseignes

L'émission n'a pas parlé des pré-enseignes (aahhh, Paris, Paris, Paris!), ces haies de panneaux qu'on peut apercevoir sur une voie express ou une départementale avant d'arriver à une sortie ou une ville. Ces pré-enseignes bénéficient d'un très large régime dérogatoire (voir les documents de la DDT61 mentionnés ci-dessus), qui fait le bonheur des publicitaires et des propriétaires de champs (lorsque les annonceurs daignent implanter leurs panneaux légalement).

Petit exemple sur la N137 relie Rennes et Nantes : http://goo.gl/maps/T1CYu

La question est celle des moyens et de la volonté : combien d'agents de l'Etat en département pour contrôler? Est-ce une priorité? Le préfet les suit-il pour dresser procès-verbal? Combien de lettres d'avertissement préalable? Etc...
Si vous trouvez des chiffres départementaux et une consolidation nationale, indiquez le lien sur le forum!

2) L'ARPP, anciennement le BVP, a beau jeu de mettre en avant l'auto-régulation.
Certes l'organisme a fait des progrès. Petit rappel pas si lointain :
http://calyo.blogspot.fr/2008/04/publicit-cologique-censure.html
http://www.formes-vives.org/atelier/?post/Le-bureau-de-verification-de-la-publicite

Mais on est encore loin du compte car les décisions du jury de déontologie publicitaire pèsent très peu face aux campagnes massives. Par exemple celles d'EDF ou de GDF Suez (qui ont été épinglés tous les deux).

Et pour rebondir sur une phrase de Nicolas Hervé qui évoquait la différence de l'espace réservée à l'affichage officiel et à la publicité, un annonceur n'a pas forcément le pouvoir de publier sa campagne même s'il en a les moyens. Le comportement de la régie métrobus en est un bon exemple :

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/312569-la-ratp-censure-l-affiche-de-stephane-guillon-une-belle-erreur-de-comm.html
http://www.20minutes.fr/article/670953/planete-la-ratp-refuse-trois-visuels-campagne-fne
http://www.lexpress.fr/culture/cinema/apres-tati-et-coco-chanel-gainsbourg-censure-par-la-ratp_829577.html
http://www.telerama.fr/cinema/affiches-censurees-par-la-ratp-et-la-sncf-apres-tati-anges-et-demons,41981.php

On trouve quand même des réactions justifiées (censure de l'affiche du film de Saez).
Excellente émission. Merci.
Sur un énième thème, cette émission démontre les rouages du pouvoir d'aujourd'hui et toutes les techniques qui font subsister l'idée originelle d'une démocratie.

Si nous considérons que les néo-libéraux pilotent notre monde du centre, il en ressort que la rigueur est un moyen supplémentaire de nous piloter. Pourquoi ? Quels moyens a aujourd'hui la CNIL ? Ce simple exemple illustratif, certains dossiers demandent 1 an de traitement.

Si vous avez l'argent, vous avez la ligne directe (et le "Sarkobande" ne doit pas être le seul orchestre classifié) avec le "Politique". Nous les "petites" gens, ils nous restent peu de voies :
- Consommer responsable,
- Consommer avec sens civique,
- Militer,
- Voter (par principe),
- S'abonner à ASI


ça sent le sapin tout de même, non ?
On ne connaît pas la localisation de tous les panneaux publicitaires, dont le tiers sont illégaux ?!
Open data, sauvez-nous !!
Moi je dis "Ad-busting" comme ils font a San Francisco et c'est tres drôle :
http://www.munidiaries.com/2012/07/10/muni-adbusters-redux-gap-is-lucky-no-7/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=muni-adbusters-redux-gap-is-lucky-no-7 par exemple
je me demande bien qui a envie d'avoir des panneaux sur les routes (sauf éventuellement annonce de chambres ou d'un restaurant)
Je me demande si les seuls bénéficiaires ne sont pas les publicitaires parce que qui a fait un choix ou décidé d'acheter un truc à cause d'une affiche - ça aurait plutôt tendance à me dissuader.
Par contre il peut y avoir un plaisir visuel (rarement mais tout de même) à voir certaines affiches, sans qu'on s'intéresse pour autant au produit
Hors sujet... quoique...
Même pas besoin de faire de la pub, le lobbying (éhonté) suffit.
Ce qui n'a été dit nulle part, et j'en prends conscience seulement maintenant en relisant l'intro à l'émission, c'est que Stéphane Martin est considéré tout du long comme un représentant des publicitaires, et invité à ce titre alors qu'en théorie il est "délégué général de l'ARPP", laquelle est une autorité de régulation professionnelle de la publicité.

C'est la démonstration à l'évidence que toutes ces autorités soi-disant éthiques et régulatrices ne sont qu'un bouillon sucré et parfumé pour nous faire avaler en fraudes les abus, et non pas pour les empêcher. Stéphane Martin s'est conduit tout au long de sa "prestation" comme un ardent défenseur des publicitaires et de leurs abus.
Merci pour cette émission fort instructive.
Ce tapis rouge déroulé à la pub, c'est-à-dire au commerce, n'a rien d'étonnant : c'est lui qui mène le monde ! Et pas le pittoresque réseau des p'tites boutiques d'antan, mais les grands machins multinationaux qui ont achevé (depuis la décentralisation) de défigurer nos entrées de ville… La nouvelle doxa de l'usager-payeur, qui nous vient du monde anglo-saxon, et qui transforme tout en marchandise et en rapport de force.
J'apprends avec effroi que le comité olympique de Londres interdit le réseau qui gazouille et autres portables à tous les sportifs au prétexte que les infos doivent passer par les tuyaux des sponsors (et médias estampillés) et non par un bouche à oreille non contrôlé. Ça me rappelle les contorsions grotesques de Marie-José Pérec à la télé qui tenait à faire apparaître son maillot avec le nom des marques ! Et aujourd'hui, le foutchebôl, c'est plus l'Osterlich contre le Zazaland, c'est Canon contre le Crédit Agricole : c'est pas une agression, ça ? (et les panneaux sont lumineux ! Que font les déboulonneurs ?)
J'ai rien demandé, moi ! Et si You tioube m'impose ses réclames à trois balles au début de chaque vidéo, je cesse d'y aller, ou je préfère payer un abonnement à @si. Non mais !
Il a été fait mention du deux poids deux mesures, concernant notamment la réglementation sur la taille fort limitée des affiches associatives ou non commerciales par opposition à la démesure de celles liées au domaine économique.

Outre cette différence de taille, au propre comme au figuré, reste que la liberté d'expression dont se réclament nombres de publicitaire ne peut être invoqué du moment que cette liberté est liée à l'argent que chaque acteur peut mettre sur la table.

Autant parler de liberté d'expression d'une personne face à une armée d'autres équipées de mégaphone... Ce n'est là que la liberté du plus fort, soit un oxymore.

Cette liberté, dès lors qu'elle est biaisé par le pouvoir de l'argent, n'est qu'un leurre, une totale hypocrisie, soit le fond de commerce de la publicité me direz-vous, ce qui ne l'excuse en rien, bien au contraire.

Il ne peut y avoir de liberté d'expression, dès lors qu'on réclame simplement le silence.
Le droit de parler, d'imposer sa voix dans l'espace public (je ne parle pas d'ici :P) n'a pas être supérieur, prioritaire par rapport à celui d'avoir le calme, la tranquillité. Au côté du tapage nocturne et diurne, il faudrait ajouter et surtout imposer la notion de tapage visuel, tout aussi nocif.

yG
L'objectif de la publicité est d'influencer des comportements, notamment des passages à l'acte d'achat. Comment un tel domaine pourrait avoir une éthique inverse de son objectif ?

La solution est forcément législative :
- transparence du fonctionnement du produit/service et information de l'utilisateur (pour autant que l'utilisateur prenne la peine de ne pas se comporter en simple consommateur passif),
- parfois consentement nécessaire de l'utilisateur.

En Europe, sur le réseau internet, l'opt-out est considéré comme du spam, du polluriel. L'opt-in est nécessaire. (en France : article L34-5 du code des postes et des communications électroniques)

Tout comme Facebook - une entreprise qui pratique l'opt-out (légal aux States) et un site web de publication et de communication comportant de la publicité ciblée - les sociétés de publicité ne peuvent pas demander l'adhésion de l'utilisateur : si on demande quelque chose à quelqu'un, alors on lui demande de prendre un risque. Aussi minime soit-il, la plupart du temps, la plupart des individus ne prendra jamais ce risque qu'on lui propose. Personne ne risque quoi que ce soit en se posant des questions.

cette émission d'Asi m'a fait comprendre que JCDécaux est en France un adepte du service public financé par la publicité et un adepte de l'opt-in à l'instar des services Facebook et des services Google.
Personne n' a fait le rapprochement entre l'interdiction du téléphone en conduisant (il réduit l'attention du conducteur) et les panneaux animés sur les bords des routes qui ont le même effet de détourner l'attention du conducteur des manoeuvres de la conduite......
Intéréssante émission qui réconcilie avec l'espace citoyen où tout ne serait pas marchandise et hyperconsommation...
Il est fort ce maître Eolas, c'est plus fort que lui, il ne peut plus s'empêcher de squatter les plateaux d'asi. Il a beau changer sa voix et sa chemise, je l'ai parfaitement reconnu.

:P yG
qu'en est il à l'etranger? Aux abords des agglomérations britanniques : pas de panneaux de pub.
C'est le consommateur qui paie ces panneaux sur les produits achetés.
Merci pour cette excellente émission, qui permet à mon sens d'apporter de l'eau à votre moulin sur le sondage que vous menez actuellement auprès des abonnés d'@si, pour savoir s'ils veulent trouver davantage d'enquêtes et de reportages originaux (et j'ajoute d'émissions) sur des sujets non directement liés aux médias.

Pour moi la réponse, au regard de cette émission, est oui, même si ici la publicité est connexe aux médias et est un média en tant que tel.

Cette émission complète admirablement le cash investigation sur le neuromarketing ; pour aller encore plus loin, il aurait fallu inviter Jean Baudrillard, décédé malheureusement il y a quelques années, pour son livre "la société de consommation" qui détaille en profondeur le double message délivré par une annonce publicitaire : message sur la valeur d'usage (caractéristiques et qualité techniques rationnelles) du produit vanté qui tend à s'effacer de plus en plus au profit du message sur la valeur d'échange et la valeur en tant que code (idéal de beauté, de respect de l'environnement (greenwashing), de différenciation, irrationnel).

A lire également, et beaucoup plus accessible et divertissant, "C'est (vraiment ?) moi qui décide" de Dan Ariely, un livre d'économie comportementale pour compléter l'intervention du scientifique sur l'idée que nous ne sommes pas si libres qu'on ne le pense face à la publicité. Un exemple développé dans le livre : un média d'information qui dispose à la fois d'un site internet et d'un journal papier propose plusieurs formules : abonnement au site internet seul = 60€, abonnement au journal papier = 120€, abonnement au site internet + journal papier = 120€, lequel choisissez vous ?

L'auteur fait l'expérience en université, et 84% des étudiants prennent la formule internet + papier. En revanche, en enlevant des propositions l'offre journal papier uniquement à 120€, la formule internet + papier ne recueille que 32% des suffrages ! la formule intermédiaire fonctionne donc comme leurre et influence à notre insu notre choix. A méditer par @si pour les renouvellements d'abonnement !

Enfin, sur l'argument d'Antoine qui consiste à dire que moins de publicité = plus de consommation, je reste dubitatif, la pub ayant également pour rôle de créer des besoins, et donc de faire acheter des choses à des gens qui ne soupçonnait ni leur existance, ni leur intérêt a priori...

PS : j'aurais plutôt pris framboise et myrtilles pour l'illustration du scientifique sur les confitures pour ne pas se mélanger les pinceaux, mais ca c'est une affaire de goût.
Je suis toujours surpris par les méthodes d'anonymisation des témoins ne voulant pas être identifiés. Dans le cas de cette émission, j'imagine fort bien que les collègues de ce fonctionnaire vont reconnaître sa voix... et s'il y a doute, les gros plans sur ses lunettes de vue permettront la confirmation de leurs hypothèses.
Souhaitons que cette émission ne nuira pas à votre témoin.....
Juste un mot avant le visionnage de l'émission.
Malgré l'habituelle et énorme communication faite par @si en ce qui concerne les arrivées ou départs de collaborateurs, tout comme celle relative aux événements hors-formats pouvant solliciter des spectateurs occasionnels ou encore envers des sondages succincts ou seule une réponse est admise et pré-formatée; j'avoue à ma grande honte ne pas avoir trouvé le billet ou la note de service indiquant l'absence de Didier Porte depuis le 15/06/12 (et depuis le 18/06/12 pour Mediapart). Tandis que les chroniques sur RTL se poursuivent depuis sans encombre, j'ose poser la question interdite: qu'en est-il ?
Et encore pardon pour le hors sujet, Mireille.
C'est terrible: le type des Déboulonneurs a beau être précis, pertinent, clair, etc, rien ne fait perdre son sourire satisfait au publicitaire: cause toujours, ça ne m'enlève pas mes moyens de pression.
Cette émission m'a rappelé à quel point j'appréciais les interventions de Sébastien Bohler ! Il ne faudrait pas laisser aux seuls profits mercantiles les nouvelles connaissances dans le domaine des neurosciences. En connaître les avancées peut nous permettre sinon d'être libres, au moins de savoir à quel point nous ne le sommes pas. Pourquoi, par exemple, ne pas convier M. Karim Ndiaye lorsque sa science peut compléter les propos d'une émission ?
Je n'ai pas trouvé les questions du sondage discuté, mais seulement les résultats.
Ceux de 2011 sont sur:
http://www.tns-sofres.com/points-de-vue/190E522A5AE444B091DE500B455C83EE.aspx

On les voit présentés dans le document suivant:
http://www.scribd.com/doc/66646079/Publicite-et-Societe-2011-Decrochages
Il y a une différence entre inviter des points de vues différents, et inviter la désinformation et la mauvaise foi sur un plateau.

C'est comme si, le général de gaulle dans son appel avait lui même enregistré le brouillage allemand au sein même de son discours...
On vient de parler du format concédé aux associations pour faire connaître leurs informations: des affiches de 50 par 70 sur un panneau de 2m2), format qui respecterait notre liberté puisque pour accéder à l'info il faut s'approcher et lire. Daniel avec le petit sourire en coin qui promet, s'adresse benoîtement au publicitaire de service:

"Philosophiquement, vous en pensez quoi?" (blablabla langue de bois)
"Vous, là, comment vous réagissez?" (blablabla langue de bois)
"Mais là, vous répondez pas" (blablabla langue de bois)
"Vous répondez toujours pas à la question" (blablabla langue de bois)
"Un format respectueux... est ce qu'il ne faudrait pas s'en tenir à ce format là?" "NON"

Bouh, bravo Daniel, faut de la constance et de l'acharnement pour obtenir un "non" clair, aussitôt noyé d'ailleurs dans un nouveau blablabla langue de bois pour faire oublier que le mec refuse de respecter le public et vient de l'avouer nettement et sans complexe. On repère au passage "état de droit", "économie de marché" "concurrence", et perle des perles, nous aurions, dans cet état de démocratie avancée, choisi "massivement" de vivre dans cet univers frelaté. Massivement, héhé!

L'intéressant, c'est que ça ouvre aussitôt le débat sur l'inégalité flagrante des droits à visibilité dans l'espace public, et aussi sur les possibilités de nous abuser en nous faisant croire à une fictive liberté.
Je vais surement être censurée.... Tant pis.
Un " représentant de minorités", osons dire un noir , était invité en tant que chercheur. Pas comme rappeur, ou desperado de banlieue. Comme chercheur en neuro-sciences. Ça m'a fait un plaisir immense. Et rien que pour ça je vous dis MERCI.
Et en plus l'émission était bien interessante
Ouf ! Quel plaisir de retrouver une très bonne émission ! J'avoue que dernièrement, surtout pendant la campagne présidentielle, je me posais sérieusement la question du renouvellement de mon abonnement.

Je n'ai pas encore regardé l'intégralité de l'émission mais selon moi se pose très rapidement en filigrane un problème de démocratie :
1) Le processus de concertation du Grenelle est allègrement foulé aux pieds par les lobbyistes de la publicité ;
2) Les 8 000 mails de la concertation publique subissent le même sort. Personnellement, je n'avais pas eu vent de cette concertation. A posteriori, à quoi cela aurait-il servi d'envoyer le 8001e mail ?
Ce qui m'ennuie, c'est que Daniel Schneidermann semble avoir intériorisé ce procédé, en témoigne sa réflexion aux alentours de 13 min. Je la cite à peu près : "est-ce que ce n'est pas normal au fond que lorsqu'un décret est en préparation au sein d'un ministère que les acteurs économiques cherchent à faire pression pour le modifier ?" Qu'ils cherchent à la faire, c'est normal. Ils défendent leurs intérêts. Qu'ils puissent le faire dans ces conditions (en catimini) est un scandale ! C'est symptômatique d'un problème de gouvernance. Dénoncer est déjà un premier pas mais se révèle largement insuffisant : ainsi l'article du Canard Enchaîné a juste permis que ce lobbying soit moins visible.
Bref, j'attends vraiment une émission où seront abordés ces problèmes de gourvernance et les solutions possibles.
Comment démonte t on un panneau numérique?
"La publicité est un garant de la bonne santé d'une démocratie, car dans les dictatures, la publicité est interdite".
Jacques Séguéla, penseur, philosophe, politologue et humaniste injustement mésestimé.
"Pallier ce manque" et non pas "pallier à ce manque" comme le dit notre journaliste fétiche en conclusion de cette bonne émission.
Très bonne émission. Je viens de découvrir avec l'émission de la semaine dernière que la France avait basculer dans le pragmatisme un peu bestial que tente de faire valoir les libéraux anglo-saxons depuis pas mal de temps. Pour mémoire la phrase, du socialiste sur les aéroport la liberté de chacun de voyager et aujourd'hui le fait de préserver les emplois de ces braves publicitaires et l'information du con-sommateur. Je me dis qu'avec ce genre d'arguments courtermiste (*) on est pas près de voir la société évoluée alors qu'on s'enlise lentement dans une crise et que donc le chômage, la précarité à de beau jour devant eux.

Pour la mine dubitative de D.S. sur l'expérience, il suffit de voir les différents tests effectuer sur la perception sensorielle :
- incapacité de faire la différence d'un blanc, d'un rouge au goût une fois les yeux bandés
- modification de la perception par des stimuli visuels genre une étiquette de grand cru sur de la piquette rend le vin bon pour des œnologues (donc pour le commun des mortels) alors qu'ils goûtent le même vin avec la bonne étiquette et le trouvent mauvais.
- toutes les expériences pour biaiser le choix des gens, par des manipulations sociale comme le fait de demander l'heure avant de demander 1 euro à 1 personne augmente la réponse favorable.
Nous percevons notre monde avec notre cerveau et qu'il est pétris de mécanisme archaïque qui permettent la survie dans un milieu hostile avec des décisions rapides mais appuyées sur notre expérience et surtout un faible niveau d'information.

On pourrait comprendre la position des libéraux puisque ce sont des gens qui défendent l'homo economicus, homme rationnel absolu mais encore une fois on voit bien qu'il n'y croit pas eux même puisqu'ils cherchent dès que possible à le biaiser et à nous"baiser" oups .


* PS : je pensais aux militants anti-nucléaires et plus généralement aux écologistes et je me disais qu'on avai du soucis à se faire si on raisonne en ces termes puisqu'on prône à priori une réduction de l'activité industrielle globale donc économique qui modifie le marché de l'emploi.
Il est intéressant de voir comment le retrait de la publicité sur la télévision publique a été décidé en un claquement de doigt, sans vraiment prendre en compte la mise en difficulté économique du secteur et penser les solutions d'ajustement équilibré mais que à l'inverse lorsqu'il s'agit d'acteurs privés, lobbyistes, non seulement cela ne s'applique pas mais fait l'inverse... on devrait faire du lobby citoyen : en tant qu'acteurs, professionnels de la société on a notre mot à dire. Quand je pense à la tonne de pub qui pollue nos boites au lettre qui sont directement jeté quel gâchis et quelle connerie !!
Dommage de ne pas avoir fait le tour de la pub sur l'interweb tout de même.
Je rappelle quand même à tous que la technique des caméras dans le metro est parfaitement appliquée à toute la pub sur Internet via Google Analytics et cie.
Sans entrer dans la paranoia, vous pouvez installer Ghostery rien que pour voir tous les outils de tracking présents sur la quasi totalité des sites internet. N'hésitez pas aussi à jeter un oeil au Bubbling et Tracking sur les moteurs de recherche.
C'est d'ailleurs assez bluffant de voir ce que Google devine sur vous grace à ces outils (ici)
Je ne suis pas particulièrement anti-pub mais ces études des comportements et caractéristiques des recepteurs de la publicité me débectent. On ne peut même plus faire le choix d'accepter un peu de pub pour financer un site ou un vidéaste amateur. Les plateformes comme youtube sont tellement envahies qu'il faut faire le choix de tout bloquer avec les outils adéquats ou tout subir. Aucun équilibre, alors les panneaux de 2m carés tout rouillés derrière la mairie je pense que ça rééqulibrerait un peu tout ça.

(Bien sur en général on peut choisir de ne pas participer à ces campagnes d'analyses, reste plus qu'a trouver ou se cache le truc à cocher...)
C'est moi ou le représentant des publicitaires, Stéphane Martin, mange de la mauvaise foi à tous les repas?
La publicité dans l'espace public n'a rien de "naturelle", ce n'est pas parce que nous sommes tous, désormais, né avec, que nous devons l'accepter.

Évidemment que revenir là-dessus ne va pas se faire sans lutte politique, mais il faut d'abord une politique qui ne soit plus basée sur la production de biens de consommations pour que cela puisse avoir lieu.

Hélas, avec le travail et son corolaire le chômage comme seul horizon politique depuis quarante ans, nous ne sommes pas près d'y arriver.

Indépendamment de la qualité plastique d'une quelconque publicité, c'est d'abord et surtout sa finalité qui la rend condamnable. Car, elles ne visent pas à informer, mais à formater, c'est en cela que toutes les publicités constituent une agression.

yG
Cela faisait longtemps que je n'avais pas trouvé une émission d'@si aussi intéressante!

On passe rapidement sur la mauvaise fois éhonté du défenseur de la publicité mais bon il faut bien que toutes les positions soient tenues pour faire un semblant de débat :p

Je suis surtout content d'avoir un peu entendu parler de psychologie sociale, c'est une discipline des plus passionnante!
DS je vous ai sentit un poil dubitatif lorsque l'expérience des compotes à la poire et à la pomme vous a été compté.Sachez qu'on trouve dans la littérature spécialisée des centaines et des centaines d'expériences qui tendent à prouver à quel point nous sommes manipulable, SURTOUT lorsque nous avons le sentiment d'être libre de nos choix.

Même dans l'émission de Cash Investigation que vous citez sur le neuromarketing, on parle d'une autre expérience : lorsque l'on demandait à des gens de choisir entre des frites identiques (enfin ça les cobayes ne le savent pas) dans un cornet portant le logo Mac Donald et un autre sans marque, ils choisissaient en grande majorité celui à l'efigie du fast food.

De la même manière, lorsqu'on fait goûter du Pepsi et du Coca à des cobayes, ils préfèrent majoritairement le coca, or des dégustations en aveugle révèlent l'inverse.

Ici c'est amusant, mais dans la pratique, c'est redoutable... nous sommes trompés en quasi permanence par nos sens et pas seulement par le goût (il serait d'ailleurs insultant pour les siences sociales et cognitives d'être réduit à cela) et les publicitaires en profitent bien!

Pour les néophytes, le "Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens" de Joule et Beauvois par exemple est très accessible et donne une bonne idée de nos petites failles.
Tout le monde en burka dans le métro !
Vous savez qu'on peut identifier le son d'une voix presqu'aussi bien qu'un visage?
50 x 70 c'est excessif et ça décrédibilise la cause et ses dynamiques promoteurs derrière Yvan le gourou

200 x 150 en un premier temps durant trois ans
puis 100 x 75 en disant l'essentiel.

Avec évidemment interdiction absolu de montrer de la "chair féminine" en dessous des omoplates et au dessus du genou.
Voila un sujet vraiment intéressant!

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