Hallyday, le nouveau Victor Hugo ? Allons donc !
Quelle étrange comparaison ! A propos de "l'hommage populaire", rendu à Johnny Hallyday, plusieurs fois, dans les célébrations télévisuelles, est revenue la comparaison avec les obsèques de ...Victor Hugo. Rien à voir ! rappelle Mathilde Larrère. Avant toute chose, les funérailles de Hugo furent une cérémonie hautement politique, et le théâtre d'une vive controverse entre monarchistes et catholiques d'une part, et républicains d'autre part.
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Derniers commentaires
Soupir...
PS: excellente l'infographie avec la tête de Hugo et le trajet en bleu ou rose... :D.
Jauni, ça fait un peu vulgaire pour un tel personne-âge. Il serait plus approprié d'utiliser Ictéreux.
(*) Un jet privé. Cela va-t-il lui éviter de passer par les portiques de sécurité ?
et l'explication fort instructive de Mathilde Larrère qui nous a indiqué pourquoi le passage à l'Est de Paris aurait fait flamber la République
Les temps ont changé Les pique-niques ont laissé la place aux motos vrombissantes et il n'y avait rien à craindre non plus dans les beaux quartiers, y compris dans les quartiers de la nouvelle gentry
Désormais, ce serait du côté de Saint Denis que ça serait risqué pour le petit dictateur tout doux à la voix étouffée
Mais cela me rappelle que Mathilde nous avait promis une petite virée historico-politico-sociale dans Paris. Qu'en est-il ?
Séquence bien sûr passée en boucle pour mieux entortiller.
Ils étaient aussi tous deux installés pile-poil au milieu de la rangée des politiques face au cercueil. Hollande et Gayet relégués aux marges.
C'est du même ordre que "toute la France pleure Johnny". je ne me réjouis pas de sa mort, elle me laisse indifférente. Nous sommes censés avoir été suffisamment formatés pour éprouver tous et toutes les mêmes sentiments au même moment, ayant été soumis au même matraquage médiatique; ça ne marche pas encore à100%.
(J'aime bien les livres de Jean-Philippe Toussaint et La Mélancolie de Zidane m'a bien fait rire.)
Macron (2016- )
C'est facile pour faire un bon Français, tu prends un tiers de De Gaulle, un tiers de Zola, un tiers d'Ormesson, et un tiers de Johnny,
... malheureux va, ça dépend la taille des tiers. Aujourd'hui, c'est un gros tiers de Johnny
De toute façon , il est parti rejoindre Michael Jaquesson , Elvis Presseles et les autres dans une base secrète de la CIA ...enfin !
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Alors que me semble- t-il aucune n'a retransmis le discours de Patrick Modiano lorsqu'il a reçu le prix Nobel de littérature.
L'article de Le Monde « En rendant hommage à Johnny Hallyday, Emmanuel Macron montre qu’il a entendu l’émotion publique »
Un peu comme dire que Quasimodo a entendu les cloches de Notre Dame après les avoir mis en branle, en ce jour où même Victor Hugo a rétrospectivement honte
Il a beau jeu le jour commémoratif de la séparation de l’Église et de l’État.
Autrement dit, quelle est la part de connerie naturelle ou de connerie fabriquée ?
Avec ce budget pharaonique n'importe quelle entreprise imposerait ses produits
C'n'étaient qu'un petit "rockeur '
Qu'un ancien directeur
Rien qu'un petit malheur
Mon cher et vieux pays
Oui, te voilà réduit
" Aux obsèques gigantesques
" Pas nationales,non, mais presque"
Ces as de la télé
Me font vraiment gerber
Alors, peut-on penser
Sans animosité
" La terre n'a jamais produit, certes
" De canailles plus consommées
" Ce pendant, nous pleurons sa perte
" Elle est morte, elle est embaumée "
Ni sur la qualité et la profondeur de l'émotion, et encore moins sur les personnes.
Cet amoureux déçu ne s'est jamais offusqué de voir Johnny planquer son fric à l'étranger, et priver ainsi nos hôpitaux (par exemple) de sa juste contribution. Paraît qu'il était généreux, le Johnny. Comme une dame patronnesse, à condition de choisir "ses" pauvres.
Loin de moi l’émotion dûe à la mort de Johnny, il est normal que les fans, les amis et connaissances soient tristes, moi-même suis attristé par ce décès.
Il n’empêche ...
Il n’empêche.
Il n’empêche que Victor Hugo aurait pu voir certainement avec un sourire ses obsèques suivies par un million de personnes.
De même Ambroise Croizat, aurait certainement souri à la vue du million de processionnaires venus accompagner son inhumation au cimetière de Père Lachaise. Qui est Ambroise Croizat ? Ambroise Croizat est l’un des créateurs de la "sécurité sociale", cette bonne vieille "Sécu". Ah, oui, Ambroise Croizat était communiste, avant d'aller prendre son repos éternel il était passé par la maison des métallos.
Alors Johnny pourrait voir ses obsèques suivies par ...
Salut et ternité.
GG 92
Très beau livre, en effet, où j'ai appris beaucoup. Noter que si, pour Victor Hugo, le pouvoir a choisi le lundi pour dissuader les ouvriers d'y participer, on a bien entendu choisi le samedi pour Johnny. Encore un détail complètement "politique".
Tiens, est-ce que quelqu'un calcule le bilan, carbone ou argent public, de cette pitrerie? Ça aussi, c'est "politique". Victor Hugo avait choisi "le corbillard des pauvres", et le cortège était majoritairement à pied. Paraît que ça manquait un peu de son et lumière et de grandes orgues.
Ben tu vois, Mathilde, que c'était pas si idiot de comparer Hugo à Johnny... les comparaisons sont surtout intéressantes pas les différences qu'elles mettent en valeur.
A sa mort, la fortune de Victor Hugo approchait les 6 millions de francs.
(pour une conversion en euros d'aujourd'hui, on peut aller voir ici : https://www.insee.fr/fr/information/2417794)
A défaut d'être pauvre, s'offrir la coquetterie d'un "corbillard des pauvres" en échange d'un leg de 50 000 francs, comme indiqué dans son testament («Je donne cinquante mille francs aux pauvres. Je désire être porté au cimetière dans leur corbillard."), il en avait largement les moyens.
Hugo se fait d'ailleurs allègrement chambrer par Paul Lafargue sur son rapport à l'argent.
"La Bourgeoisie donna une preuve significative de son identification avec "le grand homme" qu'elle enterrait au Panthéon. Tandis qu'elle conviait à ses funérailles du premier juin toutes les nations ; elle ne fermait pas la Bourse et ne suspendait pas la vie commerciale et financière parce que le premier juin était jour d'échéance des effets de commerce et des coupons des valeurs publiques. Son cœur lui disait que Victor Hugo, il poeta sovrano aurait désapprouvé cette mesure ; lui qui, pour rien au monde, n'aurait retardé de vingt quatre heures l'encaissement de ses rentes et de ses créances."
Rien ne vous étouffe.
On dirait du Pierre Gattaz s'appuyant sur Pierre-Joseph Proudhon.
Allez, bonne semaine.
A force de vous plonger dans des textes anarchistes et communistes vous risquez de virer votre cuti.
Rien de dangereux mais il ne suffit pas de les citer, il faut les comprendre.
Et là, je ne sais pas si l'effort demandé n'est pas au-delà de vos possibilités de comprenette....
Contrairement à certains gauchistes d'opérette d'aujourd'hui qui s'extasient à l'évocation du "corbillard des pauvres" de Hugo...
Si cela vous étouffe que je donne le lien vers le texte cité par Mathilde Larrère ("la légende de Victor Hugo"), c'est votre problème. :-)
j'ai écouté Mathilde Larrère et l'en ai remercié
Je connais Lafarge, l'ai lu, l'apprécie et j'aime ce que disait Marx de ses gendres Lafarge et Longuet. (une bonne recherche pour vous)
Je connais le rapport de la gauche dite extrême avec ceux qui gagnent de l'argent...je vous donne une recherche à faire: Jean-Baptiste Doumeng, le milliardaire rouge. (coopérative et guerre froide)
A bientôt jeune camarade anarchiste.!!!
L'âge?
( non, c'est pas Trostki )
(pour une conversion en euros d'aujourd'hui, on peut aller voir ici : [www.insee.fr])
Là, pour le coup, j'ai un petit doute historique.
Si j'en crois le convertisseur de l'INSEE "Compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de 6 000 000,00 Francs en 1901 est donc le même que celui de 2 325 737 443,68 euros en 2016."
Ce qui me paraît tout de même beaucoup.
Certes Paul Valéry disait "Hugo est un milliardaire. Ce n'est pas un prince", mais c'était dans un sens figuré.
Si Mathilde Larrère passe encore par ici, peut-être pourrait-elle nous éclairer sur la fortune de Hugo et sur ce qu'elle représenterait de nos jours ?
Si j'ai bien saisi comment ça marche 1 Franc de 1901 correspond en gros à 3,2 € de 2002.
Dans "La légende de Victor Hugo" de Lafargue on a en note : "Le Temps du 4 septembre 1885 fournit les renseignements suivants sur la fortune de Hugo : « La succession liquidée de Victor Hugo s’élève approximativement à la somme de cinq millions de francs. On pourra se faire une idée de la rapidité avec laquelle s’accroissait la fortune du maître quand on saura que celui-ci réalisa, en 1884, onze-cent mille francs de droits d’auteur."
Avec cette source à 5 millions de francs, ça ferait un équivalent de 16 millions d'euros.
Mais quand on compare à quelques salaires moyens en 1890, ça ferait dans les 5000 ans de salaire "prolétaire", on approche plus de l'équivalent de 80-100 millions.
Pour comparer avec les inégalités d'aujourd'hui, d'après cet article, Marc Lévy serait à 28 millions de romans vendus et si on compte 3€ par exemplaire, ça lui ferait dans les 84 millions. (3€, c'est en comptant large. Ce serait l'équivalent d'un bon contrat à 18% de droits d'auteurs avec des ventes tout en grand format, et je suppose que dans les 28 millions il y a pas mal de format poche mais avec les à côtés des revenus directs des bouquins, c'est possible qu'il soit à peu près à ces sommes).
Je crois que Piketty a raison, on est revenu au niveau d'inégalités de fin XIXe-début XXe...
"La totalité de la fortune de Victor Hugo est évaluée à un peu plus de six millions
et consiste en valeurs mobilières, notamment en actions de la Banque nationale de Belgique,
en Consolidés anglais et enfin en rente française"
Soit l'équivalent de 10 000 ans de salaire d'un facteur de 1890
(600 francs par an pour des tournées à pied de 28 kilomètres en moyenne)
C'était au temps du règne d'un avatar de Jupiter à sa Bribri.
Les "meilleurs fonds de l’Europe", d'après lui.
J'ai un doute , mais je crois que la valeur littéraire de ses ouvrages est légèrement inférieure à celle de V.Hugo.
( peut-être même au coloriage de Jauni )
Quant à Monsieur Arnault, il ne connait que 4 lettres : LVMH .
Excellente chute, très pertinente... que Daniel "dépolitise" immédiatement avec sa question sur les bikers.
Pour notre petit Jupiter inaugurateur de chrysanthèmes, d'Ormesson et Johnny meurent à point nommé pour booster sa comm'.
On peut dire booster sacomm' ?
mais bon je ne lui en veux pas.
Merveilleuse explication de Mathilde Larrère.
Je précise une nouvelle fois que Victor Hugo fut pleuré bien au-delà des frontières
et que ses livres accompagnaient les soirées de beaucoup d'enfants dont les pères lisaient à voix haute en Yiddish
"dos dray un nayntsigste yor" (Quatre-vingt treize) ou "der giber in keyten" (Les misérables)
ou encore "di yam arbeiter" (Les Travailleurs de la mer)
Tiens amusant : rien de comparable entre Hugo et Halliday sauf le H initial (qui ne sert à rien en Français) et le périple dans les beaux quartiers du cercueil.
Johnny qui est né dans le IXe arrondissement et a surtout fait sa carrière du côté de l'Olympia n'y mettra pas les pieds (façon de parler) entre les Champs Élysées et la Madeleine des riches à deux pas de Maxim's
Sinon ça se saurait
"Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie." [s]Johnny Halliday[/s]Victor Hugo
"C'est fini
On a besoin de courage
Pour tourner
La dernière page
L'amour est mort
Pour qu'un autre puisse vivre" [s]Victor Hugo[/s]Johnny Halliday
Triomphe de l’argent, de la réussite, du marketing, de la société du spectacle.
Triomphe orchestré par les possédants et émotionné par les petites gens.
Interprété par un chanteur d’origine modeste qui en a fini par cracher sur les impôts redistributifs.
Nous sommes tombé par terre.
Votre raccourci, cher Aloys von est de propos mais le blasphème (qu'il soit Charlie ou autre) doit être fin (ou gras) mais en tous points intelligent et drôle ce qu'il n'est plus depuis bien longtemps, quand il ne devient qu'agressif et objectif d'embrouilles. N'est-ce pas?
D'accord avec l'inutilité de l'adjectif "apaisée" au côté de la laïcité comme à côte du mot démocratie...comme il ne peut y avoir de laïcité belliqueuse.
"Les connes, ça ose tout, c'est à ça qu'on les reconnait"
pcc Micheline Audiarte