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Gilets jaunes : "c'est facile de discréditer un mouvement en l'accusant de fascisme !"

Une grande défiance réciproque avec les médias traditionnels, et l'émergence de médias nés du mouvement : c'est peu dire que la question de la médiatisation est au cœur du mouvement des Gilets jaunes. Elle sera donc au cœur de notre émission avec trois participants : Laëtitia Dewalle, porte-parole des Gilets jaunes du Val d'Oise ; Gabin Formont, créateur de Vécu, le média du Gilet jaune qui diffuse sur Facebook ; et notre chroniqueuse et historienne Mathilde Larrère.

Commentaires préférés des abonnés

"les experts" qui ne vont pas sur le terrain, "se permettent de commenter un mouvement qu'ils ne vivent pas réellement"... et qui ne cherchent pas vraiment à comprendre les ressorts de la révolte, le "pourquoi" en arrive-t-on là. 

Ce soir sur LCI(...)

Quelques remarques :

A part le racisme sincère, il n'y a rien que je trouve plus glaçant que l'anti-fascisme exalté des chevaliers blancs qui se bouchent le nez du haut de leur superbe. Cet aveuglement amalgamant est très dangereux car très fascisant(...)

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Bernard Lugan, grand spécialiste de l'Afrique, a publié des chapitres intéressants sur cette question pour démystifier cette histoire.


Grand négationniste du génocide des tutsi et apologiste du régime d'apartheid.

Signé un rwandais prof d'histoire.

(...)

Derniers commentaires

Le problème avec la Morale c'est que c'est toujours de la Morale et Gabin connaît mal Vincent Lapierre !

Ah, M. Schneidermann a visiblement aussi un problème avec la démocratie.


Bourdin, il a juste un problème avec la démocratie.


Pour les toujours mêmes "experts" présents sur le plateaux, voir le très bon documentaire "Les nouveaux chiens de garde".

https://vimeo.com/212799054

Bon, ok, j' avoue: on a piquer l' idée de l' entrisme aux trotskistes, et les GJ sont bien tous des fachos…Mais on en veut pas du tout aux médias d' avoir tout compris, hein!

Carpe diem...

Le Media de Ckikirou et Lancelin est apprecier des GJ comme brut .. bon la ils se trompentRemy deveisn un journaleux sans etudes de journalisme lui et brut est une entreprise commerciale .. mais bon on a des medias pour nous qui sont respecter en manf, meme plebicité. 

étonnante cette comédie de l’anti fascisme ! lisez Guilluy : la classe dominante se fout de connaitre l'identité culturelle, ethnique, religieuse du peuple qui la sert. elle prône l'ouverture mais ne la pratique jamais. c'est le peuple qui intègre et s'il ne veut plus c'est peut être parce qu’il ne peut plus !

Trouver des commentaires racistes sur les réfugiés sur ASI, les bras m'en tombent.

Quoi de plus révoltant quand on voit sur des centaines de vidéos,des femmes rouées de coups ainsi que des personnes agées, la violence policière contre des manifestants pacifiques,pas une seule fois décriée par les grand médias ,qui défendent unanimement les forces du "désordre" ,sauf sur ARTE il y 3 jours un très bon reportage sur des personnes blessées gravement,par des tirs de grenades visées a la tête, avec des traumas à vie. Rance info, BFM WC, Cfakes news ,ils  ont rien vu.


Laeticia Dewalle, un bel exemple d'ex de la manif pour tous voire du PR reconverti en gilet jaune.

On se demande ce qu'elle fait sur ASI.

Je passe mon tour.

Oh le malaise à 47:00 avec le outing facho de la damme Gilet Jaune ! L'argument qui pue: "ceux qui veulent avoir des migrants mais pas chez eux" typique FN

j'ai lu attentivement les commentaires sur les migrants

ça me désole

du moralisme encore du moralisme toujours du moralisme

il y aurait pourtant autre chose à prendre en compte comme par exemple:

En 2016, le taux de fécondité en Afrique est estimé à 4,7 enfants par femme, contre une moyenne mondiale de 2,5.

Le record mondial de la fécondité appartient au Niger avec 7,6 enfants par femme en 2012.

La population de l'Afrique est très jeune : 41 % a moins de 15 ans. En 2012, l'âge médian du continent est de 20 ans. L'Ouganda et le Niger sont les pays les plus jeunes du monde : 49 % des habitants ont moins de 15 ans.


 Population: 1,2 milliard d’habitants en 2017, le continent devrait avoisiner les 2,5 milliards en 2050. Sa population « pourrait quadrupler pour atteindre 4,4 milliards en 2100.


Vous voulez vraiment que l'Europe accueille 1 milliard de migrants d'ici 30 ans ?

C'est à dire environ 2 fois sa population actuelle.

Vous trouvez ça souhaitable ?

J'ai bien aimé Gabin. Mais quand on ne veut pas être sur FB on fait comment? J'ai vu quelque-part que le moyen préféré des français pour s'informer est FB...je suis un peu atterré.

 

Sur la polémique "accueillir ici ou aider à rester là-bas": ça me semble très juste et très irréaliste de dire qu'il faut prioriser le travail sur ce qui fait partir les gens. 


Très irréaliste, parce qu'il n'est plus temps: il y a ceux qui sont arrivés, ceux qui arrivent, ceux qui sont en route, ceux qui partent et ceux qui rêvent de partir: on en fait quoi, à part les accueillir le mieux qu'on peut? 


Très juste, parce qu'à long terme, bien sûr, c'est la seule solution et qu'il faut dès maintenant travailler dessus, au moins dans la circulation des infos (comment raisonner justes sur des infos inexactes ou parcellaires?)  


Donc: quand quelqu'un me dit ça, qu'il faut agir en amont, je vérifie s'il ne préconise que ça, ou s'ils dit aussi, fermement qu'il faut, en attendant, accueillir sans réserve. De même, celui qui me dit "no borders", je suis pas contre mais... un système économique mondialisé qui jette sur les routes des millions de pauvres gens... lui aussi, il est un peu "no borders", ça l'arrange bien tout ça, ça lui met des esclaves à disposition.

En tout cas je note que ce mouvement des gilets jaunes a une grande vertu dont personne ne parle ou presque c'est qu'il fait tomber les masques.


Il rassemble des gens en dehors des clivages politiques, c'est un mouvement d'union du peuple, de révolte populaire; un mouvement social qui n'est pas dirigé par les syndicats de gauche comme souvent ou par un parti politique.


Aucune organisation n'est parvenue à diviser les participants du mouvement et je note trois choses:


-C'est le premier mouvement social dans l'histoire moderne qui fait réellement peur au pouvoir

-C'est le premier mouvement qui débouche sur de réelles revendications politiques comme le RIC (contrairement à nuit debout ou le mouvement des indignés)

-C'est le silence assourdissant des syndicats qui n'appellent pas à la grève générale ou encore des partis politique d'opposition qui sont extrêmement timorés vu que ce mouvement pourrait permettre de faire tomber le pouvoir actuels.


Les syndicats et les partis d'opposition sont-ils vraiment des opposants politiques ? ne devraient-ils pas vouloir faire tomber le pouvoir actuel pour ensuite y accéder eux-mêmes ? Je laisse chacun méditer là-dessus^^

J'ai beaucoup apprécie la cohérence du discours de Laëtitia Dewalle  ainsi que sa solidité et cela fait plaisir de voir que notre mouvement GJ a des portes paroles de cette qualité. 

Ah c'est dommage la petite dame était presque bien, à savoir filtrer et analyser les infos télés, compléter les lacunes des livres d'histoire... Par contre concernant l'immigration, elle a tout gobé en bloc des médias de la haine, et rien complété du tout !!
Quelqu'un va-t-il se décider enfin à expliquer aux européens pourquoi des êtres humains risquent leur vie en émigrant et comment l'Europe en porte une part de responsabilité ?
J'en ai vraiment marre de ces ignorant.e.s crasses !!

Laëticia Dewalle a inventé la langue de bois citoyenne. Superbe.

Merci pour cette émission intéressante et rafraîchissante 

Je n'ai pas noté avec précision à quel moment débute la discussion sur le sujet de l'immigration, à un peu moins de la moitié (peu importe). J'ai noté depuis longtemps que c'est un sujet sensible, souvent abordé, et qui me préoccupe, comme tant d'autres personnes. Mais faut-il lui donner cette l'importance ? Je pose cette question car, étant manceau, j'ai lu récemment un article signé Jonas Pouclet paru dans Le Maine libre du jeudi 3 janvier 2019, en page Sarthe (p. 4), qui tend à infirmer cette maladive fixation d'un pan de la droite, de toute l'extrême-droite et de leurs sympathisants et/ou électeurs qui prend une (trop ?) grande place le débat national.
Ne sachant pas faire une prise d'écran, j'ai tapé in-extenso cet article afin de vous en faire part :
«
ILS VEULENT DE LA JUSTICE SOCIALE
En Sarthe, 1 600 doléances ont été déposées dans les mairies en un mois.
 
Davantage de justice sociale, c'est ce qui ressort des cahiers de doléances, selon Dominique Dhumeaux, président de l'association des maires de la Sarthe (AMR 72) qui avait lancé cette initiative. C'était déjà la tendance mi-décembre après les premiers jours de l'opération (notre édition du 14 décembre 2018). La remise au préfet de la synthèse de ces doléances, prévue le 7 janvier, est finalement reportée au 11 janvier à 9 h 30.
 
Seulement 2 % de doléances concernent l'immigration
 
« L'arrivée des doléances se poursuit et ne fait que bouger à la marge, raconte le président de l'AMR 72, qui a rencontré Chantale Jouanno le 27 décembre dernier. À part quelques propositions plus anecdotiques, le gros des doléances touche à la justice sociale, qui passe par le pouvoir d'achat, mais pas seulement. Les gens veulent un traitement plus équilibré selon les territoires, davantage de services de proximité (médecins, transports, écoles, commerces, services publics.) »
 
Plus de 130 cahiers ont été remis en Sarthe, pour environ 1 600 doléances. La synthèse est « en cours, elle demande d'être retravaillée à la marge », explique-t-il. « On a très peu d'expression liée à l'immigration, remarque encore Dominique Dhumeaux. Sur 1 600 doléances, seulement 40 fois est cité le problème de l'immigration, ce qui fait entre 2 et 3 %. Preuve que ce n'est pas un problème majeur pour les Sarthois. On voit beaucoup plus souvent la demande d'arrêt des retraites versées à vie aux présidents de la République. »
 
La concertation nationale, annoncée par Emmanuel Macron le 10 décembre dernier en réponse au mouvement des Gilets jaunes, doit débuter le 15 janvier. Un site internet sera lancé à cette occasion dont le premier document en ligne sera la synthèse des doléances recueillie par les maires ruraux.
 
Environ cent citoyens par région seront tirés au sort en fonction de leur âge, sexe, CSP, etc., afin de représenter l'ensemble des habitants lors de cette consultation nationale. Dans un deuxième temps, mille personnes seront chargées de valider et rédiger une synthèse globale.
»

les gens comme Laëtitia Dewalle me font très très peur.

(il y a un peu plus d'espoir pour Gabin Formont, avec sa candeur).

octobre

Pour Mme Dewalle : des milliers de personnes accueillent et organisent l’accueil des réfugiés en France. Vous ne semblez pas en connaître, mais ces personnes mettent leur idées en actes, organisent de la solidarité, font preuve d‘humanité, sans bloquer le moindre rond point ni casser la moindre vitrine. Si vous ne voulez pas que l’on caricature les Gilets jaunes, ne caricaturez pas les personnes qui veulent accueillir les demandeurs d’asile. Quant à ces derniers : ils veulent travailler et participer à la vie économique du pays d’accueil, et ne pas être une charge. Ils peuvent aussi participer à la dynamique économique, notamment en occupant les postes laissés vacants par les Français, comme l’ont fait différentes vagues d’immigration. 

...et nous avons ceci: https://www.20minutes.fr/faits_divers/2391719-20181210-nancy-enquete-preliminaire-ouverte-apres-garde-vue-organisateurs-marche-climat?fbclid=IwAR3rSHU81wUBF5UJ2TeZxPOmeVDIdxqFGvpA_JSoMG2shnhLqo3QXMAe-i0 


...et celà: https://www.arretsurimages.net/articles/gilets-jaunes-six-mois-de-prison-ferme-pour-un-message-facebook?fbclid=IwAR1EQ9Fn1NQDAZEPfBZphbt5yDSbMIJ7WiZGBUx7JXutSqPepfw9wFVpMGA

Bravo pour cette émission passionnante et parfaitement articulée. 

Un pacte qui n'a aucune "valeur contraignante" ne veut pas dire qu'il n'a aucune valeur et aucune conséquence. Sinon il n'a pas lieu d’être. 

Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières traduit tout de même une orientation politique. L'argument "valeur contraignante"/les gens ont tort de s'interroger ou de s'en inquiéter car le pacte n'a pas de valeur contraignante- est irréfléchi. 


Merci pour cette émission sinon très interessante.  

Pourquoi faire un amalgame Vincent Lapierre avec Soral quand ils ce sont fait des remarques et que Lapierre (sa date bien avant le mouvement) donc c'est faux de dire qu'il est de ER ! ???  Il est bien aimer et félicité , référence à la sem. VIII (à voir) et faites vous une idée . Mais vous ARRÊT SUR IMAGE faire cet amalgame me semble pas digne de vôtres tradition à savoir V. Lapierre est une sorte de facho etc.   Vous avez invitez des gens avec un discours alors pourquoi ne pas inviter Lapierre et lui demander les yeux dans les yeux qui il est et pourquoi il le fait (en studio ou par Skype car il y en a des images ?????  

 Merci ! 

Intéressante émission, j'aime beaucoup la façon de penser de Gabin Formont. Ce qu'il essaye de faire avec son média me parait très prometteur, et je regrette presque de ne pas avoir facebook pour pouvoir le suivre ! Je lui souhaite une bonne continuation

Laëtitia Dewalle me paraissait aussi intéressante en début d'émission, jusqu'à ce qu'elle s'exprime sur l'immigration (notamment avec le fameuse argument "si vous voulez des migrants vous n'avez qu'à les acceuilir chez vous"...)

Et c'est toujours un plaisir de voir intervenir Mathilde Larrère, dont les chroniques sont passionnantes (cependant son chiffre de 200 morts lors de la manifestation du 17 octobre 1961 semble excessif)

L'idée du RIC me semble une idée intéressante mais , selon moi, il y a deux conditions préalables: 1. avant de penser aux décisions qui seront soumise aux votes , la mise en place d'espaces de discussions -d'écoute dans le but de comprendre le point de vue de l'autre-, puis d'arbitrage doit faire l'objet d'une véritable réflexion. 2. Il n'est pas souhaitable que tous les sujets soient soumis au vote.  Le périmètre du vote devrait avoir pour critère: est-on directement concerné par celle-ci? Ainsi, le droit pour chacun de se marier avec la personne de son choix, par exemple, est de mon point de vue une question qui ne relève pas d'un referendum car nous nous trouverions dans une situation où nous demanderions à des personnes qui ne seront en aucun cas directement impacté de donner leur avis sur cette matière . Pour prendre un exemple:  Aurions nous l'idée de soumettre à tous les voisins de la rue le prénom de vos enfants pour approbation? La réponse est évidemment non. Bien sûr, ils auront un avis mais cela ne veut pas dire que leur avis doit être pris en compte. Il m'apparait, dès lors, que certains principes (droits et devoirs universels?) devraient être posés comme intouchable.

samedi 12 janvier 2019 un gilet jaune avec un porte voix :


"bon on va partir, je vous rappelle les dernières nouvelles consignes :

- si vous soupçonnez un gilet jaune d'avoir voté pour MME Le Pen aux dernières élection, il dégage

- si vous entendez un gilet jaune se demander ce qui a bien pu arriver à la troisième tour qui s'est éffondrée le 9/11/2001, il dégage !

- si vous voyez quelqu'un avec un pins d'un syndicat ou d'un parti politique, il dégage

- si vous entendez un gilet jaune se demander s'il y aurait une corrélation entre les vaccins et l'autisme ; il dégage

- si vous voyez une personne chauve, signalez-là; elle doit dégager ...par précaution

- si vous voyez une personne avec un tatouage visible que vous ne pouvez déterminer, il dégage

- idem s'il porte des dock martens ( ou assimilé )

- si vous entendez quelqu'un se demander pourquoi les scientifiques qui avancent d'autres causes que l'homme au réchauffement climatique, ne sont jamais invités ( oui, comme se le demande Michel ONFRAY ).... il dégage 

Voilà, bonne manif à tous "


1h plus tard, ce même gilet jaune rentrant seul chez lui dépité au micro d'un média:


"ben ça s'annoncé plutôt bien cette journée.... on aurait pu faire comme les pays du maghreb et faire en sorte que le peuple en entier descende dans la rue, ( comme lors de je suis CHARLIE quoi ...) mais sous la pression médiatique on a voulu trier au maximum le bon grain de l'ivraie.... "


;-))

Mélenchon propose de manifester avec un casque blanc pour montrer le rejet de toute violence. Du coup ça risque de ressembler à une manif de syndicat BTP... Mais surtout, ça risque de cliver FI / autres et casseurs / non casseurs. Je sens la fausse bonne idée, mais vois-je le mal partout ?

Sur la question du filtre référendaire, on peut trouver un moyen de sacraliser les grandes avancées de la société, idéalement en l'universalisant dans la déclaration des droits de l'être humain et du citoyen, sinon en les inscrivant dans la constitution et en rendant plus contraignantes les conditions de lancement d'un référendum sur une modification constitutionnelle. On peut sûrement avoir des débats plus fins que les questions brutales d'un Bourdin ou similaire et les réponses "sur la sellette" du cuisiné.

Incroyable sujet de BFM sur les violence policières, et sans trop de complaisance.

Que s'est-il passé ? Anastasie s'était assoupie ? 

Ou cherchent-ils à amadouer les GJ pour que leurs envoyés puissent filmer plus tranquillement ?

Excellente émission.

Le regard de Larrère à DS quand de Walle parle de l'immigration comme un "second problème". Terrible.

Quelques remarques :

A part le racisme sincère, il n'y a rien que je trouve plus glaçant que l'anti-fascisme exalté des chevaliers blancs qui se bouchent le nez du haut de leur superbe. Cet aveuglement amalgamant est très dangereux car très fascisant : parmi les "sympathisants" des mouvements comme le RN/FN ou autre identitaires, on trouve assez peu de vrais idéologues de la race ou de la supériorité de telle ethnie. Ce sont essentiellement des gens qui cherchent des explications simples à des problèmes compliqués, et qui ne connaissent pas forcément l'histoire des mouvements, ou leurs références. Et l'usage qui a été fait de l'anti-racisme dans cette façon d'occulter l'effroyable exploitations des populations venues de l'étranger, sous prétexte qu'ils sont plus heureux à se faire exploiter en douceur ici que dans leur pays d'origine d'où ils fuient la guerre/la famine/la dictature, par son cynisme, est coupable d'avoir enfanté des tendances réactionnaires qui se croient légitimes. Il ne me paraît pas sain d'écarter "a priori" des gens sous prétexte qu'ils sont probablement égarés, ou simplement en train de construire leur culture politique balbutiante. Je ne connais pas Vincent Lapierre, mais, à moins qu'il ait tenu des propos ouvertement raciste, je trouve très dangereux de faire de l'accusation de racisme par association. Il ne faut pas oublier qu'Alain Soral est un manipulateur, et que Vincent Lapierre a pu se faire "avoir", surtout si l'on considère le fait qu'il serait fâché avec Soral aujourd'hui. D'une façon général, il serait bon d'entendre les intéressés répondre à de telles accusations sur votre façon ; ce serait plus équitable et crédibiliserait votre information.


Autre sujet : je ne comprends décidément pas cette peur panique à l'évocation du référendum sur tel ou tel sujet. C'est un peu comme si tout d'un coup, les intellectuels faisaient un coming-out anti-démocratique. Je préfère penser qu'ils n'ont pas réellement réfléchi à la question. 


Normalement, entre l'initiative d'un référendum et le moment du vote, il devrait y avoir une période de 6 mois à un ans afin de mettre en place les débats nécessaire pour permettre à tous les points de vue de s'exprimer sur une question, afin que le vote se fasse de façon la plus "renseignée" possible, et non sous le coup d'un caprice.


Personnellement, je trouverai sain que nos principes soient confrontés à de tels débats, plutôt qu'on les garde comme des habitudes qu'on trouve jolies, en oubliant la complexité des questions sur laquelle ils reposaient. Je trouve sain que les gens puissent exprimer leur révolte, et soit ensuite amené à discuter, à débattre, à réfléchir, à mettre en relation leurs émotions avec le raisonnement, plutôt que de subir la tyrannie de l'émotion, la frustration à l'idée que leur point de vue n'ait pas été entendu en supposant que c'est parce qu'il "dérangerait trop le système".


Par conséquent, oui, si un crime odieux fait la une des médias, certainement qu'on trouvera 400 000 citoyens prêts à déclencher un référendum sur la question de "la peine de mort pour les assassins/violeurs d'enfants". S'en suivraient 6 mois ou un an (ou plus) de débat qui permettrait à tout le monde de mettre en relation ses émotions avec le raisonnement, avec l'expérience que l'on a de la question de la peine de mort. Cela dissiperait beaucoup de malentendus et de "guerre de religions" irrationnelle, qui se résume à des arguments "la peine de mort c'est méchant" contre "la peine de mort, c'est indispensable contre des monstres".


C'est absurde de présupposer la bêtise du peuple et son adhésion en majorité pour des idées rétrogrades ; c'est hautement anti-démocratique. Cette idée qu'il a fallu l'imposer au peuple parce qu'un sondage aurait donné raison à ci ou ça, sans se poser la question d'un débat préalable qu'un sondage n'a pas permis, me parait quasiment orwellienne.

Coming-out anti-démocratique : on ne saurait mieux dire ! Il y a dans ce débat autour du RIC un refus de considérer le principe de la délibération démocratique qui est celui du processus de débat, d'information, d'argumentation et de réflexion qui conduit à faire évoluer les positions et qui sont aux antipodes de la réponse à un sondage répondu en trois secondes à un instant T - même si bien sûr il y aussi de nombreuses limites et notamment un accès totalement inégal aux moyens financiers et médiatiques pour faire campagne. Et c'est aussi une façon de stimuler les camps à fourbir et affiner leurs arguments, de stimuler une mobilisation qui sinon ne se ferait pas ou seulement de façon institutionnelle avec tous les biais que ça engendre. C'est le processus qui est fondamental.


L'exemple le plus frappant est celui du référendum de 2005 que Chirac avait convoqué pour se refaire une santé en étant persuadé qu'il serait largement approuvé - il faisait l'objet d'une telle unanimité parmi les élites institutionnelles. Or les débats qui se sont produits à la base ont justement conduits à inverser le résultat attendu.


La question d'un référendum sur le mariage pour tous est aussi à mon sens le contre-exemple le plus évident de ceux qui regardent le RIC de haut. En effet, il a été flagrant que les parlementaires étaient sur cette question en moyenne plus conservateurs que la majorité de la société. Ce sont les parlementaires, qui sont influencé de façon disproportionné par les arguments des Églises (bien plus que la majorité des citoyens) qui ont freiné pendant très longtemps cette mesure. En Irlande, c'est avec 62% que la mariage homosexuel a été approuvé par référendum.


Mais sur ce sujet, cela rejoint d'ailleurs la façon dont une partie des élites considère la démocratie : ce n'est pas un principe à défendre inconditionnellement, mais seulement quand ça va dans leur sens. Il est frappant qu'on instrumentalise le mariage homosexuel pour condamner le RIC et les initiatives non parlementaires, alors que pendant des années les parlementaires l'ont refusé et l'on finalement voté du bout des lèvres. La plupart s'en fiche bien sur le fond, mais sont effectivement très soucieux de ce que le RIC ne puisse pas contribuer à déverrouiller la forteresse politico-juridique qui les protège.


Il est dommage que les relances de DS sur ce thème aient à mon sens plus conduit à obscurcir cet aspect en obligeant à la GJ du plateau à se positionner pour/contre, comme s'il leur fallait des brevets de vertus que la majorité des parlementaires n'avaient pas avant 2012 (tout comme la peine de mort avant 1981), plutôt qu'à éclairer ces contradictions et le rôle fondamental des élites.

Il est dommage que les relances de DS sur ce thème aient à mon sens plus conduit à obscurcir cet aspect en obligeant à la GJ du plateau à se positionner pour/contre, comme s'il leur fallait des brevets de vertus que la majorité des parlementaires n'avaient pas avant 2012 (tout comme la peine de mort avant 1981), plutôt qu'à éclairer ces contradictions et le rôle fondamental des élites. 


Contrairement à ses collègues des grands médias. DS se prête à cet exercice de tri sélectif inquisiteur avec tact et humanité.


Mais il s'y prête quand même.



Mais sur ce sujet, cela rejoint d'ailleurs la façon dont une partie des élites considère la démocratie : ce n'est pas un principe à défendre inconditionnellement, 


Vous confondez démocratie et référendum. La démocratie, c'est avant tout la défense des droits de l'Homme, la protection de la minorité face à la dictature de la majorité.



A bien des égards, le référendum peut être lui-même un instrument anti-démocratique. Ce n'est pas parce qu'un proposition recueille une majorité des voix qu'elle doit être considérée comme "juste" ou même "bonne".  


Vous évoquez la peine de mort ou le mariage pour tous (et présuposez que la majorité des votants fera le "bon" choix, ce qui est loin d'être assuré). Mais que penser qu'un référendum privant de la citoyenneté une partie de la population (au hasard les musulmans) ? Le simple fait de poser cette question en référendum est profondément anti-démocratique. Ou un réferendum confiant les pleins pouvoirs à tel ou tel homme (ou femme) providentiel ?


Le RIC "sur tout sujet" est à mon sens anti-démocratique, a minima il faut que la proposition respecte la constitution (et donc la protection des droits fondamentaux).

Le RIC "sur tout sujet" est à mon sens anti-démocratique, a minima il faut que la proposition respecte la constitution (et donc la protection des droits fondamentaux).


oui, voir ce billet  interdire l'héréosexualité

(l'hétérosexualité non je suis pas bourré j'ai tapé trop vite)

Sauf votre respect, c'est vous qui confondez, démocratie, étymologiquement veut littéralement dire "le pouvoir au peuple", la définition que vous en donnez est un produit culturel de notre époque.


Une proposition qui recueille une majorité des voix est par définition démocratique, même si celle-ci ne correspond pas à vos valeurs morales (que je partage par ailleurs) et de ce que vous jugez comme "juste" et "bon" .


Je partage également votre analyse sur le fait qu'il est très loin d'être établi que le peuple fera le "bon choix". En effet permettre un long moment de réflexion et de débat est une chose, être doté des outils et du recul intellectuel pour faire un choix éclairé en est une autre...


C'est une vision élitiste et discriminatoire , certes, mais si vous pensez que les masses font des choix éclairés "par eux mêmes" , vous allez au delà de grandes désillusions, regardez le pouvoir actuel des médias ou des réseaux sociaux comme agents d'influence sur la pensée globale...


On rétorquera que les représentants , l'élite, appelons cela comme on veut, sont tout aussi faillibles et corruptibles, et mettent en place des mécanismes pour protéger le système, ce qui est tout à fait correct, mais cela représente, à mon sens ,un moindre mal sachant qu'un système parfait est utopique.


Fondamentalement je suis favorable au RIC, en toute matière, mais pas dans la société dans laquelle nous évoluons.




Sauf votre respect, c'est vous qui confondez, démocratie, étymologiquement veut littéralement dire "le pouvoir au peuple", la définition que vous en donnez est un produit culturel de notre époque.



Non, la définition que j'en donne est le produit de siècles de réflexion en philosophie politique, réflexion qui s'est concrétisée au XVIIIe siècle avec les révolutions américaines et française qui ont mis en place les premières grandes démocraties modernes.


La démocratie, c'est un ensemble de principes (les fameux "principes démocratiques") qui, comme tous principes, sont affirmés a priori et justifient ensuite tout le reste (dont le droit de vote et la souveraineté populaire). C'est ça la définition de la démocratie. Pas la suprématie absolue d'une majorité éphémère, comme vous semblez le croire.


D'ailleurs, réfléchissez à ce que je disais: que penser qu'un référendum proposant de confier les pleins pouvoirs à un individu, et supposons que le résultat du vote soit positif. Avec votre définition: 

- si on respecte le résultat du vote, on n'est plus dans une démocratie (puisqu'on tombe dans la dictature)

- si on ne respecte pas le résultat du vote on n'est plus dans une démocratie (puisque vous définissez la démocratie comme le vote majoritaire)

On voit bien qu'il y a là un problème logique (et qui arrive fatalement avec un RIC sans garde fou).


La définition que j'ai donné et la bonne, non pas parce qu'elle me plait personnellement, mais parce que c'est la seule qui tient logiquement la route et qui marche en pratique. D'ailleurs, si la 5ème république ne fonctionne pas très bien, c'est, à mon avis, parce qu'elle ne respecte guère les principes démocratiques, et on y gagnerait à faire une 6ème République en se débarrassant des oripeaux gaullistes (dont les plébicites napoléoniens que l'on appelle maintenant réferendum). C'est dans ce cadre là qu'on peut, effectivement, proposer des moyens pour avoir une démocratie un peu plus direct. Pas en exigeant un RIC populiste qui ouvre la voie à tout genre de dérives.



"La définition que j'ai donné et la bonne, non pas parce qu'elle me plait personnellement, mais parce que c'est la seule qui tient logiquement la route et qui marche en pratique."

Ca me semble factuellement faux... La démocratie dans l'antiquité a fonctionné pendant un temps non négligeable avec une forme très différente, qui par ailleurs restreignait la définition du citoyen à un groupe minoritaire de la population. J'entends bien que ça n'est pas la forme de démocratie qui nous satisfait vous et moi, cependant il n'y a pas une seule forme de démocratie. Tenter de restreindre ce qu'est ou peut être la réalité parce que les alternatives ne nous plaisent pas ne fonctionne pas, en général on se bat politiquement pour faire naître et prospérer le système politique qui colle le mieux à nos valeurs.


Votre démonstration logique en revanche, me laisse froid: on peut tout à fait la renverser. Si la majorité souhaite revenir à un système dictatorial, l'en empêcher contre sa volonté vous permet-il de vous proclamer encore démocrate ? De par votre définition qui évacue la souveraineté du peuple, j'imagine que vous pouvez vous en sortir en me disant que "tout à fait", puisque vous respecteriez les droits fondamentaux (même s'il me semble qu'ils contiennent un principe d'auto-détermination pour les peuples, vous voyez, au jeu des problèmes de logique, la démocratie pose toujours des problèmes aux limites en fait). Pour moi, éthymologiquement parlant (et politiquement de mon point de vue personnel), vous êtes probablement plus proche de la tyrannie éclairée que de la démocratie. Comme je pense une grande partie de nos concitoyens (je ne saurais quantifier précisément, à mon avis au doigt mouillé ça doit dépasser les 50% mais ça vaut ce que ça vaut...), qui sont d'accord avec la démocratie tant qu'on fait comme ils l'ont décidé.


Mais au lieu de se fritter je peux tenter d'aller un peu au-delà (ou tenter en tout cas): si l'oppression des minorités ne nous fait pas rêver, comment peut-on se contenter tranquillement d'un "bayonnage de la majorité" ? Ca ne vous pose franchement pas de problème ? Si vous vous considérez (vous ou une catégorie de la population, exempte de la tentation populisto-mangeuse d'enfants) plus éclairé que la majorité, est-ce que vous ne considérez pas que c'est finalement un échec collectif de notre démocratie libérale ? Est-ce que vous pensez toujours que chaque citoyen a la capacité de prendre des décisions politiques responsables ou est-ce que vous actez définitivement que certains ne seront jamais "responsables politiquement" et qu'il vous (ou autre groupe bien identifié qui blablabla) incombe d'en être le(s) tuteur(s) ?

A toutes fins utiles je rappelle que les discours "ils feront n'importe quoi, ce sera la fin de notre système politique voire de notre civilisation" sont ressortis à peu près systématiquement, que ce soit lors de l'émergence de la démocratie libérale moderne (faire voter les bouseux), l'accès à la citoyenneté des femmes (faire voter ces idiotes frivoles qui voteront comme leurs disent les curés), des noirs aux USA (faire voter ces sous-hommes, mon dieu...), des citoyens des colonies françaises (Colombey les deux églises deviendra Colombey les deux mosquées), le vote du PACS et du mariage homosexuel (on va finir par se marier avec des animaux)... J'entends bien que vous n'êtes sûrement pas d'accord avec ces commentaires de toutes époques confondues mais il faut aussi être conscients de nos propres biais et peurs.

Bonjour, je n'avais pas vu cette réponse jusqu'à ce qu'on remonte cette discussion déjà ancienne.


La démocratie dans l'antiquité a fonctionné pendant un temps non négligeable avec une forme très différente, qui par ailleurs restreignait la définition du citoyen à un groupe minoritaire de la population.


Parlons en. Ces "démocraties" étaient de fait plus des aristocraties ou des oligarchies. Et combien de temps ont-elles fonctionné ? La démocratie athénienne a fonctionné 2 ou 3 siècles parsemés de crises plus ou moins profondes. La république romaine a duré plus longtemps, 4 siècles et demi, dont le dernier était une succession de crises/coups d'états. Toutes deux ont fini par la mise en place de dictatures.  A côté de ça, les démocraties modernes, dont certaines ont déjà 2 ou 3 siècles d'existence (Suisse, USA, Angleterre), fonctionnent beaucoup mieux. 


Ce n'est pas pour rien que je dis : "La définition que j'ai donné et la bonne, non pas parce qu'elle me plait personnellement, mais parce que c'est la seule qui tient logiquement la route et qui marche en pratique."


Vous pouvez essayer autre chose. Ca a déjà été fait. Et ça a été au final des échecs. Si les règles démocratiques modernes sont le fruit de plusieurs siècles de réflexion politique, ce n'est pas pour rien.



De par votre définition qui évacue la souveraineté du peuple, j'imagine que vous pouvez vous en sortir en me disant que "tout à fait",

La définition que j'ai donnée, et dont je ne suis en aucun cas l'auteur, n'évacue pas la souveraineté du peuple. Bien au contraire, elle l'affirme. Sans les droits de l'homme, sans ces principes démocratiques, il n'y a pas de souveraineté du peuple.


Votre question est plutôt: peut-on mettre en place un régime qui affirme la souveraineté du peuple tout en laissant de côté tout le reste des principes démocratiques (état de droit, droits de l'homme, etc) ? C'est tout à fait possible: toutes les dictatures modernes (à part quelques théocraties comme l'Iran et le Vatican) fonctionnent ainsi: le peuple est souverain, il y a des élections, qui sont comme par hasard toujours remportées par le Grand Leader. C'est pas beau la vie ?


Encore une fois, demandez-vous pourquoi des philosophes et des juristes brillants ont longtemps réfléchis avant d'aboutir à la définition qui fait aujourd'hui consensus.



Mais au lieu de se fritter je peux tenter d'aller un peu au-delà (ou tenter en tout cas): si l'oppression des minorités ne nous fait pas rêver, comment peut-on se contenter tranquillement d'un "bayonnage de la majorité" ?


Il n'y a aucun "bayonnage de la majorité". Tout le monde est libre de s'exprimer, y compris pour réclamer la fin de la démocratie. D'ailleurs, une de ces apprentis-dictateurs a fait près de 40% des voix au second tour de la dernière élection présidentielle.


Les principes démocratiques sont un garde fou, qui protège aussi bien la majorité que la minorité. Ils protègent les citoyens du pouvoir des politiques. Aussi méfiez-vous quand un politicien propose d'abolir ou de restreindre les principes démocratiques au nom de "la sécurité" ou de "la majorité des français veut que". Ce politicien ne défend pas vos intérêts, juste les siens.


Est-ce que vous pensez toujours que chaque citoyen a la capacité de prendre des décisions politiques responsables ou est-ce que vous actez définitivement que certains ne seront jamais "responsables politiquement" et qu'il vous (ou autre groupe bien identifié qui blablabla) incombe d'en être le(s) tuteur(s) ?



Je pense que chaque citoyen a la capacité de comprendre pourquoi les principes démocratiques sont les bons. Certains, en effet, ne ferrons jamais cette réflexion et seront une proie facile pour les démagogues en tous genre. Vous-même, essayer de réfléchir, de comprendre pourquoi les droits de l'homme sont en place et pourquoi il est plus important de protéger les droits de tous les citoyens plutôt que de faire n'importe quoi sous prétexte que "la majorité veux que ..." La règle majoritaire n'est pas l'alpha et l'oméga de la démocratie: cette place est réservée aux principes démocratique, que vous et moi, comme chaque citoyen, avons le devoir de défendre.

"C'est absurde de présupposer la bêtise du peuple et son adhésion en majorité pour des idées rétrogrades ; c'est hautement anti-démocratique. Cette idée qu'il a fallu l'imposer au peuple parce qu'un sondage aurait donné raison à ci ou ça, sans se poser la question d'un débat préalable qu'un sondage n'a pas permis, me parait quasiment orwellienne. "


C'est totalement ça... une caste qui considère le bas peuple comme des ignorants incapables de réflexion, que l'on devrait diriger sans consultation car -bien entendu-, la caste est la seul ayant la sagesse et les compétences pour définir ce qui est bon pour le peuple...
L'élitisme dans sa forme la plus pure... et anti-démocratique, sauf dans leur langage. ;)

Ce sont essentiellement des gens qui cherchent des explications simples à des problèmes compliqués, et qui ne connaissent pas forcément l'histoire des mouvements, ou leurs références. 


-nier la responsabilité d'adultes ou considerer qu'ils sont perdus c'est une forme de mépris et d'infantilisation.

-quelques soient leurs motivations ou l'origine de leurs systèmes de croyance ils n'en sont pas moins dangereux. ils sont à combattre non pas en tant qu'individus; mais pour la menace qu'ils représentent. c'est jamais une question de morale ou de faire des procès politique

-la racisme n'est absolument pas qu'une question de "racistes ouverts" ou "d'ideologues"; c'est un système d’oppression qui traverse la société, et un sujet hautement politique; qui ne doit jamais être mis sous le tapis sous prétexte que ça "casserait l'ambiance" 

-les droits des minorités à exister et à l'égalité se passent de l'assentiment "démocratique" de la majorité; et se conquerent systématiquement de haute lutte

-le citoyennisme béat n'effacera jamais à lui tout seul la réalité des systèmes de domination qui traversent la société. Dans un système capitaliste les riches auront toujours une longueur d'avance et des leviers de pouvoirs pour orienter les discussions dans le sens qui les intéressent. 

(et dans un système raciste les blancs auront toujours plus de pouvoir et le monopole de la parole. et dans un système patriarcale les hommes auront toujours...)



"nier la responsabilité d'adultes ou considerer qu'ils sont perdus c'est une forme de mépris et d'infantilisation."

Ca commence mal, vous liez irrémédiablement deux choses différentes: on peut être considéré responsable et être perdu en même temps. Pour ne pas être accusé de mépris on va s'interdire de considérer que parfois certaines personnes sont paumées ? Etre adulte et responsable ça n'est pas être parfait et savoir toujours parfaitement rationnellement ce que l'on fait (y aurait-il une transition biologique à l'âge des 18 ans et 1 jour qui le garantirait ?). D'ailleurs, prétendre qu'un groupe de gens agit comme il le fait sur des bases purement calculées et rationnelles, pour profiter sans vergogne d'un autre groupe d'humains ou tout simplement pour lui nuire, c'est nier à ces personnes leur dimension humaine, que ce soit d'ailleurs pour condamner les racistes (qui veulent profiter cyniquement d'un "système de domination") ou les immigrés (qui veulent "sucer nos allocs").

Le mépris c'est quand on considère qu'il ne peuvent pas changer d'opinion ou comprendre les arguments "éclairés" (donc qu'on doit être leur "bergé") ou encore faire preuve d'un peu de compassion pour leur prochain. Mais si c'est ce qui vous inquiète, comprendre la confusion ou les positions de ces gens-là ne vous forcent en aucun cas à leur céder du terrain politiquement (encore moins à partager leurs positions !!). A part si vous êtes Manuel Valls ou Nicolas Sarkozy...


Quant au citoyennisme béat, très franchement vous ne trouvez pas ça un peu ridicule comme rhétorique ? Ceux qui cherchent à impliquer l'ensemble des citoyens dans les dynamiques de décision politiques seraient donc des "béats"... Si ça rejoint les qualificatifs d'utopistes qu'on attribuait à l'origine aux défenseurs de la démocratie libérale, des droits des femmes, des droits des minorités ethniques et sexuelles, honnêtement je prends, ça ne me fait pas peur. On notera qu'on est sommé, par une proposition de modification somme toute modeste (en fait) de la délibération politique, d'effacer "la réalité des systèmes de domination qui traversent la société", pas moins... Si la barre est à ce niveau-là on risque de pas faire grand chose !!

Je n'ai pas encore vu l'émission, mais je voulais simplement émettre un constat dony je ne sais s'il découle de ma subjectivité. J'ai l'impression d'assister à un plébiscite grandissant du FN et de DLF par les médias, et d'une "inhostilité" de la part du pouvoir politique. J'ai déjà parlé d'interviews complaisantes de Gollnisch et d'élus, une émission portrait sur bardella (avec musique triste à l'évocation de son enfance), DS a parlé de l'invocation subliminale de Marine Le Pen... 

D'un autre côté, Mélenchon a quitté les rivages de la gauche, ceux de la république, est pris de vertige, est dans une spirale, n'en finit plus d'abîmer son image, est à la dérive, en plein naufrage, a trahi la république... tapez Mélenchon sur google, et vous retrouverez toutes ses expressions en première page.

Ca me paraît tellement flagrant que je me demande si je suis parano. C'est grave, docteur ? Est-ce qu'asi pourrait établir un diagnostic ? Le régime et ses médias (publics et privés, dans le cadre d'un très performant partenariat public/privé) sont en campagne pour les européennes ?

Au fait, demain ne sortez pas manifester, sinon le Castagneur vous mettra d'emblée sur son fichier casseur, cf interview de Brut.

Gabin Formont est ni de droite ni de gauche, bien au contraire. Il doit être du centre.

"les experts" qui ne vont pas sur le terrain, "se permettent de commenter un mouvement qu'ils ne vivent pas réellement"... et qui ne cherchent pas vraiment à comprendre les ressorts de la révolte, le "pourquoi" en arrive-t-on là. 

Ce soir sur LCI chez Pujadas, nouveau plateau télé pour décortiquer le mouvement. Invités : Guillaume Tabard, du Figaro, Julie Graziani de l'Incorrect, Romain Goupil, et Yael Goosz de France Inter. Suivis d'une interview de BHL en solo et en roue libre. On ne pourra pas reprocher à Pujadas de trop pencher à gauche. Les gilets jaunes en ont pris pour leur grade : pas une voix pour rééquilibrer un peu le "débat". (Au passage, BHL nous a appris que Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin "couraient" les plateaux télé où ils monopolisaient la parole. Si quelqu'un a cette longue liste de participations de la FI aux débats médiatiques sur le sujet, je suis preneur)

Il en va ainsi de presque toutes les chaines, affichant une belle unanimité "d'experts" morigénant, fustigeant, amalgamant, et surtout, faisant les chiens de garde. A la niche, les râleurs qui ne (re)connaissent pas l'immense bonheur de vivre dans notre belle démocratie. 

On ne pourra pas leur reprocher de trop creuser les causes du mouvement. Il n'y a pas de cause, seulement des conséquences, dont les gilets jaunes sont les seuls responsables : la division, la violence, la détérioration de l'économie (Après les fêtes ratées pour le commerce français, voilà maintenant les soldes ratées), celle de l'image de la France.

On s'aperçoit (s'il en était besoin) que les inégalités (en France et ailleurs) ne concernent pas que les revenus et l'éducation. Elles touchent également au droit d'expression, à l'accès au pouvoir, à tout ce qui permet à quelques uns de faire main basse sur les leviers de la démocratie. Quelques soient les partis, à droite surtout, mais à gauche également, les postes de pouvoir interne, et, en conséquence, l'accès aux candidatures aux élections, sont monopolisés par les couches "dominantes", par l'argent et par l'instruction (qui comme chacun le sait, est parfaitement égalitaire chez nous). Combien d'ouvriers à l'Assemblée ? Dans les instances dirigeantes des partis ? Combien de petits employés ? De petits agriculteurs ? Combien de députés sont issus des 50% des français les plus pauvres ? (Et même des 80% ?) Notre démocratie peut-elle réellement prétendre à la représentativité, quand un parti qui récolte 22% des voix au premier tour d'une présidentielle totalise ensuite 313 députés sur 577 à l'assemblée élue dans la foulée ? Quand l'argent est le principal moteur des élections ? 

Comment s'étonner du désespoir, quand on nous serine à longueur de journées qu'il n'y a pas d'alternative au système que nous connaissons ? Qu'il n'y a pas, qu'il n'y a plus, d'alternative à Macron ? Quand on ne nous laisse plus le choix qu'entre celui-ci et la dictature fasciste des incompétents lepeniens ? Quand, dans un bel élan quasi religieux, on nous prêche la résignation, en nous promettant un monde meilleur, pour plus tard, toujours plus tard ? 

Les grands medias sont devenus une vaste tribune de privilégiés défendant au quotidien leurs seuls intérêts. Comment s'étonner ensuite de la violence des uns, et du repli des autres ?


Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

je ne suis pas certain que la proposition de Laeticia dewalle soit judicieuse quand elle propose un réferendum sur en gros "pour ou contre  la continuité du mouvement des gilets jaunes" ! 

Quand elle dit, si on perd, on pose les gilets et on rentre; elle pense certainement que ça n'arrivera pas. 


Mais si les téléspectateurs de BFM, F2, TF1 etc... si les lecteurs du Monde, du Novel Obs, de l'Express etc....si les auditeurs de France Inter, de RTL etc... se mobilisent, elle va rentrer plus vite chez elle qu'elle ne le croit !

Elle se sent soutenue parce qu'elle baigne dans le mouvement, mais rien n'est moins sur !


Ne pas oublier qu'après 68, les français ont plébiscités le rétablissement de l'ordre !

Et les médias travaillent en ce sens ( cf: la séquence sur JJ BOURDIN) et même les question insistantes de DS ( alors que tout le monde sait que le rétablissement de la peine de mort est impossible en France au vu de ses engagements à l'international....  ! )


On va bientôt siffler la fin de la récré ! dépêchez-vous d'en profiter

Mort de rire du parallèle entre les Ferry, Jules et Luc que Daniel n'a pas raté.

Parallèle que je trouve tout de même saisissant; voire glaçant.

Hier soir je parlais avec des amis de la continuité de l'Histoire humaine et Politique...

La bête humaine reste ce qu'elle est, sans échappatoire.

Bravo à Gabin Formont (et son équipe) et bonne chance.

"Soyez raisonnable, tentez l'impossible car l'avenir n'est écrit nulle part"


Ohlalaaa!!! j'en peux plus de Laeticia dewalle là! Je vais vomir ! Mais quelle horreur !

Un grand merci (et un gros calin !) à Mathilde Larrère.

Atterrant.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Les situations de Lapierre/Manif des femmes et "l'Identitaire"/Vecu  ne sont pas les mêmes.

Elles ne se posent pas comme anti facho ou pas. 

La question ne se pose pas en ces termes.

La manif des femmes cherchait le regard de tous. Tous les médias étaient invités à couvrir l'évènement avec le résultat possible ET souhaitable de faire changer les opinions dans un sens favorable.

Dans le cas de Vécu, il s'agissait pour un MEDIA (orienté) d'éviter de se faire récupérer par une idéologie sectaire et ainsi de se faire dévoyer.

Donc l'attitude des deux intervenants est la bonne, de la position qu'ils occupent et dans la situation dans laquelle ils se sont trouvés.

Parce que contrairement à ce que semble croire Daniel et surtout Mathilde (je m'avance peut être pour Daniel) mais à part une minorité de réels tarés (j'ai pas dit nécessairement d'imbéciles) racistes/fachos forcenés :-) la plupart des gens dans les mouvances identitaires sont plus des paumés à la recherche d'un "idéal" mythique que des militants politiques et idéologiques avec objectifs et agenda. 

Aussi un Lapierre qui fait un travail journalistique plutôt ouvert (si, si, regardez ce qu'il FAIT) peut parfaitement faire basculer un "identitaire" du côté lumineux de la Force :-)

Pour ne rien dire de tous les Média bien pensant qui ont fait basculer des braves gens du côté obscur :-), avec leur reportage de merde...

Tout EST info, multiplier les sources, garder l'oeil critique et surtout laisser son cerveau faire son boulot.



est-ce qu'on pourrait arrêter de parler des gueux et de leurs problèmes avec la violence et la justice ?????


Y'a des gens qui font don de leur personne et qui eux aussi ont des problèmes d'argent et surtout avec la justice !!


Et personne n'en parle, alors que l'une d'elles est députée LREM ( ex PS... mais elle était malade ! ) qui ne se plaint pas alors que son leader  et mentor est en pleine tempête !


Alors un peu de pudeur les pauvres !


https://www.franceculture.fr/politique/la-vraiefausse-reforme-des-frais-de-mandat-des-parlementaires





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