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Commentaires

FN : lui donner le pouvoir pour le lui retirer ?

Je vous en parlais ici : la dernière interview de Jean-Luc Godard au

Derniers commentaires

Tiens, j'aurai parié que gondalah ou Aloys seraient les plus rapides. Il doivent déjeuner.

Bon, pour faire court: On peut mettre à peu près n'importe quoi dans le terme "humanisme". Pour moi, je m'en tiens à la définition classique. L’individu, correctement instruit, reste libre et pleinement responsable de ses actes dans la croyance de son choix.

Edit: mal placé
Donner le pouvoir au FN, qu'ils disaient !
Le FN, ce parti républicain, ses maires humanistes.
A Alger, la qualification de l'Algérie pour les 1/8 de finale de la Coupe du Monde, a été fêtée sans incidents.
Ecouté Marine Le Pen ce matin sur France-Info.
Entendu ses « nous nous opposerons..., nous nous opposerons..., nous nous opposerons..., nous avons été élus pour ça » !
Et puis tiens!, question de bac pour l'élève Marine :*
Un parti qui ne partage pas la valeur partage ne peut-il pas partager avec un autre parti qui, comme lui, ne partage pas la valeur partage ?*

cévrékeuh vous pouvez bénéficier dorzédéjà des conseils avisés qu'a donnés Strumfenberg (Aloys von ) kekpart dans un autre fil
Daniel vous faites comme les autres journalistes. Parler sans cesse du FN, peut lui faire de la publicité. Le laisser dans les oubliettes serait plus judicieux.
Pourtant ça fait des années qu’on met au pouvoir des libéraux et des sociaux-démocrates
et on n’arrive pas à s’en débarrasser pour autant.

Moi, je propose de se débarrasser du Front de Gauche. Chiche ?
Il y a cette vidéo de Asselineau : https://www.youtube.com/watch?v=nmtCEetxjJE

on voit bien que le fn ne sortira pas de l'euro , bien ou mal je cherche pas en débattre, je dis juste que le fn base son premier argument, sur un gros mensonge.

Je passe son histoire avec le Gud, ses liens avec la secte moon, les agressions d'élus, les dérapages verbaux et physiques.


sur la vidéo a partir de 19mn 30, il y a plusieurs entretiens de Fille lepen, et on voit bien que ce qui est dit dans le programme n'est pas leur programme même, il y a une grosse diférence entre sortir de l'euro et renégocier, alors s'il ya des gens pour voter pour ça, qu'ils se renseigne un peu. le Fn ne veux pas sortir de l'euro ça me parait clair, comme Lepen pére n'a jamais voulu du pouvoir, trop juteux, on va pas risquer tout cela en montrant que l'on va gouverner comme les autres ( voire pire).
Plus c’est gros plus ça passe ? Qui ira leur dire que les Le Pen sont élus depuis plus de 50 ans ? Ou le savent-ils déjà mais font tout pour essayer de faire gober au peuple leur soudaine fascination pour la solution fasciste et autoritaire ?
N'importe quoi !
Et on pourrait aussi tous se mettre en rang plonger comme des lemmings du haut de la falaise d'Etretat.

On peut l'imaginer....
La tribune de Branco et Clarou est désormais lisible gratuitement, ici.

Curieusement, votre interprétation ( je m'adresse à DS ) et les citations que vous avez retenues ne me semblent pas refléter ce qu'on voulu dire les auteurs; enfin, chacun sa lecture.

Vous l'avez lue sur un plan strictement politique ( donner le pouvoir au FN ) alors qu'ils se situent bien plus sur un plan médiatique, celui du débat public, en pointant l'hystérie des commentateurs, éditorialistes, twist os (*) etc ... Godard défendant sa liberté d'impression contre la liberté d'expression "sans intérêt ni utilité".

Ou encore: "Généreux, JLG n’a pas pointé les responsables qui nous ont menés à cette aporie. Mais ceux-ci, d’eux-mêmes, comprenant qu’ils étaient visés, ont déversé leur outrance, et se sont ainsi révélés. "


Et ils concluent : "Jean-Luc Godard n’a fait que se livrer à un énième contre-pied : agir comme un révélateur qui n’exprime rien, se contentant d’imprimer le réel."

PS: Ils expriment très bien ce que j'avais tenté dans le forum précédent.

(*) Twist os: initiative rigolote du correcteur orthographique pour twitos, je laisse.
.... ce que dit JLG, en gros, c'est que le fascisme n'attend pas Hitler pour être déjà là... Nommer Marine le pen comme 1er Ministre aurait le mérite de nommer clairement le symptôme de cette mascarade... Les jeunes militants qui se battent pour une autre société, une autre démocratie ( une vraie démocratie, celle là!) et qui se font, sous Hollande-Valls, traiter de "malfaiteurs" (bientôt de terroristes!? ) savent bien que nous sommes déjà entrés en dictature. Même un chien comprendrait ça.
Il y a certaines choses que ces gens, qui disent qu'il serait bon que le FN soit élu, n'ont pas comprises. Et pardon de le dire, mais le fait de ne pas avoir compris ces choses n'est pas un signe d'intelligence, ni de conscience éveillée.

Il y a un certain nombre de bonnes choses qui n'ont pas d'autre défenseur, parmi les partis vraiment visibles dans les medias, que le FN. Ces choses (telles le protectionnisme, la sortie de l'euro...), étant bonnes, elle ne sont pas ce qui rend le FN mauvais, ou donc ce qui est propre à ce parti. Ce sont seulement, évidemment, certaines mauvaises choses (comme les citations célèbres de JM Le Pen...), qui rendent ce parti mauvais, et qui sont le propre de ce parti.

Pour qui accorde de la valeur à ces bonnes choses que seul, parmi les partis vraiment visibles, le FN défend, c'est une tres mauvaise chose qu'il en soit ainsi, et ce serait bien s'il y avait aussi un bon parti, visible, qui les défend, et si le FN avait un minimum d'électeurs.

On ne peut, à la manière de ces gens, espérer que le FN soit élu, que si on confond les mauvaises choses qui sont le propre du FN, avec celles qui sont bonnes, et qu'il est juste le seul parti visible a défendre. Ce qui, comme je disais, n'est pas un signe d'intelligence, ni de conscience éveillée, car certaines de ces bonnes choses devraient être choisies par le pays pour des raisons morales, ou de justice.
Vous allez un peu vite sur l'hypothèse que protectionnisme (quel protectionnisme ? Quelle échelle ? Quelles modalités ?) et sortie de l'euro (dans quelles conditions ? pour passer à quoi ? pour quelle politique monétaire ?) sont des choses nécessairement "bonnes"...
Comme vous dites, Jules.
Si vous avez le souci du "bien commun" de votre société, alors vous considérez comme "bons", car "justes", les choix politiques que vous accepteriez quelle que soit votre situation dans la société (quelle que soit votre age, origine, richesse, profession, etc..., exposition a la concurrence des travailleurs des pays émergents, etc...). Dès lors, vous ne pouvez pas vous satisfaire de l'euro, et du libre-échange, car si, comme la plupart des hommes, vous avez un minimum la volonté de vous préserver, vous ne pourriez pas accepter les conséquences que ces choses ont sur vous, si vous faisiez partie des gens qui, dans notre société, sont beaucoup apauvris, parfois meme mis au chomage, par ces choses.
Le chômage a préexisté a ces choses , comme vous dites.
Et le chômage de masse.
L'euro, et le libre-échange, sont des causes décisives du chomage, au sens où une relance keynésienne, à même de faire revenir notre economie au plein emploi, est rendue impossible par ces choses. Il n'est pas nécessaire, pour comprendre cette vérité, de connaitre l'histoire de l'économie française depuis les 30 Glorieuses, mais seulement de comprendre quelles sont les conditions de réussite d'une relance keynésienne en économie ouverte.

Cela ne peut pas non plus faire de mal de connaitre quelques grandes lignes de cette histoire.
Pendant les 30 Glorieuses : plein emploi.
A partir du choc petrolier de 73 : montee du chomage.
75 et 82 : les gouvernements Chirac, et Mauroy, tentent les 2 dernieres relances keynesiennes tentées en France, sans succes. Ils n'avaient donc pas bien réuni les conditions de réussite d'une relance. On peut penser que, plus précisément, ce sont les conditions de réussite d'une relance en économie ouverte qu'ils n'avaient pas bien réuni : ils ont fait une relance adaptée à une économie plus fermée, alors que la nouveauté de l'époque était que l'économie était devenue plus ouverte. En témoigne le fait que ces relances avaient, de maniere trop marquée, pour effet de faire augmenter la demande locale pour des produits importés, plutot que pour des produits locaux.
83 : tournant de la rigueur. Les dirigeants politiques français, a partir de cette époque, abandonnent l'idée de faire des relances keynésiennes, et entérinent leur choix de ne pas réunir leurs conditions de réussite en économie ouverte. Au lieu de réduire le libre-échange, ils l'accentuent de plus en plus. Au lieu de se donner une monnaie pas trop sur-évaluée, ils surévaluent le franc pour le préparer a devenir l'euro, que les allemands voulaient aussi cher que le mark, et cela jusqu'au passage a l'euro.
dans la longue durée,une des cause du chomage,c'est que les hommes sont remplacés par des machines,des robots dans l'industrie,des tracteurs énormes dans l'agriculture par exemple.et c'est très bien,l'espèce humaine n'a pas pour finalité le travail,quant à sa présence sur cette planète.

et par delà tous les discours "économiques"ou "laîques" d'un fn ripoliné,c'est son vieux fond rasciste qui prévaut.et quand la le pen montre,à la télé,lors d'un débat une photo d'africains sur les grillages frontaliers de mellilia au maroc,ceux-ci essayant de passé en europe au péril de leur vie,elle donne son message au bon peuple:si vous votez pour nous le fn sera le rempart contre l'invasion des pauvres!comme si il était possible d'arréter des individus,d'autant plus déterminés qu'ils connaissent,la différence de destinée entre un africain et un européen et que ce passage et la motivation fondamentale de leur existence.

d'une manière ou d'une autre il faudra partager la richesse sur cette planète,et nous dans les pays riches ont va y laisser quelques plumes,c'est logique et moral,la décroissance,la frugalité,la paresse peuvent nous y conduire sans aigreur.
Jamais une machine ne remplacera un homme. Elle ne remplace que des gestes humains déjà machinaux. Dire le contraire, c'est légitimer le chômage: " le progrès technique crée du chômage, on n'arrête pas le progrès, on n'arrête pas le chômage." La machine ne fait que ce pour quoi elle est conçue: abaisser le temps de travail, abaissement dont le chômage n'est que la modalité la plus injuste.
si vous croyez que le plein emploi est encore un horizon réaliste,même à long terme,j'aime mieux imaginer une décroissance joyeuse et dans l'oisiveté.mais pour cela il faut avoir peu de besoin et le style adéquat.
la machine à laver a été,en son temps,un des emblème de l'émancipation féminine et plus les machines libèreront l'homme du travail,mieux ça sera,leur rentabilité est essencielle,être rentable pour un être humain c'est affligeant...
1) Il n'y a quasiment aucun choix politique qui soit souhaitable pour tout le monde dans une société. Les intérêts particuliers divergents jusqu'à parfois s'opposer selon les positions sociales (patrimoine, capital, culture, emploi...).
2) Par conséquent, ce qui est acceptable pour certains a de bonne chances de ne pas l'être pour d'autres. Y compris la sortie de l'Euro et la mise en place de mesures de protectionnisme économique.
3) Les conséquences d'un maintien ou d'une sortie de l'euro, du libre-échangisme ou du protectionnisme, sont loin d'être objectivement et exhaustivement définies, en toutes circonstances. Il est par conséquent encore plus cavalier de juger aussi définitivement de leur valeur ou de leur "justesse"
4) Je dis ça tout en étant pour une certaine forme de protectionnisme et d'avantage favorable à une sortie de l'euro qu'à une continuation de la politique monétaire actuelle.
Réponse au 1/ : Le fait d'orienter les choix politiques qu'on souhaite, vers le bien commun de la société, qui se traduit par le fait qu'on serait pret a les accepter, quelle que soit notre situation dans la société, est souhaitable pour tous ceux qui veulent vivre dans une société juste. C'est la traduction, dans le domaine des decisions politiques d'une société, du precepte qui veut qu'on ne fasse pas aux autres ce qu'on ne veut pas qu'on nous fasse a nous-memes. On peut etre opposé a cela, mais alors, il faut cesser de pretendre qu'on veut que les choix politiques soient justes, ou alors, il faut soutenir qu'il est possible d'etre juste, tout en faisant aux autres ce qu'on ne voudrait pas qu'on nous fasse a nous-memes. Je trouve qu'on y perd trop, quand on cesse de considerer comme une verité cette conception de la justice : comment fait-on alors, pour distinguer le juste de l'injuste ? Pour vivre dans une société plus juste ? Pour montrer, de maniere convaincante, a l'electorat du FN, qu'il a tort de croire que les autres ne valent pas mieux ? Je prefere donc être "cavalier" en tenant cette conception de la justice pour une verite, plutot qu'en la tenant pour quelque chose que notre société, ou l'un ou l'autre de ses membres, peuvent discuter indefiniment, et bien souvent en fait, ignorer, tout en se pretendant soucieux de justice et éclairés.

Réponse au 3/ : Les discours qui expliquent qu'une sortie de l'euro, ou du libre-échange, poseraient trop de problemes, sont tres inferieurs a ceux qui expliquent que les avantages de ces choses sont bien plus grands que leurs possibles inconvenients. Tres inferieurs par leur contenu, leur consistance argumentative ; et tres inferieurs par le souci de dire la verité, ou la capacité de dire la vérité, de ceux qui les produisent. C'est pourquoi ce que je dis concernant la justice, je le dis aussi concernant l'économie. A mes yeux, il est moins "cavalier" : de tenir fermement pour vrais les discours qui se distinguent, de tres loin, par leur qualité ; que de mettre sur un meme plan le bon grain et l'ivraie, les discours tres superieurs et les discours tres inferieurs, les bons economistes comme Cotta ou Sapir et un certain nombre d'economistes qui nuisent a la qualité et a la credibilite de la discipline qui leur est confiee...
Samuel, vous avez beaucoup écrit, certes, mais je ne vois pas l'argument massue qui prouve qu'une sortie de l'euro est indispensable.

Je peux, comme vous, écrire que j'ai plein d'arguments en faveur du maintien de l'euro Point
Le malentendu entre nous, vient peut-être deja, de ce que nous n'entendons pas la meme chose par "argument massue". Ce dont une bonne argumentation doit nous concaincre, ce n'est pas, exactement, ce qui est vrai avec une certitude parfaite, mais c'est plutot ce qu'il nous faut tenir fermement pour vrai. La difference, c'est que quand vous etes en situation, quand le temps s'ecoule, il faut bien a un moment choisir de faire quelque chose. Les affirmations que vous decidez alors de tenir fermement pour vraies, ce sont celles qui doivent etre vraies pour que l'action que vous choisissez soit raisonnable : vous avez, en agissant, fait le pari qu'elles sont vraies, meme si peut-etre vous ne savez pas avec une certitude parfaite qu'elles le sont. Quand donc nous discutons de politique, et nous demandons ce qu'il faut faire, un "argument massue" n'a pas a nous concaincre qu'une chose est vraie avec une certitude parfaite, mais seulement qu'elle est ce sur quoi il est le plus raisonnable de parier.

A partir de la, sortir de l'euro et rester dans l'euro sont 2 alternatives qu'il faut comparer en se demandant sur quoi il est le plus raisonnable de parier, pour quelqu'un qui se soucie de justice, et garde en tete que le temps s'ecoule, et que le temps que nous passons a discuter, ne parier sur rien, ne rien choisir, est un temps pendant lequel au final, nous faisons encore le choix, ou le pari, de ne rien choisir, rien parier, rien faire, et donc de rester dans l'euro. Celui qui, dans une telle situation, se soucie de justice, choisit quelque chose qu'il accepterait quelle que soit sa situation dans la société : meme s'il faisait partie de ceux qui, pendant que nous ne choisissons rien (c'est-a-dire choisissons de rester encore un temps dans l'euro), sont gravement apauvris, voire mis au chomage, par cette absence de choix. En plus de la triste perspective que dessine devant lui cette absence de choix, il a devant lui une autre perspective, qui consiste a sortir de l'euro, et faire quelques autres choix, permettant à la société, avec un niveau très élevé d'assurance, de revenir peu a peu au plein emploi, et a une repartition de la richesse plus juste. Comparées a cette perspective, quelles sont donc les perspectives compatibes avec le fait de rester dans l'euro, qui s'ouvrent a lui et lui promettent, avec autant d'assurance, de resoudre aussi bien les problemes dont il subit, pendant que le temps passe, les consequences ? Comment peut-on, serieusement, croire qu'il y a une maniere permettant avec un minimum d'assurance, et en un temps raisonnablement pas trop long : de relancer une economie, et de rendre la repartition de la richesse plus juste, en respectant les traites qui instituent l'euro ? d'avoir avec l'euro, un systeme financier et une politique monetaire choisis, de maniere democratique, par la population européenne ?

Vous pouvez, si vous voulez, trouver que ce discours ne serait toujours pas convaincant, meme si les connaissances en economie, ou concernant ce qu'est une democratie, qui doivent etres vraies pour qu'il puisse etre vrai, etaient solides. Mais par contre, vous seriez dans l'erreur en vous imaginant que ces connaissances ne sont pas solides. Simplement, je n'ai pas envie de vous faire un cours, je pense que vous etes assez grand pour apprendre ces choses la par vous meme, et je sais assez bien qu'il ne suffit pas de nier ou d'ignorer des verites de cette sorte, pour qu'elles deviennent fausses.
Samuel, c'est gentil tout ça, heureusement que vous n'avez pas envie de me faire un cours, mais a part vous poser des questions, fort intéressantes par ailleurs, que prouvez- vous?
Je suis assez d'accord avec vous sur votre premier paragraphe. Mais il me semble justement que vous n'êtes pas vraiment venu en argumentant : vous êtes venu en assénant péremptoirement "la sortie de l'euro c'est bien" et "le protectionnisme c'est bien". Tenir pour vrai ce que l'on pense très certainement être vrai, c'est important pour agir, mais par contre pour discuter et réfléchir, c'est dangereux. Nous sommes sur un forum de discussion où nous n'influencerons en rien les politiques économiques de la France. Nous échangeons pour affiner nos avis, les confronter aux arguments des autres et ainsi les corriger ou les renforcer. Il faut donc garder un doute raisonnable en tête, non ?
"il a devant lui une autre perspective, qui consiste a sortir de l'euro, et faire quelques autres choix, permettant à la société, avec un niveau très élevé d'assurance, de revenir peu a peu au plein emploi, et a une repartition de la richesse plus juste."

Je crois bien que vous surestimez très largement votre "niveau très élevé d'assurance". Il me semble que Sapir lui-même n'irait pas se risquer à dire qu'une sortie de l'euro permettrait un retour au plein emploi ou un répartition des richesses satisfaisante.
@ Jules

Vous avez, je crois, en partie raison d'etre irrité par le coté trop arrogant, par certains cotés, de l'attitude que j'ai en ce moment. Mais a mon avis, si comme vous dites, vous cherchez des discussions constructives, il me semble que l'apparition de ce genre d'arrogance dans les discussions est pour elles comme une sorte de crise d'adolescence, par laquelle au final elles peuvent devenir plus constructives. Car l'état de nos discussions avant l'apparition de ce genre d'arrogance, aussi aimables qu'elles puissent etre (entre gens qui echangent paisiblement), n'est pas satisfaisant : il y a dans cet etat des manques assez graves, qui appellent cette crise, que cette crise revele, et qu'elle est peut-etre un passage obligé pour résoudre. Le manque assez grave dans ces discussions paisibles, c'est qu'elles ne parviennent plus assez a evaluer la qualité des discours des differents protagonistes : tous les discours se valent trop, dans ces discussions, et les protagonistes de la discussion n'ont plus dans leur tete des criteres assez affutes pour distinguer les meilleurs discours et les moins bons. Une caricature qui exagere cette situation mais en fait ressortir le trait qui derange, serait de la comparer a une discussion ou les gens discutent de savoir si 2 + 2 font 4 : les uns disant que oui, les autres disant que non, sans que personne ne voie que certains ont raison et que d'autres ont tort... chacun, a l'issue de cette discussion paisible, rentrant paisiblement chez lui avec le meme avis que celui qu'il avait avant la discussion...

Il n'y a peut-etre pas de preuve mathematique qu'il faut sortir de l'euro, mais on ne peut pas dire non plus que tous les discours se valent a ce sujet, ni que les 2 options se valent. Par exemple, quand vous dites :
"Je crois bien que vous surestimez très largement votre "niveau très élevé d'assurance". Il me semble que Sapir lui-même n'irait pas se risquer à dire qu'une sortie de l'euro permettrait un retour au plein emploi ou un répartition des richesses satisfaisante." :
Vous parlez comme quelqu'un qui ignore (et pardon si, de maniere irresistible, le démon de l'arrogance revient en moi a travers l'emploi de ce terme), quelles sont les raisons qui permettent de dire qu'il est beaucoup plus facile de revenir au plein emploi, en sortant de l'euro, qu'en y restant. L'euro etant : une monnaie surevaluée ; un systeme financier monetariste (c'est a dire rendant difficile a l'Etat de declencher l'effort financier servant a impulser des relances keynesiennes, et favorisant l'endettement de l'Etat aupres des banques privées) ; la liberté de circulation des capitaux ; l'absence de separation entre banques d'affaires et banques d'investissement. Vous semblez ignorer ce que ces choses signifient pour un pays qui souhaite revenir au plein emploi. Vous semblez encore ignorer que personne de serieux ne dit qu'une sortie de l'euro permettrait, a elle toute seule, de revenir au plein emploi. L'euro étant un obstacle decisif a un retour au plein emploi, mais il ne suffit pas de lever un obstacle qui nous separe de quelque chose, pour atteindre cette chose (il faut aussi lever les autres obstacles et faire l'effort de se deplacer vers la chose).
Quand vous dites plus loin :
"vous allez plus facilement chercher des discours d'économistes hétérodoxes qui valident, confortent, complètent vos idées, mais je suis prêt à parier que vous ne faites pas exactement le même effort en direction des économistes plus orthodoxes." :
Vous parlez a nouveau comme quelqu'un qui s'imagine que tous les economistes se valent, alors que c'est faux. Certains ont les dispositions necessaires (pas trop conformistes, honnetes), pour mieux chercher la verité, et d'autres n'ont pas ces dispositions. Si la competence ne se mesure pas par le diplome, mais par la veracité du discours, alors ceux que vous appelez les économistes orthodoxes sont, pour la plupart, des incompetents, et cela est quelque chose qu'a nouveau, vous ignorez, et non pas un simple avis que vous pouvez paisiblement ne pas partager, sans que cela vous eloigne de la verité.

Un discours de meilleure qualité est un discours qui se fonde sur des connaissances solides, et qui a une certaine exigeance ethique, notamment celle d'etre vraiment orienté vers le bien commun. Tous les discours ne se valent pas de ce point de vue. Concernant telle ou telle option politique, les meilleurs discours defendant telle option ne valent pas necessairement les meilleurs discours defendant l'option opposée, et les 2 options ne se valent pas nécessairement. Vous-même, ou moi-meme, avons un discours dont nous ne pouvons pas necessairement nous satisfaire paisiblement quel qu'il soit, parce qu'il n'est pas necessairement celui que nous aurions en ayant de meilleures connaissances, ou en faisant un meilleur effort d'exigence ethique... Je pense que l'issue des crises d'arrogance apparaissant dans des discussions qui, par leurs manques, les appellent, devrait etre quelque chose qui tient comme il faut de cela, tout en evitant une arrogance excessive, ce qui me semble assez difficile...

Merci, en tous cas, de vous etre un moment preté au jeu de la discussion...
Ce n'est pas votre conception de la justice que je conteste (bien que je la trouve un peu limitée). C'est la manière dont vous l'appliquez : vous ne réalisez pas que la morale kantienne n'est pas directement applicable en politique. C'est beaucoup trop compliqué pour cela : il n'est pas possible d'identifier clairement des dispositions qui puissent clairement être acceptables pour toute position dans la société. Cela restera toujours très subjectif (on ne peut pas adopter n'importe quel point de vue : par manque de connaissance et par biais inévitable lié à notre position réelle). Cela sera toujours soumis à des conjectures et à une hiérarchisation des valeurs. Je trouve tout à fait acceptable de se faire taxer 100% de son revenu à partir du moment où celui-ci dépasse une certaine limite, mais il y en a qui trouvent ça tout à fait scandaleux. Même s'ils n'y étaient pas eux-mêmes soumis. Et ce n'est qu'un exemple parmi des centaines d'autres imaginables. Vous déclarez arbitrairement que telle disposition est acceptable pour tous et que telle autre ne l'est pas, mais ce n'est qu'un avis partial, basé sur des connaissances limitées, des croyances, des valeurs indépassables. Il en va de même pour votre jugement de la valeur argumentative des discours économiques : c'est un jugement totalement subjectif (et pourtant, je le partage !). Vous ne voyez probablement pas votre propre biais informatif : vous allez plus facilement chercher des discours d'économistes hétérodoxes qui valident, confortent, complètent vos idées, mais je suis prêt à parier que vous ne faites pas exactement le même effort en direction des économistes plus orthodoxes.

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Pierre Desproges répondait à la question : Existe-t-il des signes extérieurs de connerie ?
"Certes, oui. On peut reconnaître un con rien qu'à sa façon de s'habiller. La caractéristisque vestimentaire du con consiste en un besoin irrésistible de s'habiller comme tout le monde. Faites le test suivant : mettez dix personnes dans une pièce. Observez bien ces dix personnes, il y en a au moins une qui est habillée comme les autres : c'est un con. C'est scientifique... "

Je crois que l'on peut aussi l'appliquer à la pensée de beaucoup d'intellectuels...
La Suisse a essayé en faisant entrer au Conseil Fédéral la branche dure de l'UDC en la personne de Christophe Blocher. Le résultat est qu'il s'est décribilisé tout seul.

Bon, après, le système suisse n'est pas le système français et quand il est reparti dans l'opposition, beaucoup ont continué à l'écouter. Alors, est-ce que ça vaut le coup d'essayer ?
Objectivement parlant, le fn c'est entre 12 et 15% du corps électoral... je ne vois vraiemnt pas la légitimité démocratique de cette hypothèse... Sans parler de la profonde bêtise et des névroses pathologiques que les électeurs fn expriment par ce vote...

Amicalement.
Pourquoi donner le pouvoir au FN, il n'est pas majoritaire, et loin de là. De quoi nos penseurs médiatiques ont ils peur? entre les députés PS "frondeurs" qui ont peur de perdre les électeurs en choisissant une politique de gauche réaliste et ceux ont tellement peur du FN qu'ils veulent lui donner le pouvoir sans vote, plus que les vacances, çà sent l'irresponsabilité ou le retour en enfance. Pourquoi nous faire croire qu'on est libre de faire n'importe quoi sans conséquence, notamment en économie? Bientôt les médias devront calmer le jeu, un comble pour le quatrième pouvoir.
Overdose de FN.
Ca sent les vacances, et la vacance de sujet ;o(
En même temps on peut dire ce que l'on veut, mais n'ayan jamais été au pouvoir il y aura toujours des couillons pour pas comprendre que c'est une alternative pas crédible pour un sou. Le Pen Fille dit tout et son contraire, il suffit de lire son programme pour se rendre compte qu'il est dans la droite veine néo libérale, il suffit d'écouter quelques interviews pour se rendre compte qu'elle et son parti ne veulent pas sortir de l'euro, alors qu'elle dit le contraire. Alors s'il ya des cons pou la porter au pouvoir qu'ils se genent pas, s'ils ont besoin pour comprendre de se tirer une balle dans le pied peut être que l'on va devoir en passer par la, je le souhaite pas, mais je vois pas comment on peut l'éviter, a moins bien sur de faire de "l'éducation" de faire lire a tout ces couillons le prgramme, de leur montrer les ambivalences des discours.

Ah oui j'en ai marre d'être poli avec ces couillons, le programme est public qu'ils le lisent entre les lignes qu'ils utilisent leur cerveau et leur discernement au lieu de suivre le premier renard venu qui va les plumer..
Nous n’avons jamais été aussi libres que sous l’Occupation

Cela n'a été vrai que pour une petite minorité de résistants.

La majorité a subi. Et suivi tout, ausi bien Pétain qu'ensuite De Gaulle
Moi je dis, c'est comme la roulette russe, il ne faut pas la dénigrer sans l'avoir essayée au moins une fois dans sa vie, sinon on meurt idiot.
[quote=Il ne manquait pas de gros malins, en Allemagne, en 33, pour s'imaginer qu'en nommant Hitler à la chancellerie, on allait "lever l'hypothèque" nazie au cours d'une divertissante expérience de quelques mois]

Il me semble qu'en toute impartialité c'était le cas.
Il se trouve juste que l'annonce des résultats des élections a été faussée parce que c'est un proche d'Hitler qui était à la tête du ministère de l'intérieur, mais dans les faits, il a été démontré que les électeurs n'avaient pas donné la majorité au NSPD.
J'ai voté pour le dernier paragraphe. Les élucubrations des deux godelureaux ne tiennent pas la route. L'occupation ? J'y étais... et je ne souhaite à personne le temps de la faire revivre.
Bonjour
Pourquoi ne pas permettre aux abstentionnistes (74% à l'élection d'hier à Valenciennes) de faire aussi une expérience (qu'ils s'en aillent tous) bien plus sollicitée que celle évoquée.
En même temps si certains français considérent qu'ils n'ont pas assez le nez dans la m.... c'est leur problème. La France n'est pas le centre du monde et l'arrivée du FN fera les gros titres des journaux quelques jours mais le reste du monde passera vite à autre chose.
L'occupation ? Par quelle entité étrangère le FN prévoit de laisser occuper (géographiquement, démographiquement, politiquement, ou financièrement) la France ? L'Europe ? L'Afrique ? Les USA ?
Effectivement Daniel, les paradoxes ce n'est pas facile à appréhender.
Qui nous dit que les puissants (ceux qui dirigent vraiment la France et l'Europe) ne veulent pas que le FN gagne aux prochaines élections présidentielles avec une coalition au Parlement ? Ça leur permettrait pendant 5 ans de voir appliquer des lois qu'ils n'auraient jamais osé appliquer puis après la montée de la grogne pendant 5 ans (c'est déjà complètement fou qu'il ne se soit rien passé sous le règne de Sarkobling et de Hollande), de reprendre le pouvoir et de laisser la France telle quelle "ah mais non, vous voyez, c'est très difficile de revenir en arrière maintenant, spanou" tout ça. Ça expliquerait cette consensualité qu'a le storytelling politique avec ce parti.
J'aime les catastrophistes. Les pessimistes invétérés. Les vrais, ceux pour qui jamais rien n'ira mieux. Parce que vous pouvez remplir le verre à ras-bord, il sera toujours à moitié vide, et franchement ce qu'il reste dedans c'est dégueulasse autant le jeter et se laisser crever de soif.

Pour se débarrasser de le Pen, il suffit de la laisser arriver au pouvoir, c'est la seule et unique solution. Non, il n'y a aucun moyen de retrouver la raison, les français sont trop cons de toutes façons, ils vont finir par porter le FN au pouvoir.

C'est moi où on a l'impression de parler d'ados de 15 ans ?
Comme quoi Godard a eu la bon mot...
Tout ce qui nous sort des automatismes, tout ce qui relance le débat est bon à entendre. Répéter comme des perroquets le FN c'est sale ,ça en fait des martyrs. Dire que si Madame Le Pen arrive au pouvoir ( choisie par Hollande ou pire élue en 2017 ) elle sera renvoyée couverte de goudrons et de plumes ça peut changer le débat.... Evidemment il y a 1933 et Hitler.... Le pari me parait trop risqué .
Comment oser comparer ce qu'on a vécu avec De Gaulle, Mitterrand, Jospin, Sarkozy... et ce qui pourrait advenir avec La Pen ?
Comment peut-on être à ce point irresponsable pour tenter un tel pari ?
A lire ce genre de stupidités, celui de la présidente du FN qui consiste à se prétendre républicaine, semble en tout cas en passe d'être gagné.
"Nous n’avons jamais été aussi libres que sous l’Occupation, disent-ils."

Qui ça, nous?
Et si cette phrase stupidissime suffisait à discréditer le reste?...

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