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Et pendant ce temps à Fukushima...

Situation hors de contrôle à Fukushima. Si l'opérateur japonais Tepco (Tokyo Electric Power Company) le niait depuis longtemps, il l'a désormais reconnu : de l'eau radioactive se déverse bel et bien dans l'océan (300 tonnes par jour, selon un chiffre communiqué aujourd'hui par le gouvernement). Cette déclaration remet momentanément Fukushima au centre des préoccupations médiatiques. Depuis deux ans, les médias internationaux et français ne suivent plus la situation que de loin. Selon des blogueurs de Fukushima, Tepco continue d'occulter des éléments sur la situation dans la centrale et ses conséquences.

Derniers commentaires

Je remercie la rédaction pour cet article, car je déplore également la médiatisation à trous de cette catastrophe, d'autant plus choquante lorsqu'on se souvient de la frénésie médiatique en mars 2011.
Toutefois, je suis un peu frustrée par la lecture de l'article, qui tend à donner à penser que le travail des blogueurs est forcément un travail de veille sérieux, tandis que les médias traditionnels nieraient la gravité de la situation. Je suis consciente de forcer un peu le trait en disant cela. J'ai bien vu que l'article de Mathilde Gracia était nuancé, et se faisait l'écho de sources contradictoires, comme l'article de Sciences et avenir, et celui du Monde réfutant l'article du Nouvel Obs.
Il n'empêche! Je ne lis nulle part dans l'article de Mathilde Gracia une mise en doute, même théorique, de la qualité du travail des blogueurs.
Je suis d'accord avec PinGouin aeronome et glocanto pour demander que l'on évoque la question des niveaux de contamination. C'est bien le nœud du problème, car si les conséquences des fuites s'avèrent relativement faibles, on comprend que la presse ne s'empare que peu de la question. A l'inverse, on peut même trouver un peu ridicule le retour brusque de l'intérêt des médias français pour Fukushima dès qu'une dépêche d'agence évoque une fumée s'échappant de la centrale (juillet 2013 par exemple) ou que des officiels formulent des excuses en avouant ce que tout le monde savait déjà (6 août 2013). Au lieu de crier au loup dans ce genre de cas, il faut que les médias nous procurent de belles enquêtes de fond.

Je résidais au Japon en mars 2011. Pour évaluer quel était le risque que je courrais (ainsi que mes proches), j'ai beaucoup lu sur internet: des sites officiels, des sites de presse, des sites de centres de recherche, etc. dans les langues que je peux lire (français, anglais et japonais).
Au début, j'ai cru que les blogs pourraient m'apporter des informations que je ne trouvais pas ailleurs. Puis au bout d'un moment, j'ai totalement cessé de les lire. Trop touffus, relayant parfois (souvent) des rumeurs, ils étaient pour moi inutilisables. Je ne dis pas que tout ce qui est dit est faux, mais il y a souvent du catastrophisme, et parfois des propos à la limite de la théorie du complot. D'ailleurs, je perçois comme un prolongement de ce catastrophisme le chapeau de l'article de Mathilde Garcia "Situation hors de contrôle à Fukushima". Peut-on réellement dire que la situation est "hors de contrôle"? Je pense qu'il faut condamner très clairement l'inconscience de la Tepco avant les faits, l'incompétence de ses dirigeants pendant la crise, et sa propension à minimiser les problèmes encore maintenant, mais faut-il pour autant parler d'une situation "hors de contrôle", alors que des équipes travaillent d'arrache-pied sous l'œil scrupuleux des autorités nationales et internationales? Je ne le pense pas.
Dans les blogs, comme dans les commentaires de lecteurs d'article sur internet, le jugement est souvent tranché: les blogs sonnant l'alerte ont forcément raison, tandis que les officiels ont forcément tort, tout comme les médias tenant des propos nuancés. Voir par exemple le commentaire d'Annie Durante sous cet article, parlant d'informations "lénifiantes": http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/crise-nucleaire-au-japon/20120525.OBS6550/fukushima-premieres-estimations-des-doses-de-radiations-recues.html
Le Japon est un pays démocratique, la presse y est libre. De nombreux articles y ont été publiés pendant la crise et après. La situation est grave, mais il ne semble pas que la situation soit telle qu'il y ait un risque majeur pour l'humanité, contrairement à ce que disent certains blogueurs. Et je ne pense pas non plus que les institutions japonaises mentent, ni qu'elles forcent les médias japonais à dissimuler de grands secrets.

Personnellement, en 2011, j'ai fini par me fier essentiellement au blog de Sylvestre Huet sur le site de Libé (http://sciences.blogs.liberation.fr/) et à un blog sur Sciences et Avenir (j'ai malheureusement oublié le nom de la journaliste, dont le ton était en général beaucoup plus alarmiste que celui de Sylvestre Huet), qui tous deux proposaient d'intéressants avis critiques sur les informations relayées par la presse. Je recevais également les courriers de l'IRSN, comme tous les Français résidant au Japon inscrits à l'ambassade. C'est pourquoi j'ai tiré de cette expérience l'idée que les médias traditionnels (ou du moins certains d'entre eux) n'avaient pas démérité, non plus que les institutions officielles, et qu'à l'inverse la plupart des blogs ne fournissaient que de l'agitation stérile.

Je dois cependant reconnaître que le blog de Pierre Fetet que vous présentez me semble plus sérieux que tout ce que j'ai pu voir auparavant.

Même si ce n'est pas le sujet, je précise que je suis pour l'abandon du nucléaire, pour des raisons environnementales (les risques d'accident existent, les problèmes de traitement des déchets ne me semblent pas résolus) et sociales (les faibles coûts du nucléaire reposent en partie sur le recours à une main d'œuvre composée de travailleurs employés par des sous-traitants, qui ne bénéficient pas toujours d'un suivi médical suffisant). J'ajoute cette précision afin qu'il soit clair que je ne cherche pas à défendre l'industrie nucléaire.
Mon message n'est que celui de quelqu'un qui cherche avec peine à trouver une information bien étayée dans une jungle d' "actus" qui, sur ce sujet, sont souvent plus orientées par la passion que par la raison.
[quote=Bruno Comby Président de l'AEPN]« Le total de la radioactivité rejetée dans l'Océan Pacifique depuis mai 2011 par l'accident de FUKUSHIMA (environ 1000 Curies) représente la radioactivité naturelle de 3 km3 d'eau de mer. »

« cela représente donc de l'ordre de 1% à 2% de la radioactivité naturelle de l'eau de mer dans cette zone de pêche interdite de 200 km2. Pas vraiment de quoi contaminer gravement les poissons, même localement là-bas »
http://aepn.blogspot.fr/2013/08/quelle-contamination-de-locean.html

Mathilde Gracia, il semblerait que vous ayez oublié quelqu'un ^^

Cela dit c'est vrai, pourquoi, journalistes, ne relayez pas ce qui se sait déjà dans l'état actuel des connaissances (comprenez de "publications scientifiques issues de revue scientifiques à comité de lecture indépendant"), comme la radioactivité naturelle pour la comparer à la radioactivité artificielle etc... surtout quand il s'agit de parler de chose aussi technique et scientifique que l'énergie nucléaire (et ses externalités et sutout ses concurrents ^^)?
Eh bien voilà un bien beau sujet pour les émissions de rentrée, non ?
Et pendant ce temps, en Savoie...
Autant vous dire qu'à l'annonce de la nouvelle, je me suis barricadé chez moi, volets fermés, porte verrouillée à triple tour.
Je pense pouvoir tenir trois semaines sans sortir, avec ma réserve de pâtes et ma caisse de Kiravi. Passé ce délai, j'espère bien que les autorités locales auront fait le nécessaire pour éradiquer le fléau.
Il semblerait qu'une partie des anciens dirigeants de la compagnie soient parti vivre avec leurs famille à l'étranger... 'sont pas fous! :-D
Rédaction du Figaro :

- On le met dans quoi, son article ? Ça parle de quoi ?
- De la piscine n°4 de Fukushima.
- Bon, ben, dans la rubrique Sport, Jeux Olympiques.
- Mais non, c’est la piscine dangereuse de Fukushima !
- Ah, oui, chui con, bon, ben, dans Nautisme, à côté « Des dangers de la piscine » et « Choisir un bon maillot de bain ».
- OK !
Encore un article sur le nucleaire partial et non informe.

Un exemple: il ne peut pas y avoir d'explosion nucleaire dans une centrale de ce type.
Il peut y avoir des explosions, avec degagement de materiaux radioactifs, mais pas d'explosion nucleaire!
(le combustible n'est pas assez enrichi).

Parler de rejet d'eau contamine, en mettant des tonnes, c'est bien, mais quel est le degre de contamination de cette eau?
On parle d'un poisson (1 poisson), contamine au dessus des limites: mais quelles sont ces limites, comment ont-elle ete determinee. Refletent-elles reellement une limite correcte? Quel est le vrai danger?
Bon, j'avoue, c'est vrai que c'est plus simple d'aller voir des blogs de personnes autodeclarees expertes plutot que d'aller voir des vrai specialistes en contamination et en nucleaire.

Bonnes vacances!
Le premier ministre Shinzo Abe a ainsi estimé que l'énergie nucléaire était un atout économique indispensable au Japon.

Admettons qu'on peut faire du nucléaire proprement, après tout on sait faire tant de choses. Mais d'une part, il est étonnant de voir qu'après Fukushima, on continue à confier un truc dangereux à des intérêts privés, dont le but premier avant la sécurité est de faire du profit. Et d'autre part, ils ont des gisements d'uranium, au Japon? Sans cela c'est une indépendance énergétique en trompe l'oeuil, comme pour la France.
Bah ! De toutes façons, tout le monde s'en fout ! Les poissons meurent sans crier ! Les fumées radioactives fument dans l'air silencieux.
La contamination se fait doucement, sans bruit.

Des choix stupides ont été faits dans les années 70-80. Maintenant, on baisse le rideau sur les tragédies, et on attend ....
Merci pour cet article.
Heureusement que le nucléaire est une énergie propre, qu'est-ce-que ce serait sinon.
"Libération titre même : "Fukushima redevient un sujet centrale""

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