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Et La Poste, on s'en fout ?

Jean-Paul Bailly, patron de La Poste, a besoin d'argent.

Derniers commentaires

[quote=Et La Poste, on s'en fout ?]
Merci de me rappeler qu'il faut que je cours poster mes impôts locaux .
je viens d'avoir une idée géniale :
vendons la poste pour refinancer la bourse et qu'on puisse tout reprendre comme avant le petit incident de parcours
et il y a aussi l'argent de la sécu sur lequel lorgnent les assurances privée depuis s'i longtemps. qu'attendons nous pour leur en faire cadeau pour ces grands professionnels de la finance le fassent fructifier plutôt que le laisser à la gestion de fonctionnaires ?
Un article de Caroline Fourest dans Le Monde, sur la dangereuse réforme (une de plus) envisagée par Sarkozy dans un but de rentabilisation.
Un sujet prétant beaucoup moins à contestation que ceux qu'elle aborde habituellement.
Sauf, évidemment, de la part des tenants de l'ultralibéralisme, dont un spécimen particulièrement agressif sévissait encore récemment ici.
Il a été lourdé ou je me trompe ?
moi je poste mon mot sans même lire les autres
ce que je ne fais jamais
mais la poste j'ai hâte qu'elle disparaisse
c'est quoi ce service public? le droit de poireauter des heures au guichet d'une banque pour retirer un recommander?
pour au final se faire jeter car le guichet va fermer juste au client avant vous.
ou alors attendre la livraison d'un colis pendant 2 semaines s'entendre dire qu'il sera livré avant midi le lendemain
rater une demi journée de boulot pour rien car personne n'est venu.
chaque fois que je me vois obligé d'aller a la poste, car ce n'est jamais de bon coeur, j'en attrape des démangeaisons tellement ca me stress
je privilégie systématiquement le mode remis en main propre quitte a faire des kilomètres supplémentaires. de peur d'avoir a y aller
vivement la fin de la poste
je déteste la politique du gouvernement actuel mais je vais faire profil bas sur ce point car c'est la bonne décision.
Je comprends pas non plus, j'ai entendu hier sur France 3 150 000 signatures et je lis ça dans différents articles mais sur le site de la pétition, je vois un peu moins de 15000 signatures.
je crois bien qu'il y a cent mille signatures sur la pétition "touche pas à ma poste"si c'est bien attesté ça signifie que DS est à la masse..
Juste pour vous dire, DS, que si votre chronique matinautes de jeudi matin n'a eu que 5 posts (cinq), c'est parce que vous ne vous étiez pas foulé. J'ai dû la relire deux fois. Et pas trace de votre célèbre "patte" schneidermannienne, l'humour sans avoir l'air d'y toucher, et le fond tout en finesse.

Et pour ce qui est de la privatisation rampante de la Poste, comme disait justement une institutrice lors d'une réunion de parents : "Cette année, le ministère a décidé cela, mais, l'année prochaine, ce sera autre chose". On casse, on recasse, on réparera, on reconstruira, ou on détruira, ou ça cassera pour de bon. Et un jour, c'est eux qui seront cassés, et ils ne comprendront même pas pourquoi !
Cela fait presque vingt ans que ça dure ! Il y a eu des batailles dantesques, contre la droite, contre les socialos.

Mais nos dominants appliquent la stratégie de l'engrenage : ils isolent et repoussent les luttes dans les dentelures de l'engrenage, chacun sur sa petite dent. Et pendant ce temps-là, ils occupent le centre, l'endroit qui leur permet de faire tourner le système dans le sens qu'ils veulent.

Et là, ça dérape un peu. Ils ont stupéfié tout le monde.
Leurs mille milliards de dollars...... Ou peut-être deux mille milliards de dollars.... Pour racheter des titres pourris dont ils ont permis l'existence en déréglementant. Si ça, ce n'est pas de la déresponsabilisation qu'ils dénonçaient.....

Et il n'y avait pas d'argent, nulle part, et voilà, c'est magique.....
Merde : VIVE LA POSTE, VIVE LA SNCF, VIVE L'HOPITAL PUBLIC, VIVE L'ENSEIGNEMENT PUBLIC, VIVENT LES FONCTIONNAIRES !

NON AUX PRIVATISATIONS !!!!!!!!!!!!!
Pour agrémenter le débat , j'ai trouvé celà : votre-avis-sur-la-securite-de-l-emploi-des-fonctionnaires

Certaines contributions y sont très documentées.
"Hôpital public, je chéris ton nom
Métaphysique des tubes
mercredi 25 avril 2007.

Judith Bernard


A la maison tout a lâché : des problèmes de tuyaux ça a commencé par la connexion Noos, qui merdoyait de mal en pis, au point de nous priver pendant un siècle (au moins) du téléphone, de la télévision et d’Internet - z’imaginez mon état. Et puis il y a eu le lave-linge, problème de pompe de vidange, de l’eau partout. Et puis il y a eu le bébé, embourbé aussi, les bronches les viscères, tous les tubes s’y mettaient en même temps le carburateur montait au delà de 39 on a filé aux urgences.

Hôpital public je chéris ton nom.

La nuit aux urgences pédiatriques il y a toujours à l’accueil une dame très calme. Elle n’a pas du tout l’air d’avoir sommeil, elle vous sourit regarde le bébé gentiment et vous demande ce qui lui arrive. Il est deux heures du matin et il y a des gens en blouse blanche qui oublient qu’ils sont épuisés, qu’être de garde c’est ultra chiant et qu’ils sont payés au lance-pierre. Dans ce monde modeste il n’y a pas de fatigue, pas de mauvaise humeur, pas d’autre préoccupation que cette question : comment va bébé.

Hôpital public je chéris ton nom.

Il est trois heures du matin elles sont trois avec lui, on lui met des tuyaux, un masque des capteurs avec de petits oursons dessinés dessus, ses yeux perdus brillent et sourient malgré tout elles sont tellement sympas. Dans cet autre monde il n’y a pas de jour pas de nuit, pas de jour férié pas de vacances de Pâques : le soin est comme la maladie, il se fout de l’horloge et du calendrier.

Il n’y pas de miroir dans les ascenseurs non plus, qui font un bruit d’usine et mériteraient un bon coup de peinture mais que je n’ai jamais vus en panne. Et je commence à avoir un peu d’expérience : entre ces murs couleur vert d’eau j’ai mis au monde mon bébé, je l’y ai hospitalisé hurlant à six semaines, et puis donc juste là s’étouffant à six mois, et à chaque fois j’en suis sortie mon bébé sain et sauf dans les bras avec la même impression :

Hôpital public je chéris ton nom.

Alors bien sûr je me souviens qu’à la consultation d’obstétrique pour le suivi de grossesse, il fallait prendre rendez-vous deux mois à l’avance, on avait rendez-vous à dix heures on passait à onze et quelques. Mais toujours, invariablement, le personnel était attentif, souriant, délicat. Mon accouchement a duré une éternité, j’ai eu le temps d’en voir passer, des sages femmes, des infirmières, des internes. Irréprochables. A tous les étages, à tous les échelons.

Et à la sortie, la facture : rien. Ça m’étonne encore d’avoir droit à ça : des soins d’une telle qualité, des personnels d’une telle compétence, des appareils d’une telle technicité pour : rien.

Hôpital public, je chéris ton nom.

Alors bien sûr je me souviens que sur le plateau repas ce n’était pas précisément la fête, et pour la douche il fallait aller au bout du couloir. Mais c’est ça, le service public : le sens de l’essentiel. La qualité humaine, pas les miroirs dans les ascenseurs. La qualité des soins, pas le dorlotage du superflu. L’excellence médicale, pas celle du dessert. Et ce meilleur-là réservé... à tout le monde. Je vais vous dire : je suis peut-être bien tombée (enfin ça fait trois fois de suite quand même), ou bien Saint-Vincent de Paul est exceptionnel, ou bien je suis de très bonne humeur (pas tellement, pourtant) mais franchement, je trouve ça BEAU.

Beau que la collectivité produise cette utopie réalisée, le « service public de la santé », et que dans cette expression, chaque mot : service - public - santé, soit porté au plus haut de sa valeur.

Dans la chambre 9 du troisième étage du service de pédiatrie générale il y avait une télé, accrochée près du plafond - je ne l’avais pas remarquée, mais elle n’a pas échappé à l’œil avisé du Papa, qui sur le coup de 19h30 a mis en route le robinet à images : celles de la campagne déversant sur mon bébé endormi ses reflets rouges et bleus. La droite et la gauche ont déchiré la tiédeur immobile de la chambre, et une fois de plus, regardant mon fils à qui on avait rendu un sommeil tranquille et une respiration limpide, j’ai senti que j’étais de gauche. De cette gauche qui a inventé la sécurité sociale, de cette gauche qui a bâti ce service public de la santé que le monde à bon droit nous envie, de cette gauche de fonctionnaires dévoués au service qu’ils rendent, simplement parce qu’ils y croient.

Hôpital public, je chéris ton nom.

Ça coûte cher, je sais, il faut le financer, ne pas être irréaliste, je suis bien d’accord, et c’est pour ça que ça ne m’a jamais posé de problème de payer mes impôts, et que je ne voterai JAMAIS pour quelqu’un qui promet qu’il va les baisser, pour quelqu’un qui flatte l’égoïsme de ceux qui s’en sortent et qui veulent refermer la porte derrière eux - parce que pour l’instant, l’électorat sarkoziste que j’ai entendu « argumenter », c’est ça : y en a marre on paie trop d’impôts.

Parfois, c’est fugace, mais c’est fort, ça me traverse comme foudre je me dis : pays de cons. Ça me fait du fiel au bord de la glotte, je me tais, je laisse mariner, et puis je prends mon clavier.

Et j’écris : non seulement je consens à l’impôt, mais même, oui, j’aime l’impôt, pour tout ce qu’il signifie, tout ce qu’il engage - devant un signe toujours remonter au signifié, ce qui se joue derrière (ça n’a rien à voir mais c’est aussi cet argument - chercher le signifié - que j’utilisais lorsque j’avais des élèves tentées par le voile : ce que ça signifie, au bout de la chaîne, à l’autre bout du bout du sens, est-ce que tu es d’accord avec ?) Avec l’impôt je suis d’accord même si je suis comme tout le monde : quand l’avis tombe ça fait mal, je me demande toujours comment je vais faire, je serre les dents grrr, et puis je mensualise, ça passe, et de toutes façons je suis contente : contente de payer ma part dans un système qui me le rend bien, de bien des manières. Je préfère payer à ce moment-là, proportionnellement à ce que je gagne, et systématiquement. Je sais, chacun sait que c’est la seule manière de payer le prix juste.

Le prix juste c’est le prix que chacun peut payer, du moment que l’ensemble finance le meilleur pour tous. Décidément, même et surtout à l’hôpital, je suis, c’est incurable, de gauche.

PS : Métaphysique des tubes, suite : ma connexion Noos merdoie à nouveau complètement, et je ne peux vous valider que lointainement, rarement, de chez ma môman - devant un signe toujours remonter au signifié, devant un problème orphelin toujours remonter à la môman).

Si j’étais paranoïaque et mégalomane je dirais que la Droite cherche par tous les moyens à me baillonner, parce que mon gauchisme invétéré est une menace pour l’échéance électorale qui vient.

Si j’étais idéologue je dirais qu’il faut nationaliser Noos, parce que le bordel infâme des entreprises privées qui séquestrent et ruinent leurs clients en toute impunité doit être combattu.

Mais je suis juste chez ma môman, alors je vais tâcher de rester raisonnable. Vous aussi, s’il vous plaît : si vous commentez, soyez très patients, ne criez pas à la censure si votre commentaire n’apparaît pas. Ça risque d’être longuet. Vous pouvez, en attendant, fomenter des attentats contre le siège de Noos, si vous savez où il se trouve. "

ARTICLE MERVEILLEUX écrit par Judith Bernard sur le Bing Bang Blog

Alors, Monsieur Guyot au lieu de passer votre temps à mépriser tout le monde, lisez moi cela tout de suite et réfléchissez (si vous le pouvez -ce dont je doute-)

Ah ! zut , je vous ai parlé encore à l'impératif, mais comprenez qu'on en a envie car vous semblez tellement irrespectueux et insultant qu'on se dit qu'il y a des gifles qui se perdent ! ! !
C'est effrayant cette conviction que le service public c'est la panacée...(service étant masculin il est mal venu d'écrire "publique", ce sont les filles qui le sont, parfois !)

Il y a 30 ans le premier ministre Vietnamien (communiste) découvrait que 10 paysans ne parvenaient pas à obtenir une récolte équivalente à ce qu'obtenait un petit propriétaire travaillant tout seul, 3 ans avant, sur la même parcelle...

Je vous laisse deviner pourquoi et si vous insistez je vous fournirai des précisions et des preuves (Il se trouve que je connais très bien le Vietnam et son histoire) !

Pour Cassandre : On ne me parle pas à l'impératif et on ne tente pas de me faire croire que le fonctionnaire est une espèce protégée... Et on ne me menace pas de procès : ici on échange des opinions, si mon avis ne vous convient pas, dites-le tranquillement (ou avec humour) et exposez le vôtre en démontant mes arguments si vous en êtes capable... Autrement allez vous faire voir chez plumeau, voire plus loin encore !

Pour baltaz : Nous voila d'accord : il ne reste plus qu'a récupérer la possibilité de donner des droits (en reprenant les innombrables avoirs bancaires de nos politiques dans des paradis fiscaux par exemple) afin de donner à chacun les droits qu'il mérite... Et non pas aux seuls fonctionnaires !

Pour poisson : les hôpitaux publics sont pas mal pathétiques... Il faut plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous, même pour des choses très graves et urgentes... Avec le bon piston ça va beaucoup plus vite, est-ce tellement démocratique, et surtout notre système est-il le meilleur du monde ? Si oui c'est très grave ailleurs !

***
Le problème n'est pas que les fonctionnaires aient la sécurité de l'emploi et le droit de s'exprimer, non, le problème est que les autres n'aient plus ces droits.

parfait, rien a ajouter. merci de votre modération.
Non non , on ne s'en fout pas. Si la Poste est privatisée , il y aura des économies qui vont se faire au nom de la rentabilité , et là , bonjour les dégâts pour le service du courrier.
Il y a bien peu de postiers pour répondre à l'appel !

Et pour cause ! Voyez moi ça, ce qu'on nous propose comme outil de combat : un référendum ! Ben voyons ! National, j'espère ! Que tous les Ciiiiiitoooooyyyyenssss puissent répondre...Et dans les questions posées, je suggère : voulez-vous que les bureaux de poste soient ouverts le samedi après-midi et le dimanche ! (nous qui nous sommes battus comme des chiens pour que les bureaux de poste restent ouverts de 8h à 19h sans interruption... avec le personnel qui faut, tournant en équipes...)

Séparation Poste et télécoms pour privatiser ce qui rapportait des millions (entre autre au budget de l'Etat) : Les Télécoms. Dans la foulée, aggravation des conditions de travail des employés, abolition de leur statut (oui, de fonctionnaire. Qui leur évitait d'être au chômage et leur imposait les astreintes etc...), diminution des effectifs, concurrence, augmentation des tarifs et tarifs anarchiques.
Filialisation de plusieurs domaines de La Poste (colis/chrono/médiapost/europ airpost etc...) histoire de bien exploser les personnels, de bien stratifier les soit-disants métiers et surtout de bien rentabiliser tout ça, en diminuant le personnel, en embauchant des précaires, sans formation, payés le SMIC, sous contrat privé et n'ayant pas prêté serment...
Création de "la Banque Postale", le fleuron, celui qui fait de l'argent : on y vend et achète des actions comme à la banque et on fait le crédit, en plus de l'épargne et de la gestion courante des comptes. On objective à tous les niveaux. Je rappelle (mais qui le sait ?) que La Poste est l'un des lieux de travail où il y a le plus de dépressions. Plus de repères, objectifs changeants de façon permanente et impossibles à atteindre, cassure avec le public qui attend autre chose, baisse drastique du pouvoir d'achat, travail 6 jours sur 7 et/ou en "brigades" et/ou "en fonction des nécessités du service" pour un résultat de pire en pire.

Voilà donc des années que la privatisation est en marche. Tous les syndicats ont accompagné, voire impulsé cette privatisation. Même la CGT (je suis militante de la CGT) qui appelait à l'égalité banques/Poste pour le crédit immobilier par exemple...

Alors, oui, il faut que ça change, mais c'est pas un référendum qui va convaincre Sarkozy ! Sarkozy et son gouvernement ils ne comprennent que la force. Et la force, c'est tous ensemble qu'on l'aura. On essaie de la préparer. On essaie que nos responsables syndicaux ne fassent plus comme Thibault avec la SNCF : casser ouvertement la grève avant même qu'elle ait lieu et accompagner toutes les "réformes" ! Mais sur La Poste, comme sur Edwige, comme pour les sans-papiers, comme pour les sans logis, la Sécu, la santé etc... C'est tous ensemble !

D'ailleurs, tiens, lisez donc http://tous-ensemble.dyndns.org/ signez et venez dans les réunions organisées....

Une postière
Nicolette
Non non Daniel, on ne s'en fout pas de la Poste et comme la réforme de la constitution n'a pas que de mauvais côtés, je vais de ce pas signer la pétition et merde à Edvige...
si j'ai bien compris, voilà la tactique de la privatisation :

1) Les français sont plutôt contents de leurs services publics et y sont attachés.
2) Ca emmerde nos gouvernants qui doivent pour faire plaisir à bruxelles et à leurs copains les grands patrons privatiser les services publics
3) Comment faire?
4) Mettons les batons dans les roues à tous les fonctionnaires en compliquant leurs tâches à merveille pour que même s'ils voulaient bien faire leur travail (mais ils ne le veulent pas on le sait bien ce sont des fonctionnaires) ils ne puissent pas le faire. Insistons sur le besoin de financement pour rester compétitifs. Lançons et engraissons des idées reçues sur les fonctionnaires paresseux et privilégiés, et les services publics dépassés par leur tâche dans cet univers de compétitivité... Parlons de modernité....
5) Laissons pourrir un peu la situation.
6) Faisons figure de sauveur, une fois la situation bien pourrie, quand on en vient enfin à privatiser ou à ouvrir le capital...

De toutes façons tout le monde s'en fout puisque la France des vrais privilégiés ne se sert plus de ces services publics dépassés, mais bien commodes pour les autres et moins chers.
Puisque les autres se résignent... Puisque ces autres se résignent à être traités d'archaïques ou à accepter enfin la modernité....
Vu les dégâts provoqués un peu partout par les privatisations, la question ne devrait même plus se poser. Mais bon les français n'en ont pas encore profité à fond pour se rebeller vraiment.

En tant que professeur à l'éducation nationale, j'attends patiemment qu'on en vienne aux mêmes conclusions concernant enfin le mammouth archaïque... Déjà les parents fuient de toutes parts le public, où manquent des surveillants pour assurer la sécurité des enfants, où manquent des postes pour éviter qu'on ne soit trente par classes, où manquent des crédits pour changer les vieux manuels et acheter des ordinateurs qui marchent, où manquent des remplaçants et des profs tout simplement pour assurer certaines options ou le remplacement de profs qui partent en congé maternité, ce qui fait que les enfants sont quelques semaines sans professeur livrés à eux mêmes sans surveillants ou salle de permanence...

J'attends qu'on vienne me dire que vus les dysfonctionnements énormes de tous ces services publics, qu'on laisse gentiment péricliter, il faut privatiser....
Vraiment n'importe quoi ...

Petite déprime du vendredi soir....
++++
Totalement d'accord. Voyez plus haut ce que j'en dis ou directement ici, ici ou ici.
merci, je suis allé faire un tour sur votre blog, très intéressant
Ah ! On attendait l’auto-panégyrique du membre de l’éducation nationale, ça ne rate jamais, ils sont tellement nombreux : le voilà !

Enchanté des services qu’il rend à la France à titre personnel, et de ses deux millions de collègues, tous formidables, compétents, bosseurs, dévoués, pédagogues… Et pour tout dire très mal payés au regard de ces qualités inouïes et rarissimes.

Bon ! D’accord, ils ont un nombre d’heures de présence absolument ridicule par rapport à n’importe quel employé d’une petite boîte privée, mais donner un cours c’est fatigant (surtout quand on domine mal son sujet, à vrai dire) et puis le temps de préparation des cours et de correction des copies, c’est fou ! (pas tant que ça, entre vous et moi !)

De plus l’immense majorité d’entre eux dispose du sens pédagogique de l’huître adulte, de l’enthousiasme du lombric vulgus et du charisme de la tarentule ménopausée… C’est d’ailleurs ce qui permet à tant de jeunes gens intelligents, vifs et prometteurs, de devenir des rebuts dont aucune société sérieuse ne souhaite s’encombrer (sous peine de prompte faillite) et donc des accros des divers minima sociaux…

Seulement ces prodigieux résultats sont le fait du service public, et c’est quelque chose qu’il est interdit de critiquer ! Pas touche ! Car non contents de s’auto-promouvoir, de nous faire les poches toujours davantage, les membres de cette armée stalinienne prétendent interdire la critique et faire taire les impertinents qui osent contester leur action…

Ils doivent oublier que chez eux une “journée d’action” c’est une journée de galère pour les autres et des impôts qui grimperont inévitablement pour financer les avantages qu’ils auront arrachés avec leurs petites dent (en profitant de leur situation de monopole, en réalité…)

Il fut un temps, c’est vrai, où les mots “service public” avaient un sens, où des fonctionnaires se dévouaient pour leurs concitoyens, c’était il y a très longtemps, du temps des grottes…

Aujourd’hui on tente de prendre tous les avantages et de laisser tous les inconvénients, si ça ne marche pas on bloque la vie de la nation le temps qu’il faut pour faire plier les politiques qui n’hésitent jamais longtemps pour promettre l’argent qu’ils n’ont pas et qui n’est pas le leur de toute façon…

C’est quand la prochaine grève, au fait, dans huit ou dans quinze jours ?

Ne soyez pas déprimé(e), la Poste sert surtout à déposer dans votre boîte les innombrables appels de fonds et réclamations du trésor public (Desproges disait "Mon Trésor")...

Et les tonnes de prospectus totalement inutiles, sauf pour la déforestation et le chiffre d'affaires de l'imprimeur !

... Je vous souhaite d'avoir trouvé de meilleurs moyens pour transmettre et recevoir vos lettres d'amour !

***
Vous les avez trouvés où vos innombrables clichés??? Vous parlez comme un mec de droite dans les années 80 qui était prêt à émigrer lorsque Mitterand a été élu....

J'imagine que vous prenez la violence de votre diatribe pour de l'humour et que vous attendiez vous aussi depuis longtemps de la placer, peu importe si elle avait un rapport avec le sujet ou ce que je venais de dire...
Ceci dit en passant les profs ont bien changé (ni en bien ni en mal rassurez-vous) depuis votre passage sur les bancs de l'école.
Ah ! Le changement, alors là, bien sûr, j'ai le bec cloué...

Et vous me parlez de clichés ? Peut-être pourriez vous étudier la paille et la poutre c'est un sujet bateau mais intéressant !

Par ailleurs vous prêchez un convaincu, quand je vois passer vos collègues boulevard Raspail, aux abords du ministère, sous leurs banderoles, rigolant sous les ballons de baudruche, partageant le festif sandwich aux merguez grasses, je mesure le changement de leur tenue !

Mais j'ai bien compris que j'avais gaillardement franchi la ligne jaune en daubant vos valeureux et dévoués (à leur propre cause) collègues, péché inexpiable s'il en est et que vous aimeriez bien verbaliser avec la dernière sévérité, sans oublier de vider autant que possible mon portefeuille en compensation de l'effroyable préjudice moral subi (et accessoirement pour pouvoir faire fonctionner encore un peu un système tellement déficitaire qu'il est condamné à très court terme... Au plus grand désespoir de vos confrères qui auraient aimé profiter longtemps encore d'un fromage aussi goûtu !)

C'est d'ailleurs le point commun entre les membres de la grande famille des "sévices public", cette volonté de "faire payer" l'usager, de l'humilier, de lui infliger des punitions...

Le problème c'est qu'il a tellement payé (et pour tellement peu de service réel) l'usager... Qu'il en a carrément soupé !

Ce qui fait que beaucoup d'observateurs prévoient une fracture proche et brutale.

Je n'ignore pas que cette sorte d'humour (?) vous passe très loin au dessus de la tête, hélas... Trop proche du niveau des pâquerettes ?

Mais peut-être quelques @sinautes équipés d'encéphale y trouveront-ils quelque agrément ! Sait-on jamais ?

***
Sur la forme : quelle violence dans vos propos, ici et au dessus. Cela n'est pas digne des forums @SI, ne fait rien avancer, ne fait que braquer ceux qui ne sont pas d'accord avec vous au lieu de les convaincre au moins un peu, Cela me fait penser à du racisme, anti fonctionnaires, tellement il y a de généralités. Vos propos sont au ras des paquerettes pour reprendre votre expression, ils sont simplistes.

Sur le fond : Qui peut avouer que tous les fonctionnaires de l'education nationale se ressemblent ... Oui sur le lot il est évident qu'il y a des tire au flanc mais il y en a beaucoup plus qui se défoncent pour amener les enfants à leur meilleur niveau possible, avec les moyens qu'is ont. Je peux vous dire que j'ai travaillé dans plusieurs grosses entreprises privées très profitables côtées au CAC40, qui présentent les mêmes symptomes que toute grosse structure : il y a des salariés qui se planquent, qui cherchent à en faire le moins possible, et ce sont ceux qui réclament voire revendiquent le plus.

Sinon, personnellement, je n'ai fréquenté que des établissements scolaires publiques, y compris mon école d'ingénieur qui ne m'a rien couté, et j'en suis plus que satisfait ! Et pourtant, je suis allé dans des établissements soit disant pas très côtés. Et d'ailleurs, les meilleures écoles d'ingénieurs et de commerce sont publiques (X, Centrale, Mines, ..).


Maintenant, si cela vous soulage de "dégueuler" sur les fonctionnaires, comme certains le font sur les noirs, les juifs, les musulmans, ... : soignez vous !
Il faudrait peut-être vous calmer !

Pourquoi devrais-je être doux ? Croyez-vous que les fonctionnaires soient doux avec le citoyen ordinaire ?

Je ne suis pas surpris que vous n’ayez fréquenté que l’enseignement public, votre orthographe vacillante en atteste !

Mais il y a plus grave : à vouloir, sans aucune réflexion réelle, tout justifier au nom du “service public” – qui est un avatar des théories communistes largement abandonnées pour cause de faillite dans le monde entier – on aide à conduire son propre pays à la faillite, ce qui est indigne…

La France détient le record mondial du pourcentage de fonctionnaires par rapport aux actifs (25% contre moins de 15% dans la quasi-totalité des pays développés)

Pourquoi ? Et pour quel résultat ?

Pour parvenir à dépenser depuis 30 ans 20% de plus que nos revenus (3% du PIB c’est juste pour cacher la merde au chat), malgré des impôts et des taxes qui atteignent le record du monde,

Pour parvenir à laisser 2.000 milliards d’€uros de dette à nos enfants ?

Et pourquoi paieraient-ils ce que n’avons pas voulu payer pour notre petit confort quotidien ?

Bon ! C’est assez ! Permettez-moi de vous dire que ce qui est digne, pour un État comme pour un père de famille, c’est de vivre en fonction de ses revenus en faisant en sorte d’épargner un peu pour le jour où une difficulté se présentera !

Ceux qui claquent tout et empruntent année après année pour payer le loyer et le salaire de la bonniche sont des salauds et des escrocs.

Le problème d’un pays comme le nôtre c’est que le gouvernement en place claque tout pour faire plaisir à l’électeur (pour l’acheter, en fait) en sachant qu’il laissera les dettes à l’opposition qui reviendra bientôt au pouvoir. On appelle ça : “savonner la planche” !

Amusant, non ?

Finissons : Je ne dégueule pas, je ne suis ni raciste, ni homophobe, ni rien de toutes ces sympathiques appellations que vous utilisez volontiers pour tenter de discréditer vos contradicteurs à peu de frais… Partisan du sympathique Philippe Val, je suppose !

P.S. : Vous entrez dès cet instant dans la liste des staliniens qui m’ont aimablement proposé des soins, rêvant visiblement de m’envoyer des gardes armés pour me conduire en salle d’électrochoc…

***
Tout ce qui est excessif est insignifiant .
C'est vrai que votre humour me dépasse décidément : vous semblez prendre plaisir à amuser la galerie à mes dépens ; pauvre prof au ras des pâquerettes, affligé d'une grosse poutre et incapable de supporter la moindre critique au sujet de mes collègues (comment vous le savez , ça me dépasse aussi).

Pour ma part je m'en tien à ce que disais, libre à vous de ne pas être d'accord ensuite et de l'exprimer de façon peut-être plus argumentée :
Je trouve que les privatisations n'ont rien d'un remède miracle qui viendrait mettre fin à tous les problèmes que rencontrent les services publics, on peut lire de multiples analyses à ce sujet, notamment celle que nous propose Fer sur les Télécoms.
Quand je lis les posts de certains asinautes qui ont essayé les services postiers extérieurs à La Poste, ils n'ont pas forcément l'air satisfait du service, et pourtant il s'agit bien de sociétés privées.

Enfin en ce qui concerne l'éducation nationale, si je suis hostile à sa privatisation ce n'est pas au nom de mon intérêt. Après tout je n'ai pas grand chose à perdre la dedans si ce n'est un statut de fonctionnaire qui me permettrait de rien foutre sans être inquiété, mais comme j'aime mon travail et que je le fais pas trop mal, je m'en fous d'être mis sur le grill....

C'est plutôt pour les gens qui n'ont pas les moyens que je m'inquiète parce que je pense comme notre grand président l'a dit dans un de ses célèbres discours foutage de gueule, qu'une nation ne doit pas laisser sur le bord de la route une partie de sa population qui n'aurait pas les moyens par exemple de payer à leurs enfants une éducation à prix coûtant...
Ceci dit si tout le monde est à ce point persuadé que cela se passerait beaucoup mieux autrement et que les autres n'ont qu'à se démerder ; je vous rassure, je serai raisonnable, je n'irai pas me promener gaiement Bd Raspail en mangeant mes merguez pleines de graisse,....
C’est curieux, vous devenez humain, tout d’un coup, à l’improviste !

Savez-vous que j’ai beaucoup d’admiration pour les profs qui aiment vraiment leur travail ? D’autant qu’il est absolument vrai que c’est un travail difficile.

Ne croyez pas que j’ignore tout de l’enseignement : j’ai moi-même donné des cours (à des adultes il est vrai) et j’ai vécu autrefois plusieurs années avec une prof de lettres classiques en ZEP. Aujourd’hui je suis marié avec une Vietnamienne qui a été institutrice pendant 7 ans à Saïgon, elle a quelques idées, elle aussi sur l’enseignement et nous en parlons souvent !

Elle est frappée par le fait que nos horaires sont d’une incroyable brièveté (sur l’année tout au moins) : deux jours off là-bas, samedi et dimanche. Des vacances beaucoup moins fréquentes et beaucoup moins longues que chez nous.

J’ajoute, pour être très souvent en Asie, que les uniformes des écolier(e)s, des collégien(ne)s et des lycéen(ne)s ont beaucoup d’allure et de charme, sans oublier que cela évite les rivalités malsaines d’élégance et les sommets de mauvais goût de débraillement et de laisser aller auxquels on assiste en France.

Venons-en au cœur du sujet : la privatisation ferait courir le risque aux plus modestes de ne pas pouvoir financer les études de leurs enfants ? Pourquoi ? L’état est parfaitement capable de fournir les aides nécessaires à ceux qui en ont besoin, c’est d’ailleurs indispensable !

Je répète que je suis PROFONDÉMENT HOSTILE au libéralisme sans frein, celui qui conduit à des ignominies comme les subprimes (qui vont nous coûter la peau des fesses, vous allez voir)

Je prétends, non pour choquer mais par conviction profonde qu’il faut diviser l’État et ses serviteurs par deux (mettre la moitié qui sort du glandouillage dans des activités productives, bien entendu quitte à créer des structures adaptées qui seraient revendues plus tard)

L’État a un rôle très délimité : le “Régalien”, Justice, Police, Armée… ET C’EST TOUT !

Tout le reste c’est du communisme mal digéré (Instruction, Transport, Poste, Audiovisuel…)

Et comme les politiques sont parfaitement incapables de faire régner l’ordre dans cette gigantesque pétaudière qui, de plus, garantit l’impunité et l’emploi – puis la retraite – à vie à ses membres, les dérives sont non seulement inévitables mais certaines…

L’État est là pour fixer des règles justes (empêcher les puissants d’écraser et de racketter les faibles) et pour les faire respecter. Et c’est tout, ni plus, ni moins !

Le problème c’est votre illusion du “prix coûtant”, parce que ce prix est beaucoup trop élevé, tout simplement parce que les horaires des profs du public sont minimes (donc sureffectifs massifs) et les retraites bien plus larges que celles du privé.

Je croise régulièrement des gens de bonne foi qui pensent qu’on est soigné gratuitement en France ! Ils n’ont jamais regardé une feuille de salaire ? Ils ignorent que le budget (toujours en déficit) de l’URSSAF est égal à celui de la France ? Ils ignorent aussi que pour fournir des prestations égales à un nombre égal d’assuré certaines caisses – très mal gérées – ont besoin de deux fois plus d’argent que d’autres mieux gérées (je n’ai pas écrit “bien gérées”, à dessein) – Cette information, très mal connue, vient de la Cour des Comptes, excusez du peu…

Mais qui lit les passionnant – et très onéreux - rapports de cet organisme, pas le Gouvernement en tout cas ?

Il y a aussi une étrange idée dans votre texte : être dans le privé c’est être sur le grill ? Et dans le public on est dans le jacuzzi ?

Pour ce qui est du bord de la route, hélas, c’est en grande partie le nombre excessif de fonctionnaires qui en est la cause : depuis 10 ans l’embauche d’un seul fonctionnaire entraîne la destruction de trois emplois dans le privé, ce qui est, il faut le dire, singulièrement ignoble !

Par ailleurs l’infâme violon sur la baisse du chômage est une des hontes de notre époque : sur 7 catégories de chômeurs une seule est retenue dans les chiffres ultra-bidonnés de l’INSEE.

Vous êtes-vous déjà demandé ce que deviennent les centaines de milliers de pauvres zigs ou de pauvres femmes qui, après avoir été licencié(e)s, ont tenté de monter leur petite boîte en vendant bien souvent leur maison ou leur appartement et en ignorant que cela suppose d’innombrables compétences – qu’ils n’avaient pas – avec la nécessité de travailler 70 heures par semaine, ce qui n’est pas facile (22 heures, 8 mois sur 12, chez les profs certifiés, 17 chez les agrégés, c’est moins dur !)… Et qui se sont donc cassé la gueule après quelques mois ou brèves années de galère (C’est ce qui arrive à 80% des « créateurs d’entreprise » dans les 5 ans, ce n’est donc pas anecdotique…)

Voici la réponse : le jour où ils déposent le bilan, généralement sur plainte de l’URSSAF qui veut ses cotisations ils se retrouvent sans un centime de salaire, avec des créanciers qui leur adressent quotidiennement du papier bleu d’huissier et sans aucune chance de recevoir la moindre allocation chômage : un “patron” qui se casse la gueule c’est bien fait pour lui, il n’avait qu’à faire son boulot…

Sur le bord de la route, disiez-vous ?

***
euh, franchement, La Poste, je m'en fous un peu... des problèmes de courrier depuis des années, des lettres qui mettent 10 jours pour partir d'un arrondissement de Paris et arriver au Père Lachaise, des colis qui disparaissent ou sont livrés en retard, ... et des guichetiers qui donnent l'impression de rien foutre mais qu'on les dérange ou des files d'attente avec 20 personnes tandis qu'un seul guichet est ouvert et qu'on voit les autres employés bavasser à côté, oui, ça m'incite à avoir envie que LA Poste devienne une entreprise dont la rentabilité dépendra aussi de la satisfaction des clients.

d'iun autre côté, ils sont un peu (trop) indétronables et l'ouverture à la concurrence ou l'ouverture du capital ne changera rien pour les clients. mais dans un sens autant continuer à écrouler notre système en éliminant peu à peu les entreprises publiques cruciales soit en leur coupant les vivres (cas de France Télévision) soit en les privatisant.
Pour ma part, de toute façons, on nous spolie de la poste, vivement la privatisation, vivement qu'ils se cassent, personne ne veut rien améliorer.
Maintenant, à la poste on a des tickets comme à la boucherie. C'est dire la considération du client (et non plus usager désormais).
J'ai une haine envers la poste comme envers la SNCF pour leur gestion calamiteuse.
Pour moi, ce que tu souléve, la "non réaction" des gens, c'est que, comme moi peut-etre, ils sont blasés. Ils savent que de toute façons, on n'y peut plus rien, ça passera, c'est pas nous qui décidons.
Tu fais la queue, tu paie, et tais toi.
Petit rappel de la pensée de M. Fillon et de son gouvernement en matière de services publics :

“Le grand problème de l'État, c'est la rigidité de sa main-d'œuvre. Pour Faire passer un fonctionnaire du premier au deuxième étage de la place Beauvau, il faut un an. Non pas à cause de l'escalier [rires dans la salle], mais des corps. Il y a 1400 corps. 900 corps vivants, 500 corps morts [rires], comme par exemple l'administration des télécoms. Je vais les remplacer par cinq filières professionnelle qui permettront la mobilité des ressources humaines : éducation, administration générale, économie et finances, sécurité sanitaire et sociale. Si on ne fait pas ça, la réforme de l'État est impossible. Parce que les corps abritent des emplois inutiles.”
“A l'heure actuelle, nous sommes un peu méchants avec les fonctionnaires. Leur pouvoir d'achat a perdu 4,5% depuis 2000.”
“Comme tous les hommes politiques de droite, j'étais impressionné par l'adversaire. Mais je pense que nous surestimions considérablement cette force de résistance. Ce qui compte en France, c'est la psychologie, débloquer tous ces verrous psychologiques.”
“C'est sur l'éducation nationale que doit peser l'effort principal de réduction des effectifs de la fonction publique. Sur le 1,2 million de fonctionnaires de l'Éducation nationale, 800 000 sont des enseignants. Licencier dans les back office de l'éducation nationale, c'est facile, on sait comment faire, avec Éric Woerth [secrétaire d'État à la Réforme de l'État] : on prend un cabinet de conseil et on change les process de travail, on supprime quelques missions. Mais pour les enseignants, c'est plus délicat. Il faudra faire un grand audit.”
“Le problème que nous avons en France, c'est que les gens sont contents des services publics. L'hôpital fonctionne bien, l'école fonctionne bien, la police fonctionne bien. Alors il faut tenir un discours, expliquer que nous sommes à deux doigts d'une crise majeure - c'est ce que fait très bien Michel Camdessus , mais sans paniquer les gens, car à ce moment-là, ils se recroquevillent comme des tortues.”


Pour avoir travailler en marge dans mes études dans un bureau de poste, je sais comment ça se passe : travail en sous effectif, des fonctionnaires qu'on fait changer de poste avec 2 jours de formation et après, advienne que pourra.... La poste a de plus en plus recours au CDD, avec des contrats de la plus courte durée possible, et limité à 10 pour ne pas se faire attaquer en justice.

La privatisation est en marche depuis longtemps. Mais le gouvernement a si bien réussi à faire passer l'idée que les fonctionnaires sont des privilégiés que tout le monde s'en fout. Combien de fois j'ai entendu des réflexions du genre : "On n'attend 30min en moyenne au guichet, pendant ce temps là, on les voit prendre leur café, tranquilles", ou encore "Moi je connais quelqu'un qui y travaille, tout ce qu'elle fait, c'est papoter avec ses collègues, et c'est nous qui payons son salaire"

Beaucoup de gens ne pensent même pas aux conséquences de la privatisation sur les prix, ou la qualité des services, tout ce qu'ils veulent, c'est abolir les "privilèges" que les fonctionnaires se font octroyer. C'est vrai que gagner un peu plus de 1500€ net au bout de vingt ans d'entreprise, c'est vraiment dégueulasse...
Justement, Daniel, on est tous attachés aux services publics, donc c'est pas là-dessus qu'on va pouvoir polémiquer comme des chiffonniers. Ce n'est donc pas marrant...
Sinon, je crois comme d'autres qu'il y a une certaine résignation. Moi aussi je suis pour un référendum, mais faut pas rêver... je crois que depuis la réforme constitutionnelle, on peut imposer un référendum avec 4 millions de signatures (Edvige, malgré le barouffe qu'elle a soulevé, n'a récolté que 150 000, laborieusement), et en plus, on sait tous depuis le référendum de 2005, que si on ne vote pas comme prévu, on nous imposera quand même le contraire !
On va le perdre définitivement, notre service public, et il faudra refaire tout le processus social et historique qui a conduit à sa constitution, quand le privé aura fait la démonstration de son incapacité à gérer l'intérêt général. Au moins, nos petits enfants auront du pain sur la planche...
Et bien vous voyez Daniel qu'il y a des gens qui s'y intéresse à la privatisation de La Poste...
bon vous les avez poussés fort mais bon

En attendant un truc tout con et qui coûte que dalle pour exprimer sa solidarité envers nos amis les postiers

Ecrire sur chacune des lettres que nous envoyons écrire:
VIVE LE SERVICE PUBLIC
VIVE LA POSTE
VIVE MON FACTEUR/MA FACTRICE


(l'idée n'est pas de moi c'est un AMG de Mermet qui a proposer de faire ça - ien évidemment en plus du lobbying auprès des politiques de gauche ou qui veulent se repeindre en rose ,(suivez mon regard - mais lui voulait que les postiers comptabilisent les lettres en guise de sondage (ironiquement évidemment)

C'est juste pour passer le temps, je le répète
de part mon travail, j'ai l'expérience de livraisons par la poste, ou par le privé. autant il n'y a jamais eu aucun souci avec colissimo de la poste, autant exapaq pour ne pas le citer nous a causé déjà plusieurs fois des soucis, notamment des colis livrés aux personnes non concernées( et de fait introuvables désormais), ainsi qu'un cas de colis abandonné devant la porte d'une personne qui était absente à ce moment là.
Daniel, on ne s'en fout pas de la Poste ! Bien au contraire ! Je fais partie des personnes qui veulent un référendum ! Comme d'autres, j'ai signé la pétition en ligne. Le fait de ne pas commenter un article d'@si ne signifie pas notre indifférence. Il faut aussi avoir le temps de rédiger des commentaires, n'est-ce pas ?

J'habite une ville de 15.000 habitants avec un bureau de poste en centre ville. J'habite à 25 minutes à pied de cette poste. Ici, on voudrait une ou des annexes dans les différents quartiers de la ville. Il n'existe pas de transports en commun. Si on est jeune, on prend le vélo ou ses baskets si on n'a pas de voiture. Quand on est vieux et encore apte à conduire et possédant une voiture, pas de souci. Si on est vieux sans bagnole, c'est galère ! Et le pompon, si on est handicapé, en fauteuil roulant, on ne peut pas se rendre à la poste. La ville est coupée en deux : d'un côté, un souterrain pour accéder au centre ville, de l'autre une rue en côte avec un pont. Si on n'a personne pour accompagner le fauteuil roulant, on est coincé. La ville est chef-lieu de canton et toutes les communes alentour voient peu à peu leur bureau de poste supprimé. Donc, nombreux utilisateurs de la poste de Crépy-en-Valois. Trois guichets dont deux en fonctionnement lors de l'ouverture du bureau. File d'attente permanente. LA GALERE ! D'ailleurs, quand on doit retirer un recommandé ou un colis, c'est l'angoisse.

Voilà Daniel, on ne s'en fout pas ! La Poste ne doit pas être privatisée ! La Poste ou la Banque postale ??? Là, c'est confus, n'est-ce pas ?
Plusieurs raisons, peut-être, au faible nombre de commentaires :

- pas de commentaire particulier. Nous manifestons, nous signons des pétitions, mais il n'y a pas vraiment débat.
Tout ce que j'aurais pu dire : "VIVE LE SERVICE PUBLIC !!!"
regardez certains articles hyper intéressants sur des guerres atroces, etc., avec peu de commentaires, parce que no comment.
alors daniel, c'est pas très gentil de nous provoquer comme ça !

- autre raison : marre de discuter avec des privatisionnistes endurcis, des cas désespérés, parce que, c'est bien connu, les fonctionnaires sont la cause de tous nos maux, ils font la grève pendant des mois et des mois entiers pour obtenir plus de privilèges encore (coupons-leur la tête !), et il paraît même qu'ils sont payés quand même ! ; de toutes façons, ce sont des glandeurs, qui passent leur vie à discuter à la machine à café (d'où les files d'attente à la poste); et ils refusent de faire des heures supp' non payées pour attendre le pauvre petit client qui ne comprend pas qu'on ferme un guichet devant lui parce que c'est l'heure...
Franchement, ces fonctionnaires, qui mangent notre argent, et bientôt nos enfants, si j'en tenais un !...
non non je m'en fous pas.
Je ferais tout pour éviter la casse de ce service public.

Je ne veux pas du tout privatisé.
ah oui !!! GLS !!! parlez moi de GLS, tiens !! j'ai eu affaire à eux par la camif : édifiant d'incompétence !! impossible de se faire livrer...et un service client hors de prix à 1,34€ la minute (bonjour le racket !!)

non, décidément, rien ne vaut les colis expédiés par la Poste (d'ailleurs comme le rappelle un internaute, les sites d'achat en ligne proposent tous de se faire livrer en colissimo ou coliposte) : au moins, on est livré (je ne dis pas qu'il ne peut pas y avoir des bugs mais bon ne généralisons pas) à domicile, si on est pas là un avis est déposé (je dis pas que dans certaines zones ce soit toujours le cas, par exemple en IDF mais c'est l'IDF pays de sauvages c'est bien connus lol, rien ne vaut la province !) et on va le chercher au bureau de poste le plus proche (enfin, ceux qui restent parce qu'avec la privatisation il n'y aura plus ni bureaux d epostes ni facteurs et il faudra aller chercher son courrier une fois par semaine à 30km, en tout cas pour les campagnes)

la Poste c'est encore ce qu'il y a de mieux, mais plus pour longtemps grâce à l'équipe de grigous qui la dirige...
Merci
j'ai (bien) voté^
C'est vrai : record de faible participation sur ces deux sujets fédérateurs : la nullité du PS et la privatisation annoncée de la Poste, avec en arrière plan la mise à mal éventuelle d'un pan du service public (non conforme, j'ai nettement tendance à prononcer "sévices publics")

Bon ! Mais vous le faites exprès : la nullité du PS c'est une non-nouvelle depuis des années, tous les commentaires possibles ont déjà été faits, jusqu'à l'épuisement ! La seule chose vaguement drôle c'est que le Nouvel Obs en fasse une couverture, mais c'est plutôt du comique involontaire ou du contre-emploi mal maîtrisé… Et ce qui est sinistre c'est que les ânes des radios trouvent le moyen de [s]braire[/s] gloser sur ce non-sujet… Faut-il être désespéré pour en arriver là ! Faut-il n'avoir à dire, dans le vide sidéral des médias…

Mais revenons une seconde aux "sévices publics", et puisque nous étions dans la Poste, restons-y. Il y a une trentaine d'années je dirigeais une petite entreprise industrielle (150 personnes malgré tout), la Poste se mettait en grève assez régulièrement et en particulier une fois ou deux pendant un mois. En ces temps préhistoriques nous adressions toutes nos factures à travers le monde par courrier et nos clients payaient par chèque ou par traites et lettres de crédit.

Nous étions au bord du gouffre, d'autant que l'Etat, malgré tout responsable du non-fonctionnementt de son monopole postal, réclamait sans délai le paiement des impôts et taxes variées tandis que pas un sou ne rentrait… Il fallait aussi payer le personnel et parvenir à obtenir des matières premières auprès de fournisseurs au bord de l'asphyxie.

Pour vous faire une idée, imaginez une grève des tuyaux d'Internet : comment (et pourquoi) renouvellerions-nous nos abonnements ?

Il y a me semble-t-il quelque chose d'indigne à mettre en péril la survie financière des autres lorsqu'on est à l'abri à vie, par contrat, simplement pour obtenir de nouveaux avantages plus ou moins légitimes (souvent moins que plus) !

Il me semble surtout que c'est une conception inadmissible du service public, un contresens en quelque sorte… C'est pourquoi j'écris généralement "sévices publics"…

Pour ce qui est des tarifs postaux je suppose que vous n'envoyez pas beaucoup de courrier, autrement vous sauriez que pour aggraver la complexité (sans parler des hausses incessantes) des tarifs il faudrait faire appel à une équipe de pervers polymorphes particulièrement redoutables et vicieux…

Pour être honnête j'ajoute que j'ai croisé beaucoup de facteurs(trices) charmant(e)s, ce qui complique un peu l'explication du problème. Mais il n'y a pas que des facteurs, à la Poste, il y a aussi des quantités de "bureliers"…

A part ça tout le monde a besoin d'argent, je ne sais pas pourquoi ? C'est un mystère qui dépasse mes capacités cognitives ! Pour ma part c'est (seulement) un milliard qu'il me faut, mais je suis en promo, en ce moment.

Passant froidement du coq à l'âne (encore cet équidé), il paraît que Carolis va se faire botter en touche par notre aimable président grâce à une nouvelle Loi prévoyant que seuls des hauts fonctionnaires pourront diriger l'audiovisuel public, Loi qui entrera en application dès son vote, amusant, non ?

Encore les sévices publics finalement, avec des coqs… et des ânes !

***
Déjà pour parler de ce qu'on connaît, voici quelques éléments factuels permettant justement de mieux connaître le sujet "La Poste".

La Poste est un Groupe qui couvre 4 branches d'activité : Le courrier, Le colis, Le réseau des bureaux de poste, La Banque.

La Poste réalise un chiffre d'affaire (CA) d'environ 21 Md d'€, est bénéficiaire depuis plusieurs années, et n'est pas financée par l'impôt : 1 Md d'€ de résultat net en 2007.
La Poste a environ 3Md de dettes (qui se résorbe car elle est remboursée chaque année grâce aux bénéfices).
Près de 20% de son CA est fait à l'international (eh oui, on n'a pas cette image de La Poste ...).
La Poste (le Groupe dans son ensemble) emploie près de 300.000 agents (50% de fonctionnaires, 50% de salariés)
La Poste a 17.000 points de contact dont environ 12000 bureaux, et 5000 points autres (locaux municipaux, chez des commerçants, ...)

Le courrier a une partie de son activité liée au monopole : la lettre de 50gr et moins => cela représente environ 50% de son CA. 80% du CA du Courrier est réalisé avec les entreprises (courrier BtoB, BtoC).
Le Colis et la Banque réalisent pratiquement tout leur CA sur un domaine concurrentiel. Le CA du Colis grimpe vite car il est "boosté" par l'e-commerce (tous les web marchands xxx.com)
Le réseau des bureaux de Poste est un "prestataire" interne proposant et facturant ses services aux autres activités du Groupe.

Il faut distinguer 3 types d'activités :
- l'activité sous monople (la lettre de 50gr et moins notamment)
- l'activité pour laquelle La Poste à des missions de service public (obligation de distribuer le courrier 6j/7, dans tous les foyers par exemple, mais aussi l'accessibilité bancaire qui fait que la banque postale ne peut pas refuser un client contrairement aux autres banques). Les missions de service public peuvent être sur un marché concurrentiel. Jusqu'à présent, on peut dire que la part du monopole permettait de financer les missions de services publics. Demain, avec l'ouverture totale à la concurrence, La Poste recevra des fonds de l'Etat pour financer ces missions de service public (montant négocié entre La Poste et l'Etat, surveillé par l'ARCEP - Autorité de Régulation des Communications et des Postes - et par la commission européenne).
- l'activité liée à un concurrentiel

Au delà de ces éléments factuels, voici d'autres éléments :
- le CA du courrier papier baisse inexorablement de 1% par an depuis plusieurs années, avec une accélération cette année car la baisse risque d'être aux environs de 3%. Ceci est dû au fait que 80% du courrier papier est envoyé par les entreprises. Et que les entreprises accélèrent la transformation de leurs envois papier en envois électroniques (les impôts avec la télédéclaration, la CPAM avec les relevés en ligne, les banques, les opérateurs télécoms, ...). Ceci est vrai pour le courrier dit de "gestion", par contre le courrier "marketing" (la pub) progresse globalement (regardez le volume de courrier que vous recevez de La Redoute, des hebdos comme l'Obs, Telerama, ...etc...).

- A part quelques postes (comme celle du Luxembourg), toutes les postes européennes sont des S.A., parfois détenues à 100% par l'Etat. Les plus grosses étant côtées en bourse comme la Deutsche Post et TNT (Hollande).

- Dans un contexte concurrentiel, si La Poste n'a pas les moyens et la possibilité d'agir vite pour se développer (acheter des concurrents pour grossir et pour être au moins européen), et pour investir (moderniser les centres de tri, rénover les bureaux, créer des offres sur le courrier électronique, ...) alors elle risque de se faire doubler par la concurrence qui va grignoter des parts de marché et faire que La Poste ne sera plus rentables (car il y a des coûts fixes notamment liés au réseau des bureaux de poste).

- L'idée de l'ouverture du capital, qui est une augmentation de capital c'est à dire que l'Etat ne vend pas des parts de La Poste mais le capital augmente en accueillant de nouveaux investisseurs (de nouveaux propriétaires), est de faire entrer de l'argent dans les caisses de La Poste (et non de l'Etat) pour rembourser la dette et investir notamment en Europe.

Ce post est long mais j'espère qu'il clarifiera les esprits de chacun sur La Poste afin que chacun puisse se faire sa propre opinion sur la proposition d'ouverture du capital.
La poste ? la poste... ha oui la poste ? Vous voulez dire ce "service" qui vous achemine et pre-ouvre vos colis ? Hum oép, j'men fout efféctivement, je passe par un autre service qui n'ouvre pas systématiquement les colis... En colis les mec sont nuls, la lettre tend a disparaitre au profit du mail, même pour les factures. Service public inefficace, cher, avec une activité sur le déclin, qu'on la privatise ou pas, la poste a de mauvais jour devant elle. Certain service publique ne sont plus aussi indispensable qu'avant... d'ailleurs pourquoi 3 milliard ?
et le gouvernement de nous faire croire que ce sont les directives européennes; et c'est faux. En fait chaque pays peut choisir et s'il veut pouvoir jouer chez les voisins il doit également "ouvrir son capital". Les pays peuvent opter pour un service public national, mais à condition de ne pas aller investir chez les autres.
Le choix français a toujours été ce lui de " l'ouverture"
conséquence indirecte de la crise financière, EDF a échoué dans la prise de contrôle d'une entreprise américaine rachetée par un milliardaire en urgence.
les prix du gaz et de l'électricité dépendent non plus du coût réel, mais de besoin pour jouer à la roulette ou se payer le réseau du kazakhstan ou de roumanie. On a vu ce qui s'est passé avec les tarifs GDF lors de sa "non privatisation", payée de fait par les français après une série d'augmentation de tarif.
Donc la poste a besoin d'argent. Pour acheter qui, quoi ?
pour améliorer ses services, en tout cas, certainement pas. Verra-t-on le service du courrier devenir ce qu'il est devenu ailleurs ?
les endroits trop éloignés, trop chers à desservir seront livrés par un service public déficitaire, les villes, rentables desservies par le privé. les tarifs ne seront pas les mêmes selon l'endroit ou l'on expédie une lettre.
Mais le PDG de la poste pourra annoncer victorieusement que sa société est devenue la number 3 des paquets de 23 grammes dans le segment des 18-23 ans citadins, number 2 des paquets 200 grammes ruraux des ménagères de moins de 50 ans, etc, que la Poste a gagné des parts de marché par ci par là. Sans oublier d'être intransigeant avec ces petits facteurs qui osent encore apporter des services gratuits ( quelle horreur !!), aux personnes isolées.
je crains que ce ne soit un autre exemple de la victoire idéologique de la droite: les privatisations, c'est génial!! l'argent rentre dans les caisses(soi disant vdes) et le marché régule tout avec des baisses de prix pour les consommateurs grâce à la concurrence!!

tu parles...
Je vois plusieurs raisons a cette relative indifférence:
- l'actualité économique porte les feux sur d'autres sujets
- l'histoire (GDF entre autre) nous rappelle que, quel que soient les gardes-fou, de toute façon le gouvernement n'en fera qu'a sa tête
- contrairement a EDVIGE ou chacun se sentait concerné, il est difficile pour le quidam de comprendre ce qui va changer dans son quotidien (a par l'argument fallacieux: mais si ca sera beaucoup mieux privatisé!)
A vrai dire, l'affaire française me renvoie par ricochet au cas suisse : en Suisse aussi, on parle de privatiser le "Géant jaune", comme on l'appelle, mais ça reste encore de l'ordre de l'hypothèse : l'entreprise est bénéficiaire, et son statut d'entreprise étatique ne l'empêche pas de fermer des petits bureaux et de procéder à des restructurations, bref de suivre les lois de la concurrence. Détail d'importance : la Suisse est un pays de droite, et de droite ultra-libérale, à bien des égards.

http://www.romandie.com/infos/ats/display2.asp?page=20080705111815177172194810700_brf015.xml

Nul doute que si projet de privatisation il y a, il sera soumis à votation (ou référendum, si vous voulez), et finirait, à mon avis, par être rejeté. L'avantage de la démocratie directe, c'est que les gros dossiers n'échappent pratiquement jamais au jugement du peuple.

En clair, je pense que le prétexte de l'ouverture du capital des entreprises publiques comme nécessité dans une économie libérale et mondialisée, et comme garante de l'amélioration de leur fonctionnement, ce n'est qu'une vaste fumisterie. Et, oui, je suis bien évidemment favorable à un référendum sur la question.
Les "matinautes" comme les autres @sinautes ne se foutent pas de devenir des services publics, et en l'occurrence de La Poste, mais ils sont un peu résignés. Résignés à voir ce gouvernement casser tout ce qui fait ressemble de près ou de loin au symbole du "vivre ensemble". Ecoles, hôpitaux, écologie... toutes les valeurs "collectives" historiquement de gauche sont attaqués par ce gouvernement, et de plus en plus de gens pensent qu'il n'y a plus rien à y faire. Après tout, si tout le monde s'en fout, si 53% des français ont voté pour qu'il en soit ainsi (et que tant d'autres ne sont pas prêt à lutter contre), à quoi bon ? Alors il reste quoi pour s'indigner ? Puisqu'on peut tirer un trait sur nos valeurs collectives, défendons au moins nos convictions sur tout ce qui touche à l'individuel. Le fichier Edvige qui touche à notre vie privée et les taxes qui menacent nos porte-monnaie. "Moi moi moi", la dernière exigence du citoyen lambda...
"On n'a pas exactement compris pourquoi" ! C'est pourtant clair, Daniel, pour qui écoute avec attention la totalité de l'interview : la Poste a besoin d'argent, pour se moderniser ( je fréquente régulièrement mon bureau de poste : attente moyenne 20 mn, aux heures "creuses", malgré la bonne volonté et l'efficacité du personnel - au passage: la Poste a fait des efforts considérables de formation, ces dernières années, et cela se sent- il faudrait donc pousser les murs pour ouvrir de nouveaux guichets, et cela coûte, en investissement et en fonctionnement !), et l'Etat ne le lui donne pas, cet argent, parce que les caisses sont vides, d'une part ( et n'oublions pas qui les remplit...), et d'autre part parce que Bruxelles, la très libérale, y mettrait son holà, pour atteinte à la concurrence ! ( chiffre cité par J.P. Bailly et vérifié par ailleurs : 70 % des activités de la Poste s'exercent dans le domaine concurrentiel ).
Alors quelles solutions? Un référendum ? La réponse ne ferait aucun doute, bien sûr, et aprés ? Les problèmes seraient-ils résolus pour autant? L'ouverture du capital est une des réponses possibles, avec cette crainte que le pouvoir ne viole allègrement sa parole, comme il l'a fait ailleurs et ne finisse par perdre le contrôle d'un service public essentiel. Il y en a sans doute d'autres, et il ne serait pas inutile d'aller voir ce qui se passe autour de nous, dans ce domaine. Quelqu'un a-t-il des tuyaux là-dessus ?
Bon, je poste un commentaire pour vous faire plaisir, cela fera monter le compteur.

Un référendum proposé par Libé ? Bizarre, l'idée n'accroche pas. Aucune crédibilité. Autant pisser dans un violon. Peut-être que c'est Libé qui me désintéresse plus que La Poste.
Les fumigènes, volontaires ou involontaires (crise économique mondiale), semblent efficaces.

Il est cependant essentiel de remarquer, qu'au moment ou la Grande Bretagne a nationalisé Northern Rock, au moment ou les US quasi-nationalisent Fannie Mae et Freddy Mac, ainsi que AIG, qui s'effondrent suite a la crise des subprime... Qu'organisent donc nos décideurs?
_ Ils s'apprêtent a privatiser La Poste, qui est entre autre, la banque s'adressant donc a la clientèle la plus démunie de notre marché.
Ces responsables sont fascinants, quel timing! On vend une banque, au moment ou sa valeur est la plus faible (vu les faillites en cascade), et cette banque cible une population qui est l'équivalent de ceux qui ont subit la crise des subprime aux US... c'est tout simplement hallucinant. Aucune logique ne peut expliquer cet entêtement vu l'actualité.

Rappelons pour la postérité que notre excellent et visionnaire président a soutenu en 2004, et dans son programme de 2007, les qualités essentielles du crédit hypothécaire pour l'économie d'un pays, j'attends avec impatience son intervention sur la crise économique mondiale, et je suppose qu'aucun journaliste n'abordera les projets catastrophiques qu'il avait mis a son programme de ministre de l'économie d'abord, et de candidat a la présidentielle ensuite.
sources (pas partisanes):
http://www.u-m-p.org/propositions/index.php?id=credit_hypothecaire
http://www.minefe.gouv.fr/fonds_documentaire/archives/communiques/2004/c0411252.htm
Mon sentiment (mais peut-être généralise-je ma position personnelle) est qu'on a eu l'impression que sur Edvige, on pouvait agir, tandis que sur La Poste, non, la privatisation des services publics est engagée en douce depuis un moment, les politiques se renient sur le sujet (cf GDF) etc, donc on baisse un peu les bras...
Mais l'hypothèse que la population des internautes est plus urbaine que rurale et par conséquent souffrirait moins d'une privatisation des services postaux me paraît très plausible aussi.
Oui l'internaute engagé lambda s'en fout un peu je pense, il utilise les mails justement, et très peu la poste, en tout cas c'est mon cas, je ne peut pas dire que je soit spécialement déçus de leur services, j'ai trop rarement besoin d'expédier des choses physiques pour établir de statistiques, mais c'est bien le problème, je n'ai pas assez besoin d'eux pour me sentir trop concerné...

Cependant oui, c'est encore un service public qu'on assassine (même si, depuis qu'ils sont devenus plus une banque/assurance qu'un simple service postal j'ai du mal a les estampiller "service public" mais ça doit être une réaction primaire gauchiste, j'assume...)
C'est l'histoire du gars qui dit "il faut ouvrir le capital, mais de combien?"
on cherche à répondre à "combien?" mais pas "pourquoi faire?", "quel est le but? l'objectif final?"

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