Et La Poste, on s'en fout ?
Jean-Paul Bailly, patron de La Poste, a besoin d'argent.
A propos de La Poste, toujours, Askolovitch (non, je ne suis pas obsédé, mais j'ai l'esprit de l'escalier) remarquait hier sur Europe 1 que sa privatisation éventuelle mobilise moins, sur le Web, que la peur d'Edvige. Il a raison: sous ma chronique d'hier, dans laquelle j'amorçais le sujet pour les matinautes, se bousculent...six messages dans le forum en tout et pour tout, à l'heure où j'écris ces lignes. Six. De mémoire de matinaute, ce doit être le record absolu d'indifférence.
Pourtant, pour vous lire, je vous sais majoritairement attachés au service public. Alors ? Est-ce à dire que le matinaute moyen tremble d'être fiché sur Edvige, mais se moque de La Poste comme de son premier mel ? Est-ce à dire qu'il envisage avec ravissement le radieux paysage postal de demain, où le tarif des timbres sera devenu aussi opaque que les forfaits de téléphones portables, ou la politique tarifaire de la SNCF ? Peut-être. Peut-être cette indifférence est-elle dûe à la sociologie du matinaute moyen. Peut-être, tout à ses claviers, l'internaute pénètre-t-il de moins en moins dans les bureaux de poste. Peut-être l'addict du haut débit n'habite-t-il pas majoritairement des villages reculés dans lesquels La Poste a fermé, ou menace de. D'où la pertinence de la suggestion du bon vieux référendum bien réel qui -je vous l'avoue- me séduit de plus en plus.
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