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Enthousiasme de France 2 : les profs sont formés par DVD !

On n'arrête pas le progrès.

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super dossier de france inter: http://sites.radiofrance.fr/franceinter/ev/fiche.php?ev_id=1442

lisez le journal de bord de Karine tout en bas de la page: moi je n'ai qu'e 2 choses à lui dire:
1) bienvenue dans le monde merveilleux des privilégiés
2) j'aurais pu écrire pratiquement la même chose quand j'ai commencé en 1993

le seule différence c'est que je n'avais que 8 heures à assurer devant les élèves.
Un matin de fin septembre 2010 , réunion à B... pour les documentalistes correspondants de bassin de l'académie de V. Objectif : recevoir la bonne parole des IPR-VES ...
2h30 de trajet aller (non remboursé, faut pas déconner), itinéraire truffé de bouchons, accidents ...
Arrivée à B... Pas un café à boire : le CRDP n'a pas de tunes, surtout en cette période de l'année. Une cinquantaine de documentalistes représentant tous les docs de l'académie de V... devant 7 inspecteurs (mâles et femelles). Pas très à l'aise, les cocos : on sent qu'ils ont des choses désagréables à nous dire.
Tout le monde se présente (le coup des Alcooliques Anonymes). Puis on entre dans le vif du sujet ... à la hache.
1 - La circulaire de mission : y n'a pas ! Elle est en négociation depuis 3 ans et là : pouf ! Gelée à nouveau. Ce qui signifie que l'ancienne s'applique encore mais les nouvelles missions dévolues aux enseignants peuvent être modifiées par le chef d'établissement pour nécessité de service. Autant dire que l'arbitraire est encouragé. Du coup, les couillons qui ont participé à sa rédaction (réunions, échanges de courriels, participation à des colloques, des forums, rendez-vous avec les DRH des académies et du ministère : bénévolement, forcément) en sont pour leur frais et passent pour ce qu'ils sont : des couillons.
2 - La norme (je vous épargne sa codification, elle est surréaliste, comme toutes les normes internationales) de l'UNESCO doit être appliquée : il doit exister des bibliothèques scolaires (CDI, faut oublier) mais aucune compétence pédagogique n'est requise, que des tâches techniques (acquisitions, organisation, mise à disposition, accueil le plus large possible). Adieu les lieux d'éveil à la lecture adaptée à des publics hétérogènes. Finies les séances de méthodologie pour aider les élèves à chercher, trouver et s'approprier l'information, la restituer, la critiquer. Terminées les acquisitions visant à promouvoir auprès du plus grand nombre la culture artistique, littéraire et scientifique. Enterrées les actions visant à apporter de l'aide aux mômes défavorisés. A la benne les projets avec les collègues des autres disciplines. Aux chiottes les travaux sur la presse et les médias d'information. La norme n'en touche mot. On s'en fout. L'institution unique en Europe des CDI est donc en voie de disparition, d'autant que dans le cadre de l'harmonisation des fonctions publiques européennes, pas question de maintenir une fonction atypique (comme celle des CPE). Moi, je m'étais attachée à ce boulot hérité de profs anciens résistants de Janson-De-Sailly, voulant rompre avec les doctrines pédagogiques de Vichy, offrir au plus grand nombre (au nom d'un idéal d'égalité et de fraternité, mais aussi en réaction à l'oppression et à l'obéissance aveugle) les informations, produits culturels et choix d'orientation scolaire et professionnel permettant à chacun de devenir un citoyen responsable, cultivé et ayant développé son esprit critique. Et pas uniquement des rouages économiques mécanisés. Même si certains documentalistes n'assument pas leurs fonctions de manière ... euh ... satisfaisante. Ce n'est pas une raison suffisante pour tout mettre par terre.
3 - La formation des nouveaux documentalistes (comme de tous les nouveaux enseignants d'ailleurs) s'en ressent forcément. Nous, les "éléphants", sommes "sollicités" pour accueillir les étudiants en master 6 semaines dans nos CDI. Accrochez-vous, c'est tritri jouli.
- Pour les étudiants en 1ère année de master, on doit en recevoir au moins 2 sur notre temps de travail. Autant dire que les tâches "courantes" sont reléguées sur le temps libre puisque l'accueil de 2 ou 3 étudiants demande un investissement en temps et en compétences très important. Ils préparent le CAPES (qui a été et est encore le plus difficile de tous les CAPES), faut pas faire n'importe quoi. Rémunération : 200 euros pour l'accueil du groupe pour les 6 semaines... Fiscalisé, ce pactole. Car les documentalistes ne "bénéficient" pas de la défiscalisation des heures sup". Pourquoi ? Parce que.
- Pour les étudiants en 2è année, c'est vachement plus marrant. "L'accueillant" (sic) laisse 6 semaines son CDI au stagiaire, qui le gère comme un grand. Question : "et pendant ce temps, le titulaire, il fait quoi ?". Réponse : "le chef d'établissement lui attribue les tâches qu'il jugera utiles à concurrence du temps de service du documentaliste, c'est-à-dire 30 heures". En clair, surveillance, gestion des absences, secrétariat ... Pourquoi pas remplacer un prof ? Hein ? C'est vrai que nous, comme on bosse dans toutes les disciplines, on peut remplacer tout le monde. Tandis que le documentaliste ne fait pas le boulot pour lequel il est payé et s'est formé joue les bouche-trou, le djeun se démerde sans aide. "Si si : vous pouvez être sollicité (par qui, comment ? mystère ! Dieu, peut-être ? Pfff) pour lui donner quelques conseils". Tollé général. Je comprends mieux l'air constipé des inspecteurs : ils se rendent bien compte que c'est scandaleux et que ce n'est qu'une caricature de formation. Mais "on n'a pas le choix". Ah oui ! Rémunération : 200 euros SI l'on est sollicité pour l'encadrement du dispositif ; ça ne fait pas chère l'heure de formation. Au bout de 6 semaines, on revient dans son CDI et il faut tout refaire parce que sans coach, n'importe qui fait des conneries. Je le sais : il y a 20 ans, quand j'ai eu mon CAPES, je me suis retrouvée lâchée dans la fosse aux lions sans guide ni formation valable à temps plein . Ce fut cuisant. Pour moi, certes mais surtout pour les élèves. Les quoi ? Euh. Désolée, j'ai eu un spasme. Visiblement, ce qui a été jugé un peu "délicat" n'est plus un problème. Puisque désormais, c'est la règle.
4 - La place du livre. On le remplace par le tout numérique. C'est vachement mieux. Je ne contrefait pas l'argumentaire : c'est juste mon adverbe qui est familier. C'est has been de tourner des pages, de lire un truc en papier. Vivent les tablettes numériques, les TNI, les ENT. L'échec scolaire se règle uniquement par la technologie. Mais si, voyons. Et puis ce n'est pas cher du tout. Et tous les établissements sont équipés (?!) ... d'ordinateurs à pédales qui plantent régulièrement. Mais non, voyons ! Il y a un plan d'équipement dans toutes les collectivités locales ! Pfeuh !
- La notation administrative. Elle se fait sur entretien (ça, c'est nouveau de cette année mais on le savait par les circulaires) étayé par des indicateurs élaborés conjointement avec le Chef d'établissement. Désormais, la note administrative représente 60% et la note pédago 40% ... mais cette dernière peut être "amendée" sur avis du chef d'établissement (qui est déterminant).
5 - La rémunération au mérite est en marche. Elle se fera à partir d'un "fixe" majoré en fonction "d'un certain nombre d'indicateurs" en cours d'élaboration mais qui intègreront la notion de "loyauté" à l'institution.
6 - La réforme du statut général des fonctionnaires est intègrera comme "indicateur" essentiel l'entretien. Il faut bien sûr prouver (sur indicateur, encore) l'exercice citoyen et responsable de sa fonction. Tu suces ? Tu restes. Tu suces pas ? Tu dégages.
Wouala, wouala.
Je vous fais profiter de ces quelques informations ... et tire le signal d'alarme : on est mal barré !
Rafia.
Spectaculaire le vite-dit !

Dans la réponse de Fillon :
1. On rationalise le fonctionnement de l'éducation nationale... J'ai aimé l'allusion aux titulaires remplaçants qui font "14h au lieu de 18h". Je sais de quoi je parle, c'est de la connerie. Les TZR ces dernières années se retrouvent en heures sup, avec des 10-12h de trajet dans certains cas.
2. Le CAPES ne veut rien dire... J'espère que vous n'avez pas de gamins scolarisés, les @sinautes...
3. On met pour enseigner l'anglais en primaire quelqu'un qui ne connaît pas l'anglais ? M'enfin, comment voulez-vous embaucher des anglais pour enseigner l'anglais ? Vous voyez pas le rapport ? Moi non plus, pas plus que le présentateur. Et pis c'est en primaire, c'est pas grave. Et probablement que ce sera pas grave non plus au collège, les élèves ne s'en resserviront pas, de l'anglais. Et pis s'ils veulent des vrais cours, ils n'ont sans doute qu'à aller dans le privé...

Bon sang, Daniel devrait rajouter ça dans sa chronique sur les inamovibles... Un truc pareil devrait retentir, partout ailleurs que dans le Sarkozistan.
Après quelques semaines le nez dans le guidon, nous avons réussi Vendredi 1er à profiter d'une journée de formation à l'antenne IUFM de Torcy pour nous rassembler à une grosse cinquantaine. Nous avons fait émerger nos principaux griefs contre la nouvelle version de l'année de stage en général, et telle qu'appliquée à Créteil en particulier. Il est apparu que la priorité est de faire la jonction avec un maximum de stagiaires, au premier rang desquels ceux de Paris, afin de donner un poids plus important à de futures actions tournées vers les corporations de chefs d'établissements, le rectorat ou autres.

Pour cela, nous avons rédigé le tract ci-joint que nous souhaitons diffuser par le plus de canaux possibles. Merci de le faire circuler (c'est un pdf à télécharger)
http://www.cetace.org/forums/download/file.php?id=4
puisque le débat sur les livrets de compétences est bien lancé:
puisque ceux qui ont lu les divers documents d'analyse et les discussions savent maintenant que sont vraiment les "compétences" et savent queles profs sont concernés , soit par la nouvelle épreuve du CAPES et de l'agrég, soit par la plaquette de la DAFPEN (leur formation continue) il est temps de parler enfin de ce DVD.
Qu'est ce que ce DVD à part réduire la fonction enseignante à la compétence "gérer les élèves, gérer un groupe" et quelques autres compétences qui n'ont en réalité rien à voir avec les véritables compétences qu'il faut pour faire un bon professeur. Ou est la formation pédagogique? Ou est la formation didactique? ce DVD parle-t-il par exemple de Piaget ? Parle-t-il de plusieurs écoles pédagogiques? Moi qui suis plutôt constructiviste tendance méthodologiste je me demande si nous avons encore une place dans l'éducation nationale et s'il ne vaudrait pas mieux se lancer dans la création d'une école expérimentale.
nous sommes victimes comme le monde de la psychanalyse de l'offensive anglo saxonne des théories cognitives, c'est un détournement de ce qu'a toujours été l'approche cognitiviste en sciences de l'éducation. En même temps qu'on réduit le savoir à des compétences disciplinaires et des compétences comportementales on réduit le professeur à un simple technicien de la gestion de groupe, c'est à dire qu'on le réduit à son rôle d'éducateur et de communicant.
il faut noter que les sciences cognitives anglo saxonnes expérimentent des techniques d'enrolement et de conditionnement mental, ça fait partie de leur domaine d'action, même si ce domaine est très éloigné du monde scolaire et concerne plutôt le domaine militaire et celui de la protection civile, c'est également inquiétant mais un peu hors sujet :p
je me demandais si plutôt que de parler de choses inintéressantes comme la formation des profs on ne pourrait pas plutôt discuter de savoir si les anges sont de sexe masculin ou de sexe féminin. Moi je pense que les anges sont des mâles.
"Pas de formation pratique pour les nouveaux profs donc."

Oh, bah, non alors... Il sont dans le grand bain sans bouée toute la journée. C'est pas de la formation pratique, ça ??? Marche ou crève, que le meilleur gagne, c'est ça la méritocratie.

On ne va tout de même pas garder dans cette belle institution des personnes qui ne sont pas capable d'eux même de tenir une classe. C'est une méthode de recrutement comme une autre...

Si on regarde ça du côté d'une boite privée. Ce qu'il faut c'est un personnel compétent et rentable (entendez par là qui améliore la performance de l'établissement) de suite qui ne nécessite pas trop de formation. La formation ça perd du temps et le temps c'est de l'argent. Cette gestion du recrutement est tout à fait compatible avec des méthode de recrutement dans le privé, non ?
Ce qui me fait le plus marrer, c'est l'hypocrisie du gouvernement dans toutes ses "réformes" de l'éducation nationale.
Sous prétexte que la nécessité de réformer est évidente, et que les profs ne sont "jamais contents", on convainc le grand public que si les profs râlent contre les réformes, c'est qu'ils sont conservateurs, partisans (de gauche) ou qu'ils veulent défendre leurs privilèges. Mais souvent on oublie un peu de se demander si la réforme est bonne ou pas...

Par exemple, le CAPES. C'est presque un cliché de critiquer le CAPES, presque tout le monde était d'accord pour dire qu'un prof peut avoir son CAPES et être nul, et que les capacités demandées pour le concours n'étaient pas pertinentes dans le contexte de l'enseignement.
Et le défaut principal que tout le monde pointait du doigt : pas assez de pédagogie.
Et là, on réforme le CAPES, formidable, et qu'est-ce qu'on fait... on retire le peu qu'il y avait de pédagogie : le stage.

Il ne faut pas se leurrer, quasiment toutes les réformes dans tous les secteurs de l'éducation dernièrement n'ont servi qu'un seul et unique objectif : réduire les dépenses.
C'est vrai pour l'année de stage, ça l'est aussi pour l'aide aux élèves en difficultés : tout en rajoutant du soutien scolaire le soir, et en faisant croire que c'était un progrès, on a bien entamé la casse des réseaux d'aide déjà existants, ben oui, ils coûtent "cher" (comprenez les enseignants spécialisés touchent un petit supplément de salaire en vertu de cette spécialisation et horreur, ne prennent pas de classes entières).

Et bien entendu, on continue de mentir sur les effectifs. Moi qui suis agrégée, par exemple, je suis probablement comptabilisée comme "enseignante dans le secondaire". Seulement, en réalité, j'enseigne dans le supérieur, mais grâce à notre système très logique (*ironie*) j'ai dû pour cela passer un concours du secondaire et ensuite faire trente mille démarches pour obtenir d'abord un contrat, et ensuite le droit d'aller occuper ce poste (le "détachement").
Et voilà comment on se retrouve avec des chiffres de nombre d'élèves par prof complètement surréalistes. Et on entend encore des gens qui prétendent que les effectifs importants n'ont pas d'incidence sur la qualité de l'enseignement (pourtant il suffit d'avoir été prof pendant même pas un an pour voir la différence entre les MÊMES élèves en groupe de 20 et en groupe de 40).
Je suis prof dans un collège de ZEP à Saint-Denis. Cette année, une stagiaire est arrivée chez nous. Précisons d'ailleurs que 900 stagiaires ont été, comme elle, placés dans le 93 cette année.

Elle n'a pas "quasiment" un temps plein à faire mais un temps plein complet (18H), auquel s'ajoute une journée de formation de 7H. Lorsque j'ai débuté, j'étais contractuelle (donc non titulaire et sans formation). J'ai eu un temps plein qui me demandait 53H de travail par semaine (y compris les petites vacances) puisque je n'avais aucun cours de prêt, aucune expérience dans la correction des copies (fort longue en lettres) ni dans tous les à-côtés (administratif, réunions, rendez-vous avec les parents...). Si j'additionne ce temps à ses 7H de formation, sa semaine est déjà à 60H.

Ajoutez à cela la fatigue nerveuse qui fait qu'une heure de cours en vaut deux de bureau (et oui, je peux me permettre de comparer, j'ai fait les deux) et vous arrivez à une semaine de presque 80H en terme de fatigue. Et l'on ne s'étonne alors plus que des gens qui ont fait 5 ans d'étude et passer des concours réputés comme difficiles jettent pourtant l'éponge au bout de quelques semaines. Surtout pour un salaire équivalent à 1,2 fois le SMIC le premier trimestre.

Je n'aborderai même pas en quoi cette absence de réelle formation des profs est gravement préjudiciable à nos élèves tant le gouvernement semble n'en avoir strictement plus rien à foutre (oui, foutre ; quand la coupe est pleine, le vocabulaire se relâche) d'eux depuis quelques années (à part pour les traiter de racailles et les rendre responsables de tous les maux dont souffre la France, oubliant les 99% d'entre eux qui se tiennent bien et qu'il fourre dans le même sac, sac qu'il crée en ne leur offrant pas des conditions d'apprentissage décentes).
Le brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur est un diplôme qui permet « d’encadrer à titre non professionnel, de
façon occasionnelle, des enfants et des adolescents en accueils collectifs de mineurs ».
Pour obtenir ce diplome il faut suivre et valider le cursus suivant
1. Une session de formation générale (de 8 jours minimum)
2. Un stage pratique (14 jours effectifs minimum) ;
3. Une session d’approfondissement (de 6 jours minimum) ou de qualification (de 8 jours minimum)

Par contre un DVD (et la promesse de lire) suffira pour encadrer à titre professionnel, de façon permanente des enfants et des adolescents, en accueils collectifs de mineurs.
Ça me rappelle les CD ou DVD :"apprenez la guitare sans prof et devenez une star" . Qui joue de la guitare grâce à cette méthode ? AH si , je sais : Patrice Guyot. Mais lui n'est pas devenu une star.
C'est la négation totale du métier d'enseignant.

Pauvre école publique, elle mérite pourtant une réforme, mais pas celle-là !
Je ne comprends pas cette politique. Pourquoi former les professeurs avec des DVD? Formons directement les élèves avec ces mêmes DVD...
A la maison, avec des QCM corrigés automatiquement sur internet; ce sera plus simple, non?

Et effet positif de cette réforme, le taux d'emploi des séniors va exploser (celui des jeunes chuter par contre, mais bon, au point où nous en sommes...).

Allez, et tant qu'à faire, faisons un gouvernement virtuel, des députés virtuels... On vote sur Internet pour un programme établi par une intelligence artificielle, et le programme fait passer des lois qui ne tienne pas compte de ce programme. Après tout, cela ne changerait pas grand chose.

Bon trêve de plaisanterie : peut-on encore appeler les 20h des "journaux" télévisés?
En fait ce qui me choque, c'est le manque d'imagination de ce ministère, qui pourrait vouloir économiser, mais avoir tout de même des idées inspirées de l'e-learning, comme ce qu'on peut faire aux States quand on veut former 10 000 personnes d'un coup et à distance dans une e-université, on met en place des e-tutoriels, on a des cours en ligne, on a des forums d'échange, on a des questions à distance aux profs, on a des phases-tests, on remonte les problèmes, etc.

Tout ce qu'on commence à faire en France, ma société vient de créer un autodiag en ligne pour 7000 sociétés avec vidéos, rapports d'écarts, modules d'aide en ligne, c'est pas possible de le faire pour des milliers de profs ?

Un outil multi-médias apportant des techniques d'animation, des exercices ? Avec des visites croisées entre profs pour se faire des renvois d'image, oui, je sais, le maître est seul dans sa classe, mais ils en crèvent les maîtres d'être seuls dans leur classe !

Je pense que l'argument de vouloir économiser sur les coûts est recevable, mais entre un an en IUFM, et le dvd, il y a mille manière d'innover entre ces deux pôles.

http://anthropia.blogg.org
C'est "Blu-ray", et non "blue-ray".
... Quand le ministère dit qu'il va "muscler" la formation en amont sur la discipline, j'admets que je comprends pas trop. Le prochain DVD aura un bonus de 5 minutes avec Véronique et Davina ? Un director's cut t'apprenant à frapper les élèves avec le cahier de texte de la classe sans laisser de marque ? Une allocution d'not' président à passer aux ados quand ils font les cons - "si y'en a que ça les démange parmi vous de faire les délinquants, hein, attention, pasque moi, j'leur envoie Brice !".

Des idées ?
Ce qui est super avec le support vidéo et les budgets faméliques traditionnellement alloués à l'éducation nationale, c'est que le même DVD servira encore dans 30 ans. Et les futurs profs de dans 30 ans pourront se fendre la poire devant des vidéos qui transpirent les années 10: coupe de cheveux, vêtements, etc... En général quand on me propose une formation avec une vidéo (tournée dans les années 80, ça marche à tous les coups), je suis plutôt mort de rire. Ca évite de trop se demander 'mais qu'est ce que je fous là, au fait'...
le livret personnel de compétences (ou LPC) : les réponses aux questions doivent être creusées, vérifiées et éventuellement rectifiées.

1) l'utilisation du logiciel LPC est-elle obligatoire ou simplement en expérimentation?

À priori non obligatoire cette année mais à vérifier. Plus tard? Oui elle sera très probablement obligatoire.
La circulaire de préparation de la rentrée 2010 précise que la mise en place de l’application numérique appelée « Livret personnel de compétences » permettra de parachever la mise en œuvre du socle commun au collège :
À la rentrée 2010, tous les établissements disposeront, via leurs serveurs académiques, d’une application numérique, appelée « Livret personnel de compétences », développée sous environnement SCONET. Elle permet de renseigner les compétences validées, d’éditer les attestations pour les familles et d’assurer la transmission des données vers l’application Notanet.
L’application « Livret personnel de compétences » sera mise en relation avec les applications privées ainsi que les applications développées localement pour le suivi des acquisitions du socle commun.

2) L'application LPC sera-t-elle croisée avec d'autres fichiers électroniques?

Oui avec SCONET, NOTANET, OCEAN et surement d'autres quand d'autres étapes de la formation tout au long de la vie seront instaurées notamment les fichiers de pôle emploi (voir questions 11) 12) et 13)
voir aussi l'exemple de base élèves (question7) )

Voila comment l’application numérique Livret personnel de compétences (LPC) est présentée sur EduScol :
http://eduscol.education.fr/cid51948/l-application-nationale-lpc.html
L’application « Livret personnel de compétences » est une application dont le développement a débuté l’année dernière afin d’assurer la gestion en établissement des opérations liées au livret personnel de compétences au collège : saisie des validations, édition des attestations, remontées automatisées vers l’application Océan pour la gestion du Diplôme national du brevet, statistiques établissement. Les statistiques académiques et nationales seront calculées hors application LPC dans un outil ad hoc qui utilise des bases de données anonymées.
Actuellement 6 académies testent cette application [...]. Ce test en grandeur nature permettra de vérifier la solidité de l’application dans ses liens avec Sconet et ses bases de données, ainsi que l’ergonomie de l’application et de recenser les besoins des équipes. [...]
L’application a été développée dans l’environnement Sconet, ainsi elle a une ergonomie familière aux chefs d’établissement et elle est accessible depuis la page d’accueil Sconet.
circulaire n° 2009-192 du 28 décembre 2009, publiée au Bulletin officiel de l’Éducation nationale du 7 janvier 2010 , prévoit l’expérimentation d’un livret de compétences :
En ce qui concerne les compétences du socle commun, dès la rentrée 2010, l’application nationale « Livret personnel de compétences » permettra l’enregistrement en établissement des compétences ainsi que la délivrance des attestations de maîtrise du socle. Cette application pourra être alimentée par les nombreuses applications pédagogiques développées en académie pour suivre l’acquisition progressive des compétences du socle commun. Elle sera interfacée avec le webclasseur. [...]

3) Qu’en est-il du respect des droits des personnes (droit à l’information, l’opposition, l’accès et la rectification des données saisies dans LPC) ainsi que de la durée de conservation des données?

Réponse incomplète parce que certains points demeurent inconnus
durée de conservation des données probable: 35 ans comme bases élèves (voir question 7) ) , jusqu'à la retraite si CV électronique (questions 11) 12) et 13) )
ces questions dépendent du croisement avec les autres fichiers (voir question 2) )

4) Où les nouvelles données saisies dans LPC (les évaluations des acquis) seront-elles stockées ? Qui y aura accès ?

Réponse inconnue

5) Quelles spécifications ont été communiquées à la CNIL  au sujet du logiciel LPC?

Réponse inconnue


6) si je refuse en tant que parent le fichage électronique via LPC de mon enfant, mon enfant pourra-t-il passer le brevet des collèges?

Oui, sur Eduscol on peut lire : « À compter de la session 2011, le diplôme national du brevet atteste la maîtrise du socle commun au palier 3. »
http://eduscol.education.fr/cid49889/livret-personnel-de-competences.html

cela signifie que si l'élève réussit le brevet sa maitrise du pallier 3 est attestée

7) Comment refuser le fichage de mon enfant?

Une question non encore creusée, il faut s'inspirer du travail du CNRBE qui s'est opposé au fichier bases élèves pendant l'expérimentation des livrets de compétences

une poignée de professeurs du premier degré ont désobéi pour le fichier bases élèves, et ils ont bien fait, en effet: Le Conseil d’État vient de décider l’annulation de l’arrêté du 20 octobre 2008 créant Base élèves 1er degré et l’annulation des décisions de création de la BNIE, tout en accordant au Gouvernement un délai de trois mois pour les rendre conformes à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978. Le Conseil d’État fait notamment le lien entre la Base Elèves et la BNIE, et affirme que les interconnexions entre fichiers existent, chose que l’Éducation Nationale avait toujours niée. Le Conseil d’État constate en particulier que les données de Base élèves font l’objet de rapprochements et mises en relations avec celles contenues dans d’autres fichiers, comme par exemple les fichiers des mairies et les fichiers des écoles privées, et que cette fonctionnalité était prévue dès l’origine. Le Conseil d’État donne également raison aux parents d’élèves en demandant le rétablissement du droit d’opposition, alors que l’Éducation Nationale le bafouait allègrement.
C’est une excellente nouvelle pour les 2103 parents qui ont porté plainte et qui voient dans cette décision un appui pour poursuivre l’action au pénal, ainsi que pour les directeurs qui ont subi les foudres de l’Éducation Nationale en raison de leur refus de rentrer les enfants dans ce fichier aujourd’hui hors-la-loi.
Conforté par cette décision du Conseil d’État, le CNRBE (Collectif national de résistance à Base élèves) poursuit sa lutte contre le fichage des enfants en s’appuyant sur les recommandations du Comité des Droits de l’Enfant des Nations Unies qui a enjoint à la France de ne saisir dans les bases de données que des renseignements personnels anonymes et de légiférer sur l’utilisation des données collectées en vue de prévenir une utilisation abusive des informations .
https://retraitbaseeleves.wordpress.com/2010/07/20/la-base-eleves-et-la-bnie-nont-plus-dexistence-legale/

8) y aura-t-il un palier 4 ?
pour l'instant ce n'est pas prévu, mais cela pourrait arriver car la mise en place de l'éducation tout au long de la vie se fait par étapes. Depuis 2 ans, au premier degré, depuis cette année, école et collège, dès l'année prochaine le lycée sera concerné. La circulaire collège étant parue en juillet 2010, on peut penser qu'une circulaire sera publiée pour la mise en place au lycée à la rentrée 2011.

9) pour les collégiens qui sont actuellement en 5° et au-delà, qu'en est-il des paliers 1 et 2 , puisqu'ils n'étaient pas encore en place quand ils étaient écoliers?

Réponse inconnue


10) où est le problème si on écrit sur des fiches que mon enfant sait ou ne sait pas additionner 2 fractions?

Réponse: il n'y en a pas si c'est une fiche papier, interne à l'établissement scolaire, mais si c'est écrit dans un logiciel il faut de nombreux gardes fous, notamment ceux reliés aux questions 2 3 4 et 5.

ce qui est un problème dans tous les cas , ce sont les compétences qui ne sont pas liées à des savoirs faire scolaires liés à des matières précises comme par exemple « savoir additionner 2 fractions ».
Toutes ces compétences de « savoir être » sont regroupées dans les 2 derniers piliers du livret de compétences

11) les compétences 6 et 7, en quoi posent-elles problème?

Tout d'abord le modèle de l'attestation est ici : http://media.eduscol.education.fr/file/socle_commun/73/8/attestation-palier-3_117738.pdf

on constate que l'attestation contient les 7 piliers (compétences) ainsi que le détail pour chacun des items, ce n'est donc pas seulement une attestation globale, mais on a bien le détail.

Ainsi par exemple « respecter et mettre en oeuvre les règles de vie collective » (item de la compétence 6) est de nature à marquer les enfants dans un comportement et non dans un savoir faire, contredisant ainsi le tout premier item de la même compétence 6 : « connaître les principaux droits de l'homme et du citoyen ». Fais ce que je dis mais pas ce que je fais !
Le but n'est pas ici d'étudier chaque item les uns après les autres mais certains items posent bien problème ils visent à ficher des comportements on peut citer par exemple celui-ci dans la compétence 7: « s'intégrer et coopérer dans un projet collectif » est intéressant à un plusieurs autres titres:
les ados à cet âge peuvent être tout à fait renfermés et puis un jour se libérer et être tout à fait aptes à communiquer s'intégrer dans un groupe etc,
Ce qui compte du point de vue des enseignants (je pense) c'est cet aspect de vie de groupe, plus que l'aspect managerial de participer à un projet. Ici on risque de marquer pour un bout de temps un adolescent qui aura traversé une passe difficile pendant sa scolarité au collège. Il s'agit bien de figer quelque chose, certes pas pour l'éternité puisque cela pourra être validé au lycée ou pus tard dans l'entreprise, mais ça questionne tout de même.
Ce vocabulaire de l'entreprise n'est pas innocent il peut être relié à d'autres items, il est le témoin d'une volonté affichée de démarrer la constitution du CV électronique.
L’article 11 de la loi du 24 novembre 2009 précise : « lorsque l’élève entre dans la vie active, il peut, s’il le souhaite, intégrer les éléments du livret de compétences au passeport orientation et formation prévu à l’article L. 6315-2 du code du travail ». On peut donc s’attendre à ce que, une fois terminée la phase d’expérimentation, l’application numérique LPC soit connectée avec les services de Pôle emploi. Comment pourra-t-on alors empêcher que les [in]compétences soient utilisées pour sélectionner les futurs salariés ?

12) Pourquoi parler de CV électronique?
Voir 11)

13) Quels sont les dangers du CV électronique?

C'est une question intéressante pour plus tard mais secondaire pour lutter contre LPC.
D'abord seuls les livrets complets permettront à terme d'être recruté, soit en plus du diplôme, soit à terme s'il est enrichi d'autres paliers 4 puis 5, remplacer finalement les diplômes. Ce qui permettra aux entreprises dans le cadre des principes européens de « formation tout au long de la vie » de finalement pouvoir délivrer ces nouveaux « diplômes » en validant certaines compétences manquantes.
On peut imaginer alors que l'entreprise ne propose des emplois qu'aux candidats titulaires d'un livret complet, et embauchent les autres sous conditions, voir en échange de stages de validations payants.
Le danger à terme c'est la délivrance de diplômes payants par les entreprises et donc la privatisation des diplômes et la sélection par l'argent.
Ces projections ne sont pas farfelues, elles résultent de la lecture des textes de l'OCDE et des textes européens, et aussi des propositions du patronat français (voir fichier livretsdecompétence02.odt encore à remanier avant difusion)

14) Qui assure la saisie informatique?

Article D311-8 (introduit en mai 2007 dans le code de l’Éducation)
Le livret personnel de compétences est renseigné :
a) A l’école élémentaire publique par les enseignants du cycle réunis en conseil des maîtres de cycle et, dans les écoles élémentaires privées sous contrat, par l’enseignant ou l’équipe pédagogique prévue à l’article D. 321-20 ;
b) Au collège et au lycée par le professeur principal et, dans les sections d’enseignement général et professionnel adapté ainsi que dans les établissements régionaux d’enseignement adapté, par l’enseignant de référence de chaque division, après consultation de l’équipe pédagogique de la classe ;
c) Dans les centres de formation d’apprentis, pour les apprentis juniors, par le tuteur mentionné à l’article D. 337-166 et, pour les autres apprentis encore soumis à la scolarité obligatoire, par un formateur désigné par le directeur du centre.
15) quel espace pour la validation?

la même circulaire (B.O. du 8 juillet 2010) précise que l'évaluation des compétences "est conduite dans le cadre habituel des enseignements. Les grilles de référence, propres à chacune des sept compétences, fournissent des précisions sur ce qui est attendu.. Dès qu'une connaissance, une capacité, une attitude a été jugée acquise, l'indication peut en être portée dans le livret personnel de compétences au niveau de l'item correspondant... La validation des compétences relève d'une décision des équipes pédagogiques, qui se fondent sur l'évaluation des items pour valider chaque compétence. Elles peuvent toutefois choisir d'apprécier une compétence de manière globale, même si quelques items qui la composent n'ont pas été évalués positivement".

16) si le livret arrive vide au lycée que se passe-t-il pour mon enfant?

Toujours sur eduscol on peut lire « Les connaissances et compétences du socle commun non validées à l'issue du collège sont à nouveau évaluées dans la voie de formation choisie, jusqu'à la fin de la scolarité obligatoire. »
Les professeurs de lycée seront donc concernés pour les élèves ayant échoué au brevet

17)comment agir syndicalement au sujet de LPC?

le SNES a listé les moyens d'actions possibles en indiquant les point positifs et les conséquences de chaque action, le but est de faire une heure syndicale pour informer sur le sujet et pour sonder les collègues pour savoir quelle modalité d'action ils retiennent voir : http://www.snes.edu/IMG/pdf/LPC_-_quelle_action_syndicale-3.pdf

la présentation de cette action du SNES ainsi que son argumentation et ses positions sont ici: http://www.snes.edu/Livret-de-Competence-document-pour.html

18) l'espace numérique de travail? Un autre avatar de big brother?

un grand danger se prépare également pour l'an prochain avec l'espace numérique de travail: voir par exemple cette très bonne analyse: http://skhole.fr/construire-l-%C3%A9cole-transparente-par-philippe-danino-et-christian-laval

19)quid de l'absence de bilan après l'expérimentation?

Le SNES propose dans les pistes d'actions de faire remonter l'idée d'un moratoire sur le sujet en attente d'un réel bilan. Cette avancée à marche forcée montre que l'objectif est clairement tracé (cf question 13) )

20) Du simple oint de vue des savoir faire, saucissonner le savoir en tranches de savoir faire est-ce réellement une bonne chose? Les établissements scolaires ont-ils les moyens de mettre en place efficacement un tel dispositif même épuré de tous les problèmes de droits de l'homme?

Une question qui divise, et qui concerne chaque enseignant et sa liberté pédagogique, un tel dispositif ne devrait pas être institutionnalisé mais laissé au libre choix des enseignants, que ceux qui préfèrent axer leur enseignement sur les savoirs en respectant les programmes puissent le faire. Que le dispositif permette la remédiation et la différenciation pédagogique ne semble être qu'un simple alibi destiné à réduire la dissonance cognitive chez les enseignants. Nous faisions de la remédiation avant LPC ; et la différenciation pédagogique nécessite des moyens que nous n'avons à ce jour encore jamais eu , dès lors cela nous renvoie encore à la liberté pédagogique de chaque enseignant d'expérimenter ou de généraliser cette différenciation, en fonction de ses élèves, du contexte, des moyens disponibles ainsi que de toutes les autres contraintes. Tout cela dans un contexte de diminution drastique du nombre de postes depuis des années.
L'institutionnalisation de ce genre de dispositif induit une surcharge de travail gigantesque pour un métier qui a déjà été exclus du dispositif de réduction du temps de travail.
Bonne nouvelle, les chirurgiens vont bientot etre également formés par DVD.
Lors de leurs premières interventions, ils pourront, s'ils ont la chance de pratiquer au sein d'une clinique suffisamment bien dotée, bénéficier de l'aide d'un délégué à la formation du Ministère de la Santé, via une webcam et/ou une oreillette.

Nous voudrions toutefois adresser nos sincères condoléances à la famille du malheureux patient décédé à la suite d'une erreur du CNED qui a malencontreusement interchangé le DVD de l'interne en cardiologie avec celui qui devait etre envoyé dans les centres de formation spécialisés en boucherie-charcuterie.

Pour les étudiants de Science-Po et de l'ENA, aucun risque d'erreur. Comme à l'accoutumée, le marché de production de DVDs pour leur formation a une fois de plus été remporté par les studios Marc Dorcel.
Merci pour cette info.

Je n'ai pas vu le DVD mais ai trouvé d'autres perles sur le site EDUSCOL. ils ont ouvert un site dédié aux stagiaires appelé "Tenue de classe", parce que c'est bien connu, hein, la question fondamentale quand on enseigne, c'est comment faire régner l'ordre dans sa classe............. Bon, je suis mauvaise langue, ils proposent une petite v idéo appelée "structurer les apprentissages", ouf, il est quand même question de ça.

Et donc ce site propose des petites vidéos de formation pour le jeune prof. J'avoue ne pas avoir tout regardé, mais j'ai été assez effarée par la vidéo appelée "Le premier cours de l'année" où plusieurs profs égrènent leurs souvenirs de premiers cours de l'année. Rien de critiquable dans leur discours, mais rien de structuré, de construit non plus pour le jeune prof qui a plutôt l'impression de regarder une série d'interviews d'Envoyé spécial (je n'ai rien contre cette émission, je précise, mais l'objectif devrait être un peu différent dans une vidéo de formation). Le tout dure 2 min 07. Le pompon, c'est à la fin, quand la parole est donnée... à des élèves qui expliquent ce qu'est selon eux un bon premier cours............ J'en suis restée baba !!!!!!!!!!

Le lien vers le site
http://www.cndp.fr/tenue-de-classe/

Camarlette
merci infiniment c'est deja un petit amuse gueule bien appetissant
De rien !
Pour être tout à fait honnête, je suis un peu retournée voir le site, et tout ne semble pas du même acabit que la vidéo que j'épinglais... Mais le principe est quand même aberrant...........
Je suis restée très amère également devant la vidéo qui s'appelle "L'équipe pédagogique, une ressource". ON nous y explique que le jeune prof est très seul, hein, mais que heureusement, il peut raconter ses problèmes à ses collègues....... Bref, belle illustration ( à peine déguisée) du fait que l'Etat se défausse magistralement de ses missions concernant la formation des enseignants.
Pauvres élèves...........
-En tout et pour tout 20 minutes de vidéos "Tenue de classe" sur le site...
-Plus quelques unes avec des beaux plans fixes sur des types qui remuent les lèvres (Ma carte son vient de me fausser compagnie, je n'ai pas pu profiter des lumières de ces messieurs, mais ce n'est que partie remise)
-Des longs textes fleuves dont la mise en page seule est anti-pédagogique au possible (Z'ont du sécher le cours "Organiser ses documents pour ne pas rebuter les élèves au premier regard"), où s'enfilent telles des perles des évidences infantilisantes et propos stériles.
-Youpi, des fiches en powerpoynte! Ça c'est du lourd ! La vache, ils savent faire du powerpoynte !!!

J'aurais pu en gagner du temps, lors de mes années d'IUFM !
http://tenue-de-classe.cndp.fr/ressources/les-videos-tenue-de-classe/pour-le-2nd-degre/video/article/lappel-1.html

"Quand je fais l'appel, j'en profite pour noter si les élèves font preuve d'un début positif ou d'un début négatif. Si l'élève a bien sorti ses affaires et qu'il est silencieux, je note début positif. Si l'élève, au moment ou je dis son nom pour l'appel, est en train de bavarder, je note début négatif. Ça aide les élèves a se concentrer, a faire attention dans cet instant très "chahutogène" qu'est l'appel et qui est très important d'un point de vue institutionnel."

Seule et unique personne interviewée pour conseiller nos futurs profs sur l'appel. On en saura pas plus, si, que c'est obligatoire a chaque cours et que ca peut aider a focaliser l'attention des élèves. Ce sont les deux phrases trônant au bout.

Donc jeunes générations plus jeunes encore que la mienne et qui lisez asi, ne vous étonnez pas si vos profs tout frais égrainent machinalement "début négatif", "début positif" a chaque cours. Ce n'est en aucun cas agressif, ce n'est pas pour vous cataloguer dès le début et vous voir tout au long de l'année a travers un filtre qui ne variera jamais, c'est juste pour focaliser l'attention.

Eh sérieux avec des conseils comme ca les profs ils vont pas se faire apprecier facilement hein
Si on accumulait toutes ces recettes, il faudrait avoir tout le temps au moins 10 fiches en main pour faire des petites croix, les incidents de classe, tout ça. Mais en même temps se promener partout dans la salle, tout ça en organisant clairement ce qu'on met au tableau. Et écouter les interventions des élèves. Et ne pas perdre le fil de ce qu'on raconte.
Si on veut, une fois rôdé, on peut corser l'affaire en faisant tout ça yeux bandés.
C'est un peu ça le bout d'un prof. Faire passer des connaissances pour tous en s'occupant de chacun et en faisant le gendarme sans perdre le fil de son discours sans oublier de regarder l'heure pour donner les devoirs avant la sonnerie.

ma phrase est longue et sans virgule c'est pour donner le rythme!
Le bout? ou le boulot?
Non mais je sais bien, mais EN PLUS avoir plein de petites fiches avec des trucs à cocher, non!
Ah oui le boulot hihihi...

Effectivement le prof qui coche à chaque début de cours n'est pas un conseil que je donnerais. C'est caché son autorité encore derrière la sanction de la note.

Par contre, instaurer des rituels est très efficace pour mettre en condition. C'est comme apprendre à conduire, on met en place des rituels qui deviennent automatismes et roule ma poule, le prof peu être plus cool parce que les élèves sont dans l'automatisme.
"Le prof peu être plus cool parce que les élèves sont dans l'automatisme."
Et devant des robots, le profs, il se lache carrément, c'est la folie, je vous raconte pas !
Si vous conduisez en mode automatique, merci de bien vouloir me préciser sur quelle route, afin que je les évite.
... Tu serais pas un peu pénible toi des fois ? :D
Si, ça m'arrive en effet...
Je me posais la question de savoir si je devais continuer à répondre à sspicco, étant donné la difficulté que nous semblons avoir à trouver un vocabulaire commun, ce qui aide à communiquer.
J'en viens à me demander lequel de nous deux est le troll de l'autre.
Si je trouve sa mauvaise foi manifeste, il est possible qu'elle pense la meme chose de la mienne. Quoi qu'il en soit, le débat semble bloqué. Faut-il perséverer ?

Le point que j'espère positif, dans toute cette histoire, c'est que nos chamailleries semblent montrer que le "Socle Commun de Compétences et de Connaissances" est loin de faire l'unanimité chez les professeurs, et qu'il demeure dans l'ensemble très flou pour tous (Et dans ce tous, j'inclus les inspecteurs et pourquoi pas le ministère de l'Educ Nat).
Donc les parents d'élèves qui s'étonnent de n'avoir eu qu'une information vague à ce sujet peuvent constater que le "vague" est complètement inclus dans le projet. Ce "vague" permet de multiples interprétations, donc aucune critique véritable (puisque parmi toutes les interprétations possibles, il y en a toujours une pour contredire la critique énoncée.) Ce "vague" est à rapprocher des conditions de mise en oeuvre de la réforme des Lycées, ou pourquoi pas le Traité Constitutionnel Européen (qui disait dans la meme phrase tout et son contraire).
Ce "vague" me semble etre une nouvelle forme de gestion politique pas vague du tout, qui permet d'imposer une chose en confinant toute contestation ou opposition dans un role de "délire" ou de "mensonge".
je pense que sspico n'aborde pas la question avec l'ouverture d'esprit nécessaire, il ou elle juge à priori sns faire l'effort de se pencher de très près sur le sujet.
La seul chose à faire c'est le kidnaper et l'attacher de force devant ceci: http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article14641
ensuite je pense que la discussion redeviendra possible.
comme tu lui as dit (il me semble bien que c'est toi) sur al question des compétences disciplinaires le débat est ouvert, personne n'a raison ou tort, chacun a droit à sa sensibilité et à son autonomie pédagogique, je n'ai rien contre les profs qui croient au saucissonage en savoir faire, je l'ai déjà utilisé moi même avec des 3°DP6 c'est très bien pour faire de la pédagogie différenciée. Je me vois mal alors dire que les profs favorables à ce dispositif sont des cons (toi même tu ne l'as pas dit non plus).
c'est donc une question qui doit être évacuée, il faut préserver l'autonomie pédagogique, on doit se battre pour que SSpico puisse fonctionner par compétences s'il le souhaite, et sspico doit se battre pour qu'on ne soit pas obligés de fonctionner comme ça si on ne le souhaite pas.

Le problème des livrets se trouve bien ailleurs:
1) aucune des garanties usuelles réclamées par la CNIL n'est respectée
2) il s'agit à terme d'un CV électronique
3) certaines compétences sont des compétences comportementales hors champ disciplinaire pouvant être utilisée en vue d'un contrôle social ou d'une discrimination sur le marché du travail, ce qui pourrait à terme menacer les diplomes ainsi que le monopole public de leur délivrance.
4) ce dispositif est un dispositif d'inspiration néo libérale

mais on doit surtout se battre ensemble pour faire disparaitre les compétences 6 et 7 et pour obtenir le droit de ne faire qu'une version papier pour les familles qui refusent le fichage électronique de leur môme qui reste un droit non négociable (ce qu'à reconnu le conseil d'état pour bases-élèves).
la discussion pédagogique n'est pas inintéressante mais elle nous détourne de l'essentiel.
"Je me vois mal alors dire que les profs favorables à ce dispositif sont des cons (toi même tu ne l'as pas dit non plus). "
Je me verrais effectivement mal m'auto-insulter, car je pratique intensivement ce saucissonnage a ma manière. Et que les critiques que je puis emettre à ces pratiques, je me les sers avec assez de verve...

Au début de l'histoire, il y a ma rencontre avec le site de Vincent OBATON (pas de lien, désolé, il semble avoir disparu). Son idée s'appuie sur des constatations qui se rapprochent des miennes :
-L'évaluation doit etre un indicateur et non une sanction. Ce n'est pas parce qu'un élève n'a pas acquis une notion au moment d'un controle qu'il ne la connaitra jamais. Les élèves plus lents que les autres doivent avoir droit à plusieurs chances.
- Une note globale ne signifie rien de précis pour l'élève, à part peut-etre à se situer par rapport aux autres dans la classe. Mais elle n'indique pas comment faire pour progresser, quels sont les points forts/points faibles.
-Pour s'impliquer plus activement dans son apprentissage, l'élève doit pouvoir etre en mesure de cerner ses difficultés, et d'etre demandeur d'une ré-évaluation.

Pour répondre à ces considérations, OBATON préconisait la mise en place d'un livret de compétences et de suivi des élèves, ainsi que la conception d'évaluations individualisées. Mais ces "évaluations par compétences" ne sont qu'une partie visible d'un travail global sur la gestion en classe de ces compétences, qui demanderait une prise en compte de ces complémentarités des élèves dans le travail de groupe, des remédiations personnalisées, une conception du travail qui associe le groupe et l'individu... Pas facile.

Je me suis lancé tete baissée. J'ai construit un outil informatique qui me permet de concevoir ces évaluations individualisées, le suivi des élèves... J'ai décortiqué en long, en large et en travers, l'ensemble des connaissances et compétences du programme. Avec l'apparition dans les programmes du socle, j'ai distingué celles qui étaient pur socles des autres. J'ai référencé, dans chaque exercice, l'ensemble des compétences/connaissances à mettre en oeuver, celles qui sont attendues, celles qui sont possibles, celles qui sont incontournables. Chaque jour depuis six ans, je peaufine un peu le logiciel...
Et aujourd'hui, je considère que je n'ai encore rien fait. Parce que tout ce travail n'est que l'infime partie de ce qu'il faudrait faire pour que les objectifs de départ soient atteints. Parce que l'augmentation constante des effectifs ne permet pas la personnalisation des enseignements. Parce que la gestion "bouche-trou" des heures d'Aide au Travail Personnalisé, ou de Programme Personnalisé de Réussite Educative, ne permet pas un véritable réinvestissement de ces méthodes... Peut etre aussi parce que Sisyphe se demande pourquoi son caillou roule toujours à la fin...
Des résultats ? Pas tant que ça. Les élèves qui auraient réussi avec d'autres pédagogies réussissent également avec moi. Ceux qui ont des difficultés ont des difficultés. Il y a peut-etre meme une légère accentuation des inégalités dans les résultats, ce qui est l'opposé de ce que je cherchais... Comment y remédier ? Je me pose la question chaque jour.
Pour en revenir au débat, cocher la case finale sans mener cette réflexion en amont, ça serait la cerise sans le gateau. Et tant que ce travail ne prouve pas ses effets positifs (de nombreuses expérimentations existent, et la plupart des compte-rendus que j'ai trouvés semblent faire le meme constat), ça me semble au mieux stérile, au pire nefaste.
Et lorsqu'on sort un peu le nez du guidon de sa discipline, que l'on cherche à remettre un peu l'ensemble du socle dans son contexte, on en vient à trouver des choses inquiétantes, comme celles que nous avons mentionnées ça et là dans ce forum.
est-ce que je peux utiliser ce message sur mon site web et au delà?

moi j'ai fait pareil mais en version papier avec pour chaque regroupement de savoir faire 3 évaluations différentes l'élève peut passer 3 fois l'évaluation et il n'y a pas de note chiffrée, juste validé ou non validé.
et des tas de feuilles d'exercices parfois pour un seul savoir faire. Il m'a fallu un an de travail pour réaliser tout cela sur l'équivalent des années de 6° et 5° (et un peu au delà).
bien sur chaque soir il fallait relever et corriger tous les cahiers, corriger 20 cahiers avec des exercices différents car chaque élève choisissait ses thèmes, les coacher pour savoir quand il fallait passer les tests.
par hasard il se trouve que justement cette année là j'ai été inspecté, et bien l'inspecteur n'a jeté qu'un oeil vraiment très rapide sur cet aspect de mon travail, préférant se centrer sur mes autres classes où je travaillais traditionnellement pour me dire que décidément il ne fallait pas que je m'obstine à leur faire comprendre la différence entre une propriété et sa réciproque, j'ai eu beau lui dire que "démontrer" était une compétence du socle commun, il n'y a rien eu à faire.

mon bilan, c'est que déjà avec 20 élèves c'est un boulot de dingue, mais alors avec 30 élèves et dans toutes les classes c'est un coup à se suicider à la fin :p

avec des groupes très réduits ça reste gérable et utile mais seulement pour certains profils, c'est à dire en gros les élèves un peu en difficulté et un peu fainéants mais qui ont envie de s'en sortir, mais réserver ce genre de dispositif à ce genre d'élèves sélectionnés c'est créer une filière, ce qui peut également avoir des effets pervers, comme l'a montré l'étude STAR sur le système scolaire allemand.
Oui, tu peux (Moi aussi, c'est 6e-5e en Maths,27 élèves en moyenne)
Et ben voilà. C'est bien ça. Nous sommes d'accord. L'outil n'est absolument pas abouti et pas du tout adapté à notre système actuel. A peu près comme tout ce que nous propose le ministère ces 20 dernières années...

Malgré tout, je reste intéressée par la démarche de fond qui a vu naître cet bestiole : faire évoluer notre école du tout contrôle vers l'évaluation. Par contre, je ne suis absolument pas persuadée qu'au ministère il n'y ait pas des intérêts contraires... (double négation !!! Vive les suppressions des diminutions)

Et maintenant, je vais user de mauvaise foi (celle du ministère) : la mise en oeuvre du socle commun est laissée à l'autonomie des établissements.
Ben voilà, on finit par se trouver... On s'embrasse ?
La démarche de fond est intéressante, mais le resultat est plus que bancal, ce qui le rend très suspect. C'est ce qui arrive quand on fait du bricolage à partir d'un mélange hétéroclite
-De reflexions pédagogiques intéressantes, basées sur un apprentissage tout au long de la vie, sur la possibilité d'une personnalisation des savoirs et des méthodes d'apprentissage(apprentissage par connaissances/compétences) dont on ne garde que le plus visible (livret de compétences)
-De coups d'oeil rapides sur ce qui se fait chez les voisins sans se demander si ça marche chez eux, pourquoi ça marche (ou pas) chez eux. Sans se demander si c'est transposable ou comment le transposer. D'un besoin d'uniformisation européenne qui se déroule davantage au rythme électoral (vite passer la réforme, au cas où on ne repasse pas aux prochaines) plutot que sur le rythme scolaire (construire avec les professeurs et les élèves, prendre en compte l'évolution de la société, de l'école, des élèves ; former les professeurs véritablement, etc.)
-D'une volonté de faire plaisir à un marché du travail, de rassurer les parents d'élèves (avec ces méthodes, on va prendre soin de vos chers petits, et les aider au mieux dans leur orientation, et ils trouveront du boulot), en oubliant que l'Education Nationale n'a pas pour objectif premier la formation professionnelle.
-Du besoin paradoxal de faire un "machin" à la fois simple (quelques cases à cocher oui/non) et exhaustif (1 case cochée=plusieurs dizaines d'aspects hétéroclites évalués)
-D'une volonté de faire de l'Ecole le lieu de tous les apprentissages (la sécurité routière, les premiers soins, l'utilisation d'un ordinateur et d'Internet, le civisme, pourquoi pas bientot des cours pour apprendre aux adolescents comment ils devront s'occupper des bébés qu'ils auront dans quelques années...)
-Volonté aussi d'économiser les dépenses liées à l'organisation et la correction d'examens.
Et certainement tout un tas d'autres considérations qui ne me viennent pas immédiatement à l'esprit, mais dont certaines ont été évoquées ici.
On met tout ça dans le shaker, on secoue bien. Et on est prié de déguster (pas le choix)
Je vote.

En fait nous disons la même chose depuis bédu !!!

Bises donc...
moi aussi je suis d'accord !!!!
qu'est ce qu'on fait pour stopper ce machin ????
C'est bien des profs, ça !
Ça se chamaille sur les mots, ils s'amusent à se souligner les uns les autres avec leurs gros stylos rouges, et au final ils se rendent compte qu'ils disent la meme chose.
Si ça se trouve, on fait peut-etre meme ça avec nos élèves...
je vous donne à tous les deux ce lien donné le bon beyond par mail:
http://www.youtube.com/user/carolinestiegler#p/a/u/1/b-zZ-okg7sA

ça dure une heure mais c'est fondamental ça nous explique pourquoi plutot que de saucisonner en savoir faire , il vaudrait mieux focaliser tous les enseignements autour d'un objectif premier et unique:
"Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre" autrement dit puisqu'on sait qu'il y a un obstacle ontogénique autour de 12 ou 13 ans pour la capacité d'abstraction, il faut de l'initiation à toutes les matières jusqu'à cet age là, puis une phase de sas d'initiation à la démonstration jusqu'à ce qu'ils aient tous eu le temps de passer l'obstacle ontogénique. Ensuite se centrer pendant 2 ans sur ce simple objectif "en faire des géomètres" c'est à dire des gens capables de manipuler des concepts abstraits à l'aide d'outils de pensée essentiels (la différence entre le "et" et le "ou", entre condition nécessaire et condition suffisante, entre abstrait et concret)
ensuite on rediversifie l'offre de formation.
L'école ne forme plus correctement les jeunes à la démonstration c'est une volonté institutionnelle et pas un accident, les livrets de compétences nous emmènent encore davantage dans cette voie du massacre des intelligences.
mais regardez le film il dit tout ça bien mieux que moi.
c'est dur à admettre pour tous les autres mais le raisonnement mathématique est à la base de toutes les civilisations du monde , de toute la philosophie, de toutes les sciences humaines et de toutes les sciences dures, et pas plus tard que ce matin je citais même le prof d'EPS qui explique pourquoi il faut tenir et lancer le javelot comme ceci et pas comme cela.
Nous devons nous battre pour que la démonstration retrouve sa place dans l'enseignement des mathématiques. Toute activité mathématique n'est qu'un prétexte pour former les esprits au raisonnement mathématique.
je sélectionne des données sures, je les identifie à une définition , une propriété ou un théorème qui m'indique ce que je peux déduire en fonction de ce que je sais, cela m'autorise à faire une déduction, cette déduction vient s'ajouter à ma liste de données sures, et je renouvelle ce processus en boucle jusqu'à ce que j'ai pu arriver à déduire ce que je devais démontrer. Voilà ce qu'il faut savoir maitriser pour être géomètre, et pouvoir ensuite commencer à philosopher ensuite on pourra commencer à faire de l'histoire, de la littérature de l'économie etc.
bien sur il faut aussi une dimension artistique parce qu'il n'y a pas que la pensée abstraite dans la vie, il faut aussi une étude du principal outil pour véhiculer les pensées à savoir la langue. Il faut un apprentissage technique de la langue. Tout le reste est intéressant mais secondaire.
Ou alors il faut changer le monde et se débarasser de l'héritage grec.

bref du point de vue strictement pédagogique pour un prof de maths le livret de compétences devrait être considéré comme l'ennemi public numéro 1 car il est contraire à ce que notre devoir de mathématicien nous commande de transmettre comme nous avons eu le bonheur de recevoir de nos ainés.

je conclurai tout cela par cette phrase des inspecteurs syndiqués à la FSU:

la charte des Inspecteurs adhérents aux SNPI-FSU qui recommandait entre autres de ne pas  « [...] se compromettre dans des liens de vassalité qui n'ont pas lieu d'exister dans la fonction publique, [et d'] affirmer et assumer une conception de la loyauté du fonctionnaire de l'État envers l'intérêt général d'une république démocratique et sociale », de « S'en tenir aux observations effectuées en refusant toute pression quels qu'en soient les demandeurs et quelles qu'en soient leurs motivations » et de « Distinguer la présentation des instructions officielles et l'expression éventuelle de points de vue, en toute honnêteté intellectuelle et sans déroger au principe de neutralité du service public ».

le voilà l'enjeu alors je vous en conjure suivez le lien que je viens de donner, 2300 ans d'histoire nous le demandent et nos enfants nous jugeront un jour ils se demanderont pourquoi nous n'avons rien dit. L'histoire nous jugera dans les siècles à venir, bien sur pas toi, pas moi, mais la communauté des profs de maths, puis la communauté enseignante dans son ensemble car ce devrait être aussi leur combat de défendre cet héritage dont nous sommes les dépositaires, et puis enfin tous les citoyens d'aujourd'hui seront jugés par l'histoire, le jugement sera impitoyable comme il l'est à l'égard du peuple de Moise qui exhibe le veau d'or pendant son absence. On nous jugera comme la génération qui n'a su que regarder son confort matériel en regardant crever le monde en laissant ses enfants devenir aussi demeurés que des hommes préantiques....et donc préhistoriques.
oui , oui je sais j'exagère...je crois juste que je vois peut être un peu trop loin et je suis peut-être pessimiste car j'ai peur qu'il n'y ait pas de réaction, qu'importe l'avenir nous le dira. En même temps le jugement de l'histoire ...quand on sera bouffés par les vers ça nous fera une belle jambe.
@ "il cherchait le stop" :
De quoi vous parlez ????

Les élèves des robots ??? Non, mais attendez je ne vois pas en quoi, se ranger, dire bonjour et s'installer dans le calme fait des élèves des robots ??? Ca fait d'eux des élèves prêts à se concentrer et à travailler parce que je le rappelle quand même que le premier objectif de l'école c'est le travail quand même. Ce n'est pas une colonie de vacances (et encore même là il faut se ranger et dire bonjour !!!)

L'écoute, l'attention à l'autre, l'échange vous savez toutes ces petites choses qui font que les hommes ne sont pas des sauvages et qu'ils peuvent vivre ensemble...
"le premier objectif de l'école c'est le travail quand même. "
Oui, effectivement, il va etre difficile de se comprendre.
Moi, je croyais que le premier objectif de l'école, c'était la formation des citoyens, et la transmission des savoirs.

Le travail, c'est le premier objectif de l'entreprise.
Oui mais là vous vous positionnez du côté de l'enseignant qui " transmet le savoir" ce qui en soit est un travail. Du point de vu de l'élève c'est bien son travail qui va lui permettre d'acquérir ces savoirs.
Nous sommes d'accord : Le travail est un moyen, pas une fin.
c'est marrant dans la première séquence "organiser l'espace et le temps" on a l'impression d'avoir gentil prof et méchant prof vous expliquent comment faire. C'aurait pu être sympa si on avait les deux points de vue a chaque fois, voire même au moins quatre ou cinq autres, mais la c'est un peu soft pour aider réellement. Et ou sont les forums, pour les appels au secours, les "face a mes élèves vos démonstrations ont pas du tout marché", etc. ?
2 minutes 7 secondes sur le premiers cours de l'année, qualifié de "moment fort", ou le contact doit s'établir, et ou on doit savoir, selon les propres termes du groupe d'élèves, "assurer" et "essayer d'être un minimum sympa tout en montrant qu'on a de l'autorité", c'est effectivement magistral. Qu'est-ce que ca doit les aider les nouveaux profs dites donc !!
alors ca j'aimerais bien pouvoir le regarder. "Comment bien éduquer un enfant" selon le ministère de l'éducation nationale, c'est une perle ! Faut absolument pouvoir se le procurer. Si un nouveau prof veut bien mettre ça sur le net, c'est d'utilité publique je crois
j'ai vu en direct ce reportage et je suis content que vous ayez fait un article sur ce sujet car j'étais écoeuré hier soir devant le poste, à part ça france 2 est une chaîne impartiale?
Non, en fait, je crois que je vais plutôt me taire.
Quelqu'un a fait le total des postes d'enseignants supprimés depuis 2003 ?
Hier, j'ai commis une petite blague : devant moi ( ex-instit), des agriculteurs se plaignaient que les jeunes qui souhaitaient prendre une exploitation agricole avec un élevage n'avaient pas assez de formation pratique et n'avaient pas les réflexes d'un éleveur.

J'ai simplement ajouté que si les nouveaux profs se retrouvaient devant élèves sans formation il n'y avait pas de raison qu'un jeune éleveur ne puisse pas se retrouver devant un troupeau sans aucune expérience !
Certains membres de ce gouvernement ont dû être formés de cette manière. Leurs résultats sont donc explicables!
Et puis le DVD, je le vois déjà... Bourré à ras-bord de consignes issues de la circulaire X et de "projet transdisciplinaire visant à optimiser la dynamique apprenant-enseignant". Mouaip.

Les tuteurs... Ici, on se débrouille bien simplement : les Titulaires Remplaçants qu'ils affectent pour remplacer les stagiaires quand ils sont en formation (merci pour les classes qui voient deux à trois profs dans l'année), on leur a dit de "venir dans la classe observer les cours". Le message est clair, je crois. C'est bien, ça évite de chercher des tuteurs, et surtout de rémunérer le boulot en plus que cela suppose...
Pour leur première heure de cours, je conseille aux nouveaux profs de passer ce DVD aux élèves!
A quand la classe virtuelle? c'est vraiment du grand n'importe quoi, réagissons....
On a aussi une nouvelle épreuve à l'agrégation : « Agir en fonctionnaire de l'État et de façon éthique et responsable », qui serait très drôle si elle n'était pas si triste.
Pour le reste les DVD c'est bien, la preuve, il y en a même un de Nemo.

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