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"En moquant la princesse de Clèves, Sarkozy méprise la guichetière "

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Normale sup provoque le Chef

Serait-ce de la provocation ? L’initiative va-t-elle être considérée comme subversive par le chef de l’Etat dont on sait qu’il se mêle de tout jusque dans le moindre détail ? Sa récusation sera-t-elle l’objet d’un bras de fer entre les professeurs et l’Administration ? Toujours est-il que l’Ecole Normale Supérieure-LSH (Lettres et Sciences humaines à Lyon) vient de mettre au programme des épreuves de littérature française, pour le concours d’admission de la session 2010, Les Regrets de Du Bellay, le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes de Rousseau, L’Education sentimentale de Flaubert, Les mains sales de Sartre et… La Princesse de Clèves “Vade retro satanas” de Mme de Lafayette !

Normale Sup prend de gros risques. Bien sûr, il ne s’agit que d’un programme provisoire, dans l’attente angoissée de l’imprimatur du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Mme Pécresse ira-t-elle jusqu’à susciter l’ire présidentielle en approuvant ce choix dont on sait qu’il est devenu emblématique de l’antisarkozysme ?

http://passouline.blog.lemonde.fr/2009/05/21/normale-sup-provoque-le-chef/#comment-230033
Il me semble que les intervenants ont manqué un point assez important lors de l'émission: ils ont postulé que Sarkozy s'adressait aux universitaires qui étaient présents lors de son discours et en ont déduit un certain nombre de choses, entre autre qu'il préparait le terrain pour son successeur. La question qui me vient est, à qui parle-t-il vraiment? Au-delà du public physiquement présent dans la salle lors du discours, n'y a-t-il pas un autre public visé qui serait le peuple français en général et son propre électorat d'autre part? Et ce récepteur du discours serait visé au travers d'une retransmission télévisée ou d'un compte-rendu journalistique? Cela suppose la volonté d'apparaitre encore une fois comme le réformateur courageux contre les prviligiés, celui qui ne recule pas, pas meme en présence des catégories visées, dénigrées en direct. Il ne cherche pas l'approbation des enseignants-chercheur mais de cet autre public.
On pourrait donc effectivement considérer qu'il prépare ainsi sa ré-élection auprès de son propre électorat, se mettant ainsi à dos une grande majorité des enseignants-chercheurs. Un des effets colatéraux de cette stratégie est de préparer le terrain pour son successeur auprès de cette catégorie professionnelle.

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j'aimerai juste dire quelque chose de tout simple sur la discussion sur le theme ' sarkozy agit il pour son successeur ' ; theorie que vous semblez refuter.
n'oubliez pas que tres probablement de son point de vue , son successeur n'est autre que lui meme

cela dit , je suis loin d'etre sur que cela fonctionne ....
mais je crois en la capacité de cet homme a donner a entendre au peuple ce qu'il a envie d'entendre en periode electorale
cela sera t'il suffisant pour masquer les eventuels echecs de sa politique combinés a son attitude de plus en plus outrageusement arrogante
on peut le penser

sarkozy n'a t'il pas été ministre de l'interieur pendant 5 ans , et n'a t'il pas gagné les elections en vampirisant le FN sur le theme de la securité ? quel paradoxe incroyable

a n'en plus douter . nous sommes la en face d'un champion de la langue de bois et du brossage dans le sens du poil , qui pratique au quotidien le contraire de ce qu'il a préché pour se faire élire .. ...

le 'coup' de faire des fautes de grammaires etc ... est totalement orchestré selon moi
c'est a la fois une manoeuvre de diversion , et une tentative de se montrer 'proche de ' ....
la volonter de cretiniser les electeurs est aussi evidente .
mal parler , c'est mal penser .
ce ne sont pas de simples fautes d'orthographes ecrites , ce sont des tournures de phrases aberantes , en sa qualité d'homme detat ces phrases sont diffusées , le mimetisme joue alors pleinement son role, dans l'abrutissement programé des esprit.

mal tourner ces phrases , c'est forcémenent a un moment ou a un autre avoir une pensée, une expression , une comprehension, faillible , et donc etre + facile a a 'mener'.

le comportement est tellement rependu dans lla "classe" politique qu'a la limite , les choses tendent vers le fait que aucune legitimité et donc pouvoir ne peut etre accordée a un politicien n'utilisant pas ces ressorts classique de la politique politicienne.
Il serait certainement très intéressant de mettre en relation la désinvolture de Nicolas Sarkozy à l'égard du langage, et la manière dont cette "démalogie" est traitée (ou plutôt, justement, non traitée) par les médias, avec le contenu des débats que ces mêmes médias nous ont donnés à voir à l'occasion de la publication en 2008 des nouveaux programmes de l'école.
En effet, les media grand public nous ont proposé des débats de relativement basse tenue relayant le leitmotiv de Xavier Darcos selon lequel "le niveau baisse", en particulier dans le domaine de la langue et spécialement de l'orthographe. Ce leitmotiv (vivace de tout temps) justifiait la disparition dans les programmes de l'école de la réflexion sur la langue au profit du "grand retour" de la grammaire, de l'orthographe et du vocabulaire.
On ne peut que s'interroger sur l'écart entre la sacralisation de ce "grand retour" à l'école et la manière dont le chef de l'état, garant des institutions, s'affranchit des règles de ces disciplines.
Pour information, en contrepoint des vidéos illustrant le "mal parler" de Nicolas Sarkozy, quelques extraits du programme de cycle 3 (CE2, CM1, CM2), consultable dans le Bulletin Officiel de l'éducation nationale (Hors-Série n°3 du 19 Juin 2008). Le programme de français vise à "faire accéder tous les élèves à la maîtrise de la langue française, à une expression précise et claire à l’oral comme à l’écrit". Ces programmes appellent toute l'"attention du maître" sur "la qualité du langage oral" des élèves, par ailleurs "entraînés à rédiger, à corriger, et à améliorer leurs productions, en utilisant le vocabulaire acquis, leurs connaissances grammaticales et orthographiques ainsi que les outils mis à disposition". L'enseignement du vocabulaire doit amener l'élève à "s’exprimer de façon précise et correcte à l’oral comme à l’écrit".
La stratégie de communication du Président de la République dans l'exercice de ses fonctions, que vous mettez en lumière dans votre émission (suppression des négations, répétition pronominale du sujet du style "lui, il..." ...) repose sur un niveau de langage largement inférieur à celui que l'on exige des élèves à la sortie de l'école primaire, puisqu'ils doivent posséder "connaissance et emploi pertinent des phrases déclarative, interrogative, injonctive et exclamative, des formes affirmative et négative", ainsi que l'"utilisation adéquate de la substitution pronominale".
En écho aux fautes d'orthographe relevées sur le site de l'Elysée, sachez qu'à l'école, "une attention permanente est portée à l’orthographe. La pratique régulière de la copie, de la dictée sous toutes ses formes et de la rédaction ainsi que des exercices diversifiés assurent la fixation des connaissances acquises : leur application dans des situations nombreuses et variées conduit progressivement à l’automatisation des graphies correctes".
Si le français a une telle importance dans les nouveaux programmes, c'est que "l’ensemble des connaissances acquises en français contribue à la constitution d’une culture commune des élèves". Il permet donc aux futurs citoyens d'apprendre à mieux vivre ensemble. C'est pourquoi le mépris affiché à plusieurs reprises par Nicolas Sarkozy pour la Princesse de Clèves (monument du patrimoine littéraire français, régulièrement inscrit au programme des examens et concours, et appartenant à ce titre à la culture commune d'une grande partie des citoyens ayant bénéficié de l'enseignement secondaire) ne me paraît pas anecdotique. C'est en ce sens que, comme le dit Barbara Cassin citant Protagoras, la "non -hypocrisie" de Monsieur Sarkozy à l'égard de cet ouvrage fragilise la cohésion nationale. Le désaveu de La Princesse de Clèves par Nicolas Sarkozy pose le problème du mélange des genres entre intérêts personnels et position publique.
La disparition aléatoire de la frontière entre ces deux sphères est d'ailleurs utilisée par Monsieur Sarkozy pour prendre des libertés avec la retenue que l'on attendrait d'un chef d'état. On se souvient qu'il y a quelques années, Monsieur Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait obtenu la condamnation d'un individu qui l'avait insulté, condamnation lourde en vertu du fait qu'il représentait l'institution. La plus haute fonction de représentation républicaine ne l'a pas empêché de dire "Casse-toi, pauv'con" à un visiteur du Salon de l'Agriculture, au nom du droit de l'individu à se laisser aller à la colère, ni de (faussement) provoquer les marins-pêcheurs à la bagarre...
C'est également ce point, le caractère nécessairement réciproque du respect entre les citoyens et leurs représentants, qui pose problème dans le "mal parler" du Président de la République dans l'exercice de ses fonctions. Il serait évidemment insensé d'exiger de Monsieur Sarkozy le respect des normes du langage écrit dans des situations de communication quotidiennes et informelles. En revanche, dans un contexte de crispation sur le respect dû aux symboles de la République (cf la loi contre les siffleurs de la Marseillaise dans les stades, par exemple) et sur les "incivilités" (les programmes scolaires de 2008 consacrent le retour de l'enseignement de la morale), il paraît tout à fait incongru qu'un personnage incarnant en public la première des institutions de la République utilise dans les discours officiels, c'est à dire lorsqu'il parle au nom de tous les citoyens, un niveau de langage familier. Comment dans de telles conditions exiger de chaque citoyen ou futur citoyen le respect des institutions?
Pour la bonne bouche, les quelques lignes qui expliquent l'intérêt de "l’instruction civique et l’enseignement de la morale" pour l'élève: "Elle le conduit à réfléchir sur les problèmes concrets posés par sa vie d’écolier et, par là-même, de prendre conscience de manière plus explicite des fondements même de la morale : les liens qui existent entre la liberté personnelle et les contraintes de la vie sociale, la responsabilité de ses actes ou de son comportement, le respect de valeurs partagées, l’importance de la politesse et du respect d’autrui."
j'ai aimé les analyses de DA, sa façon d'aller chercher derrière l'image explicite du type qui est "comme vous et moi", qui s'est souvent emmerdé à l'école...
l'important est ailleurs, dans la mise en cause de l'identité culturelle française, dans la rupture entre catégories de français, ceux qui ont besoin de culture et les autres
Emission interessante par ses pistes et ses elements visuels et sonores, mais on a laissé en friche la plupart des points profonds, en laissant employer un vocabulaire flou et ambigu meme s'il ne le parait pas de prime abord... ce qui est tout le sujet du parler mal !

- qu'est-ce qu'un propos "comprehensible" ?
votre invité Belge dit "Sarko quand il parle, on comprend". Mais que veut-il dire par là ? que le discours de Sarko a une apparence de cohérence limpide (eventuellement trompeuse) ?. Ou juste qu'il emploie un vocabulaire et des tournures accessibles ? Ou qu'il permet de vulgariser des enjeux sur une question ?
ça n'est pas du tout la meme chose !
Et il me semble qu'explorer ces 3 aspects etait fondamental au sujet !

- "c'est du snobisme; il faut privilégier le fond à la forme"
Mais la forme n'est parfois pas étrangère au fond. Du vocabulaire mal défini et polysémique (parfois dans une meme phrase), des syllogismes argumentaires, des implications inversees, la suppression du conditionnel pour le present implicitement conditionnel, les enchaînements sans liaison causale claire (le pire etant la juxtaposition laissant le doute sur la presence d'un lien, cf le discours de Bush sur le 11/09, AlQaida et l'Irak), sont autant d'entorse de forme qui abiment le fond, et bien pire, qui creent les faux raisonnement, manipulatoires ou involontaires, propagent les idees reçus sous l'apparence de demonstration, etc.
Et il se s'agit pas que de mal faire passer une idee qu'on a precise: la pensee complexe repose sur les memes structures que le langage, parler approximatif, c'est souvent penser approximatif.
La aussi, ca me semblait un aspect incontournable a traiter.

Au fait, pourquoi Judith n'etait pas là ? c'etait vraiment un sujet dans sa spécialité !

- "Sarko, il oppose".
Ca n'est pas le bon terme: c'est plus grave. En zetetique, on invoque une pratique manipulatoire qui s'appelle le "faux dilemne", dont Sarkozy abuse en permanence: donner a croire qu'il faut choisir entre ceci et cela, que la cause est ceci ou cela, que les gens sont soit ci soit ca, alors que les 2 aspects n'ont pas de rapports, ou qu'il y a bien d'autres possibilités que les 2 cités (l'une etant bien sur diabolisante: effet "homme de paille").
En fait, Sarkozy utilise un large eventail d'effets manipulatoire (syllogismes, paralogismes, etc) dans ses discours, qui meriteraient d'etre soulignés comme tels.
Se trompe-t-il lui meme, ou trompe-t-il sciemment ? (meme effet, mais important a savoir). Est-ce deja ecrit par ses negres ? (la manipulation volontaire en devient plus probable). Sachant que le quidam moyen se fait facilement tromper par un syllogisme, ou un mensonge franc (causalité, chiffres), comment se fait-il que les journalistes (en principe mieux armés) ne relevent pas ? La aussi j'aimeraient bien savoir s'ils sont dupes, ou s'ils se taisent sciemment, et pourquoi. Ca meriterait quelques interviews off de journalistes.


- Princesse de Clèves: quels sont les faits ?
Outre les "hommes de paille", Sarkozy a coutume de tordre les faits. Et pas qu'un peu. Entre "c'est un livre au programme de l'epreuve de culture générale", "les candidats sont obligés de la connaitre pour avoir le concours", et "on demande aux candidats de réciter la princesse de Clève"(sic), il ne s'agit vraiment plus de la meme chose. A un stade, l'exageration devient mensonge, et la demonstration purement manipulatoire. (façon "homme de paille": on attire la réprobation sur un traverstissement du reel).
Le coté épouvantail pour attirer la foudre sur un aspect isolé et facile à confondre, à l'attaque ou a la défense, Sarkozy en use et abuse. Rappelez vous la reponse tournant en ridicule sur "le menuisier qui a fait l'escalier" quand les accusations de detournement portaient sur des montants autrement plus grand. Ou "nous écoutons l'inquietude des manifestants sur la crise" quand la moitié des slogans portent sur les reformes.

Cette façon de broder la vérité (la marchande, la candidate) n'est pas sans rappeler le discours de Chirac sur "le bruit et l'odeur" (travailleur immigré, chomeur, 7 enfants... introuvables).

- sarkozy et la Recherche
Je n'y revien pas (je suis directement concerné, comme chercheur). C'est le monument de toutes les manipulations réthoriques, chiffres caricaturalement faux, etc. A donner en exercice aux eleves.

- "est-ce qu'il fait expres de parler mal ?"
bref, est-il inculte, ou est-ce un effet construit de populisme ?
Vous avez soufflé une bribe de reponse vers la fin, sans creuser: son discours, étant plus jeune, en français relevé. Il aurait été souhaitable de nous le montrer, et d'explorer les conséquences: quel but de faire semblant de mal parler ?

- a propos de "La jupe"
dommage, on a loupé la vraie question "qu'est-ce que la culture", "est-ce juste une norme sociale", en supposant qu'il est évident qu'obliger à apprendre Molière est légitime, mais qu'une culture vestimentaire ou comportementale de banlieu ne l'est pas (vous dites du second "ca n'est qu'une norme sociale", mais eux pensent que c'est la culture "officielle" qui est une norme sociale... et Sarko n'en est pas loin !).
Comme visiblement cette "évidence" n'est pas partagee par les differents impliqués, il aurait été important de déconstruire cette question difficile. au danger de trouver qu'un des aspects est que la culture "officiellement légitime" est celle imposee par une classe: qui construit la culture légitime, qui décide de ce qui en fait partie et est digne de diffusion, ou au contraire de réprobation ? Mais ca n'est heureusement pas le seul aspect, mais autant ne pas laisser ces tabous cachés sous le couvercle, quand ils alimentent la fracture.
On a juste un peu sous-entendu que "qu'est-ce que la culture" est a explorer, en soufflant que connaitre le vrai nom de Moliere n'etait pas le point important (alors que Philippe Bouvard ne partage sans doute pas cet avis :-) ).
Des défaillances de communication de Nicolas S.
Petit journal du 09 mars, très rigolo...
Tout devient intéressant, (et surtout, dans le sujet de l'émission!...) au bout de 1 minute 30.
http://www.youtube.com/watch?v=2xv0WbyKGhI
Ridicule Sarkozy qui par ignorance et populisme conduit la France vers la plus totale inculture !

D’une part il est bien incapable de s’exprimer convenablement, d’autre part il trouve adroit de parler comme un charretier, histoire de se mettre au niveau de ses auditeurs qui sont tous, on s’en doute, des crétins profonds ! Du moins le croit-il du haut de son mètre soixante, ce qui est un comble…

Qu’il méprise le peuple dont il s’est acharné (avec quelle insistance) à prendre la responsabilité et surtout l’argent, parfait. Se doute-t-il combien le peuple le méprise aujourd’hui ?

Entre les promesses pas tenues, les dérapages incessants (“Cass’ toi, pau’v con” est le plus emblématique mais c’est quasi quotidien !), le mépris évident, le bling-bling grotesque, l’inefficacité pathétique, l’inutilité indiscutable… Un léger agacement commence à apparaître dans la population qui perd son pouvoir d’achat, va se retrouver au chômage et est harcelée sans aucun répit par une police qui a totalement perdu la tête…

“Quest-ce que je m’aperçois ?” Effarant langage pour maternelle première année dans les quartiers défavorisés… Comment ne pas ressentir une vague honte d’être représentés par un tel nullard ?

Judith avait très bien stigmatisé le “parler mal” de la supérette sarkozienne en 2005, mais tous ceux qui sont attentifs aux discours politiques avaient repéré depuis la Mairie de Neuilly un fantastique analphabète, une buse qui se serait fait jeter au certif sans aucune discussion…

***
Emission intéressante...mais j'ai juste un problème. Est-ce que quelqu'un pourrait-il m'expliquer ce qu'@si fait de son coeur de métier, la "critique" des médias? J'ai de plus en plus l'impression qu'@si se transforme en média qui oublierait sa raison d'être...
Me trompe-je? Il y a de plus en plus de sujet pour lesquels il faut vraiment creuser avant de voir un quelconque lien avec les médias...
SKZ parle le français à "son peuple" comme les colons parlaient "petit nègre" à leurs esclaves.

Il n'est pas choquant, à mon sens, d'adapter son langage à ses interlocuteurs.
Le problème est que SKZ connaît tellement mal le monde ouvrier, que sa manière de lui parler est caricaturale.
Idem lorsqu'il s'adresse aux chercheurs, car là le destinataire final n'est pas l'auditoire présent, mais en réalité le télespectateur du 20h de TF1...
"La princesse et la guichetière". C'est joli. On dirait un roman de la collection Harlequin.

Mais je crois qu'il y a une petite escroquerie intellectuelle , dès le départ.

Ainsi, la Princesse de Clèves serait au programme du concours d'attaché.

Attaché, c'est déjà un grade conséquent dans la hiérarchie administrative ( de mémoire, entre rédacteur et administrateur).
Ce grade conduit à des fonctions diverses et variées , qui appellent à traiter de questions pas toujours formatées d'avance.
Qu'on utilise la Princesse de Clèves comme marqueur de la culture générale et de l'aptitude à évoluer en terrain bosselé, n'a rien de vraiment scandaleux ou inapproprié.

Les fonctions de guichetière sont dignes, utiles et nécessaires. Mais, sans attendre Sarkozy, l'administration n'exigeait pas, pour les assumer, le grade d'attaché.
Hier soir chez Ruquier - c'est une des premières fois que je regarde l'émission - Eric Naulleau, interrogé sur le sujet, a dit une chose très juste et qu'on a un peu oubliée : la plèbe à laquelle s'adresse Sarkozy ne parle pas comme lui. Pas aussi mal, en tout cas. C'est le registre de langue qui change surtout, ce qui n'empêche pas de parler un français tout à fait correct. De fait, je n'ai jamais entendu parler mon grand-père, ouvrier, ou mon oncle, poseur de stores, aussi mal que notre... Président. Quelqu'un citait dans ce forum Barthes et ses Mythologies. Ouais, je crois bien qu'il y a une mythologie du "popu" et du parler qui va avec. Bref. Faudrait pas se tromper de débat, et prétendre que quand on critique la désinvolture langagière du Président, on est élitiste, et donc on critique les gens simples. C'est tout le contraire.
Il n'est pas bon de faire partie d'une elite en ce moment, pas plus que d'etre patron, pensez au succes du sketch de Gad Elmaleh sur les emissions litteraires! (private joke a l'anglaise pour bien commencer).

Je trouve surtout que cette emission prouve la superiorite du discours de Nicolas Sarkozy par rapport aux personnes presentes sur le plateau!

Mme Cassin semble s'adresser plus a elle meme qu'aux auditeurs.

Son indignation discredite d'emblee son raisonnement, aussi objectif soit-il. Et je tiens a signaler que OUI, la quantite de citations d'un papier est une preuve de qualite.

Je percois plus sa subtilite de language (epeler les mots comme elle le fait: "lie, L-I-E") comme une volonte de prouver qu'elle est gardienne superieure d'un savoir. Un sentiment d'etre pris de haut donc, certainement le meme que celui ressenti par les ouvriers lorsque Sarkozy parle ... sauf que Sarkozy, lui, est compris et fait de son mieu pour s'ADAPTER.

En Angleterre, les politiques oublient tous l'accent "public school" (ecole privee) qu'il se trainent depuis leur enfance. C'est d'ailleurs un grand debat en ce moment dans un pays ou les accents refletent le niveau d'education et le niveau de vie de la famille de maniere plus prononcee qu'en France.

Le travail d'un president inclue des taches que vous negligez dans le debat: influer sur les opinions et vendre son action aux citoyens.

Je pense qu'une large majorite de francais est plus consciente du decalage entre leur realite et le discours des intellectuels (syndicalistes, economistes, etc...) que de l'appauvrissement de la culture actuellement.

Les reactions extremes - si elles defendent une niche - que provoquent les discours de Nicolas Sarkozy renforce encore plus le decalage entre le peuple et les elites. Le sujet de TF1 sur la lecture par le-fils-du-fils-du-fils-de-quelqu'un-d'inconnu-de-la-plus-part sert clairement le President a mon avis.

Nicolas Sarkozy fait souvent reference aux citoyens silencieux, a la misere silencieuse (pas un seul editorialiste n'a repris ce point!). Et ces piques servent ce but a mon avis.

Plus il provoque, plus les reactions sont caricaturales. Bien sur, il est egalement caricatural, mais il s'inscrit dans l'action et dispose de plus de temps dans les medias pour le montrer.

Quand meme, soyons logiques, meme improvise, le discours de Nicolas Sarkozy est travaille! Tout a un but!
A plus d’un titre, Mr Bernard Fripiat pourrait fort bien être à Nicolas Sarkozy, ce que Dominique Besnehard est à Ségolène Royal, son coach communication pour ses [s]spectacles[/s] interventions.
A propos des coachs justement (et de tout le bien qu'il faut en penser) la lecture de « L’empire des Coachs » de Roland Gori et Pierre Le Coz me paraît de circonstance.
je m'attendais à une émission sur la langue,mais Mme Cassin a surtout critiqué le fond en se laissant aller au cours du temps à un parler pour le moins grossier dont je n'ai pas saisi la justification ( pour suivre l'air du temps? pour se rapprocher des 'non-diplômés'?).Mais elle est quand même capable de dire:"la qualité n'est qu'une propriété émergeante de la quantité".
De Sarkozy, le"coach" en orthographe estime que l'improvisation et la surcharge d'activité le conduisent à cette syntaxe écrabouillée. C'est à dire que le naturel revient au galop, comme l'on sait, et qu'il a peut-être mal intégré les cours de grammaire!
Mais je pense que son parler "peuple" pour s'adresser à ceux qui selon lui ne peuvent ni être cultivés ni le devenir est une expression de mépris et c'est encore plus insultant que son ctpc.
Quant à D.Abiker j'admire son aplomb de journaliste: il commence sa première intervention par "la phrase qui l'a mis en orbite, la phrase fondatrice de son démarrage de campagne c'est:..".D.S. l'interrompt pour lui démolir ses prémisses:"non, la phrase était correcte..." et peu importe,il continue son argumentation :"moi j'ai retenu "j'y pense pas rien qu'en me rasant";donc " le parler mal est celui qui l'a fait élire".
Il semblerait que la réception d'une parole ait plus d'importance que la parole elle-même ,donc je vais m'appuyer sur ce que j'ai compris et non pas sur ce qui a été dit.
M. Sarkozy ne parle pas mal. Son "mal-parler" fait partie de sa stratégie de communication et de manipulation.
1- Il affecte d'employer le langage de ses auditeurs, crée une connivence avec eux en descendant à leur niveau supposé (!) ;
2- Il énonce, en brocardant au passage des adversaires bien choisis, quelques fausses évidences que ne peuvent qu'approuver ses auditeurs ;
3- Désarme ainsi contestataires et contradicteurs immédiats et réaffirme la nécessité et les résultats positifs évidents de son action.
Ce n'est pas un barbare mais un sophiste.L'oiseleur.
Ouah, trop la classe : j'ai croisé Dan cet après-midi dans la rue !
Voilà. C'est tout. C'est juste pour faire mon groupie de base.
Non,biensur que non,on peut le lire et ne pas l'aimer,on peut le lire et l'aimer,sans pour cela etre fasciste.Mais,je trouve que ça dépeint bien la personne de NS:aversion pour l'égalité,mépris des autres et impolitesse(défaut moins grave que le reste).
Il aime Céline:auteur d'extrème droite,et meme collaborateur:qui se ressemble s'assemble!De plus Céline employait des mots grossiers dans ses oeuvres
Jean Véronis du blog Technologies du Langage a consacré un cours article au sujet, précisant (comme le montre la chronique de Judith de 2005) que l'information est loin d'être neuve.
SAR cosie cause mal ? Ouaa con, je croyais qu'il causait normal comme ses potes BOLLORE et corses consœurs ?
Quid du non verbal chez Sarko ? Inviter sur le plateau une spécialiste de la réthorique grèque et un autre de l'orthographe c'est mettre exclusivement en avant le décryptage du "son" dans cette émission. Mais qu'en est-il de l'image ? Comment décrypter chez Sarko ses mouvements, comment analyser, décoder sa gestuelle, que nous apprennent les voies non verbales de sa communication dont on sait qu'elles trahissent souvent les orateurs eux-mêmes, à leur insu ?

Il aurait été intéressant d'inviter un spécialiste de la communication par le corps. C'est le maillon faible de cette émission (on sait que DS dans son intellectualisme forcené à horreur de tout ce qui touche à la corporéïté qu'elle soit sportive ou autre, c'est une erreur).
Je ne suis hélas pas un spécialiste du genre mais je peux faire l'hypothèse que Sarko est dans la représentation permanente, justement par un contrôle de sa gestuelle tout au long de ses interventions. Mais que nombre de ses contrôles lui échappent toute fois, tout président qu'il est.

Examinons les signes de ce contrôle :
-d'abord, vous l'aurez remarqué il ne fait plus de tics, il ne dodeline plus..( il montre qu'il est zen, contrôle total, sûr de lui...).
-la main fait apparaitre un jeu subtil : les rotations du poignet (qui expriment la rondeur, le consensus); le pouce à 90° des autres doigts (la rigueur, l'ordre);l'index parfois pointé (l'accusation) ; la symétrie des mains dans sa direction (convergence des solutions vers soi, le chemin salvateur qui conduit le peuple vers lui)
-la maitrise des silences, du débit , les phrases sont fermées, rondes (il tient là physiquement en haleine son auditoire, il le maitrise par le contrôle de ses émissions sonores, il exerce son pouvoir par sa présence vocale)
-les sourcils sont relevés en permanence (ceci exprime la nouveauté, presque de la candeur face à un "vieux" monde et à ses solutions "archaïques" : il veut porter un nouveau regard "Qu'est que je m'aperçois ?"dit-il)
- cette relation "problème/solution" est marquée par 2 éléments : d'abord ses phrases interrogatives à tout bout de champ et d'autre part le ton de ses phrases, souvent suspendu... et puis un relâchement en terme de réponse, un ton plus bas, (accompagné par la gestuelle du sauveur)

Il resterait également à décoder les signes d'[une gestuelle qui lui échappe, qu'il ne contrôle pas. L'hypothèse d'une "tension", d'un blocage est à avancer...

On peut voir là aussi certains signes de ce manque de contrôle :
-une motricité en bloc (rotation de la tête souvent solidaire des épaules) - une crispation des épaules- une mobilité de marionnette
- un haussement du ton, un énervement soudain avec des gestes tout à coup plus nerveux, une respiration qui se crispe, des mots qui se bousculent...
Et ceci quand il évoque certains sujets manifestement "douloureux" pour lui : souvenir de Mittérrand, de ses études, des fonctionnaires...
Il est là sur le pôle du "règlement de compte" et son corps se souvient de ce passé qui semble lui causer des blessures encore vives.On voit que ses poings à présents se serrent, ils martellent comme pour taper sur un ennemi imaginaire...
-parfois un retour là aussi pas très glorieux à l'enfance : des yeux qui se baissent, le dos qui se voute (comme quand il confesse que la comtesse l'avait fait beaucoup souffrir...). Une volonté enfin de faire rire quelquefois ( le rire pour se faire pardonner, en recherche de compassion...)

Voilà donc quelques signes selon moi de ce Sarko qui est dans la représentation permanente avec ce contrôle des gestes, des placements, de la voix, tu ton, des silences pour tantôt accuser, tantôt rassurer...Et puis en même temps (et c'est ce qui le rend "sympathique" car la faiblesse produit cet effet) une motricité qui lui échappe, qui exprime ses blocages, ses douleurs, ses règlements de compte avec les autres, la société, les immigrés, l'école, les diplômes, les femmes.... C'est ce mélange d'homme "cultivé" et "sauvage", à la fois maitre de lui et paumé, adulte et enfant qui fait la caractéristique du personnage. Un peu à l'image du costume qu'il porte : bien ajusté, bien taillé (boutons de manchettes tirés ) et tellement large quand dès qu'il se met à marcher !
Aucun participant à cette émission ne semble le savoir, mais le roman préféré de Sarkozy
est "Voyage au bout de la nuit".
Il a déclaré cela dans une émission de F.O.G. sur France 5 juste avant son élection.
Contrairement à ce qu'affirme David Abiker, il l'a présenté (avec émotion et profondeur) comme son livre
de chevet qu'il relisait régulièrement depuis longtemps.
Je m'en souviens bien, je me suis même dit : "Ah ? Il lit ???".
Merci pour cette émission nécessaire. Je me suis souvent demandé quels buts visait un Président de la République française, qui incarne un pays de haute culture, en maltraitant la syntaxe. Le cas est aggravé par le mépris affiché pour la littérature, la recherche, la pensée. Et que signifient tous ces "moi, je, moi je, je veux, je veux"? Que "La Princesse de Clèves" soit un symbole de résistance au parler d'un énervé est bien le signe qu'il existe encore des gens qui attachent plus d'importance à la culture qu'à une rolex. J.M.
Excellente initiative que d'inviter ce "coach en orthographe" ! C'est évidemment un poisson d'avril un peu en avance. L'orthographe à la belge ayant fait ses preuves chez nous avec Jean-Philippe Smet, on n'allait pas être déçus.
Dès sa première intervention, le Fripiat nous gratifie d'une liaison périlleuse : "un n'harcèlement", prometteur pour la suite. Effectivement, pendant le reste de l'émission, il s'obstine à placer l'expression "à la limite" (populaire il y a une vingtaine d'années) un nombre incalculable de fois. Il a dû faire un pari...
En tout cas, si ce gars est un expert en orthographe, moi je veux être invité sur le plateau d'@SI comme spécialiste de la physique des particules !
Pour D Abiker, la citation "quand j'netend le mot culture je sort mon revolver" n'est pas de Goebels mais de Baldau Von Girard un triste sire exécuteur des basse oeuvres nazies.
Salutations néanmoins admiratives à toute l'équipe
Inénarrable chronique de Didier Porte sur le sujet, dans Siné Hebdo de cette semaine, intitulée "Ya bon prolétaire" ...

Avouez que ça fait quand même du bien d'avoir un président de la République qui sait parler à l'ouvrier ! Le prolo-telling, y'a que ça de vrai, coco (au sens gadelmalien du terme)...
Procès d'intention assez ridicule de la part de Mme Barbara Cassin à l'encontre du président. Ce n'est pas parce qu'il parle de cette façon ,sans rigueur linguistique lors de ses discours qu'il méprise qui que ce soit (tout le monde parle de cette façon finalement, regardez autour de vous, vos amis, vos parents, vos enfants ...)
Elle a un problème avec le contenu politique certes mais rien de plus !
Tous les discours de Sarkozy sont pensés, rien n'est laissé au hasard ...

J'ai trouvé un article très intéressant sur le site de Libé, daté du 17 février 2009, c'est une interview de Béatrice Fracchiolla, qui participe à un groupe de recherche sur la violence verbale, à la Maison des sciences de l’homme-Paris Nord, dans le cadre du thème «anthropologie de la communication».

Voici quelques extraits de ce qu'elle dit, notamment au sujet du débat qui avait eu lieu entre Sarko et S. Royal avant les élections :

Je travaille sur la violence verbale faite aux femmes dans le domaine de la politique (...)

Je me suis ensuite intéressée au débat télévisé, unique dans notre histoire politique, entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. En utilisant des logiciels statistiques, on peut analyser comment les deux candidats s’adressent l’un à l’autre, le choix des mots ou des tournures. Alors que Nicolas Sarkozy parle directement à son opposante, Ségolène Royal tente d’établir un lien avec les citoyens.

Mais ce qui est le plus frappant dans cet échange, c’est la façon dont Nicolas Sarkozy utilise de manière détournée la politesse pour renvoyer en permanence au fait que son adversaire est une femme. Ce que j’ai nommé "l’attaque courtoise". Cela se traduit dans le langage par une abondance de "Madame" mais aussi, de manière plus insidieuse, par des messages sexistes indirects. Ainsi, il dénigre certaines des caractéristiques que Ségolène Royal manifeste dans son discours pour les faire apparaître comme typiquement féminines, et donc peu fiables. L’épisode de la colère saine est éloquent. Il vise à montrer que la candidate ne peut pas être présidente car elle se met en colère. Il s’appuie sur une représentation très ancrée dans l’inconscient collectif qui associe la femme à l’hystérie.

A un autre moment, Ségolène Royal dit à Nicolas Sarkozy qu’il se victimise dès qu’il est attaqué. Le candidat remet alors le débat dans la perspective d’un enjeu homme-femme en répondant : "Avec vous Madame, ce serait une victime consentante". Très gaulois, ce badinage serait impensable aux Etats-Unis. La candidate aussi est dans un rôle sexué. Dans sa conclusion, elle rappelle qu’elle est une femme et que, malgré tout, elle est compétente. Elle se sent même obligée de faire référence à son statut de mère. Un homme n’a jamais à se justifier de la sorte.


Je trouve que c'est très instructif, Sarko "adapte" bel et bien son langage en fonction de son interlocuteur...
sarko le f......, divise pour régner, ce paradoxe étrange fait que le discours du nabot, dont je rappelle la particularité, personne possédant sept cerveaux ! prend, dresse toujours une partie de l'opinion contre une autre. Ce paradoxe fait que les gens ont voté pour lui individuellement & le résultat constaté est qu'il a été élu !

Une partie de la classe politique & sans doute de l' opinion pense en leur âme & conscience que c'est sarko qu'il nous faut ! lui seul sait parler au Peuple en proie à des doutes & aux discours simplistes, & vaut mieux un sarko qu' un facho ! Question ne peut on pas devenir facho à force de se persuader que ? ! En d'autres termes le remède ne peut il pas devenir pire que le mal ?

Le sage montre la lune, l' idiot regardera toujours le doigt ! Doit on pour autant arrêter de monter la lune ? sarko a horreur de la culture, doit on préférer une guichetière maîtrisant les bases de notre culture à une autre méprisant l'enseignement du sarko ? La question est dans la réponse. Avec sarko le langage est de trop, l'instruction est de trop, la science est de trop, le débat est de trop, j'ajoute sarko est de trop !

J'aimerai dans une prochaine émission, soient invités les professeurs du sarko, des élèves ayant côtoyé le sarko. Comme disait Coluche, j'étais un de ceux qui n' étudiaient pas beaucoup, car les études étaient chères & l'argent manquait chez les sarko !

Sait il seulement ? ! Sans le soleil le sage ne pourrait montrer la lune !
Sujet en or. Plateau totalement raté : Barbara Cassin inintelligible alors qu'on ne demande qu'à être d'accord avec elle et qu’on en attend une analyse en finesse. Et ce monsieur « coach en orthographe », au secours ! Que faisait-il là, d’où sort-il ? Pauvreté surréaliste ! Et l’inévitable Abiker dont la bouillie pour les chats semble son ordinaire en nourritures terrestres.
Déception et frustration pour cette émission. N’y avait-il pas d’autres « experts » pour analyser la descente aux enfers de la langue française pratiquée par Sarkozy et son pendant obligatoire : la mise au ban de la culture. Je lis la Princesse de Clèves !
DS voulait éviter l'écueil d'une émission snob, il y a réussi. Par contre il n'a pu éviter le snobisme de beaucoup de commentateurs sur ce forum ! GROSSE FATIGUE !! Heureusement, j'ai pas tout lu !!! Assurément pérorer sur la syntaxe de Sarkozy enflamme plus que de discuter sur les aléas de la guerre au moyen orient ! Les commentaires de nombreux @sinautes se noient dans un intellectualisme de salon assez affligeant (c'est une tendance qui s'affirme de semaine en semaine !!!) Pour celle-ci, on a l'impression d'assister à un conseil de classe entre des profs pré soixante-huitards, regrettant la disparition de l'emploi du plus-que-parfait du subjonctif !! Il faut se calmer...
J'ai trouvé cette émission très réussie. Les problématiques qui ont été soulevées par chaque intervenants (DS compris) m'ont semblé très pertinentes et subtiles (y compris l'incise avec la promotion du film "la journée de la jupe"). Le sujet traitant de la communication par le son et l'image colle parfaitement à l'identité de cette émission. Bravo donc à celui qui en a eu l'idée ! Restons dans le cadre du décryptage des images. DS et son équipe semblent faire des efforts pour s'en tenir à ce cahier des charges, essayons de faire pareil pour ce qui est des commentaires eux-mêmes...
Je m'interroge:
C'est justement à la suite de cette émission où l'on débat d'agressions faites à la langue, et de comprendre leurs causes et leurs implications, que se développe une discussions avec certains messages vraiment agressifs.
Alors que l'émission avec Debray, dont la forme était irréprochable, débouche sur une discussion avec des opinions très contrastées, mais exprimées sans invective ni mépris.
Je m'interroge, c'est tout.
Commentant le discours adressé aux chercheurs par Nicolas Sarkozy, David Abiker qualifie la parole présidentielle "d'excluante".

Cher David soyez honnête, avouez que vous avez failli dire "ségréguante" !!

(Quelle muse cette Judith)
Comme Judith Bernard,il y a longtemps que j'avais repéré le langage, truffé de toutes les fautes dénoncées autrefois dès l'école élémentaire, utilisé par Sarkosy.
Parmi les derniers échantillons, ce délicieux "Ce n'est pas parce qu'on ne proteste pas qu'on n'a pas vocation à ne pas être entendu.." qui a du réjouir ses contempteurs de deux points de vue.
Comme Barbara Cassin et Judith Bernard, je pense que cela est révélateur d'un vrai Sarkosy et que c'est un de ses points faibles. Mais, comme Bernard Fripiat , je crois que ce n'est pas le point sur lequel les attaques peuvent être efficaces.
Nous sommes devant Sarkosy comme la gauche italienne devant Berlusconi et Umberto Eco fait dans "A reculons, comme une écrevisse", parmi d'autres, un constat analogue au votre. Et comme en italie nous ne savons pas trouver l'angle qui le déstabilisera.
La provocation du 19 janvier, qui a mis les enseignants les chercheurs et les enseignants chercheurs dans la rue,
n'était pas dans le langage, ni dans l'absence d'une culture même formelle, mais dans l'ignorance crasse, dans un discours
qui n'était pas spontané et sur lequel ses conseillers pour la recherche et l'enseignement supérieur avaient donc travaillé, de ce que sont ces métiers.
Merci à Barbara Cassin ( et aussi à Judith Bernard) d'avoir contredit, en quelque sorte par l'exemple, l'opinion de Sarkosy sur leur métier, et, en citant des exemples, les contrevérités de son discours.
Le choix des invités et leur capacité à débattre est un élément essentiel de la qualité des émissions. Ici, les propos du "coach en orthographe et grammaire pour managers" ne relèvent pas le niveau. Son seul message est résumé par lui-même à la fin : "le fond est plus important que la forme". Une fois que c'est dit, ça ne mérite pas de participer à une émission qui dure une heure. Qu'il soit invité au JT de TF1 pour livrer son analyse en une minute, d'accord, mais sur @si on s'attendrait à mieux.
Cher David Abiker,

Afin d'appuyer votre discours, pourriez-vous en dire un peu plus sur la culture générale des fils d'archevêques (cf temps : 34' 50") ?
Quelque chose m'échappe...

Merci beaucoup.
Bonjour aux pseudo puristes !

S'alarmer, gloser, caqueter, épiloguer, pronostiquer quant
à la médiocrité de ces bouches éjaculant un français dénaturé
frise l'imposture.

Combien de porte-voix de l'audio-visuel massacrent la langue française !!
Que sont devenus les ACCORDS GRAMMATICAUX ?!

Serait-ce une invention "FEMINISTIQUE" dont le dénominateur commun
est MASCULINISER !!

Merci de votre attention.
l'opposition du je et du il de barbara cassin est très bien vu . Dommage qu'on ait oublié de rappeler que le slogan de campagne était "Ensemble tout est possible" qui sonne aujourd'hui comme la plus grosse contre vérité sarkozienne;

Sarko fait du reagan au moment où le monde entier rejette le reaganisme-tathchérisme, origine de la crise économique que nous connaissons.

"profondément dégueulasse" : c'est exactement comme ça, et pas autrement, que l'on doit qualifier l'attiude de shakeqi vis-à-vis des guichetières.

et je ne pourrais pas m'empêcher de citer la ministre chargée del'enseignement supérieur : " on ne plus considérer l'anglais comme une langue étrangère". Parce que les ânes bâtés qui nous gouvernent croient que le classement de Shangai est la seule référence en matière de classement des universités.
Qu'on en vienne à critiquer le président sur son comportement, ses goûts et à présent sa langue plutôt que sur ses mesures politiques, je trouve cela bien dommage.

C'est pour moi symptomatique d'une évolution qui se réalise au dam de nos élites. Fini le temps où les hautes sphères n'étaient accessibles qu'à la bourgeoisie. La France devient peu à peu une démocratie normale où des citoyens de la classe moyenne peuvent autant prétendre à la magistrature suprême que ceux de la grande bourgeoisie.

Eh oui, notre président est ce qu'on appelle un "nouveau riche", oui il a les travers qui vont avec, et alors? La belle affaire! Ce qui devrait retenir notre attention est plutôt sa politique et la manière dont il la met en œuvre.

Les journalistes et les universitaires commentent le langage du président sans s'interroger sur le point d'origine de cette critique: leur propre habitus. Si cela reste un peu attendu de la part des journalistes, notamment pour ceux qui ont pu avoir des différends avec feu M. Bourdieu... ça l'est beaucoup moins de la part d'universitaires qui ont le privilège insigne de pouvoir prendre le temps du recul. Quel intérêt d'avoir des chercheurs s'ils ne font que développer de manière simplement plus élaborée ce que n'importe quel bobo pourrait balancer lors d'un dîner en ville?

Décidément ce président est singulier. Tous ses défauts contribuent à faire évoluer la société française vers plus de démocratie. Son côté bling bling, son laisser-aller dans la langue désacralisent ce qui ne devrait pas être sacré dans une démocratie, tandis que son côté volontaire et autoritaire redonne son sens à la liberté de la presse et au rôle des acteurs sociaux.

La passion de l'homme et la ruse de l'Esprit: tout y est!
Très bonne émission, merci.

À propos de La Princesse de Clèves, que j'ai lu il y a dix ans environ, je signale que Manoel de Oiveira en avait fait une adaptation cinématographique intitulée La Lettre; l'intrigue y était transposée à notre époque, et Chiara Mastroianni jouait le rôle principal (bande-annonce).
La Princesse de Clèves a été le premier roman moderne français et c'est à ce titre qu'il est étudié dans les lycées.A l'époque,le roman était considéré comme art mineur et son auteur avait honte de cette oeuvre qui fait tant parlée d'elle aujourd'hui!
Pas d'accord avec Mr Fripiat quand il laisse sous entendre que la forme ne doit pas susciter plus d'attention que ça.
Que l'on puisse faire des fautes de langage, soit ! Nous sommes tous des êtres humains, et je n'attends pas forcément d'un chef de l'état qu'il s'exprime de façon ampoulée ! Tout le monde a déjà pu faire des erreurs pour cause d'inattention, de fatigue, de stress, et ect ...

Mais que nous révèle l'émission ? que les fautes de langage de Sarkozy sont récurrentes, systématiques, et ne porte pas forcément sur des points de grammaire difficiles !
Or, Sarkozy est un adulte (et non à un individu en apprentissage) et qui de plus, chef de l'Etat, c'est-à-dire représentant une fonction d'autorité et de responsabilités au sein de notre collectivité.
Mr Fripiat positive ces erreurs en disant qu'elles déculpabilisent. Moi, je dirais plutôt qu'elles sont le reflet de l'idéologie très sarkozienne du "tout décompléxé", de la "décomplexitude" (si on me permet l'usage de ce néologisme) que je définirais ainsi : attitude narcissique par laquelle l'individu estime de pas devoir faire d'efforts pour résorber ou dépasser ses lacunes mais au contraire les impose à autrui comme étant le summum de son affirmation personnelle.

Si on traite avec autant de désinvolture "les entorses" à la langue venant d'un personne aussi signifiant, comment et pourquoi demander à des enfants de faire des efforts pour se mettre à niveau ?
Tout à fait d' accord avec B.Cassin .
Je souhaiterais ajouter un commentaire personnel : N.Sarkozy devrait prendre des leçons de français avec certains rapeurs tels que M.C.Solar ou Abdel Malik !!
Olivier Besancenot,facteur,s'exprime mieux que Nicolas Sarkozy,avocat!Personnellement,en soi,qu'un président de la république s'exprime bien ou mal,je m'en moque!mais qu'il le fasse avec mépris(comme avec la Princesse de Clèves)là je trouve que c'est très genant!
D'abord, je suis sur que mon Facteur H ( à ne pas confondre avec la Préparation du même nom) a monté d'un seul coup! J'en suis tout guilleret...

Que je vais faire une une analyse Lacanienne de c'tafure: c'est t'y pas zarbi que la gauche, emmenée aux précédentes présidentielles par une certaine Madame Royal, se mobilise pour la princesse de Clèves. N'est-ce pas là la vrai raison de l'échec de la gauche? Les électeurs traditionnels de la gauche ne sentent pas en adéquation avec ces grands bourgeois qui causent bien (trop bien). Il n'y voit qu'une belle bande de pédants vaguement donneurs de leçons. Ils se sentent, à juste titre, exclus. C'est le tiers état, les scribes de la république, avec leur privilèges codifiés dans le Lagarde et Michard, qui veulent élever le débat philosophique, quand les usines ferment et les crédits hypothécaires impossibles à rembourser.

Excusez moi de bousculer votre petit cercle littéraire, mais la réalité frappe à ma porte... A+
Les fautes d'orthographes?
Je préfèrerais les erreurs d'orthographes
On n'est coupable de rien.
Effectivement, quelle culpabilité on doit supporter quand on fait des dictées et que l'on compte ses "fautes"

Jeanrio
Personnellement, je n'ajouterai qu'un seul mot au débat: "Abracadabrantesque!!!!!"
(Ok, je sors.)
Madame de "Lafayette" est-elle bien la créatrice des magasins du même nom ou bien une lointaine cousine de Madame de La Fayette ?
Si Sarko malmène la grammaire, vous triturez l'orthographe ! Un stupéfiant relâchement…
Pourquoi ne pas dire, tout simplement, que Sarko s'exprime comme il le peut au niveau de ses possibilités intellectuelles ?
Emission très intéressante, où il manquait Judith et ses analyses si pertinentes.
Lorsque j'entends Sarkozy s'adresser à des ouvriers en utilisant un langage caricatural, moi qui en suis issue, je n'entends que mépris. Pas une seule seconde on ne peut croire à un laisser-aller naturel si l'on se souvient de son éducation à Neuilly, et que l'on a entendu s'exprimer sa mère par exemple.
Pour souligner un autre décalage familial, avez-vous remarqué que l'un des lecteurs de la Princesse de Clèves, Louis Garrel, n'est autre que le beau-frère de Sarkozy, compagnon de Valéria, soeur de Carla!
Un peu déçu par l’émission, je suis allé relire, non, pas Châteaubriant, ni même Proust …mais Roland Barthes : dans les Mythologies, l’article intitulé « Poujade et les intellectuels »… ça m’a rajeuni, et maintenant, je comprends mieux le "Sarkozy dans le texte"… vous devriez essayer !
Citation de votre citation de l'article du Parisien :"Les professeurs de français de NicolasSarkozy ne doivent pas être fiers de leur poulain.Car Sarkoa beau être président de la France, il ne devraitpas devenir ambassadeur de la francophonie de sitôt... Et on espère pour lui qu'il n'ambitionne pas d'entrer à l'Académie française."

Je sais qu'il faut synthétiser, mais là ça devient chronique ! ;-)
Moi j'ai trouvé que David était en grande forme. Et j'ai aimé l'émission.

Je voulais juste revenir sur le fond de la Princesse de Clèves parce qu'il fait partie des livres qui m'ont marquée. Je crois qu'il s'agit d'un des premiers romans modernes de la littérature française, de surcroît écrit par une femme. Et il y a plein de petites histoires très intéressantes mais indépendantes du sujet principal

Mais surtout j'ai souvenance que l'histoire dont il s'agit est celle d'une femme passionnément amoureuse d'un autre homme que son mari, lequel l'adore.

Et par respect pour son mari et elle-même, et aussi des convenances, elle va résister à cet amour partagé. Et lorsque son mari mourra de chagrin parce qu'un évènement lui a fait croire qu'elle a fauté, elle refusera de s'unir à l'homme qu'elle aime et qui l'aime. Parce que ce ne serait pas digne d'eux tous.

C'est-à-dire que la Princesse privilégiera toujours son devoir par rapport à ses passions, et ses principes contre la facilité. Elle le vivra très mal et le livre nous livre toutes les affres qu'elle traverse dans le silence, et analyse très finement comment elle garde son empire sur elle-même.

Et de ce fait, je comprends que notre distingué président ait beaucoup souffert quand il a dû étudier ce livre......
DAVID ABIKER !!!
Schneidermann est le chef sur le plateau ! rabattez votre caquet quelques instants et écoutez le parler. Vos propos n'en seront que plus agréables.
Ecoutez le, bon sang : il n'essaie que de cadrer le débat !!!!!!!
chachoumiaou, en ecoutant la conclu lamentable de ce monsieur belge, j'allais écrire exactement la même chose que vous! comment et pourquoi DS a invité ce mec??!! il est nul!
bref, je réitère, seule la philosophe était interessante, n'y aurait-il eu qu'elle, cela suffisait amplement!
;-)
Emission EXCELLENTE. Barbara Cassin est remarquable, et Daniel a vraiment été à la hauteur.
bravo bravo
Je trouve les arguments utilisés par M.Fripiat en défense de Sarkozy très mauvais.
Déjà, le coup du "discours sans prompteur" pour justifier les fautes, je suis désolée mais non. Bien sûr, quand on parle, on peut faire des fautes, oublier un accord, un subjonctif ou avoir une syntaxe fautive, tout simplement parce qu'on réfléchit en même temps et que parfois on change d'avis en route, ou bien on oublie les mots exacts qu'on a utilisés au début de sa phrase, d'accord. Pour les négations, on ne demande pas forcément au Président de parler en permanence comme un livre, non plus. Mais entre parler comme un livre et parler comme Sarkozy, entre les petites fautes d'improvisation et les fautes qu'il fait, il y a un monde. Je peux m'embrouiller dans mes propres propos parfois quand je parle, mais jamais je ne dirai des choses comme "qu'est-ce que j'm'aperçois" ou "si y en a que ça les démange"... honnêtement...
Et comme le dit justement Daniel, ce n'est pas "de temps en temps", c'est en permanence.

Je suis très choquée par l'argument qui consiste à dire que "ce qui est important c'est qu'il soit bon en maths et en économie". Surtout venant d'un "coach d'orthographe". Parce que c'est malheureusement une attitude assez répandue chez les parents d'élèves. Les maths sont censés être plus importants que le français, sont plus valorisés. Les petits génies, ce sont les bons en maths. Et après on s'étonne que le niveau de français ne soit pas terrible.
Peut-être M. Fripiat oublie-t-il que le Président de la République est aussi censé être notre représentant à l'étranger. Déjà qu'il ne parle pas un mot d'anglais, il n'est peut-être pas nécessaire qu'il massacre en plus la langue française.

Ensuite, un autre argument que je trouve nullissime, c'est le fameux "il ressemble à ses électeurs". Et on ne doute pas que ce soit là l'intention de Sarkozy, qui je le rappelle, a quand même été élevé à Neuilly et donc plutôt chez les "Marie-Chantal" que chez les "pue-la-sueur" si on veut faire dans les clichés. Autrement dit, son parler pseudo-"popu" est soit complètement artificiel, soit inhérent à la vulgarité du personnage...
De plus, cela me rappelle un sketch de Bill Maher sur George Bush, qui disait qu'une des raisons pour lesquelles les Américains s'étaient retrouvés avec un président aussi mauvais venait de leur façon de voter. Il fustigeait l'anti-intellectualisme très implanté aux Etats-Unis (et qui caractérise aussi le discours de Sarko) et l'attitude qui consiste à voter pour "un mec qui nous ressemble", "un mec avec qui on aimerait prendre une bière", en expliquant que si on élit un président, ce n'est pas parce qu'il est "comme nous" mais parce qu'il est censé être exceptionnel et "meilleur que nous". Il en concluait que les gens avaient le président qu'ils méritaient : si leur bêtise et leur narcissisme les poussait à mépriser les gens plus éduqués, plus cultivés et plus capables qu'eux à cause d'une sorte de jalousie latente, et à voter pour "un mec comme eux", ils ne pouvaient se plaindre ensuite que leur président était un idiot incapable.
Et puis, juste en passant, j'ai un mot plus direct pour désigner qui est appelé le "mimétisme" dans l'émission : la démagogie. Adopter un langage fautif pour faire plaisir au peuple en montrant qu'on est "comme lui", si ce n'est pas de la pure démagogie, j'aimerais savoir ce que c'est.

Et concernant le problème de l'hypocrisie, je suis absolument d'accord avec ce qui a été dit concernant la différence entre l'homme et l'institution. Mais ça, Sarkozy n'en est sûrement pas conscient, parce qu'avec son "moi je" "moi je", je ne suis pas sûre qu'il arrive à dissocier la présidence de sa petite personne.

Juste, pour finir, un mot sur l'argument de "clarté" : je suis désolée, mais pour moi, le "parler" de Sarkozy est souvent loin d'être clair. Je regrette vraiment de ne pas en avoir gardé sous la main, mais j'ai le souvenir de plusieurs phrases dont il avait tellement massacré la syntaxe qu'il était impossible de comprendre quoi que ce soit à ce qu'il racontait. Oui, parce que la syntaxe n'est pas seulement là pour être la marotte d'un groupe de snobs élitistes; au départ, elle est censée rendre les liens logiques clairs. Et avec Sarko c'est loin d'être toujours le cas.

Enfin, ce n'est pas grave, parce que justement, pour reprendre la conclusion de M. Fripiat en l'inversant, Sarkozy se préoccupe toujours plus de la forme que du fond. On peut dire n'importe quoi aux gens, l'important, c'est de le dire en se donnant l'air de venir du peuple, de "puer la sueur" et d'en avoir dans le pantalon.
Et à propos de pantalon... je suis atterrée par les propos sur la "journée de la jupe" qui signifierait en gros, "je m'habille comme je veux et je vous em...!" Comment peut-on ne pas voir qu'il s'agit d'une revendication féministe, contre le machisme et les discriminations, et donc tout sauf individualiste. Sinon, toute revendication de droits ou de libertés peut être qualifiée d'individualiste.
oui, merci à ces 2 émissions, merci à Cassin, et Judith, capable de BIEN parler d'un film qu'elle n'a pas vu, différemment d'Abiker, qui raconte n'importe quoi!! egoisme avec la journée de la jupe??? il a rien compris!!!! vous allez penser que j'ai une dent contre lui, ms il dit connerie sur connerie ds cette emission!
Madame Cassin défend à juste titre l' hypocrisie nécessaire de nos dirigeants qui se doivent de montrer ce qu' il faudrait être et non ce qu' ils sont. Que le président se pose en exemple, dans le sens où il montre la meilleure voie pour l' épanouissement de tous, est nécessaire pour la constitution d' un "nous" démocratique dont nous avons perdu le sens aujourd'hui et que Sarkozy s' attache à encore démolir avec ce "je" omniprésent au lieu de représenter la nation.
Cette réflexion fait particulièrement écho à l' émission de Judith Bernard avec Régis Debray où il déplore la perte de toute fraternité dans notre société contemporaine.
Merci pour ces deux émissions qui nous donnent à penser autrement.
ter, abiker, franchement, n'importe quoi, bonne idée de départ, discrimination positive... bien sûr que c pas ça! bien sûr que c du populisme lepeniste, j'parle vrai, j'lis pas d'bouquins, et qu'il méprise du coup les gens, comme si la culture était inutile pour les gueux!!!
dc, re 1point pour la philosophe, et -1 pour abiker...
et que penser alors du succès qu'a eu "l'élégance du hérisson", avec sa concierge, folle de dostoievski, de philo et de bouffe japonaise?? l'a pas lu, le sarko? ;-)
J'avais parlé de ce sujet avec pas mal de gens, après le tristement fameux discours sur la recherche... Et personne n'avait pu défendre la surenchère de mépris, de la langue, et donc des chercheurs, à laquelle il s'était livré. Car il était manifeste qu'on avait là l'effet non pas d'un relâchement d'orateur en pleine improvisation (l'exemple des visites "de terrain"), non, mais d'une désinvolture volontaire : "je vous méprise tellement, vous autres intellectuels bons à rien, que je fais encore moins d'efforts que d'habitude pour vous parler". Adéquation du langage à l'idée qu'il se fait de son public...

C'est pourtant simple : Nicolas Sarkozy fait de l'anti-intellectualisme primaire.
Je suppose que plein de psys en tout genre ont déjà disserté sur les traumatismes et frustrations d'enfance - même à Neuilly - qui ont pu générer pareille conduite chez lui ; je me bornerai pour ma part à dire que je ne crois pas une seconde qu'il s'agisse d'une ruse de fin politicien. Je juge, en effet, le personnage médiocre de bout en bout, jusque dans ses attaques à l'agrammaticalité lourde. Preuve en est la contradiction permanente dans laquelle cette attitude le plonge : comment, en effet, exiger de la part de ses concitoyens un respect - on ne me siffle pas, on ne manifeste pas quand je passe dans votre ville, on ne refuse pas de me saluer - qu'on ne s'impose pas pour soi-même ?
Je veux juste préciser qu'un coucours d'attaché de l'administration (qu'elle soit territoriale, hospitalière ou d'Etat) est un concours de catégorie A et nécessite le niveau Bac + 4 et que ceux qui le réussissent sont appelés à devenir cadres de l'administration c'est-à-dire chefs de service, chargés de mission, directeurs... et que pour exercer ce type de fonction, la culture générale, la subtilité de la langue française, la connaissance du monde qui nous entoure mais aussi de notre patrimoine sont loin d'être inutiles.

Les postes d'accueil ou de guichet sont de catégorie C, accessibles sans le bac, et pourtant le plus souvent occupés par des agents sur-diplômés, crise oblige.

Cette polémique révèle non seulement le mépris de Sarkozy pour la littérature et la culture en général (je suis à ce titre tout à fait d'accord avec Madame Cassin sur le lien à faire avec la théorie sur l'inné et l'acquis) mais aussi une parfaite méconnaissance de la fonction publique, ce qui est grave pour un Président de la République !
Sarkozy a tout des facultés des grands chefs wisigoths et ostrogoths :
- un vernis de civilisation (résultat de la fréquentation des romains pour ceux-ci, et de la bourgeoisie de Neuilly, pour celui-là) ;
- l'adresse et la ruse, pour utiliser les faiblesses de l'adversaire et en triompher ;
- la démagogie, la crânerie et l'esbroufe, pour subjuguer les foules et galvaniser ses troupes.
Mais une fois au pouvoir, le naturel reprend le dessus : esprit de clan, népotisme, bellicisme (interne et externe), plaisirs vulgaires...
Et surtout, incompétence !

Mais revenons à l'essentiel : l'émission. Toujours très intéressante. Notre ami belge, dont certaines banalités m'ont un peu surpris, a eu le mérite d'apporter un point de vue décalé.
+1

à quoi j'ajouterais les interventions de Mme Cassin ; son naturel et sa spontanéité grandissants à mesure de l'émission illustraient la supériorité du format web non contraint par rapport au formatage TV... Non ?

Du coup j'vais me réabonner... Zut, déjà fait sans condition
J'ai regardé le film sur Arte, effectivement à cause d'Adjani mais aussi pour le thème. Je l'ai regardé avec ma fille qui est au collège. Surenchère d'effets ? disons que le propos était appuyé mais pas caricatural. Barbara Cassin a bien noté à la suite de Daniel S. que le film montrait une hystérie de la perte de savoir. Quand la prof exige de l'élève qu'il donne le nom de Molière, ce n'est pas qu'elle considère qu'il faut savoir cela, c'est juste qu'elle est dans un rapport de force, qu'elle veut obliger l'élève à s'intéresser au cours. J'ai apprécié le film et les jeunes acteurs aussi comme ils l'ont dit dans un reportage. Ma fille aussi l'a trouvé juste.
Je crains que cette émission n'ait été guère éclairante sur le parler sarkozyste et ses dérives populistes. L'orthographe comme la syntaxe se méritent et si le travail qu'ils requièrent s'évaluaient à l'aune de certains propos du candidat Sarkozy, il me semble que le peuple français ne l'aurait pas élu et que je n'aurais pas perdu mon temps à écouter les banalités non dénuées de fautes de liaison de l'expert belge (un exemple à 9'20"). On regrette l'intelligence déployée lors de l'émission d@ns le texte avec R. Debray.
"Je ne pensais pas que le mal était si profond, qu'il fallait s'excuser d'avoir du style, d'avoir une pensée..." (E. Naulleau)
Message 2/5max du 27/03/09.

Sur la journée de la jupe, monsieur Schneidermann, le succès ne peut s'expliquer par la qualité du film, il n'y a eu qu'une diffusion télé sur Arte, autrement dit, aucun bouche à oreille n'a pu avoir lieu, et donc, ce n'est pas de ce côté-là qu'il faut en chercher les raisons (l'hypothèse Adjani + prédiffusion avant sortie en salle me semble plus probante).

Pour le reste, j'ai vu ce film sur Arte la semaine dernière, et je suis resté très très circonspect. J'ai demandé aussitôt à des ami(e)s ce qu'ils en avaient pensé, mais je crois qu'aucun ne l'avait vu à ce moment-là. C'est dommage, certains connaissent très bien ce genre de réalité. Quoi qu'il en soit, sur le plan scénaristique, je peux néanmoins dire que la surenchère d'effet nuit à la qualité de l'ensemble, à son côté crédible, surtout que nous ne sommes pas ici dans une farce, mais une tragédie... une tragédie qui se veut pourtant le reflet d'une certaine réalité sociale actuelle...

Enfin, je suis d'accord avec Cassin, savoir citer le véritable nom et prénom de Molière est une approche de la culture digne d'un jeu télévisé ou d'un Q.C.M.. C'est non seulement ségrégant (comme connaitre le siècle de Jean-Jacques soulignait Judith à Régis), vous savez ou vous ne savez pas, mais surtout stérile, en tant que tel, cela n'a strictement aucune pertinence pour la compréhension de l'œuvre.

yG
Je n'ai pas encore eu le temps de regarder l'émission...
Simplement... Sarkozy malmène le français comme il malmène les Français... du moins ceux qui ne font pas partie de sa classe et qui sont l'immense majorité... Il pense ainsi "faire peuple" pour mieux tromper le Peuple... C'est le fantasme des représentants des nantis au pouvoir... Giscard d'Estaing s'invitait au petit déjeuner des gens du peuple il y a trente ans!!!... Autres temps... autres grimaces!!!!...
a@si a-t-il l'intention d'inviter Isabelle Adjani, Denis Podalydès et/ou Jean-Paul Lilienfeld sur son plateau? Ce serait peut-être plus passionnant que la très (trop) médiatique marionnette présidentielle...
povre sarko, il ne sait pas qu'aujourd'hui toutes les caissières et guichetières ont minimum bac +4
Ce qui suscite le "malaise" dont parle Daniel lorsque Sarko dit "vous avez essayé de parler de la princesse de Clèves avec la guichetière ? ça doit être beau" ou équivalent ce n'est pas , à mon sens, qu'il soit dans l'exclusion d'une partie du patrimoine comme le dit David, mais d'une partie de la population : en gros, la princesse de Clèves, c'est bon pour une élite, et ma guichetière n'est pas capable d'en parler. On nivelle par le bas, en disant aux gens que la culture, c'est pas pour eux, qu'un fonctionnaire (puisqu'il s'agit des concours administratifs), ça doit fonctionner, point barre.
auteur ne prendrait-il pas un e pour qualifier Madame Cassin dont le langage relâché valait bien celui de notre hyper president
en moquant la princesse de clèves, Sarkozy méprise t-il la guichetière ?
soit celle-ci se sent méprisée et piquée au vif, court dans la première bibliothèque venue, lit l'ouvrage d'une traite tombe en pâmoison dès le livre refermé et Sarkozy aura ainsi contribué a faire découvrir un monument de la littérature contribuant à sa diffusion et à un renouveau d'intérêt parmi une tranche non négligeable de la population.
soit elle lui preferera un barbra Cartland ou "femme actuelle" et du langage précieux de Madame de lafayette elle n'aura que faire et même pourra penser que le president de la republique avait "ben raison" !

la capacité d'utiliser des registres de langage différents montrent à mon sens la capacité d'adaptation d'un émetteur face à un recepteur
les medias agissent à la fois comme une lentille grossissante qui se repaissent de l'animal de foire avide de presence mediatique qu'est notre cher president
les media agissent aussi comme un point de derivation vers un public à qui Sarkozy ne s'adresse pas directement et qui ne partagent pas cette proximité avec lui . Le "charme" de cette approche gouailleuse perd de son efficacité voire peut heurter des tympans qui ne vibreraient qu'au beau langage qui disposent d'une distance par rapport à l'emetteur

Selon que l'on y est sensible ou non on qualifiera cette capacité de modifier son langage en fonction de l'auditoire, de populiste, ou bien d' empathique. Je crois que Nicolas Sarkozy comme monsieur jourdain qui s'etonnait de faire de la prose fait de la P.N.L. et qu'il s'en amuse


Il n'est pas loin je crois de se refaire prendre en photo dans la bibliothèque de l'Elysée tenant dans sa main un exemplaire de la princesse de cleves, en reponse aux lectures publique et autres badges . il y a eu la revolution orange, une revolution le poing levé tenant fermement un "princesse de cleves" boudiou ça aurait de la gueule !

votre intervenant belge a fait cette remarque que j'ai souvent entendu concernant une forme de nostalgie de l'ancien regime qui laisserait penser que de manière inconsciente, on attende d'un president qu'il se comporte comme un monarque avec cette distance tout Mitterandienne
et qu'il soit une sorte de Statue du Commandeur dont pas un cil ne bouge. Sarkozy ne l'a jamais été et ne le sera jamais et c'est probablement ce qui contribua à son election par une population lassée d'une posture hieratique et distanciée

Le but avec Sarkozy est atteint dans la forme, plus de la moitié de la population voulait un président qui bouge. certains diront qu'il gesticule et qu'il brasse du vent, quant au fond et à l'authenticité du personnage est il cet homme au parler rustre ? est ce un role de composition ? une facette de sa personnalité assumée en depit d'une education et d'un environnement plus Neuilly que la courneuve ?

je ne me risquerai pas à une reponse arretée sur ce point et de ce pas je vais relire ....Jane EYRE !
Tout le monde le sais. Le langage est un autant un outil de communication de d'exclusion. Sarko l'a totalement compris mais je ne suis pas sur que Barbara Cassin, qui elle est payé pour savoir ce genre de choses, soit "en phase" avec cette réalité.

Si je devais écrire le sous texte du sous texte la fine équipe d'@SI, j'écrirai que Sarko parle comme un "pue la sueur". Il est popu! C'est ça qui la choque. Et Abiker l'a totalement perçu... c'est tout á son honneur.

Cassin est sur une autre planète. C'est elle qui est évidement élitiste. Que le jeune et beau Garel ( sous texte: le Nepos de Nepos) déclame ce texte, avec son profile aristocratique, ne fait qu'accentuer le sentiment que la France d'en haut à gauche méprise le concierge franchouillard de la France du rez de chaussée. Celle qui n'a pas accès aux emplois stables, aux candidatures pour les bons jobs, aux emplois dans le médias etc...

Les gens de la vie de tous les jours s'en tamponnent de la maitrise du langage par le chef de l'état. Quand il parle comme un soudard (casse toi pauv con), il ressemble à ces électeurs, comme Obama, qui ressemble physiquement aux habitants des ghettos. Ce que Cassin défend c'est le jargon des riches, des élites; celui qui exclut et qui permet les sourires fins et entendus quand un "pue la sueur" fait une faute de français.

Je méprise ces élites.
cette émission était très chiante, il n' y avait certainement rien d' autre à commenter sur la semaine à moins que vous n' en ayez plus le pouvoir ou la volonté, je viens de m 'abonner en espérant retrouver la pertinence qui vous démarquait sur FR5
Le reportage de TF1 (à 40 mn 32 s) commence par nous montrer un portrait féminin accompagné de ce commentaire : « Croyez-le ou non, mais ce petit bout de femme est une résistante » et l'on comprend dans les secondes suivantes qu'il s'agit de la princesse de Clèves.

Sauf que voilà, l'image diffusée est en vérité un portrait réalisé par Paolo Veronese, intitulé par tradition La Belle Nani ou portrait de Vénitienne et peint vers 1560. On n'a jamais su avec certitude qui était cette femme. Mais une chose est sûre, elle n'a rien à voir avec la princesse de Clèves ou avec sa créatrice, Madame de La Fayette, née en 1634 et morte en 1693.

Sont trop nuls de chez nuls, chez TF1 (m'enfin, c'est pas nouveau).

Ah j'oubliais : ce portrait est au Louvre, dans la même salle que la Joconde de Vinci et les Noces de Cana de Veronese.
Je me permets d'apporter une correction à chaud sur la définition du facteur H:

le facteur H est un index qui permet de quantifier à la fois la qualité et la quantité (à la différence du nombre de publications brute qui ne prend en compte que la quantité). En effet, un facteur H de 8 signifie que vous avez publié 8 papiers qui ont chacun été cités au moins 8 fois.
Pour passer à un facteur H de 9: il faudra non seulement que vous publiez un 9 ème papier, mais que vos autres papiers continue d'être cité, puisqu'un facteur H de 9 signifie que vous avez au moins 9 papiers qui ont été cités au moins 9 fois chacun.

Or pour qu'un papier soit cité il faut (le plus souvent) qu'il soit de bonne facture. Donc le facteur H peut être vu comme le produit de la qualité et de la quantité.

Ainsi, si vous avez 100 papiers qui ont été cité au maximum un fois chacun, votre facteur H restera de 1, puisque vous n'avez pas au moins 2 papiers cités 2 fois chacun. Donc si vous publiez beaucoup de mauvaise qualité, votre facteur H sera bas.
Si vous avez 3 papiers, qui sont cité 100 fois chacun, votre facteur H sera de 3, parce que la quantité n'est pas là.

Donc la jolie phrase "la qualité est une propriété émergente de la quantité" ne s'applique pas au facteur H (mais bien au nombre de publication total, un autre index parfois utilisé par ailleurs).

Ceci étant dit, il est vrai que le lectorat francophone est bien plus réduit que le lectorat anglophone (puisque tout chercheur digne de ce nom se doit de parler anglais, et de publier en anglais, au moins dans les sciences dures), ce qui réduit d'autant la possiblité d'être cité si on se cantonne à publier en français.

J'y retourne :)
P
J'ai pas bien compris pourquoi dans l'émission, i'z'ont pas fait beaucoup d'efforts pour ête à la hauteur du thème quand eux ils parlent. C'est gag, un peu, quand on passe son temps a voir ce qui va pas là-d'dans et qu'on s'en fout de pas faire trop gaffe.

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