Effondrement du vivant : "On ne dit pas à quel point la biodiversité permet l'emploi"
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Commentaires préférés des abonnés
Tres bonne emission. Merci.
En l’ecoutant, j’ai pense aux chroniques d’Annabelle Grelier sur France culture qui montrent qu’il y a des personnes qui trouvent et developpent des solutions pour sauvegarder l’rnvironnement et donc la biodiversite.
Îl semb(...)
L'environnement ce n'est pas ce qui nous entoure, c'est ce qui nous contient. Nous sommes donc des éléments de cet environnement, mais du coup si nous l'admettons, nous devons admettre que les autres espèces aussi.
En ce qui concerne les ours, p(...)
"Dire que la Fnsea est le pricipal syndicat des agriculteurs est comme dire que le Medef est le principal syndicat ouvrier."
Merci de cette formulation!
Derniers commentaires
Il est donc possible de faire une excellente émission sans interrompre ses invités 😳
C’est un véritable changement de paradigme et il a lieu en ce moment même !
Continuez comme ça.
(Bises à Daniel quand même).
Je suis très déçu par cette émission. Vous parler de la nature systémique mais à aucun moment vous n'abordez l'aspect politique du problème. Comment les médias ont ils traité cette question lors de la présidentielle ? Ont ils mis les candidats en face du problème en comparant les programmes ? Des initiatives isolées aussi louables soient-elles sont elles la solution ? Ne faut-il pas un changement profond à l'échelle nationales que seul un programme politique peut permettre ?
En lisant tout ça, je me dis qu'on n'est pas sorti de l'auberge.
Pourquoi?
Parce que la concentration des efforts/discussions reste sur |l'emploi|
Alors qu'elle devrait revenir aux fondamentaux, la vie - manger, boire, être protégé des dangers naturels, organiser la société en fonction de ces nécessités - aux plus petits moyens disponibles.
"L'Occident" me fait penser à ces anciens riches qui dépensent leur énergie à essayer de donner le change, de maintenir leur splendeur passée, au lieu de l'utiliser à rendre confortable leur nouvelle situation. Mais encore faut il l'avoir admise...
Très bonne émission. Elle aurait pu être plus longue en s'étendant sur d'autres sujets: les aménagements et l'artificialisation, les
pollutions chimiques hors agricultures par exemple.
Quelques remarques, commentaires, questions:
Sur les reportages télé se réjouissant que certaines espèces reprennent du poil de la bête (si je puis dire), j'aurais aimé savoir s'ils se trouvaient dans la partie "feel good" de fin de JT ou bien en premier ou second sujet.
Sur la notion d'artificialisation, avec la loi "Zéro Artificialisation Nette", on trouvera des articles sur le sujet sur le site de Reporterre ici .
La notion même d'artificialisation est bancale et ne permet en conséquence à mon avis pas de penser correctement la question. Ainsi, le dictionnaire Larousse en ligne donne la définition suivante pour le terme "artificialisation": "Modification du milieu (sol, climat) ou des plantes, provoquée par l'homme, en vue d'améliorer les conditions d'une production agricole."
De son côté, Le Robert ne connaît pas ce terme mais définit "artificiel" comme "Qui est le produit de l'activité, de l'habileté humaine".
Le décret numéro 2022-763 du 29 avril 2022 "relatif à la nomenclature de l'artificialisation des sols pour la fixation et le suivi des objectifs dans les documents de planification et d'urbanisme" définit quant à lui une catégorisation des surfaces artificialisées ou non, qui va à l'encontre des définitions précédentes puisque les surfaces cultivées sont considérées comme non artificialisées.
Dans notre Schéma de Cohérence Territoriale (SCot) local, la méthode de comptabilisation de l'artificialisation laisse pantois:
Une parcelle jusqu'à 2500m2 est comptée entièrement artificialisée à partir du moment où il y a un bâtiment dessus. Donc jardin et
potager sont comptés comme artificialisés... Sur une parcelle de 1000 ou 2000m2 avec une maison d'emprise 200m2 (en étant large),
on multiplie par 5 ou 10 la surface comptée. Du coup, on arrive à faire passer l'habitat (dont la plupart des parcelles font sans doute moins
de 2500m2) comme principale source d'artificialisation, devant les zones économiques!
Bref, cette notion pose problème et nuit à mon avis au débat
Sur la question des imaginaires à changer: trois fois oui ! Il suffit de regarder n'importe quelle publicité pour des aménagements ou des outils de jardin pour comprendre que l'objectif est la maîtrise de la nature (et la baisse de la biodiversité: pelouses tondues partout, haies au carré, ...). Cet imaginaire a un impact énorme sur nos manières de vivre et d'habiter. Ne pas tondre toute sa pelouse (perso je ne trace principalement que des chemins) c'est paraître "sale" et "négligent", alors que laisser de larges surfaces de son jardin (pour ceux qui en ont) pousser tranquillement et éventuellement faucher en automne permet de faire revenir moult espèces, certes communes mais qui participent activement à la régulation des insectes disons "indélicats avec le potager".
Sur l'aspect biodiversité vs emploi, comme toujours dans le capitalisme, on paiera ce qui exploite et valorise du capital, qui sera reconnu comme travail, comme emploi, et on laissera aux associations et aux bénévoles la tâche de réparer et prendre soin de la vie. On retrouve cela dans toutes les politiques, notamment rurales: on supprime des services publics, mais on va financer la construction d'un tiers-lieu, à charge ensuite des habitants bénévoles de s'en servir pour subvenir aux besoins de leur "territoire".
Vers la minute 27, on a droit à un florilège d'élus qui ont bien intégré la gestion "chacun pour soi" des collectivités qui doivent être "attractives" pour grandir et continuer d'assurer leur existence face aux désengagements de l'état. Jamais la péréquation et la solidarité n'apparaissent. C'est "territoire contre territoire", ce qui ne peut que nuire à la biodiversité quand cette compétition se base sur l'économie dans sa forme actuelle. Les journalistes se gardent bien de poser se genre de questions politiques.
J'en profite pour signaler les travaux https://resiliencealimentaire.org/, notamment leur excellent guide "Vers la résilience alimentaire":
Concernant les betteraviers (vers la minute 41), j'avais lu (mais je ne sais plus où) que les pertes dues aux pucerons sur les betteraves étaient relativement faibles et localisées, et qu'il était facilement possible de se passer des néonicotinoïdes. Cependant, les exploiteurs agricoles sont souvent tellement endettés que la moindre baisse de rendement les met en difficulté. C'est bien le modèle économique qui met l'agriculture en faillite, qui tente de s'en sortir au prix de la biodiversité.
Je l'ai déjà fait en commentaire d'un autre article, mais je signale à nouveau, tant que je pense que c'est une lecture incontournable, l'ouvrage de l'Atelier Paysan "Reprendre la terre aux machines".
Enfin, sur la façon de sensibiliser le public, il faut en effet des formats longs pour expliquer. Et là les chaînes de télé ont une responsabilité, car elles diffusent en général les rares documentaires sur le sujet en seconde partie de soirée, sans en faire autant de réclame que pour la nouvelle énième série policière.
Pour qui l'aurait loupée. une conférence de Pierre-Henri Gouyon
(clic droit) - très bien ce monsieur (n'ayez pas peur de la durée) !
Les invités ont l'air très bien (Pierre-Henri Gouyon est génial, écoutez sa conférence à Roscoff), mais le titre est juste... à vomir.
Pourriez-vous donner les références de l'article des producteurs de produits phytosanitaires cité par Mr. Pierre Henri Gouyon dans une de ses interventions ? Merci
On remarque tout de même que ce sont les journalistes qui scénarisent l'information : la nature (un paysage + un doux rêveur versus un pragmatique travailleur qui a un projet justement là, et d'ailleurs ça urge, car sinon il va partir ailleurs, laissant tout le monde sur le carreau avec toutes les conséquences. Bref l’urgence, l’utilitarisme et le progrès contre une représentation poétique dénuée de toute biologie (trop compliquée). Donc un scénario orienté qui échange aujourd’hui contre demain sans vouloir voir après-demain.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Tres bonne emission. Merci.
En l’ecoutant, j’ai pense aux chroniques d’Annabelle Grelier sur France culture qui montrent qu’il y a des personnes qui trouvent et developpent des solutions pour sauvegarder l’rnvironnement et donc la biodiversite.
Îl semble necessaire de souligner que la FNSEA n’est pas un syndicats d’agriculteurs mais un syndicat patronnal du monde agricole, celui des exploitants, des proprietaires fonciers. Cette corporation defend l’optimisation immediate des profits, les interets des investisseurs. Pas la qualite ni la durabilite. Sa vision est productiviste et quantitative. Rien a voir avec la defense des droits sociaux des agriculteurs. Sans parler de leur sante... Dire que la Fnsea est le pricipal syndicat des agriculteurs est comme dire que le Medef est le principal syndicat ouvrier. Peut-on esperer que les medias, et A@I pour commencer, cesse d’entretenir cette confusion entre Fnsea et agriculteurs ? Cela contribuerait a faire evoluer le debat sur la biodiversite que d’indiquer clairement au public que la Fnsea ne defend pas les travailleurs agricoles ni la qualite mais la financiarisation de l’agriculture. Ce sont des tableurs Excell. D’ou leur raisonnements simplistes et leur argumentation biaisee macrompatibles.
L'environnement ce n'est pas ce qui nous entoure, c'est ce qui nous contient. Nous sommes donc des éléments de cet environnement, mais du coup si nous l'admettons, nous devons admettre que les autres espèces aussi.
En ce qui concerne les ours, passer de 70 individus en 1950 à zéro en 1990, est la manifestation que l'homme n'a aucune limite, aucune autorégulation à son développement, ni aucune limite morale puisqu'il reconnait la dignité du vivant, qu'à condition que ce soit la sienne. Pour l'ours, comme pour le loup ça se voit d'une manière flagrante, et d'ailleurs il y a toujours un discours violent sur ces animaux, il continue et continuera, émaillé de passage à l'acte. En fait, il n'y a aucun espace où l'homme ne peut s'établir d'une manière ou d'une autre. L'homme ne cesse de se créer des droits et qu'importe. Alors, le contrat naturel de Michel Serre demeure le livre à lire.
P H Gouyon a dit, en début d'émission que cela ne servait à rien de réintroduire des espèces en voie de disparition, n'étant pas scientifique, je ne discuterai en rien ses dires; mais, je voudrais savoir, alors ce qu'il faut faire; personne ne l'a contredit, donc, il doit y avoir une part de vrai! Donc s'il a raison, pourquoi sape-t-on, en montagne, le travail des bergers, en leur imposant, la présence de loups et d'ours qui ont été réintroduits contre leur gré.
Ceci, n'est de ma part, qu'une ou plusieurs questions, car n'étant pas de la partie, je me pose ces questions, suite à l'émission et à ma sensibilité personnelle
qui est proche de lécologie
Si les ours ayant pratiquement disparus des Pyrénées ont été effectivement réintroduits (par l homme) , le loup lui a recolonise naturellemnt des espaces qu il occupait jafis.
Je pense que l'inutilité de la réintroduction humaine d'une espèce disparue repose sur le fait que si'disparition il y a c'est que le milieu n'est plus propice a l'espece
"...que cela ne servait à rien de réintroduire des espèces en voie de disparition"
Je pense qu'il dit cela essentiellement pour mettre en évidence que la biodiversité concerne tout un milieu de vie, complexe et varié, et pas la réintroduction fractionnée d'espèces emblématiques à grands coups de vidéos spectaculaires.
La question des loups et des ours est bien plus vaste que ce que nous en savons par "nos" médias. Les filières ovines sont très menacées depuis longtemps, conditions de travail, concurrence des viandes importées, etc... et le loup c'était, si l'on peut dire, la cerise sur le gâteau.
Merci à tous 2 pour vos réponses
personne ne les réintroduit, ils reviennent seuls, comme les autres insectes, oiseaux, mammifères, etc... quand les conditions le leur permettent et ne le leur interdisent pas sous différents prétextes
Le loup est, semble-t-il, revenu tout seul d'Italie où il n'avait pas été "éradiqué". L'ours... je ne pense pas. Par ailleurs, d'autres animaux moins polémiques sont effectivement "réintroduits" avec d'importants efforts et pas mal de publicité.
Heureusement, de nombreuses autres espèces se réintroduisent seules pour peu qu'on cesse de les massacrer. Je ne donnerais pas cher des mouches si elles attendaient qu'on les réintroduise.
En me contentant de "ne pas" tondre, en laissant (au grand dam de mes voisins) quelques bandes un peu broussailleuses, je vois ré-apparaître des fleurs et des insectes pas vus depuis longtemps.
Le retour de la carotte sauvage me fait espérer celui des machaons, disparus depuis plusieurs années de mes "arbres à papillons". Mais comme cette disparition a coïncidé avec la mise en culture massive des prairies environnantes, je doute un peu...
Idem ici: depuis que je ne trace que quelques chemins, c'est fou le nombre d'espèces d'insectes et de plantes qui réapparaissent: orchidées pyramides et même des vers luisants :-)
le loup ou l'ours en tant qu'espèce n'est pas le soucis, mais si vous parlez de la fonction écologique d'un apex prédateur, la réintroduction du loup après son extinction dans le parc du yellowstone est bien documenté comment sa réintroduction a permis un écosystème en meilleure santé et (contre-intuitif) une population croissante de ses proies dont les cervidés locaux. (c'était le propos de PH sur le fait que la biodiversité et la VIE est un processus dynamique qui découle de deux autres processus dynamiques que sont l'écologie et l'évolution)
Ensuite, si la question est réintroduction ou pas : si l'espèce a disparue par un ciblage spécifique de l'homme, comme la chasse systématique au loup dans le yellowstone qui est une zone pourtant très sauvage (donc qui peut accueillir une population de loup) : elle fait sens cette réintroduction. Réintroduire le loup dans le pas-de-calais ou dnas la beauce fait, à l'inverse, moins sens car il n'aura pas la place de se maintenir. Les montagnes boisées de l'ariège et des hautes pyrénéens peuvent accueillir des ours, moyennant accompagnement et aménagement des populations humaines locales (patous, etc.). Les gens du cru dont les éleveurs ovins bénéficient du tourisme du parc et des ours. Ils sont grassement indemnisés, y compris en cas de doutes (car les chiens tuent 10 à 20 fois plus de moutons que les loups...parle t on de supprimer les chiens ?). il faut savoir que la perte par les ours ou les loups représentent à peine 10% des pertes par chute par exemple. Le ressort psychologique de l'éleveur, c'est que la chute il pense n'y pouvoir rien car il ne va pas clôturer les estives (trop couteux, problème de pognon) alors que flinguer l'ours, il se l'imagine et en plus ça peut être fun entre copains avinés les dimanches d'hiver de buter de l'ours ou du loup comme loisir. Ca fait viril et des histoires grandioses à raconter.
Enfin, si les soucis des bergers semblent vous émouvoir : leur profession est attaquée, non par les ours mais par l'agroindustrie. Il y a une à deux générations, les bergers gardaient les moutons (dont les enfants ados) 24/24. Aujourd'hui, ils balancent les moutons dans la montagne au printemps, prennent leurs 4x4 et rentrent regarder Ko-lanta comme tous le monde sur un écran plat. Mais,t ils voudraient que à la fin de l'été il n'y ait pas de perte. Certains fustigent (car c'est également plus simple que de taper sur les filières, les grossistes et les distributeurs, eux se défendent et les prédatent, paz les ours et les loups)... les touristes et chemins de randonnées comme "affolant" les bêtes (pour les tenir responsable des pertes par chute)...dès fois qu'on les indemniserait aussi sur cela. Donc 1/ les bergers ne sont pas les petits bergers des temps anciens et n'ont pas le problème d'un loup qui bouffe leur nourriture de l'hiver, 2/ les bergers sont souvent des chasseurs, et voient la nature collective comme leur bien et leur espace, incluant le droit de vie et de mort sur les bestioles de la montagne, 3/ ils sont bouffés par le capitalisme de l'agroindustrie (comme les paysans) mais préfère comme les suppots de la FNSEA s'en prendre à leurs soutiens (les écolos), par culture (merci les lycées agricoles dont le programme scolaire est encore soumis à la validation de la FNSEA et des chambres d'agricultures) et parce qu'ils sont tenus à la gorge par un endettement chronique maintenu par les coopérative (ce terme ne devrait plus être utiliser : une coopérative est un lieu de coopération, pas d'aliénation) agricole, les vendeurs de médoc et de sojas pour l'hiver (car les moutons sont cons, spécialement les races consanguines uniformes utilisées ET élévées au chaud dans des bergeries sans voir le jour en automne et hiver, donc quand ils sont balancés dans la montagne au printemps, v'la le choc d'écologie comportementale)
Merci !
comment ça, merci ? C'est un ramassis de clichés méprisants et ignorants !!!
C'est assez caricatural en effet.
Pomme de Terre oublie carrément les bergers salariés et leurs conditions de travail et d'hébergement à la limite (franchie) de la décence.
Elle oublie aussi les petits éleveurs qui ne ressemblent pas du tout à son portrait au vitriol.
Encore une fois, on mélange cheval et alouette. Les agriculteurs sont sûrement la profession la plus hétérogène qui soit. C'est d'une telle évidence que je m'étonne de devoir le rappeler sans cesse.
ah, le monde est caricatural ... c'est le principal reproche que les gens de droite font aux écolos et aux marxistes (les classes sont caricaturales, le mode de vie des 1% est caricatural, "non votre propos sur Total est caricatural, Total fait ci ou ça aussi"). OK.
"Les agriculteurs sont sûrement la profession la plus hétérogène qui soit. "
oui c'est ce que disent les gens de droite quand on parle du MEDEF : "mais y'a les patrons-artisans qu'on rien à voir avec le patron de Total". Certes. Donc la question est qui fait ch**r avec les loups, les lynx et les ours : les petits paysans ou bien le mec qui a 10000 têtes de bétails qui (...par hasard surement...) se trouve être à la tête de la chambre d'agri du coin (ou son copain), à la tête de la fnsea, organise les manifs anti-loups ou les chasses où malheureusement un mec a "accidentellement" tué un ours, même si c'était l'objectif énoncé en début de chasse mais chuuut, est de toutes les réunions (lui ou un copain) avec les politiques et les gestionnaires de biodiv pour bloquer, énerver le débat, etc. ?
Lorsque je parle FNSEA et agroindustrie, lorsque vous savez qu'un paysan signe un contrat de vente exclusive de lait sur 10 ans à une coopérative qui fixe unilatéralement les prix, est-ce qu'un petit peu s'opposer au président de la coop, surtout sur un sujet de qualité de vie plutôt qu'économique ? Donc qui dirige le game ? Les petits ? oui ils existent mais ils sont tenus économiquement, et sur ces questions se taisent officiellement, bien qu'iels soutiennent pour beaucoup le parc (car les indémnisations par exemple sont parfois -souvent- supérieures au prix de vente qu'ils obtiennent).
Maintenant, passé la forme, apportez-nous du fond sur les points soulevés. On parlait biodiversité, prédateur apical et élevage.
Je serai intéressé de lire votre vision, vos arguments et expériences sur le sujet, ... plutot que d'envoyer de la critique négative avec mépris comme Cécile Clozel (puisque elle ne prend même pas le temps de fournir arguments et ne donne aucun exemple ou source illustrant ses critiques)
l'élevage dans les Pyrénées : trouvez-le, le mec avec 10000 têtes de bétail !
"La filière ovine laitière se caractérise par des exploitations familiales de taille modeste : 36ha de SAU en moyenne pour 280 brebis. Plus de 75% des exploitations ovines laitières élèvent également des vaches allaitantes de race Blonde d'Aquitaine. La transhumance estivale à laquelle ont recours plus de 65% des troupeaux est une autre caractéristique forte de la filière lait de brebis des Pyrénées Atlantiques."
"Les deux tiers de ces élevages font pâturer leur troupeau toute l’année. Les autres ne mettent leur brebis à l’herbe qu’une partie de l’année.
Dans ces cas, les mises en pâture se déroulent essentiellement de mars à juin et les retours en bergerie de septembre à décembre.[....]
Les exploitations demeurent dans le giron familial. Dans 95% des cas, le (la)
coexploitant(e) appartient à la famille du chef d’exploitation."
Vous m'assimilez d'abord avec "les gens de droite", puis avec la FNSEA, puis avec l'agro-industrie, relisez mes commentaires!
Vous ne comprenez pas que quand je parle d'hétérogénéïté du monde agricole c'est justement pour NE PAS invisibiliser tous les autres. Et ne pas les dénigrer en les amalgamant AVEC les agro-industriels. Ils ne méritent pas ça!
La Confédération Paysanne se bat bien, et en lien avec les autres métiers, ils avaient même fait une caisse de grève lors de la lutte pour les retraites. Les agriculteurs bio , malgré la vente directe et le soutien de leurs clients galèrent bien et sans aides appropriée, mais s'acharnent. Les petits éleveurs pas bio du tout... parce qu'ils ne le peuvent pas ne réussissent pas à se tirer un salaire correct, mais avec leurs bêtes à l'herbe dès le printemps, ils polluent moins que les viandards. Ceux qui se sont endettés à mort en espérant vivre mieux se cassent la gueule mais commencent à réfléchir.
Tous ces gens là existent, ils sont de plus en plus nombreux (même très minoritaires ils sont l'avenir) à se poser les bonnes questions, et votre généralisation abusive les invisibilise. Il ne s'agit pas du tout de forme, mais de contenu. Et de respect.
1/ oui j'ai déjà pris beaucoup de temps à écrire tout cela, donc c'est effectivement du clichés de la "masse", pas le temps de rentrer dans les détails des 10% de marginaux de ce système, mais heureusement, ils existent et cherchent EUX des solutions AVEC la biodiversité incluant les grands prédateurs.
3/ Enfin, sur le fond, connaissez vous beaucoup de "petits" qui se plaignent des ours et des loups ? Connaissez vous beaucoup de "petits" à la conf paysanne qui se plaignent des grands prédateurs ? Avez-vous déjà participé à des réunions au parc et avec les acteurs locaux ? Donc oui, y'a une position idéologique et politique croisée avec les intérêts économiques, et il se trouve que FNSEA, lobbys de chasse et droite politique (voire extrême droite) ont des intérêts qui font coterie dans nos campagnes et auprès des gestionnaires de la biodiversité, et qui pourrit la vie de la majorité.
"1
La Confédération paysanne
se bat pour une agriculture paysanne,
face à une agriculture industrielle
prédatrice pour les paysans,
les territoires et l’environnement.
Elle défend le droit pour les
paysannes et paysans de chaque
peuple à vivre de leur activité
et selon leur culture.
Le constat de la cohabitation
impossible entre loups et
pastoralisme n’est pas issu d’une
idéologie « anti-loup ». Il ne s’appuie
pas sur une défense corporatiste mais
repose sur l’expérience de paysans
bienveillants envers la biodiversité.
Cette position est issue de la pratique
de paysannes et paysans qui ont, pour
certains, passé plus de vingt ans à
essayer de « s’adapter », en vain."
"Les loups, protégés de façon irresponsable,
gagnent de nouveaux espaces, poussant tou-
jours plus d’éleveurs à enfermer leurs animaux.
L’Europe pratique une politique qui favorise
essentiellement l’agro-industrie. Prétendre pro-
téger l’environnement en refusant de prendre
la réelle mesure de la situation des bergers et
éleveurs face aux loups c’est, encore une fois,
favoriser l’industrialisation de l’agriculture"
(c'est moi qui souligne)
"Le constat de la cohabitation impossible entre loups et pastoralisme n’est pas issu d’une idéologie « anti-loup ». Il ne s’appuie pas sur une défense corporatiste"
ba bien sûr. Devoir dès la deuxième ligne du texte préciser ceci est problématique.
Cet écrit N'EST PAS la position de BEAUCOUP de paysans que je rencontre dont beaucoup à la confédération paysanne
Comment cela se fait que les canadiens, les américains (peits et gros dans ces deux pays), l'asie, l'afrique, etc. vivent leurs pastoralismes avec des grands prédateurs .... et nous en France, on ne le pourrait pas ?
Comment cela se fait que je sais via données que le loup est depuis au mojs 10 ans dans des zones (non officielle, et tue à juste raison à vous lire) , et que AUCUNE attaque n'a été déclarée, et que aucun eleveur ovin, caprin et bovin ne se soit plein des loups alors que présent sur zone de façon attestée par données adn, fescès et prédation sur faune sauvage, et alors qu'il y a eu des pertes par attaque sur ovin, caprin et jeune bovin... Les paysans ayant pensé que c'était des chiens ...
CQFD : c'est les grands prédateurs relèvent toujours du ressort psychologique chez les bergers francais. Les italiens, suisses et allemands ont accepté, notamment de financer le suivi des pops et des individus problématiques par leurs équivalents ONCFS.
La seule et unique raison est que, si à vous lire (mais c'est faux) ce serait réellement la position de tous les paysans, c'est alors que le pastoralisme français n'est près à aucune adaptation et aucune limite de son activité. Heureusment que tous les paysans ne sont pas sur votre ligne. La plupart d'ailleurs s'en fout royalement, tant qu'iels sont indemnisées et informées.
Pour refuser les interdictions des pesticides la fnsea utilise le même argument : impossible cohabitation des grandes cultures avec les insectes et champignons, la société devra s'adapter à nos pratiques agricoles
Ba non, les paysans ne sont pas les seuls corps sociaux des campagnes et n'ont pas à décider pour la population, et sur ce point, ceux et celles qui sont pour l'éradication de la grande faune sont largement minoritaires, notamment dans les enquêtes auprès des paysans menées en anonyme.
La réalité est que la perte minime d'un rendement n'est pas envisageable pour ces personnes audibles du monde agricole, même si c'est indemnisé correctement, ce qui révèle que c'est un combat idéologique pour affirmer le pouvoir des organisations agricoles de décider des territoires. CELA N'EST PAS ACCEPTABLE. Prendre en compte leurs avis comme travailleur.se des paysages et des campagnes oui ; leur laisser le dernier mot contre la majorité, non.
Il y a une piste de recherche, confidentielle mais possiblement prometteuse, entre des amis des loups et des éleveurs, pour mieux comprendre leur comportement, et apporter les bonnes réponses, protéger les troupeaux sans "éradiquer" les loups, ce qui de toutes façons est devenu impossible.*
Le Patou résout des problèmes... mais en pose d'autres, les clôtures... dans les alpages... c'est pas évident. En plus, il y a la cohabitation avec les touristes qui n'est pas sans inconvénients.
Comme avec la chasse, va falloir trouver un moyen, des moyens, de vivre ensemble sans s'approprier un milieu.
* impossible: ceux qui continuent à crier "au loup" le savent bien , ils cherchent juste à envenimer les rapports et à nourrir la haine rurale contre les écolos.
tout à fait d'accord avec vous. il faut réfléchir à des moyens multiples et veiller à les adapter à chaque situation locale, avec un vrai service d'état de suivi et gestion de la biodiviersté sur le territoire (type ONCFS et ou OFB). Les allemands par exemple mettent des colliers de géotracking aux loups qui ont fait des attaques, de façon à comprendre, alerter les bergers ET abattre (quelques rares cas à ma connaissance documentés d'un loup qui ne s'est mis à prédater régulièrement les moutons de sa région, alors que le reste de sa meute prédatent quasi exclusivement lièvres, chevreuils et sangliers)
Je compatis à votre expérience des chiens décimant vos lapins. Et je ne minimise pas le ressenti des éleveur.ses après une attaque de prédateur, bien que celui-ci soit en partie dû au fait de ne pas avoir à l'esprit que cela peut arriver et que c'est dans l'ordre des choses, dans une société où la mort et le deuil sont peu présent (pudique voire honteux) de l'espace publique et lorsqu'elle survient, cela est encore plus traumatisant.
Sur ce point (ne pas pouvoir fuir les prédateurs ou leur faire face par des comportements de dissuasion), les races ovines actuelles en france sont complétement impropres comportementalement à être élevées avec des prédateurs potentiels...mais elles le sont déjà (peu adaptée) pour survivre en autonomie dans les zones montagneuses. Les bouquetins et les races balkaniques ou scandinaves par exemple ont moins ce soucis : elles savent fuir voire (pour les adultes) faire face. Les loups s'éduquent également et ont une culture historique dans les meute (éliminer un individu trop tourné vers les ovins participe de ce feedback possible). Mais ils restera toujours des cas d'attaques et de frénésie épars, donc aux bergers d'accepter une part de prédation et de mortalité des troupeaux, sinon dnas ce cas, on doit tuer tous les prédateurs sur terre et dans les mers (car les pécheurs ont les mêmes soucis avec les dauphins, les rorquals, les requins, etc.).
Bref, il existe des solutions, certaines à court terme -patous, géolocalisation publiques en directe sur smartphone des loups/ours avec alerte-, d'autres à moyen terme (comme une adaptation des races)... une fois que la situation est accepté (car les loups il y en en bretagne, autour de paris, etc.). On peut certes les chasser et les eradiquer mais ils reviendront, ne serait-ce que des zones rurales abandonnées ou des zones protégées. Ceux qui retardent cette prise de conscience luttent contre les paysans, en faisant miroiter une éradication possible. Passons aux solutions qui seront bénéfiques pour les bergers, avec la présence de ces prédateurs, tout le monde y gagnera, y compris les paysans (ceux qui font de la vente directe de fromage par exemple sont très contents de l'image de l'ours dont iels bénéficient).
Cécile et Cultive, vous avez dû lire trop en diagonale et retenu que les clichés (limite, je vous l'accorde) du genre 4x4 chasseur aviné etc.
Il y a plein d'autres passages très justes et pas caricaturaux. Sous prétexte qu'il y a encore des paysans respectueux du vivant, on ne devrait pas parler de l'exploiteur agro-industiel destructeur ?
Oui bien sûr c'est une profession très hétérogène, malheureusement le modèle en vigueur - et au pouvoir - ce ne sont pas les paysans (ni les salariés agricoles), le rapport de force est clairement inégal : les petits / les respectueux ne sont pas aidés, les gros destructeurs ramassent la mise :(
Grillée par pomme de terre entretemps (j'écris pas vite, surtout quand je veux faire court)
"Sous prétexte qu'il y a encore des paysans respectueux du vivant, on ne devrait pas parler de l'exploiteur agro-industiel destructeur ? "
On ne doit pas parler des exploiteurs sans faire la différence, sans rappeler qu'il y a non pas "encore" mais "de nouveau" des paysans respectueux de la vie qu'il ne convient pas de rendre invisibles et d'amalgamer avec les agro-industriels.
Certains d'entre eux, justement, n'ont pas encore pris conscience de ça, et on les rejette dans le camp de ceux qui parlent d'agri-bashing. L'argument porte, hélas, car le mépris pour les "péquenots", les "bouseux", est encore trop prégnant, sous forme de cicatrices douloureuses chez eux, et sous forme de survivance (involontaire?) chez nous.
Ok "de nouveau" aussi, mais par chez moi il y a des "encore" - de moins en moins il est vrai, parce qu'ils sont vieux et meurent.
Et malheureusement quand ils meurent les plus gros prennent leurs terres et deviennent encore plus gros et plus tributaires du système agro-industriel...
Et quand pour une fois un jeune s'est installé, à repris la ferme dans mon hameau, sorti d'une école (pas fils de paysan), pas de bol c'est dans le système dominant, il a arraché les bouchures (haies), mis des limousines sur les terres à moutons, et dix ans après s'agrandit aussi, pris dans la spirale endettement, plus gros tracteur, plusieurs, cultures, engrais, pesticides, dans les griffes de la coopérative (dont parle patate)... et bien sûr haïssant les écolos, et merde.
Et sur la commune plus loin, une fois par hasard un "de nouveau", passé en bio à la cinquantaine avec ses moutons, aide à la conversion, puis plus rien. Fatigué, usé, presqu'invalide, dépité, continuant comme il peut dans la misère... et merde.
Alors oui ça dépend des régions, dans les montagnes, le relief ne s'y prêtant pas trop, c'est sûrement moins catastrophique qu'en Poitou-Charentes où ils en sont encore aux projets de méga-bassines à gogo, c'est désespérant, pardonnez-moi.
Pourquoi ça m'a mis un à à la place du a repris ??
Oui, c'est moins pire chez nous, difficile de faire de l'agro-industrie dans les cailloux des moraines. Ils essaient pourtant, des cultures arrosées de pesticides, des éleveurs qui "reçoivent" des bêtes à engraisser qu'on entend meugler un jour entier, etc...
Il y a aussi (et c'est pour ça que j'ai réagi à l'attaque sans nuances de Pomme de Terre) des paysans relativement honnêtes mais coincés avec lesquels on pourrait discuter. J'en ai dans mon entourage, j'essaie, mais ça bloque . Pourquoi?
Parce que trop souvent, les écolos, les "urbains", les ont regardés de très haut, du haut de leur ignorance des choses de la terre. Perso, je suis (plus ou moins) une "urbaine", mais l'amour et la pratique du jardin et quelques ancêtres paysans pas encore oubliés, m'ont appris plein de choses.
Quand je vois la vitesse à laquelle les ronces reprennent du terrain, je comprends quelle bénédiction a été pour eux les désherbants. Quand je perds une récolte entière de patates qui pourrissent à peine sorties de terre, j'imagine le miracle qu'ont été pour eux les "phytosanitaires".
Le jour où des chiens ont ravagé mon clapier, la vue (le souvenir, 40 ans plus tard!!!) des cadavres sanglants de lapins disséminés dans la neige, et de la lapine devenue folle sous son tas de branches, m'ont rendue plus compréhensive aux états d'âme des éleveurs attaqués par le loup.
Et ce n'est pas mon gagne pain, hein. Si mes tomates pourrissent, j'en trouve à Biocoop ou Satoriz.