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Dollars ou gratuité ? L'introuvable ligne j@une de l'info en ligne

315 millions de dollars: c'est le prix payé par le groupe AOL, pour racheter le Huffington Post, deuxième site d'information américain, après celui du New York Times.

Derniers commentaires

Sujet très intéressant qui soulève, pour moi, la question de la rémunération de la "Création" d'une manière un peu plus globale.
Je suis designer graphique et il y a un aspect abordé sur les tarifs tirés vers le bas à cause de ceux qui proposent d'élaborer des visuels, des images de marques simplement parce qu'ils ont téléchargé une version gratuite de photoshop et qu'ils s'y sont mis dans leur garage sans démarche de communication (équivalent au style du journalisme).
Et tout comme les photos qu'on trouve sur le web à des prix dérisoires, il existe même des banques en ligne de logos pour une poignée de cacahuètes.
Et quelles répercutions? Comme mentionné, des prix à la pige extrêmement bas mais aussi une dévalorisation du métier au regard des clients, ou encore des négociations pipées même entre employeurs et candidats designers.
Est ce qu'il y a des solutions? La seule chose qui me vient à l'esprit c'est l'éducation des gens face au travail de la CRÉATION. Designer ou écrire c'est penser, travailler, c'est pas seulement prendre un stylo et un papier et griffonner.

Je garde en tête la méthode utilisée pas Anne Demay sur la création d'un blog de professionnels pour consulter l'avis d'autres avant de facturer ou de faire un devis.

Merci, très enrichissant.... mais hélas aussi très troublant.
si je peux me permetre...
le soucis de la Ligne J@une, souvant, c'est la place d'où parle Guy:
à la fois "animateur objectif" et "chroniqueur engagé" de son plateau...

Ca rend le débat difficile à apprécier.
Cette fois-ci Guy-le-blogueur fait une emission sur les blogeurs... et ducoup, il conclue en donnant sa réponse écrasante de justesse et de vécu: consideration
Si c'était pour dire ça, il aurait tout aussi bien pu faire dans une chronique engagée, tout seul dans son coin, pas besoin de nous faire patienter 1h de bavardage pour en arriver à la seule intervention de l'emission qui vaut vraiment le coup.

ca me rappelle les fois ou Guy interroge quelqu'un sur le Front National... pour derrière ballayer de toute sa thèse, la réponse du type a qui il pose la question...

à chaque fois, la ligne jaune est un peu trouble... ça fait parti du charme de l'animal sans doute... mouaip...
mr Klein est un ultra libéral: t'es pas content tu vas voir ailleurs; quel individualiste !
heureusement il y a des travailleurs qui se battent pour améliorer le quotidien de ceux qui bossent !
étant bénévoles pour Ségolène Royal lors d'une Université Populaire Participative sur "la liberté de la presse", j'ai distribué des invitations
dans des écoles de journalisme et oh surprise en discutant avec des étudiants j'ai découvert que la plupart étaient stagiaires touchaient 200 euros par mois pour un boulot presque à temps complet !
en fait, j'ai découvert qu'il y a les journalistes, en général d'un certain âge qui gagnent bien ainsi que les "pistonnés" et le reste, talentueux ou pas ils galèrent un max;
internet c'est la foire d'empoigne, c'est nouveau et il n'y a pas encore de régularisation c'est la porte ouverte à tous les débordements;
je trouve qu'il manquait quelques points importants dans cette émission qui ressemblait un peu par moment à une réunion syndicale entre confréres journalistes. D'un point de vue de l'internaute citoyen lambda que je suis, j'ai trouvé que le procès fait à rue 89 était injuste. je me réjouis qu'il existe ce genre de site d'informations pour au moins deux raisons ; la première a été souvent induite par Laurent Mauriac ; il est interessant d'élargir les sources et les regards à des non professionnels ; c'est une démarche militante qui enrichit le contenu. La deuxième est que les médias en ligne équilibrent un peu une tendance forte et inquiétante de nos sociétés, à savoir la concentration des médias qui appartiennent maintenant à quelques grands groupes financiers ce qui n'est pas sans conséquence pour la liberté et la pluralité. Alors évidemment le modèle économique de ces nouveaux médias est en chantier mais à partir du moment où les régles sont claires et où personne ne s'enrichit sandaleusement sur le dos des autres, c'est un espace de liberté précieux pour tous.
Quel est la différence entre un article de journaliste et un article de publi-information ?

L'un paie pour être dans le journal, l'autre est payé par le journal.

La question toujours délicate, qui apporte de la valeur à qui ?

Arrêtez de raisonner en quantité de travail mais en qualité de travail, vous serez plus proche du monde réel. Il faut préciser le mot "qualité" dans le sens "qui donne de la valeur". Et enfin, le mot "valeur" en économie, ne se traduit pas toujours immédiatement en monnaie : la valeur ne se mesure pas en nombre d'euros en économie, mais ça se mesure toujours relativement entre plusieurs biens. C'est une notion floue.

Les articles publiés sur un site, donnent de la valeur au site. Une mesure concrète de cette valeur est le nombre de vue, mais ça peut être aussi le nombre de votes des lecteurs.

Ensuite comment monaitiser le site ? C'est à dire comment transformer cette valeur abstraite en monnaie concrète ? "Free" de Chris Anderson donnent de nombreuses pistes et de nombreux exemples.

Rue89 pousse effectivement la mauvaise foi un peu loin : ses conditions sont "transparentes" comme ils le disent, mais elles sont clairement abusives. Ne pas ou mal rémunérer les blogueurs qui font de l'audience, c'est de l'abus de position dominante. Si quelqu'un réussit à installer un concept comme rue69, il est remplacé par un journaliste payé ; ça aussi c'est de l'abus.

Un commentaire bien vu a souvent plus de valeur qu'une information brute : c'est là tout le débat autour de Wikileaks.
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Le conseil d'arretsurimages.net

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Je ne sais pas ce qui a changé mais je n'arrive pas à télécharger les deux dernières émissions de la ligne Jaune et d'Asi. ça devient frustrant d'autant que le système précédent me convenait très bien. Pouvez-vous régler ça svp?
Excellent sujet d'émission pour qui s'intéresse à la vie des médias (on est sur @si non ?).

J'ai mis sur "pause" à 31' pour ce rapide commentaire : que la critique sur le mode de rémunération à rue89 vienne d'un type comme Serraf qui affichait haut et fort son libéralisme est assez succulent. Après tout, Rue89 gère l'affaire sur un mode très libéral, deale au cas par cas avec ses "blogueurs" ou journalistes, met en place des contrats. Serraf le libéral, donc plutôt contre la Loi et favorable au Contrat, est assez incohérent en venant pleurer parce qu'il n'est pas content du nouveau deal qui lui est proposé. Après tout, c'est lui qui est demandeur (il avait accepté le deal initial - pas de rémunération) et dans une société libérale à laquelle il aspire, si il n'y a pas d'accord entre deux parties prenantes, et bien tant pis.

Va-t-il venir maintenant réclamer des "droits sociaux", voire une "réglementation" de la rémunération online ?
Bof... Je veux bien pleurer moi aussi sur le sort des pigistes blogueurs, m'indigner des méthodes de Rue 89. Mais les mêmes qui pleurent et s'indignent aujourd'hui trouvent tout à fait normal de télécharger gratos films et disques, "produits" qui nécessitent pourtant un peu plus de "travail" qu'un billet d'Hugues Serraf, de Guy Birenbaum ou de n'importe qui... On me dira que ça n'a rien à voir, ben si, ça a tout à voir, tant pis si j'ai l'air de retarder de deux lunes. La culture de la gratuité, qui s'applique essentiellement aux produits culturels et à l'information, est une hérésie qui fait qu'aujourd'hui on accepte de payer pour les contenants et pas pour les contenus. Au moins ASI est payant, ce qui est bien et sain.
Ego et prétention démesurés ! Décidément tout en comprenant qu'il faut gagner sa croûte, cette émission n'a fait que confirmer ce qui me détourne petit à petit d'une certaine presse... la provoc pour la provoc pour faire du buzz sur internet. Je n'aime pas ce type de "journaliste" finalement sans convictions... lorsque l'on a fini de visionner on reste avec un sentiment de dégout pour tout ce petit monde.
Ceci dit il est intéressant de voir l'arrière boutique ! Pas reluisant...
La question posée par ce débat est légitime, mais il faut pour le traiter réellement prendre en compte le facteur temps, le temps qu'il faut pour que les sites d'information arrivent à devenir rentables.

Je suis particulièrement concerné par ce problème du contenu et de sa rémunération puisque j'ai créé un site Internet d'information, consacré à l'histoire de l'art et au patrimoine, La Tribune de l'Art et que forcément, créer du contenu coûte de l'argent alors que le retour sur investissement n'est pas immédiat.
Clairement, et volontairement, j'ai refusé depuis le début et refuserai toujours à la fois d'héberger des blogs et de laisser les articles ouverts aux commentaires. Les blogs, car je souhaite avoir le contrôle de ce que je publie (ce qui est le travail normal d'un éditeur ou d'un directeur de la rédaction). Les commentaires car dans l'immense majorité des cas, n'importe qui écrit n'importe quoi et cela n'a, au mieux, aucun intérêt. Seule une modération très stricte peut permettre d'aboutir à de vraies discussions intéressantes comme on peut trouver sur les forums d'Arrêt sur Images (même s'il y a des exceptions) et je n'ai aucune envie de m'y atteler. Avez-vous déjà fait un tour sur les commentaires du Figaro ou de Libération. ? A ce niveau là, ce n'est même plus le café du commerce.

Mais je m'égare. J'en arrive au point crucial : payer ou non pour le contenu. Depuis le début de La Tribune de l'Art, que j’ai commencé avec 0 euros et 0 centimes, je reste persuadé qu'il faut payer le contenu mais je ne veux pas payer de piges. Les piges sont insuffisantes pour la plupart des journalistes qui ne vivent que de ça car ils n'en ont pas suffisamment, mais elles sont trop chères pour un journal. Ecrivant plus de 60% des articles de mon site (tout en faisant presque tout le reste, y compris le développement commercial), si je voulais me payer à la pige je n'aurais même pas les moyens de le faire.
Mon objectif est donc de constituer une équipe de plusieurs journalistes employés en CDI et la prochaine étape fin mai est le recrutement d'une journaliste spécialisée, justement. A terme, j'espère que nous pourrons être trois ou quatre ce qui devrait être suffisant pour traiter l'essentiel de l'information.

Par ailleurs, il est exact que des rédacteurs m'envoient des articles qui ne sont pas rémunérés. Avant de crier à l'exploitation, précisons plusieurs choses : je n'emploie que des historiens de l'art (ou des historiens) qui n'ont pas besoin de cela pour vivre parce qu'ils ont tous un autre travail ou une autre source de revenus ; il n'est pas question pour moi de faire écrire quelqu'un qui ne gagnerait pas par ailleurs sa vie. Certains diront que cela prend du travail à un professionnel qui aurait pu le faire à leur place. Non, et trois fois non, car encore une fois il m'est impossible de les payer. Donc si ceux qui acceptent d'envoyer des articles gratuitement (et qui sont les premiers à me le proposer car ils ont une vraie liberté qu'ils ne trouvent pas par ailleurs, un vrai public, et qu'ils bénéficient par ailleurs d'avantages tels que les voyages de presse et/ou le catalogue ou le livre dont ils parlent qui leur est bien sûr laissé) ne le faisaient pas, tout simplement je me passerais de ces articles ou je les écrirais moi-même. Je précise, et c’est important, qu’il n’y a aucun lien de subordination (évidemment), que je ne fais aucune modification à leur texte sans leur accord mais qu’évidemment je ne publie pas ce que je ne souhaite pas publier (je ne recherche pas de nouveaux contributeurs travaillant gratuitement, au contraire d’ailleurs j’en refuse beaucoup).

Il y a deux ans et demi, j'ai créé un emploi de secrétariat de rédaction. En mai, je vais créer un vrai emploi de journaliste, ce que je n'aurais jamais pu faire si j'avais payé ces articles supplémentaires. Sans ces articles, ne croyez pas que le site n'aurait pas pu vivre : il aurait été un peu moins riche mais j'ai la faiblesse de croire qu'il intéresserait toujours ses lecteurs.

En me payant peu, en ne payant pas les quelques contributeurs volontaires qui participent au site, je vais arriver à une situation rentable en 2011 qui me permettra de continuer à me développer et à créer cette équipe de rédaction. Cela veut-il dire que je refuserai (aux mêmes conditions qu'énoncées ci-dessus) des articles que l'on me propose alors que le deal est clair depuis le début, sans rémunération. Non, évidemment.

Sans vouloir défendre Rue 89 qui n'a pas besoin de moi pour ça, leur situation est un peu la même. Même s’ils ont fait le choix d'héberger des blogs et d'ouvrir les commentaires. Ils payent une bonne partie de ce contenu. Ils ont parfaitement le droit de choisir de ne pas payer, par exemple, Hugues Serraf si l'intérêt pour eux n'est pas évident. Et celui-ci a parfaitement le droit de claquer la porte mais peut difficilement accuser Rue 89 de l’avoir exploité alors qu’il travaillait par ailleurs, qu’il n’avait pas besoin d’être payé par Rue 89 pour vivre et qu’il avait accepté cette situation.
Il est très probable que Rue 89 (qui est toujours déficitaire d'après ce que je crois savoir) ne peut tout simplement pas payer tous les contributeurs. Comment le leur reprocher ? S'ils les payaient tous, ils disparaîtraient, et ceux qu'ils payent n'auraient plus rien. S’ils cessaient de publier ceux qu’ils ne payent pas, perdraient-ils l’essentiel de leurs ressources ? A mon avis non. Le seul résultat qu’aurait l’obligation de payer tous les articles aboutirait à la disparition (peut-être) de certains journaux sur Internet, trop récents pour être rentables, et tout simplement à l’arrêt de la publication des articles gratuits, au grand dam de leurs auteurs et sans aucun avantage pour les autres. A-t-on réfléchi au nombre d'emplois net qu'a créé Rue 89 avant de les accuser de tous les maux ?

Le vrai problème est celui-ci : exploite-t-on des journalistes qui n'ont pas le choix et acceptent de travailler pour rien alors qu'ils ont besoin de travailler ? Et ces articles gratuits prennent-ils du travail à ceux qui n'en ont pas ? Dans mon cas je réponds non à ces deux questions et je pense que c’est la même chose pour Rue 89. Ce que je sais en revanche, c'est que je vais arriver à un système rentable, ce qui est mon objectif (je suis une société pas une association pour répondre à ceux qui emploient cet argument) et qui permettra de payer plusieurs personnes. Est-ce honteux ? Je ne crois pas.
Ceux qui reprochent à D.S. - le dieu d'@si - de ne pas laisser ses interlocuteurs finir une phrase devraient regarder "Ligne Jaune" ; là, c'en est maladif : il faudrait mesurer le temps de parole de l'animateur sur l'ensemble de l'émission ; et des interruptions des plus incongrues.
Je ne crois pas que Gilles Klein ait pu jamais finir une de ses trop rares interventions. Interventions pourtant des plus pertinentes.
Le débat a commencé par s'enterrer dans la sombre histoire de Rue 89 avec cet ex-intervenant qui de bénévole voulait devenir rémunéré et dont le pauvre représentant essayait maladroitement de faire croire que leur système était d'équerre.

La comparaison avec la presse écrite était non avenue, puisque par définition le nombre de pages est limité donc les commentaires des lecteurs réduits à epsilon, alors que sur les sites, au contraire, le nombre de commentaires est un critère de l'audience d'un article.
Et les modèles sont à a fois différents et non rigides. Entre @si fabriqué quasi exclusivement, par un petit groupe d'experts et professionnels et Le Post où la Rédaction se contente, en gros, de reprendre de l'AFP ou de l'article de presse et qui a, à côté, des "invités" (G. Birenbaum en était) et surtout une foule de contributeurs gratuits, il y a tous les équilibres entre pros, semi-pros, bénévoles.

Bénévoles parfois furieux, non pas de ne pas être rémunérés, mais de voir qu'une information qu'ils avaient déterrés (presse locale, hasard des blogs, etc.), ainsi de la croisade anti Piss-Christ est reprise par le site (Le post en l'occurrence), quand l'archevêque du cru relaie les croisés, sans qu'il y ait même un renvoi à l'article du bénévole.

Le point de départ était de toute façon vicié : combien Le Monde, qui cherche à s'en débarrasser, vendrait-il Le Post ? Proportionnellement, certainement beaucoup moins que le Huffington Post.
Ces sites d'info sont au journalisme ce que les supermarchés sont au commerce !

On peut écrire gratuitement afin d'avoir une tribune médiatique comme certains louent des rayons en supermarchés pour vendre leur produit.
On peut être payer à la pige comme certains produits sont encore achetés par les supermarchés qui prend le risque de vente moyennant une marge (commerce classique). Tous n'est pas perdu pour les journalistes à 200 euros car ce sont les produits (made in China) achetés les moins chers qui continuent selon ce système.

Au supermarché, les rayons les plus attrayants et l'entrée du magasin sont loués beaucoup plus cher, seul les gros fournisseurs peuvent donc se les payer. Qui se paye la une de ses sites d'info ? La mise en valeur de certains articles est elle toujours gratuite ?
C'est faire beaucoup d'honneur à Hugues Serraf que de consacrer une émission entière à sa petite personne. Ce qui me chagrine un peu dans cette émission, c'est qu'on survole à peine le contenu de ses billets. Parce que, pour en avoir lu plus d'un, il s'agit juste de billets d'humeurs du même niveau que la plupart des billets des dizaines de blogs bénévoles écrits par des Kevin dans leur chambre. Est-ce que ce genre de billet mérite vraiment salaire ? J'ai comme un doute... Google rémunère-t-il les milliers d'utilisateurs de Blogspot alors qu'il gagne beaucoup d'argent sur ce qu'ils écrivent ? (autrement que via l'ajout optionnel de publicités)

Dans l'affaire, Rue89 a plus un rôle de tribune, d'hébergeur de blogs (bien que triés sur le volet) que de véritable employeur. A-t-on bien évalué combien rapportait ce blog à Rue89 ?

Ça n'est pas être un affreux exploiteur capitaliste que de penser qu'on puisse écrire bénévolement. Un commentaire un peu plus haut faisait le parallèle avec le logiciel libre, qui est assez pertinent : produire un travail gratuitement, ça n'est pas toujours être exploité, surtout quand on n'a aucune contrainte, ni aucune obligation. Quand en plus ce travail, c'est se défouler en lâchant les imbécilités d'un Hugues Serraf...

Ce qui est par contre plus discutable, c'est la remise en forme des billets par l'équipe de Rue89. Du point de vue du blogueur, qui n'a pas vraiment envie de voir ce qu'il écrit déformé, mais aussi du point de vue de l'équipe du site, qui d'un sens offre un service au blogueur.
Mal placé
Pourrais-je être rémunéré pour ce commentaire?
Je pense que tout le monde ici a entendu ce slogan: "le monde n'est pas une marchandise" qui n'est pas, c'est le moins qu'on puisse dire, une philosophie ultra-libérale.
Son enjeu consiste à s'opposer aux brevets sur le "vivant", de sorte qu'une world company ne puisse s'arroger une molécule d'une plante amazonienne aux vertus curatives, ou qu'une chinoise aux yeux verts ne soit redevable envers une entreprise lambda qui aurait breveté une partie de son génome avant sa naissance.

Les logiciels libres ont beaucoup de choses en commun avec cette philosophie, en partant du principe, entre autre, que les idées ne doivent pas être brevetables non plus: qu'elles sont un bien commun à l'humanité. D'ailleurs, il se tient parfois des conférences réunissant des agronomes, des biologistes, et des informaticiens car ils sont faces aux mêmes problématiques politiques, juridiques, sociales...

Je crois ne pas me tromper en disant que c'est du milieu informatique qu'est née la GPL: une licence qui ne protège pas les droits d'auteurs en interdisant à l'utilisateur un certain nombre de choses, mais au contraire de garantir à l'utilisateur l'usage, la copie, la diffusion, la modification et l'amélioration de ce qu'il vient d'acquérir.
En découle les notions de copyleft -par opposition au copyright- et de diffusion en creative commons dont se sont emparés les milieux culturels et artistiques: on trouve des livres libres, des musiques libres, des photos libres...

Une autre chose que le milieu informatique a fait pour le libre qui se résume à une autre petite phrase: "le libre: on peut trouver moins bien, mais c'est plus cher". C'est à dire en définitive, de transformer dans l'esprit des gens ces absurdes équivalences: la qualité a un coût, et le talent se paye.

"On peut écrire des choses formidables sans être journaliste et heureusement" disait P.Hasky au micro d'A.Bedouet. Et certains blogueurs apportent et offrent à la communauté leur travail, comme le font des musiciens amateur sur MySpace, ou des informaticiens...
Et c'est très clairement dans ce cadre de bénévolat qu'H.Serraf a apporté ses contributions à Rue89.

Je conçois très bien qu'à un moment donné, il souhaite mettre du beurre dans ses épinards, ou même tout simplement gagner sa croûte, et qu'il entame alors des négociations.
Mais si elles n'aboutissent pas, ce serait de la malhonnêteté intellectuelle que de considérer Rue89 comme un vil exploitant libéral du petit journaliste naïf et spolié.

Si on pousse sa logique, il faudrait que les utilisateurs de Facebook réclament une rétribution à M.Zuckerberg? Il faudrait alors peu de choses pour que les auditeurs de RTL entament une class-action et soient gratifiés pour la bonne santé financière de l'antenne?

Pour que ce soit bien clairs pour tout le monde, Rue89 a 2 activités distinctes:
- diffusion d'articles rétribués
- hébergement d'articles "libres"

Libre à tout un chacun de négocier un salaire avec Facebook ou Twitter en menaçant de clôturer son propre compte si le salaire proposé n'est pas celui attendu. Ou d'arrêter de téléphoner à la matinale d'Inter pour les questions des auditeurs...

Soit H.Serraf a sur-estimé son importance à Rue89, soit c'est Rue89 qui l'a sous-estimé. Mais si les négociations n'ont pas abouti, en aucun cas on peut en déduire que Rue89, en proposant son service d'hébergement, est un vil exploiteur capitaliste libéral qui viole les grand-mères et mange les petits enfants.
Je sais bien que c'est bientôt Pâques, mais n'en profitons pas pour résonner comme des cloches.
A rue89 on est de gauche et on ne paye pas les petites mains qui font le sale boulot à la base ... laissez moi devinez c'est une gauche de droite à la DSK ^^

Belle émission guy bravo
Très interressant mais on le savait déjà que Rue89 ne voulait tout simplement pas partager le gateau!
Bonsoir,

Pas mal l'émission. Mais j'ai plus intéressant encore, si vous le permettez : l'affaire Clearstream...

Très cher Guy, vous étiez le 1er éditeur du bouquin Le coupable idéal d'Imad Lahoud. Il y a, paraît-il, une version antérieure à celle publiée. Des passages ont été supprimés dans la 2e version, à la demande de Dominique de Villepin, par l'auteur, semble-t-il, encore.

Pourriez-vous nous faire partager en exclusivité pour les @sinautes ces fameux morceaux inédits? (A moins que vous l'ayez déjà fait, je les ai cherchés pourtant.)

Merci de votre réponse, bye.
Rue89 a une démarche marketing à propos de ce que les responsables de ce site appellent des "blogueurs". Car comme tous pros de la com' ils galvaudent le sens précis des mots et font des amalgames gros comme des maisons. Et plus c'est gros, plus ça passe.

Un blogueur utilise les services d'un hébergeur web (Amen, 1&1, Gandi, OVH, etc) qui peut parfois lui offrir un service de blog (Gandi, BlogSpirit, LeMonde, etc). L'intérêt d'une plateforme de blog est l'apport d'audience et la simplicité d'utilisation : pas d'utilisation de logiciels (Dotclear, Wordpress, etc), pas de connaissance informatique nécessaire, gain de temps et d'énergie concernant la maintenance technique du blog.

Comme l'a montré cette émission de « la Ligne jaune » Rue89 fait de la mise en page sans concertation avec les blogueurs et en plus, une fois la collaboration terminée, le blogueur n'a plus accès à la modification ou la suppression de ses articles.

D'après moi, un blogueur (bénévole ou payé par la pub, par un employeur ou payé par micropaiement ou par Sms surtaxé) est un individu qui discourt sur le web, qui disparaît ou réapparaît (droit de suppression, de modification, de publication indépendant de toute autorité rédactionnelle ; dans le respect mutuel avec ses lecteurs) selon sa disponibilité et son envie. Rue89, LePost et autres vont devoir réviser leur discours marketing.
... mais c'est bien, aussi. Ça met en évidence la fausse simplicité, les faux allant-de-soi de la relation de travail en général.

le fameux "lien de subordination" de l'urssaf, le prix à payer (à ne pas être payé) par le stagiaire-apprenti-débutant-non-reconnu pour pouvoir mettre un doigt dans la machine, la difficulté à estimer la valeur du travail fourni... et pas seulement la valeur marchande : qu'est-ce qui fait qu'un texte "vaut", une maquette, une chansonnette, une recette ? Le savoir-faire ? L'estampille de l'éditeur, du vrai-journal-de-journaliste, du critique gastronomique patenté ? le succès ?

ça commence à faire un moment qu'on tourne autour de ça : les intermittents du spectacle, la question des droits d'auteurs, le marché de l'art, la stagiérisation du travail des jeunes (des juniors, disons, qui peuvent n'être plus tout jeunes), et la masse croissante des travailleurs sociaux précarisés et payés au smic après des années d'étude... on ne vend plus de savoir-faire, tant celui-ci est déprécié, a perdu toute rareté, en tout cas du point de vue des systèmes de production. On ne vend plus que sa sueur, que le pouvoir donné à d'autres de vous faire jouer un rôle dans un jeu dont les règles vous échappent. Prolétaires.

Si "le problème commence quand un contenu gratuit permet à d'autres que son auteur de faire des bénéfices" (GB), quid du travail des bénévoles qui permet aux associations de fonctionner et de payer des salariés ? Quid du travail domestique des femmes qui permet aux hommes de faire carrière (oh non, ça n'a pas beaucoup changé ça...) ? Quid de tous les élus locaux qui marnent gratos pour que dans leur commune les gens puissent vivre et travailler et développer de l'emploi ? Et tant d'autres...

La seule solution, il me semble, sera de détacher de plus en plus le fait de produire des biens ou des services matériels ou immatériels, et les revenus des personnes : c'est l'enjeu du revenu de vie, mais peut-être qu'il y a aussi d'autres pistes.
Par exemple, il serait peut-être plus intéressant que les contributeurs deviennent actionnaires de Rue 89 que pigistes, misant sur la réussite collective du truc, tout en y participant bénévolement.

Nous sommes tous des intermittents du spectacle.
J’ai pris le parti de ne pas lire les contributions (je vais le faire ensuite) après avoir attentivement écouté l’émission…

Afin de ne pas limiter ma verve qui est en grande forme au milieu de la nuit !

Ne tournons pas autour du pot : vos naïvetés m’ont fait hurler de rire, et pour d’innombrables raisons.

En voici quelques-unes unes, au hasard :

- La notion de travail semble très floue dans vos esprits… De quoi s’agit-il exactement ? D’effectuer une tâche pour laquelle on aurait été engagé après discussion sur les modalités d’exécution et de rémunération ou peut-être de se glisser dans un système qui n’a rien demandé, dans lequel on va s’incruster, en prétendant finalement que ce parasitisme valait salaire ?

- N’avez-vous jamais songé que l’argent n’est pas une abstraction mais plus simplement le résultat du travail de ceux qui produisent réellement quelque chose (ceux qui transforment du minerais terreux en voiture scintillante, par exemple) C’est désolant parce que cela vous permettrait peut-être d’envisager que payer grassement tous les pisse copie (et particulièrement ceux qui sont auto-proclamés) est aussi impossible qu’inutile…

- Les banques en fabriquent, dites-vous, chaque fois qu’elles font un prêt ? Grand bien leur fasse ! Pour combien de temps ?

- Chaque jour le nombre d’improductifs prétendant à être payés augmente tandis que le nombre de productifs diminue (c’est vraiment fatigant de produire pour de vrai, on peut se lasser et parfois en mourir)… Comment fait-on au bout du compte, avec quel argent paie-t-on tous les candidats à un salaire en échange de ce que personne n’a jamais demandé ? Un peu de déficit, pourquoi pas… Mais le privé est moins fort que le public pour enfumer les prêteurs, hélas !

- La notion de gratuité a-t-elle disparu des écrans radar ? On peut aussi écrire sur un blog par plaisir de l’échange (c’est exactement ce que je suis en train de faire…)

- L’idée qu’il est naturel et évident d’être jeune, beau, en bonne santé et riche, et que si ce n’est pas le cas un procès aux coupables de ce déni de justice doit être intenté sans délai et va être gagné sans aucun doute est tout de même d’une redoutable naïveté, à la limite de la case en moins pour tout dire (ceux qui ont de vagues notions d’arithmétique comprendront)

- Ceci n’empêche pas que la répartition des richesses a été faussée horriblement ces dernières années, sans que nos brillants politiciens, de droite comme de gauche, vendus aux capitalistes qui financent avec une générosité copieusement calculatrice leurs entreprises électorales s'en émeuvent le moins du monde. L’écart entre les revenus des privilégiés et la misère des exclus du festin est devenu totalement inacceptable… C’est pourquoi il est tout à fait certain que les arbres le long des routes seront décorés un jour prochain d’immondes profiteurs pendouillant lamentablement comme de sinistres boules de Noël. C’est le sort habituellement réservé aux salopards qui n’ont pas assez de raison pour s’arrêter avant d’avoir franchi la limite après laquelle il n’y a plus de retour possible.

Cependant tout ceci n’excuse pas les naïvetés de votre entretien : d’une manière générale le pognon il faut aller le chercher, avec les dents si nécessaire. À condition de le mériter, naturellement !

Il est rare qu’il tombe tout seul comme une figue à la fin de l’été…
"La notion de gratuité a-t-elle disparu des écrans radar ? On peut aussi écrire sur un blog par plaisir de l’échange (c’est exactement ce que je suis en train de faire…)"
Bah le problème commence quand un contenu gratuit permet à d'autres que son auteur de faire des bénéfices non ?
Dans le graphisme c'est quelque chose que nous connaissons biens, et dont nous avons appris à nous méfiez, cette idéologie "communautaire bénévole saine émulation c'est formateur et ça te fait un book ..."
Derrière il y a des petits malins qui eux, prennent l'oseille à tous les coups.
Voir quelques liens qui en parlent très bien :

http://www.mariejulien.com/?post/2007/12/09/Ceci-nest-pas-un-concours
http://kitdesurvie.metiers-graphiques.fr/011_maquettes-gratuites.html
http://www.alliance-francaise-des-designers.org/dites-non-aux-idees-gratuites.html

les apprentis journalistes et rédacteurs pourraient en prendre de la graine.
En effet.
Dans les pays du tiers monde certains récupèrent l'aide humanitaire gratuite et la revendent...dans ce
cas on parle de salauds.
Désolé pour cette analogie un peu limite qui m'est spontanément venu à l'esprit quand j'ai appris la
vente du Huffington Post.

[quote=en prétendant finalement que ce parasitisme valait salaire ?]
Le parasite c'est celui qui tire profit du travail bénévole d'un autre. pas celui que le constatant réclame ce
profit (ou une partie) pour lui-même.
Le flou qui règne dans les histoires de pognon est tout à fait incroyable : qui est fondé à gagner quoi ?

C’est tout un problème, en effet. Dans des domaines que j’ai très bien connus pour y avoir bossé moi-même (la haute couture et les journaux d’art) on trouve des douzaines de petites écervelées échappées des beaux quartiers, financées par papa-maman… Et bossant gratos ou à peu près, parfois très bien d’ailleurs. Les plus intelligentes (si, si ! il y en a) considèrent qu’elles apprennent et surtout qu’elles se font un CV et des relations. Parfois elles finissent à des postes prestigieux et très bien payés, d’autres fois elles s’en vont comme elles étaient venues, sans laisser de trace…

Naturellement il s’agit d’une exploitation, mais en réalité chacun peut y trouver son compte, en y mettant un peu d’intelligence.

L’idée que le moindre geste mérite salaire est d’une confondante naïveté : un salaire suppose qu’un entrepreneur ait passé commande d’un travail et signé un contrat d’embauche à cet effet (déclaration à adresser à l’URSSAF dans les 24 heures sous peine de copieuses pénalités !)

Enfin la notion de parasitisme, pour répondre à JREM, est aussi plus complexe et dévoyée qu’il ne le pense. S’incruster ici ou là, gratos, sans rien demander puis se réveiller un jour en pleurnichant qu’on a été exploité et qu’on exige un dédommagement c’est simplement ridicule.

Par ailleurs, contrairement aux idées toutes faites du prêt à penser, il existe bel et bien au sein de la fonction publique un bon nombre de parasites qui naviguent de RTT en machines à café sans jamais passer par la case boulot tout en n’oubliant pas du tout la case récupération du traitement en fin de mois, celle de la grève puis celle de la retraite de bonne heure.

Tandis que l’actionnaire – si décrié, parfois à juste titre - n’est pas obligatoirement parasitaire car il a mis son argent (souvent le produit de son travail) dans une entreprise hasardeuse, au risque de tout perdre, si ! si ! ça arrive…

Enfin tirer profit d’un travail bénévole est plus ou moins parasitaire, sans oublier toutefois que celui qui se livre à cette activité a monté sa boîte, pris des risques variés et bosse plus que le bénévole qui d’ailleurs n’est nullement obligé de se livrer au bénévolat et ne pratique ce sport que par jeu et pour son plaisir !

On imagine mal un type qui irait assembler des bagnoles huit heures par jour, cinq jours par semaine simplement pour s’amuser, à titre gracieux… Mais on imagine très bien des types (et des filles) qui pondent ici ou là quelques lignes plus ou moins pertinentes pour le simple plaisir de l’échange. Ou par goût de la provoc, éventuellement… La preuve !
On imagine mal un type qui irait assembler des bagnoles huit heures par jour, cinq jours par semaine simplement pour s’amuser, à titre gracieux…

Donc il ne faut payer les gens qu'à faire des choses qu'ils n'aiment pas faire ?

Par ailleurs tu écris en filigrane la rémunération est liée à la prise de risque... à partir du moment ou l'on prends des risque on peut bien exploiter des gens s'il le font de bon coeur pourquoi pas.

Dans la bouche d'une femme je trouve cella assez comment dire réactionnaire ?.. Elles sont heureuses toute ces femmes bonévoles qui n'ont pas besoin d'être rémunérée et font le ménage, la cuisine la vaisselle, les courses, et l'amour . Non ?

Par amour, Par passion, Par bêtise ont peut faire beaucoup de choses

Par ailleurs tu écris en filigrane la rémunération est liée à la prise de risque... à partir du moment ou l'on prends des risque on peut bien exploiter des gens s'il le font de bon coeur pourquoi pas.


Qu'est-ce que vous croyez, l'hôtelier Guyot quand il débouche une canette qu'il va refourguer au client de son boui-boui en faisant une belle culbute, il prend des sacrés risques. Notamment celui de se la prendre dans la tronche, la canette. Le personnel, admiratif, est bien content d'être payé à coups de pied dans le cul dans le cul.
Je vous suggére, aimable Dominique Poêle à Bois, de venir m'en parler in-situ et même de vous entretenir avec mes collaborateurs. Pour le fun, et pour vérifier qui se prendra des coups de pieds dans le cul dans le cul dans le cul dans le cul dans le cul dans le cul dans le cul... la balayette (quand on déteste on ne compte pas) à la finale !

C'est quand vous voulez, je vous attends ! Bises !
" Tout travail commandé ou accepté par une entreprise de journal ou périodique et non publié est rémunéré. "
Code du travail, article L.7113-2.
"Un journaliste digne de ce nom [...] ne sollicite pas la place d’un confrère, ni ne provoque son renvoi en offrant de travailler à des conditions inférieures"
Charte des devoirs professionnels des journalistes français (1918).

La différence entre le journaliste et le travailleur à la chaîne dans une usine d'automobiles, c'est que dans la presse (ou le spectacle) des milliers de gens acceptent de travailler gratuitement.
Quand le patron ne peut (ou ne veut) pas embaucher ou remunérer dignement les travailleurs, dans l'industrie il délocalise. Dans les métiers de l'information et de la culture il n'en a pas besoin puisqu'il trouve sans difficulté de la main d'œuvre gratuite.
Qui est responsable ? Celui qui ne paie pas ou celui qui accepte de travailler gratuitement ?
Comme quoi une entreprise médiatique positionnée idéologiquement à gauche
peut sans état d'âme avoir un modèle économique banalement libéral
où si tu n'es pas content d'être payé des clopinettes, tu te casses.
le pire c'est quand il évoque le titre des billets qu'il avait donné gratuitement et se demande s'il les reprend (les fait supprimer) - il sait ce qu'un un accord ?
qu'est ce que c'est que ce bordel ??
je verifie ? oui je suis bien sur asi. Merde ! je viens de renouvellé mon abon.
Déçu... Désolé mais cette ligne ligne jaune c'est de la m...
Le contenu des deux plus grands site Français sur les jeux en ligne est assuré quasi intégralement par des "bénévoles". Travail de traduction, de rédaction, de graphisme, d'interview.. et n'est pas rémunéré. Les exploitants de ces sites le sont, via la publicité.

Où se situe le ligne jaune entre bénévolat et exploitation ? A partir du moment ou l'on trouve des personnes prêtes à travailler gratuitement...

"Tous les contenus que je produis depuis sont absolument gratuits et partageables, Ligne Jaune comprise..."

Ne faut il pas être abonné pour voire la ligne jaune ? Le "cadeau" est fait à @SI . Se faisant tu dévalorises le travail que tu fais, à partir du moment où guy birenbaum anime la ligne jaune gratuitement, guy moinbon ou aussibien birenbaum n'arrivera pas à se faire rémunérer pour un travail équivalent...

non ?
J'ai trouvé l'émission instructive, j'ai découvert une part du fonctionnement de certains sites d'informations.

Un élément qui a particulièrement retenu mon attention c'est l'affirmation péremptoire de chaque invité de sa légitimité incontestable, soit par la possession d'une carte de presse, soit par un parcours universitaire en lettres d'au moins cinq années.

En tant que lecteur assidu des différents papiers d'actualités et d'éditoriaux, je ne peux m'empêcher de constater l'absence de pouvoir magique de la carte de presse qui n'évite pas d'écrire bon nombre d'articles avec les pieds.

D'autre part il existe, et c'est heureux, de grands écrivains (je n'ai pas dit populaires) qui n'ont pas la validation d'un cursus universitaire littéraire.
Je ne dis pas non plus que les personnes appartenant aux deux catégories visées ici déméritent nécessairement dans leurs domaines et l'exercice qu'ils en font.

Toutefois, concertant les journalistes, il y a un bataillon, tant en presse écrite qu'audio-visuelle, de personnes fondues dans le même moule utilisant jusqu'à la nausée les mêmes expressions, les mêmes tournures de phrases avec des manies linguistiques qui traversent tout ce petit monde. Ces "locutions" tiennent quelques mois puis un nouvel arrivage prend la place.
En vrac, quelques exemples : "être à la manœuvre", "changer de logiciel (rien à voir avec l'informatique)", "changer de paradigme" etc...
Il en est des journaliste comme des écrivains, certains possèdent un vrai style et donnent du plaisir au lecteur en plus de la réflexion.

Enfin, je souhaite faire une différence entre le grand reporter qui est sur place, là où les choses se passent, et nous offrent des papiers dans lesquels l'information prime, et si le style est là, alors je suis un lecteur comblé; avec le journaliste qui rédige des billets d'humeur, d'analyse ou éditoriaux à partir d'une matière qui est déjà disponible à tous les citoyens.
Ces derniers pourront toujours arguer que leur école de journalisme leur a donné (vendu) un savoir faire restant définitivement hors de portée du vulgaire citoyen, juste bon a constituer le lectorat.

En conclusion, j'ai trouvé que cette "Ligne jaune" mettait en lumière un aspect assez peu abordé et qui va se faire de plus en plus jour sur la légitimité des journalistes en général, et particulièrement de quelques "professionnels" du commentaire (je sais que des noms vous viennent à l'esprit) envahissant la presse, la radio et la télévision pour déverser leur poubelle.
Excellente émission
Merci pour cette excellente émission, je rejoins parfaitement la ligne de GB, sur le fait qu'un bon texte de blogueur s'il est repris (c'est qu'on considère qu'il est bon) mérite en fait le même niveau de rémunération qu'un bon article, reportage, etc. de journaliste.

Je suis une idiote
Et je me suis sentie en même temps idiote, moi qui draine 3 à 5000 visiteurs chaque jour depuis presque quatre ans (plus de 3 millions de visiteurs uniques), à l'idée de n'avoir jamais voulu ? pu ? cherché à ? monnayer mon blog.

L'absolue liberté d'un blog
J'ai un travail, je fais ce blog comme un journal de bord personnel. J'aime cette absolue liberté d'écrire ce que je veux, de ne commenter que les livres, films, oeuvres ou expositions que j'ai aimées, de publier des humeurs. Je suis un peu comme votre internaute culinaire, j'aimerais bien mettre un pied dans l'univers de la presse, mais pas en sacrifiant cette liberté.

Le pré carré des médias en ligne
Et si je le fais, je ne le ferai pas pour de la pub (on me l'a proposé et j'ai refusé), mais pour une rémunération de mon travail de plume. Et je sens bien que les médias en ligne ne sont pas prêts à accepter que certains inconnus émergent, parce qu'un "bon" blogueur est un concurrent pour un journaliste. Pourquoi chercheraient-ils à couper la branche sur laquelle ils sont assis ?

Des modes de sélection des journalistes fondés sur le copinage
En économie de pénurie, chacun protège son pré carré. Ceci montre aussi que les modes de sélection des journalistes sont fondés sur le copinage et pas le talent. Si on avait reconnu Le Vaticinateur pour son talent, on l'aurait payé à la valeur de ce qu'il rapporte en "parts de marché", pas sur le pseudo "travail de reportage" de journalistes. Ceci est d'autant plus vrai qu'on sait combien paresseux sont la plupart des journalistes, qui commentent les flux de l'AFP, à défaut de trouver eux-mêmes de nouveaux sujets ou à défaut de mener l'enquête.

Rue89, un projet utopiste qui s'est cogné aux dures conditions du réel
Le système est donc fondé sur des règles absconses, peu égalitaires, le journaliste de RUE89 a prouvé davantage l'arbitraire que la transparence dans les exemples de rémunération qu'il a cités.

Alors merci à @si, car on n'y manie pas la langue de bois
Je suis d'autant plus reconnaissante à GB de prendre cette position de loin pas unanime dans la presse en ligne.


http://anthropia.blogg.org
Entre
les journalistes qui sont payés par des journaux que plus personne ne lit,
les journalistes qui ne sont pas payés par des sites que plein de monde lit,
les blogeurs qui écrivent sur des sujets profonds dont tout le monde se fout,
les blogueurs qui écrivent sur des sujets triviaux qui font des masse de clic,
les journalistes-blogueurs qui veulent juste s'exprimer,
les blogueurs-journalistes qui aimeraient être rémunérés pour cette expression,
les professionnels qui écrivent avec 40 ans de métier,
les autodidactes qui écrivent avec leur bon sens (ou pas),
les sites ambitieux qui croulent sous les procès,
les sites pas ambitieux qui croulent sous les propositions de billets sponsorisés...
c'est le bordel.


Et moi je vois la même chose dans ma profession, le graphisme : les clients ne voient pas pourquoi ils paieraient à leur juste valeur un design graphique qui, à leurs yeux, peut être fait pour zéro euros par leur fils de 15 ans qui bidouille Photoshop. Donc quand on est jeune on accepte des contrats bradés, pour se faire un CV. Donc on casse les prix.
Et encore, la différence avec le journalisme, c'est que le client a mauvais goût. Entre une merde faite sous Word et un design solide, inspiré, élaboré après de longues années d'études auprès des puristes de la typographie, il choisira la merde.

Et c'est encore la même chose en informatique : les meilleurs programmes sont OpenSource, bidouillés le soir par des mecs passionnés qui croient en la gratuité. La seule différence c'est qu'eux, ils sont grassement payés en journée, dans des entreprises prospères. La voilà, l'explication.
Cette émission pose des questions qui vont au-delà du journalisme à mon avis.

Avant de développer mon propos, un grand merci à Gilles Klein pour cette merveilleuse pointe de sexisme. Cher monsieur, les femmes ne sont pas dévolues à écrire sur la mode ou sur la cuisine. Moi-même je suis une femme et je peux vous dire que l'Histoire et la Politique (entre autres) m'intéressent bien plus que la mode dont je n'ai que faire. Merci donc à vous pour ce superbe bornage des genres. Comme dirait les filles de "La Barbe" : que chacun et chacune reste à sa juste place.

A mon sens, ce débat pose plusieurs questions :
- quelle est la différence entre un papier écrit par un journaliste et celui écrit par un blogueur ?
- comment rémunère t-on ? pourquoi rémunère t-on ? qui rémunère et quoi ?

A mon avis il y une différence qui devrait être plus nette et qui, à mon avis, ne l'est pas assez dans les journaux ou sites d'information, c'est celle entre un article d'enquête et un éditorial.

Je suis désolée mais à mon avis un éditorial ne devrait pas être rémunéré, d'où qu'il vienne ou alors tous ceux qui en produisent devraient être rémunérés. Je ne vois pas trop en quoi le fait, par exemple, de s'appeler Apathie ou Duhamel rend les avis (car dans un édito il s'agit bien d'un avis) plus pertinents, plus acceptables, plus justes, que le quidam lambda ? Là, pour le coup, si on rémunère Apathie ou Duhamel, qui en plus (mais là c'est un avis purement personnel) bénéficient de tribunes un peu partout et passent leur temps à raconter bon nombre de conneries, et qu'on ne rémunère pas Audrey qui a publié une note tout aussi légitime, je ne vois pas trop comment on le justifie à part par un argument corporatiste. Pour donner son avis, point n'est nécessaire de fournir un travail hallucinant d'enquête, de recherche. Il faut que ce soit bien écrit. Soit ! Et bien il n'est pas nécessaire d'avoir une carte de presse pour celà.

Les éditos ne servent pas à grand chose. On ne paye pas un travail d'enquête, on paye un nom, un édito de "Bidule". S'il s'agit d'un sujet et bien, exit les avis personnels, les analyses à deux balles qu'on peut très bien entendre à la terrasse d'un troquet, il faut traiter le sujet.

Un travail d'enquête, voilà ce qui doit être rémunéré et peut importe que la personne soit journaliste ou non, si le sujet est bien traité. Il n'est pas nécessaire d'être journaliste pour comprendre ce que vérification des sources, recoupement des infos, veulent dire. Mais là, ça demande un autre boulot que l'éditorial, ça prend du temps, c'est de l'énergie, des papiers comme ça, ça se paye, ça doit être payé.

Ce qui est en question, en fait, à mon sens, c'est "l'ouverture du métier de journaliste à la concurrence". C'est ça qu'Internet a permis. On peut trouver ça injuste (comme votre invitée quand elle évoquait ses 5 ans d'étude), on peut trouver que ça stimule tout le monde et que ça incite les uns et les autres à faire mieux, cette superbe vertu de la mise en concurrence. La vérité c'est que n'importe qui aurait beaucoup de mal avec le fait de voir des "petits arrivistes" piquer le boulot alors que soi-même on a fait de longues études, on a bien galéré pour en arriver là.

Le fantôme du plombier polonais plane sur le journalisme. Le blogueur c'est le plombier polonais, celui qui débarque avec ses notes "low cost" et son dumping littéraire, obligeant tous les autres à revoir leurs prétentions salariales à la baisse.

C'est le cas pour tous les boulots. Maintenant moi, j'ai fait 6 ans d'étude, bien sûr que je serais en rage si quelqu'un qui n'avait pas ma formation arrivait à ma piquer mon poste. La vérité c'est qu'il faut arrêter de flipper. On ne s'improvise pas littéraire. Tout le monde peut écrire un blog en langage texto mais tout le monde n'a pas un talent littéraire, tout le monde n'est pas capable d'écrire des papiers.

Bon maintenant, il y a un problème avec l'argent dans le journalisme. Les méritants ne sont pas assez payés pendant que d'autres qui s'incrustent depuis l'ère glacière tiennent le haut du pavé. Le sort des petits pigistes est injuste. Maintenant il y a aussi une question qui me taraude... Journaliste... Beaucoup de gens aiment écrire, rêvent d'écrire et il y a peu de places. Et là dessus, je me rappelle que le mot "égo" a été souvent prononcé dans l'émission.

L'apparition des blogueurs a pu remettre en question un certain ron-ron journalistique mais a fait apparaître l'égo virtuel, le nombre de clics. Peut-être qu'il faudrait revenir à une forme de presse alternative, militante, d'échelle modeste, pouvant rémunérer les enquêtes et également ré-apprenant aux journalistes (qui ne seraient pas forcément professionnels) à écrire par conviction, par plaisir littéraire, loin des considérations financières.

Oui je sais, utopiiiiiie, bah, on peut rêver non ?
Tiens, une ligne jaune avec Patrick Bosso? Il n'a pas vraiment été drôle, en même temps, il ne l'a jamais été...
Bonjour,

Tout d'abord un avis modeste (et genial?) sur l'emission:
Je l'ai trouve assez confuse, mais au final elle reflete bien la situation au sein des sites type rue89 c'est-a-dire la recherche d'un compromis entre la viabilite economique et la condition de ses collaborateurs. Ca semble difficile, c'est assez nouveau d'ou un tatonnement permanent.
Ensuite, j'ai ete frappe par l'ego surdimensionne de Hugues Serraf que je ne connaissais pas par ailleurs. Il m'a semble que seule sa petite personne l'interessait, et n'est intervenu dans le debat que lorsque qu'il etait question de lui-meme.

Je voudrais egalement souligner un autre aspect qui n'a pas ete aborde: L'independance et le mecenat. Certains sites sont soutenus financierement par de riches donateurs qui doivent avoir un droit de regard sur la redaction. Et meme si ils ne le prennent pas, il est plus aise pour ces sites de payer leurs collaborateurs.

Derniere remarque en forme d'ouverture: Tous ces gens qui utilisent avec plus ou moins de talent l'outil informatique, et qui veulent etre remuneres pour leurs ecrits se sont-ils deja pose la question de la remuneration des petites mains qui leur fournissent quasi-gratuitement des plateforme de blogs, des plugins,... bref du travail la aussi? Pour reprendre l'analogie un peu foireuse de Mr Serraf, une usine de boulons, en plus de payer ses salaries, a paye pour les machines qu'elle utilise... Qui se soucie de ca?
Personnellement, j'ai fortement l'impression que tout ce qui touche a la technique informatique est considere comme la cinquieme roue du carosse, alors que sans elle, pas de rue89, pas de blogueurs.
Bonne émission, qui me touche de près. Ce sont des questions que je me suis déjà posée dans le cadre de mon hobby journalistique semi-professionnel (je suis rédac-chef d'un journal associatif semi-pro). Nous aussi on a deux permanents (payés pas des masse) et un pool de rédacteurs bénévoles. Mais comme on est en asso à but non lucratif le bénévolat est plus simple à défendre, et en plus le deal est très clair dès le départ. On a pas de sous pour payer les rédacteurs, on vous offre juste de la visibilité, une première expérience pro pour certains étudiants en journalisme, et des compensations en nature (places de cinoche, DVD, goodies...). Si ce deal vous va, bienvenue, sinon, désolé. Et comme les rédacteurs voient bien que la structure roule pas sur l'or, personne ne songe à récriminer.

En l'occurrence, bien que le débat soit complexe et n'offre pas de solution immédiate, je suis assez d'accord avec G. Klein sur sa vision du rapport de travail dans ces sites agrégateurs : j'écris gratos en échange d'une visibilité accrue et je suis content, mais si un jour j'estime que le retour n'est plus assez important, libre à moi d'arrêter et d'aller voir ailleurs pour être rémunéré. Chacun est libre de vendre ses écrits au tarif qu'il le souhaite (pour 300 euros ou juste pour la visibilité).
Toutefois, cette optique pose la question de la concurrence déloyale que représente un rédacteur qui écrit bien (ou même mal) et gratuitement, envers un pigiste qui aimerait bien en vivre. A-t-on le droit de brader son travail d'écriture parce qu'on fait ça en loisir et qu'à côté on a un travail qui paie les factures, alors que d'autres dont c'est le métier ne trouve pas de boulot ou à des tarifs cassés ? C'est un peu la problématique du plombier polonais ou du travail au noir, mais transposée aux sites web et au blog...

On peut vivoter avec ce problème tant que y'a pas d'argent en jeux (ou pas trop) : on sent bien que les gars de Rue89 roule pas sur l'or et que les mieux payés n'ont pas de Rolls dans le garage. Par contre, avec le cas d'école du Huffington, la question se pose. Même si c'est la créatrice de ce site qui a eu l'idée et mérite sans doute d'avoir une bonne partie du produit de la revente, on peut penser que les contributeurs les plus suivis, s'ils n'étaient pas du tout rémunérés, méritent aussi de récupérer une part du gâteau.

On se dit presque qu'avant d'ouvrir un blog ou d'écrire des billets pour ce genre de site, il faudrait signer un contrat clair avec des conditions bien définies pour offrir son travail en connaissance de cause :
- on accepte d'écrire juste en échange de la visibilité offerte.
- on abandonne définitivement tout droit sur ses billets même après un éventuel départ.

Après si ce deal ne convient pas, inutile de continuer. Ou alors on essaie d'en négocier un autre de gré à gré.
Sujet intéressant , hyper important et très très vaste qui ne se limite pas qu'aux sites d'informations. On n'a fait que les effleurer ici mais c'est déjà beaucoup et j'espère que ce n'est que le commencement. Ce thème demanderait carrément un super dossier dans Arrêt sur Images, une émission hebdomadaire, un spécialiste du sujet. Voici quelques questions en vrac que le sujet m'inspire :

Tout d'abord, question primordiale, comment garder en tête et ne JAMAIS perdre de vue l'histoire d'internet, ses aspirations premières même lorqu'on est confronté à des intérêts commerciaux plus ou moins conséquents ? Car c'est cela qui a permi à de nombreux acteurs du monde numérique d'exister, ils sont les premiers à devoir s'en rapeller. C'est le commerce qui a été intégré à internet et non l'échange libre d'informations privées.)

Qu'en est -il de la propriété intellectuelle sur internet (je parle des objets numériques produits par tous pour internet) ? Que penser d'Hadopi, de LOPSI ? Quels liens et accords avec les autres pays ? Quels intérêts sous-jacents ?

Qui a les compétences de produire un contenu et qui ne les a pas ? Comment définir ces compétences ? Faut-il limiter les droits d'expression sur internet (en dehors de la législation commune ) ? Quelles conséquences ? Comment ? En a t-on le droit ?

Est ce que seuls les journalistes, les designers, les écrivains, les cuisiniers sont aptes à proposer un contenu acceptable ?
* Si oui comment marquer ce contenu comme digne d'intérêt ?
* Si oui que deviennent les créateurs autodidactes, futurs écrivains, journalistes, artistes, cuisiniers ? et Mozart dans tout ça ;) ?

Qui fixe les prix des objets numériques ? A t-on le droit de donner son travail ? Pourquoi ne pas pouvoir proposer une image à 3 € voire gratuide ? Qu'en est-il du monde de l'open-source ?

De quoi ont peur les professionnels de l'information, les créateurs qui sont souvent devenus ou restés professionnels de l'information et créateurs grâce à internet ?

Que devient l'information quand elle se mélange à l'approximation et aux préjugés ?

Que va devenir l'éducation ? Quel rôle l'enseignant aura (ou n'aura plus ) dans le futur ?

Comment accepter la disparition ou la transformation de certains métiers ? Comment rester serein face à l'avenir qui bouge sans arrêt ? Comment vivre dans un monde où un vitrier devient vendeur de fenêtre du jour au lendemain ? Comment le faire accepter à Gilles Klein et à nous tous ? Comment accepter que la notoriété n'est plus LA référence et qu'il faille continuellement faire ses preuves et produire LA photographie que tout le monde voudra pour gagner plus que 3 € ?

Quelles sont les conséquences sanitaires humaines des transformations de la sociétés et surtout du monde de la production due à la numarisation ? Quelles solutions sont envisagées ? En paralèlle, quelles mutations devrait-on mettre en place ? (Comment rassurer Gilles KLein ?)

Comment limiter les droits de certains diffuseurs de contenu numérique qui s'approprient les créations de ses utilisateurs ? (cf Secondlife par exemple.)

Quel est l'intérêt de publier sur un site connus et très visité et ce grâcieusement ?

Mon expérience personnelle dans ce cas :

- j'ai un site d'entraide dédié à un tutoriel sur l'OpenSim (monde virtuel Open source). Je propose le même tutoriel sur le site du Zéro. Résultat, 1000 visites par mois sur mon site, 85000 visiteurs depuis un an sur le site du Zéro. Sur le SDZ je touche des visiteurs qui ne connaissent pas forcément l'OpenSim. Sur le SDZ je peux supprimer mon contenu quand je le désire, je choisis également la licence de publication. En revanche le tutoriel passe à la moulinette des correcteurs avant d'être publié (ou rejeté).

Voilà, ce n'est pas exhaustif mais déjà assez vaste. Ces questions vont peut être dans tous les sens, mais je pense que si on ne se les pose pas toutes et ensemble on ne pourra pas préparer correctement la société numérique de demain. L'organisation de la transmission du savoir, de l'information et des contenus numériques de tous ordres est indispensable si l'on ne veut pas que cela devienne l'affaire d'un petit nombre d'humains qui seront les rois du monde avec des pouvoirs beaucoup plus imposants que ceux des roitelets qui nous gouvernent actuellement.
Bravo Guy pour votre émission,

On s'aperçoit quand même que la presse s'est tiré une balle dans le pied. Le nombre de discours que nous avons entendu sur le fait que journaliste est un métier, que n'importe qui, ne peux pas écrire etc
Alors que des sites comme Rue 89, on volontairement mélangé les blogs et les articles de journalistes professionnels, il est normal aujourd'hui d'avoir un retour de bâton. Rue 89 se comporte comme des patrons voyous, (pour un média de gauche) pire que les vacataires de la fonction publique.

Autre réflexion quand Bruno Roger-Petit écrit ce genre d'article en tant que "journaliste invité" sur le Post ( ne sachant pas ce qu'est vraiment un "journaliste invité", est-il payé ?) car ce genre d'article pour moi n'a aucune valeurs journalistique, c'est même ce foutre de la gueule du monde sur le plan du commentaire, à peine dix minutes de boulot. Et pourtant il est journaliste !

http://www.lepost.fr/article/2011/04/19/2470846_robert-menard-ecrase-pascale-clark-le-prochain-sur-la-liste-c-est-moi.html

Merci Guy
Emission très intéressante !
Petite question Guy :
Les auteurs des quelques brillants commentaires utilisés par la rédaction d'A@i ont-ils été rémunérés?
Cinglante conclusion de Guy.
Rue89, une startup prise en défaut, non pas de paiement, mais de considération.
L.Mauriac, incarnation du PS dans le débat public: le mépris. (ou le déshonneur du socialisme). tellement "transparent" qu'on n'a toujours rien compris au programme...
Cette émission est à @SI ce que le nanar est au cinéma !
Incongrue, bordélique, mélangeant tout et n'importe quoi...

Ou alors ça vient de moi, je ne saurais dire hum...
Hello @si,
Le srv5 semble effectivement avoir un fichier de 79Mo au lieu de 479Mo.
C'est peut être un problème de réplication entre les différents serveurs de téléchargement.
[MAJ : le temps que j'écrive c'étais solutionné]
Payez Hughes Serraf ? Et pourquoi pas Michel Faure tant qu'on y est?

Nan sérieux, je voulais remercier Serraf, dont je n'avais jamais entendu parler, d'être une source d'inspiration intarissable pour CSP qui me fait mourir de rire dès qu'il s'en prend à lui. bon faut admettre qu'il y a de quoi.

Extrait suite à cet article, "frontisme de gauche, frontisme de droite" (SIC)
(Serraf): "à priori, et puisque Mélenchon est un homme d'extrême gauche et que l'extrême gauche est ontologiquement plus gentille que l'extrême droite (les crimes du communisme ne sont que des erreurs quand les crimes du fascisme en sont le but, n'est-ce pas?), les démocrates sincères devraient, même en faisant la grimace, se reporter sur l'ex-sénateur socialiste".
(CSP)
Mais ne faites pas cette tête voyons, je vous avais prévenus que c'est consternant. Sans doute que ça ne fait pas les choses à moitié et que c'est pour le coup d'une indigence rarissime, tenez c'est simple : Hugues Serraf est complètement qualifié pour écrire dans Causeur. Il n'a sans doute pas été recruté pour défaut d'alcoolisme, ce dont on ne peut certes que le féliciter. Mais assurément la bonne volonté est là.


J'entends parler de "contenu", mais ce n'est pas parce qu'on est capable d'aligner trois phrases en français et à l'ecrit, qu'on crée du contenu, enfin du fond quoi.
Le départ de [s]Mur... [/s] de Camille de Rue 69 n'a rien à voir avec l'argent. Mais beaucoup avec le respect éditorial de ses articles.
Petit bug sur le serveur de téléchargement, c'est réparé.
Le fichier est désormais dispo en entier.
Désolé
Un petit air de Droit de réponse...
Je reste perplexe face à la transparence revendiquée car au bout de 30mn d'émission, le système Rue89 ne m'apparaissait toujours pas limpide!

("Le premier blog français était d'une blogueuse, donc pas étonnant qu'il y ait plein de blogs de mode et de cuisine." Hum.)
impossible de télécharger l'émission.
Impossible de télécharcher la ligne jaune du 19 avril alors qu'auparavant il n'y avait aucun problème pour obtenir une version avi
La version AVI ne fonctionne pas (juste 78 Mo)
Il ne fait que 78Mo et environ 11 min.
Je vais zieuter la version flash.
bon bon... un seul mot pour tout ça : travail dissimulé. appelons un chat un chat.
Salut,

C'est moi ou la mise en ligne rame ce soir ?

Cyril

PS : vu le début de l'émission, Serraf ne manque pas d'un certain culot ! Ses posts étaient outranciers, méprisants et faisait l'essentiel de leur fréquentation sur de la provoc. Il prétend qu'il s'agissait d'un personnage de composition même s'il signait de son nom et il était blessé des réactions violentes... Il faut prendre du recul sur son personnage, ou alors ce n'est plus un personnage !

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