"Docteur Palmer, vous êtes une personne écoeurante"
Pétitions, menaces de mort, rappel de "casseroles" judiciaires : le dentiste américain Walter J. Palmer ne s'attendait sans doute pas à que sa partie de chasse au Zimbabwe se termine en cyber-vendetta. Mais l'homme s'est attaqué à une icône : il a tué (illégalement, d'après les autorités zimbabwéennes) le lion Cecil, vedette d'un parc naturel du pays. Au Zimbabwe, la presse s'interroge sur les conséquences économiques de la mort de l'animal.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
Les arcanes d'Anastasie sont toujours, ténébreusement, obscures.
C'est marrant cette propension qu'ont pas mal de gens à brandir la loi pour se justifier.
Dans d'autres contextes, on se justifie en parlant d'optimisation fiscale.
Et l'éthique, c'est légal ?
PatriceNoDRM
Si la mort de Cecil pouvait servir à quelque chose, ce serait à faire revoir, et dans le sens "aucun", les permis de chasse actuellement accordés à quelques privilégiés. Mais bon on préferera certainement juger Palmer pour avoir tué le mauvais lion que d'interdire à certain monarque de faire des cartons sur les éléphants.
D'apres ce qu'il m'avait dit aussi, le gros gibier, qu'il ne pratiquait pas, c'est aussi tres compliqué... faut viser juste, dans le vital, sinon la bete peut courir pendant tres longtemps et puissamment, cad avec un arc, etre quand meme tres pres.... faut approcher la bete et.approcher une bete sauvage ca a rien d'evident.
Bref la chasse a l'arc c'est pas un truc de planquer dans sa cabane a l'affut avec un calibre, c'est pour cela que je me demande au dela de la connerie du type, quelles ont ete les conditions exact de la chasse avec le lion et pareil avec l'ours... .
Parce qu'il y a un gros con de dentiste qui ferait un amuse gueule très agréable !
On attend quoi pour le servir sur un plateau en conseillant de croquer en commençant par les pieds,
Pour faire durer le plaisir ?
P.G.
Cette croyance que le tourisme riche est une manne, alors que ca detruit les endroits , et prostitue tout , voila le probleme.
Finissons en avec les privilege delirant des riches, qu'on doit soit disant attirer , et auquelle on doit vendre notre espace, notre bien publique, et notre dignité .
Tout ceci est une legende, on a pas besoin des milliardaires pour faire fonctionner une economie, ni pour avoir un vie decente .
Arretons de nous vendre, arretons de nous corrompre, arretons de croire que l'argent est tout .
Pareil avec le systeme banquaire, qui est un bien publique, et qu'on laisse a des milliardaires (qu'on renfloue en plus avec notre argent).
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Il aurait moins reçu de réactions de haine si il avait tué quelqu'un. Pathétique.
Premièrement, malgré tout le respect dû à chaque individu, la personne humaine tout ça tout ça, l'humanité, en tant qu'espèce, n'est pas en voie d'extinction et ne nécessite pas d'être préservée. Les lions, si (population divisée par trois en cinquante ans).
Deuxièmement, à supposer que le bon docteur ait flingué son voisin de palier, on peut raisonnablement supposer que le système légal lui serait tombé dessus pour administrer la punition prévue pour cela (longue incarcération, voire condamnation à mort dans certains Etats). Les risques judiciaires encourus par le tueur de lion sont largement moindres, ils auraient probablement confiné à l'inexistence sans la publicité faite autour de cette affaire. Cela motive (je ne dis même pas "justifie", c'est un autre débat, mais motive) en grande partie la campagne de "shaming", qui vise à prendre le relai là où la loi est défaillante.
Troisièmement, votre généralisation ("si il avait tué quelqu'un") ignore, entre autres choses, les modalités du "meurtre". Si M. Palmer s'était mis à chasser l'humain au tir à l'arc pour la beauté du geste, et avait traqué sa proie pendant des heures avant de l'achever, on peut raisonnablement penser que cela aurait quelque peu ému l'opinion. On serait dans Les Chasses du comte Zaroff, pas dans le petit fait divers.
Enfin, quatrièmement, Cecil était un symbole national (voire un trésor national), et il n'est pas impossible d'imaginer que cela ait motivé notre amateur de sensations fortes : s'en prendre à une proie célèbre. Indépendamment des retombées économiques mentionnées dans l'article, la symbolique du riche occidental blanc oisif qui débarque dans un pays africain avec l'idée que son fric peut tout lui payer, participe grandement du malaise.
Une reformulation plus correcte (quoiqu'encore en dessous de la vérité, faute de pouvoir transposer certains éléments) de votre opinion, serait donc : "Il aurait reçu moins de réactions de haine s'il avait payé pour s'attribuer le droit de tuer une célébrité, après l'avoir traquée, pour le sport, à travers la ville, le tout sans grand risque d'être inquiété par la justice". Réfléchissez un peu plus avant d'écrire de pareilles âneries la prochaine fois.
(...)
N'est-ce pas un problème important et amené à l'être de plus en plus ?
Qui décide que la loi est défaillante et déclare lancée "la campagne de "shaming"" ? Que devient le Droit ?
On fait toute une histoire contre du "shaming" fantasmatique sur des filles en bikini à Reims et on fait toute une autre histoire pour du "shaming" réel, lancé mondialement contre un homme.
En fait, tout ça traduit sans doute l'"opinion publique" occidentale, notre mentalité d'aujourd'hui qui ne se différencie du lynchage populaire à l'ancienne que par la technologie : faire honte, juger, chasser symboliquement, tuer socialement et peut-être, avoir de temps en temps des suicidés.
Mais sans doute est-ce un indice (un de plus ?) que l'Etat de Droit n'est pas vraiment naturel, instinctif, qu'il faut vraiment faire un effort de raison (ou de police...) pour s'y soumettre.
Je dirais même qu'elle est en voie de pullulation.
Extrait du Wiktionnaire:
Pullulation \py.ly.la.sj??\ féminin :
Definition : Multiplication rapide et abondante.
Exemple : La pullulation des mulots, des rats.