Dénoncer le sexisme ordinaire et être accusé de racisme
Après Bruxelles, New York. Une jeune Américaine se filme en train de marcher dans les rues de Manhattan, pour montrer le harcèlement de rue dont elle est victime quotidiennement. Une jeune étudiante flamande avait eu la même démarche, en 2012, en se filmant dans un quartier populaire de Bruxelles. Alors que ces vidéos souhaitaient attirer l'attention sur le sexisme ordinaire, elles sont toutes les deux taxées de racisme.
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Une note de blog qui pourra en intéresser quelques uns de Pierre Barthélémy dans Passeur de Sciences. L'histoire : deux chercheuses proposent à une revue (Plos One) un article sur les différences entre hommes et femmes sur les publications obtenues pendant la thèse et l'obtention par la suite d'un postdoc. L'article est refusé (c'est la vie), mais manifestement le (ou la) reviewer avait quelques arguments limites.
Le billet est intitulé "La science a aussi son machisme ordinaire", ce qui est un peu gentillet (pourquoi en serait il différent dans "la science" ?). Par contre ne lisez pas les messages du forum en dessous de l'article, c'est d'un déprimant...
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2014/11/11/huit-femmes-meurent-dans-un-camp-de-sterilisation-en-inde_4521570_3216.html#xtor=RSS-3208
« Il n'y a pas eu de négligence. Il s'agit d'un médecin expérimenté. Nous allons enquêter »
On devine l'enquête sérieuse, heureusement qu'on sait d'ores et déjà qu'il n'y pas eu de négligence.
.. camp gouvernemental de stérilisation de masse...
Il parait que les hommes manquent d'imagination vis-à-vis des femmes...
Que sont cruels ces patriarches alors que le film Soleil Vert offre déjà la solution à tous les problèmes qu'elle pourrait entrainer.
C'est bien le principal, Antoine.
Et puis, huit femmes qui ne pourront même pas essayer leur nouvelle voiture offerte par l'État, si ça, ce n'est pas une incitation à plus d'écologie, qu'est-ce-donc, n'est-ce-pas ?
Sans parler que, toujours sous l'égide de l'État Indien, les femmes soient laissées inconscientes dans des champs post-stérilisation de masse.
C'est juste un incident de parcours, hein, pas vraiment de "négligence" à signaler. La routine.
J'imagine que là aussi, "l'enquête" a dû être sérieuse et très poussée.
J'imagine aussi qu'elles n'avaient pas eu le temps de voir le film dont vous parlez, histoire qu'elles comprennent bien quelles gourdes elles étaient, de pouvoir égoïstement procréer dans un pays qui, comme vous le suggérez par votre ironique " terrible plan des hommes infames (sic) pour oppresser les femmes", n'est pas connu pour la façon dont les femmes y sont régulièrement traitées.
J'imagine enfin, qu'il doit décidément y avoir a une course à l’échalote de l'immonde, en cours dans les forums d'@si depuis plusieurs mois, pour laquelle j'aurais loupé l'inscription ?
- une campagne de stérilisation a lieu, des "camps de stérilisation de masse" existent (c'est logique dans un pays menacé de surpopulation, n'a rien à voir avec "l'imagination des hommes vis à vis des femmes", et est certainement préférable aux conséquences d'une croissance de la population incontrôlée, c'est tout ce que je disais)
- ces stérilisations sont récompensées plutôt que forcées (c'est plutôt pas mal, surtout si on considère toutes les forcées qu'il y a eu de par le monde, y compris en Europe pour des raisons eugénistes diverses, jusqu'à très récemment)
- ces stérilisations ont parfois lieu dans de mauvaises conditions entrainant des accidents (c'est mal, mais difficilement évitable dans des états pauvres ; et dénoncer qu'elles aient lieu au lieu de dénoncer leurs conditions ne fait que réduire les chances que des ONG puissent éventuellement collecter des dons pour améliorer leurs conditions)
- ces campagnes d'incitation à la stérilisation ne concernent (visiblement) que les femmes (il peut y avoir des raisons logiques de juger ça plus efficace, mais il est vrai que c'est injuste pour des hommes pauvres qui recevraient volontiers les mêmes dons contre une vasectomie)
- l'Inde est très loin d'être exemplaire pour qui est du traitement des pauvres, des femmes, et des femmes de basse caste en particulier (c'est vrai et c'est mal) et sa justice tend à être partiale en leur défaveur (c'est vrai et c'est mal)
- un "médecin expérimenté" est estimé a priori non responsable par un représentant de son administration avant qu'une enquête ait eu lieu (c'est possible que le problème vienne de lui ou non, aucun avis possible là dessus ; qu'une administration/hopital, etc... préfère ne pas conclure à l'erreur humaine d'un de ses employés tant que ce n'est pas prouvé, ça arrive dans de nombreux cas d'erreurs médicales ou autres, ça n'a rien de particulier à l'Inde ou à un médecin homme et des patientes femmes ; la question ensuite c'est, s'il y a bien couverture d'une erreur par l'administration, y aura-t-il plaintes, enquête indépendante, procès, etc... ? Je doute que le droit indien ne le permette pas, le tout est que les familles trouvent du soutien juridique pour se défendre, ce qui sera probablement le cas avec les différentes ONG se souciant des problèmes des pauvres à être entendus de la justice indienne.)
Ce que je dénonçais ici, c'était ta manière de condamner une tentative de contrôle de sa démographie certainement nécessaire pour l'Inde, avec ses conditions, certainement non satisfaisantes, et pour en faire la conséquence d'un complot liée à "l'imagination" des hommes pour oppresser les femmes (et aller jusqu'à en parler sur un forum sur "le harcellement de rue", en plus, comme si ça avait le moindre rapport).
(Surtout alors que l'autre principale option en matière de contrôle démographique (pénaliser les familles ayant plus d'un enfant) est celle qui entraine de nombreux infanticides de filles, car les familles préfèrent généralement garder un garçon et ont rarement les moyens d'examens prénataux.)
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Après, je considère effectivement une campagne d'incitation à la stérilisation (et tant mieux si les 2 sexes peuvent en bénéficier) certainement plus efficace que la seule "éducation à la contraception" (que l'Inde pratique certainement déjà hein, c'est pas comme si c'était antinomique) dans des régions pauvres et rurales (après c'est vrai que si ils pouvaient éviter de prendre un ministre de la santé qui critique l'usage des préservatifs, ce serait certainement mieux, mais leurs problèmes démographiques ne datent pas de ce dernier).
Je ne dis pas que dans l'idéal elle ne suffirait pas, mais la contraception il faut pouvoir en garantir l'accès (et la gratuité si on veut que les plus pauvres l'utilisent) et c'est pas évident dans un pays comme l'Inde.
Pour info dans le cadre de programmes de lutte contre le sida soutenu par des ONG des milliers distributeurs de préservatifs gratuits ont été installés dans les grandes villes indiennes en 2010, deux ans plus tard un tiers restaient en service, la plupart ayant été volés ou vandalisés.
Dans le cadre du programme national indien sur 10990 supposés en service depuis 2005, un millier ont été retrouvé, pour la plupart ne fonctionnant pas, lors d'une enquête de leur cour des comptes en 2013 (une majorité ayant probablement juste existé sur le papier étant objet de fausses factures, et le reste volé depuis).
Je ne sais pour l'accès à d'autres modes de contraception, mais je doute que ce soit vraiment plus facile à distribuer / moins sujet à des détournements massifs. Reste une urgence pour l'Inde, controler sa démographie.
Les grandes idées généreuses et la justice pour tous c'est bien beau, mais il y a la réalité et la survie des générations futures aussi (après ça ne signifie pas qu'il ne faille pas soutenir la recherche d'un juste milieu quand c'est possible hein, mais pour que "l'éducation" résolve tous les problèmes du monde il faut déjà que l'humanité passe le siècle qui vient). Oui je sais je suis un khmer vert anti-humaniste et tout et tout.
Et l'argument de l'efficacité de la méthode, vous croyez vraiment que c'est plus efficace et crédible comme plan de contrôle de la population à large échelle, de manier le bistouri, par rapport à distribuer pilule et capotes ?
Et une de ses priorités en Inde actuellement est d'arriver à controler la démographie tout en luttant contre les infanticides et abandons des petites filles (ou au mieux avortement des non garçons), et un déséquilibre grandissant de la population (105 hommes pour 100 femmes actuellement). Ils ont lancé une campagne nationale sur ce thème récemment. S'ils voulaient controler leur démographie de manière purement cynique ils laisseraient juste faire, moins de femmes c'est moins d'enfants.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Vous m'avez fait vérifier :
-Depuis le milieu des années 1960, la planification familiale reçoit plus d’un pour cent des dépenses totales du plan quinquennal indien. Après un pic dans les années 70, son budget a baissé dans la décennie suivante, puis a été en augmentation constante depuis les années 90.
-C'est le second poste du budget public de la santé actuellement, juste après les infrastructures (devant des choses comme les campagnes de vaccination donc). L'état est la source de 24,8% des dépenses de santé en Inde, si elles restent globalement faibles (4,8% du PIB).
-C'est vrai par contre qu'ils ont un penchant historique pour la stérilisation. "La planification familiale aurait même permis d’éviter, de 1956 à 2000, une bagatelle de 257 millions de naissances en Inde, dont plus des deux tiers grâce aux stérilisations." Mais après de gros excès dans les années 1970 leur programme s'est réorienté vers la promotion de la contraception en général.
- "Les enquêtes montrent de manière irréfutable que le programme [gouvernemental] indien permet et facilite l’accès aux contraceptifs modernes : la contraception est souvent gratuite (sinon rémunératrice) et facile à obtenir, même si le choix des contraceptifs est en réalité limité." (voir longue étude sur le planning familial en Inde et aussi )
aujourd'hui quelle est l'urgence de charcuter les femmes "consentantes" ?
L'urgence est de diminuer la natalité, si vous avez des méthodes à l'efficacité plus garantie adressez vous à l'état Indien il sera surement intéressé. L'Inde est classée 63ème sur 78 pays dans l'indice mondial de la faim de 2013, au-dessous de pays comme le Bangladesh, le Zimbabwe ou l'Angola. Après doublez sa population, ajoutez les effets chaotiques du bouleversement climatique sur les moussons, et imaginez.
Plus assez de filles pour ces malheureux garçons ? ... il ne doit pas faire bon de se promener seule dans les rues de Bombay ;-))
Vous avez enfin trouvé le lien avec le harcellement de rue, félicitations, je m'incline.
ONG et stérilisations crimes contre l'Humanité
Au lieu de penser, se battre à la juste répartition des richesses la facilité de convaincre ces pauvres de le rester ou de se castrer ramène aux pires moments ou l'eugénisme était triomphant ...Fascisme !
Après moi je veux bien répartir les richesses (ce qui n'est guère surprenant vue la part que j'en détiens...), mais je prévois quelques difficultés à convaincre leurs détenteurs qui sont aussi ceux du pouvoir de le faire.
Je ne vois pas en quoi attendre d'avoir 5,9 milliards d'humains habitant les régions en développement (également les plus touchées par le réchauffement climatique et la raréfaction de l'eau) en 2050 aidera à faire la révolution (quant à la 'solution' qui sera trouvée à ce stade, elle fera passer les campagnes de stérilisation même forcées pour de l'humanisme, je le crains).
Laissons de côté le caractère évidemment sexiste de ces stérilisations de masse sauvages. Essayons de considérer ces femmes, pauvres, juste comme des êtres humains (ça va peut-être être difficile pour vous, mais s'il vous plait faites ce petit effort). Ce qu'elles subissent, ce sont des actes de barbarie. Il y a des jeunes gens, dans des pays pauvres qui sont prêts à vendre un rein pour faire manger leur famille, ça n'en est pas moins un acte de barbarie. Il y a des personnes en Inde, qui sont prêtes à se laisser stériliser en échange de "compensations", ça n'en sont pas moins des actes de torture qui ne disent pas leur nom, perpétrés sur des personnes dont le consentement n'est pas éclairé -ou, pour nuancer, dont nous pouvons supposer que l'état de pauvreté altère, au moins pour une part d'entre elles, la capacité à prendre une décision en toute connaissance de cause.
Venons au caractère sexiste de la chose. Les femmes, en Inde, jouissent comme chacun sait de toute la latitude possible pour mener leur existence comme elles l'entendent, sans pression aucune. Non ? Non. La société indienne est complexe et loin de moi l'idée de dire que toutes les femmes indiennes sont sous la domination de leur père ou de leur mari. Il y a évidemment des universitaires, émancipées, des femmes politiques. Mais il y a aussi des femmes fort pauvres, élevées dans des milieu très traditionnels et dont la condition serait sans doute plus à rapprocher de ce qu'était la condition féminine en France au début du 20e: un état de minorité. Moins d'accès à l'éducation, moins d'accès à l'espace public que les hommes, peu de choix complètement délibérés (qui choisit leur mari ?). Cet état de fait les rend évidemment vulnérables à un plan gouvernemental qui, usant d'autorité, dirait qu'il faut aller se faire stériliser. Cela rend aussi beaucoup plus difficile l'instauration d'une vraie politique d'éducation à la contraception -type planning.
Maintenant, tout est affaire de choix. Le but est -paraît-il- la réduction du taux de natalité. On peut le faire en charcutant des femmes incultes et sans défense dans des cliniques douteuses, où elles risquent leur peau comme nos grands-mères (la mienne en tous cas) ont risqué la leur en avortant clandestinement. Ou on peut mettre les moyens pour mener non seulement une politique de mise à disposition des moyens de contraception mais d'éducation réelle à la sexualité, au respect de son corps et de celui de l'autre. C'est plus long et plus cher que la solution barbare, certes. La fin, les moyens, disais-je en commençant...
M'enfin si votre argument c'est: on a essayé la solution civilisée, mais ça marchait pas, alors on a bien été obligés de se replier sur la solution barbare... Alors, je suis à cours d'arguments.
Les "stérilisations de masse sauvages" sont en fait juste des hopitaux itinérants qui répondent aux demandes de planning familial des campagnes. Le sensationnalisme journalistique qui utilise le mot "camp" malgré la connotation qu'il a en occident oublie de préciser que les décisions de planning familial sont prises par la patiente avec une infirmière dans des centres de soins locaux des semaines/mois avant l'opération éventuelle. Ensuite celles qui ont les moyens vont en ville ou dans des cliniques bénéficier de meilleures conditions, les plus pauvres attendent que le service itinérant passe par leur région. (voir pages 48 à 50). C'est loin d'être un système parfait (entre autres parce que ces infirmières sont incitées à préconiser la stérilisation, et à cause des questions de formation et d'hygiène) mais ce n'est pas non plus "on rafle toutes les femmes du coin on leur propose une machine à laver si elles acceptent et on les invite à faire un choix dans la minute" comme certains articles pourraient le laisser croire.
Et la comparaison avec "vendre un rein" est très exagérée. Personne ne sait si son second rein ne va pas tomber malade et le premier se révéler finalement vital. Pour une personne n'ayant pas pour projet de faire d'avantage d'enfants à la base, ni les moyens d'en entretenir, il faudrait plutôt comparer avec se faire opérer préventivement de l'appendicite ou de la thyroide et toucher une prime pour ça. On parle d'un pays où le taux de mortalité maternelle est 28 fois supérieur au notre, et de populations rurales pauvres où il est certainement beaucoup plus élevé que sa moyenne. Le tout dans des régions où l'infanticide n'est pas l'issue la moins probable d'une grossesse non désirée (ce serait la cause de plus de 50% de la mortalité des filles avant 5 ans, et d'au moins 15% de celle des garçons, dans le cadre d'une mortalité infantile 12 fois plus élevée qu'en Europe). (Après vu les conditions d'hygiène des hopitaux publics en Inde, et pire des centres itinérants, ce n'est certes peut être pas un meilleur calcul de s'y faire opérer préventivement de quoique ce soit.)
Quant à la question de la préférence donnée par le planning familial indien aux solutions non réversibles, c'est peut être que quand tu as des centaines de millons d'habitants et un énorme problème démographique à gérer tu préfères avoir des chiffres clairs pour pouvoir faire des projections, pas te retrouver avec un % imprévisible des ménages supposés traités faisant finalement des enfants pour une raison ou une autre (et pas nécessairement par choix, dans un pays où la distribution régulière des contraceptifs peut poser problème - voir le fiasco des distributeurs de préservatifs évoqué plus haut). Demander à un ménage d'utiliser un contraceptif régulièrement c'est le mettre à la merci de la corruption éventuelle de tel ou tel potentat local qui va détourner la pillule que l'état pense fournir gratuitement pour la revendre, voire d'un plus haut niveau de l'administration comme celui qui a fait exister sur le papier des dizaines de milliers de distributeurs de préservatifs dont les indiens n'ont jamais vu la trace, ou couvre régulièrement les études truquées permettant de distribuer des placebos à la place de médicaments génériques. L'éducation ou la place des femmes sont loin d'être le seul problème en Inde.
Enfin j'ai assez joué à l'avocat du diable, si vous voulez que je dise "ouh ouh la stérilisation féminine est sexiste et barbare" je veux bien, mais y renoncer ne va pas vraiment résoudre leurs nombreux problèmes à mon avis.
Je suis très favorable à ce que les femmes et les hommes qui le souhaitent aient accès à la contraception définitive, remboursée par la sécu, s'ils le souhaitent. Je pense que ces solutions sont sous-utilisées en France pour des raisons socio-psychologiques.
Mais j'affirme qu'en Inde, c'est une pratique majoritairement sexiste (sinon pourquoi cet écart entre les stérilisations masculines et féminines ?), qui met en danger la santé des femmes.
La source que vous citez à plusieurs reprises est ancienne (elle a 10 ans, donc les chiffres cités sont encore plus anciens) et, en plus, vous la citez partiellement. Je prends un seul exemple, dans les pages 48 à 50 que vous citez, il est dit que les femmes prennent plus souvent elles-mêmes la décision de se faire stériliser de façon autonome que pour le reste des décisions médicales, mais il est dit aussi que la décision est bien plus souvent prise par l'infirmière elle-même: "C’est dans la très grande majorité des cas les infirmières auxiliaires, plutôt que leurs clientes, qui décident de la méthode contraceptive adoptée et leur rôle est donc crucial dans la viabilité des programmes."
Je conteste donc l'idée que le consentement de ces femmes soit réellement éclairé (d'autant que les infirmières qui les informent connaissent mal les moyens de contraception et n'en proposent qu'un nombre limité, la stérilisation en tête: c'est dans le paragraphe précédent du même document).
"Quant à la question de la préférence donnée par le planning familial indien aux solutions non réversibles, c'est peut être que quand tu as des centaines de millons d'habitants et un énorme problème démographique à gérer tu préfères avoir des chiffres clairs pour pouvoir faire des projections, pas te retrouver avec un % imprévisible*..."
Donc la fin = réduire la natalité de façon certaine et prévisible, justifie les moyens = la promotion exacerbée de la stérilisation des femmes (via des programmes régionaux d'incitation financière à destination des femmes elles-mêmes mais aussi des personnels de santé, infirmières-prescriptrices médecins, anesthésistes, source: cet article de l'Express qui cite lui-même ses sources) et la réalisation de ces actes chirurgicaux dans des conditions qui mettent directement en péril la santé de ces femmes.
Le fait qu'il y ait aujourd'hui 12 mortes et que ce soit une réalité récurrente (des femmes décèdent dans des cliniques de fortune, tous les ans), c'est quoi: un accident -on ne peut pas dire isolé puisque c'est récurrent- ? Un grain de sable au regard du noble but poursuivi (la réduction du nb de naissances, je rappelle) ? Dommage, mais ce n'est pas l'essentiel ?
On peut arroser une population entière de contraceptifs, si on ne lui donne pas les moyens intellectuels de s'en servir ça ne sert quasiment à rien. La France est un exemple du fait que la sous-information (par comparaison avec les Pays-Bas, par exemple) sur la contraception ouvre sur un nombre d'avortements élevé. Je développe et je précise, si vous voulez.
Si l'Inde recommandait la stérilisation parmi d'autres moyens de contraception, autant aux hommes qu'aux femmes, dans un contexte d'information bien menée et avec des conditions d'hygiène acceptables (je ne dis pas égales aux standards occidentaux, je dis acceptables), je n'y verrai aucun inconvénient. Mais ce n'est absolument pas ce qui se passe actuellement.
* Je vous fais juste remarquer au passage que les DIU (stérilet) et les implants sont des méthodes de contraception qui ne posent pas les problèmes d'observance de la pilule, du préservatif, de l'anneau, des patches, des capes et des spermicides...
Au passage elle explique que c'est cette période d'excès qui explique l'écart actuel : les vasectomies qui étaient plus pratiquées à l'origine restent associées aux stérilisations de force de la période 1973-77 qui concernaient des hommes en majorité. L'impopularité du planning famililal suite à cette période a entrainé une triple réorientation : vers des politiques incitatives, vers les femmes et plus lentement vers une promotion de la contraception en général (même si la stérilisation demeure la méthode la plus suggérée).
Reste pour moi la question essentielle.
Les décolletés, on peut les regarder franco, ou bien faut continuer à faire ça en douce?
Macholand est un site participatif qui propose de dénoncer et agir contre les publicités qui encourage une vision sexiste de la société…Sous-marin du PS ? Récupération politique ? Qu'entendez-vous par là ?
Campagne SNCF :
http://takebackthemetro.com
(On appréciera l'utilisation de l'anglais …)
Un livre pour prolonger la discussion : Les hommes protégés de Robert Merle.
Je suis bien d'accord sur le fait que la publicité offre souvent une image dégradante des femmes….ce qui n'autorise ni excuse le fait de harceler, peloter, agresser et plus les dites femmes et ce, quel que soit leur tenue vestimentaire.
http://macholand.fr/petition-pour-un-plan-de-prevention-et-de-lutte-contre-les-violences-sexuelles-dans-le-metro/
Je me trompe peut-être mais quand je lis ça, j'ai l'impression qu'on tombe dans l'habituelle psychologie de comptoir.
Je ne peux plus faire cent mètres sans qu'un SDF me demande l'aumône, un touriste son chemin, un étudiant de signer une pétition ou un chèque au WWF !
Mais que croient donc ces gens ? Que la cité est un espace de rencontre ?
Que nous appartenons au même monde et qu'ils sont autorisés à rentrer dans MA bulle ?
Vont-ils jusqu'à penser, les idiots, que nous pourrions avoir quelque chose en commun ?
Non, non, non ! Que la ville reste un grand centre commercial, que chacun reste chez soi, entre soi et que j'aie plein d'amis facebook!
https://www.facebook.com/we.shout.0
et avec la technologie et la miniaturisation de tous les appareils de prise d'images,la mise en scène de sa propre vie,impactera toujours de plus en plus,d'individus filmés sans leur consentement.
quand on se ballade dans une ville,c'est agréable de croiser des gens heureux,souriants et les rapports de séduction se font surtout par le regard,j'habite la campagne mais j'adore aussi les villes pour ça.la belle diversité humaine,sensuelle.
dans la vidéo à mahattan,le plus frappant,c'est la bétise des drageurs,certains pour convaincre parlent... de dieu!
et on repense évidement à la scène magnifique qui ouvre "les enfants du paradis" film mytique de m carné,avec l'immense p brasseur qui aborde dans la rue,la non moins immense arletty,c'est une leçon de drague inoubliable.
C'est beau autant de personnes sensibilisées à la cause des femmes.
Bien entendu, le voyeurisme étaient totalement hors de leurs motivations.
Et toi, lecteur, pourquoi t'intéresses-tu à ce sujet ? Honnêtement.
Je crois que la douleur est plus grande chez les personnes qui ne se font jamais accoster par personne, qui ne reçoivent jamais un seul compliment et au contraire que des remarques désobligeantes sur leur physique et qui sont systématiquement rejetées.
Maintenant qu'il y ait un manque de classe chez bon nombre de mecs, cela va de paire à mon avis avec le délitement de la société, la solitude, l'individualisme, les difficultés grandissantes à faire lien etc ... Il y a une perte de repères et de respect en général, dans toutes les couches sociales de la société, et le pire se passe au niveau des "élites" autoproclamées, à commencer par le président qui trompe sa femme, puis sa maitresse et qui ment comme il respire à chaque fois qu'il s'adresse aux gens.
Concernant le racisme, personnellement je n'en vois aucun dans ces vidéos.
"
Wow, ¿Is this fucking serious? Fucking women always feeling victim of every single shit that happens in this world. Most of the men in this video actually said nice things like "Have a nice day!" Etc, etc. Sure they did it to pick up the girl but it was in a polite way, rather say "Hey girl, have a nice day!" than "Damn girl, nice ass!" like few of that guys did. You bitches only want to feel important."
"
Could you believe the audacity of that shop keeper? He actually said to her as she walked by his store "Good morning, how are you?". Can you really believe that he, a man, dared to say such a thing to a women without asking her permission first? ?"
"Women want to be able to do a public mating dance, displaying interest and availability and then complain like they've been raped when they garner attention.
"LOOK AT ME! LOOK AT ME!" she said. "PERVERT" she said.?"
"
I am a man. In the age from 15 to 20 i was a feminist! Then i learned more about woman and their atitudes. I am working in a industry where mostly women are working. Now i am 45 and with my expierience i can say there are a lot of good things at women. But also a lot of unbelievable shit. I think women in this times have to learn a lot about humans and about themselves.?"
"
Another attempt to show how men disrespect women, but we are just stay true to our nature. We like ass. Ok it's beautiful. You are walking in the street, people are free to do and say whatever they want. "
Voilà, et ça continue, y'en a 76000 comme ça (en attendant les comm équivalents qui vont inévitablement fleurir ici)...
Pour les deux autres, c'est plus complexe, il serait intéressant pour la vidéo belge de savoir où cela a été filmé. Il y a certains quartiers où la concentration d'immigrés est plus forte. Ça donne peut être un résultat plus saisissant à la caméra mais si ça stigmatise en parallèle une population, c'est un problème.
Pour la dernière, la question ne semble pas se poser. Aller sur les Champs-Elysées où à Mantes-la-Jolies, un endroit où les jeunes de cités se retrouvent ou habitent, cela va forcément produire cet effet là. Ce sont forcément ce type de population qui vont apparaître à la caméra.
Je suis pas sûr qu'en le faisant dans d'autres quartiers, le résultat soit forcément très différent. Le ton le sera peut être, le vocabulaire aussi, mais à part ça? Mais bon, tout cela demanderait à être vérifié, bien entendu.
Ce qui m'amène à un autre point, le titre me dérange un peu. Il semble sous-entendre que les accusations de racisme sont déraisonnables. Ce n'est pas forcément l'intention de l'auteur mais ça me semble problématique vu que dans un des cas, cela semble plus que probables et dans les deux autres, il semble que cela demande de plus amples informations avant d'invalider ces réactions...