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Dailymotion, notre pépite à nous

Une pépite. Dailymotion, répètent lémédia en boucle derrière Arnaud Montebourg, qui vient d'en refuser la vente à Yahoo

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Le jour où Dailymotion sera en situation de concurrencer Google TV, Samsung TV, Freebox TV, Orange TV, Canalsat, etc n'est pas encore arrivé. Et sans Yahoo! inc. ou sans les avantages de la Silicon Valley se sera encore plus hypothétique.

Des entreprises d'origine métropolitaines comme Thomson (devenue Technicolor) ou Orange ont des bureaux en Californie.
Finalement le vrai œcuménisme en politique, il est là, dans la fascination infantile de tous les bords pour les sociétés étiquetées high-tech.
C'est pas demain la veille que DM fera à lui tout seul la croissance de la France, mais bon c'est pas grave, ça brille, ça doit forcément faire un peu de lumière sur ceux qui s'agitent autour.

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Horrible expression, ne Dyson-t-on pas "grand coup de désintégrateur ultra-bionique à régulation thermo nucléaire" , quand on est un homme du futur ? Coup de balai, hahaha, quel humour ;-)
Cocorico ! Cocorico ! Wouah, du franco-français ! Super, normal que ça intéresse la presse française ( et donc @si ).

Sinon, Google vient d'engager Ray Kurzweil, l'inventeur du concept de singularité pour développer son moteur d'intelligence artificielle "forte".
Bon, ça n'a aucune importance sans doute.

Wired
Le gros problème chaque fois qu'il y a une question sur le numérique sur ASI c'est de lire un peu n'importe quoi. Désolé M. Daniel Schneidermann et on peut le dire aussi sur certains commentaires. Bref le billet porte sur quoi ?

Bon en premier quelques références (ça fait plus serious) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dailymotion
http://fr.wikipedia.org/wiki/YouTube

Maintenant recadrons un peu les choses, dailymotion cherche un partenaire depuis plus d'un an capable d'assurer son développement à l'international.

Si on reprend le communiqué du gouvernement :
« Arnaud Montebourg regrette qu’à ce stade Yahoo! et Orange n’aient pu aboutir à la conclusion d’un accord satisfaisant pour l’ensemble des parties mais tient à indiquer que le Ministère du Redressement productif est attaché à créer les conditions optimales du développement international de Dailymotion »

Sur Europe 1 :
« Yahoo! veut dévorer Dailymotion. Nous leur avons dit : non, ce sera 50-50. Nous souhaitons un développement équilibré (...) où l'identité des deux entreprises est préservée. C'est l'intérêt de la France et c'est l'intérêt de Dailymotion. C'est une pépite française qu'il faut préserver. »

Si on prends les dires de Pascal Richard (pdg de FT/orange) dans les Echos on peut lire :
...«Dailymotion est une filiale d’Orange, et non de l’État. C’est le groupe, sa direction et son conseil d’administration qui gèrent ce dossier.»
«J’avais pourtant refusé que Yahoo! dispose d’une option pour acheter la totalité du capital de Dailymotion, et nous étions sur le point de trouver un arrangement.»

Parce que le problème d'Orange va être maintenant de trouver un autre partenaire important dans le monde, soit de développer lui-même à l'international en investissant plusieurs dizaines voire centaines de millions d'euros pour rester dans la course.

Sinon on marche un peu sur la tête un jour les investisseurs étrangers sont bienvenus avec le tapis rouge, le lendemain on leur dit «Touche pas à ma pépite ! ». Bref ce qu'attende un peu les gens et les entreprises de leurs politiques (droite ou gauches) c'est quant même un peu de constance.
[quote=D.Schneirderman]La vidéo virale, le "non mais allo quoi?" serait donc un "secteur stratégique" ?
Oui, mais pas pour ce que vous pensez: les réseaux sociaux comme Dailymotion, Youtube, Twitter, etc. sont des terrains de jeu d'expérimentations formidables pour une nouvelle discipline scientifique: le Big Data.

Oui, le Big Data constitue une opportunité pour faire de bonnes choses. Et peut-être même améliorer le monde. Avec toutes les données auxquelles elle a accès via l'entreprise bitly où elle est directrice scientifique, Hilary Mason se demande qu'est-ce nous, nous ferions de toutes ces informations ?
Elle apporte quelques réponses: bien sûr, le capitalisme a cette intelligence de comprendre ce que les avancées scientifiques peuvent lui apporter, par exemple en terme de marketing ciblé. Mais plutôt que du marketing, ce qui peut également être ciblé c'est du service public, de l'éducation, de la formation, de l'assistance, de la gestion de ressources, de la préservation de l'environnement ...

C'est à nous tous de comprendre comment le Big Data peut améliorer nos vies. En commençant déjà à comprendre ce que l'on a entre nos mains et ce que l'on peut en faire.
"décide de donner un grand coup de balai "
Non pas vous Daniel, ne devenez pas comme l'éructeur Moscovici, espèce de Solférinien populiste.
Plus sérieusement, vous parlez de stockage sur Dailymotion, mais ne parlez pas du stockage des émissions, notamment des anciennes, supprimées au fur et à mesure de votre site http://videos.arretsurimages.net/ . Et pour lesquelles les onglets toujours existant et invitant l'@sinaute à les télécharger, sont inopérants depuis belle lurette.
C'est peut-être l'occasion ?
En 2009, la droite entre au capital de Daily Motion par l'intermédiaire du fonds stratégique d'investissement et la CDC. Personne ne se scandalise alors au sein du monde capitaliste de cette quasi-nationalisation. NKM alors ministre justifie le truc en disant que cela confirme le numérique comme secteur stratégique (ni plus ni moins que ce que dit Montebourg aujourd'hui).
Plus tard, Orange (grand groupe Français en partie détenu par l'Etat) rachète petit à petit 100% de Daily Motion dont les derniers 51% pas plus tard qu'en janvier de cette année. On imagine le gros projet de développement en vue. Eh bien non, ils veulent juste tout refourger aux américains quelques mois plus tard.
Aujourd'hui, la gauche s'y oppose.

Si elle ne l'avait pas fait j'imagine les titres des journaux et la furia de la droite "la gauche abandonne à l'étranger un des seuls fleurons Français tandis que la droite avait su le développer et le protéger".

Alors 100% bravo à Montebourg.

On ne peut pas se plaindre à la fois qu'il y a trop peu de belles entreprises en France et ne strictement rien faire pour protéger celles qu'on a.
Youtube = Google
Youtube = Concurrent direct Dailymotion
Google = Concurrent direct Yahoo

L' Elysée vient de "promouvoir" des accords avec Google et les éditeurs (longuement analysés chez vous)...cqfd

Quitte à faire du conspirationnisme à deux sous, allons-y de plein pied, pourquoi pas...
En tout cas, sur France Inter, ils ne savaient pas quoi faire avec cette info. D'un côté, Montebourg représente bien l'archétype du gaulois buté qui refuse la modernité de la mondialisation et plombe le développement de nos entreprises (décidément, l'Etat c'est beurk), mais de l'autre, le rachat d'une pépite française par un géant américain, sur le papier c'est pas évident à défendre.
Heureusement, il y a le "couac" avec Moscovici. Et là, on est en terrain connu. On peu dérouler le champ lexical approprié : "couac", "cacophonie", "rivalités", "manque d'autorité", blablabla.

Ceci mis à part, je me réjouis bruyament car ce soir, en rentrant du boulot, je pourrais me jeter sur l'émission d'@si sur l'ANI !
[quote=Daniel]Toutes nos vidéos, toutes nos émissions, sont hébergées par Dailymotion. L'immense majorité de ces vidéos, accumulées depuis 2008, dort paisiblement, et ne reçoit plus que des visites occasionnelles. Qu'un nouveau propriétaire américain, un jour de ménage de printemps, décide de donner un grand coup de balai dans toutes ces vieilleries, et hop, cinq ans d'archives peuvent partir à la poubelle en un clic,

J'ai peur, Arrêt-Sur-Images n'a aucun backup de ses vidéos en interne ? je n'ose le croire :-)

Pour revenir au coup de ménage de printemps, c'est juste impossible: Quelqu'un qui achète une entité, ce n'est pas pour supprimer le stock qui fait la valeur de la plateforme. Supprimer les vidéos de Dailymotion, c'est se tirer une balle dans le pied :
- Moins de contenu pour attirer les visiteurs,
- Moins de visiteurs pour attirer les publicitaires,
- Moins de publicitaires pour avoir moins de revenus publicitaires
- Moins de revenus donc moins de possibilité de développement (interne ou externe)
"La notion de France n'est plus économiquement pertinente", dit joliment PKM, jeune homme mondialisé et moderne.

Pour ces gens-là, la notion de France n'a jamais été économiquement pertinente. Les industriels de la garance ont habillé les poilus en rouge vif aussi longtemps qu'ils ont pu, la plupart des industriels français sous l'occupation ont collaboré étroitement pour continuer à produire et à vendre. Le patriotisme, c'est comme la religion, c'est pour le peuple, pour lui raconter des bobards et le faire partir la fleur au fusil.

Par contre, je suis sensible à la notion de "proximité": plus une institution, entreprise ou autre, s'éloigne du citoyen ordinaire, plus elle lui échappe en terme de contrôle. DS ne dit pas autre chose quand il imagine que ce serait plus facile de défendre ses archives contre un coup de balai français que contre un coup de balai étasunien.
Je rêve quand je lis des phrases pareilles "Qu'elle le soit aussi pour le gouvernement, c'est une bonne surprise."…

Non, ce n'est pas une priorité du gouvernement, une pépite ou je ne sais quoi. C'est un prétexte pour Arnaud Montebourg de parader en chevalier blanc face à la finance internationale. C'est tout.

C'est vraiment le truc pour amuser les gogos, ça gâche peut-être des mois de négociations pour renforcer l'égo d'un ministre, et ça fait plaisir au grand méchant google qu'on veut inventer une taxe rien que pour lui. Il faut avoir une sacré dose de patriotisme mal placé pour y voir quelque chose de positif…
« La notion de France n'est plus pertinente » ! Ca me rassure d'avoir encore la ressource d'être choqué, d'avoir encore la nausée lorsque je lis de telles phrases émanent d'un représentant de ce que lémédias appellent les « élites de notre pays », ceux qu'il faut retenir à toute force, ceux qui menacent de partir siçacontinuecommeça, ceux sans qui nous ne serions plus rien...

Faut s'y pencher quand même... « La notion de France n'est plus pertinente ». Il ne m'a pas échappé que depuis 20 à 25 ans, tout est fait pour faire entrer peu à peu dans l'esprit des Français la détestation de la nation, du pays... par l'instrumentalisation et la surmédiatisation opportunes de la PME familiale Le Pen par exemple, que l'on a laissé s'arroger tous les symboles du pays (le drapeau, le terme même de Nation, Jeanne d'Arc et j'en passe...) afin que désormais, le premier qui ose mettre en avant la notion de « nation » soit ipso facto ravalé au statut d'infâme populiste, de repoussant « nationaliste ». Les mots ont un sens, et il faut se concentrer sur l'analyse du merveilleux Franck Lepage : « On nous a volé des mots. Et sans ces mots, non seulement on ne peut plus nommer l'ennemi, mais on ne peut plus le penser. Le mot précède l'idée, et pas l'inverse. On pense en ceci qu'on a à notre disposition le mot, et son vrai sens, pour forger cette pensée ». Donc, nation, fini. C'est du lepenisme. Vouloir encore croire que la nation, elle avant tout, doit être notre horizon commun, c'est du populisme, c'est même de l’extrémisme.

Notre hymne fut qualifié dès 1792/93 de « national ». Cette grande et séculaire institution de l'Education laïque, gratuite et obligatoire est dite « nationale »... La nation, dès son « invention » fut conçue comme la réunion du peuple d'un pays. Quel qu'il soit. Une nation, c'est un peuple. Ce n'est ni grossier ni vain, ce n'est ni dépréciatif ni vulgaire. C'est une grande idée. Celle qui lie entre eux, où que ce soit, ceux qui se reconnaissaient un destin commun... qui les lie à une monnaie (il n'y pas de peuple européen, et donc sa monnaie, l'euro, inspire de plus en plus méfiance dans la frontière artificielle de l'Euro groupe) , … à un consentement à l'impôt, à un consentement aux législations, à la justice, à la défense du bien commun grav » dans le marbre des institutions. Tout ceci s'éloigne et se dilue vers les contrées fumeuses de la commission de Bruxelles, d'une Banque centrale Européenne opaque et tentaculaire, d'un parlement qui, d'élection en élection est de plus en plus mal élu par un désintérêt bientôt total des peuples...
C'est bien à la nation qu'il semble nous falloir renoncer, Monsieur Machin KM nous le dit, et s'il en fallait une preuve, écoutons la glorieuse injonction de la vice-présidente de la commission Européenne, Madame Vivian Redding, il y a peu, qui est venue dire, au sein même de l'Assemblée Nationale à nos représentant (c'est à dire à nous) : « Il faut lentement mais sûrement comprendre qu’il n’y a plus de politiques intérieures nationales. Il n’y a plus que des politiques européennes partagées dans une souveraineté commune. » (source : http://www.france5.fr/videos/81327957 ). Pas un député pour lui foutre son pied au cul et la virer de l'enceinte ! Pourtant, lors d'un coup d'Etat, les réaction sont toujours assez violente me semblait-il...
Ecoutons notre ex-président Sarkozy, en 2007, devant le bureau du Parlement Européen, cité par le Daily Télegraph le 14 novembre 2007 : « Un référendum aujourd'hui mettrait l'Europe en danger. Il n'y aura pas de traité (de Lisbonne s'entend) si un référendum a lieu en France, qui serait suivi par un référendum au Royaume-Uni. La même chose se produirait dans tous les Etats membres si un référendum y était organisé. Il y a un gouffre entre les peuples et les gouvernements ».
Lisons bien la pensée, derrière les mots de Monsieur Delors, le 7 décembre 1999, lors d'une conférence à Strasbourg : « "L'Europe est une construction à allure technocratique et progressant sous l'égide d'une sorte de despotisme doux et éclairé ".
Songeons bien à l'analyse de Monsieur Paddoa-Scioppa, décédé désormais, mais qui fut rien de moins que ministre des finances italien,  directeur général pour l’Économie et les Affaires financières de la Commission Européenne, père fondateur de l'euro et de la BCE et j'en passe... oui, songeons à ce qu'il disait dans la revue « Commentaires » N° 87 (qui n'est pas Closer, faut pas confondre...) : « L'aventure européenne a également fait émerger, tout en montrant leur efficacité, des modes d'action politique bien différents de ceux qui caractérisent les démocraties contemporaines.(…) La construction européenne est une révolution, même si les révolutionnaires ne sont pas des conspirateurs blêmes et maigres, mais des employés, des fonctionnaires, des banquiers et des professeurs (…) L’Europe ne procède pas d'un mouvement démocratique (…) Entre les deux pôles du consensus populaire et du leadership de quelques gouvernants, l'Europe s'est faite en suivant une méthode que l'on pourrait définir du terme de despotisme éclairé". Des « banquiers » qui auraient fait une révolution ? Tiens... Des « modes d'actions politiques différents de ceux qui caractérisent les démocraties » ? Ca alors... « L'Europe ne procède pas d'un mouvement démocratique ?... Hé ben... « Despotisme éclairé »... Bon.
Je prends un pari : dans les 3 ou 4 prochains jours, une injonction, émanent peut-être de Madame la Commissaire chargé du numérique Neelie Kroes (celle-la même qui, ayant parti lié avec la mafia de son pays, les Pays-Bas, ne pouvant justifier la possession de deux immeubles de bureau à Rotterdam, s'est juste vue rétrogradée dans sa fonction à la commission, mais absolument pas d'enquête, encore moins de limogeage... http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2006/05/neelie_kroes_et.html ), Madame Kroes donc, va intervenir auprès du gouvernement et de Montebourg, au nom de l'article 63 du TFUE par exemple, stipulant que la France ne peut absolument en aucun cas se mettre en travers de la libre circulation sur les marchés de capitaux, de marchandises et de services... Hollande et Montebourg vont avaler leur chapeau, et très bientôt, Dailymotion passera aux mains du plus offrant, Yahoo ou un autre... Article 2 de notre constitution : le Président de la République est le garant des traités. La nation (c'est à dire le peuple, on y revient toujours) a refusé le Traité constitutionnel, massivement, en 2005 ; mais le parlement et le Président on ratifié ce même traité, sous le nom de Traité de Lisbonne en 2008. Alors on y passera. Que ça vous plaise ou pas. Ca se passe comme ça, chez Mc Donald.
« La notion de France n'est plus pertinente » ! Ca me rassure d'avoir encore la ressource d'être choqué, d'avoir encore la nausée lorsque je lis de telles phrases émanent d'un représentant de ce que lémédias appellent les « élites de notre pays », ceux qu'il faut retenir à toute force, ceux qui menacent de partir siçacontinuecommeça, ceux sans qui nous ne serions plus rien...


A 2 minutes d'intervalle, je lis votre indignation, largement plus développée que la mienne plus haut, merci.
ras le beret basque des ces zélites autoproclamées, les mains et l'âme en forme de rateau !
Que vient faire NKM à Paris ? On l'attendait, celle-là !!! Quelle piscine va-t-elle privatiser pour faire ses longueurs de nage hors de la vue de la piétaille.
La nausée !
Mais qu'ils s'en aillent tous !

J'oubliais : voté !
Arnaud Romain, j'applaudi !
Quel plaisir de lire ça sur un site plutôt coloré à gauche (je m'y inclus).
Et de manière aussi mesuré.
Ce qui motive Montebourg et le gouvernement c'est d'acheter la paix sociale. Mais en bon cyniques au plus bas prix possible.
Merci de ces applaudissements, mais je dois vous le dire : si c'est Dieu possible, votre remarque m'atterre encore plus que celle de Macin KM ! C'est terrible ! Ce que je dis est, pour vous, ipso facto un positionnement de politique politicienne ? Et ce positionnement est de droite ? Mais Bon Dieu, replongez vous dans la biographie des fondateur du CNR ! Les membres d'extrème-gauche de ce collège n'auraient peut-être pas dénoncé ce que je dis là sur "notre époque comme elle va". Et de grâce, si ce n'était pas clair, je souligne : rien de ce que je dis ne peut être perçu comme une analyse dogmatique ou partisane, ça me semblait pourtant clair. Mais sans doute n'était-ce pas le cas, j'ai dû m'exprimer maladroitement.
Arnaud Romain,
Il semblerait que c'est moi qui me suis mal fait comprendre.
Comme je le disais (maladroitement) Je m'inclus dans la population de gauche.
Je suis né dedans ce sont mes racines, aucunes raisons de les renier (même si nos politiques mettent ma fidélité à rude épreuve)

En revanche je partage totalement votre opinion que la gauche a délaissé des pans entier de sa légitimité et de son histoire en reniant la souveraineté (qui est la protection des populations), le protectionnisme (protection du tissu économique) et même tout simplement la fierté d'appartenir à une nation. C'est à dire de pouvoir regarder, avec émotion et honneur, la succession des générations qui se sont battues pour fabriquer ce pays.

La gauche à fait pire que délaisser ces thématiques au FN, elle en a profité pour s'en débarrasser elle même et opérer sa mue libérale.

Donc oui je suis très heureux de trouver des contributions comme la votre, sur un site plutôt de gauche, qui vous aurait valu le mépris général il n'y a pas si longtemps.
Dont acte. Excusez-moi de ce ton un rien agressif. J'en suis désolé. Mais ma façon d'appréhender les réactions face à mes convictions souvent qualifiées de "souverainistes" (je déteste ces "ismes" dépréciatifs" et péjoratifs) sont généralement tellement agressives que je suis toujours un rien sur mes gardes. J'aime seulement l'histoire de mon pays (parfois peu glorieuse, c'est vrai, mais parfois exaltante), j'ai de l'admiration pour cette poignée d'hommes aux convictions souvent totalement inconciliables (de l'extrème droite à l'extrème gauche) et qui pourtant se sont réunis au sein du CNR pour faire recouvrer au pays sa souveraineté et des institutions justes et stables. Mais dès qu'on prononce les mots souveraineté et nation (qui sont sans doute les plus employés dans notre constitution pourtant), on se fait insulter. Je sais juste que l'Union européenne est une volonté venue des Etats-Unis, que ce sont eux qui tirent les ficelles, qui achètent le pays à la découpe et ruinent 150 ans de luttes sociales, que tous nos concitoyens qui souffrent aujourd'hui le plus de tout ça ne savent plus nommer cet ennemi, englués que nous sommes dans cet "Empire". Je souhaite juste en sortir... et si nous ne nous en portons pas mieux, au moins aurons-nous eu le choix de nos politiques et n'aurons nous à incriminer personne d'autre.
A mon avis,la paix sociale ne s'achète pas, elle se gagne. Et je suis sûr qu'il y en a pour critiquer toute forme nécessaire à l'obtenir, cette fumeuse paix sociale. Auparavant, elle fut achetée par le "biais" du plein emploi, par exemple. Ventre affamé n'a point d'oreilles, mais ventre repus somnole. Peut-on formellement décrier celui qui recherche la paix sociale, hein ?Parce que les alternatives ne sont pas nombreuses, et la crainte légitime de la guerre civile ne peut qu'inciter des responsables politiques, quelles que soient leurs arrières pensées, à l'espérer. Tout comme le bon peuple l'espère. Bref, Achetée ou gagnée, la paix est souvent préférable à la guerre.

Et quand la prétendue paix repose sur l'esclavage, la souffrance, la mort ? Alors là, je ne m'appelle pas Montebourg, ni Miroul. Du coup, je me sens impuissant :( Mais d'accord, il faut faire quelque chose. Attention, grenade !
hum, les politiques ne peuvent qu'espérer... la paix sociale (pas la guerre civile)
Cela augure plein de choses à venir et pas que du bon mais au point ou on en est : UE : main basse sur la République Française Prions !
Bonjour,
beau plaidoyer. Je le partage à près de 100 %.
Il y a un point, toutefois, dans votre analyse, que je ne partage pas (et j'en profite pour être en désaccord avec Monsieur Lepage, que je trouve excellent, par ailleurs, si les propos que vous lui prêtez sont corrects) :
"la détestation de la nation, du pays... par l'instrumentalisation et la surmédiatisation opportunes de la PME familiale Le Pen par exemple, que l'on a laissé s'arroger tous les symboles du pays (le drapeau, le terme même de Nation, Jeanne d'Arc et j'en passe...) afin que désormais, le premier qui ose mettre en avant la notion de « nation » soit ipso facto ravalé au statut d'infâme populiste, de repoussant « nationaliste ». Les mots ont un sens, et il faut se concentrer sur l'analyse du merveilleux Franck Lepage : « On nous a volé des mots. Et sans ces mots, non seulement on ne peut plus nommer l'ennemi, mais on ne peut plus le penser. Le mot précède l'idée, et pas l'inverse. On pense en ceci qu'on a à notre disposition le mot, et son vrai sens, pour forger cette pensée ».

Je pense que le FN n'a rien volé aux partis republicains. Ce sont les partis républicains qui se trompent de combat, ou plutôt, qui ne savent pas, ou ne veulent pas s'avouer, la nature du combat qu'ils mènent :

- la gauche comme la droite savent que "le peuple" est avide de repères idéologiques. Avoir un ennemi clairement identifié permet de mobiliser et d'excerber les haines et l'esprit de groupe. Ils se gargarisent tous du mot "rassembler" au point que ce mot a, justement, perdu tout son sens. Dès que le FN utilise un thème ou un mot ce thème ou ce mot devient tabou car il est contaminé par la haine de celui qui l'emploi à mauvais escient (le FN). A trop vouloir désigner le démon dans un parti politique (sans chercher à l'interdire) les journalistes comme les hommes politiques (et les forumeurs) laissent, eux-mêmes, le monopole de certains mots au FN : comme vous le dites, on a plus le droit de dire que l'on aime son pays (sa nation) sans passer pour un facho réac qui ne voit pas les bienfaits de la mondialisation.

- la gauche lutte pour une liberté sans entrave au niveau sociétal (échange libre et non faussé des individus, des personnes, des cultures...) et pour ne pas stigmatiser elle prétend que tout vaut tout et que nous n'avons plus d'histoire, plus de culture et plus de religion. La droite lutte pour une liberté sans entrave au niveau économique (capitaux, marchandises, travailleurs, entreprises...) pour que les plus malins, les plus doués, les plus roublards, les plus cyniques emportent la mise et laissent les autres grouiller à leurs pieds.

- tout ce "beau monde", gauche comme droite, poursuit le même objectif parfaitement rationnel : justement trop rationnel. La gauche et la droite croient avancer sur deux chemins parfaitements parralèles et donc rigoureusement irréconciliables. Mais ils se trompent, ce parallèlisme (economique à droite et sociétal à gauche) est imparfait, illusoire : il converge vers un seul et même objectif, le triomphe de la science dans ce qu'elle a de plus dur.

- Ils se rejoignent déjà sur le fait "qu'aucune autre solution n'est possible" en économie (lutter contre la dette, autoriser la vente à perte, flexisécuriser les marchés) et qu'aucune autre solution n'est possible non plus en sociétal (brassages culturels, libertés genrées, marchandisation du corps et ces cellules). Non seulement aucune autre solution n'est possible, mais les autres solutions sont démoniaques. Nous nous amputons de mots et de concepts en jouant de la double pensée :ce que nous voyons et qui échoue en économie, comme en sociétal, n'existe pas, n'est pas réel, nous le rêvons...

J'interprêterais plutôt le "on" de monsieur Lepage par : "la stratégie simplificatrice et condescendante (à l'égard de la capacité du peuple à agir dignement) de gauche comme de droite"...Le FN ne vole rien : nous lui en faisons cadeau, de peur que le peuple ne sache pas y voir clair.

Je pense qu'il est éclairant de voir le film "Hannah Arendt" : diaboliser ne sert à rien, il faut comprendre que nous avons tous une part de mal en nous.
Je ne diabolise pas. J'aurais peut-être dû développer davantage : construire cette Union Européenne, à partir des prémices du Traité de Maastricht surtout (milieu des années 80) impliquait de trouver un catalyseur "odieux" qui incarnait l'idée de souveraineté nationale... mais surtout, un bien crade, bien odieux, afin que peu à peu entrent dans chaque esprit que vouloir un pays libre = souverainisme = nationalisme = extrème-droite = nazisme = chambre à gaz ! Point barre. Et Le Pen, après 10 ans au stade groupusculaire s'est tout à coup trouvé (alors qu'il ne représentait rien !) médiatisé, en permanence. A la fois médiatisé et décrit comme le Diable. Ne vous leurrez pas, de tels plans médias pont bel et bien été pensés, prévus, par des société de com américaines... au bout de quelques années, le résultat, ce fut les foudres qui sont tombées sur ce pauvre Philippe Séguin qui se battait contre le traité de Maastricht en 92. Réécoutez son long discours à l'assemblée, il est sur le net. Il avait prévu tout ce qui s'est déroulé depuis 20 ans, il avait raison sur tout... et pourtant, qu'est-ce qu'il a pris ! Et désormais, si vous saviez ce que j'entends quand je dis juste : le peuple français a le droit de choisir ses institutions, sa politique monétaires, il faut donc sortir de l'Union et de l'euro. C'est simple et prévu par les traités. Ipso facto, je suis lepeniste, sans autre discussion. C'est ainsi désormais. Et ce résultat a été construit afin de laisser libre cours aux européistes et surtout, qu'il n'y ait jamais de débat. Il n'y a jamais eu de débat ! En 57, l'assemblée (qui n'avait pas reçu mandat pour ça) a ratifié de traité de Rome, et depuis, jamais on a demandé aux peuples d'Europe, et à fortiori aux Français, s'ils souhaitaient lier leur destin à la Lettonie ou à la Slovaquie. Jamais. Résultat, on donne des fonds dits "structurels" qui représentent, par exemple, un montant 80 à 200 fois supérieurs à ce que nous donnons comme aide à nos amis du Maroc, de Côte d'Ivoire ou de Tunisie. Au nom de quoi ? N'avons-nous pas mille fois plus de liens affectifs, historiques, culturels, familiaux, avec l'Algérie qu'avec l'Estonie ? Il semblerait qu'il y ait 120 Lettons en France et une centaine également de Français en Lettonie. Nos histoires respectives on fait que jamais nous ne nous sommes croisés... c'est ainsi. A ce compte là, pourquoi ne pas nous doter des même normes, règles, lois, et de la même monnaie que le Timor Oriental ou le Surinam ! Ca aurait moins de sens ? Je sais pas... Le seule sens que je vois, c'est une vision assez racialiste d'un "découpage" du monde qui me rappelle assez le "Choc des civilisations" de Samuel Huntington, toute chose que j’exècre... bref, je cesse de vous saouler. Bonne soirée.
Bonsoir,
vous ne me saouler absolument pas. Je partage en très grande partie vos analyses.
Je crains que vous ne m'ayez mal compris : je ne vous accuse pas de diaboliser. J'accuse les politiques de gauche comme de droite de diaboliser des mots, des idées (nation, protectionnisme), des concepts sous prétexte que certains extrêmistes s'en servent.

Je m'essayais seulement à prolonger ce constat dans une tendance plus générale qui fait sens pour moi. Je me trompe peut-être et je me suis (probablement) emballé, mais j'essai de montrer les contradictions que je vois chez les uns et les autres pour que la lutte soit plus fructueuse pour chacun. Cela sonne un peu centriste mais c'est seulement une façon de dire : si nous dénonçons les outrances de l'adversaire, il faut être intransigeant avec les outrances de notre camp. Sinon le cycle de bassesses et de confiscation des mots reste sans fin.
Alors, nous sommes amis :-)
Bonne soirée à vous.
Merci David Casy, ça (me) fait un bien fou de lire un tel commentaire.
Mais je vous en prie. Cela me fait plaisir de me sentir moins seul. :)
Axel de Tarlé, qui d'habitude ne cesse de dénoncer la moindre intervention étatique dans le pragmatisme des marchés, disait hier matin que le gouvernement ne faisait que jouer son rôle en défendant sa vision d'actionnaire voulant préserver ses intérêts : garder la main sur un secteur qu'il juge stratégique.
J'ai cru rêvé en entendant cela : un éditorialiste libéral justifiant une intervention de l'Etat.
Je n'écoute pas souvent Europe 1, et c'est dommage : j'aurais bien aimer savoir si ce monsieur maintient cette position où s'il en change devant la montée des protestations outrées des thuriféraires du marché libre et non faussé.
Pffffffffff : décidément, je n'y arriverais pas.....pas moyen de mettre un commentaire à la racine du fil. Je ne voulais pas que ces deux commentaires soient une réponse de celui d'un autre....faudrait que j'enlève mes moufles.

« La notion de France n'est plus pertinente » ! Ca me rassure d'avoir encore la ressource d'être choqué, d'avoir encore la nausée lorsque je lis de telles phrases émanent d'un représentant de ce que lémédias appellent les « élites de notre pays », ceux qu'il faut retenir à toute force, ceux qui menacent de partir siçacontinuecommeça, ceux sans qui nous ne serions plus rien... (...).



La citation exacte est : "La notion de France n'est plus économiquement pertinente".
Peut-on lui donner vraiment tort ? Le marché commun européen, la zone euro etc. ne signent-ils pas que la pertinence économique est placée depuis 50 ans à l'échelle des continents ?
Au demeurant, sur le web, la modalité de pertinence est peut-être plus liée à la langue qu'à la géographie : on développe pour les francophones, les anglophones, les russophones etc.
Une sorte de croyance autoréalisatrice, si vous préférez. Il faudrait développer longuement, ce que je ferai peut-être un jour.

Ne vous inquiétez pas DS, le forum se charge de développer... Dommage que vous ne vous y intéressiez pas plus souvent (autrement que pour prendre la mouche...)
Je trouve bizarre par exemple que vous ne songiez pas à évoquer que Montebourg dans cette affaire cherche un peu plus que seulement une stratégie d'entreprise... Peut être est ce la poursuite de l'histoire des hauts fourneaux de Florange qui se joue là. Un coup politique en somme, avec un petit tacle à Moscovici assez jouissif au passage!!!
Je ne parvenais pas trop à comprendre où était l'enjeu, et pourquoi ça se déchaînait comme ça autour de l'intervention de Montebourg. Comme dab, nos radios répètent en boucle deux ou trois phrases convenues, sans qu'on y voie plus clair. C'est vrai que Daylymotion (je ne savais même pas que c'était "français") représente une sacrée banque de données et un service fameusement utile. C'est certainement un aspect important. D'autant que tout le monde n'a pas la prudence de faire des sauvegardes en effet.

Ya un autre truc que j'aimerais éclaircir: si, comme ils le crient tous, Montebourg n'a pas "le droit" de faire ça, comment se fait-il que ça a fait échouer la vente?
C'est normal, Dailymotion, ce n'est pas de l'Internet ; c'est du Minitel. Et, le Minitel, c'est une fierté française.

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