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Communautarisme : aux origines d'un concept baladeur

Alors que deux musulmans ont été grièvement blessés dans l'attentat islamophobe de Bayonne lundi 28 octobre, les médias et politiques n'ont cessé de s'inquiéter de "la menace communautariste", sans jamais définir précisément le terme. Mais d'où sort ce néologisme? Et quand a-t-il surgi dans le débat public? ASI retrace son histoire.

Commentaires préférés des abonnés

Il y a un communautarisme assez peu spectaculaire mais sans doute beaucoup plus nocif que les autres communautarismes. 

Monique et Michel Pinçon-Charlot en ont décrit les modes de vie dans nombre de leurs ouvrages.


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Vous jugez qu'un instrument d'infériorisation d'un sexe par rapport à un autre, n'est rien de plus qu'un banal morceau de tissu ? 

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Derniers commentaires

La tribune d' Abdelghani Merah dans "Le Point" contre l'islam politique et sectaire.


Je m'appelle Abdelghani Merah et je suis le frère du tristement célèbre Mohammed Merah. Je veux aujourd'hui lancer un appel : notre laïcité et notre cohésion sociale sont menacées par un islam politique et sectaire qui ne parle qu'en son nom, un islam dévoyé qui ne représente pas les musulmans français, qui, on l'oublie parfois, sont si nombreux à aimer et à respecter la République.

Il faudrait être aveugle pour ne pas voir l'évidence : ce problème s'aggrave de jour en jour, quoi qu'en disent les porte-parole autoproclamés. Si je n'ai pas suivi la voie de mon frère, c'est parce qu'il y avait en moi cette croyance : liberté, égalité et fraternité. J'y croyais. Et j'y crois encore. Je crois à une France où la police serait perçue comme une protection et non comme un ennemi à abattre. Une France qui aurait à cœur de protéger sa jeunesse des prédateurs religieux, notamment grâce à une école républicaine fière de ses valeurs. UneFrance qui ne laisserait pas dormir dehors des vieux, des femmes et des enfants.

Certains politiques semblent aujourd'hui inconscients – ou font mine de ne pas le voir – du danger qui plane sur la France, je veux parler de l'islamisme et de tous les obscurantismes qui se font concurrence sur la misère et le dénuement. J'ai voulu marcher pour témoigner, pour que jamais on n'oublie les victimes de Mohammed Merah, ces trois militaires, comme ses insoutenables assassinats perpétrés sur des enfants et un père, parce que juifs. Pendant ce terrible mois de mars 2012, mon frère a semé les graines d'une guerre contre les valeurs de la République. Ces graines ont germé et je suis aujourd'hui saisi d'effroi lorsque je vois de jeunes Français servir les bourreaux de Daech, attaquer leurs propres valeurs, leurs propres amis, au prétexte qu'ils vivraient dans un pays dans lequel ils n'ont jamais pu, ou su, se reconnaître.

                                            

Aidons-les à nous aider !

Tant que la devise inscrite au fronton de toutes les mairies ne sera pas celle de tous les enfants de la République, où que l'on habite dans le moindre recoin de ma très chère France, rien ne changera. Il y a dans nos quartiers des sacrifiés du modèle social français pourtant fidèles à la France… Aidons-les à nous aider ! C'est ensemble que nous pourrons gagner ce combat contre les idéologies mortifères. Il faut lutter contre l'islamisme et ceux qui le propagent, des Frères musulmans aux mouvances wahhabo-salafistes.

Cette préoccupation personnelle peut, je le crois sincèrement, être celle de tout un pays sans que le moindre débat tourne à l'affrontement des identités qui s'exacerbent. Simplement, n'oublions jamais que l'islamisme, dans les pays où il a prospéré, n'a apporté que mort et désolation. Les Algériens, qui ont payé le lourd tribut de 200 000 morts savent de quoi il en retourne. Algériens, Tunisiens, Marocains, Français… n'oubliez jamais que ceux qui ont tué les vôtres étaient proches des Frères musulmans et des mouvances wahhabites. N'oubliez pas non plus que la laïcité n'est pas une religion, mais bien un rempart contre l'extrémisme.

Je veux aussi adresser ce message au président Macron : sachez que de nombreux Maghrébins se battent, dans l'ombre, contre ces phénomènes religieux, malgré la peur et le sentiment terrible d'abandon qui peuvent étreindre certains. Notre part de vérité tient dans notre amour pour la France. En dénonçant depuis tant d'années le danger des prédicateurs incontrôlés, nous n'avons eu de cesse d'alerter sur l'action sournoise de ceux qui sont en train de voler le cœur des Français, le cœur de ceux qui sont partis en Syrie combattre leur propre pays, comme le cœur de ceux qui, demain, se tourneront vers des partis xénophobes et populistes qui ne savent que se nourrir de la colère.

                                            

Alors, Monsieur le Président de la République, s'il vous plaît, assumez votre rôle et sauvez nos enfants, et faites triompher la devise républicaine et les valeurs républicaines, universalistes, émancipatrices et humanistes. Je pense tout particulièrement aux femmes et aux petites filles qui sont les premières cibles de cet obscurantisme. Car nous pouvons tous encore croire à ces valeurs grâce auxquelles, moi, Abdelghani Merah, j'ai grandi à l'abri de toutes les horreurs qui m'étaient pourtant si proches.


Bah, que l on dise "islamophobie" ou "communautarisme", c est toujours pour cibler l arabe, le noir. Mais ça fonctionne très  bien pour récupérer une gauche laïque, voire parfois laicarde (érection en religion de la laîcité). 

Sous couvert de celle-ci, la "bête immonde" (au sens de crétin) fait son nid et nous recrée un ennemi de l intérieur, comme à une époque très sombre qui a vu la France s attaquer à ses propres enfants pour leur culture et/ou leur religion. Remplaçons le beau mot de "musulman" par le beau mot de "juif", de "voile" par "kippa" et peut-être nous ouvririons les yeux sur ce que nous devenons parfois à notre insu.

On me dit parfois "c est différent", mais en grattant le vernis, je suis triste de voir à quel point les défenseur de la laïcité, du féminisme se sont laissés berner par les racistes, les intégristes catholiques  (je suis chrétien agnostique), les margoulins opportunistes qui savent les prendre à leurs valeurs progressistes.

On croit se rendre meilleurs en se drapant des "vertus" de la République, mais on patauge dans la fange avec les pires ordures, soit-disant au nom de la liberté. Et se sont les valeurs socialistes, humanistes qui se font étouffer et ainsi laisse ouvrir un nouveau boulevard au scénario Macron-LePen II le retour, en plein fourvoiement de la gauche "républicaine" (cocorico les pieds dans la merde).

On peut aussi regarder ce qu'écrivent les linguistes sur ces questions. Voir ici : https://www.fabula.org/actualites/penser-les-mots-dire-la-migration_87101.php

"L. Calabrese, M. Venlard (dir.), Penser les mots, dire la migration", 2018.

bonjour

Voir cette émission du Média, avec en dernière partie le fameux sénateur de Moselle, apparemment passablement ivre (ce qui ne l'empêche pas d'être raciste) : https://www.youtube.com/watch?v=-2nu9YPZz38

Intéressant article, et il est toujours utile de se pencher sur le sens et l'utilisation des mots. Il est donc dommage d'y utiliser de manière aussi désinvolte le terme "islamophobe" qui mériterait bien lui aussi une analyse et de son sens, et de son utilisation.

Une infinité de communautés :


la communauté des Amish, 


la communauté des Samis,


la communauté des biens, 


la communauté de communes, 


la maison commune des communes de la communauté de communes, 


la communauté des fabricants en bas de soie de la ville de Lyon,


la communauté locale,


la communauté nationale,


la communauté Européenne,


la communauté internationale,


la communauté sportive,


la communauté scientifique,


la communauté des plumassiers-panachers, bouquetiers et enjoliveurs de la ville de Paris,


la communauté Emmaüs,


la communauté de l'Anneau,


la communauté des bibliophiles, 


la communauté des maîtres marchands bonnetiers de la ville, faubourg et banlieue de Chartres


...../....



et peut-être, avec un peu de chance :


la communauté des lauréats du concours Lépine (?)









vieux parisien on m'a toujours dit que le quartier montparnasse était la petite bretagne !! ma doué ! un exemple de communautarisme en plein paris, avec cidre et galettes !!!

Pendant tout le début de l'article, je n'ai cessé de penser à l'inverse au communautarisme des riches si bien démontré par les sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot. Et voilà que la fin me coupe justement l'herbe sous le pied.

Faites l'exercice de relire l'article en le transposant  pour analyser la sécession des riches, leur repli dans certains quartiers ou certaines banlieues, vous verrez, ça marche très bien et c(est instructif.

Je me réjouirais presque des réactions négatives que mes commentaires anti-voile ont suscitées, en ce qu'elles révèlent de l'adhésion de mes contradicteurs aux pratiques religieuses les plus rétrogrades et misogynes.

Sans surprise, ces spécialistes de l'inversion des valeurs aimeraient me faire passer pour un intégriste de la laïcité, un opposant radicalisé à leur idéologie, sans réfléchir une seule seconde à l'image consternante qu'ils offrent d'eux-mêmes.

En réalité, ce que leurs opinions sur le sujet reflètent de notre époque, n'a absolument rien de réjouissant.


Ma fréquentation de certains réseaux sociaux est instructive. Elle me renseigne sur la montée des extrémismes politiques et religieux. J'en débats parfois ici, avec le résultat escompté.

Mais dans mon quotidien, j'ai la chance de pouvoir m'abstraire de ces discussions, grâce à un environnement familial où la question de l'égalité homme-femme ne s'est jamais posée. 

Elle ne se pose pas non plus au sein de la religion à laquelle je me suis converti : le pastafarisme.

Le port de la passoire n'est pas une prescription de l'Evangile du Monstre en Spaghettis Volant. Chacun(e), homme ou femme, est libre de la porter. Ou de ne pas la porter. Et un aucun cas, elle ne sert à soustraire le haut de la tête des adeptes féminines au regard concupiscent de mâles libidineux en rut.

On sait se tenir dans notre Eglise.


Merci pour cet excellent article. C'est ouf quand même... Certains sont persuadés que la civilisation occidentale est en danger et haïssent tous ceux qui ne sont pas, à leurs yeux, culturellement et /ou cultuellement acceptables et d'autres qui soufflent sur des braises déjà bien rouges, afin de détourner l'attention sur le fait que c'est la civilisation humaine entre autres, qui est en danger à cause d'un système qu'ils ne veulent pas remettre en cause pour des raisons idéologiques (d'aucun dirait pragmatique). 

C'est vraiment le moment de croire en l'humanité et en la capacité des peuples (nous) à faire tomber des régimes, le seul espoir que je vois c'est que c'est mondial. Bon après, tout dépend de qui chope le pouvoir au passage, mais ça...

Merci bien.

Je réserve 3 jours pour lire tous les liens. ;)

La menace communautarisme, la laïcité en danger,  les musulmans radicalisés,  l'islam sans gêne, la France et ses musulmans, la France et le voile, résister à l'intégrisme...



Voila de beaux débats où s'affrontent des partisans de l'extrême-droite contre ceux de... la droite extrême ! Mais toujours au nom de la laïcité et des principes républicains.


Après le soft power, la soft law, les soft skills... voici venu temps du soft racism.

"voici venu temps du soft racism."


Venu en renfort du "chuis pas-raciste-mais" qui avait été démasqué.

On repère les soft racists à leur usage du terme "Islam politique", seule manière de se dédouaner de tout racisme puisqu'on critique une soit-disant idéologie politique...

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Donc, selon vous, dès que l'on se pose la question de l'existence, des causes et des conséquences du communautarisme musulman, on est raciste ? 


Si tu débats à propos du voile et des signes religieux à l'école, tu est raciste. C'est un peu simpliste comme discours ?


Dans l'article d'ASI sur le communautarisme, deux spécialistes de l'islam sont cités car ils ont introduit les premiers ce terme dans le débat sur la place de l'islam en France.


Maxime Rodinson, qui craignait en 1989 la « libanisation » de la France, était-il raciste


Gilles Kepel est-il raciste lorsqu'il observe la montée d'un islam radical dans certaines banlieues et qu'il assimile ce phénomène à un communautarisme ?

"dès que l'on se pose la question de l'existence, des causes et des conséquences du communautarisme musulman, on est raciste ? "



Ce qui est raciste, ce n'est pas de faire le constat de la montée soigneusement orchestrée des communautarismes, c'est de limiter le constat à une seule "communauté" pour en faire un instrument de manipulation politique.

Les manipulateurs politiques d'un côté et les honnêtes gens de l'autre ? Si c'était si simple...


Le collectif contre l'islmamophobie en France (CCIF) est une association qui a pour but d'influencer les décisions politiques en rapport avec l'application de la laïcité en France. Une association qui a réaffirmé à plusieurs reprises son opposition à la loi de 2004 sur l'interdiction pour les élèves des écoles française, du port des signes religieux. 


Mais ce serait du racisme, de conclure que cette association favorise le communautarisme religieux... Et encore plus d'y voir une quelconque intention politique d'amoindrir les lois sur la laïcité.


D'autres communautés religieuses revendiquent également l'assouplissement des lois sur la laïcité mais je constate qu'elle le font avec moins de vigueur.

Bon, peut-être suis-je raciste ? Ceci expliquant cela.

Vous n'êtes pas raciste, enfin je n'en sais rien.


Observez simplement que je ne vous ai jamais qualifié de raciste.


Vous n'êtes pas raciste, vous avez simplement comme beaucoup d'autres d'entre nous ( et dans ce nous il y a moi) une très grande difficulté à accepter celles et ceux qui ne vous ressemblent pas.


Cette difficulté, j'essaie et combien d'autres avec moi, de la prendre comme une invitation à comprendre et accepter. 


Je n'ai pas l'impression que ce soit votre cas.

"vous avez simplement comme beaucoup d'autres d'entre nous ( et dans ce nous il y a moi) une très grande difficulté à accepter celles et ceux qui ne vous ressemblent pas."


Vous vous trompez. Je pense que la crainte du communautarisme ne se limite pas à la peur de l'autre. Elle exprime plutôt le refus qu'une grande partie de la population en France fonde son identité sur la religion avant tout. Ce qui exclue de fait l'autre partie de la population qui ne partage pas la même obédience.


Cela ne vous a pas échappé, la motivation de la république française depuis plus de deux siècles, en dépis de quelques soubresauts historiques, est d'unir l'ensemble des français, malgré leurs différences, vers un horizon commun. La laïcité en France concoure au même but.


Alors non, il n'est pas acceptable que ce ciment soit fissuré au nom de la "tolérance" ou au nom des libertés religieuses.


«Elle exprime plutôt le refus qu'une grande partie de la population en France fonde son identité sur la religion avant tout.»

Et en même temps, à chaque critique en ce sens, vous excluez un peu plus ces personne de l'identité «française». C'est un cercle vicieux.



Non, pas du tout. C'est une critique partagée. C'est une république idéale que je décris où la citoyenneté constitue le ferment de l'identité de tous les français.


Je n'ignore pas qu'il y a des inégalités (de revenus, géographiques, d'accès à l'éducation et à la culture...) et des préjugés qui empêchent une partie de la population de pleinement s'intégrer. Et en plus, ces inégalités favorisent le communautarisme.

Et on peut dire aussi qu'il y a du prosélytisme et des discours communautaires qui sont en rupture avec les valeurs républicaines.

"Et en plus, ces inégalités favorisent le communautarisme."


Bon début, continuez dans cette direction. Vous pourriez par exemple découvrir qu'habiter, faute de fric, dans des quartiers pourris qui s'écroulent... favorise le "communautarisme", bien plus qu'appartenir à la même religion. 


Et qu'habiter dans le XVIème (où il n'y a plus guère de "chambres de bonne") favorise un autre communautarisme, le fait que la religion catholique la plus rétro y soit majoritaire n'ayant qu'une importance secondaire. 

«Mais ce serait du racisme, de conclure que cette association favorise le communautarisme religieux.»


Non, c'est un constat. Par contre en quoi c'est mal? Et si on désapprouve (c'est votre droit), quelles conséquences souhaitez-vous ?

Car c'est là le nœud du problème. On a le droit de critiquer ou d'être contre certaines choses, c'est problématique lorsqu'on souhaite l'intervention de la puissance publique et de la force de loi.

Je suis de gauche, je suis contre les idées de droite (simplifions). C'est bien mon droit de m'opposer et de dénoncer ces idées. Je ne souhaite pas pour autant qu'on légifère pour interdire des partis ou associations de droite, ni qu'on interdise aux accompagnateurs scolaires le pull sur les épaules, qui est un signe identitaire et prosélyte de droite.


«Et encore plus d'y voir une quelconque intention politique d'amoindrir les lois sur la laïcité.»

On peut imaginer voir les choses sous cet angle, bien que c'est difficile de connaître des intentions. Par contre, pour ce qui est des faits, les lois en rapport à la laïcité ne s'assouplissent pas, elles se durcissent. C'est à ça que cette association (et d'autres) s'oppose, sans aucun succès à l'heure actuelle. Peut-être qu'ils souhaitent un assouplissement, mais ils peinent déjà à s'opposer à un durcissement.

"En quoi c'est mal" qu'une association favorise le communautarisme en France ?

"En quoi c'est mal" qu'une association de ce type soit consultée par le conseil économique et social et reconnue d'intérêt général ?

Cela me dérange parce que la France est une république laïque.

La république laïque reconnait l'existence des cultes et des associations religieuses. Quel est le problème à ce qu'elle les consulte sur des sujets qui les touchent ?


La laïcité, c'est de ne favoriser aucune religion. Pas de réprimer la pratique religieuse. Encore moins quand cette répression n'est ciblée que sur une religion.

« Mais on ne devrait même pas avoir à se disputer pour des religions, en France. C’est un pays laïc. Et à quoi reconnait-on un pays laïc ? Bah ! C’est quand les jours fériés sont des fêtes catholiques. »

Timsit et Gaccio

Premièrement le CCIF est en effet membre consultatif (avec des milliers d'autres) du conseil économique et social de l'ONU. Le rapport avec la France?


Secondement, et c'est le plus important, lors de la séparation de l'église et de l'Etat, le principe était justement de transformer ces églises en association d’intérêt public. Ce qu'ont fait les églises protestantes et juives, mais pas les cathos, qui se pensaient au-dessus, et qui ont fini par obtenir un statut spécifique en 1920, qui leur permet de se dispenser de l'AG et de l'avis de ses membres. Je ne pense pas que ce soit le statut du CCIF qui soit une atteinte à la laïcité.

"Je ne souhaite pas pour autant qu'on légifère pour interdire des partis ou associations de droite, ni qu'on interdise aux accompagnateurs scolaires le pull sur les épaules, qui est un signe identitaire et prosélyte de droite."


Les partis politiques de droite ne remettent jamais en cause les lois sur la laïcité. Alors que cette association confessionnelle ne se gêne pas manifestement.


"On peut imaginer voir les choses sous cet angle, bien que c'est difficile de connaître des intentions."

On peut aussi regarder ailleurs et dire que tout va bien.

C'est vrai que les lois sur la laïcité se sont durcies depuis 20 ans. C'est vrai aussi que des pratiques et des discours ont remis en cause ce principe depuis les années 1990.

Ce n'est pas interdit de remettre en cause une ou des lois. C'est le principe de la démocratie. La droite n'a de cesse de remettre en cause les lois d'égalité ou de fraternité, qui sont, eux, des principes républicains (ce que n'est pas la laïcité). Et c'est leur droit.


Je ne regarde pas ailleurs et ne pense pas que tout va bien. Cet argument est stupide, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Je m'oppose aux discours qui enveniment la situation, c'est tout.

"La droite n'a de cesse de remettre en cause les lois d'égalité ou de fraternité, qui sont, eux, des principes républicains (ce que n'est pas la laïcité)."


"La France est une République laïque" (article 1er de la Constitution de 1958).


La droite française remet en cause les lois en faveur des principes d'égalité et de fraternité ? Peut-être bien, la gauche sociale-démocrate aussi, non ? Et puis ces propos sont hors-sujet puisqu'il s'agit d'une conversation à propos de communautarisme religieux et de laïcité.


"Je m'oppose aux discours qui enveniment la situation, c'est tout."

Je ne cautionne pas les discours de certains essayistes tels que Zemmour.

Je ne cautionne pas non plus les discours attentistes.


Et puis, il y a une différence fondamentale entre la concentration des plus riches dans une ville ou un quartier et le communautarisme religieux dans les quartiers défavorisés. Pour les uns, la situation est tout à fait profitable. Et pour les autres, la recherche d'une identité religieuse, en rupture avec certains principes de la République, est recherchée lorsque les mécanismes de intégration ne fonctionnent plus.

On est en droit de penser que le communautarisme est avant tout subie et qu'elle ne facilite en aucun cas l'intégration sociale. Est-ce qu'il faut éviter d'en débattre ? Ce serait légèrement hypocrite comme posture.

En tout cas, le débat est intéressant.

Sans insulte, sans agressivité : c'est cool !


Les partis politiques de droite ne remettent jamais en cause les lois sur la laïcité.



Si. Pas plus tard que la semaine dernière, les partis de droite se sont empressé de remettre en cause la loi de 1905, puisque celle-ci autorise le port de signes religieux dans l'espace public.

C'est pas faux mais un peu excessif : aucun parti de gouvernement ne remet aujourd'hui en cause les fondements de la loi de 1905.

De plus, la question de l'interdiction ou non du port du voile n'avait pas lieu d'être posée en 1905.

"la question de l'interdiction ou non du port du voile n'avait pas lieu d'être posée en 1905."


Les religieuses qui voulaient étudier à l'université n'avaient pas le droit d'y porter "le voile". Qui pour le coup était bien un voile, avec guimpe pour cacher le cou, bandeau sur le front et falballas vole au vent. 


Mais parmi les promoteurs de cette loi, il y avait déjà les extrémistes, ceux qui bouffaient du curé à tous les repas, et ça pouvait se comprendre dans un contexte de religion dominante qui n'avait pas renoncé à l'être) et les raisonnables, qui se contentaient de vouloir l'égalité des religions et des non religions. 


Perso, je ne crois pas qu'on lutte contre les religions (si on les considère comme nuisibles) en les interdisant ou en les persécutant. Au contraire, on les vivifie, et cette histoire de "voile" se serait peut être éteinte toute seule si l'on en avait pas fait tout un fromage. 

Une info complémentaire concernant les membres du CFCM reçus à l'Elysée par Macron, qui (comme indiqué dans cet article) les a invités "à combattre, au côté de l'Etat le communautarisme et l'islamisme".

En guise de réponse, ces progressistes (qui ne représentent qu'une minorité de musulmans) ont réaffirmé leur position sur le voile : il s'agit, selon eux, d'une prescription religieuse.

Il y a un communautarisme assez peu spectaculaire mais sans doute beaucoup plus nocif que les autres communautarismes. 

Monique et Michel Pinçon-Charlot en ont décrit les modes de vie dans nombre de leurs ouvrages.


On peut en contempler quelques représentants dans les allées de la Villa Médicis, si l'on a ses entrées à la Villa Médicis.

On trouve également leurs noms dans les conseils d'administration des grandes entreprises.

Pourquoi ne pas tenter un parallèle entre "démocrates musulmans" et "démocrates chrétiens" ?

J'imagine que leur appelation vient de cette inspiration-là...

D'ailleurs, que sont devenus ces derniers ?

D'après wikipedia, la dernière fois qu'on les a vus en France, c'était à l'UDF...

https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mocratie_chr%C3%A9tienne

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