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Comment Numerama et Libé ont enquêté sur Ubisoft

En dix jours et deux enquêtes, quatre journalistes ont mis fin à l'omerta sur la misogynie structurelle au sein du plus grand studio de jeu vidéo français. Alors que les têtes tombent, retour sur cette séquence médiatique.

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Super résumé et bonne remise en contexte. Je ne sais pas pourquoi ce papier est pas signé (il y a sans doute des raisons pour que ce ne soit pas le cas), mais très bon boulot.


Un tout petit détail sur la fin : Ivan Gaudé n'est pas rédac'chef de CPC, c(...)

Excellent article, merci.

Alors le cas gamekult comme celui de quasi toute la presse spécialisée est super intéressant : non seulement ils ne sont pas "outillés" pour faire des enquêtes, mais le malaise est clairement palpable lorsqu'ils en parlent, n(...)

Où la nécessité d'avoir un syndicat (et des militants du dit syndicat) est d'utilité professionnelle pour rappeler à la direction qu'elle a des devoirs et que les salariés ont des droits, et que la loi s'applique à l'intérieur de l'entreprise.

C'est d(...)

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Excellent article, merci.

Alors le cas gamekult comme celui de quasi toute la presse spécialisée est super intéressant : non seulement ils ne sont pas "outillés" pour faire des enquêtes, mais le malaise est clairement palpable lorsqu'ils en parlent, notamment dans leurs émissions.

Les grosses affaires concernant les jeux vidéo, que ce soit le "crunch" en JV (via les excellents article de Jason Schreier) ou bien le harcèlement etc. sont systématiquement traitées par GK comme par d'autres (même si de façon moins complète). 


On notera par contre que Jeux Vidéo.com a mis cette nouvelle un peu en scred, même si elle fût visible sur le carrousel en deuxième partie. On sent également le malaise, mais plutôt dans la place qu'a donné jv.com,  qui de toute manière concentre une grande partie de ce que peut être l'incestueuse relation avec les éditeurs. Ce n'est pas étonnant : jv.com c'est maintenant Webedia, et depuis le rachat, le changement éditorial s'est ressenti très fortement, et les volontés mercantiles ne sont pas cachées. C'est un site qui vit de la pub et des partenariats, de l'achat de goodies.


Passons. Ce qui est intéressant chez Gk, pour revenir à eux, c'est que même si les infos sont très largement traités, on sent que les sujets qui dépassent par leur intitulé le cadre strict du jeu vidéo est difficile à aborder. La raison, mais il faudrait les interroger, est que l'omerta, le bruit de la nouvelle permanente, des jeux qui déferlent, du rush, bref, d'un milieu culturel bouillonnant, occulte quelque part des sujets aussi importants que celui du harcèlement (sexuel ou non), au travail, et surtout en jeux vidéo.


Comme beaucoup de personnes qui ont pu côtoyer des gens chez Ubi et qui y travaillent, je "savais" et pourtant je n'étais qu'un ami. J'ai également eu le témoignage direct (et particulièrement glaçant) d'une employée chez Ubi qui a été agressée par un des mis en cause, et qui est allé tranquillement dans un autre studio après plusieurs signalements (non seulement d'agression à caractère sexuel, mais également car c'est pour ainsi dire un connard au comportement agressif, ingérable humainement même si "bon" dans son métier). Bref, ce que je veux dire par là, c'est que dans le cas d'Ubisoft, il suffit d'avoir un.e ami.e, une connaissance pour être au courant de ces choses là.


Il me semble donc évident que ce soit le cas des journalistes. Mais je crois que tout simplement ces journalistes, aussi bons soit-ils, sont hébétés par un tel déferlement et, à l'instar d'autres, ne se rendaient pas "compte" de l'énorme problème qui existe au sein du jeu vidéo en général.


La puissance de ce mouvement de témoignages est si forte que ça dépasse très largement la recension : ça touche à l'affect et je crois que les vidéos de Gk (leurs émissions), sont très instructives sur le malaise qu'il y a à traiter ces sujets : ils ne savent pas comment faire et c'est maladroit. Car il est entendu qu'un.e journaliste de Jv ne doit traiter que de jv et pas de politique. Et c'est ce "consensus" qui craque de tout côté avec tous ces témoignages. Et c'est cette bourrasque qui vient décoiffer les habitudes de ces journalistes.


On peut espérer qu'un jour, comme ça se fait aux états unis, on ait des pôles d'investigation dans les sites spécialisés. Mais cela demandera quoiqu'il arrive une longue maturation, du temps, car les sites spécialisés sont tout de même assez dépendant de "l'exclu" de l'envoi de tel ou tel jeux video, que ce serait un bras de fer, qui n'est indépassable que pour un type de structure : celles dépendantes de la publicité. On peut espérer que Gk, indépendant, ce puisse être plus facile. les attentes des lecteurices ce journal sont différentes du repaire de crabe que constitue jv.com par exemple.


Dans tous les cas, ça demandera(it) une transofrmation de ce qui est considéré comme être un journaliste jv "normal". C'est à dire autre chose que le traitement d'un medium de par ses sorties, mais le traitement exhaustif de tout ce qui entoure cette objet social et culturel. Mais ça, seuls les journalistes sont en pouvoir de le créer, avec demandes insistantes de ses lecteurices.




Où la nécessité d'avoir un syndicat (et des militants du dit syndicat) est d'utilité professionnelle pour rappeler à la direction qu'elle a des devoirs et que les salariés ont des droits, et que la loi s'applique à l'intérieur de l'entreprise.

C'est dommage que les salariés d'ubisoft n'aient pas passé le cap de se mobiliser collectivement avant la diffusion du scandale... Mais je suppose que les pressions de la chaîne hiérarchique veillaient à ce que ça ne se produise pas, et que cette catégorie socio-professionnel formée au "pas de politique" filait droit.

Quid du PDG himself ? Comment pouvait-il ne pas être au courant ?

Virés aussi sec ? Sans jugement ? Et la présomption d'innocence ? Darmanin peut serrer les fesses.

Ils ont démissionné, nuance. La présomption d'innocence toujours aussi utile pour protéger les connards de managers toxiques.

on peut noter que le  PDG pensait pouvoir continuer à appeler Serge l'embrouille en tant que consultant. C'est la tete qui est pourrie chez Ubi

> Précision : l'auteur de ces lignes a publié chez Numerama à plusieurs reprises en 2018 et 2019, sous la direction de Marie Turcan.


Mais c'est est qui, l'auteur justement ? L'article est très bon, et je trouve utile de savoir qui l'a écrit — parfois on a juste un collectif "La rédaction", mais là c'est carrément personne...

Le tournoi de l'EVO est aussi en pleine tourmente. Après sa transformation forcée pour cause de covid en tournoi en ligne, il a été purement annulé suite aux accusations d'agression sexuelle d'un des cofondateurs et le retrait quasi-immédiat de célébrités et d'éditeurs.

Dans la foulée, des révélations d'agressions sexuelles concernant des joueurs de la commu' smash bros sont aussi révélées


Sale été pour le jeu-vidéo mais visiblement un ménage nécessaire s'imposait.

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Super résumé et bonne remise en contexte. Je ne sais pas pourquoi ce papier est pas signé (il y a sans doute des raisons pour que ce ne soit pas le cas), mais très bon boulot.


Un tout petit détail sur la fin : Ivan Gaudé n'est pas rédac'chef de CPC, c'est Kahn Lusth qui l'est en ce moment (Freddi Malavasi), je crois qu'Ivan est directeur de la publication. (source : https://www.canardpc.com/qui-sommes-nous#equipe)


Enfin, ça ne change pas grand chose au reste de l'article. Merci pour votre travail !

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