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Comment le porno a tué les beurettes

Deux documents qui n’ont a priori rien à voir : le classement des termes les plus recherchés sur un site porno en fonction du pays, et l’émission Un jour un destin sur France 2 consacrée dimanche dernier à Rachida Dati. Point commun : le surgissement du mot "beurette". Est-ce l'une ou l'autre de ces micro-actualités, ou les deux ? Le mot a été accusé, tant sur les réseaux sociaux que par Rue89 et Clique.tv de renvoyer à un "fantasme social" à la croisée du racisme et du sexisme. Le terme, largement popularisé par Libération après les années 80, n'a pourtant pas toujours été connoté négativement.

Derniers commentaires

Porno, beurettes et une photo de Rachida Dati, c'est quand même très faible comme post même si je n'aime pas particulièrement cette dernière.

Ca fait vraiment Huffington Post... Et encore, sans doute n'auraient-ils pas osé.
Et c'est au Canada, en Allemagne et au Mexique qu'il faut traquer les pédophiles...
N'importe quoi !
Je pense que ce sont les ordis eux-mêmes qui tapent les mots-clef. Et en France, nos ordis cherchent principalement
des beurettes-mémoire.
Wow, 38 commentaires pour discuter du mot "beurette" et aucun qui ne soulève la vraie info de cet article : les espagnols cherchent "mom" sur des sites porno. Sans déconner ? Eurk.
Et je passe sur le japonais qui cherche "wife". Ah, les ravages à plonger trop loin dans le monde virtuel...
Pas sur que l'article reste pertinent…
"Non, « beurette » n’est pas le terme le plus recherché sur les sites pornographiques en France" d'après le Monde

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/09/30/non-beurette-n-est-pas-le-terme-le-plus-recherche-sur-les-sites-pornographiques_4778462_4355770.html?utm_medium=Social&utm_source=Twitter&utm_campaign=Echobox&utm_term=Autofeed#link_time=1443624553
J'ai voulu taper "beurette" mais j'ai oublié le premier "e".
Eh bien, je peux vous dire que pour s'exciter devant les images de tous ces échantillons de flacons à becs verseurs proposés pat Gogol, il faut avoir une putain d'imagination !
Et si ceux qui tapaient "beurette" sur les moteurs de recherche porno étaient tout simplement des "beurs" ? Toute l'analyse savante ci-dessus s'écroulerait sous son poids de préconçus.
Arrétez de paranoïer les résultats des moteurs de recherche, c'est juste Michel Houellebecq qui se documentait pour son dernier livre.
Le déni, en trois étapes.

- "Beurette", ce n'est qu'un mot qui désigne des personnes sur critère de genre et d'ethnie. Il ne fait que décrire une réalité qu'on peut observer et refuser le mot revient à refuser la réalité (ou au moins à chercher des problèmes là où il n'y en a a priori pas.)

- Et puis s'il y a un problème pour celles qui sont visées par ce mot, il ne semble pas nécessaire de prendre en compte leur avis dans son utilisation. Popularisé avec la bienveillance paternaliste de l'antiracisme sauce "Touche pas à mon pote", ce mot s'adresse avant tout à ceux qu'il n'inclue pas et ne saurait inclure la sensibilité des premières concernées.

- Et puis, si vraiment leur avis devait compter, il reste un dernier garde-fou contre l'idée que cette fixation sur la "beurette" soit "réellement" française: la théorie du "Grand Remplacement des Recherches Pornographiques" qui veut qu'une minorité impose son mode de recherche porno au reste de la France. Fixation française sous influence étrangère donc, probablement pas une fixation "gauloise" - jusqu'à preuve du contraire - et en tout cas sans aucun rapport avec l'orientalisme français définitivement mort depuis longtemps.

Si ça ne suffit pas, il vous reste toujours le joker "humour" qui n'est probablement pas étranger à l'article de Faïza Zerouala.
"Il y a deux façons denculer les mouches : avec ou sans leur consentement" disait Boris Vian.
"Beurette" est tout simplement le féminin de "beur", qui désigne un jeune maghrébin. Que le porno se soit emparé du mot n'en change pas la signification fondamentale !

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Si la Rachida Dati est un symbole, c'est bien celui de fatuité et du vide sidéral, de la fascination pour ce qui brille, plus que l'image de la beurette. Donc une bonne intégration, c'est par exemple devenir une prostituée de la République avec des foulards Hermès et passer au 20h ? Je ne comprends pas ce que Dati, seule, vient faire dans ce papier, si ce n'est qu'elle a un joli minois et autre chose qui ne laisse pas indifférent les Français et peut-être même l'auteur du texte, qu'elle ne laisse pas longtemps en repos sur les bancs de l'Assemblee Nationale ou du Parlement européen. Un trou duc, une inutile...
bon ... bon ... sous quel angle commencer : le terme de "prostituée" m'agresse.

Rachida Dati est sans doute (peut être) une arriviste aux dents longues ... mais le terme utilisé ci-dessous n'est pas anodin.
Pour exemple la dame ressemble énormément à Sarko et l'on pourrait donc se demander : pourquoi ce mot n'est pas employé dans le cas du monsieur (et de bien des hommes qui, creux dans le fond, ne visent que la "position de pouvoir", par tous les moyens).

Le documentaire de France 2 (Un Jour, un destin) est assez intéressant parce que le "personnage" de Dati est très révélateur (à la limite de la caricature) : une femme qui utilise toutes les armes possibles (notamment la séduction) pour ce faire une place dans un "monde" d'Hommes.
Rachida Dati possède une très grande intelligence d'adaptation à son milieu ... elle mérite une bonne place sur l'échelle de Darwin.

Ensuite évidemment nous ne pouvons que constater que ces individus participent de l'échec de nos sociétés soit disant démocratiques : ils passent plus de temps à courir après le pouvoir que... finalement, de l’exercer.
D’accord avec vous, Anthony, le terme de prostituée de la République m’agresse aussi.

Sur votre phrase « une femme qui utilise toutes les armes possibles (notamment la séduction) pour ce faire une place dans un "monde" d'Hommes. » :

utiliser toutes les armes possibles pour se faire une place dans la politique est propre à (presque) tous ceux qui choisissent
de se lancer dans la politique. C’est un univers assez impitoyable, ne pensez-vous pas ?

Et je trouve qu’ils usent (presque) tous de «séduction», pas seulement Rachida Dati.

Il ne faudrait pas l’essentialiser juste passqu’elle est une belle femme. Je pense que l’on entend à peu-près les mêmes
commentaires sur la séduction de Najat Vallaud-Belkacem, Rama Yade, Fleur Pellerin, [s] Nicolas Sarkozy[/s]
(même si celles-ci ne sont pas futiles comme Rachida Dati).

Sur votre phrase « une femme qui utilise toutes les armes possibles (notamment la séduction) pour ce faire une place dans un "monde" d'Hommes. » :

utiliser toutes les armes possibles pour se faire une place dans la politique est propre à (presque) tous ceux qui choisissent

de se lancer dans la politique. C’est un univers assez impitoyable, ne pensez-vous pas ?

Et je trouve qu’ils usent (presque) tous de «séduction», pas seulement Rachida Dati.



effectivement ... et la séduction est utilisée dans l'ensemble des domaines qui concernent les relations humaines : marché de l'emploi, commerce, relations intimes etc.

Mais ma phrase concernant Rachida Dati mentionnait volontairement le fait qu'elle combattait dans un monde essentiellement masculin ... et que de ce fait elle s'adaptait à son environnement.

Autant c'est le degré zéro de la politique (politicienne) ... autant elle a un sacré mérite au niveau "ascension" dans un monde qui "ne devait pas" lui être accessible : d'une part parce que c'est une femme, d'autre part au regard de son environnement social et de ses origines.

Quant à Sarkozy il y a bien séduction ... j'ai l'impression même que chez lui c'est un besoin fondamental.

Anthony
D’accord, j’ai mieux compris. ;)
Il aurait été intéressant de faire la statistique non pas seulement sur "les Français", mais plus précisément sur les Français beurs, les Français blacks, les Français blancs, et les Français de type asiatique. Statistique, non seulement du genre de filles ou choses recherchées, mais aussi, de la fréquence d'utilisation des sites pornos. Comparer cette statistique à celle que pourraient donner des sites de rencontres, par rapport aux questions : qui veut rencontrer qui ? qui rencontre qui ? Comparer enfin à une statistique générale sur les rencontres, et les accouplements, pas forcément par le biais d'un site de rencontres, dans le même genre que l'étude d'A. Girard connue pour faire ressortir l'existence de formes d'endogamie sur la classe sociale. De tout cela, il est possible qu'il ressortirait que ce sont beaucoup plus fréquemment les garçons beurs qui tapent "beurette" quand ils vont sur des sites pornos, qui cherchent une "beurette" sur les sites de rencontre, ou s'accouplent avec une beurette. Sans vouloir dévaloriser le charme des beurettes, il me semble que ce que dit ce fort pourcentage de mot clé "beurette" sur la France, c'est moins un goût "des Français" pour les beurettes, qu'une forte endogamie sur des critères ethniques en France, et une grande quantité de garçons beurs dans ce pays. Je suis étonné qu'il y ait des gens qui enseignent la sociologie à l'université, et qui interprètent cette statistique autrement...
J'avais compris que l'article parlait de l'emploi du mot "beurette" en prenant comme marqueur son emploi dans un journal (c'est parfois ce qui justifie l'entrée d'un mot dans le dico).
Et que la conclusion était qu'on ne l'employait plus car il y a eu une dérive, une connotation. Une marque d'infamie? Car le porno ne reste-t-il pas un peu infamant? Sous des dehors de liberté liberté chérie?
Avant une mère pouvait dire avec bienveillance de sa fille "non mais regarde-moi cette tête de petite beurette qu'elle a ma choupinette", assise sur un banc avec d'autres mères. Maintenant c'est des jeunes qui l'interpelle dans la rue "eh la beurette, là viens m'voir!".
C'est ainsi les mots.
Encore une fois en France on interdit les connotations ethniques sous pretexte de racisme... comme si on protegeait les noirs, beurs, métisses, jaunes etc en ne les nommant pas ! Mais bordel tout le monde se rend bien compte qu'on a pas tous la même couleur de peau non ?!

Même logique lorsqu'on interdit les statistiques ethniques. Pourquoi ne pas prendre exemple sur d'autres pays (nottament le Brésil) qui autorise les statistiques ethniques lorsque c'est le sujet qui choisit sa couleur de peau et son origine ? A-t-on peur qu'ils se sentent victimes de racismes en décrivant leur propre couleur de peau ?? A-t-on peur de voir les statistiques sur la diversité dans notre pays ?
Qui sont les plus discriminatoires ici les pro tabou ou les antis tabou ?

Par ailleurs, mieux vaut regarder des pornos sur le thème de "beurette" que sur "teen" comme au Canada ou en Allemagne... plutôt flippant !
Tout est dit dans le titre.

Les films porno qui présentent des "beurettes" ne présentent en réalité, dans leur grande majorité, que des femmes latinos ou des métissées résultat de couples mixtes (noirs et blancs). Le résultat c'est une apparence de femmes d'origine arabe...

Mais c'est pas grave, les franchouillards pourront continuer à fantasmer sur ces "beurettes" en croyant voir une réalité et ainsi assouvir leur fantasme...

Bref, les Français sont tellement cons qu'ils tombent dans le paneau.

Enfin, c'est bien la preuve, via ce fantasme, que les Français aiment détester ceux ou plutôt celles qu'en réalité ils admirent ou jalousent.


Sinon, bravo pour l'article.
Je suis très heureux de voir qu'il conforte ce que je pensais depuis longtemps.
Je suis réellement consterné par cet article.Il sous entend que les femmes et particulièrement Rachida Dati n'obtiennent leurs places qu'en jouant de leurs charmes. Il s'appuie sur les évolutions linguistiques des termes désignant d'une part les jeunes d'origine maghrébine et d'autre part les entrées vers le porno sur internet. Il s'arrête à la première coïncidence bizarre et construit un roman là-dessus. Avec d'autres entrées comme "femme mûre" ou "blonde" il aurait fallu expliquer,par exemple (avec les mêmes présupposés racistes que dans l'article) que les jeunes arabes ne rêvent que de blondes,etc,etc...Juste une question:qui consulte le porno? A mon avis à peu près n'importe qui alors que l'article sous-entend que seuls des "gaulois" pour reprendre une terminologie à la mode se précipitent sur les "beurettes".Les whites,les blancos chers à Valls sont-ils à la fois plus racistes et davantage attirés par les "beurettes" que ne le sont les beurs?Il se trouve que je me rends souvent dans les cybercafés pour assouvir mes passions.En effet je joue aux échecs par internet avec des gens du monde entier et je n'ai droit qu'à 24 heures entre les coups (LOL). Le public qui fréquente ces lieux,hélas de plus en plus rares,est populaire et contient une bonne part d'immigrés. Il m'est arrivé plus d'une fois d'ouvrir ma session avec une photo de la Kaaba ou une calligraphie d'un verset du Coran mais en l'effaçant pour démarrer avoir les restes de la consultation précédente qui était du porno très crade. Il m'est arrivé aussi d'être le voisin d'un "beur" qui téléphonait,par skype,au bled à plusieurs jeunes filles à qui il assurait qu'il les aimait et que leur mariage serait le plus beau jour de leur vie. J'ai admiré sa dextérité à passer de l'une à l'autre et à jeter un coup d'oeil sur divers sites pornos en attendant les communications.Je ne sais pas si l'auteur de l'article a eu l'idée de se renseigner là dessus mais il n'y a probablement pas de statistiques fiables .
>'L’Arabe a muté en "Beur", un dérivé du verlan d’Arabe "rebeu"'

Je croyais que beur venais de petit beurre, le biscuit, eu égards a la couleur, et que rebeu etait effectivement juste le verlan de beur. Hum.

Sinon c'est gentil a @si de nous prévenir, j'en étais resté a beurette féminin un peu désuet de beur, lui même connoté plutôt 80s. Chacun ses phantasmes, j'imagine :)

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