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Ce que révèle l'affaire Bourreau-Guggenheim

"L'internet n'existe pas !" lançais-je l'autre jour dans une grande envolée à Alain Finkielkraut sur le plateau

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"On reste confondu, que l'opposition n'ait pas affiné ses propositions, en matière de faisabilité de la licence globale, par exemple. "

Cher Daniel. J'en reste confondu de votre naïveté. Vous attendez quelquechose d'une opposition à l'UMPS ?

Ce qui me fait peur dans tout ca, c'est le petit logiciel que nos chers gouvernants souhaitent que chaque internaute mette sur son ordinateur. Très peu en parle, mais personne ne saura que fera exactement ce logiciel vu que le code source ne sera pas diffusé. Nos gouvernants rêvent que chaque francais mette lui même un "mouchard (?)" sur son principal outil de communication comme un bon petit mouton qu'il est.

Quand je pense à toute l'énergie que mettent nos dirigeants à pondre des lois nullissimes pour sauver le support CD/DVD qui n'a plus lieu d'exister, et bien ca me fatigue aussi. Si ils avaient mis autant d'énergie pour savoir ce qu'il se passe dans les ordinateurs des banques, il y aurait eu sans conteste beaucoup plus de retombées positives pour tout le monde.

5000 milliards de dollars, ca use, ca use...
5000 milliards de dollars, ca use bien la monnaie
cher daniel, j'écris ici ce message ne sachant où le placer
suite à la loi hadopi ,je prends aujourd'hui la décision d'arrêter mon abonnement à internet au premier avertissement
je télécharge illégalement,je suis et j'ai toujours pour une contribution généralisée
j'achète toujours livres et disque ,je vais au cinéma et je n'ai jamais été pétainiste où approchant
suite à mon engagement ,vous serez ,vous ,ainsi que le journal libération et le site médiapart les victimes collatérales de ma décision
sachez que cela m'a été douloureux mais j'espère que nombreux à agir de la sorte
mahi un ami
fraternellement
A propos du prix des places de ciné, j'ai lu ceci récemment : "Cette explosion du prix est majoritairement dû à la concurrence de la TV (moins de spectateurs, ou en tout cas concentration des entrées sur un nombre restreint de spectateurs), à la rénovation du parc de salles (avec le développement des multiplexes), des productions de plus en plus chères (le coût de réalisation d'un film est exponentiel depuis plusieurs années).
Selon une étude conduite par le Sénat, le prix de la place de ciné a été multipliée par 17 depuis 1960 (alors que le prix moyen des produits de consommation a été multipliée par 7)!
En fait, sur un ticket de ciné, plusieurs intervenants se rémunèrent : la salle de cinéma (à hauteur de 41% du prix du ticket), les ayant-droits c'est-à-dire le producteur et le distributeur (à hauteur de 41%) et les 18% restants servent pour la TVA, la SACEM, le financement de différents fonds. "

Le prix des places a été multiplié par 17 depuis 1960 !


Ce qui pour moi était un loisir accessible est devenu pour mes enfants un loisir de luxe !
L'argument selon lequel la chute des ventes de CD et DVD ne viendait pas du piratage mais de leur prix me laisse sceptique. Il y a 30-40 ans, vinyls et cassettes, les supports de l'époque, étaient au nombre des produits de luxe, taxés au taux majoré (33,33%) de TVA. Je suppose que la musique est aujourd'hui globalement bien meilleur marché qu'à l'époque, mais je n'ai pas d'archives (ni l'envie de chercher) pour vérifier. En outre la concomittence de la baisse des ventes de support et de l'Internet haut débit, sites pirates, supports vierges bon marché..;, me semble plus qu'une coïncidence.
J'ajoute, pour conclure, que je suis aussi un dinosaure (comme un autre intervenant plus haut) opposé à toute formule me faisant payer un service que je n'utiliserai pas.
D'abord, on nous présente le téléchargement illégal comme du vol, c'est totalement faux.

Là où le vol consiste à s'accaparer quelquechose et ainsi à en priver celui qui le possédait, le téléchargement lui ne prive personne de l'oeuvre, le téléchargement en réalité démultiplie en fait l'oeuvre et la diffuse.
Et c'est très important de comprendre cette subtilité, le téléchargement est de la COPIE et non pas du VOL.

Hors la copie cela n'a rien de nouveau. Depuis toujours la copie ou les échanges à usage privé ont toujours été tolérés, c'est la copie à usage commercial, c'est à dire la contrefaçon, qui a toujours été réprimée.
Alors qu'est ce qui change aujourd'hui, pourquoi hier personne n'embettait les personnes qui copiaient leur musique sur cassette ou après sur CD, ou leurs films sur cassettes vidéos ? Pourquoi aujourd'hui la copie à usage privé devient-elle si insupportable qu'il devienne nécessaire de criminaliser tous ceux qui s'en rendraient coupables ?

La différence c'est évidemment qu'aujourd'hui, gràce à internet, les échanges privés sont facilités, et sont donc démultipliés, et les défenseurs de cette loi y voient un manque à gagner énorme, pour eux préjudiciable pour les artistes, au point que cela menacerait la culture elle-même en empéchant les artistes de tirer suffisamment de revenus de leurs créations.

J'aimerais que Daniel, qui semble partager cette idée, nous en apporte les preuves.

J'aimerais que vous nous donniez la preuve :
1) que les artistes ne tirent pas suffisament de revenus de leurs créations aujourd'hui par rapport à l'époque où le téléchargement n'existait pas
2) que les industries du disque et du cinema subissent bel et bien des pertes préjudiciables à cause du téléchargement

Merci d'avance
Albanel refuse la démission de son collaborateur et décide de le suspendre de ses fonctions pour une durée de 1 mois http://www.ecrans.fr/Affaire-Bourreau-Albanel-suspend,7175.html
L'ennui du côté des anti-hadopi, c'est que parmi eux, il y a des gens qui se focalisent sur le téléchargement illégal en essayant de le rendre acceptable, alors qu'il ne l'est pas. Il n'y a qu'à voir certains commentaires ici même ! Ces gens là ne se rendent pas compte qu'ils désservent la cause et justifie le discours des médias : anti-hadopi = pro piratage illégal. Hadopi n'est pas contre le piratage, hadopi est contre la liberté des internautes...

Bon. Hier soir, j'ai fait un commentaire "à chaud" (voir plus haut). Je m'interrogeais sur la position d'@si par rapport à cette loi. Vu la couverture d'@si sur cette loi (qui fait du bruit sur internet), force m'est de constater que la rédaction semble plutôt d'accord sur son principe (les reproches faits ne sont pas convaincants, ni d'importance).
Autre point qui forge ma certitude : pour un journal web sensé décortiquer les méthodes des médias, je suis très étonné du peu d'articles au sujet d'hadopi, qui est un cas d'école : décalage total entre le web et lémédias traditionnels (où la contradiction du projet de loi n'a pas sa place ou est fortement contredit), Un exemple simple : 5 gus connus dans une major pètent un plomb contre le PS via une lettre ouverte. Le lendemain, ils sont sur les ondes et dans lémédias. Il y a plusieurs semaines, C. Deneuve et autre V. Abril ont déclaré être contre hadopi. Qui les a vu dans lémédias pour parler de ce sujet ???
Franchement, ce que je ne comprends pas dans toute cette histoire, c'est la lutte acharnée contre une pratique de société extrêmement répandue. Qui ne télécharge pas de la musique et des films ? Tout le monde. La raison ? Les prix excessifs pratiqués pour regarder quelques émissions ou films que ce soient.

Si je pouvais louer un film pour 24 heures, le regarder en ligne en relativement bonne qualité et que cela me coûtait deux euros, je crois que la ruée serait phénoménale. Cela rendrait le piratage plus marginal et remplirait les caisses des majors... La solution est simple, mais le problème, c'est que les majors veulent continuer à vendre leurs films à des tarifs complètement surréalistes. Qu'ils fassent le deuil de leurs anciens revenus relevant plus de l'escroquerie qu'autre chose et tout le monde en sortira gagnant.
[quote=DS]La musique ou le cinéma ne sont pas plus gratuits que le pain ou le vin.
Mais la musique n'existe pas !

A force de faire des amalgames on s'empêche de voir les choses. Pour écouter de la musique il faut une création (qui a un coût intrinsèque indéterminable), une production (qui a un coût bien réel) et une diffusion dont le coût est devenu dérisoire (alors qu'il était prédominant). Rien à voir avec le pain ou le vin.

Quant à parler de gratuité universelle quand l'internaute ne paye pas à chaque écoute, c'est oublier de lire toutes les chroniques de ces derniers mois ici même qui expliquent que bien des graphistes ont été rémunérés à la commande, mais pas ou peu à la diffusion (j'ai "I love NY" en tête). Bref le consommateur final n'a jamais payé, sans pour autant qu'il y ait gratuité universelle...
Gratuité universelle ? Mais quelle gratuité universelle ? Où ça ?

On paye un abonnement aux fournisseurs d'accès.
On paye des taxes sur les supports de stockage.
On paye une redevance pour la télé et la radio de service public.
On paye un pourcentage sur tout ce qu'on consomme pour financer la publicité qui fait vivre TF1 et les médias privés (médias internet compris).

Sans parler des impôts.

Qu'une partie de tout ce que l'on paye aille aux artistes plutôt qu'à engraisser des parasites, j'en serais ravi.
Il s'agit sans doute de répartir plus équitablement tout ce que nous payons.

Mais parler de gratuité universelle, dire que "les internautes se sont intoxiqués à la gratuité universelle", c'est dire un peu n'importe quoi.
"les internautes, ça n'existe pas !" lançais-je l'autre jour dans une grande envolée lyrique devant mon écran, chez moi après avoir lu la chronique de Daniel Schneidermann. Ce que je voulais dire, bien entendu, de manière provocatrice, c'est qu'il est absurde d'inclure dans le même raisonnement l'individu honnête, pétri de sens civique et le vandale prêt à piller à peu près n'importe quoi pourvu que ce soit gratuit, de la même manière qu'il n'y a pas grand chose de commun entre le lecteur de Closer et celui du Monde Diplomatique.

Ce qui se passe sur le Web, depuis deux jours, semble me conforter dans cette idée que l'uniformité des internautes est une création, un fantasme. Mais si les Internautes n'existent pas, il y a en tout cas des réflexes communs au sein du pouvoir, dont l'affaire Bourreau-Guggenheim nous offre une illustration spectaculaire. Ministres, grands médias, think tank, décideurs : toute la République des censeurs, avec ses matons, ses Flashballs et ses microcéphales qui ont presque décrété la loi martial, animés par une crainte commune, unanime, instinctive, devant le risque que constitue la parole démocratique. Imaginez ! un employé du système s'exprimant ! Envoyant un mail anti-Hadopi à sa députée ! Cette événement subversif leurs a fait craindre le pire.

Et qu'on y voie la première ligne d'une série de mesures liberticides, en rupture totale avec l'idéal démocratique et même la simple liberté d'expression n'est pas un hasard : sur le réseau Internet, le pouvoir s'effraie d'entendre quotidiennement une musique bien différente de celle de la propagande officielle. Ajoutons à cela le relâchement d'un week-end prolongé, pendant lequel la population a la liberté de penser à autre chose que le travail et la consommation : les choses rentreront peut-être dans l'ordre lundi. Ou peut-être pas.

Daniel, c'est un plaisir de vous lire,

Bien à vous,

JD


P.S.
Quand même, c'est pas sérieux :
[quote=Daniel Schneidermann]Oui, les internautes se sont intoxiqués à la gratuité universelle, et ce n'est pas ici, sur un site qui a fait le pari de vivre de ses seuls abonnements, que nous dirons le contraire.

;-)))
Une étude intéressante sur un site de fan de Mac américains, nous montrait que suite à la diversification, des tarifs sur itunes, il y a un mois à peu près, les résultats étaient loin de ceux escomptés. Ainsi, les morceaux vendus 1,29 au lieu du 0,99, unique précédemment ont vu leur vente chuter dans une ampleur dont l'augmentation des ventes de certains morceaux apparaissant désormais dans le classement de ceux à 0,99, n'a pas permis de compenser. N'ayant pas retrouver le lien, je ne vous donnerai pas de chiffre. Ainsi à la volonté de gagner plus, tout le monde gagne moins. L'étude s'arrétait là. Pas de quoi fouetter un chat. On y parlait pas en revanche des morceaux à 0,69, nouveauté aussi, l'analyse ne portant que sur le top des morceaux vendus, dont aucun à 0,69, n'y figurait. Cela montre bien que les habitudes sont prises, surtout celles du "peu cher", et que l'appat du gain peut être très mauvais conseiller.

Une seconde étude, de même source (app, iMachines "Hot Mac News", résumé de toute l'actualité Apple (page d'acceuil tarif discount US!!! putain ça c'est du discount!)), nous parlait du business des apps iMachines. Il était constaté que les revenus les plus réguliers, outre figurer dans le top 10 es applications par genre, était les revenus publicitaires générés sur las applications gratuites. A priori rien non plus de terrible, sauf à modéliser la distribution gratuite de contenus financés par la pub, suivez mon regard, et pourquoi pas, maintenant que ASI sans pub fonctionne, distribuez une version pub des vidéos, avec coupure biensûr et choix de l'annonceur?

Enfin pour finir sur le sujet, HADOPI si il est un combat légitime, ne devrait pas oublier le scandaleux problème de l'enterrement ou du non dévelopement de la VOiP, le téléphone sur internet version Skype ou autre par les opérateurs téléphoniqies. Ainsi Orange, SFR et sans doute Bouygues interdisent ils non seulement le P2P sur leur réseau avec les terminaux récents, tout est possible, mais aussi la VOiP. Alors on peut comprendre la première, mais la seconde?? Alors ils interdisent, sans interdire certes, puisque Skype et autres existent, mais sont limités pour le moment pour passer par le wifi, et non par la 3G, non consommatrice de forfait minutes, principale gagne pain des opérateurs téléphoniques. Si il est un domaine, où l'on nous vole c'est bien celui là. (la version 3.0 de l'OS iMachines fonctionne sur 3G. Préversion ou déblocage définitif?) Plus haut un message citait la limitation au Canada. Ici en France, Orange et SFR, ont adopté la même limite de réception de données au delà de laquelle le débit "peut être limité". Cela ne peut être qu'un hasard, puisque l'entente entre concurents est interdite!!! D'après ces deux, je cite la phrase d'Orange "au delà de la consommation raisonnable de 500MO/mois...".... Consommation raisonnable, mais qu'est-ce?? Sont ils la raison de ce monde??? Le débit pourra être réduit. C'est faux, le débit est réduit d'office.... Chez Bouygues la limite est à 5GO, qu'on se le dise pour la 3G, et les p'tites bêtes que les geeks adorent! (on parlera pas de la TV sur 3G, allez faire un tour chez les clients SFR, iphone, sur l'app. TV SFR sur l'app. Store)
Qu'en est il du paquet Telecom européen, que la France bloque pour raison d'HADOPI?? Tout cela est il aborder, ou sommes nous les grands dindons de la farce, encore une fois, une farce raisonnable cela va sans dire??
Voilà les spots de pub sur les "dangers" d'internet :

Nazis, violents, pédophiles, terroristes... Et la mère de ces chers petits qui a l'air d'une totale demeurée...
On prend vraiment les français pour des cons...

http://www.youtube.com/watch?v=cE6fQwWggVM

Evidemment, quand on écoute nos députés parler de "technologie", il y a vraiment de quoi rire :

http://www.bakchich.info/Hadopi-le-pire-du-pire-de-l,07562.html

Quand Albanel fait une explication de texte ... Tronche des députés qui la regardent et qui n'y pigent que couic ...

http://www.youtube.com/watch?v=ph6ZeEDnFmc&hl=fr


Mais du coup on comprend mieux... Gouvernés par des bœufs...!
J'ai posté sur un autre sujet mais ici c'est plus approprié
Le dénonciateur du ministère aurait été identifié, il s'agirait de Christophe Tardieu directeur adjoint du cabinet de la ministre. Il aurait proposé sa démission.
http://www.electronlibre.info/+Affaire-Bourreau-vs-TF1-la-fuite,01606+#forum1943
On peut voir l'une de ses interventions publiques, lors des assises de la création organisées par son ministère pour vendre la loi Hadopi, dans cette vidéo (voir le sommaire) http://www.viewontv.com/assemblee_nationale/assisesDeLaCreation/assise_20081114.html
[quote=Daniel Schneidermann]En conclusion, un mot sur le fond. Hadopi est certes une mauvaise loi. Pour plusieurs raisons. Parce qu'elle risque de placer la France en infraction avec la réglementation européenne. Parce qu'elle est injuste (et les allers et retours, entre Sénat et Assemblée, sur la "double peine", c'est à dire l'obligation pour les internautes auxquels on aura coupé l'abonnement de continuer à payer cet abonnement), montrent bien l'embarras du législateur. Parce qu'elle risque d'être inefficace (et l'affaire Bourreau-Guggenheim, avec ses mails balladeurs, en illustre les risques de bavures). Mais elle n'est pas une mauvaise loi dans ses intentions
Eh bien, ce ne sont pas les bonnes raisons, quant aux mauvais côtés de la loi !

Que faites vous de la présomption de culpabilité et l'inversion de la charge de la preuve contenu dans ce texte de loi ?
Que faites vous du fait que cette loi ne sanctionne pas le téléchargement illégal, mais le défaut de sécurisation de la ligne internet (qui est impossible) ?
Que faites vous des 30% de faux positifs quant à l'identification d'un internaute par son adresse IP ?
Que faites vous du fait qu'un recours judiciaire (l'hadopi n'ayant rien de judiciaire, puisqu'autorité simplement administrative) ne sera pas suspensif de la sanction de coupure d'internet ?
Pourquoi ne parlez-vous pas du mouchard gouvernemental que chaque internaute devra installer sur son ordinateur pour espérer prouver sa bonne foi ? Si tant est que l'internaute soit sous windows, sinon, il ne pourra rien prouver, vu que le mouchard n'est pas prévu pour être interopérable...
N'êtes vous pas inquiet du filtrage et de la surveillance du net sous-entendu dans ce projet de loi ?

J'avoue être très dubitatif quant à votre position sur ce texte de loi....

Que penser également du volet de la loi qui prévoit que le "matériel" d'un journaliste puisse être utilisé sur différents supports, sans que ledit journaliste soit rémunéré par lesdits différents supports ?
[quote=Il est peu probable qu'Albanel ait donné l'ordre etc...]

Vous sortez ça de votre boule de cristal ? Savez-vous faire la différence entre un ordre oral et écrit ? Une annotation en marge et un courrier ? Pensez-vous réellement que les Cabinets ministériels tournent en roue libre et sont bourrés d'initiatives personnelles franchement ?

Dans la série "j'accepte la critique venant d'une fourmi", je vous rappelle juste le facheux précédent, lorsqu'à peine arrivée au pouvoir, Albanel a pris sa plus belle plume en août 2007 à propos d'une simple plaquette de présentation du programme annuel du théâtre de Belfort pour faire part de son indignation sur un édito : « Ce texte me paraît particulièrement déplacé. Une plaquette officielle (d'un théâtre investi d'une mission de service public et financé par l'État et les collectivités) n'est pas un blog personnel ».

Fermez le ban !
1 - L'internet gratuit n'existe pas : il y a des pubs pratiquement partout... Sur tous les sites d'infos, et les autres... Et même sur la plupart des blogs

2 - Comme le dit M. Guyot plus haut, des taxes sont prélevées sur les CD et autres supports vierges, sur les ordis, etc...

3 - Le téléchargement illégal ne rendra pas plus pauvre les nantis, les Johnny et consorts, qui sont les plus piratés, parce que les plus entendus déjà sur toutes les radios commerciales, vus à la télé etc... Et ce n'est pas la piratage qui est responsable de la baisse des ventes de disques, c'est leur prix. Ce n'est pas le piratage qui empêche les gens d'aller au cinéma : pour une famille de quatre personnes, une séance de ciné, c'est cher... Et c'est tellement plus facile de rester vautré devant la télé à siroter sa bière, pendant que les gosses jouent à la wii ...

4 - En prétendant qu'internet c'est les pédophiles, les terroristes, la violence, cette loi est avant tout liberticide, elle autorise le flicage des internautes, la preuve, l'email du journaliste de TF1. Vous ne trouvez pas qu'on est assez fichés comme ça ? Cette loi va dans le sens de toute la politique de Sarko et de ses sbires, criminaliser la contestation. Bientôt dans ce pays, on sera comme en Chine et en Tunisie... Et ce n'est pas étonnant que les vrais républicains, même de droite, ne veulent pas la voter, même pour faire plaisir au petit nain.
-[quote=Daniel Schneidermann] Ajoutons à celà le relâchement d'un week-end prolongé, pendant lequel les grands patrons ont la tête ailleurs
C'est quoi cette phrase? Heureusement qu'un petit patron bosse même le week-end?

- La licence globale? indépendamment de sa faisabilité (comme d'ailleurs pour Hadopi),
la "création" et plus généralement les activités dites "artistiques" sont-elles un service public? Envisagerait-on que
les peintres exposent leurs tableaux en des lieux publics et soient rémunérés au nombre de gens qui les regardent (on commence à mesurer ainsi l'impact des publicités dans les couloirs de la RATP) ?
Oui, les internautes se sont intoxiqués à la gratuité universelle, et ce n'est pas ici, sur un site qui a fait le pari de vivre de ses seuls abonnements, que nous dirons le contraire.


Ben voyons.

Moi par exemple, je viens de regarder un film téléchargé illégalement, et je n'irai pas le voir au cinéma (le film s'est révélé être un nanard complet : même si la place était gratuite je n'irais pas !). Selon vous, je suis donc intoxiqué à la gratuité. Oui seulement voilà, en même temps, j'ai payé mon abonnement à @si : je suis donc aussi un consommateur responsable ?

Conclusion : je suis schizophrène. Ou, plus probablement, le raisonnement de D. S. est caricatural et aussi puissant qu'un clafoutis aux cerises.

La vérité, c'est que je paie pour certaines choses et pas pour d'autres, et si le piratage n'existait pas, je ne consommerais pas davantage car mon compte en banque n'est pas extensible.
Tout à fait d'accord.

Par ailleurs, je n'ai jamais autant contribué au bon fonctionnement de l'industrie du disque que depuis que je télécharge régulièrement de la musique de façon illégale, ce qui rejoint l'étude qui a été faite à ce sujet récemment, selon laquelle les gros téléchargeurs sont dans le même temps les plus gros consommateurs de DVDs et CDs.

Depuis février 2008, j'ai acheté (de mémoire) :

- 5 albums de Metallica
- 2 albums de Megadeth
- 10 albums de Buckethead
- 1 album de Joe Satriani
- 1 album de Steve Vai
- 2 albums de Bumblefoot
- 2 albums de Paul Gilbert
- 1 album de Yngwie Malmsteen
- 1 DVD du concert du G3 de 1996

Soit 25 produits différents, tous issus de l'industrie du disque et du DVD, en moins de 15 mois. Et tout cela grâce aux horizons que m'ont offerts le téléchargement illégal en matière de musique. Sans cela, je n'aurais probablement pas entendu parler de ces artistes pour la plupart ou tout du moins je n'aurais pas eu l'occasion de les écouter et donc eu l'envie d'acheter leurs albums.
Je pense que je suis très loin d'être le seul dans ce cas de figure, et les majors devraient comprendre (enfin surtout les artistes en réalité, mais beaucoup le savent déjà) qu'Internet est un moyen de diffusion de la culture beaucoup plus large et puissant que n'importe quel autre moyen déployé auparavant.
Ils feraient mieux de chercher à en tirer parti plutôt qu'à systématiquement le diaboliser, comme à chaque apparition d'un nouveau média (la télévision qui tue la lecture, etc), et à s'adapter plutôt qu'à s'acharner dans un immobilisme consternant sous prétexte de préserver leurs gros sous (ce qui ne fonctionnera même pas avec Hadopi, par ailleurs).

Vive Internet, vive les échanges internationaux, vive cet espace de liberté que les lois ne pourront de toute façon jamais contrôler entièrement, et vivons avec l'idée qu'il s'agit d'un outil formidable, non pas d'un espace communautaire occupé uniquement par des gens sans scrupules.

Arrêtons de nous prendre pour des idiots et des irresponsables.
Vous avez totalement raison : Internet donne une chance inouïe aux artistes encore peu connus.

Contrairement à ce que pensent les ignares du commerce...

Il retire aussi aux stars multimiliardaires quelques centimes qu'ils n'auraient jamais eus parce que télécharger ne signifie pas qu'on aurait acheté, ne serait-ce que parce que l'argent ne pousse pas quand on le plante...

Pour finir je vous laisse écouter vos "artistes", connaissez vous les "B" : Bach, Brassens, Brel, Beatles, Barbara, etc.

N'hésitez pas, il y a du Bonheur là-dedans

***
je suis tout a fait dans ce cas la, quand je téléchargeais beaucoup j'achetais aussi beaucoup de cd
aujroudh'ui je télécharge trés peu et j'achétes pas grand chose non plus.quand un prioduit de qualité je l'achete
le cas de radiohead est intéressant puisque en laissant l'internaute choisir le prix qu'il pense juste, en moyenne l'album s'est vendu plus que ce que ne l'aurais proposé le groupe ..
Je rêve tout les jours que ce systéme s'écroule, car c'est du vol manifeste et pour le consommateur mais aussi et surtout pour l'artiste, acheter pas vos cds aller voir les concerts des groupes que vous aimez...
En ce qui concerne l'album In Rainbows de Radiohead (que j'ai payé 10 livres sterling, je crois qu'à l'époque cela correspondait à environ 16 euros), je ne suis pas sûre que la satisfaction du groupe vienne du prix d'achat moyen de l'album, mais du fait qu'en ne passant pas par des intermédiaires, même un prix moyen médiocre leur a permis de percevoir une rémunération avantageuse.


Voir ce site

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[quote=Et ce n'est pas la gratuité puisque c'est financé par une licence globale, de 3 à 7 euro par mois pour un accès illimité.]

Vous êtes sur que c'est une licence que vous payez, et pas un abonnement à un service. Ce qui ne rend
pas le téléchargement plus légal.
Il y a des sites parasites en veux tu en voilà qui pour un abonnement mensuel facilitent les téléchargements,
vous vendant des logiciels libres par ailleurs, s'appropriant le peer to peer et se donnant l'apparence de la
légalité par un paiement sécurisé.
Des sites à éviter.
Le peer to peer, à défaut d'être légal, doit rester gratuit.
Ce projet de loi, dans son ensemble et en incluant la polémique qui l'entoure, est le reflet de plusieurs visions qui s'entrechoquent.

D'un coté, il y a les internautes ; certains sont au courant de la loi, et voyent de qu'elle cache (remise en cause de la présomption d'innocence, suppression du droit à un avocat ou à un procès équitable). Ceux-là, et j'en fait partie, se battent pour que cette loi ne soit pas votée non pas pour légitimer le téléchargement illégal, qui n'est de toutes façons qu'une partie mineure de ce problème, mais bien pour que les droits de l'homme ne se suppriment pas au nom de la défense des interets économiques de certains. Comme l'aurait dit parait-il Benjamin Franklin : "Un peuple capable de sacrifier un peu de liberté contre un peu de sécurité ne mérite ni l'un ni l'autre et finira par perdre les deux".

D'un autre coté on trouve d'autres internautes : ceux qui téléchargent et veulent continuer à télécharger. Ceux-là sont contre la loi Hadopi parce qu'il introduit une procédure de quasi-systématisation de la sanction, ou du moins elle est présentée ainsi par le ministère. Que ceux-là se rassurent : en étant ainsi inquiets, ils sont en pratique en train d'experimenter la seule et unique partie efficace de la loi. Un calcul simple : même en imaginant que les 10.000 mails envoyés par jour de l'Hadopi soient une réalité (ce qui en pratique semble peu probable), sachant que d'après la ministre de la Culture (citée ici sur @si) il y a 450.000 films téléchargés par jour, si la totalité d'Hadopi n'était ciblée que sur le téléchargement de films, il y aurait une chance sur 45 que l'on soit "pris" par l'Hadopi. Soit, pour être "pris" trois fois (mail, AR, puis coupure), 1 chance sur presque 100.000. Il y a globalement 15 millions de connexion internet en France, si 26% d'entre elles servent à pirater (chiffre TNS-Sofrès repris par @si ici) cela fait 3.9 millions de pirates. Si parmis eux, un sur 100.000 se fait réellement prendre, cela fait un nombre de pirates empechés de télécharger de... 39. Pour un budget investi, d'après la ministre (même source que précédement), de 6.7 millions d'euro. Félicitations aux gagnants, ils auraient couté chacun un peu plus de 171.000 euros.

D'un autre coté encore on trouve les producteurs de disque. Eux veulent la loi Hadopi ; non pas pour ses sanctions (dont ils se fichent à vrai dire probablement complètement : de toutes façons, la loi actuelle puni de 3 ans de prison le téléchargement illégal, alors que sur ces 3 ans on en passe un sans le net... sachant que la loi n'empeche pas les poursuites et les 3 ans en question hein, on peut tout à fait subir les deux peines !), mais pour l'effet dissuasif, et aussi (et surtout) dans l'espoir un peu fou que cela stoppera l'abandon progressif du disque au profit des solutions de téléchargement. Eux sont complètement à coté de la plaque : la loi Hadopi n'empechera pas le téléchargement, elle le changera juste.

D'un autre coté encore se trouvent les artistes. Eux sont dans certains cas pour, dans certains cas contre la loi. Dans les deux cas globalement pour des mauvaises raisons, et c'est logique : un artiste n'est pas un juriste ou un technicien informatique. Certains artistes bien sûr savent pourquoi ils se battent, et c'est tant mieux. Mais beaucoup se battent pour des raisons fausses... Je vous laisse vous poser, sincèrement, la question à vous-même. Si vos chefs de travail, donc des personnes à qui vous faites confiance, qui sont vos collègues, avec qui vous travaillez depuis des années, viennent vous voir et vous disent "est-ce que tu veux qu'on te diminue ton salaire ou est-ce que tu es pour une loi qui empeche ça", et qu'à coté de ça un parfait inconnu, qui a l'air de vivre sur votre salaire, vous dit "non, ça ne le diminue pas", qui croyez-vous ? Les artistes n'ont pas sur le sujet de la loi Création et Internet plus de crédibilité que n'importe quel autre citoyen, tout simplement parce que si doués soient-ils (et certains le sont indéniablement) ils ne sont pas techniciens, ce n'est pas leur métier de savoir ce que c'est et comment on télécharge. Je me souviens encore d'un texte de Renaud sur un forum à propos du téléchargement de certains de ses morceaux...

Et enfin on trouve le gouvernement, dont les motivations à agir sont un peu troubles. On peut bien sûr y noter la proximité avec les majors et autres réalisateurs, bien sûr. Mais on peut aussi se poser des questions sur son intérêt à supprimer la présomption d'innocence, le droit à un avocat, et à généraliser l'espionnage du contenu d'un ordinateur et de sa communication avec l'internet (via le logiciel imposé par le gouvernement et qui est le seul à pouvoir servir de preuve contre le jugement de l'hadopi). Sans tomber dans la théorie du complot, on peut légitimement se poser des questions sur ce que cela cache.

Chaque personne dans ce débat, chaque acteur, chaque internaute, chaque politicien, chaque major devrait être passé au crible. Et en examinant les positions de chacun et les chiffres réels liés à cette loi, on pourra alors se positionner...

Yann,
http://www.ames-troubles.com
[quote=il y aurait une chance sur 45 que l'on soit "pris" par l'Hadopi. Soit, pour être "pris" trois fois (mail, AR, puis coupure), 1 chance sur presque 100.000.]
Votre calcul est faux. Les 3 "tirages" d'une chance sur 45 ne sont pas indépendants. Ceux qui reçoivent la lettre ont déjà reçu l'email, et ceux qui subissent la coupure ont reçu l'email et la lettre.


Votre calcul est faux. Les 3 "tirages" d'une chance sur 45 ne sont pas indépendants. Ceux qui reçoivent la lettre ont déjà reçu l'email, et ceux qui subissent la coupure ont reçu l'email et la lettre.


Mes bases de calcul de combinaisons sont assez lointaines, je l'avoue... Mais cela dit, cela reste une chance assez ridicule, non ? A moins que je ne me souvienne mal, en multipliant de très faibles chances (le mail étant la sanction qui es la plus prononcée, on peut donc s'attendre à ce que les autres aient moins de "risque" d'être présente) on obtient une chance encore plus faible non ?

Yann,
http://www.ames-troubles.com
En fait, les adresses IP des "voleurs" recevant l'email étant, je suppose, conservées et
leur trafic vérifié, en cas de "récidive" ils recevraient immédiatement une lettre recommandée...
id pour la coupure.
En fait si vous avez reçu l'email et que vous continuez de télécharger vous n'avez guère de
chance de passer au travers...

En fait, les adresses IP des "voleurs" recevant l'email étant, je suppose, conservées et
leur trafic vérifié, en cas de "récidive" ils recevraient immédiatement une lettre recommandée...
id pour la coupure.


Que les adresses soient conservées, je n'ai aucun mal à le concevoir ; que leur trafic soit vérifié me semble par contre moins plausible. En effet, si il était possible de vérifier le trafic d'une adresse IP, il ne serait pas nécessaire pour prouver sa bonne foi en cas d'attaque de l'Hadopi d'installer un mouchard sur son ordinateur.

Donc à mon avis, l'IP sera conservée pour comparaison, mais la vérification du trafic est impossible. Au passage, une surveillance d'une adresse IP serait aussi prendre exactement à rebours le travail des chasseurs d'IP ; voir cet article de numérama pour plus de détails, mais dans l'ensemble, pour "piéger" une IP, un chasseur doit la voir en train de télécharger tel fichier en particulier. Il n'est pas possible, hors surveillance installée sur le poste de l'internaute, de savoir ce qu'il fait en observant le flux de données (sauf avec des coûts faramineux et qui seront de toutes façons hors de portée des FAI).

Yann,
http://www.ames-troubles.com
Ce que je n'arrive pas à comprendre c'est comment ils vont pouvoir démarrer une procédure en envoyant un mail, s'ils n'ont pas l'adresse électronique du "contrevenant" ?
J'achete enormement de cds...
enfin 2 ou 3 par moi... en tout cas.
Plus des dvds et tout le reste.

Sans le telechargement comment verifier ce qui nous plait ou pas?
Ce n'est pas la radio qui va nous faire decouvrir de nouvelles choses....
Merci Daniel pour ceci...
" Oui, les internautes se sont intoxiqués à la gratuité universelle, et ce n'est pas ici, sur un site qui a fait le pari de vivre de ses seuls abonnements, que nous dirons le contraire. Non, la gratuité universelle n'est pas une solution. C'est un leurre. La musique ou le cinéma ne sont pas plus gratuits que le pain ou le vin. Oui, une solution reste à trouver, qui permette une navigation sans entraves, et ménage les intérêts économiques des producteurs (de musique, de cinéma, comme d'information)."
Je ne dis pas autre chose. Je contresigne si vous avez besoin d'une pétition... Mais existe-t-il des oranges gratuites ?
Le "Diktat" des maisons de disques n'est que l'aubaine d'un cache-sexe pour le Gouvernement, qui, faisant mine de céder à "la légitime rémunération des auteurs" (cause toujours, l'auteur touche à peine 5%, le reste pour la prod, chacun sait ça..), en réalité rumine des pensées sombres à l'endroit des pensées trop libres qui irriguent la Toile...

Et , une fois "Hadopi" adoptée, bientôt débarquera le " ch'tit logiciel ami-ami " que tu seras, mon bel internaute, tenu d'activer, dans ton ch'tit ordi, "pour ton bien" (et même que si tu fais la mauvaise tête, si tu l'actives pas, ce logiciel-espion, (puisqu'il faut appeler les choses par leur nom), même si tu télécharges "nada-rien-du-tout", hé ben tu morfleras, mon vieux, au choix de " l'autorité compétente " :
-d'une amende,
-et/ou d'une suspension,(payante, attention...),
-et/et / ou/ou ... allez... je vous mettrais-t-y pas un ch'tit séjour à l'ombre ? ...oh, pas longtemps, un mois ou deux...tu verras, après, on file tout doux, mon bel internaute...

Et je n'ai pas le sentiment de trop noircir le tableau, en plus....
Je suis un dinosaure : je ne considère que c'est attentatoire à ma liberté de devoir payer pour un produit ou un service.
Parfois -souvent !- je trouve que c'est trop cher : alors la solution est simple : je n'achète pas !

Par contre il y a 2 choses que je trouve carrément insupportables :
1 - payer pour un service commercial que je n'utilise pas : nous sommes déjà sollicités en permanence par les banques, les compagnies de téléphones... pour souscrire des offres packages où la moitié des services est inutile ; je n'ai donc pas envie qu'on m'oblige à payer plus cher mon abonnement internet pour payer une licence globale.

2 - être envahi par la publicité : si la solution de la gratuité c'est le financement par la publicité (le modèle TF1, Europe 1... en quelque sorte), alors non merci.
par curiosité, je suis allé voir sur le site de TF1, histoire de voir s'ils essayaient d'en dire quelque chose.

Rien.

Non, la gratuité universelle n'est pas une solution. C'est un leurre. La musique ou le cinéma ne sont pas plus gratuits que le pain ou le vin.

Est-ce que vous pouvez développer cette prise de position politique et l'argumenter un peu ? Il me semble qu'on peut très bien imaginer un projet de société qui ne serait pas centré sur les échanges monétaires et qui ferait toute leur place aux artistes et même à ceux qui ont pour fonction d'informer.
Je trouve l'argument : il faut sauver les artistes un peu fallacieux...
Si on voulait sauver les artistes on les autoriserait à mettre leurs albums a télécharger directement depuis leur propre site web pour des petits prix, genre 5€. On paierait ainsi 5€ au lieu de 20€ et 5€ iraient à l'artiste au lieu de 0,50€. Voire même le téléchargement à prix fixé par l'internaute comme l'ont fait radiohead. Mais malheureusement les maisons de distributions (qui elles ne sont pas vraiment à plaindre question argent) ne l'entendent pas de cette oreille et, même si je n'ai aucune source pour me justifier, nombreuses doivent-elle être qui interdisent à leurs artistes ce genre de manoeuvres.
De plus, les artistes gagnent une grande partie de leur argent grâce aux concerts, ainsi le téléchargement permet aux artistes de se faire connaître plus vite et par beaucoup plus de gens que s'ils ne devaient compter que sur leurs disques et la radio. Donc plus de gens iront les voir en concert, et jusqu'à nouvel avis les billets de concerts ne se téléchargent pas illégalement.
En fait les artistes déjà bien connus sont ceux qui gagnent réellement de l'argent grâce à leurs disques, et en général ils en ont déjà pas mal, de quoi continuer de bien vivre et d'exercer leur art en tout cas. Les petits artistes qui essaient de se faire leur place comptent, eux, beaucoup plus sur les concerts.
Dans cette affaires je pense que les vrais grands perdants sont les maisons de productions, tout simplement, ce qui explique l'acharnement de cette loi Hadopi car cette un lobby puissant. Vous croyez vraiment que Mme Albanel ferait tout cela sous pression des artistes ou encore par principe ...
Le tout gratuit, saymal, contrairement à TF1, pour lequel il faut payer un abonnement, je vous le rappelle.
Pardon on me dit dans mon oreillette que .... ah bon .. ah d'accord ... d'après nos sources, TF1 serait en fait gratuit, financé par la publicité, un modèle qui a encore bien besoin de faire ses preuves.
Non, l'avenir est aux services payants, des services qui ont été largement mis en avant par le gouvernement, tels Deezer, un site de musique payant ... pardon excusez-moi on m'interrompt encore ... il semblerait que Deezer soit, en effet, gratuit et financé par la publicité ... très bien.
Quoi qu'il en soit, le gratuit, SAYMAL, sauf toutes les exceptions que nous approuvons.




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http://j.aimelesartistes.fr
"C'est un leurre. La musique ou le cinéma ne sont pas plus gratuits que le pain ou le vin. Oui, une solution reste à trouver, qui permette une navigation sans entraves, et ménage les intérêts économiques des producteurs"

Parfois une évolution technologique impose un "paradigm shift" à une industrie et fait en sorte qu'il n'y a pas de solution pour revenir au status-quo du passé....c'est à cause de ce genre de phénomène, par exemple, que le business des gens qui recopiaient les livres à la main avant l'invention de l'imprimerie à plus ou moins disparu même s'ils ont du trouver ça injuste à l'époque. Je crois qu'on est plutôt dans ce genre de situation en ce moment, et ça n'est pas une loi qui réglera le problème. Plutôt, il va falloir que les industries qui dépendent de la propriété intellectuelle s'adaptent et ça ne va pas ce faire du jour au lendemain avec une solution miracle. Ca sera une série d'ajustements qui vont ce faire dans les années qui viennent et qui seront dictés par les forces en présence.
Monsieur Daniel Schneidermann,

Comptez-vous réaliser une émission sur Hadopi ou sur cette affaire Bourreau-Guggenheim qui, j'en suis certain, attirerait beaucoup de monde sur votre site ?

Allez-vous contacter monsieur Bourreau-Guggenheim pour lui proposer de venir sur votre plateau (idéalement en confrontation avec son ex-patron ou madame la députée Françoise de Panafieu, voire même madame la ministre Christine Albanel) ?

Cette affaire enfle déjà énormément sur le net, je ne peux pas croire qu'elle ne va avoir que très peu d'échos dans la presse.
Je serais heureux de vous voir prendre les devants pour traiter cette histoire sur le fond.

Avec tous mes encouragements, et en vous souhaitant une bonne continuation,

Lucas Mauger.
Avant de fermer le robinet du gratuit, il serait peut-être intelligent de penser à des solution alternatives payantes aussi. I-tunes en musique fait des score plutôt corrects il me semble. C'est simple et sécurisé, on y trouve pas mal de choix (pas tout, dommage), je n'achète quasiment jamais de musique ailleurs.
Mais si on parle des films ou des séries TV, c'est quasiment le désert...(ou alors je n'ai pas trouvé le lieu). Itunes propose le téléchargement des séries US (oui je ne parle pas de télécharger "plus belle la vie") en français uniquement!
L'intérêt que je trouve au téléchargement des séries sur internet ce n'est pas seulement des voir les épisodes avant qu'ils soient diffusés à la TV, c'est surtout de les voir non-massacrés par une VF abominable (mal jouée, dialogue réécrits qui changent le sens trop souvent); et diffusé n'importe comment (scènes coupées). Si c'est pour avoir a disposition ce que diffuse TF1, non merci. De plus, les séries disponibles sont celles qui sont diffusées sur les chaînes françaises...
Mettons que si je voulais voir ce qui passe à la TV, comme ça se passe à la TV, ben je regarderais la TV. Il y a des raisons qui font que des personnes s'en sont détournés au profit d'Internet. Pas uniquement la gratuité, mais la liberté de choix.

Et oui, pour les séries, le dvd existe, mais je préfère des fichiers sur mon dd externe - il faudra faire avec les habitudes contractées pendant cette période du tout gratuit de toute façon, et puis surtout, le marketing les fait vendre plus cher sur le thème "avec les scène coupées/ épisodes non diffusés par TF1"...Si je paye volontiers les auteurs, acteurs etc, je refuse de payer pour les choix de TF1.

Enfin dernière chose. Je vis cette année au Québec, et j'ai eu la surprise de voir ma facture d'abonnement gonfler en fonction de mes téléchargements. Si j'ai bien compris, le volume de téléchargement est limité (et la connexion plus chère qu'en France), et lorsqu'on le dépasse (trop de pièce jointes...plus généralement, trop de streaming ou de téléchargement), on paye. Je ne sais pas à qui revient cette surtaxe, mais ce serait peut-être une idée à creuser.
Oui, les internautes se sont intoxiqués à la gratuité universelle, [...] . Non, la gratuité universelle n'est pas une solution.

Rôôh, mais il faut arrêter avec ce mythe qui dit que les internautes ne payent jamais rien sur le web et qu'ils seraient intoxiqués d'une gratuité universelle. Même les plus gros pirates payent pour télécharger plus vite avec des services comme rapidshare (qui leur sert aussi pour échanger des fichiers légaux avec des meilleurs débit en upload à cause de l'adsl), si hadopi est mis en place, si l'état controle trop le net, ils payeront pour des VPN. Les internautes font beaucoup d'achats en ligne, ils achètent des jeux vidéo sur steam ou impulse, payent leur abonnement au mmo, payent ou soutiennent les serveurs de jeu qu'ils montent, ils achètent des comptes premium pour soutenir des sites communautaires, font des dons de soutient pour des freewares ou des sites.
Cette fameuse "gratuité universelle" n'est qu'une invention des journaux en ligne qui font bouhouhou et ne comprennent pas pourquoi les internautes ne veulent pas payer pour des torchons qui n'apporte pas grand chose en plus que ce que tout le monde fait déjà: repomper des news (et qui ne permet même pas d'emballer le poisson).

On reste confondu, que l'opposition n'ait pas affiné ses propositions, en matière de faisabilité de la licence globale, par exemple.
C'est pas quelque chose de facile à mettre en place, et il faudra des discussions avec tout les acteurs pour affiné tout ça, un parti politique seul ne peut pas décider des modalité. En attendant, comme le principe est refusé, c'est les grands groupes qui s'y mettront d'eux même au détriment des artistes et des consommateurs.

Mais elle n'est pas une mauvaise loi dans ses intentions.

A condition de partir du postulat que le piratage nuit réellement à la création, ce qui n'est pas si évident. En attendant tout le monde est satisfait d'une plus grande "consommation" de la culture ces dernières années, mais personne pour se poser la question d'où bien peut venir ce phénomène?

et ménage les intérêts économiques des producteurs (de musique, de cinéma, comme d'information)

Tiens tiens, pas question d'artistes ici, que les producteurs. C'est pour cela que la question des droits d'auteurs des journaliste n'est jamais abordé dans la presse quand on parle d'Hadopi alors qu'il y a un article (accepter en première lecture, rejeté par la CMP, rejetée en deuxième lecture) concernant celui ci et qui semble (si j'ai bien compris, mais comme personne n'en parle) donner plus de droit sur un article de presse au "patron" d'un journal qu'au journaliste qui l'a écrit?
Dois-je répéter - une fois de plus - que tous les supports d'enregistrement vierges sont soumis, depuis des années, à une taxe destinée à dédommager les ayant droit (au prorata de leurs ventes).

Ce projet de Loi est donc scélérat qui envisage des poursuites et la double peine (coupure d'Internet rendant la vie économique impossible, plus le paiement d'une prestation non fournie !)

Le gouvernement ne protège-t-il pas uniquement ses amis patrons en l'occurrence, tant ceux de l'audiovisuel que ceux de la fourniture d'accès ?

Pour une fois l'Europe semble utile (une exception qui confirme la règle), en se rendant compte qu'il est impossible - moralement et économiquement - de couper une partie de la population d'Internet.

Faut-il redire aussi que ceux qui sont téléchargés (Johnny par exemple) sont déjà effroyablement riches (6 ou 8 millions d'€uros annuels pour notre rock-star américano-belgo-suisse), les autres ne vendent rien mais personne ne les télécharge, le préjudice est donc inexistant...

Au bout du compte quel est le préjudice, et pour qui ?

De plus (nième édition) la gravure de musique ou de films à partir de radios ou de télévision est parfaitement légale (dans un cadre privé) et de toute façon indécelable (personne ne sait ce que vous faites avec votre graveur de salon)... Pourquoi les même opérations sur Internet seraient-elles interdites ? Par goût du flicage ?

Enfin, si les escrocs qui gravitent autour de "L'art" ou de sa tête, ne s'étaient pas gavés comme des porcs grippés depuis des années (CD à 15 ou 20 €, prix de revient 0,50 €) peut être la population réelle n'aurait-elle pas renoncé en partie à acquérir ces précieux objets qui ne sont plus à sa portée !

En profitant de la traçabilité et en ignorant qu'encaisser de l'argent (taxe) en échange du droit de copie, tout en interdisant la copie est une simple escroquerie en droit Français (imposer un paiement sous un prétexte fallacieux, sans rien offrir en échange)

Votre choix de l'accès payant vous ferait-il perdre la tête (de l'art) ou même la raison, cher Daniel ?

Ne remarquez-vous pas, d'ailleurs que vendre un journal au numéro (le Canard enchaîné : 1,20 €) est plus facile que demander un an d'avance (62,40 € par an dans le cas du Canard) Tout simplement parce qu'1 €uro 20 c'est plus facile à sortir que 62,40 €...

Il faut tout vous expliquer, en matière de commerce, décidément !

***
Quand deux faits d'actualité se télescopent : petite bétise dessinée il y a quelques jours...

PatriceNoDRM
Tout à fait d'accord avec vous, Daniel, sur la nécessaire reconnaissance du travail fourni des journalistes, des artistes, des producteurs aussi.

Mais le débat sur la loi en l'occurence ne porte pas sur gratuité ou pas, il porte sur les modalités de paiement et de sanction. Le fait que tout se passe sur le plan administratif, que seul l'internaute en fait les frais et pas son Fai qui pourtant lui a donné les outils du téléchargement, ni le Fai de l'artiste qui lui a donné le contenu du téléchargement, tout ça sur fond de surveillance généralisée de toutes les actions ordinaires (y compris ses mails) de l'internaute, c'est de cela qu'on discute.

La deuxième erreur est de considérer -comme le débat sur le BBB l'avait bien montré- que tout ce qui est aujourd'hui téléchargé est un manque-à-gagner direct pour le producteur et l'artiste ou le journaliste, comme si le fait même de cette facilité ne jouait pas un rôle sur le nombre de connexions, et de chiffrer le manque-à-gagner sur la base de cette effervescence, alors que rendre les vannes payantes supprimerait illico presto le nombre de connexions. Et vous le voyez bien à @si quand vous analysez le nombre de vos internautes payants, ils seraient mille fois plus nombreux, si c'était gratuit.

La licence serait un moindre mal, mais justement l'appât du gain de nos élites l'a écartée du débat : on veut tout le magot, pas une partie raisonnablement négociée. C'est une erreur de raisonnement, la seule façon de le prouver serait que tous les producteurs rendent payants tous les services, du streaming au téléchargement, ce qu'ils se gardent bien de faire, car cela ferait chuter le buzz, la fréquentation de leurs sites et d'une certaine façon le succès de leurs poulains. Les internautes n'iraient plus que sur les sites gratuits, sur les sites généreux de certains artistes ou paieraient pour les happy few qui leur sembleraient indispensables, et on serait revenu à l'acte d'achat classique raisonné, je n'achète que ce qui m'est nécessaire.

On est arrivé à l'impasse du modèle, mettre tout en vitrine sur le net, tenter le chaland, mais lui interdire de toucher, de consommer; et tout délit est sanctionné sans que le juge ne puisse juger de la réalité de la transgression. On tombe dans l'arbitraire absolu.

Le net ne devient alors qu'un vaste espace de marchandizing, de marketing, de pub et dans certains cas d'achat en ligne à des tarifs prohibitifs, loin du coût réel de fabrication. C'est l'ère des marchands après les radios libres. Retour au bon vieux contrôle social.


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