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Commentaires

Bonnes nouvelles de l'école

Mais non, il n'y a pas que des mauvaises nouvelles.

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A peine lancé ce forum est rangé dans les placards noirs.Je peux témoigner de la violence omniprésente dans l'enseignement comme n'importe quel professeur. Cette violence ne se limite pas "aux banlieues"et prend les formes les plus diverses. La société est violente et l'école n'en est que le reflet. Dans les banlieues c'est plutôt coups de poings,couteau,batte de base ball et dans les beaux quartiers c'est diffamation,appel aux autorités académiques,procès ,intimidations diverses...Tout dépend alors de la solidité des liens entre les enseignants et de l'appui (ou son contraire) des autorités administratives. J'hésite à aller plus loin mais 40 ans dans l'ed. nat. de ZEP en lycée me donne une certaine assurance sur cette question.
A propos de violence en milieu scolaire,

On peut aussi s'interesser sur le traitement médiatique de cette violence comme le fait le film "Cas d'école" de Gilles Balbastres :
http://nada-info.fr/site/?p=55
"celui qui imaginerait pouvoir s'occuper de gamins entre 3 et 10 ans sans que jamais l'un d'eux pique une crise, lance des coups de pied ou de poing, profère des insultes ou des menaces contre l'adulte qui lui impose des limites, celui-là passerait pour un incompétent"

Trois ans, oui. Mais si à dix ans ils continuent à cogner, insulter, menacer, c'est qu'il y a une ou des incompétences/lâchetés/ démagogies qui ont entre temps fait leur sale travail.

Et des parents qui, pour x raisons bonnes ou mauvaises, n'ont pas fait le leur.

Au fait, si je relis bien l'article, l’enquête ne porte que sur le primaire. Chiche que Monsieur Bisounours Desbarbieux fasse la même dans le secondaire.
Un Bon Point pour cette chronique!
j'ai l'impression parfois de débarquer d'une autre planête.
Dans la mienne, celui qui imaginerait pouvoir s'occuper de gamins entre 3 et 10 ans sans que jamais l'un d'eux pique une crise, lance des coups de pied ou de poing, profère des insultes ou des menaces contre l'adulte qui lui impose des limites, celui-là passerait pour un incompétent, totalement ignorant de la psychologie enfantine, du développement de l'enfant — sa socialisation, ses capacités d'auto-contrôle, son rapport à la loi... — et on lui conseillerait d'abandonner bien vite les métiers de l'éducation.
"C'est marrant, en ce moment, je n'entends pas beaucoup de critiques contre les profs..."

Allez donc sur Rue89 et sur à peu près tous les forums des journaux de France et de Navarre, vous pourrez combler votre frustration.
"on apprend aussi dans Libé que 40% des directeurs d'école (par suite de ces violences ?) pensent à quitter leurs fonctions."
et la cause de cet immense foutoir est en grande partie pointée par angelo m:
"... la véritable violence que subissent les enseignants, c'est celle d'une institution qui les méprise et qui les rend las."
Les inspecteurs d'Académie et les recteurs qui ont servilement appliqué les mesures imbéciles et anti-républicaines ordonnées par NS et sa marionnette Chatel, qui se félicitaient publiquement du nombre croissant de postes supprimés, de RAZED éradiqués, de classes rurales dézinguées, sont toujours en poste....
Donc, Peillon peut vouloir sincèrement relancer la machine; les rouages sont pourris!
Ouai ben c'est pas fini ces débats énervés sur l'école.
Sans vraiment de rapport avec le sujet, à quoi s'aperçoit-on qu'on est en pleine crise économique : les profs ne sont plus des ratés et des fonctionnaires minables. Il faut bien que nos enfants trouvent du boulot et boulot de prof = boulot de merde mais boulot quand même.
C'est marrant, en ce moment, je n'entends pas beaucoup de critiques contre les profs...
La vignette illustrative rappelle aux zotomobilistes ce panneau toujours en cours : "ATTENTION DANGER ! ECOLE ". Faut faire de la route pour s'apercevoir que les baffes devraient aussi être distribuées à la "Prévention routière"...
C'est très partial et très gratuit de supposer que si 40% des directeurs d'école souhaitent ne plus l'être c'est à cause de la violence. Suffit de connaître un peu leur quotidien pour comprendre qu'ils ont mille autres raisons d'être... fatigués.

Par ailleurs, il me semble que si l'atmosphère s'est améliorée, c'est beaucoup grâce aux enseignants, qui ont fait un gros effort pour mieux comprendre les parents et pour les traiter avec moins de condescendance et plus de respect. Ayant été moi-même enseignante il y a fort longtemps, j'étais souvent consternée par les réactions de certains de mes collègues. C'était l'époque où on tentait d'introduire les représentants des parents dans les conseils de classe. Vu ce qui s'y disait sur eux (sarcasmes et mépris), on comprenait sans peine que les enseignants de l'époque jugent cette idée farfelue et inimaginable.

J'avais également un collègue qui faisait quasiment profession de ridiculiser et d'humilier les élèves, surtout les adolescentes. Et mon fils a eu un prof qui insultait quotidiennement ses élèves, traitant entre autres perles une élève de "sale sicilienne" sans que les protestations pourtant fort modérées des délégués en conseil de classe soient entendues de la communauté enseignante, proviseur compris.

Ya des sondages pour répertorier ce genre de situations?
Cette enquête a un gros biais : aucune comparaison n’est passible avec d’autre chiffres plus anciens.

Car il y a quarante ans, si un prof pouvait être chahuté ou moqué par derrière (et j’ai quelques souvenirs là-dessus), l’insulter et surtout le cogner, c’était inimaginable.

Quant aux parents, ils sont passé d’un excès à l’autre : il y a quarante ans un gosse qui se conduisait mal avait une gifle par le prof* et une deuxième à la maison. Maintenant, un gosse qui se conduit mal a un reproche par le prof et c’est le prof qui reçoit la gifle par les parents.

* Ce que je n’ai jamais cautionné.
je vous livre en EXCLU les titres et les contenus des prochains 20h00 toutes chaînes confondues :

%%%%%%% %%%%%%%% %%%%%%%%%%%%%%% %%%%%%%%%%%%%,%%%%%%%%%%% ;
%%%%%%%%%%%%%%%. %%%%%%. %%%%%%%%%%%%% !!
%%%%%%%%%% %%%%%%%% %%%%%%% ?

%%% % % % %%%%, %%% !
Ne pas oublier qu'un instit ou un prof qui a été à la fois injurié, menacé, harcelé, bousculé, puis frappé apparait plusieurs fois dans les stats. Ce qui fausse les pourcentages.
Le milieu scolaire reste tout de même un endroit relativement sûr, où peu d'enseignants succombent à leurs blessures.
//On apprend par exemple dans cette enquête que 35,8% des enseignants (de maternelle et de primaire, rappelons-le) se sont dits victimes d'injures, 17,1% de menaces, 14% de harcèlement (par des parents d'élèves ou d'autres membres du personnel)//

Les 35,8%, les 17,1%, les 14% sont des gens qui travaillent dans l’école, Desbarbieux travaille sur l’école, et donc n’y est pas. Mais rassurez-vous : il n’aurait pas tiré une conclusion à la Candide, si les 35,8% avaient été 36,8%, les 17,1% 18,1%, les 14% 15%

Bien savoir que Desbarbieux est un bisounours meirieutiste, de la catégorie pédagogistes élèveaucentristes qui, avec les meilleures convictions du monde, ont leur part dans la cata qu’est devenue l’EN.

Citation :
//…on a dévoyé les missions de l'Éducation. Nous donnions une culture, on ne s'en soucie plus, sinon à l'usage des cadres très supérieurs. Nous apprenions au peuple son histoire, on se débrouille aujourd'hui pour que des gosses de quinze ans ignorent qu'il s'est passé quelque chose avant leur naissance. Nous avions pour les enfants l'ambition de la réussite — on gère aujourd'hui leurs carences.
L'excuse, ce fut l'arrivée massive des enfants de prolétaires au-delà de la troisième. Pas question de leur donner une culture que les «bourgeois» avaient créée à leur usage. On inventa donc l'objectif minimaliste du «français pour tous », agrémenté de quelques notions mathématiques, mâtiné de perspectives techniques et d'un baragouin vaguement anglais. Tirez l'échelle. Cela suffît. «Sous prétexte que les enfants du peuple n'ont pas encore acquis l'aptitude à percevoir les valeurs et les raffinements de la sensibilité, de l'imagination et de la pensée, on les en prive, en somme, de manière définitive.» On a donné dans la pathologie de l'égalité, qui est l’égalitarisme. À tuer l'ambition de l'école, on a anesthésié celle des élèves.
L'inculture est l'idéal des maîtres qui nous gouvernent. Lorsqu'ils estiment que nous ne sommes pas acculturés assez vite, ils délocalisent leurs entreprises dans des pays en voie de développement — quitte à les déménager dès que le niveau de vie local, en progressant, s'accompagne d'un accès à l'éducation. Ce qu'ils ne pourront bientôt plus trouver au Vietnam ou en Indonésie, ils le fabriquent en même temps dans cette vieille Europe qui avait cru sortir de la nuit en élevant le niveau culturel de ses peuples. En bout de course, les entreprises délocalisées rentreront à la maison — une maison désormais hantée de crétins.
L'enseignement est une donnée éminemment politique. L'Europe telle qu'elle menace de se construire, l'Europe à laquelle une majorité de Français a dit non, a, comme nous l'avons vu, un projet éducatif à son image — techniciste, et minimaliste.
C'est là l'Europe des partis, de droite ou de gauche, de tous ceux qui, benoîtement, disaient oui à la Constitution qu'ils avaient élaborée à leur image.
À cette Europe, à cette France des intérêts partisans, il est temps d'opposer une Europe, une France des peuples. Le libéralisme s'est inventé, partout, les systèmes éducatifs dont il rêvait pour s'imposer— de la même façon que la République, après 1789, avait peu à peu imaginé le système éducatif dont elle avait besoin pour apprendre la démocratie à des peuples imbibés de superstition. Laisser faire, aujourd'hui, c'est accepter tout ce que le Système projette pour demain — un univers orwellien qui n'aura plus les moyens de réagir. Soit, de toute urgence, nous reprenons en main notre destinée intellectuelle — et politique. Soit nous pouvons tirer un trait sur l'idée même d'éducation.
Il en est de l'enseignement comme de l'économie de marché. Des peuples, partout, s'inventent aujourd'hui une économie alternative. Le capitalisme n'est pas l'aboutissement de l'histoire — il n'en est que le dévoiement, à l'usage de quelques-uns.
De la même manière que se met en place un système alternatif, un commerce équitable, nous pouvons restaurer une éducation qui aurait pour but le développement de l'intelligence.//

Je vous laisse chercher l’auteur de cette analyse
LA violence existe à l'école, mais pas forcément seulement là où on le croit.
40% des directeurs souhaiteraient quitter leur poste? Plutôt que les insultes ou baffes des parents ou des élèves, épiphénomène mis en avant pour faire monter la sauce médiatique sur le thème "tout fout le camp", allez plutôt voir du coté de l'institution. IL y a violence pour des enseignants, des directeurs qui s'étaient engagé dans le métier par amour des enfants et par goût de la pédagogie quand le métier se transforme en métier de comptable, quand on ne demande plus qu'à produire des statistiques, à faire des test d'évaluation à tout bout de champ, quand on organise des programmes fous, irréalisables, non concertés et méprisant tant pour les élèves que pour les enseignants. Il y a violence quand le personnel de l'éducation n'est géré que comme un numéro, il y a violence quand on envoie des jeunes enseignants sans formation au casse-pipe. Bref, la lassitude ne vient pas des parents et des enfants: ils ne sont que le reflet de l'état de délabrement de la société. La lassitude vient pour le personnel de l'éducation nationale de voir que l'institution pour lequel il travaille a été géré depuis 10 ans par des gens qui n'ont que mépris pour l'école et son personnel et le service publc en général. Et si la rentrée est jugée "plutôt bonne", ce n'est pas parce qu'elle s'est bien passée, mais parce que la petite musqiue que propose Peillon nous change (positivement) de celle de l'ancien DRH de l'oréal que Sarko avait fait ministre. Mais Peillon n'a pas encore fait sauter des têtes dans la machine. Or si les inspecteurs, recteurs et autre nommés sous Sarko restent en place, si ces rouages de l'institution qui comme le disait Philippe Meirieu ont été caporalisés dans cette dernière décennie, avec les vues qui étaient les leurs, Peillon pourra vouloir faire les meilleurs réformes du monde, elles seront sabotées. On pourra vraiment dire qu'il y a un changement avec la rentrée 2013-2014, et on verra si les actes suivent les mots. Mais j'insiste, la véritable violence que subissent les enseignants, c'est celle d'une institution qui les méprise et qui les rend las.
Si l'on part du principe que les journalistes qui parlent d'une étude ont lu cette étude, ont compris cette étude, ont été amenés à la critiquer ou à la faire critiquer par d'autres spécialistes, effectivement on pourrait penser que ce sont les journalistes qui cherchent alternativement à dramatiser ou à dédramatiser un résultat.

Mais comme la plupart du temps, ils ne font que reprendre le dossier de presse du fournisseur de l'étude sans avoir lu les résultats bruts et sans faire d'analyse critique du protocole, la dédramatisation que vous constatez ne fait que relayer la volonté du ministère qui a commandé l'étude (à gauche on dédramatise, la même étude sous Luc Chatel aurait amené 50 articles sur les sauvageons)

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