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Bolsonaro : "Beaucoup de Brésiliens ont trouvé sympathique la période de la dictature"

Il est provocateur, ordurier, homophobe, et pourtant il a été largement élu par la bourgeoisie éduquée brésilienne. Il regrette ouvertement le bon vieux temps de la dictature au Brésil, et pourtant, à peine élu, il promet d'être l'esclave de la Constitution. A-t-on raison de redouter une présidence Bolsonaro au Brésil ? Les médias français rendent-ils compte de son élection de manière juste ? Questions à nos deux invités : Silvia Capanema, historienne du Brésil contemporain et vice-présidente au conseil départemental de Seine-Saint-Denis (PC, Front de gauche) ; et Christophe Ventura, chercheur à l'IRIS spécialisé dans l'Amérique latine.

Commentaires préférés des abonnés

Excellente émission qui donne des clés de compréhension en analysant toute la complexité.

Christophe Ventura est excellent à la fois dans dans la clarté de ses explications et dans  son analyse politique.

Un grand merci pour cette précieuse émission. On aurait pu espérer que nos grands chaines aient eu la même idée. Malheureusement pour elles, elles ont bonne mine, après avoir glosé sur (contre) Lula et le PT. Lors de la destitution de Dilma Roussef, (...)

  Voilà une émission d’ASI qu’on  aimerait voir plus souvent.Un grand merci à Silvia Campanema et Christophe Ventura qui grâce à leur compétence et à leurs interventions claires et précises m’ont permis de mieux appréhender la situation d’u(...)

Derniers commentaires

Quand Daniel a conclu "c'est lumineux", j'ai bruyamment opiné.


Réinvitez Christophe Ventura au prochain sujet sur l'Amérique latine, quand on peut avoir des intervenants de cette qualité faut pas se priver.

JE VOUS SIGNALE UN DOSSIER SUR LA QUESTION DE LA CORRUPTION AU BRÉSIL (ENTRE AUTRES) , PUBLIÉ DANS DÉVIANCE ET SOCIÉTÉ, VOL.13, N°3, EN... je vous le donne en cent... en mille...  en 1989 ! Tout y est ou presque !  


http://www.persee.fr/issue/ds_0378-7931_1989_num_13_3?sectionId=ds_0378-7931_1989_num_13_3_1147


Dossier 

219 - 240

La corruption comme problème social en Amérique Latine [article]

219 - 221

Roberto Bergalli

  • Plan
  • Référence bibliographique

Les approches de la corruption : le centre et la périphérie [article]

223 - 229

Emilio Garcia Mendez

  • Plan
  • Documents liés
  • Référence bibliographique

Corruption et représentation sociale au Brésil [article]

231 - 240

Gisalio Cerqueira Filho

  • Plan
  • Documents liés

Référence bibliographique

Au début de l'émission vous vous interrogez sur le rôle des Évangélistes dans l'élection de Bolsonaro. De même, dans l'émission sur le livre Inch' Allah, l'un des journalistes (F. Lhomme ou G. Davet ?) évoque l'influence des fondamentalistes protestants en Seine-Saint-Denis, ce qui provoque l'étonnement de Daniel Schneidermann. C'est en fait le même sujet. 

Je suis enseignant en histoire-géographie et depuis de nombreuses années, je constate l'influence grandissante des Églises évangélistes, chez des élèves originaires d'Afrique de l'Ouest essentiellement : lecture littérale de la Bible, créationnisme, etc.  C'est en effet dans ces régions (et en Amérique latine) que ces Eglises gagnent le plus en influence... Ce phénomène préoccupant de la montée de l'obscurantisme fait partie de ces "trous noirs" de l'information que vous évoquez dans vos articles. Il me semble qu'il serait intéressant qu'@si se penche sur ce sujet !

J'ai assez critiqué lorsque vous persistiez à inviter la Mitterrandie fatiguée (Védrine, Joxe...) pour vous remercier cette fois-ci. 


Ca change tout lorsqu'on invite des gens informés, pertinents et clairs dans leurs propos. Merci de les avoir trouvés, sur ce sujet que je ne connaissais pas bien. 


Au passage, pour les questions internationales, je trouve que la formule trouvée cette fois-ci a particulièrement bien fonctionné : journaliste-qui-a-bien-bossé-le-sujet (Juliette), historienne à double culture (Mme Capanema) et chercheur-bon-vulgarisateur (M. Ventura).

Très  intéressant. Christophe Ventura connaît bien l'histoire économique, sociale et politique du Brésil et les imbrications géopolitiques avec les autres pays d'Amérique du Sud.  L'élection de Bolsonaro va peser beaucoup sur tout le continent.  Ventura expliquait récemment le poids majeur de la corruption globale de tous les partis par l'obligation de financer des campagnes électorales tres coûteuse.

très bon pédagogue Christophe Ventura, on a appris plein de choses.


Je n'adhère guère à la thèse que Lula et Dilma sont innocents. Dans un système politique ou la corruption et la magouille  est systémique il est impossible d'arriver a ce niveau de responsabilité et de passer entre les gouttes. Moins pourris que d'autres et victime d'un acharnement politique et judiciaire visant a les faire tomber , cela ne me semble faire aucun doute mais ne soyons pas manichéens dans la manière de voir les choses.


Bolsonaro au final semble avoir bénéficié d'une stratégie politique et médiatique des milieux économiques foireuse visant a mettre des "centristes" au pouvoir, de son image populiste et provocatrice (définitivement trumpienne)  , du manque de soutien de Lula pour son suppléant (jusque la concurrent) déjà peu charismatique et comme dans toutes les élections récentes dans le monde du rejet des partis de gouvernements  "tous pourris" .

le reveil va etre cruel pour les brésiliens , la gueule de bois sévère.


Oui, merci !

Mais, je m'avoue un peu... ???.... affolée, car je crains que ce soit notre avenir, étant donné l'état de la gauche... Un B. français (ça se trouvera!), marionnette dans les mains des puissances d'argent,  élu par une partie des populations abandonnées (classe moyenne+classe populaire)... Macron prépare le terrain, avec vaillance ! En avant, vers le désastre...

Bravo pour cette émission avec des intervenants qui visiblement connaissent très bien le sujet et en plus savent très bien l'expliquer. Merci pour ces éclairages.

Bonjour,


Je ne trouve pas la possibilité d'accélérer vos vidéos ?


J'ai essayé de les télécharger pour les passer sur VLC, sur lequel on peut accélérer mais impossible.


Je viens d’arrêter la vidéo sur BORLSO car bien que très intéressante, ça me fait trop long d'attendre...


SVP...


PS: J'ai pris l'habitude d'attendre plus rapidement et meme de mieux intégrer les messages. La lenteur me fait perdre la l'attention... et de l’intérêt !



Une toute dernière constatation, en parlant de la façon de traiter le sujet des médias français. Quand C dans l'air veut nous expliquer le cas brésilien, on convoque Christophe Barbier. A Asi, on convoque Christophe Ventura.

Ah ben l'ère Bolsonaro commence en fanfare, sur nos télés. Pas plus tard qu'aujourd'hui, Gérard-François Dumont, géographe, économiste et démographe distingué, nous pousse chez Calvi un petit éloge de Pinochet, "certes dictateur", mais qui avait de bien meilleurs économistes que Maduro. Que Maduro, ce n'est pas difficile. De là à leur accorder des certificats d'excellence... Je connais un tas de Chiliens modestes qui se souviennent avec beaucoup de nostalgie de cette époque bénie où il faisait bon vivre dans un pays suprêmement géré par les Chicago Boys, où l'inflation rasait les pâquerettes et la distribution des richesses frisait le modèle.

Dumont a l'air de souhaiter que Bolsonaro s'inspire de "Don Augusto". On n'a pas fini de rigoler...

Un grand merci pour cette précieuse émission. On aurait pu espérer que nos grands chaines aient eu la même idée. Malheureusement pour elles, elles ont bonne mine, après avoir glosé sur (contre) Lula et le PT. Lors de la destitution de Dilma Roussef, elles ne se sont pas bousculées non plus pour tenter d'y voir clair, dans ce qui était pourtant un coup d'état "doux" superbement monté par des gens dix fois plus corrompus, aidés par la grande presse brésilienne (Globo) et une partie des juges. 

La presse européenne, en général, et française en particulier, semble avoir un problème avec l'Amérique latine, toujours vue comme une réserve de Picaros à la Hergé. Des Temer, Uribe, Memen, Piñera, ont toujours été perçus comme plus fréquentables que des Correa, Morales ou Lula. Le bilan des uns et des autres est pourtant suffisamment parlant. Les Argentins se souviennent avec émotion de la brillante réussite de Carlos les rouflaquettes, qui a conduit le pays au chaos en 2000-2001. Cinq ans avant, nos vaillants journaux s'étaient félicités de sa réélection. L'Argentine est repartie dans le même sens avec Macri : augmentations massives des tarifs de l'énergie, licenciements tout aussi massifs dans la fonction publique, inflation galopante, écroulement du peso : là encore, aucun commentaire dans nos gazettes. 

Lula, en tête dans les sondages, se fait enfermer 12 ans : aucun article pour tenter la moindre relation entre son incarcération (et une peine totalement démesurée) et la volonté du pouvoir de mettre le PT sous l'éteignoir. Lula est en prison pour corruption : point. On devra s'en contenter sans chercher plus loin.

Et maintenant, on couine sur Bolsonaro. On peut : on n'a encore rien vu. Il a promis "d'éradiquer la gauche". Vu les pouvoirs qu'il compte donner à la police, il y a des chances qu'il en ait les moyens. Je vois d'ici les commentaires de notre bonne presse si Lula, ou Morales, avaient annoncé après leur élection qu'ils allaient "éradiquer" la droite. 

Pendant ce temps, on bavarde gravement sur les raisons de l'écroulement de la gauche sudaméricaine. En se gardant bien de développer le thème de la "revanche sociale", judicieusement évoqué ici. Une revanche sociale, là-bas comme ailleurs, généralement regardée avec bienveillance par nos grands médias. Ce qui n'est hélas, guère étonnant.

Bonjour et merci beaucoup pour cette emission tres interressante 

Je me permets modestement de suggerer un sujet d emission complementaire pour d approfondir le volet medias de cette election bresilienne. Pour la premiere fois au Bresil un president est elu sur la diffusion de fake news par whatsapp et pour la premiere fois les campagnes couteuses tv ont ete un echec cuisant.

par ailleurs, comment ne pas voir la main ou au moins la methode de steve banon, inventeur des fake news de masse. Bolsonaro appuyé par Trump en coulisse?

Le projet principal de bannon etant la conquete du parlement europeen par l extreme droite , l europe peut elle vivre un revirement a la bresilienne en 2019 via une industrie lourde de fake?

Il me semble qu arret sur image est l emission la plus pertinente poir traiter ces sujet. Merci

Xavier bihan au Brésil 

Une pensée émue pour Socrates en suivant cette émission, footballeur émérite réclamant la démocratie dans les années 70 et jusqu'en 1985 avec son club des Corinthias.

Super émission. Difficile à comprendre, ce pays. Pour un portrait robot des électeurs de Bolsonaro et Haddad, voici un graphique très intéressant du site brésilien Nexo Jornal. En particulier, le 6ème graphique que vous pourrez trouver sur cette page, qui détaille pour chaque catégorie démographique de quel côté a penché le vote. Eclairant. 


https://www.nexojornal.com.br/grafico/2018/10/26/O-que-mudou-no-apoio-a-Haddad-e-Bolsonaro-segundo-o-Datafolha

Très bon cru  ! Des explications et des faits éclairants. La question du traitement médiatique des deux "destitutions" en France reste néanmoins posée: Qu'ont ils véritablement compris ?".

Je crois que Christophe Ventura a oublié de mentionner (corrigez-moi si je me trompe) l'absence de débat télévisé entre les deux candidats. 

Pour le débat télévisuel du 1er tour, Bolsonaro a été exempté parce qu'il venait de se faire poignarder. Quant à Haddad, la télévision a refusé qu'il y prenne place, au motif que le candidat officiel du PT était encore Lula.

Dans l'entre-deux tours, Haddad n'a eu cesse de demander un débat, quitte à le faire dans la clinique de Bolsonaro s'il le fallait. Un débat entre Haddad, professeur universitaire au tempérament calme, et Bolsonaro, inculte au tempérament sanguin, aurait certainement été désastreux pour ce dernier (un peu comme le débat Macron/Le Pen). Or ce dernier a systématiquement refusé, prétextant la récupération... Et le voilà debout tout sourire le jour de l'élection !



Le problème de l'insécurité n'a pas été traité (ou très très peu) et c'est apparemment un des problèmes clé de ce scrutin qui pourrait expliquer le basculement du vote populaire. Est-ce exact?

  Voilà une émission d’ASI qu’on  aimerait voir plus souvent.Un grand merci à Silvia Campanema et Christophe Ventura qui grâce à leur compétence et à leurs interventions claires et précises m’ont permis de mieux appréhender la situation d’un pays complexe et fascinant.

Merci de nous aider à comprendre le monde

Bon à part deux trois saillies trumpiennes  je note qu'aucun élément du programme du bonhomme n'a été avancé pour étayer l'hypothèse du fasciste. Déjà l'idée que dans un pays comme le Brésil un raciste puisse faire 46 % au premier tour prête à sourire (Il semble que son épouse ne soit pas très blanche au bonhomme) 


Moi je vois surtout une histoire très similaire à  celle de l'élection de Trump, présenté comme incompétent par la presse l'idée même qu'il puisse être élu paraissait folle aux journalistes et au finish il est peut être nul et idiot mais visiblement il y a plus idiots que lui. Le personnage semble similaire aussi dans sa communication, provocateur et à jouer l'idiot tout comme Trump après sur sa politique je ne sais pas s'il sera proche de lui également, nous verrons.

Vous dites dans le texte de présentation


"Lula a-t-il été victime d'une cabale politique et judiciaire ? C'est l'opinion de nos deux invités. Le chercheur à l'IRIS pointe notamment la question de l'indépendance des juges. "Il y a un dysfonctionnement de l'institution judiciaire brésilienne"


Cela ne vous rappel pas a minima quelque chose, après tout nous sommes bien le plus puissant voisin du Brésil.

Émission dont l'excellence réside en ceci qu'elle s'avère ordonnée: non à la psychologie de Bolsonaro - comme  son début toutefois le laisse craindre - mais à ce qui  a produit celle-ci. Cela: très précisément et tout autant au plan symbolique qu'au plan politique et que - finalement, "en dernière instance" - au niveau économique. Nous voici  mis en mesure ainsi de pouvoir comprendre...

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Excellente émission qui donne des clés de compréhension en analysant toute la complexité.

Christophe Ventura est excellent à la fois dans dans la clarté de ses explications et dans  son analyse politique.

Très bonne émission, très claire et pédagogique. On apprend plein de choses, même si Silvia Capanema s'embrouille dans les chiffres (30 000 victimes de la torture, pas 30 millions !). Christophe Ventura connaît le sujet sur le bout des doigts.

C'est un peu curieux, ce titre.


En le lisant je pensait à mes amis Carlos et Marina, à leurs deux garçons qui avaient l'âge de mes enfants, à leur copain peintre.


Ils avaient fui le Brésil après avoir été emprisonnés et torturés. Ils tentaient de se refaire une vie ici et n'avaient pas trop mal réussi.

Cependant, à la chute de la dictature, ils sont repartis. Nous avons perdu contact.


J'ai du mal à croire qu'ils aient trouvé "sympathique "la période de la dictature.

Coup de mou ? Mimétisme ?

L'émission avancée au mercredi pour que D.S. puisse prendre quelques jours de repos.

Surtout n'oubliez pas de voir le sujet sous l'angle géostratégique que peu de médias évoque? seul le site américain Consortium news à travers un article du journaliste brésilien Pepe Escobar : l'appartenance du Brésil aux Brics qui se réuniront en 2019 au Brésil (ça en gène quelqu'uns cette union Chine, Russie, Brésil et d'autres) le commerce important du Brésil avec la Chine.Renverser le pouvoir au Vénézuela : première déclaration (donc prioritaire)  du nouveau président .  etc... et les 31 millions de non exprimés (absentionnistes dont 12 millions de bulletins blans dans un pays où le vote est obligatoire jusqu'à 65 ans). Il a été élu avec une forte minorité de voix.

L'oligarchie brésilienne et l'armée ont toujours marché main dans la main avec les USA. Faut-il être complotiste pour envisager un aspect géostratégique mené depuis longtemps comme le publie ce site US créé et dirigé par un des plus grand journaliste américain évacué de la presse traditionnelle (en l'occurence Newsweek après sa révélation des scandales souS Reagan).

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