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Avant la burqa, vingt ans de débats médiatiques sur le voile

Un débat national pour ... moins de quatre cent femmes portant le voile intégral ? D'après des notes des services de renseignement français, révélées par Le Monde, le port de la burqa et du niqab serait "une pratique marginale" en France, qui concernerait, d'après leurs observations "367 femmes".

Derniers commentaires

http://www.elle.fr/elle/Societe/News/Iran-concerts-annules-a-cause-de-la-presence-de-deux-femmes/%28gid%29/1160442#

pas grand chose à rajouter
avec le port imposé de voiles, niqab ou autres accoutrements, on peut aussi trouver, entre autres, l'exclusion de femmes musiciennes d'un orchestre... ....
je suppose que le seul instrument autorisé à ces femmes est la batterie de cuisine !
bigre l'humanité avance !!
Voile au NPA...:

Ca tire plus fort à gauche qu'à droite. La gauche parle de laicité, l'UMP parle politique politicienne...

Logique puisque pendant ce temps là tranquillement, en silence et en toute impunité, l'UMP tue la laicité, ils seraient bien en mal de l'invoquer. Faut faire plaisir à tout le monde.

Pour résumer donc, un voile est à gauche plus dangereux pour la laicité, qu'un parti se réclamant directement catholique.... L'UMP se frotte les mains!
Et si on declarait l'Islam radical comme étant une Secte ?
http://www.elle.fr/elle/Societe/News/Un-pere-s-est-battu-pour-que-sa-fille-ne-porte-pas-la-burqa/%28gid%29/1131775

peut-être que si la justice utilisait des lois déjà en vigueur, en particulier contre les sectes, il n'y aurait plus à débattre ?..
sur la burqa qui est tout de même un vrai sujet d'actualité, je verrai bien une Ligne Jaune avec Odon Vallet, historien spécialiste des religions, une jeune femme qui se bat aujourd'hui pour porter la burqa en France (quand ses soeurs se battent ailleurs pour ne pas la porter et se font parfois trucider pour ça mais bon !), l'imam d'Epernay-sur-Seine : Abdelali MAMOUN, et André GERIN qui a présidé la Commission d'enquête sur la burqa.....

voilà une émission qui me plairait bien en fait..
Le terrorisme intellectuel du NYT, ce ramassis d'extrémistes a encore frappé dirait on!!
ce midi dans l'Edition Spéciale de Canal plus : http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid3355-c-p-edition-speciale.html
Partie 3 à 17'54

la vie d'un imam à Epernay-sur-Seine, Abdelali MAMOUN qui prône un islam de France et pour qui : "...Sur la burqa aucun verset aucun texte du Coran n'oblige à porter la burqa...... Le visage n'est pas une partie indigne que la femme doit dissimuler, au contraire.... le masquer est superflu, incompatible avec l'islam..."

comme une sorte de coquetterie provocatrice de quelques centaines de femmes en France qui viennent pourrir en donnant un message tronqué sur cette pratique sectaire, la vie de milliers de françaises qui vivent un islam à la française !!

j'espère que celles qui portent la burqa par coquetterie ici ne seront bientôt plus qu'un mauvais souvenir dans notre pays, et qu'elles ne tarderont pas à militer en faveur de toutes celles qui, de par le monde, sont contraintes à la porter au risque, elles, de leur vie !!
Je viens de lire certains propos aberrants au sujet de la burqa. On cause, on disserte, on argumente, on dit n'importe quoi sur un sujet que le commun des franco-français-gaulois que nous sommes maîtrise peu ou mal. Et si nous laissions la parole à des femmes concernées, de culture musulmane, éprouvées par cet islam intégriste, clamer haut et fort leur révolte ? Je vous livre le texte d'une allocution de Djamila Ben Habib face aux sénateurs un vendredi 13 novembre 2009, un peu long certes, mais tellement puissant et digne :


MISSION PARLEMENTAIRE SUR LE VOILE INTEGRAL

Texte de Djemila Ben Habib lu devant les sénateurs du Palais du Luxembourg à Paris le vendredi 13 novembre 2009, lors de la journée "Femmes debout", organisée par Femmes Solidaires et la Ligue du Droit International des Femmes

Mesdames les Sénatrices, Mesdames les Présidentes, Mesdames et Messieurs les dignitaires, Chers amis,

Merci mille fois de ce grand honneur que vous me faites, aujourd'hui, de me consacrer parmi les Femmes debout et de permettre à ma voix, celle d'une femme de culture musulmane féministe et laïque de résonner dans cette prestigieuse institution de la République. Merci à vous, mes amies de Femmes solidaires et de la Ligue du Droit International des Femmes pour votre travail acharné, permanent et indispensable que ce soit dans les quartiers, auprès des femmes victimes de violences et discriminations, des sans papiers ou encore au sein des politiques et des instances onusiennes.
C'est dire que c'est ici, localement que prend racine le travail pour les droits des femmes pour se répercuter à l'échelle internationale. C'est dire aussi que la marche des femmes pour la liberté et l'égalité est une et indivisible. Lorsqu'une femme souffre dans un quelconque endroit de la planète, c'est notre affaire à toutes et à tous. Merci de nous faire sentir de mille façons que nous sommes les maillons d'une même chaîne.
Voilà encore quelques années, je n'aurais jamais imaginé que ma vie de femme, que ma vie de militante serait si intimement liée au féminisme et à la laïcité. Je vous surprendrai peut-être en vous avouant que je ne suis pas devenue féministe en tournant les pages du /Deuxième Sexe/, ni en me plongeant dans ce magnifique roman d'Aragon /Les Cloches de Bâle/, où il était question entre autres de Clara Zetkin et de Rosa Luxembourg, deux figures de proue du féminisme et de la paix dans le monde. Je ne suis pas devenue laïque en m'abreuvant de Spinoza, de Ibn Al-Arabi, de Descartes, de Ibn Khaldoun, ou de Voltaire, mon maître. Absolument pas. J'aurais pu tourner mon regard ailleurs pour me perdre dans cette enfance si heureuse que j'ai eue dans une famille généreuse, cultivée, ouverte sur le monde et sur les autres, profondément engagée pour la démocratie et la justice sociale. J'aurais pu m'égarer dans la beauté de cette ville qu'est Oran où il faisait si bon vivre au bord de la mer. Cette ville qui a propulsé la carrière littéraire d'Albert Camus, avec son célèbre roman /La Peste/, jusqu'au Nobel de littérature. J'aurais pu ne rien voir, ne rien entendre des brimades, du mépris, des humiliations et des violences qu'on déversait sur les femmes. J'ai choisi de voir et d'écouter d'abord avec mes yeux et mes oreilles d'enfant. Plus tard, j'ai choisi de dire les aspirations de toutes ces femmes qui ont marqué ma vie pour que plus jamais, plus aucune femme dans le monde, n'ait honte d'être femme.

Pour vous dire vrai, à l'enfance et surtout à l'adolescence, je n'ai jamais rêvé de mariage, de prince charmant, de robe longue, de grande maison, d'enfants et de famille. Les quelques mariages auxquels j'avais assisté, en Algérie, me faisaient sentir que la femme était un objet bien plus qu'un sujet. Inutile de vous préciser que ma perspective était ultra minoritaire, car les femmes sont formatées à devenir des épouses puis des mères dès l'enfance. Je devais avoir, quoi, cinq, six, peut-être sept ans tout au plus, lorsqu'on me somma de rejoindre ma grand-mère dans la cuisine, car ma place naturelle était à mi-distance entre les fourneaux et la buanderie, de façon à pouvoir faire éclater mes talents de cuisinière et de ménagère le moment venu.

En 1984, l'Algérie adopte un code de la famille inspiré de la charia islamique. J'ai 12 ans à cette époque. Brièvement, ce code exige de l'épouse d'obéir à son mari et à ses beaux-parents, permet la répudiation, la polygamie, destitue la femme de son autorité parentale, permet à l'époux de corriger sa femme et en matière d'héritage comme de témoignage, l'inégalité est érigée en système puisque la voix de deux femmes équivaut à celle d'un homme tout comme les parts d'héritage.
Question : L'Algérie est-elle devenue musulmane en 1984 ?
Réponse : Je vous la donnerai pendant le débat tout à l'heure si vous le souhaitez.

Pour ce qui est de la laïcité, j'ai compris sa nécessité lorsque, au tout début des années 1990, le Front Islamique du Salut (FIS) a mis à genoux mon pays l'Algérie par le feu et par le sang en assassinant des milliers d'algériens. Aujourd'hui, on est forcé de constater que les choses n'ont pas tellement changé.

Trop de femmes dans le monde se font encore humilier, battre, violenter, répudier, assassiner, brûler, fouetter et lapider. Au nom de quoi ? De la religion, de l'islam en l'occurrence et de son instrumentalisation. Pour refuser un mariage arrangé, le port du voile islamique ou encore pour avoir demandé le divorce, porté un pantalon, conduit une voiture et même avoir franchi le seuil de la porte sans la permission du mâle, des femmes, tant de femmes subissent la barbarie dans leur chair. Je pense en particulier à nos soeurs iraniennes qui ont défilé dans les rues de Téhéran pour faire trembler l'un des pires dictateurs au monde : Ahmadinejad. Je pense à *Neda*, cette jeune Iranienne assassinée à l'âge de 26 ans. Nous avons tous vu cette image de Neda gisant sur le sol, le sang dégoulinant de sa bouche. Je pense à *Nojoud Ali*, cette petite Yéménite de 10 ans, qui a été mariée de force à un homme qui a trois fois son âge et qui s'est battue pour obtenir le droit de divorcer. et qui l'a obtenu. Je pense à*Loubna Al-Hussein* qui a fait trembler le gouvernement de Khartoum l'été dernier à cause de sa tenue vestimentaire..

La pire condition féminine dans le globe, c'est celle que vivent les femmes dans les pays musulmans. C'est un fait et nous devons le reconnaître. C'est cela notre première solidarité à l'égard de toutes celles qui défient les pires régimes tyranniques au monde. Qui oserait dire le contraire ? Qui oserait prétendre l'inverse ? Les islamistes et leurs complices ? Certainement, mais pas seulement. Il y a aussi ce courant de pensée relativiste qui prétend qu'au nom des cultures et des traditions nous devons accepter la régression, qui confine l'autre dans un statut de victime perpétuelle et nous culpabilise pour nos choix de société en nous traitant de racistes et d'islamophobes lorsque nous défendons l'égalité des sexes et la laïcité. C'est cette même gauche qui ouvre les bras à Tarik Ramadan pour se pavaner de ville en ville, de plateau de TV en plateau de TV et cracher sur les valeurs de la République.

Sachez qu'il n'y a rien dans ma culture qui me prédestine à être éclipsée sous un linceul, emblème
ostentatoire de différence. Rien qui me prédétermine à accepter le triomphe de l'idiot, du sot et du lâche, surtout si on érige le médiocre en juge. Rien qui prépare mon sexe à être charcuté sans que ma chair en suffoque. Rien qui me prédestine à apprivoiser le fouet ou l'aiguillon. Rien qui me voue à répudier la beauté et le plaisir. Rien qui me prédispose à recevoir la froideur de la lame rouillée sur ma gorge. Et si c'était le cas, je renierais sans remords ni regret le ventre de ma mère, la caresse de mon père et le soleil qui m'a vue grandir.

L'islamisme politique n'est pas l'expression d'une spécificité culturelle, comme on prétend ça et là. C'est une affaire politique, une menace collective qui s'attaque au fondement même de la démocratie en faisant la promotion d'une idéologie violente, sexiste, misogyne, raciste et homophobe.

Nous avons vu de quelle façon les mouvements islamistes, avec la complicité, la lâcheté et le soutien de certains courants de gauche cautionnent la régression profonde qui s'est installée au cour même de nos villes. Au Canada, nous avons tout de même failli avoir les tribunaux islamiques. En Grande-Bretagne c'est déjà la norme dans plusieurs communautés. D'un bout à l'autre de la planète, le port du voile islamique se répand et se banalise, il devient même une alternative acceptable aux yeux de certains car c'est tout de même mieux que la burqa!

Que dire de la démission des démocraties occidentales sur des enjeux primordiaux à la base du vivre-ensemble et de la citoyenneté tels que la défense de l'école publique, des services publics et de la neutralité de l'État ? Que dire des reculs en matière d'accessibilité à l'avortement ici même en France ?

Tout ça pour dire qu'il est toujours possible de faire avancer les sociétés grâce à notre courage, notre détermination et à notre audace. Je ne vous dis pas que ce sont là des choix faciles. Loin de là. Les chemins de la liberté sont toujours des chemins escarpés. Ce sont les seuls chemins de l'émancipation humaine, je n'en connais pas d'autres.

Cette merveilleuse page d'histoire, de NOTRE histoire, nous enseigne que subir n'est pas se soumettre. Car par-delà les injustices et les humiliations, il y a aussi les résistances. Résister, c'est se donner le droit de choisir sa destinée. C'est cela pour moi le féminisme. Une destinée non pas individuelle, mais collective pour la dignité de TOUTES les femmes. C'est ainsi que j'ai donné un sens à ma vie en liant mon destin de femme à tous ceux qui rêvent d'égalité et de laïcité comme fondement même de la démocratie.

L'histoire regorge d'exemples de religions qui débordent de la sphère privée pour envahir la sphère publique et devenir la loi. Dans ce contexte, les femmes sont les premières perdantes. Pas seulement. La vie, dans ses multiples dimensions, devient soudainement sclérosée lorsque la loi de Dieu se mêle à la loi des hommes pour organiser les moindres faits et gestes de tous. Il n'y a plus de place pour les avancées scientifiques, la littérature, le théâtre, la musique, la danse, la peinture, le cinéma, bref la vie tout simplement. Seuls la régression et les interdits se multiplient. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai une aversion profonde à l'égard des intégrismes quels qu'ils soient, car je suis une amoureuse de la vie.
Rappelez-vous une chose : lorsque la religion régit la vie de la cité, nous ne sommes plus dans l'espace du possible, nous ne sommes plus dans le référentiel des doutes, nous ne sommes plus dans le repère de la Raison et de la rationalité si chères aux Lumières. Séparer l'espace public de l'espace privé en réaffirmant la neutralité de l'État me semble indispensable, car seule la laïcité permet de se doter d'un espace commun, appelons-le un référentiel citoyen, loin de toutes croyances et de toutes les incroyances, pour prendre en main la destinée de la cité. Avant de conclure, permettez-moi de partager avec vous une lettre destinée à l'un de vos élus.

J'ai longuement hésité avant de vous écrire. Peut-être, par peur d'être perçue comme celle venue d'ailleurs qui fait indélicatement irruption dans les « affaires françaises ». Au diable les convenances, je n'ai jamais été douée pour la bienséance surtout lorsqu'elle est au service des plus forts, des plus puissants et des plus arrogants. Puis, s'il avait fallu que je vive en fonction du regard des autres, je n'aurais rien fait de ma vie ou si peu. Lorsqu'il s'agit des droits des femmes, nulle convenance ne doit primer sur l'essentiel. L'essentiel étant : la liberté, l'égalité et l'émancipation des femmes.

J'entends encore des copines françaises me dirent avec insistance : parle-lui, dis-lui, écris-lui. Étrangement, leurs propos me rappellent le titre de ce magnifique film d'Almodovar /Parle avec elle/ où dès les premiers instants, le rideau se lève furtivement, pendant quelques secondes, sur un spectacle de danse, mettant en scène le corps d'une femme, celui de Pina Bausch. Elle qui exprimait si bien dans ses chorégraphies crûment la violence exercée à l'encontre des femmes.

Monsieur Gérin, c'est à vous que je m'adresse, je voudrais vous parler, vous dire la peur que j'ai connue le 25 mars 1994 alors que j'habitais à Oran, en Algérie et que le groupe islamique armé (GIA) avait ordonné aux femmes de mon pays le port du voile islamique. Ce jour-là, j'ai marché la tête nue ainsi que des millions d'autres algériennes. Nous avons défié la mort. Nous avons joué à cache-cache avec les sanguinaires du GIA et le souvenir de Katia Bengana, une jeune lycéenne âgée de 17 ans assassinée le 28 février 1994 à la sortie de son lycée planait sur nos têtes nues. Il y a des événements fondateurs dans une vie et qui donnent une direction particulière au destin de tout un chacun. Celui-là, en est un pour moi. Depuis ce jour-là, j'ai une aversion profonde pour tout ce qui est hidjab, voile, burqa, niqab, tchador, jilbab, khimar et compagnie.

Or, aujourd'hui vous êtes à la tête d'une commission parlementaire chargée de se pencher sur le port du voile intégral en France. En mars dernier, je publiais au Québec, un livre intitulé /Ma vie à contre-Coran/ : une femme témoigne sur les islamistes. Dès les premières phrases, je donnais le ton de ce qu'est devenue ma vie en termes d'engagements politiques en écrivant ceci : « J'ai vécu les prémisses d'une dictature islamiste. C'était au début des années 1990. Je n'avais pas encore 18 ans. J'étais coupable d'être femme, féministe et laïque. » Je dois vous avouer que je ne suis pas féministe et laïque par vocation, je le suis par nécessité, par la force des choses, par ces souffrances qui imprègnent mon corps car je ne peux me résoudre à voir l'islamisme politique gagner du terrain ici même et partout dans le monde. Je suis devenue féministe et laïque à force de voir autour de moi des femmes souffrir en silence derrière des portes closes pour cacher leur sexe et leur douleur, pour étouffer leurs désirs et taire leurs rêves.

Il fut un temps où on s'interrogeait en France sur le port du voile islamique à l'école. Aujourd'hui, il est question de voile intégral. Au lieu d'élargir la portée de la loi de 2004 aux établissements universitaires, nous débattons sur la possibilité de laisser déambuler dans nos rues des cercueils. Est-ce normal ? Demain, peut-être c'est la polygamie qui sera à l'ordre du jour. Ne riez pas. Cela s'est produit au Canada et il a fallu que les cours (de justice) s'en mêlent. Car après tout la culture à bon dos lorsqu'il s'agit d'opprimer les femmes. Ironie du sort, j'ai constaté dans plusieurs quartiers que les jupes se rallongent et disparaissent peu à peu. La palette des couleurs se réduit. Il est devenu banal de camoufler son corps derrière un voile et porter une jupe, un acte de résistance. C'est tout de
même une banlieue française qui est le théâtre du film /La Journée de la jupe. Alors que dans les rues de Téhéran et de Khartoum, les femmes se découvrent de plus en plus, au péril de leur vie, dans les territoires perdus de la république française, le voile est devenu la norme. Que se passe-t-il ? La France est-elle devenue malade ?

Le voile islamique est souvent présenté comme faisant partie de « l'identité collective musulmane ». Or, il n'en est rien. Il est l'emblème de l'intégrisme musulman partout dans le monde. S'il a une connotation particulière, elle est plutôt politique surtout avec l'avènement de la révolution islamique en Iran en 1979. Que l'on ne s'y trompe pas, le voile islamique cache la peur des femmes, de leur corps, de leur liberté et de leur sexualité. Pire encore, la perversion est poussée à son paroxysme en voilant des enfants de moins de cinq ans. Il y a quelques temps, j'essayais de me rappeler à quel moment précisément, en Algérie, j'ai vu apparaître ce voile dans les salles de classe. Pendant mon enfance et jusqu'à mon entrée au lycée, c'est-à-dire en 1987, le port du voile islamique était marginal autour de moi. À l'école primaire, personne ne portait le hidjab, ni parmi les enseignants, ni surtout parmi les élèves.

Voilà 12 ans que j'habite au Québec dont la devise inscrite sur les plaques d'immatriculation des voitures est « Je me souviens ». A propos de mémoire, de quoi la France devrait-elle se souvenir ? Quelle est porteuse des Lumières. Que des millions de femmes se nourrissent des écrits de Simone de Beauvoir dont le nom est indissociable de celui de Djamila Boupacha. C'est peu dire. Il ne fait aucun doute pour moi que la France est un grand pays et ceci vous confère des responsabilités
et des devoirs envers nous tous, les petits. C'est d'ailleurs pour cela qu'aujourd'hui, tous les regards sont tournés vers votre commission et que nous attendons de vous que vous fassiez preuve de courage et de responsabilité en interdisant le port de la burqa. Pour notre part au Québec, on se souvient qu'en 1961, pour la première fois dans l'histoire, une femme, une avocate de surcroît, est élue à l'Assemblée Législative lors d'une élection partielle. Son nom est Claire Kirkland et elle deviendra ministre. En invoquant un vieux règlement parlementaire qui exigeait des femmes le port du chapeau pour se présenter à l'Assemblée législative, on la force à se couvrir la tête pendant les sessions. Elle refuse. C'est le scandale. Un journal titre : « Une femme nu-tête à l'Assemblée Législative ! » Elle résiste et obtient gain de cause.

Il faut comprendre par là que nos droits sont des acquis fragiles à défendre avec acharnement et qu'ils sont le résultat de luttes collectives pour lesquelles se sont engagés des millions de femmes et d'hommes épris de liberté et de justice. J'ose espérer, monsieur Gérin, que la commission que vous présidez tiendra compte de tous ces sacrifices et de toutes ces aspirations citoyennes à travers le monde et les siècles.
A vous chers amis, s'il y a une chose, une seule, que je souhaiterais que vous reteniez de ces quelques mots, c'est la suivante. Entre une certaine gauche démissionnaire, le racisme de l'extrême droite et le laisser-faire et la complicité des gouvernements nous avons la possibilité de changer les choses, plus encore nous avons la responsabilité historique de faire avancer les droits des femmes. Nous sommes, en quelque sorte, responsables de notre avenir et de celui de nos enfants.

Car il prendra la direction que nous lui donnerons. Nous, les citoyens. Nous, les peuples du monde.. Par nos gestes, par nos actions et par notre mobilisation. Toutes les énergies citoyennes sont nécessaires d'un pays à l'autre au-delà des frontières. L'avenir nous appartient. La femme est l'avenir de l'homme disait Aragon. S'agissant d'homme, je veux en saluer un présent aujourd'hui, c'est mon père à qui je dois tout.

Et je finirai par une citation de Simone de Beauvoir : «on a le droit de crier mais il faut que ce cri soit écouté, il faut que cela tienne debout, il faut que cela résonne chez les autres. » J'ose espérer que mon cri aura un écho parmi vous.

«Djemila Benhabib»


et pour que ce cri de Djemila fasse écho en nous, il convient que nous fassions silence de nous, en nous.
MISSION PARLEMENTAIRE SUR LE VOILE INTEGRAL,


Audition de la Ligue de l’Enseignement
Commission parlementaire sur le port du voile intégral
21 octobre 2009


Le mieux est souvent l’ennemi du bien. A trop souvent vouloir faire jouer à la loi une fonction
qui n’est pas la sienne, à force de soustraire à débat public préalable un certain nombre de
questions vives, il ne faut pas s’étonner d’assister ensuite à un retour du refoulé. Etrange
fonction en effet que celle dévolue aujourd’hui à la loi, dont certains pensent qu’elle doit
moins organiser, prescrire, ordonner, qu’induire des comportements, construire ou rompre des
habitudes. L’inflation des lois mémorielles, censées dire ce qu’il convient de penser de
l’histoire quitte à la transformer en une mémoire héroïsée ou coupable, en constitue la
manifestation la plus navrante.
La question dont s’est emparée votre commission, est importante certes, à bien des égards
insupportable, mérite débat, exige que, par une logique éducative volontariste, réponse lui soit
apportée. la Ligue de l’enseignement considère qu’elle ne requiert pas le recours à une loi à la
rédaction improbable et à l’application incertaine.
Souvenons-nous, naguère, de la fière affirmation de la Constitution albanaise au temps
d’Enver Hodja. Déclarée premier pays athée du monde ; la force de l’affirmation n’a pas
résisté à l’effondrement du système ni n’a fait obstacle à une résurgence forte du sentiment et
des pratiques religieuses, parfois sous leur aspect le plus baroque. Ayons en mémoire, jadis, la
mise hors la loi de la religion sous la 2ème République espagnole, elle fut de peu d’effet et
donna aux franquistes un argument de plus pour briser, dans le sang et les larmes, la jeune
République.
Plus banalement - mais la question du port du voile intégral y renvoie – la réglementation du
port de tel ou tel vêtement, l’interdiction d’en arborer d’autres, accompagne le plus souvent
les logiques autoritaires. Longtemps les femmes se virent interdire le port du pantalon, parce
que Bonaparte en avait décidé ainsi. De façon plus anecdotique, un arrêté du maire du
Kremlin-Bicêtre avait, en 1900, interdit le port de la soutane sur le territoire de sa commune.
La laïcité mérite mieux que la seule gestion des apparences, aussi insupportables soient-elles.
Nous n’en sommes pas là.
Pour en revenir à la question dont s’est saisie votre commission, un certain nombre
d’évidences s’imposent. Le port du voile intégral, qu’il soit volontaire ou imposé, nous
choque et nous scandalise par ce qu’il représente de mépris assumé de la dignité de la femme,
de revendication d’une infériorité de statut et de condition qui dément cyniquement les
progrès laborieux obtenus depuis un siècle au prix de combats incessants et résolus. D’autres
y verront, et ils auront raison, une posture clairement réfractaire aux principes de liberté et
d’égalité qui fondent le pacte républicain. D’autres enfin - pourquoi leur donner tort ? -
souligneront en quoi l’adoption d’un tel comportement, outre ce qu’il exprime de relégation
assumée ou contrainte, peut méconnaître un certain nombre d’exigences d’ordre public
concernant, entre autres, la preuve de l’identité.
2
Je vous ferai remarquer que si nous discutons volontiers de principes, c’est cependant de
comportements vestimentaires dont nous parlons. Ils ont un sens, ils traduisent
vraisemblablement une conviction, mais sont-ils, dans le cas qui nous préoccupe, plus
révélateurs que le port de la barbe ou de tenues parfaitement identifiable chez les hommes ?
Qu’est-ce qui nous choque ? Un habit ? Le fait que cet habit révèle un attachement religieux
qui nous dérange ? La conception du statut de la femme que cet attachement religieux
véhiculerait ?
Ayons garde à ne pas nous faire les prescripteurs d’un avenir radieux dont chacun devrait
partager les espérances lumineuses. Même si je considère qu’il n’y a pas d’autre vérité que
celle que nous délivre la relation que nous construisons avec le monde qui nous entoure, sans
au-delà ou en deçà, je continue de considérer que l’autres puissent ne pas partager mon
athéisme. Chacun, seul ou avec le secours de son univers d’appartenance, construit
laborieusement sa relation aux autres et à lui-même, maladroitement, sans certitudes, mais
habité de la conviction que c’est dans cette vérité entraperçue et toujours mouvante que se
justifie la poursuite du chemin.
Il est heureux que la représentation nationale se soit emparée de la question. Nous avons tous
en mémoire ces images inconcevables de fantômes bleu pastel, le corps couvert d’un linceul
et le visage abrité derrière un grillage qui glissaient subrepticement dans les rues de Kaboul au
temps du régime des talibans. Les choses ont peu changé sous ces lattitudes.
Le port du voile intégral n’est pas anodin, mais ce serait une faute que de songer à en interdire
le port. Toute mesure allant dans ce sens serait porteuse de stigmatisation à l’égard de la
communauté musulmane et plus précisément, au sein de cette communauté, vis-à-vis de celles
qui ont le plus à espérer des vertus émancipatrices de la laïcité républicaine.
Au-delà même des effets collatéraux que pourrait avoir une mesure d’interdiction, il convient
de s’interroger sur la nécessité d’une telle loi, sur la possibilité de l’écrire, sur l’utilité que
l’on pourrait lui reconnaître et, enfin, sur la capacité qu’il y aurait à l’appliquer.
Une loi est-elle nécessaire ?
L’émotion suscitée par le port du voile intégral ne doit pas nous empêcher de jeter un regard
sur l’arsenal du droit positif afin de vérifier si, déjà, n’existent pas des moyens de faire échec
aux conséquences les plus inacceptables du port de la burqa. La moisson est loin d’être
négligeable. D’une part, les décrets n° 99-973 du 25 novembre 1999 et n° 2001-185 du 26
février 2001, relatifs, respectivement, aux conditions de délivrance de la carte nationale
d’identité et des passeports, imposent la réalisation de photos « tête nue ». Le Conseil d’Etat a
validé cette exigence (CE, 27 juillet 2001, Fond de défense des musulmans en justice, Rec.
400). Plus largement, l’ensemble du statut personnel des individus fait prévaloir une
conception résolument laïque. L’exercice d’un certain nombre de démarches impose la preuve
de l’identité de la personne. Ainsi, une mère ne peut prendre son enfant à la sortie de l’école
que si les enseignants ont la preuve de son identité. L’utilisation d’un certain nombre
d’équipements publics peut être refusé, pour des raisons de sécurité ou sanitaires, à des
personnes dont l’habillement ne serait pas adapté. La presse s’est récemment fait l’écho du
débat suscité par le port dans des piscines publiques de substituts du voile intégral. Les
mesures d’interdiction adoptées n’ont pas été censurées.
3
Une mesure générale, dès lors qu’elle viserait une population particulière, identifiée au
travers, moins de sa façon de s’habiller que des attachements religieux que révèle son
comportement vestimentaire, encourrait, tant devant le Conseil constitutionnel que devant la
Cour européenne des droits de l’homme, le risque de la sanction.
La seule façon efficace d’aborder la question c’est de la poser en termes d’ordre public, c’est
à dire en privilégiant l’analyse des effets concrets que le port du voile intégral peut avoir. Si
nous pouvons légitimement considérer que, en soit, il choque notre conception du pacte
républicain, nous n’avons le droit d’en réglementer éventuellement l’usage que dès lors que
sont en cause des considérations d’ordre public.
Une loi est-elle possible ?
Mais même si l’on admettait la nécessité théorique d’une loi, se poserait la question du
contenu qu’il conviendrait de lui donner. Et là apparaîtrait une double difficulté de nature à
faire douter de sa possibilité. Personne ne songe à confier à l’Etat le soin d’être l’arbitre des
élégances vestimentaires. Au-delà, quel type de voile convient-il d’interdire, celui qui cache la
bouche, celui qui dissimule le front, celui qui fait disparaître les yeux ? Tiendra-t-on compte
de la longueur des manches, de la couleur du tissu ? Même si de telles considérations peuvent
sembler provocatrices, elles attestent de la difficulté à cerner les limites de l’objet que l’on
souhaite interdire. Mais, immédiatement survient une autre interrogation. Dans quels lieux
l’interdiction devrait-t-elle être appliquée : sur la voie publique, dans les magasins, dans les
administrations, au domicile ? Si l’on y prend garde, la volonté de se rassurer risque
rapidement de se muer en logique liberticide dont la conséquence première sera d’héroïser les
victimes d’une application de la loi.
Une loi serait-elle utile ?
L’utilité d’un texte se mesure aux effets que l’on cherche à lui faire produire. Je n’ose croire
que la seule préoccupation de nature à justifier se limite à soustraire à notre regard un
comportement vestimentaire qui nous dérange. Si tel était le cas, il s’agirait d’une loi de
confort destinée à nous rassurer sur la ressemblance que nous voudrions trouver dans le
comportement de chacun de nos concitoyens.
Si, comme je le pense, c’est la réalité symbolique que représente le port du voile intégral qui
nous inquiète, je suis loin d’être convaincu que l’interdiction ait un sens ou une efficacité. Ce
n’est pas en visant principalement le signe que nous nous donnerons les moyens de lutter
contre sa signification. Au contraire. Le combat en faveur de l’émancipation des femmes, la
lutte contre les discriminations, ne se sont jamais conduits sous l’éclairage d’interdictions,
mais à la faveur des droits conquis et accordés et au travers d’un lent et patient travail
d’explication et de conviction en direction de la société dans son ensemble. C’est en se
donnant les moyens d’arracher à leur statut ou à leur assignation, par la permanence du débat
et le volontarisme de l’action publique, les populations les plus marginalisées, culturellement
et économiquement, que l’on peut avoir quelque chance de les intégrer dans l’espace public.
Si à l’insupportable soumission des femmes concernées s’ajoute, dans certains cas, un souci
de provocation, la loi sera non seulement inutile mais contreproductive. N’oublions pas, en
effet que la question ne se limite pas à un débat simpliste entre nous et elles. La société est
plus complexe. Interrogeons nous un instant sur le message adressé à la communauté
musulmane. Après la loi du 15 mars 2004 et alors qu’un certain nombre des préconisations du
4
rapport Stasi restent inexplorées, ne risque-t-elle pas de s’estimer, une nouvelle fois
stigmatisée, montrée du doigt, soupçonnée d’incapacité à s’intégrer.
Si elle était votée une loi d’interdiction pourrait-elle être appliquée ?
Voter la loi ne suffit pas, encore convient-il de s’assurer de son applicabilité. Or des doutes
sérieux peuvent être émis.
Et d’abord, qui aura la charge de veiller à cette application. La police nationale ? Mais il
faudrait alors créer une infraction spéciale, susceptible de justifier l’établissement d’un
procès-verbal. On voit mal, en effet quelque autorité que ce soit découvrir par la force un
visage. Songe-t-on à interdire aux femmes concernées l’accès à certains lieux ou à certaines
prestations ? Le danger de la discrimination n’est pas loin. Tout au plus, mais nous voilà
revenus à la question de la nécessité de la loi, peut-on envisager, au nom d’un ordre public
clairement défini, chaque fois que cela s’impose, de solliciter une démonstration claire de
l’identité, et d’interdire, au cas par cas, lorsque les exigence de la sécurité et de la salubrité
publique le commandent.
Que faire ?
L’inutilité ou le danger d’une solution législative ne doivent toutefois pas nous faire
considérer comme négligeable le phénomène qui a suscité la réunion de votre commission.
Même si la comparaison peut vous sembler excessive, je pense que nous sommes confrontés à
une difficulté de la nature de celle rencontrée dans le traitement des dérives sectaires. Hélas,
mais c’est aussi l’une des vertus de la démocratie, l’on ne peut envisager sans dégâts pour les
libertés publiques de faire le bonheur des autres contre leur grès. Tout au plus - et c’est ce qui
fonde et justifie le principe de laïcité - dans le respect de la liberté de conviction de chacun,
aussi choquante nous semble-t-elle parfois, nous devons poser comme intransgressables un
certain nombre de principes, comme celui de l’égale dignité de tous les individus. Mais poser
des principes ne suffit pas, encore convient-il de leur donner substance, par l’action collective,
la capacité de conviction, l’implication des pouvoirs public. Emanciper cela ne se décrète ni
ne se légifère, cela se réalise, mais il y faut du temps, de la volonté et un minimum de
générosité.
Jean-Michel DUCOMTE

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Quelques mots de la même Djemila Benhabib, sur le site ProChoix, à propos de l'agression dont fut récemment victime son amie Rayhana.

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Extrait de ces "Quelques mots à propos de l'agression de Rayhana" :
"Aujourd’hui, j’en arrive à me demander combien sont-ils, en France, à subir des menaces et des intimidations sans jamais rien dire ni porter plainte? Combien sont-elles à emprunter des ruelles sinueuses les entrailles nouées par la peur ?"

L'Imam de Drancy s'apprête, lui, à porter plainte contre les fanatiques qui ont envahi sa mosquée et l'ont menacé de mort.
Et ses "asssaillants" ont porté plainte pour diffamation...
Vous êtes si constamment dans le déni lorsque le problème de la violence islamiste est abordée, que vous allez jusqu'à déformer la réalité pour la faire coller à vos désirs.
Vous en devenez pathétique.
Quelle déformation de la réalité?? Je ne connais pas l'histoire, vous non plus, vous n'y étiez pas. Tout ce que l'on sait, c'est que les deux parties ont porté plainte, même si tout le monde s'est penché sur la plainte tellement plus médiatique de l'imam, tellement plus dans l'aire du vent. Vous avez des preuves des violences commises au nom de l'islam, dans cette mosquée?, Non biensur, mais c'est tellement plus facile de dire cela plutôt que de voir autre chose,une querelle de clochers, ou n'importe quoi d'autre. Vous avez peut être raison, mais j'ai assurément pas forcément tort!
Citez moi tiens pour le plaisir, des affaires judiciaires, dont le contenu montre un rapport direct avec la religion musulmane, montrez moi par A + B au fil des chroniques judiciaires que la religion musulmane a été impliqué, que des faits violents ont été faits en son nom, sur le territoire français. Vous avez carte blanche, faites nous peur!! Et là vous voyez, je ne suis pas inquiet de ce que vous trouverez.. Peanuts!!
Pitiééé ! On va pas en remettre une couche avec Redeker, Sifaoui, Meddeb (ce sont les premiers noms qui me viennent à l'esprit, mais il y en a d'autres), les deux derniers étant considérés par vos gentils gardiens du dogme comme des apostats, et faisant l'objet de menaces plus ou moins voilées... ha ! ha !
J'avais bien noté que l'auteur de l'article de Libé restait prudent en employant le conditionnel.
Mais pour le moment, pas de nouvel élément contredisant le témoignage de l'Imam.
Un lien concernant la plainte déposée par "l'autre partie"?
Pour ce qui est du déni, il s'agissait surtout d'une réflexion sur le systématisme de vos commentaires.
http://lci.tf1.fr/france/societe/2010-01/voile-integral-l-imam-anti-burqa-s-est-il-vraiment-fait-agresser-5657426.html

http://www.lepost.fr/article/2010/01/27/1909206_l-imam-de-drancy-se-dit-agresse-que-s-est-il-vraiment-passe.html
Le Monde... 15h30. Vous voyez, il suffit d'en parler. 15h07 au dessus!!

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Un mot concernant le systématisme de mes commentaires:

Je ne prétends pas avoir la vérité, mais la présentation de nombreux faits divers ici sans autres formes de preuves que les "ont dits" de plainte, de supposition et autres ne sont des preuves en rien, et méritent une relativisation indispensable.

Concernant le sujet, maintenant:

Depuis le début, quelques personnes et moi même nous sommes évertués à dire que toute loi d'ordre générale, serait contraire à la constitution, liberticide, stigmatisante et ouvrirait la voie à un domaine inconnu pour se "protéger" d'un risque limité, voir inexistant, l'extrémisme en France. J'observe qu'aujourd'hui les conclusions de la commission parlementaire ne disent pas autre chose, reprenant exactement les mêmes arguments après 6 mois d'audition de 200 personnes!

J'observe que sur les commentaires prônant une loi, la très grande majorité, ridiculisent, stigmatisent, et insultent de manière parfois violentes les personnes portant le voile qui aujourd'hui n'enfreignent aucune loi. Tout le vocabulaire y est passé, de même que les personnes s'étant prononcé contre une loi d'ordre générale sans rapport avec le voile, pour des raison de sécurité par exemple, se sont faites copieusement insultées, d'extrémisme, à terroriste, en passant par ayatollah de la pensée, confusion mentale, délires etc etc, alors que de même la commission toujours elle, dit exactement la même chose sur l'innaplicabilité d'une loi, sur les outils déjà existants dans le droit ou autres. Pourtant ces insultes ont toutes été lancé au nom de la liberté de la bien séance, du respect et autres, sur un forum non réputé comme abritant des extrémistes particulièrement dangereux. Demain avec une demi loi, vous pouvez imaginer les réactions dans la rue, lorsqu'une femme voilée croisera par malchance un groupe de fachos!!! Mais peut importe encore pour tous ceux qui ont insulté, ils le font au nom de la morale, de leur morale!!

J'observe qu'ayant classé, les propos, notamment d'YG, parmi des propos de droite dure, frisant avec l'extrémisme, aujourd'hui, sur l'échiquier politique, les seuls qui réclament encore une loi, sont ceux justement de cette droite dure!! Que sur les 200 personnes auditionnées, la majorité était contre une loi. Que le vote final c'est fait à 6 contre 6 (UMP seul, Ps s'abstenant), le vote étant validé, le président de la commission avec une voie déterminante, ayant fait emporté le scrutin. Alors qui est le plus prêt des réalités???

Vous pourriez me dire, mais la majorité n'a jamais fait la vérité. C'est vrai. Mais en réponse, je vous répondrai, qu'on ne peut prôner une démocratie de spécialistes, d'experts, comme le fait YG, et denier, les résultats lorsque plus de 200 d'entre eux sont auditionnés.

J'observe que la commission s'est déclaré favorable à un délit d'harcelement dans le couple (terme à préciser, j'écris de mémoire). Qui se rapproche plus ou moins d'un délit d'oppression vestimentaire. Car je le rappelle, il n'est pas question de déni systématique d'une loi, mais d'une loi bien faite, équilibrée, juste et applicable, pour moi, comme pour Djack et d'autres.
Je ne sui pas sur d'avoir fait le tour, mais vous comprendrez aisément je pense, que entre une position invariable de la part des partisans d'une loi forte et dure, qui ne se soucient pas des effets, et les partisans d'une loi juste, et applicable dont je fais partie, la réalité des réflexions de l'Etat, s'est largement exprimée de la même manière que Djack et moi même, comme vous pourrez le lire si vous en avez le courage depuis le début. Car sans avoir à auditionner 200 personnes, sur 6 mois, pour finir sur un "ni ni", ne se mouillant pas et laissant le mot définitif au Président, c'est tout simplement La solution de bon sens, la plus respectueuse, de chacun, la plus respectueuse de nos institutions, et de leur esprit.

Alors je vous saurai gré de bien vouloir cesser vos petits propos désobligeants sur les personnes n'ayant exprimés qu'une exacte concordance avec les positions des représentants de la nation.
Bien à vous.
Heureusement qu'il nous reste une constitution pour nous protéger de lois absurdes.
Ulysse Martagon a devancé mon intention de publier la lettre de Djemila sur l'agression de son amie Rayhana et il a bien fait. Je vous mets en lien un autre écrit sur ce sujet qui mérite réflexion : http://www.ripostelaique.com/Ce-qu-est-l-identite-nationale-et.html
Ulysse Martagon a devancé mon intention de publier la lettre de Djemila sur l'agression de son amie Rayhana et il a bien fait. Je vous mets en lien un autre écrit sur ce sujet qui mérite réflexion : http://www.ripostelaique.com/Ce-qu-est-l-identite-nationale-et.html
post placé par erreur au mauvais endroit
Agression, dont les agresseurs restent pour le moment inconnus.La piste d'extré"mistes religieux n'étant qu'un piste au même titre que la piste personnelle, ou celle de l'extrême droite, qui forment tout autant de mobiles qu le religieux.
C'est tout de même assez fouillis sur ce forum quand on veut mettre une réponse, laquelle se retrouve ailleurs. Veuillez excuser mes doublons, j'ai essayé de modifier l'emplacement. Un dernier lien d'une vidéo que vous connaissez sûrement tous, de cette journaliste insoumise et courageuse, que je viens de revoir, et qui remet tant de choses à leur place, en ces temps de confusion intellectuelle. A réécouter.(en espérant que ça marche, je ne suis pas une championne de l'informatique).

Petite citation de ce que vous présentez comme étant une merveilleuse vidéo:
Question "si je vous comprends bien, ce qui se produit aujourd'hui est un choc entre la culture occidentale et l'arriération, l'ignorance des musulmans?"
Réponse de votre préférée insoumise:"Oui c'est ce que je veux dire"


Y a pas, une vidéo d'antologie pour discours rétrograde, sectaire, inflammatoire et dégradant!!
Confusion intellectuelle disiez vous??
Ce n'est plus de la confusion, c'est de l'enlisement dans le bourbier du fumier de l'islamophobie dans lequel vous êtes.
vous avez raison, raoul Peerline, tous ceux qui énumèrent des faits comme dans cette merveilleuse video de cette femme courageuse sont tous sans exception de vulgaires islamophobes.
Evidemment
CQFD
Une petite écervelée, écrit ceci : "Et qui te dit que sous la burqa, ou le niqab plus répandu sous nos latitudes ne se cache pas une Anne-Solène blond aux yeux verts?
Ah, pouvoir sortir avec des poches sous les yeux, pas maquillée, nue sous ma burqa, sans devoir repasser ma chemise, me ruiner la face en maquillage, ni même passer le permis et piquer celui de ma cousine Gwen..."


Il faut avoir bien peu de respect de l'autre pour écrire - et sûrement se croire originale et drôle - de telles stupidités. Le phénomène de la burqa et autres voilures à caractère macho-religieux occidental ressemble en tous points à celui du carnaval (fête de la chair). On se permet l'interdit car caché, voilé, méconnaissable. Le regard de l'autre étant l'absolu certitude d'exister, se défier de lui est se défier de son jugement, qu'il soit critique ou aimant. Si nous poussons l'argument jusqu'au boutisme, se cacher pour faire ce que l'on veut de soi, de sa chair, serait exactement l'inverse du propos original religieux imposant ce rite. Je lui mets donc deux liens aux mots percutants, qui devraient la faire réfléchir un peu. : et (dont des extraits ont déjà été cités ici-même). Et pendant que j'y suis, un autre lien (attention, c'est très dur) sur les conséquences barbares d'une religiosité poussée dans ses extrêmes par l'ignorance et la bêtise.

Toute la difficulté de ce combat, juste et libre, pour les femmes musulmanes mais aussi pour les femmes opprimées de tous bords et religions, c'est que les extrêmes droites se complaisent à en rajouter pour leurs sinistres causes. Il faut donc être d'une vigilance hors-pair pour trier le blé de l'ivraie et faire preuve d'un discernement à toute épreuve. N'est-ce point là le but de ce forum ?
Merci claudie pour l'ensemble de vos commentaires et en particulier ce dernier en date, qui à eux seuls donnent plus à réfléchir que le forum entier.

Je vois dans mon département le nombre de femmes ou de très jeunes filles enfoulardées augmenter de semaine en semaine à chaque fois que je fais mes courses dans une grande surface. Samedi dernier, une en particulier, seule au volant de sa voiture, vraissemblablement ressortie du magasin ou pas encore entrée, garée sur le parking en train de prier, je n'étais pas pressée de sortir de ma voiture, et j'avais l'impression que je la dérangeais, elle était venu se garer à côté de ma voiture. Elle regardait de tous côtés pour voir probablement si quelqu'un la voyait ???? Quelle signification à apporter à un tel comportement. Mes amis musulmans ne prient jamais en dehors de leur domicile.

Je ne sais plus qui a dit, écrit, dans les années 80 -90, le 21ème siècle sera religieux. Je n'ai pas envie de tomber du diktat de la consommation à tous prix sans ambition spirituelle ou philosophique, pour voir les femmes redevenir des moins que rien, sans droit, sauf celui de servir des "homos cinglus", avec droit de vie ou de mort sur elles, sur nous toutes vieilles et jeunes.
"Toute la difficulté de ce combat, juste et libre, pour les femmes musulmanes mais aussi pour les femmes opprimées de tous bords et religions, c'est que les extrêmes droites se complaisent à en rajouter pour leurs sinistres causes. Il faut donc être d'une vigilance hors-pair pour trier le blé de l'ivraie et faire preuve d'un discernement à toute épreuve."

Toute la difficulté, c'est que maintenant ce combat est même récupéré par l'extrême gauche pour s'opposer à la droite extrême ou au gouvernement...
Pathétique, comme si on ne pouvait à la fois lutter contre la droite et condamner les dérives religieuses d'où qu'elles proviennent...

yG
Quand je dis que ce n'est pas la peine de répéter vos arguments sur le sexisme, c'est que je les connais par coeur, comme vous connaissez mes contre arguments.

Beaucoup plus intéressant donc est votre point de vue sur la consitution.
Par simplissime, on pourrait répondre si vous vous foutez de la constitution, pourquoi voulez vous que d'autres la respectent, sur la laicité, le respect des lois etc.
Là où vous vous méprenez, c'est sur la signfification de la constitution, d'une constitution. Vous parlez de mode d'élection, ça n'a rien rien à voir, et l'abolition de la peine de mort, fait dur roi, n'avait rien d'anticonstitutionnel. Qu'une loi contre dise la constitution, ne dépend pas de son mode d'adoption, vote, 49.3, ou promulgation de décrets, ou d'arréts. Une loi qui ne correspond pas à la constitution signifie qu'elle est contraire à la République, et là le mot n'est pas usurpée, puisque c'est la constitution qui définit la république. Par exemple, si cela était pour des raisons de sécurité, option Coppé donc, il faudrait assortir cette loi de tant d'exceptions, que la loi deviendrait une loi d'exception ce qui est contraire aux principes des lois qui se doivent être d'application générale, en gros pour tous, tout le temps.
Admettez qu'aujourd'hui proposer une loi anticoinstitutionnelle pour faire admettre à autrui que sous le coup de cette loi leur comportement ne correspond pas à la valeur constitutionnel, valeur républicaine, de la laicité, c'est assez osé, alors qu'aujourd'hui même leur comportement n'enfreint aucune loi, aucun principe légal.
Vous pourrez me dire , mais alors aucun nouveau délit ne peut être créer. Si, biensûr, mais la loi qui définit le délit doit être subordonnée aux valeurs constitutionnelles, valeurs car on y trouve aussi la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
Et la constitution étant supérieur à la loi, en tant que celle-ci doit se conformer à la première, la volonté absolue de faire une loi dans ce domaine, alors que toutes les formulations arrivent au même constat, remet en fait en cause, la constitution elle-même, La République telle que nous la vivons.

Concernant les rapports d'équité, je ne considère pas les rapports humaisn comme une lutte, qui aurait besoin d'équiter pour être juste. Que Coppé se sente sur un pied d'inégalité alors qu'il a la grande maitrise du verbe, de la comm', des arguements, des duels politiques, des oppositions frontales, alors que la jeuine femme ne maitrise aucun de ses domaines, en dit long sur la mauvaise foi de cette argument. Jamais vous n'êtes à équité avec autrui, c'est un terme qui fait joli, mais qui n'a rien à voir avec les relations humaines plus basés sur l'esprit et le coeur, que sur un rapport de force où il faudrait instaurer à priori une équité. Chacun s'addapte tous les jours, à ses interlocauteurs, et ne demande pas par avance, à discuter "toute chose égale par ailleurs", ce qui par principe impossible.

Et puis quite à vouloir comprendre sur l'extérieur, un voile en dit plus long sur la personnalité, que ce que ne pourrait le dire un simple visage. L'inéquité est plutôt à votre avanatage puisque vous savez à priori d'où parle la personne, selon quelques cas assez précis, chose qu'un simple visage ne vous dira jamais. Cela regarde ces femmes, et elles seule, si elle veulent afficher à la place de leur visage, une part plus intime de leur personnalité, leur religion, leur mode de pensée, ou bien si la femme voilée en face de vous n'est pas en état de soumission conjugale ou parentale.

Vous qui vous battez contre cela, le voile a le mérite de montrer du doigt ces cas à la vie difficile, quis seraient sinon totalement invisibles dans la société. De la discrimination positive, en quelque sorte, aussi. Vous gangez av ec le voile sur la personnalité, ce que vous perdez avec le voile sur l'instant et la non vision des expressions immédiates, qui avouez le aussi sont peuy de choses par rapport à la personnalité d'autrui.
[quote=une loi qui l'autorise]

Une loi qui l'autorise...vous plaisantez?
Il n'y aura qu'une loi interdisant ou pas de loi du tout.
Je prends le pari que toute loi interdisant un vêtement quel
qu'il soit sera déclarée anticonstitutionnelle...
Mais ce n'est pas grave.
Et puis de toute façons la constitution vous vous en foutez, non?
Ca y est , nous somme donc:

L’Assemblée nationale «affirme que le voile intégral est contraire aux valeurs de la République que sont la liberté, la fraternité et la dignité de la personne humaine» et «demande que cette pratique soit prohibée sur le territoire de la République», formule le texte qui sera finalisé la semaine prochaine, lors de la remise des conclusions de la mission au président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP).

Selon le texte, l’Assemblée affirme encore «le soutien de la France, qui à ce titre se doit d’être exemplaire, aux femmes victimes de violences et de discrimination» dans le monde. Elle apporte «son soutien aux élus, aux associations et à tous ceux qui combattent le port du voile intégral».

«Toute la France dit non au voile intégral»
Enfin, les députés rappellent «que la liberté de conscience ne peut s’exercer que dans le respect du principe de laïcité» et proclament que «c’est toute la France qui dit non au voile intégral car c’est la République qui le demande».

Et pas de n'importe quelle manière, de la pire des pires:

* Ce n'est donc pas une loi, mais une résolution de l'assemblée.
Ceci implique tous les défauts d'un principe coercitif, la loi, par la stigmatisation, ici non plus sur la Burqua, mais sur le voile intégral, explicitement nommé, sans ses avantages supposés, la coercition.
Une résolution, nouveau principe constitutionnel, qui n'a aucune valeur sur le terrain, une résolution, car il s'est avéré, qu'aucun texte de loi ne passerait le conseil constitutionnel!!
Le parlement a donc désormais le droit d'ériger des résolutions sur tout et n'importe quoi, SANS AUCUN CONTROLE D'AUCUNE PART!
Demain si une résolution venait "j'emmerde les musulmans", elle passe haut la main!

* Evidemment on en appelle à la République, et à tous les français
Quelle république, la république de Sarkozy, sur mesure, pour des résolutions de ce type, sans aucun contrôle. Ce n'est plus la 5ème, ni une 6ème république, c'est la république UMP
Et ceux qui s'y opposeront, ne seront pas des républicains, ni de bon français.

*En filigrane, se dessine, le bon musulman, ici la bonne musulmane, chaque pratiquant den'importe quelle religion un peu connaisseur appréciera le distinguo

*Le bon musulman, avant le bon français promis par l'identité nationale!!

Je vomis un peu.... ouf ça fait du bien.

Le tout pour quoi?? pour rien, puisque ce n'est pas une loi! Une provocation???

Sincérement comment ne pas se poser la question quand on lit:"

"valeurs de la République que sont la liberté, la fraternité et la dignité de la personne humaine"

Ca a au moins le mérite de la franchise?? Où est passée l'égalité? Disparue, en toute tranquillité. Pour une résolution inégalitaire, c'est cohérent, extrêmement cohérent.

Demain, après avoir mis la pression sur le conseil constitutionnel, comme c'est déjà commencé, après le rejet d'Hadopi et surtout de la taxe carbone, nous aurons une loi, où là on nous expliquera, que ce n'est plus au nom des principes de la République, d'une république, soyons juste, mais au nom de principes de sécurité, que le voile intégral est interdit!!

De qui se moque t on?? de la loi, de la constitution, des citoyens, de tous les citoyens!
En l'état actuel des choses, cette résolution est une pure provocation puisque complètement inutile sur le terrain, qui fait disparaître l'égalité et les principes de la 5ème au nom d'une constitution UMP!!!

YG vous êtes content??
"il renvoie ailleurs le débat"

?
Mais pourquoi cette entêtement des médias et de beaucoup d'autre à titrer "burqa" quand il s'agit seulement de voile intégral ou de ce qu'on appelle niqab ?

Est ce par simple ignorance ou pour permettre au gens de faire la liaison "burqa" ==> Afghanistan ==> taliban et donc être plus vendeur ? a moins que ca ne soit un gros mélange des deux !
Puisqu'on parle de piscine j'ai été très intéressé par cette chronique (Tariq Ramadan et son double) de Caroline Fourest à la fin de laquelle elle met un lien vers un document sonore où le double discours de Tariq Ramadan apparait au grand jour (dans ce cas là il se prononce contre les piscines mixtes).
@ El Abatidor :
Ceci voudrait que les autres personnes qui vont se baigner ne sont pas habillées décemment.
Pour elle, oui. Cela peut se comprendre. Comme je comprends que certaines personnes soient choquées de croiser des femmes en burqa. C'est vraiment une question culturelle. Je pense qu'il faut pouvoir tolérer les différences, (ce qui ne veut pas dire TOUT accepter).
Nous sommes tous différents, nous pensons tous différemment. Si nous ne tolerons pas les différences, nous courrons à notre perte. Autant s'entre tuer tout de suite.

comment voit-elle les hommes en maillot de bain moulant ? avec dégoût ou avec envie ? ( soit l´un soit l´autre, ce ne peut pas être neutre)
Elle a quand même le droit d'avoir un avis, même si cet avis est différent du votre. Que cela la degoute ou pas, ce n'est pas votre affaire. Libre à vous de ne pas aimer les gens qui portent des mini-juppes à fleur...


comment voit-elle les aborigènes, pygmées et indiens d´amazonie qui vivent quasi - voire totalement- nus ? Les voit-elle comme des humains ou avec le regard du blanc européen du XIXe siècle, celui qui a inventé l´anthropologie, anthropomorphisme, le psychomorphisme et autres joyeusetés dont le seul but était de démontrer la supériorité de l´homme ( le mâle) blanc, occidental et chrétien ?

Alors déjà vous n'en savez rien de ce qu'elle pense, et de toutes façons c'est le cas d'énormément de personnes, y compris des hommes en cravate, des femmes seins nus, des cathos retardés, etc... Donc ce n'est pas un argument pour discriminer les femmes musulmanes...
D'autant plus que ceux qui luttent pour l'interdiction du voile sont certainement davantages choqués par les indiens d'amazonie (qui sont surement pour eux des bêtes sauvages arriérés d'un autre âge, tout justes bon pour le folklore, et tant pis s'ils crevent pour qu'on puisse avoir des meubles en Teck - la modernité n'attend pas) à la différence de ceux qui sont pour une certaine tolérance et un respect des culture différentes qui composent le monde en général et la France en particulier.

Est-ce elle qui parlera de racisme et d´austracisme si on refuse qu´elle nous impose une tenue vestimentaire inadéquate dans une piscine , puisque la mode est à la confusion (orchestrée et volontaire par des groupuscules religieux extrémistes) ?
Bon alors déjà rien n'indique qu'elle veuille nous imposer une tenue vestimentaire (en l'occurrence c'est strictement le contraire : nous voulons lui imposer une tenue vestimentaire). Si elle voulait nous l'imposer, je m'y opposerait farouchement, mais ce n'est pas le cas. Elle veut vivre suivant ses traditions, sa façon de penser, bref sa culture. Est ce si gênant pour nous ?
Après je trouve cette femme ridicule, mais l'histoire qu'on en fait (et son instrumentalisation massive) est tout aussi ridicule.

La confusion, en France, est davantage orchestrée par une droite "décompléxée" (entendez presque ouvertement raciste, en tout cas clairement anti-musulman) que par des extremistes religieux (bien qu'ils fasssent aussi partie de cette droite - mais nos extremistes à nous sont moins dangereux n'est-ce-pas ?).

Et ceux qui ont vraiment peur qu'Al Qaeda nous envahisse, posez vous serieusement la question de votre conditionnement mental.
"tout ce je voulais, c´est aller à la piscine habillée décemment"
voilà l´argument de la jeune femme dans l´affaire dite de la piscine.

Ceci voudrait que les autres personnes qui vont se baigner ne sont pas habillées décemment. Ce doit être une véritable torture pour cette jeune femme d´être entourée par autant de gens dépravées. Alors pourquoi va-t-elle à la piscine municipale. Pour se baigner décemment ?

comment voit-elle les hommes en maillot de bain moulant ? avec dégoût ou avec envie ? ( soit l´un soit l´autre, ce ne peut pas être neutre)
comment voit-elle les aborigènes, pygmées et indiens d´amazonie qui vivent quasi - voire totalement- nus ? Les voit-elle comme des humains ou avec le regard du blanc européen du XIXe siècle, celui qui a inventé l´anthropologie, anthropomorphisme, le psychomorphisme et autres joyeusetés dont le seul but était de démontrer la supériorité de l´homme ( le mâle) blanc, occidental et chrétien ?
N´est ce pas un comble que ceux qui prétendent lutter contre la décadence des sociétés occidentales utilisent les mêmes mécanismes ?

Est-ce elle qui parlera de racisme et d´austracisme si on refuse qu´elle nous impose une tenue vestimentaire inadéquate dans une piscine , puisque la mode est à la confusion ( orchestrée et volontaire par des groupuscules religieux extrémistes) ?
Le mot du jour d'YG, c'est évidemment "crimes résiduels", lutte et éradication.

Enfin la tolérance zéro s'affiche au grand jour, on commence à y voir beaucoup plus clair, envers ceux qui trouve que le combat contre la misère est un combat annexe. Alors qui dit Tolérance zéro, dit néoconservateur US.
Pour tout savoir sur les néoconservateurs, l'essentiel de l'histoire, et pourquoi les extrêmes se rejoignent toujours et toujours sans fin (et que ce soir dimanche ce sera court):

"The Rise of the Politics of Fear" ,"Those with the darkest fears became the most powerful.": The Power of Nightmares

http://www.economist.com/images/20040508/20040508issuecovUS400.jpg
Pour éviter les dérapage verbal et la schopenhauerisation du débat…
soyons précis pour éviter les quiproquos.

Définition multiple de équilibre :
1 état de repos qui résulte de forces s’annulant
2 attitude, position stable, assiette
3 juste proportion de forces, d’éléments, de choses
(équilibre entre des États, équilibre écologique)
4 agencement harmonieux, symétrie, d’un ouvrage d’architecture, d’une œuvre d’art
5 harmonie, bon fonctionnement de l’activité mentale, calme (une personne équilibrée)
6 pose acrobatique, tête en bas, corps à la verticale

expressions
? être en équilibre être en position stable
? perdre l’équilibre ne plus être en position stable
? équilibre stable état dans lequel un corps écarté de sa position d’équilibre tend à y revenir
? équilibre instable état dans lequel un corps écarté de sa position reste en équilibre dans sa nouvelle position

Pour information :
un funambule équilibriste ou un équilibriste (6) est en « équilibre instable » (1),
pour preuve ce débat passionné et ce 516ième message.
Pour l’équilibre de la société (3)
Pour l’équilibre de certains @sinautes (5)

Stan 1000g


P.S. : Certains @sinautes devraient consulter le sens du mot empathie.

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Connaissez vous "burquette", une bédé de Francis Desharnais ?
Collection printemps/été de Vogue
Respect de la culturemusulmane
Tout le monde en parle

Surprise pour Alberte : 1 et 2 et 3 et 4

Stan 1000g
Alors pour satisfaire à peu prêt tout le monde, peut être pourrait on parler de "délit d'oppression vestimenataire", qui présenterait quelques intérêts par rapport aux problématiques soulevées, où seraient sanctionnées toutes personnes obligeant une autre personne à se vêtir d'une façon ou d'une autre:
*Un champ d'application touchant l'ensemble de la population, hommes et femmes, donc non stigmatisant pour une partie unique de la population, ce n'est plus une loi d'exception, mais une loi d'ordre général.
*Un champ d'application pour tous les lieux hors cadre privé, applicables donc dans les lieux publics, ou entreprises, couvrant ainsi, non seulement le port d'un fichu islamique mais aussi les "talons hauts" obligés de la femme d'entreprise, ou du diner mondain, voir de la vie de tous les jours.
*Une loi qui cible l'opressur réel, le délinquant, et non la victime de celui-ci.
*Une loi applicable à toutes personnes se trouvant sur le territoire de la République, française ou non, l'oppresseur étant immédiatement expulsé si il est sans titre de séjour, sa situation réétudiée si il en possède, ou mis à l'amende si il est de nationalité française. Non seulement cela couvre le port du voile oppresseur, mais aussi les délits liés à la prostitution forcée, ce qui ne manque pas d'intérêt. On peut imager des affiches dans les aéroports "Here You can say NO"...
*Dans le cadre de l'entreprise, celle-ci étant très imaginative pour contourner les lois, et pouvant dès lors arguer que "les talons hauts" font partie intégrante de l'uniforme, on peut imaginer un accord des partenaires sociaux par branche ou par comité d'entreprise sur ce qui peut être imposé, il faut une certaine souplesse, sinon si le Mickey d'Eurodysney n'est pas obligé de s'habiller en Myckey, on est pas sorti de l'auberge. On peut imaginer qu'en cas d'obligation vestimentaire, celle-ci soit inscrite dans le contrat de travail, ce qui a l'intérêt d'informer le salarié, mais qui donne aussi la possibilité de se retrourner contre l'employeur en cas de dépassement de ces obligations etc etc.

Ca ne résoudera pas le problème que certains voient dans chaque voile une agression des valeurs de La République. Mais encore une fois, une loi se doit d'être générale, applicable et juste envers tous. Une loi est souvent un compromis. Et de toute manière le zéro tolérance du voile par la loi est une utopie, à moins de faire "la chasse". Toute loi est toujours violée à un moment ou autre, si ce n'était pas le cas, la population carcérale ne serait pas en constante augmentation, et en constant dépassement des capacités d'incarcération.
Alors YG, si on en discutait?
"Que votre voleur soit pauvre avec des antécédents familiaux significatifs diminuera certainement sa peine, tant mieux, mais cela ne fera pas moins un crime de son acte. Ici, il s'agit de condamner un acte, une pratique"

Ce que fait aussi madame De Rudder.
Sauf qu'elle ne s'arrête pas là, comme si c'était indépassable et qu'il fallait s'arrêter de penser dès qu'on a condamné un acte.


"qu'il faudrait éradiquer d'un vœu pieux au lieu de se préoccuper des manifestations"

Mais se préoccuper seulement des raisons est également un vœu pieu, et bien plus grand !

Imaginons : on interdit la burqua par la loi. Voilà.
Et puis ? Vous ne la verrez plus dans la rue, très bien, puisque ce sera interdit. Mais ces femmes, elles seront où ? Ils leur arriveront quoi ? Et en quoi le sexisme aura-t-il diminué ? Vous aurez juste déplacé le problème ailleurs - en l'aggravant très sûrement, vu le contexte social global (tiens c'est marrant, au passage vous prenez l'exemple d'un voleur seul, quand plus haut vous me reprochez d'oublier que le social c'est de la multitude...).

Alors vous demanderez une autre loi ? Puis une autre ?
Combien de lois déplaçant chaque fois ailleurs le problème vous faudra-t-il pour envisager que peut-être, il serait temps de s'attaquer aux causes et pas seulement aux conséquences ?

Et s'attaquer aux causes, ce n'est pas du laisser-faire ni du relativisme. Ça n'est pas accepter les choses passivement. Bien au contraire, c'est une lutte forte, un combat comme vous les aimez tant, Yannick. C'est chercher ce qui sera efficace au plus long terme possible.
Et ça n'a jamais été fait (la gauche ? quelle gauche ? quand ça ?), tout juste à peine saupoudré pour faire illusion.

Il serait temps de s'y mettre, pour de bon.
Le “ foulard islamique ” : de quelle inégalité s’agit-il ?"

"Voilées" ou non, en France, les femmes ne sont pas du tout les égales des hommes. Analyse de Véronique De Rudder (Sociologue. Unité de recherche Migrations et société. CNRS/Université Paris 7)


"[...] Car, partout dans le monde, vêtement et parure sont sexués. Cette sexualisation revêt, c’est le cas de le dire, une double fonction : empêcher l’indifférenciation des genres et des fonctions sociales qui leur sont associées, d’une part ; manifester l’asservissement des femmes à l’ordre sexiste, donc au monde social tel qu’il est mené par les hommes, d’autre part. Qui que nous soyions, où que nous vivions, nous arborons à peu près tous et toutes, quelle que soit notre physionomie, les signes et les symboles de notre position dans l’ordre, essentiellement binaire, de la sexualisation de l’humanité. Aussi choquant que ce constat puisse paraître, nous sommes tous et toutes déguisés. Les attributs corporels les plus valorisés dans cette exhibition ou cette dissimulation ostentatoire, d’ailleurs, comme pour mieux souligner la phobie de l’indifférenciation, ne sont pas ceux qui fondent la partition mâle et femelle de la reproduction humaine, mais ceux que, physiologiquement, on considère comme des “ caractères sexuels secondaires ”. Le foulard “ islamique ” n’est qu’un avatar de cette structuration inégalitaire universelle. Pour révoltant qu’il puisse paraître, il ne fait que manifester d’une façon qui n’est plus tolérée, ce que nos vêtement de tous les jours exposent autrement. [...]

"Tous les rapports sociaux de domination s’accompagnent d’une idéologie qui fait porter aux assujettis la responsabilité de leur “ situation ”. Les comportements qui leur sont prescrits, l’étroitesse des choix dont ils disposent, les voies mêmes par lesquelles ils tentent de s’émanciper de leur oppression sont systématiquement dénigrés, parce qu’ils sont réputés manifester une infériorité intellectuelle naturelle ou culturelle, parce qu’ils sont jugés régressifs au regard du progrès ou des valeurs “ essentielles ”, parce qu’ils ne peuvent que manquer leur cible… Décidément, les dominés ne se révoltent pas comme il faut (en voici même — des filles, toujours — qui arborent des strings à l’école) ! Entre soumission et répression, le prétendu “ libre ” choix est à la fois contradictoire et limité.

L’ordre social sexiste et l’ordre social raciste ont ceci de particulier qu’ils réduisent entièrement l’individu au groupe qui lui est attribué comme étant le “ sien ”. Hormis quelques cas bien marqués comme exceptionnels, la mobilité de sexe ou de “ race ” est socialement inenvisageable. La “ race ” [1] et le genre possèdent en commun ce pouvoir d’assujettissement de la personne entière, l’obligeant à faire coïncider au plus près statut social et rôle social, de façon à faire exister des groupes “ particuliers ”, irréductibles à la norme, définis négativement par sa ou ses différences, et infériorisés (LES femmes, LES juifs, LES noirs, mais tout autant et d’un même mouvement, LA femme, LE juif, LE noir ; aujourd’hui LE ou LA musulman-e). Mais ces inégalités, de genre et de “ race ”, s’entrelacent, s’articulent, se cumulent évidemment avec les inégalités de classe, ce dont attestent encore divers signes, tels le vêtement, encore, mais aussi la présentation de soi, les pratiques langagières, etc. Ainsi se forment, à partir d’une perception syncrétique amalgamant divers attributs dévalorisés, des “ figures sociales ” (“ le jeune des banlieues ”, “ la fille maghrébine ”,…), personnages stéréotypiques qui hantent le drame social que le mépris de classe, le racisme, le sexisme et l’idéologie sécuritaire mettent en scène quotidiennement. Les sentiments identitaires ne sont pas si libres qu’on le prétend. Car le degré même d’ouverture de l’éventail des affiliations fait partie des rapports sociaux de domination.

Allez donc vous affirmer “ blanc ” quand tout un chacun vous désigne comme “ noir ”, vous dire homme quand vous êtes répertoriée comme femme… Essayez de faire valoir la pluralité de vos sentiments d’appartenance, de vos attachements, de vos fidélités, quand vous faîtes partie d’un groupe assigné à une différence “ essentielle ”. Les multi-identifications sont un privilège que se réservent les dominants, lesquels, tout en parvenant paradoxalement à se préserver de l’accusation de “ communautarisme ” qu’ils manipulent à l’envi, n’accordent aux dominés que des identités stéréotypées et univoques, fermées et, par conséquent, “ particulières ” ou “ spécifiques ”... Face à ces catégorisations stigmatisantes, les dominés, souvent, recourent à des tactiques de retournement : valorisant les traits péjoratifs qui leur sont attribués, il en font des emblèmes positifs. Leurs armes sont donc souvent celles des dominants, dont ils tentent d’inverser l’orientation. Il n’est pas certain qu’ils aient, en première instance, d’autres choix que celui-ci, certes éminemment périlleux, pour engager une dynamique d’émancipation.

C’est au regard de ces rapports de domination qu’il faut regarder le port volontaire du “foulard ”. Il se trouve que l’objet, signe historique de soumission et de dépréciation, est “ transmué ” par les jeunes femmes qui décident de l’arborer, en symbole de leur autonomie et de leur dignité, comme femmes et comme musulmanes. On peut penser qu’elles se trompent — d’autant qu’il ne manque ni les “ sages ” prêts à tous les artifices rhétoriques pour les convaincre de la justesse de l’asservissement volontaire, ni les marchands du temple pour leur vendre les cassettes des premiers et les tenues “ islamiquement correctes ”. On ne peut cependant s’aveugler sur la signification de leur comportement. Or cette signification met la balle dans le camp des dominants. C’est contre l’ordre social raciste et sexiste qu’elles subissent quotidiennement que ces jeunes femmes se dressent en “ provoquant ”, non sans courage, le désordre dans l’espace public (car l’idée de confiner le port du foulard, en tant que signe religieux “ ostentatoire ”, dans l’espace privé, n’a évidemment aucun sens, puisqu’il est fait, justement, pour instaurer une distance et une frontière publiques entre les sexes).

On peut certes regretter la diffusion de certaines pratiques qui, pour être revendiquées comme libres, ratifient une soumission première. On peut dénoncer tel ou tel signe de cette inégalité. Mais il est socialement et politiquement fautif de faire comme si la ré-islamisation de certaines jeunes femmes françaises ne procédait pas d’une résistance contre les inégalités et d’une rébellion contre le stigmate infériorisant de la “ race ”, de l’ethnicité, de la religion ou du sexe. Le “ foulard islamique ” ne relève pas d’un “ archaïsme ” culturel intemporel. Il s’inscrit, tout au conttraire, dans une situation politique et sociale située dans l’espace (la France) et le temps (maintenant). S’aveugler sur ce sujet revient à redoubler la subordination qu’il s’agit de combattre. Il est donc nécessaire d’œuvrer contre ce qui est à l’origine même de la “ provocation ” par le “ voile ” : le racisme, la ségrégation et les discriminations, le mépris de classe, le déni de citoyenneté, le rappel à l’ordre sexiste qui ne sévit pas que dans les “ banlieues ”. Aujourd’hui, les usages du “ foulard ” dévoilent la complexité des réponses à l’inégalité. On n’y ripostera pas par des exhortations incantatoires à l’égalité, mais en la mettant en œuvre concrètement, ici et tout de suite."
Women who cover their heads in this country must feel comfortable going outside their homes. Moms who wear cover must be not intimidated in America. That's not the America I know. That's not the America I value. Bush septembre 2001

De Villiers, campagne présidentielle 2007, pour l'interdiction dans les lieux publics liés aux services publics. amalgames et réaction des journalistes intéressante.

Sarkozy, non datée. Pas question de remettre en question le droit de porter le tchador en dehors de l'école. Ambigue car souligne plus loin le courage des pays musulmans modérés (Dont La Turquie, il semble ignoré que la Turquie est un pays laïc) qui interdise le voile dans les lieux public. Au nom d'un risque intégriste semble t il, si je comprends.


Bayrou, présidentielles Personne ne peut porter atteinte à ce droit (en dehors de l'école), qui est constitutionnel.


Donc pour la loi, c'est pas gagné! Heureusement. Vaudrait mieux se concentrer sur l'éducation.

President Launches Education Partnership with Muslim Nations Bush Octobre 2001

Dieudonné, l'école, le voile et 1905.

Lagarde et l'econonomie islamique.
Table ronde au sénat sur l'économie islamique. Plus grande communauté du monde occidental et beaucoup de retard dans tous les domaines.
Qui suis je?:

Je méprise les religions et les croyants.
Je méprise l'opinion publique.
Je méprise l'opposition et les gens qui pensent différemment.
Je méprise l'histoire et le politique.

Kadhafi, YG, Staline, LePen?

Réponses multiples pssibles.
"quand j'entends le mot religion, je sors mon revolver"...
La religion est l'opium du peuple...

Karl Marx
Ses partisans se revendiquent de la liberté de conscience, tandis que ses adversaires y voient des symboles de soumission de la femme.

comment imaginer un seul instant qu'une femme soumise à la loi de la charia puisse être libre, elle n'est même pas libre de choisir sa tenue vestimentaire !!
alors ne parlons pas de liberté de conscience ou autre !!
" La liberté de conscience, désigne le choix, par un individu et dans le cadre de la loi, des valeurs ou des principes qui vont conduire son existence" (Wikipedia)
les mots importants de cette définition sont : "dans le cadre de la loi" !!
or la religion ne connait qu'une seule loi : la sienne, et il a fallu des siècles et la loi de 1905 pour que la religion catholique ne gouverne plus ce pays...

je n'aimerais pas que des religions nous fassent faire ce bond fatal de 500 ans en arrière et imposent à toutes ce dont elles ne voudraient pas !!

une personne qui fait le choix d'une religion fait le choix d'une soumission, soumission à des règles strictes, préceptes établis, écrits et incontournables qui ne lui laissent de choix que celui d'obéir à ces règles !! et en dehors de la religion, pour elle, pas de salut !...

la laïcité selon moi est notre seul gage d'une possible tolérance ; sans ce principe fondateur de la vie en communauté les citoyens n'auraient pas d'autre choix que de se plier à une règle commune quelconque mais imposée !!

que les personnes qui veulent à tout prix imposer leur signes ostentatoires religieux n'oublient pas que sans la laïcité, principe de base de notre république, elles n'auraient pas le choix de leur habillement, revendication d'ailleurs plus souvent "identitaire" que religieuse !!
alors, lorsque le voile, et par extension burqa ou autre niqab, signes ostentatoires s'il en est, sont vécus comme une violence faite aux femmes de ce pays, il serait bon que celles qui les porte en acceptent l'impact négatif, remettent en question les vraies raisons de leur jusqu'au-boutisme à porter ces habits là, même pas imposés par l'islam, et prouvent qu'elles aussi peuvent faire un pas vers l'autre et vers cette république qu'elles se sont choisie, c'est-à-dire notre république laïque créée jour après jour par toutes ces femmes qui se sont battues pour se libérer du joug religieux !!

je n'ai aucune confiance dans la capacité d'une quelconque religion à favoriser la vie en commun (et bien que l'origine en soit le mot religere = relier !!) ; elles sont toutes bien trop intéressées à retrouver les brebis égarées pour les parquer dans leurs bergeries respectives....

"La religion est le plus grand obstacle dont les hommes de progrès doivent tout d'abord débarrasser la route."
ZOLA
Woua, épuisant votre débat.

Je ne lis personne dans ce forum qui approuve sans réserve les préceptes religieux ou qui défende pied à pied la burqa comme idéal de l'accoutrement féminin dans la société française. Si tous ou presque semblent d'accord sur le fond, c'est plus sur la méthode pour rendre à l'étoffe son caractère de neutralité que le débat fait rage. Car personne n'est ici prêt à interdire une certaine liberté vestimentaire et le foulard de Catherine Deneuve ou le bandana des gamines ne semblent pas vous poser problème. C'est donc le symbole sexiste qui est le cœur du problème. Les discussions sont donc centrées sur le féminisme et l'opposition homme femme apparait posée comme indépassable.
Est-ce vraiment le nœud primordial de votre débat ? Je ne le crois pas.
Opposer hommes et femmes en posant invariablement la figure de l'homme oppresseur et de la femme victime pour définir ainsi les bourreaux et les victimes est-il pertinent ?
Que penser des hommes qui s'astreignent de manière tout aussi aliénante à porter une barbe généreuse, un calot ou à respecter de multiples interdits alimentaires totalement arbitraires ?
Ne sont-ils pas également, pour autant que ces prescriptions dogmatiques leurs semblent non négociables, tout aussi aliénés que leurs femmes voilées ?

Ce qu'il s'agit de faire reculer dans la société est bien plus le religieux, dans le sens où celui-ci est porteur d'une vision dogmatique du mode de vie. Ce qu'il s'agit de rendre possible, c'est un type d'individu capable de questionner la tradition dont il est issu pour réinventer librement sa vie et participer ainsi à la construction d'une société démocratique.

Ce qui fausse un peu le débat, c'est que tous considèrent que les femmes voilées sont victimes d'un oppresseur patriarcal dont il faudrait les libérer. Est-ce bien certain ?
À cela, Yannick répond sans hésiter que consentantes ou non, on s'en fout, il faut interdire le symbole sur la place publique.
Très bien.
Donc il nous faut aussi interdire les robes des bonnes sœurs, les tenues des rabbins...et tout autre symbole de l'abject aliénation religieuse.

Soyez cohérents et élargissez votre propos : si hommes et femmes sont victimes, libérez les tous !

Un exemple historique à méditer cependant : l'URSS a interdit et persécuté les religieux pendant 70 ans.
Qu'en reste-t-il aujourd'hui ?

Reste donc en suspend la question de la méthode...
....la plus efficace pour que le religieux soit ravalé au rang de folklore et ne soit plus l'alpha et l'oméga de la vie en société.
Votre débat pourrait d'ailleurs être internationalisé : comment exporter la démocratie, la liberté et la tolérance ?

Fabrique-t-on des individus libres et démocrates en promulguant un décret quelconque ?

Dans ce combat légitime, je persiste à croire que seule l'éducation permet de gagner modestement et lentement du terrain.
Si vous professez que la loi est la bonne solution, vous n'êtes pas loin de dire qu'il faut expulser de votre société idéalisée les gens qui ne respectent pas immédiatement et sans concessions vos prescriptions idéologiques. Entre cette posture qui marque cruellement la fait que vous considérez ces êtres humains comme "non récupérables" et le relativisme lâche qui dit : "faites ce que bon vous semble et tolérons tout", n'y a-t-il pas une autre option ?

Celle qui consiste à éduquer ?
Celle qui consiste à montrer aux hommes qu'une société démocratique et tolérante a des vertus bien supérieures à toutes les sociétés religieuses ?
Celle qui consiste à faire en sorte que votre projet de société soit désirable par ces gens que vous stigmatisez maladroitement ?

On ne change pas les hommes en leurs disant qu'ils sont nuls, malfaisants ou dans l'illégalité, on les change en leurs proposant un projet désirable dans lequel ils auront un rôle à jouer et où ils pourront s'épanouir humainement.
Et je crois que si cette méthode n'est pas la seule possible, elle est en définitive, la plus efficace.
Pour les yeux
Dans le cas du christianisme primitif la logique communautariste devait primer sur toute autre distinction.
Un message rapidement dévoyé par l'Eglise institutionnelle qui non contente de transmettre la Parole du Christ,
s'érigea au cours des siècles en codificateur social, reléguant la femme, la pécheresse, la fille d'Eve, dans son ghetto


Pour les oreilles
La femme est l'avenir de l'homme

Stan 1000g
"Admettre une ignorance partielle ou complète est une chose..."
Bon alors, puisqu'il faut dire d'où on parle, je vais préciser: je suis au moins aussi renseignée que Djac sur le 'féminisme religieux', ca vous va?
Et sur le sujet féministe en général, sans doute plus que pas mal de gens qui causent ici.

Et je laisse définitivement ce forum, ca fait une paire de fois que je le dis, cette fois, c'est la bonne.
Djac:
""Les 'musulmanes féministes' heu.... pour ce que j'en ai vu"
Et pour ce que tu n'en as pas vu... ? "
Okay, merci pour le coup bas, j'ai juste l'humilité de reconnaître que je ne sais pas forcément tout, quand bien même je saurais lire, y compris les trucs que tu références ici.

Pour tout le reste, évidemment que le patriarcat et le viriarcat (c'est plutôt ça qu'on voit monter), n'est pas circonscrit à l'islam, où ai-je dit cela, moi qui râle après toutes les religions.
Nous vivons une montée spectaculaire du religieux, et qui fonde sa visibilité sur la bride posée sur les femmes, que cette bride soit visible immédiatement (tissus divers) ou moins visible (mais c'est quand même le même schéma).
Il se trouve qu'en effet la france a un substrat catho, mais qu'au fil des années se faisait enfin jour une désolidarisation entre ce substrat et les pratiques républicaines, et puis pffffuuittt, tout est revenu en force dans ce même mouvement du remonté du religieux.
Et merci le lider minimo qui en rajoute, d'ailleurs.

A part ça, je te laisse avoir raison.
Les talons hauts devraient être bannis des lieux de travail
il y a 1 heure 8 min
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Angleterre - Selon les responsables du Trades Union Congress (l'Organisation fédératrice des syndicats britanniques), les talons aiguilles devraient être interdits sur les lieux de travail pour des raisons de santé et de sécurité. Lire la suite l'article

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Les talons hauts devraient être bannis des lieux de travail
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Plus de photos Insolite
Le Trade Union Congress a proposé une motion, expliquant que les talons hauts seraient dégradants pour les femmes et contribueraient également à des blessures à long terme.

Votre prochain combat Mona!
Jrem je confesse (ha quel joli mot) que j'ai lu certains des posts qui précèdent le mien en diagonale.(voire en asymptote, polompolompolom...)
Au sujet de ceci:
"Je parle des dominations qui auraient toutes leur origine dans la domination d'un sexe sur l'autre."
Il me semble bien que c'est ce que j'ai voulu dire, mais sans doute pas trop bien (j'ai tellement l'impression de radoter): toutes les hiérarchies (et donc les dominations) découlent de celle qui donne la prééminence d'un sexe sur l'autre.

En ce qui concerne le corps des zhoms: étant donné que eux ne fabriquent pas les bébés dans leur inexistant utérus je ne crois pas qu'on puisse faire un équivalence.
Car c'est bien là que ça se place: les femmes font des bb, et par dessus le marché elles se paient le luxe d'en faire qui ne sont pas de leur sexe... faut contrôler tout ça, mon bon monsieur.... je vous renvoie aux travaux de F.Héritier à ce sujet que vous connaissez sûrement.

Mona: bonne journée à vous.

Et comme d'hab raoul va venir blablater....
Comme disent les amerlocains: get a life, raoul...
Wow.. c'est jamais fini, ici?
Bon, je soutiens inconditionnellement Mona et salue son courage de ne rien lâcher.

Pour Djac:Les 'musulmanes féministes' heu.... pour ce que j'en ai vu, comme pour les éventuelles cathos féministes (y'en a aussi, je sais plus leurs dénomination) , ca me fait doucement rigoler: il s'agit juste de rationaliser leur pratique religieuse (donc sexiste) cad les interdits et autres joyeusetés du même genre, en fonction de leur sexe.Quand on rationalise (versant psy) c'est qu'on cherche une réduction de la dissonance cognitive* (version socio).

En clair ca cautionne leur position subalterne dans la religion dont il est question, qu'elles en soient conscientes ou non, on reste bien dans le syndrome de stockholm et intégration du stigmate, le tout broché par l'identitaire et le besoin de garde fou qui constitue (mais pas uniquement ok) tout rite ou interdit religieux.
Or je ne vois pas comment ni par quel miracle (haha) il serait possible de combiner religion du livre et maîtrise/contrôle de son propre corps de femme, car c'est bien là que la liberté des femmes se place.
De cette maîtrise là découlent les autres, pourquoi crois tu que les féministes se sont battues **d'abord** sur ce terrain là?
Pourquoi donc ne vois tu pas ce que peut avoir d'effrayant pour une femme ayant un tant soit peu les yeux ouverts de voir ses consoeurs empaquetées par un tissu de quelque longueur/largeur qu'il soit?
Parce que tout le reste des non-libertés de choix (céder n'est pas consentir) d'une femme découle de cette négation, du non-contrôle par elle-même de son propre corps.
Une négation renversée en protection/pureté/sacrement.. le bla bla habituel.
Cette maîtrise du corps que toute religion du livre dénie, en la masquant ou pas sous divers compliments genre pose sur piédestal de la vierge de la mère ou de la douée au pieu pour son zhom.
Que la france devienne un village gaulois qui résiste encore et toujours à l'empaquettage des nanas, ca m'irait.
La forme de cette résistance restant à définir, tenant compte du fait que jamais, en ce qui concerne les DDF, la patience ou la seule éducation n'a suffit.
Il a fallu se battre et pourtant le féminisme n'a jamais tué personne (p'tet que ça marcherait mieux, notez, si c'était le cas, lol, nan, pas sur la tête)
Les nonnes et moniales choisissent au terme d'une longue probation de se voiler et si elles se dévoilent elles ne risquent pas leur peau ou d'être mises au ban de leur champ de relations.
De même pour les femmes en déshabillé divers et avec tous avantages dehors: si elles se rhabillent... et elles le font selon le temps ou l'humeur, pas de pbme non plus.
On ne peut pas mettre au même niveau les effets (je dis bien les effets) du refus de cette obligation sociale à se poser sur le marché du sexe et ceux découlant de l'obligation d'être en permanence sexuée au point de devoir se voiler sans réelle autre option.

Le champ de la domination n'est pas que sexiste certes, où ai-je pu dire cela?
Mais il est **d'abord** sexiste: toutes les hiérarchies découlent de celle là qui, d'une différence féconde, a mis en place une domination.
Si l'on déconstruit cette domination là, toutes les autres se déliteront.

Btw: Ulysse: merci pour votre conte :-)
Après je re-re-re-re-redis que je respecte les femmes quel que soit leur choix vestimentaire, et tous les individus d'ailleurs, c'est le symbole d'empaquettage que je ne peux respecter.
J'espère que c'est clair.

Pour les anglophones, cet article d'opinion dans le times.


A Mr Scotto: les fils discussion de plus de 200 posts sont lourds à charger (ca pèse un âne mort comme on dit par chez moi) serait-il possible un jour de diviser les fils en pages de x posts...?

Plein d'edits car plein de coquilles, sorry.
Arrêtez vos diatribes, qui me font mourir d’ennui.

Pour synthétiser vos déclarations :
L’habit ne fait pas le moine et la burqa ne fait pas la femme !

Sous homme (et non sous-homme « Untermensch »), peut faire référence à des hommes qui se croient en fait supérieur à la femme
(et non surhomme « Übermensch »).
Pas de connotation raciste, mais une simple constatation des dérives de notre société…

Les femmes musulmanes ont intérêt à suivre les coutumes…
sinon elle peuvent finir écrasées comme des chiens… un sujet souvent évoqué.

Questions :
1- Un homme qui bat une femme, est-il un « super mec » un « macho » ou un homme trop con
fiant de sa supériorité ?
2- Combien de femme sont tué (ou violenté) en France (et dans le monde) au non d’un principe indéfendable
par [s]tous hommes et toutes femmmes[/s] toutes personnes ayant une morale et une éthique.

Recentrons ce forum et [s]répondons[/s] répondez à ces 2 questions.

Stan 1000g
Je n'ai pas pour habitude de raconter ma vie. Et encore moins d'en relater les épisodes peu glorieux. Mais me sentant en confiance sur ce site où s'expriment des intervenants d'une exceptionnelle intelligence et d'une incomparable qualité d'écoute et de compréhension, je fais une exception.

J'ignore si "jaloux" est le terme approprié s'appliquant à mon cas, mais le fait est que je ne supportais pas le regard des autres hommes posé sur mon ex-compagne. Cela me rendait fou furieux.
Au début de notre rencontre, mon attitude l'avait un peu surprise, pourtant elle s'était vite habituée à mes altercations à répétiton avec les provocateurs, qui lui apparaissaient comme autant de preuves d'amour.
Mais au fil des mois, comme je tombais de plus en plus souvent sur des habitués des salles de musculation, à force de contusions, d'yeux pochés et de dents cassées, je me suis lassé. Je décidai donc d'espacer nos sorties.
Elle aimait se rendre à la plage à l'époque permissive des bikinis minis et des seins nus – cela peut paraître invraisemblable aux plus jeunes, mais il n'y a pas si longtemps, les filles dévoilaient impunément et sans la moindre gêne leurs seins en public ! - et c'est même sur une de ces plages que j'avais fait sa connaissance.
Je décidai d'emblée de lui interdire la fréquentation de ces repaires du voyeurisme.
Pour ne pas tout à fait la sevrer, je l'initiai à la plongée sous-marine : palmes, masque, tuba et combinaison pas trop moulante, une taille au dessus. Ainsi accoutrée, elle attirait plus rarement l'attention.
Demeuraient les impondérables de la vie courante. J'envisageai un temps de la séquestrer. Mais même avec l'accès au balcon donnant sur l'impasse, elle supportait très mal de rester enfermée dans notre appartement. L'habitude prise d'une certaine émancipation.
Puis j'eus une idée qui, sur le coup, me paraissait géniale, mais me fut finalement fatale : fonder une secte dont je serais le gourou et elle la grande prêtresse, sur le modèle de celle des Adorateurs du Poireau. Le choix de la Courgette, ce légume si savoureux, me sembla judicieux. A ceci près qu'elle ne consentit pas du tout à sortir dans la rue en tenue d'apparat, enveloppée de la tête aux pieds dans une étoffe rappelant l'élégante robe verte de la cucurbitacée. Mon insistance ne fit que renforcer son refus et eut de très fâcheuses conséquences.
Je fis un séjour de quelques semaines en hôpital psychiatrique. Elle en profita pour me quitter.

Cela se passait il y a une dizaine d'années. Depuis, Dieu merci, les moeurs ont évolué.
Aujourd'hui, ceux qui empaquètent soigneusement leurs femmes dans du tissu pour les soustraire à la concupiscence, sont enfin considérés, hormis par ces intolérants qui prétendent faire voter cette loi inique, comme des gens normaux.
Heureux de constater que j'étais un précurseur et que la sagesse et la raison finissent toujours par triompher.
« La religion, prétexte éternel pour s’approprier ce qui est à l’autre. » cf. Mona
ou
« La religion prétexte éternel pour imposer à l’autre… »

Ainsi parla Zarathoustra

P.S :
= Zarathustra
= Zoroastre
= Zoroastrisme
= Mazdéisme
= Manichéisme
= inquititionisme
= incompréhensionisme
= ?
= intéligentisme
= etc.
[quote=YG]Enfin, pour répondre à JREM, je crois savoir que le sionisme visait la création d'un état juif, ce qui n'implique pas nécessairement une dimension religieuse de la part de ses membres.

Quelle phrase!!
Comment peut on faire un état juif, une notion purement religieuse, sans que ses membes n'aient une dimension religieuse??
A moins que pour YG, juif ait une connotation plus large que religieuse, une notion de genre humain pour ne pas dire de race!
Yg est un raciste qui s'ignore appliquant à des termes religieux des notions qui n'en sont pas. Vous avez votre réponse FDC sur le type de phrase à caractère raciale d'YG!

Ou alors j'ai mal compris ( je tends la perche..) et on pourrait faire des républiques islamiques sans islam ou des pays laïcs interfèrent constamment... comme La France, un pays laiquement musulman mais religieusement judéo chrétien, où le religieux n'est accepté que pour ces dernières. En fait un pays à l'identité nationale indépendante des réalités sociales actuelles. Ca ma rappelle un discours tiens! Yg défenseur sans le savoir de l'identité nationale, plus à droite que Bush, qui utilise des réthoriques sur lesquelles même le CRIF est obligé de revenir, ou bien la réthorique néoconservatrice des croisades avec ses tirades sur l'enemi à combattre. A chaque jour ajoute son flot de commentaires impliquant un extrémisme qui au mieux s'ignore et au pire avance masqué.
On repart à gauche toute (je parle de mis en page) pour la discussion Mona, YG et autres....
Non Yannick ne dit pas la même chose que moi.
Je pense que nos opinions sont très proches mais il n'assume pas
sa laïcité, aussi profonde que la mienne. Il faut pour cela qu'il admette
que la laïcité implique une condamnation du sionisme.
De Dzonkha:
"Mais, quand même, il me semble qu'il y a bien d'autres sujets de féminisme à défendre en France avant d'attaquer ce biais-là."
=> Oui mais c'est le sujet de ce fil de discussion :-)
"c'est l'ampleur de cette défense d'un type odieusement sexiste et appelant à la violence sur les femmes ("j'vais te mettre en cloque et t'avorter à l'opinel" (chanson Sale Pute) qui laisse interrogateur."
=> Pas que ça qui interroge (notamment le fait de trouver 'normal' de s'exprimer ainsi) , mais en effet, c'est symptomatique d'une certaine vision de ce qu'il en est de la violence verbale: adressée à un autre groupe social que les femmes, ca ne 'passerait' simplement pas.
"On aimerait parfois entendre les même (qui s'expriment sur le voile) défendrent aussi énergiquement la cause des femmes dans bien d'autres domaines (violences, représentation politique, jouets, salaires, etc.)"
=>Z'inquiétez pas, les féministes le font, mais c'est moins 'porteur' mediatiquement (sauf à s'indigner genre autour du 8 mars) et ca suppose de changer une construction sociale entière, alors forcément...

Heu pour Djac plu haut: ouaip sans doute sommes nous ici une majorité de non musulmans.
Mais .... [mode radotage ON] comme déjà dit tout ce qui voile/contrôle le corps des femmes, donc les femmes tout court, n'est pas d'abord un signe religieux, mais d'abord une pratique sociale référée aux rapports sociaux de sexe.

(mais pourquoi je repasse sur ce fil, moi.. pfff...)
Idem, les juifs non religieux, pacifistes et de gauche doivent aussi se sentir menacés par le président Iranien. YG

Je peux vous affirmer que 95 % de la communauté juive de France est en accord avec la politique d'Israël et avec ce qu'entreprend son armée. 5 janvier 2009 Le Figaro. Des propos sur lesquels ils avaient été obligé de revenir


Alors que ce soit Pasquier au nom des Juifs de France, ou YG au nom des juifs religieux, pacifistes, de gauche ( et autres), des affirmations sans fondement sur l'opinion de la ou des communautés juives, puisqu'on ne sait chez YG si il se place en France dans le Monde, en Israel, il semble que ce soit assez classique. Alors YG fera t il aussi bien que le président du CRIF et reviendra t il pour une fois, ce serait une première, sur ses propos à l'emporte pièce?
Le débat "pour ou contre le port du niqab" me rappelle un peu celui de "l'anti-sionisme est-il de l'antisémitisme masqué" ?
Je crois que d'un côté il y a des idées "claires" que l'on peut défendre, mais que de l'autre il faut être vigilant à l'attention apportée à un débat, qui s'inscrit toujours dans un certain contexte.
Pour résumer, je suis plutôt pour le fait d'interdire le voile à l'école et ne suis pas clairement positionnée sur le fait de légiférer sur le niqab dans la rue. Par contre, il me semble clair que le voile intégral est un enfermement de la femme et qu'à ce titre je le condamne sans réserve. Mais, quand même, il me semble qu'il y a bien d'autres sujets de féminisme à défendre en France avant d'attaquer ce biais-là. En tous cas, je vois dans l'attention apportée à ce débat chez certains (mais pas tou(te)s bien sûr) une forme d'anti-islam primaire et banalisé en France.
Pour ce qui est de la question antisémite, je condamne clairement la politique d'Israël vis à vis de la Palestine, mais quand même, il me semble que là-aussi, le sujet passionne souvent beaucoup plus que de raison et est alimenté chez certain(e)s (mais pas tou(te)s bien sûr) par un antisémitisme primaire et trop fréquent.
Dans le jeu des comparaisons (plus ou moins heureuses), je finirai en disant que dans le débat sur la censure du "chanteur" Oreslan, j'étais éventuellement prête à entendre les arguments des défenseurs de la "liberté d'expression de l'artiste". Cependant j'ai été très choquée de voir l'ampleur du mouvement de défense de ce type qui faut-il le rappeler ? a, entre autres, "chanté" : "mais ferme ta gueule ou tu vas te faire marie-trintigner" (chanson Saint Valentin) ou ""j'te collerai contre un radiateur en te chantant Tostaky" (chanson Sale Pute) en exploitant de façon si cynique la mort de Marie Trintignant). Ce n'est pas tant le fait de défendre la liberté d'expression qui est condamnable en soi (bien que cela pose vraiment question lorsqu'il s'agit de propos racistes, sexistes ou prônant la violence) , c'est l'ampleur de cette défense d'un type odieusement sexiste et appelant à la violence sur les femmes ("j'vais te mettre en cloque et t'avorter à l'opinel" (chanson Sale Pute) qui laisse interrogateur.
Ainsi, les arguments sur tel ou tel sujet sont parfois intellectuellement ou éthiquement valables (ou non!). Cependant la prise de position "enflammée" d'un grand nombre de personnes sur le voile ne peut que poser question. J'ai souvent comme l'impression que le(a) Français(e) se sent tout à coup très "féministe" dès qu'il s'agit de parler de la femme musulmane. Le reste du temps il/elle préfère le passer en parlant des féministes comme des mal b. ou en défendant la liberté d'expression d'un Orelsan.
Ainsi, il est toujours assez exaspérant de voir la cause féministe servir trop souvent de prétexte à de l'anti-islam primaire. On aimerait parfois entendre les même (qui s'expriment sur le voile) défendrent aussi énergiquement la cause des femmes dans bien d'autres domaines (violences, représentation politique, jouets, salaires, etc.)
Une des choses les plus navrantes de ce débat est de voir toutes les belles plumes du forum qui s'égosillent contre les lois de koko1er, ces lois, électoralistes, ces lois pour la majorité, ces lois répressives et leur caractère autoritaire, et qui pour celle-ci uniquement crient qu'elle est formidable, superbe, tolérante et irréprochable. D'un coup d'un seul, d'un clic, d'un forum à un autre leurs opinions divergent, et accusent ici, ceux qui sont contre la loi d'être de dangereux extrémistes remplis de contradictions!
Dès lors, ils voient koko, comme leur sauveur, cet homme au 3 mariages qui a trompé toutes ses femmes, les volant même à ses amis, ou bien ayant besoin de l'entremise d'un diner mondain organisé sur commande pour rencontrer sa femme actuelle (pas facile de rencontrer du monde quand on est postulant chef d'Etat!, si ce n'est pas faire des femmes un objet, "ce soir je te présente un bon coup!"), ou bien encore prêt à tout pour être en couple lors de l'élection suprême, juste pour le plaisir de l'opinion, cet homme est devenu Le Défenseur de la cause féministe à leur yeux!! Bientôt le référant, porte parole de la banlieue, ou pourquoi pas l'homme qui s'exprimera au nom des marseillais...
Personnellement je dis chapeau, à ceux qui dans leur esprit supportent autant de contradictions flagrantes!
« Emanciper les femmes, c’est les corrompre », écrivait Honoré de Balzac. D’ici quelques jours, une mission parlementaire sera mise en place pour tenter de saisir les enjeux posés par le port de la burqa en France et peut-être, à terme, proposer une loi en vue de l’interdire dans l’espace public.
suite de l'article

Stan 1000g
Ha ben apparemment y'a eu du ménage ou du grabuge ou les deux sur ce fil?
Pas vu.
Pas grave.
Ca tourne en rond de toute façon.Et majoritairement entre meks.
Je venais juste ajouter un truc: pour les femmes concernées (en un seul mot) revendiquer la burqa ou tout autre signe de ce genre:
syndrome de stockholm et/ou intégration du stigmate par lequel on est discriminé.

Et hop je repars.
Il est clair que ce sujet est complexe et peut toucher chacun de nous à divers niveaux, personnels ou idéologique. Je vous rappelle toutefois les règles du forum. Personne ne peut avoir le dernier mot sur un tel débat surtout en s'énervant, en exagérant les positions ou en raillant les autres participants. Essayez plutôt de trouver les points sur lesquels vous êtes en accord. @si n'est pas un repère de dangereux fascistes, vous devriez pouvoir trouver des terrains d'entente.

Rappelez-vous que le sujet c'est 20 ans (depuis 1989) de polémiques pour en arriver à 367 niqabs en France en 2009. Après chacun y intègre ses peurs, fantasmes, croyances, convictions, inimitiés forumiques et ça donne souvent du grand n'importe quoi, d'où quelques coupes déjà pour insultes, attaques persos, digressions hors sujet (sans parler de quelques uns qui essaient de dédramatiser par l'humour et qui sont tellement mal compris que ça alimente le foyer et l'emballement).

Cordialement
Alors donc voilà, c'est comme ça que vous vous causez ?

C'était le projet de mes vacances, imaginez... Je m'étais dit, cet été (puisque immobilisée...) j'essaie de participer aux forums d'asi, puisque cela semble être un espace où on s'interroge, et donc un espace où l'échange rend plus intelligent (n'ayons pas peur des mots! ) ((contrairement à la téloche... ))

Alors voilà, comme moi aussi, j'ai un peu ri (jaune...) à l'annonce des 360 et quelques burquas qui se baladent dans le pays... j'ai tenté de lire toutes vos réactions, mais heu... je crois que tout l'art consiste à ne pas se laisser dépasser par le peloton, parce que quand on arrive en cours de discuss... c'est peu indigeste, tout ça...

alors voilà, moi mes questions :
- Y a-t-il une différence entre Sarko et Gérin (qui _parce que je suis communiste_ me désole...) lorsqu'ils agitent au dessus de nos têtes effrayées et choquées... Burkas, niqab et autres signes vestimentaires de l'humiliation dégradante imposée aux femmes de par le monde?
- Pourquoi cette question nous passionnent tant ? Qu'est-ce qui est alors sollicité en nous, de l'homme? de la femme? du citoyen? etc...
- D'où parlons-nous, lorsque nous intervenons sur ce sujet ? de notre connaissance du débat médiatique, historique? d'une expérience humaine concrète ?
- Quelle ambition partageons-nous pour une société laïque moderne ? La loi de 1905 est-elle suffisante à incarner ce projet laïque ? Quelles en sont valeurs fondamentales qu'il nous faut protéger, mais aussi les applications concrètes et modernes qu'il nous faudrait reformuler, pour mieux répondre aux questions de notre société aujourd'hui ?

Moi, avant... de façon un peu théorique, je me définissais comme respectueuse des religions, mais anti-intégriste (d'où que vienne cet intégrisme...) C'est toujours le cas, mais le réel m'a confronté à tellement plus de complexité : en parlant avec mes élèves qui à la grille du collège, replace sur leur chevelure, un tchador, en rencontrant l'épouse française d'un imam que l'on peut qualifier d'intégriste et en travaillant avec elle à l'intégration de son fils (en difficulté identitaire) dans l'école laïque et républicaine...
(Si jamais j'ai le temps, un jour... j'essaierai de vous raconter)
Je n'en ai tiré aucune conclusion définitive, mais une nécessaire prudence, une méfiance envers toutes les solutions simplistes, une vigilance à penser que sous tous ces tissus (que nous pouvons bien souvent oser lever par la parole, sans déchirer ou bruler comme j'ai pu le lire... ) ce ne sont pas des traités politiques sur pattes qui se baladent, mais des femmes... (qui en grande partie nous ressemble à nous... femmes et hommes aussi, de ce pays, si, si... je vous assure...)

@+
Une table ronde sur un débat très intéressant écouté ce soir sur France-culture, réécoutable ici.


Entre islam(s) et laïcité(s), fractures durables ou convergences possibles.
Tiens sa tombe bien je connais aussi Diams, en fait elle n'a presque jamais connue la banlieue, Papa et Maman Diams habitent à Orsay dans une belle maison,
Les jeunes des Ulis voulais d'ailleurs lui faire des crasses, car elle se la petait!
Elle était au lycée à Palaiseau ou elle venait quand elle avait le temps, elle préparait la maquette de son Album!

L'intolérance c'est que sous prétexte de religion, on impose une règle à quelqu'un et une regèle parfois au dépens de sa volonté!

La religion c'est aussi de respecter les préceptes, or l'ambassade d'Arabie Saoudite en France, achetant en grande quantité de l'Alcool pour expédier cela dans leurs pays par la valise diplo! Faites ce que je dis mais pas ce que je fais!

La encore au Soudan une jeune femme est menacer de recevoir 40coups de fouets pour le port d ’un pantalon!

La France est devenue Laïc quand elle a voulu chasser le religieux de la politique d ’ou les règles,
Mais là dans certains car c ’est la privation d ’un droit qui est le travail.
J ’ai connue une jeune femme voilée totalement, pour parler à son chef elle passait par une secrétaire surtout tous les 28 jours pendant 3 jours, elle ne parlais quasiment plus à personne!
L ’absurdité c ’est quand même un peut fort!
S inquiéter oui!
Pincez-moi, quelqu'un !
Ou dites-moi que j'avais chuté dans une faille spatio-temporelle, jusqu'en plein coeur du Moyen-Age.
Mais que c'est fini. Que j'ai enfin refait surface en 2009, et que ces histoires de voiles et de burqas, ces coutumes et ces préceptes imposés par tous ces arriérés coincés du cul, n'ont pas droit de cité dans ce millénaire tout neuf.
Je ne demande pas grand chose. Juste qu'on me réveille pour que prenne fin ce mauvais rêve.
Alors si l'on veut avancer dans la lutte contre le sexisme en y incorporant les faits liés au port du voile non consenti, au sein de l'environnement politique actuelle, La République, il appartient à mon sens de valoriser les valeurs républicaines, et non de les transgresser davantage en imposant davantage d'interdictions.
Il est indéniable que La France, comme les tous les pays latins, est en retard dans le domaine des luttes contre le sexisme, ou dans la lutte plus large contre le "harcélement sexuel". Pour citer un exemple d'YG, un boss, qui met la main aux fesses d'une ses employées, est désormais passibles de sanctions. Passibles, car dans la réalité, c'est autrement plus complexe, il y a la parole de la victime contre celle de l'employeur, celle de l'employée contre l'employeur, et à ce jeu là, l'employeur gagne presque à tous les coups. L'exemple est exemplaire du retard que nous avons, puisque si il est condamnable, il n'en reste pas moins qu'il se situe non pas au début de l'échelle du harcélement, mais dans son milieu, si l'on se réfère à ce qui se fait aux USA, ou dans les pays plus au nord. C'est de la coercition sexuelle violente, et notre droit ne juge qu'à partir de ce point là, ignorant les comportements non violents (sans geste), et ignorant les faits en l'absence de hiérarchie, faits qui passent pour de la drague machiste sans plus. Et pourtant!!!

Alors que fait l'Etat, et que devrait faire l'Etat pour lutter contre ces faits sans entrer dans une spirale de répression. On pourrait effectivement faire plus de lois, mais sans doute faudrait il plus de CRS pour garantir l'ordre et la paix sociale. Même si l'objectif semblerait atteint, il accentuerait par ailleurs le déséquilibre déjà patent et socialement déjà explosif.
La République pour rester dans ce cadre idéaliste, de garantir et d'accroitre les libertés, non pas en sanctionnant, mais en augmentant les libertés, disposent de peu d'atouts, mais ils sont majeurs, et fonctionnent tant bien que mal: Le sport et l'éducation.
Le sport, dans tous pays a toujours été un moyen de proner un certain "vivre ensemble", un black blanc beur, qui ne vécu malheureusement qu'un été glorieux avant d'être conspué en black blanc beur fric. (seuls les banquiers étant raisonnablement en droit de se faire du pognon, les autres devant garder leur statut social de misérable ad vitam eternam).
L'éducation, qui elle est bien mal en point, et qui peine le mot est faible à insufler les valeurs nationales (j'aime pas le mot national qui renvoit inéluctabelement à nationalisme).
Aux USA, pays de toutes les contradictions, et sans doute véritable berceau de la lutte des minorités, puisqu'on ne veut parler de communauté ici, la lutte contre le sexisme, le harcélement sexuel est sans doute l'exemple à prendre. On peut piocher dans les bonnes idées quand même! Dans les écoles, les universités, les rapports homme/femmes y sont abordés sous la forme la plus précise. La violence à tous ces dégrés, verbales, physiques, les rapports sexuels, consentis, semi consentis, sous alcool ou autres déshinibiteur, pour faire prendre conscience à chacun, mais aux hommes en particulier de la valeur réelle de leurs actes à tous les degrés. Un rapport sexuel avec une partenaire sous l'emprise de l'alcool a toutes les chances d'être considéré comme un viol. Et les universités ne badinent pas avec cela. Ces mécanismes pour les lier avec le sujet ont l'intérêt majeur de mettre des mots sur des actes qui n'en sont que trop rarement pourvus, et qu'il devient donc difficile d'estimer si l'on en est victime ou non. A mon sens la lutte contre le voile sexiste passe par ces moyens. L'éducation au sens du système scolaire et l'éducation dans le sport où les mêmes bases de comportement sont valorisées.
Alors ici, on commence tout juste. Plusieurs "plans d'actions" et études existent au ministère des sports et de la santé, commençant à prendre en compte les différents niveaux d'harcélement sexuel. 1 ,2 . C'est un début, mais ce sont à mon sens les seules voies compatibles avec les valeurs globales que nous défendons. CE sont ces actions qui sont à valoriser, à developper pour faire prendre conscience de la violence verbales et physique, pour faire mettre des mots sur les comportements de chacun et faire prendre conscience que parler de cul au boulot avec sa colègue, n'est pas une relation saine. C'est dans ce cadre que les femmes qui portent le voile pourront mettre des mots sur le comportement familial et pourront s'en détacher, en donnant des arguements, qu'elles ne trouveront pas dans un interdit d'un pays qui en produit déjà considérablement et aux valeurs et actes qu'on peut si facilement ironiser. Sans ces mots, sans l'éducation de ces mots, de ces comportements , tant aux femmes qu'aux hommes pas toujours conscient que leur lourdeur est un véritable poids quotiden malgré le lien de vocabulaire, rien ne changera. Cela prendra peut être sans doute plus de temps qu'un cycle Loi/ CRS, mais c'est tellement plus porteur d'idéaux, de valeurs, et tellement moins risqué pour la paix sociale.
Recemment, je me trouvais dans 1 hopital international a Bangkok. En salle d'attente, 3 femmes occidentales, dont moi, et une 50aine de femmes voilees entierement, de noir, visage couvert par un masque de metal. Toutes dument escortees par leur mari, frere ? cousin ? pere ? bref, leur < proprietaire >, qui repondait a leur place aux questions du personnel. ET J"AVAIS HONTE. Je ne pouvais pas regarder ces femmes sans visage, sans bouche. Privees de parole, de baisers, de sourires. J'avais honte comme si j'assistais a un accident obscene, comme si je voyais, impuissante, des hommes dans des chaines d'esclave.
Il est de bon ton desormais de se montrer < ouvert et tolerant > aux superstitions debilitantes, delires scientologistes, charias et autres imprecations papales. Mais je ne suis pas convaincue que ce soit un progres social d'accepter , de < tolerer > que des etres humains passent comme des fantomes dans nos vies.
P.S. S'il y a 367 femmes concernees, alors elles habitent toutes dans ma rue !
Merci Justine pour cet article.
La description de l'historique de ces "débats" depuis 20 ans illustre à elle seule l'absence de tout raisonnement dans les médias n'ayant pas épousé les peurs contemporaines et les passions nourries contre l'autre, musulman. Il est d'ailleurs utile de remarquer que les conclusions du Conseil d'État en 1989 seraient jugées aujourd'hui comme étant des avis favorables au sexisme qu'incorporerait la présence du voile dans l'espace public et sont contre le principe fondateur de la RF qui est la laïcité !

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Le chiffre-bidon, le ridicule ne tue pas, concerne-t-il la burqa à proprement parler, et/ou le niqab ? Le nombre de niqab est à multiplier par....10,100...
Ne serait-ce pas sa couleur qui nous dérange ? On parle de ressemblance avec des fantomes, ne serait-ce pas davantage pour chacun une matérialisation de la grande faucheuse que nous redoutons tous.
En tissu clair imprimé les réactions suscitées seraient moins violentes ( mais bien sûr c'est inenvisageable).
Bonjour @SI, en écoutant l'extrait (que je n'avais pas encore entendu) de l'allocution de sa merveilleuse luminescentissime majesté Nikoläs Särkoy, empereur de France et bientôt d'Europe, j'ai eu envie d'hurler d'indignation : "nous ne pouvons pas accepter dans notre pays des femmes prisonnières derrière un grillage, coupées de toute vie sociale, privée de toute identité, ce n'est pas l'idée que la République Française se fait de la dignité de la femme".

Voici je que j'aimerais lui dire, à ce cher Nicolas :
Eh bien cher Nicolas, avez-vous déjà été dans un cloître, catholique j'entends ? Moi oui. J'ai une tante qui est sœur moniale dominicaine à la Réunion, sur une colline surplombant Saint-Denis.
Elle est cloîtrée. Ma tante doit avoir autour de 60 ans, elle est entrée là vers l'âge de 20 ans.

"Prisonnière derrière un grillage", dites-vous ? Quand on va leur rendre visite à ces sœurs de La Réunion, on ne peut le faire que dans un parloir, où elles sont toujours derrière un grillage, bien réel celui-là, en acier, peint en beige clair, de croisement carré, d'une taille où passe à peine la main. Malgré les dizaines de visites de mon enfance, j'ai dû faire la bise as plus d'une fois dans ma vie à ma tante. Pour leur donner des cadeaux, il y a des tiroirs qui s'ouvrent des deux cotés, ou pour un grand colis il y a un tambour tournant.

"coupées de toute vie sociale", dites-vous ? La plupart de ces "sœurs", ces femmes donc, ne sortent quasiment jamais, les seuls moments où elles sortent sont ceux où elles doivent aller faire des examens médicaux, ou bien en cas d'opération. Seules deux ou trois sœurs sortent régulièrement, pour faire les courses.

"privé de toute identité" dites vous ? Ma tante a dû changer de prénom en entrant dans ce lieu. Elle n'est nommée qu'avec ce nouveau prénom, précédé de "Sœur". Ainsi, elle n'a plus de nom. Ce sont toutes des "Sœurs", point. Elles sont toutes habillées de la même manière, à part les légères variations dus aux "grades", et bien sûr de plus ce ne sont pas de très légers vêtements ; à ce propos pensez donc cher Nicolas au climat de l'île de La Réunion, qui n'est pas des plus frais.

Je me souviens aussi, cher Nicolas, de votre déclaration à propos de l'égorgement des moutons dans des baignoires, lors de l'émission avant les élections présidentielles, où une dame avait justement été indignée de l'amalgame que vous faisiez.
Effectivement, égorger dans la baignoire, ce n'est ni respectueux des règles d'hygiène, ni de l'animal, parait-il (même si à mon avis ça ne doit pas lui faire une grande différence à la bête). Et pour les voisins, bien sûr, entendre la bête se débattre dans la baignoire, c'est évidemment insupportable.

Mais pourquoi, cher Nicolas, n'avez-vous jamais été indigné des égorgements de cochons dans les cours des fermes ou des maisons, sur une table improvisée, ou sur une bâche en plastique ? Car je peux témoigner, à la Réunion, on égorgeait fréquemment les cochons de cette manière (et on continue, j'en suis sûr), sans aller à l'abattoir et avec un couteau dont je ne garanti pas le tranchant. D'ailleurs un reportage culinaire d'Arte de l'année dernière montrait un monsieur réunionnais, qui avait ramené son porcelet, vivant, dans un cabas, dans un coin de forêt réunionnaise, et qui le tuait ainsi, sur place, dans sa cabane crasseuse, avec un simple couteau, à même le sol boueux. Et devant ses enfants.
Et avez-vous, cher Nicolas déjà entendu le cri d'un cochon qu'on égorge ? Il faut l'entendre en vrai, car aucun micro ne peut transcrire cela, mais par contre pas besoin d'être à coté : ce cri s'entend à au moins plusieurs kilomètres. Ce cri est, j'en témoigne, comme celui d'un être humain que l'on torture, et qui hurle à la mort, tel que dans les films d'horreur, mais en pire bien sûr.

Je pourrais aussi vous demander, cher Nicolas, pourquoi le voile a ému et émeut toujours (voire scandalise) autant de gens, dont vous sans doute, alors que les mêmes personnes ne tiquent pas du tout en croisant des religieuses dans la rue, avec leur coiffe démesurées, leurs longs vêtements, et cela, je le répète, y compris quand le temps est très chaud et très humide. Et même, ces gens trouvent cela très respectable, que ces femmes se contraignent ainsi à tant d'inconfort, et se cache ainsi le corps, je suppose comme symbole extérieur de leur abstinence, parce qu'elle ont sacrifié leur vie à l'adoration du Seigneur.

Mais en fait j'ai déjà la réponse : vous êtes antimusulmaniste, monsieur Sarkozy, c'est-à-dire "raciste" contre les musulmans, comme les antisémites sont "racistes" contre les Juifs.
Et malheureusement, vous n'êtes pas le seul en France, et la progression de ce phénomène, qui consiste à considérer les membres de la religion musulmane comme forcément porteurs d'une menace, me fait penser fortement à cette même progression, ourdi pendant de longs siècles, qui a eu lieu contre les Juifs et s'est accélérée à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle.
Car voyez-vous, cher Nicolas, ce n'est pas Hitler qui a créé l'antisémitisme, ce sont les Nicolas qui l'ont précédés qui ont instillés consciencieusement dans les esprits de bien des peuples cette idée que, parce qu'une personne était juive, alors elle portait forcément en elle une menace, une grande menace. Et dans ces Nicolas là, il y avait en tête les catholiques.

L'abjecte assertion que l'antisémitisme représente vous fait réagir promptement, comme tous les politiciens, dès qu'un acte éventuellement antisémite a lieu, ce qui évidemment est la moindre des choses qu'on peut attendre de vous.
Mais alors pourquoi faire totalement l'inverse, c'est-à-dire nourrir la peur et l'incompréhension, quand il s'agit de musulmans ?
Bonjour,
Je pense que les choses ne sont pas si simple, comment comptabilisé des femmes complètement voilée, car celles qui sont comme celle, se cachent hélas, mais d ’autres en font du prosélytisme, par exemple à l ’école, en 2eme année à Polytechniques de nombreuses jeunes femmes d ’origine musulmane se changent et portent un voile quasi intégrale, (en France dans les niveaux supérieur, on peut porter des signes ostentatoires religieux), sur les 367, il y en a au moins 5 à polytechniques, Dans la ville des Ulis parmi celle qui ont le droit de voter 5, et celles qui sont de nationalité étrangère, personnellement j ’en connais au moins une trentaine! Et celle-ci les maris ne les laissent quasiment pas sortir!
Alors ce chiffre, je me demande un peut d'ou il est sortie, si c’est le repérage des problèmes aux bureaux de vote ?
Bon comme toujours avec la religion, et les gens-qui-font-pas-comme-moi en général, on perd des heures à affirmer ce qui est bien (i.e. ce que je faisou ce que je comprends) et ce qui est mal (l'inverse donc). En ce qui me concerne, l'état laïc vise à enseigner les faits, et ce à tous ces sujets, sans distinction.

Pour le reste, franchement que des personnes aient envie de se balader en voile ou en claquettes, on devrait s'en taper comme de l'an 40.

Regardez bien l'ours polaire, paumé sur la banquise qui fond, il s'en fout lui de la burqa !
Dans la tendance actuelle qui focalise le débat sur les tenues féminine, il y a un sexisme implicite qui m'est insupportable.
Ayons l'esprit plus large, défendons les valeurs universelles qui sont les nôtres !

Je m'effraie ainsi chaque jour de la pilosité croissante de mes concitoyens, du rabbin au musulman traditionnel, en passant par certains gauchistes sectaires (pensons à la moustache du syndicaliste) et même l'inoffensif Père Noël (soi-disant...).

Chaque jour la barbe envahit un peu plus l'espace publique et nous pouvons même observer un duvet naissant chez les adolescents de sexe masculin, preuve irréfutable s'il en fallait de la contamination idéologique à l'œuvre.
Halte au poil !
N'est-il pas l'expression de la bestialité de l'homme ? Le symbole flagrant de l'incivilité ?
N'est-ce pas un moyen de dissimuler son visage aux regards de la police ?
La moustache elle-même, si anodine en apparence, n'est-elle pas une barbe qui ne dirait pas son nom ?

Dans un forum qui s'est si bien préoccupé de l'épilation, j'espère trouver du soutien dans ce combat de premier plan.
Car les exemples historiques sont nombreux et les hommes semblent se vautrer avec volupté dans la pilosité anti-démocratique.
Et ne venez pas me parler de la barbe de Solon, les époques sont différentes. Ne mélangeons pas tout.

Espérons que collectivement et avec le soutien de Michel Vinaver, nous viendront à bout du poil.
Ayant moi-même une pilosité très clairsemée, je compte sur vous.

Après le voile, votons la loi du glabre.
Et à défaut de nous préoccuper du fond, attaquons la forme.
Plutôt que d'attaquer l'impalpable signification, attaquons le symbole.

Car c'est bien connu, c'est dans le delta du fleuve, là où il est bien visible et où son courant est si fort, que notre action sera la plus efficace pour en changer le cours.
Après, nous pourrions aussi écoper l'océan à la petite cuillère.
Bon sang de bonsoir, ni Dieu ni maître, et pis c'est tout. Je m'énerve, je m'énerve... Je crois qu'il faut arrêter de blablater sur ce nouvel écran de fumée qu'on nous balance dans les jités ... C'est vouloir utiliser un char d'assaut pour tuer une mouche...

367 femmes, calculez ce que ça fait en pourcentage ! Pour un déferlement, il y a de quoi rire... ca prouve aussi le peu d'influence des intégristes dans notre société, et heureusement.

Evidemment, monter la burqa en épingle de façon aussi éhontée, c'est un bon moyen de stigmatiser l'ensemble des musulmans, qui eux-mêmes, la considèrent comme sectaire ... Voir les propos de Madame Elisabeth Levy, eh oui, encore elle, à ce sujet... Je trouve ça lamentable.

Simplement, hein, le nain est chanoine de Latran, il est fou de la messe ! et en France finalement, on s'aperçoit que la liberté de conscience ne vaut que pour les cathos... Ceux là ont tous les droits, être négationnistes, remettre en cause l'avortement, etc...

Leur Bon Dieu a tous est à jeter aux orties !!!
Bonjour,

Constatons que ce sont toujours les femmes qui subissent les conséquences de cette interprétation toujours aussi archaïque et simplificatrice du Coran alors qu'il invite plutôt à l'émancipation des femmes, à une profonde réflexion et à un effort sur soi pour (com)(ap)(désap)prendre.

En effet, les renvoyer définitivement d'un établissement scolaire, ou d'une entreprise, c'est à dire de LA communauté des Français, accentue leurs soumissions et/ou leurs points de vues : elles ne peuvent plus étudier dans l'école de la République où justement il aurait été ([s]normalement[/s]) possible au travers de l'enseignement des sciences humaines (Voltaire Pascal, De Beauvoire etc...) d'ouvrir leur esprit, de cotoyer d'autres Français, ayant une autre vision de la confession (laïque), échanger des arguments toujours plus exigeants intellectuellement, en somme, de s'intégrer, de se sociabiliser. En les renvoyant, en les rejetant, en les méprisant, en les marginalisant on ne fait que "commuanutariser" encore toujours plus ces être humains, ces femmes, et surtout, on les rabaisse une nouvelle fois au rang de sous Hommes, de deuxième sexe; et donc, on choisit la suprême facilité : bâcler cette affaire en la noyant avec quelques cailloux appelés commission Stasi, et c'est justement pourquoi elle est récurrente, elle émerge tel un cadavre, qui, surgissant des abysses, flotte juste à peine, mais, aux yeux de tous, sur la plage en pleine vacances. Et c'est là que le cadavre, devint zombie ou plutôt fantôme, hantant les JT de tout part, "Elle est revenue","IT" : l'affaire Niquab.

http://www.youtube.com/watch?v=KZU8b-0PzFE&feature=related

Bien à vous toutes, et tous.
Qu'est ce que la "burqua":

1) Un signe distinctif religieux qui marque un engagement très fort, pour la personne qui le porte, ou pour son entourage, et sur ce plan (la religion), la France laïque n'a rien à dire.

2) Un morceau de tissu qui cache intégralement la personne qui le porte, (homme ou femme), ce qu'elle peut porter sous le voile, et sur ce plan, (la sécurité), il faut accepter le principe de contrôles systématiques, par la police, sans l'interdire.

Bientôt, la "burqua" sera portée aussi par les athées, catholiques ou autres, "électrosensibles", qui voudront se protéger des effets nocifs des ondes électromagnétiques. Elle sera confectionnée dans un tissus spécial, mélange de fils de coton et de fils métalliques.
En fait, dans dix ans, tout le monde la portera....
Bonjour,

Je vous conseille la lecture de l'excellent livre " l'islam imaginaire" de Thomas Deltombe aux éditions de la decouverte qui retrace toute cette période du point de vue médiatique.
A lire également : Chroniques d'une voilée désabusée

("Au cours de l’année 2008, un blog aussi éphémère que mémorable a présenté pendant quelques mois les « chroniques d’une voilée désabusée », mêlant avec bonheur, intelligence, drôlerie et colère des anecdotes, analyses et coups de gueule autour d’un même sujet : le quotidien éprouvant pour les nerfs d’une étudiante de vingt ans qui a eu la mauvaise idée, « au pays de Voltaire », d’être musulmane et de couvrir des cheveux d’un foulard…")
"as-tu la "clé"?
laquelle?
la bonne "clé" ou l'autre "clef"?
disons celle qu'il faut avoir, comme tu le sais si bien, en toute circonstance,
quand bien même si"clé" ou "clef" valent mieux l'une que l'autre face à la serrure d'une porte close.
l'essentiel n'est-il pas d'avoir une clé toujours disponible dans sa poche, voire dans sa tête, soit pour sa petite musique ou sa grosse mécanique, soit aussi pour protéger ses bijoux, son ordinateur, ses champs, ses vertus, ou encore son vaste domaine.
bon, tu auras compris, je redoute surtout que ta vaste étourderie ne te fasse oublier d'aller chercher la clé, et pas n'importe laquelle, car si le Paradis en possède une, je m'inquiète, l'Enfer par contre n'en possède aucune."
L'aspect le plus triste de ces fausses polémiques et indignations prêtes-à-penser est leur indifférence à la réalité. Alors qu'il y a évolution, sur le plan des sciences sociales, dans l'affinement des connaissances et des compréhensions des enjeux du voile, le grand public n'en a cure. Tournant le dos aux productions scientifiques, il évacue toute possibilité d'éclaircissement, pour préserver la pureté du rite d'intensification périodique ("nous les civilisés") et l'hypersimplification nécessaire à ces confortables "minutes de la haine". Bref, il n'y a ni débat de société ni réflexion : juste un rituel, un blabla symbolique (vaguement rationalisé, comme tous les racismes à alibis cartésiens) visant à réaffirmer l'autosatisfaction patriotique et l'irréductible alterité des barbares. En font les frais la compréhension et l'humanité du prochain (réduit à une caricature et un artefact), et le féminisme dans ce qu'il peut avoir de plus subtil et de plus avancé aujourd'hui (gender studies, et subversions "autochtones").

Il faut se consoler en appréciant les domaines où la savoir a, bon gré mal gré, conquis du terrain : l'idée que les "races humaines" sont de la foutaise fait son chemin, malgré l'usage continu du mot "race" dans certaines institutions, et les combats d'arrière-garde du bon sens populaire. L'écologie, sous de nombreux aspects, infiltre le sens commun, et les pensées-slogans du type "le nucléaire ou la bougie" ont bien reculé. D'une certaine façon, le fait même que le féminisme soit invoqué comme prétexte aux rituels islamophobes est bon signe, puisqu'il illustre que ses idées sont, sur le principe, des valeurs suffisemment admises pour pouvoir être instrumentalisées efficacement (de la même façon, le fait que la rhétorique de l'Agrif recoure à des notions de "racisme anti-français" est une bonne nouvelle, puisque symptomatique de ce que l'accusation de "racisme" est aujourd'hui automatiquement infamante). Et les arguments bellicistes structurés de la même façon que les arguments pour l'interdiction du voile ("il faut bombarder Bagdad, car Saddam Hussein est un dictateur, vous soutenez les dictateurs vous?") ont relativement peu prise en Europe, réjouissons-nous au moins de cela. Quant au "problème Juif", "évident" à une époque, il fait rire à peu près tout le monde aujourd'hui - mais quel prix il a fallu payer, pour que l'énormité de son arbitraire devienne aussi visible.

Je suppose que le rite du "scandale du voile" est, lui, trop utile (à nous distinguer des sauvages, et à nous représenter comme égalitaires) pour qu'on se soucie des réelles complexités des symboles et usages de ces voiles. Il faut s'habituer à ce que cette "question"-là stagne dans le grand public (médias, politiques, cafés de commerce), au même titre que la récurrente "violence de la jeunesse" (celle des autres, la nôtre était si douce quoi qu'en disaient nos parents), et l'effondrement apocalyptique de la société due au nouveau média du moment (radios, bandes dessinées, téléviseurs, jeux vidéos, internet, à suivre). La connaissance en sciences humaines n'a prise que sur les domaines libérés d'enjeux, ou pulvérisés par leurs propres logiques. Les noirs sont humains quand on n'a plus besoin d'esclaves, l'eugénisme devient absurde après avoir mené aux génocides.

Des gens, dans leur vraie vie, continueront donc à faire les frais de leur utilité symbolique. Enjeux identitaires pour des tiers, ces humains continueront à être réduits aux signes nécessaires à la grammaire de nos propres discours mythologiques, dans la négation de leurs propres autonomies et stratégies individuelles. Là encore, il y aura les utilisateurs acharnés de ces symboles (les anti-voiles hystériques et les pro-voiles hystériques, main dans la main quand il s'agit d'y lire une signification univoque et déterminante), et les spectateurs des deux bords, impuissants, fatigués ou amusés par ces catégorisations consensuelles et bon marché.

Sur le plan de la pure distraction, les puritanismes anti-tabagiques ont au moins l'avantage de la nouveauté.
Comme quoi, à toujours éternellement se focaliser sur le voile islamique comme problème fondateur au lieu de se demander s'il n'est pas plutôt résultat de problèmes bien plus profonds qui sont, eux, soigneusement ignorés, on tourne en rond. Et quand bien même on réglementerait qu'on continuerait de tourner en rond - le voile ré-apparaîtra différemment, ailleurs, autrement...
Prenez une population pauvre, ostracisée (les femmes les premières), en manque criant de reconnaissance, à laquelle la république tourne ostensiblement le dos, et vous obtiendrez immanquablement des marques de regroupements et de distinctions. Punissez encore ces populations - et vous obtiendrez le contraire de ce que vous souhaitez.

Soyons sérieux :
Ces "multiplications" en France (et quelles multiplications, hein, on le voit - surtout médiatiques, les multiplications) sont-elles dues à un coupable relativisme culturel, comme on voudrait nous faire croire ? (et d'abord, le relativisme où ça, de qui : de Chirac ? De Balladur ? De Sarkozy ? De Fillon ? Quel odieux relativiste a donc été au pouvoir ces derniers temps qui aurait de ce fait multiplié les voiles ? Alors que dans le même temps, rappelez-moi, qui parlait de carchériser les banlieues ? Qui disait qu'il y avait "le bruit et l'odeur" ? Qui a été récemment élu en grande partie par la peur sécuritaire ?)

Ou bien est-ce dû à la situation de certaines populations en France laissées à l'abandon, le tout couplé à un abandon des services publics (et par conséquent du "fraternité" au fronton des mairies) d'une part, et surtout à une certaine situation internationale qui tend à exaspérer les sentiments religieux ?

Mais enfin, par quel extraordinaire oublie-t-on soudainement toute complexité de la situation dès qu'il s'agit du voile en France ?
Pour ses chroniques qui s'inscrivent si souvent dans le temps et qui s'attaque toujours aussi férocement à ces grandes questions de société que tout le monde semble épuisé de traiter(du moins intelligemment, avec de la perspective). J'espère que vous n'allez pas trop loin et que j'aurai le plaisir de pouvoir encore vous lire.
http://www.youtube.com/watch?v=1OD472l1Ke8
Merci Justine:-)
Je ne vais pas réitérer mes reflexions sur le voile (et depuis le temps, marre, un peu) mais ce topo montre aussi ce que je disais dans un com qqpart un jour mais je ne sais plus où et peut-être pas sur @si:
on aurait répondu autrement que par le relativisme culturel au pbme du (pseudo?)religieux* dans les écoles dès les 80's, on n'en serait pas là maintenant, et le 'là' ne s'arrête pas au niqab.

* je dis (pseudo?)religieux parce qu'au-delà des pbmes de menus dans les cantines, tout ce qui concerne les assignations aux rôles de genre, y compris le port de tel morceau de tissu ou pas, relève de pratiques sociales, et donc des rapports sociaux de sexes.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

La religion séparée de l'État, une phrase qui n'est pourtant pas très compliquée...
Suivez la flèche -> http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006070169&dateTexte=20090730
Merci Justine pour cet article.

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