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Commentaires

Amina Sboui quitte les Femen, en les accusant d'islamophobie

Une "organisation islamophobe" qui pourrait être financée par Israël. C'est avec ces accusations fracassantes que la militante tunisienne Amina Sboui a annoncé son départ du mouvement des Femen, dans une interview au HuffingtonPost Maghreb. Cette jeune femme de 19 ans, incarcérée en Tunisie puis libérée en attendant son procès pour profanation de sépulture, s'était fait connaître en publiant des photos seins nus sur Facebook au mois de mars. Comment expliquer ce départ soudain et ces accusations ? Est-ce une stratégie de défense pour éviter de retourner en prison ? Jointe par @si, la journaliste du HuffingtonPost raconte les coulisses de cette interview.

Derniers commentaires

Oulala ... j'avais évité le sujet, je lirai plus tard l'article de Sébastien, un oeil jeté au forum me suffit pour savoir que je ne posterai certainement pas. J'ai déjà trop donné. Un seul truc .... Une question plutôt : "Islamophobie" est un mot qui revient très régulièrement dans lémedias, pourquoi ?
A propos de la Tunisie :

http://actualitechretienne.wordpress.com/2013/08/25/le-monde-retire-un-article-derangeant-intitule-la-tunisie-a-la-veille-de-la-guerre-civile/

Voici l'article en question :

http://www.tunisiadaily.com/2013/08/21/voici-larticle-retire-par-le-monde-ayant-pour-titre-la-tunisie-a-la-veille-de-la-guerre-civile/

Le lien de l'article est bien référencé dans google actualités, mais renvoie désormais vers une erreur 404 sur le site du monde :

http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/08/21/la-tunisie-a-la-veille-de-la-guerre-civile_3464112_3232.html
http://harmoniques-nuances.blogspot.fr/

Les deux derniers articles ont rapport avec ce sujet
Femen, je vous souhaite courage et détermination.
De toute façon vous pouvez glosez si vous ne dites pas réellement qui les financent vous ne risquez pas de mettre le doigt ou cela fait mal : elles ne défendent pas les femmes du tout mais font un boulot assez bien payé et avec la gloire en plus. Les gens étant assez bêtes pour croire qu'elles défendent des "droits" ?? lesquels ?

Car depuis qu'elles ont envahis l'espace médiatique je ne vois aucun changement dans la vie toujours plus précaires des femmes du commun des mortels. A moins de se foutre toutes à poil ??? Elle ont un avocat et pas n'importe lesquel. Bref ...
yannick me fait souvent penser à une Ferrari qui prétendrait tondre le gazon.
L'absence de réaction à la liste postée par Gildas Miclet est tristement éloquente.


Islamophobia : un vent mauvais
la vague iconoclaste
"la religion la plus con"
"les vérités qui dérangent"
«Les musulmans doivent comprendre que l’humour fait partie de nos traditions.»


La haine de la religion : ou comment l'athéisme est devenu l'opium du peuple de gauche

"On découvre en chemin qu’il est fort difficile d’enrôler post-mortem l’auteur du Capital dans la cabale éradicatrice des chasseurs de voile, d’Islam ou de religion – et pas davantage Engels, Lénine, Trotsky ou Rosa Luxembourg. On découvre même qu’un des grands apports théoriques et pratiques du mouvement socialiste d’inspiration marxiste au combat progressiste est d’avoir pointé les limites du combat antireligieux issu de la tradition des Lumières et de l’avoir relégué à l’arrière-plan, en le dénonçant comme un écueil, un idéalisme ou une ruse de la bourgeoisie. On découvre que Marx et les marxistes ont même théorisé et pratiqué l’alliance entre « celui qui croit au Ciel et celui qui n’y croit pas »."

« Dans une société non socialiste, mettre au premier plan la lutte anti-religieuse serait une erreur idéaliste et petite-bourgeoise capitale. La lutte sociale doit être menée sur le terrain des clivages de classe de l’infrastructure, sur le terrain des camps qui délimitent les classes économiques et leurs options politiques et sociales, non sur le terrain fantasmagorique de l’idéologie qui établit de faux clivages mystifiés. » (Maxime Rodinson)


"Oui mais quand même, la religion c'est mal"

"Que des femmes [voilées] soient insultées et tabassées, que le féminisme serve de leurre pour répandre et banaliser le racisme le plus crasse, tout cela, le/la religiophobe s’en moque : dans un pays où médias et politiques, de façon plus ou moins insidieuse, désignent à longueur de temps les musulmans comme la cause de tous les maux de la société, son seul sujet d’anxiété est que son droit à « critiquer la religion » soit garanti. Pour l’exprimer, il usera de subtiles gradations dans la virulence, de la simple protestation à l’éructation scatologique probablement censée traduire la hauteur à laquelle il plane dans l’éther philosophique inaccessible aux benêts qui voient du racisme partout : « Moi, je chie sur toutes les religions. »[…]
Inutile d’aller lui expliquer que les religions ne sont pas de simples systèmes métaphysiques flottant dans la stratosphère, et qu’elles sont indissociables des populations qui s’en réclament ou qu’on y associe, de la culture, de la politique, de l’histoire, des rapports de domination entre groupes sociaux. Inutile de lui expliquer que s’en prendre à l’islam, religion pratiquée par des gens qu’il connaît mal, dont les ancêtres ont été colonisés par ses propres ancêtres, et qui sont discriminés dans la société française, ce n’est pas exactement la même chose que de critiquer la religion catholique, depuis toujours liée au pouvoir en France, et dont il a pu expérimenter à ce titre la nocivité dans sa propre histoire […]
Inutile de lui expliquer que, croyant faire œuvre de progressisme, il risque surtout de relayer toutes les généralisations, tous les préjugés et les stéréotypes méprisants qui circulent depuis des siècles sur les musulmans — « musulmans » : une dénomination qui, à l’époque coloniale, était plus ethnique ou culturelle que religieuse. Et d’étaler non pas sa sagesse supérieure, mais plutôt son nombrilisme culturel, sa paresse intellectuelle, son ignorance satisfaite et son arrogance de « cul de plomb »."
"des propos violemment islamophobes : "Qu'est-ce qui peut être plus stupide que ce Ramadan ? Qu'est-ce qui peut être plus affreux que cette religion ?"
Violemment islamophobes??????????????? le délire!
Mais au fait...c'est vrai ça, QUI FINANCE LES FEMEN ? En voilà une question qu'elle est bonne !!

Pas de bol, @si n'a pas cherché cette foi-ci.

Peut-être pour bientôt ?

siouplai, à vot'bon coeur
Féminisme; islamisme; complot Israëlien; Caroline Fourest;

Voilà tout ce qu'il faut pour allumer un bon forum; et sortir les nazinautes de leur torpeur estivale;

Bien joué Monsieur Rochat !
Pourquoi prendre comme pré-requi de cet article qu'est c'est vraiment etrange qu"elle quitte les FEMEN ? Genre une feministe doit obligatoirement etre islamophobe ?

C'est quand même le niveau zéro en terme de réflexion, les FEMEN. Moi, je les aime bien car elles sont exactement tout ce qu'on demande de ne pas être à une femme : agressive, revendicatives et betes. Quand on voit comment elles insuportent au plus haut point les réac, comment elles les font eructer d'enervement, ca me met en joie.

Mais bon, elles sont vraiment stupides et même niveau féminisme, ca serait bien qu'elles lisent un peu.

Leurs anti-religions primaire est lourd, même pour une athée comme moi. Ca me parait être juste du bon sens de passer à autre chose, de la part d'Amina Sboui.
Vous pensez qu'être feministe passe obligatoirement par de l'islamophobie ? C'est parfaitement idiot ca. Un peu de lecture de feministe islamiste, ca vous fera du bien : http://bit.ly/18JjxIc
S'il reste un combat a mener pour les féministes, c'est bien celui contre les religions.
Et je suis donc tout a fait en désaccord avec Clomani.
Ce féminisme n'est pas un féminisme de pacotille, il correspond tout a fait aux luttes que nous devions mener dans notre jeunesse pour avoir le droit de disposer de notre corps.
C'étaient déjà les religions qui étouffaient nos revendications( a l'époque tous les pro- Life), les cathos ultra plutôt et l'ensemble d'une société hypocrite.
Vous voyez une différence avec ce qui se passe en ce moment?
Qui ne veut pas du mariage pour tous? Les trois principales religions et tout devant, les cathos.
Qui veut étouffer les femmes sous des voiles grotesques et qui font se raidir ( non, non ce ne sont pas du tout les milles et une nuit) les positions des uns et des autres? Les islamistes.
Bref, je suis de celles qui soutiennent le travail de Caroline Fourest,que je remercie aussi pour son excellent livre sur MLP et sa petite entreprise.
Amina est libre de dire et faire ce que bon lui semble. Elle le fait, et ça ne semble pas plaire aux Femens et à Caroline Fourest. Quand Inna, la chef des Femens déclare " En qualifiant les actions Femen de contre-productives, elle trahi les milliers de femmes qui se sont déshabillées à travers le monde pour la soutenir. " et " Amina est cassée par la prison, c'est une héroïne brisée par le combat qui quitte aujourd'hui Femen . Certaines militantes Femen quitte le mouvement après leur premier séjour en prison, Amina n'est pas la seule à avoir abandonné sous la pression".

Je me pose la question de savoir qui opprime qui. Inna semble savoir mieux qu'Amina ce qui est bon ou non pour elle. C'est très inquiétant.
Le célèbre précepte féministe " Ne me libère pas, je m'en charge " n'est vraiment pas respecté !
Un commentaire très profond de la part de Caroline Fourest.

Je n'aime pas du tout cette journaliste, pourtant j'ai été très touché de la voir face aux malabars fachos anti-gay.
Finalement cette acte de défiance était héroïque.
Et cet acte exprime au mieux sa position, et surtout celle de ses adversaires.

Clarté qu'elle perd quand elle cherche à l'exprimer autrement....
ça serait intéressant de creuser le sujet. Il me semble que les féministes se tapent sur la gueule aussi, avec le trend du #SolidarityIsForWhiteWomen. Je me demande si des "féministes" "musulmanes" de France existent et ont des attitudes similaires, réfléchies envers le "féminisme" de Badinter et Fourest.
Je trouve ça très difficile d'être à la fois féministe et croyante dans l'une des 3 religions du livre, étant donné que l'infériorité de la femme est présentée aussi bien dans le Coran, la Torah ou la Bible comme un commandement divin...
Interprétation personnelle et libre des religions. Transformation des pratiques par des expressions sociales déjà existantes ou en transformations, dans un sens comme dans l'autre. Fonction de divers facteurs ; géographique, historique, démographique, politique, etc...

Je trouve ça très difficile d'être à la fois féministe et croyante dans l'une des 3 religions du livre, étant donné que l'infériorité de la femme est présentée aussi bien dans le Coran, la Torah ou la Bible comme un commandement divin...


Votre analyse est quand même un peu unilatérale...
La réalité est plus complexe. Au niveau des textes, certains passages peuvent particulièrement infériorisants pour les femmes, d'autres au contraire sont carrément libérateurs. Etrangement les gens choississent de citer tous les passages qui vont dans un sens (pour appuyer leur conviction que "bouh la religion c'est mal") ou tout ceux qui vont dans l'autre ("non, mais nous on est vachement progressiste en fait"...)


Si l'on s'interresse aux pratiques religieuses, là aussi il y a des réalités contrastées...
Evidemment que les femmes n'ont pas une place très enviables dans les religions monothéistes. Mais somme toute, ce celle qu'elles occupent dans la société consumériste sécularisée contemporaine n'est pas fabuleuse non plus. (On pourrait aussi comparer le statut des femmes dans le christianisme primitif avec celui qu'elles occupaient dans l'empire romain paien ou la place des femmes musulmanes de l'époque des premiers temps de l'islam avec les tribus de l'arabie pré musulmane... ).

Les religions ne sont pas "hors sol". Elles sont influencées par les sociétés dans lesquelles elles se développent. Elles peuvent amplifier ou atténuer certaines tendances sociales, parfois de manière "progressiste" d'autre fois de manière "rétrograde". Par exemple, le catholicisme a, semble t'il, permis de faire de la notion de conscentement des époux le socle du mariage. C'est quand même une avancée importante en matière de "liberté sexuelle".
A d'autres moments, cette même religion a (trop souvent) freiné des évolutions positives pour les femmes....
tout-à-fait d'accord. Mais, outre qu'il faudrait analyser cette misogynie du monothéisme, je ne suis pas sûr que les polythéismes échappent à cette infirmité ( cf. l'hindouisme, par exemple).
"Elles sont influencées par les sociétés dans lesquelles elles se développent."
Ça marche encore mieux dans l'autre sens. Les religions ont influencé et influencent encore l'évolution des sociétés. C'est une de leurs revendications fondamentales de pouvoir le faire.
""Elles sont influencées par les sociétés dans lesquelles elles se développent."
Ça marche encore mieux dans l'autre sens. Les religions ont influencé et influencent encore l'évolution des sociétés. C'est une de leurs revendications fondamentales de pouvoir le faire."


+1,
c'est en partie ce que je viens de lui répondre également.
Merci donc Robert.

Et pas merci à Albert-Yves (Strumfenberg ( Aloys von ) pour avoir laissé passer ce genre d’argument comme une lettre à la poste. Merde alors, vous étiez prof. de philo, je crois me souvenir...

yG
Rien compris. Mais pas grave, ego te absolvo, Yannickus.
"Votre analyse est quand même un peu unilatérale...
La réalité est plus complexe. Au niveau des textes, certains passages peuvent particulièrement infériorisants pour les femmes, d'autres au contraire sont carrément libérateurs. Etrangement les gens choississent de citer tous les passages qui vont dans un sens (pour appuyer leur conviction que "bouh la religion c'est mal") ou tout ceux qui vont dans l'autre ("non, mais nous on est vachement progressiste en fait"...)"
: Kiyomi

Ce qui démontre amplement et par l'absurde qu'il ne faut absolument pas se fier au moindre écrit religieux, et donc ne pas s'en soucier le moins du monde (et implicitement qu'il ne sert à rien d'écouter et de discourir avec le moindre théologien), car, on trouve nécessairement à boire et à manger dans ces textes, défaut récurrent que l'exégèse, par principe sans fin, ne fait qu'amplifier et rendre insoluble.


"Si l'on s'interresse aux pratiques religieuses, là aussi il y a des réalités contrastées...
Evidemment que les femmes n'ont pas une place très enviables dans les religions monothéistes. Mais somme toute, ce celle qu'elles occupent dans la société consumériste sécularisée contemporaine n'est pas fabuleuse non plus. (On pourrait aussi comparer le statut des femmes dans le christianisme primitif avec celui qu'elles occupaient dans l'empire romain paien ou la place des femmes musulmanes de l'époque des premiers temps de l'islam avec les tribus de l'arabie pré musulmane... ).
Les religions ne sont pas "hors sol". Elles sont influencées par les sociétés dans lesquelles elles se développent."


C'est là l'autre aporie de votre raisonnement, si les religions ne sont pas hors sol, les sociétés non plus, elles sont largement façonnées par les pouvoirs qui y sont le plus représentés et/ou influants.
Or, la religion constitue précisément l'un de ces pouvoirs.

C'est d'ailleurs pourquoi tolérer l'expression du fait religieux dans l'espace public, c'est déjà permettre à ce pouvoir de s'exercer sur nous tous, que nous le souhaitions ou non. Car, nous savons ici mieux qu'ailleurs l'influence du contexte, de l'environnement sur notre être au monde. En quoi il constitue un moyen de coercition (le fait que les médias dominants, tout comme la publicité, biaisent par leur simple présence nos comportements) tout aussi efficace, si ce n'est plus que d'autres plus explicites, parce que justement, il est lui insidieux. Ce n'est pas pour prétendre subitement que le comportement de certain(e)s (ici les femmes voilées) n'a pas d'impact et ne conditionne pas celui des autres, ne serait-ce que par l'acceptation passive de ce qui n'a pas à l'être.

"Elles peuvent amplifier ou atténuer certaines tendances sociales, parfois de manière "progressiste" d'autre fois de manière "rétrograde". Par exemple, le catholicisme a, semble t'il, permis de faire de la notion de conscentement des époux le socle du mariage. C'est quand même une avancée importante en matière de "liberté sexuelle".
A d'autres moments, cette même religion a (trop souvent) freiné des évolutions positives pour les femmes...."


Vous ne pouvez attribuer la moindre qualité à une quelconque mesure religieuse, comme vous le faites concernant le consentement, car, vous partez d'un état de faits historiques qui n'autorise, hélas, pas la moindre comparaison, prenant ainsi le contingent pour le nécessaire.

Or, nous ne pouvons attribuer cette avancée sociétale aux religions, puisque nous n'avons pu mettre en balance ce résultat avec ce que nous aurions pu avoir sur ce plan si nous nous étions débarrassé de cette fâcheuse habitude de donner de l'importance à nos petites conceptions métaphysiques depuis des millénaires.

Au final, vous n'avez fait que jouer la carte du relativisme, renvoyant dos-à-dos influences néfastes des religions et "la société consumériste sécularisée contemporaine", négligeant au passage sur quelle socle pourri notre monde actuel s'érige encore.

Je vous redirai donc la même chose qu'à tous ceux qui jouent les mêmes cartes truquées que vous, on peut à la fois dénoncer les ravages des éducations religieuses sur les rapports hommes-femmes tout en en dénonçant d'autres formes qui n'y sont pas directement reliées, mais certainement pas faire l'économie de taper sur celles que les religions permettent encore de reproduire.

yG
C'est d'ailleurs pourquoi tolérer l'expression du fait religieux dans l'espace public, c'est déjà permettre à ce pouvoir de s'exercer sur nous tous, que nous le souhaitions ou non.

Les "pouvoirs" qui influencent la société sont multiples : idéologie politique, publicité, argent, lobbys, religion... Au fond tout groupe de personne animé par une vision du monde et/ou des intérets communs peut rentrer dans cette catégorie... (cf les titres marronniesques des hebdos.... "Le pouvoir des bidulchouette")

Ces pouvoirs ont une influence sur la société que nous le voulions ou non. Certains nous plaisent, d'autres pas. Mais parce qu'ils sont pluriels et qu'ils s'équilibrent on arrive à respirer à peu près librement...C'est l'existence de ces multiples voix qui constitue l'espace public dans une société démocratique.

Les religions ne me semblent parmi les différents pouvoirs à l'oeuvre dans notre société ni une force prépondérante, ni la force la plus dangereuse.
Bref, une vie bien équilibrée...
"Ces pouvoirs ont une influence sur la société que nous le voulions ou non. Certains nous plaisent, d'autres pas. Mais parce qu'ils sont pluriels et qu'ils s'équilibrent on arrive à respirer à peu près librement...C'est l'existence de ces multiples voix qui constitue l'espace public dans une société démocratique.

Les religions ne me semblent parmi les différents pouvoirs à l'oeuvre dans notre société ni une force prépondérante, ni la force la plus dangereuse."
: Kiyomi

Un exemple parmi tant d'autres, où étiez-vous pendant la présentation du projet de loi pour le mariage pour tous ? Que pensez-vous qu'ils ont d'abord en commun ces centaines de milliers de manifestants, et les millions de citoyens qui les supportent dans leur alcôves, qui ont hurlé à la mort pour un droit qui ne leur en enlevait pourtant aucun ?

Sans compter que l'argument selon lequel ce pouvoir ne serait pas le plus dangereux (pour botter en touche) constitue un double argument fallacieux, d'une part, sempiternelle ritournelle de ma part, il n'est pas nécessaire, heureusement, de ne s'occuper que de ce qu'il y a de plus dangereux, c'est même d'ailleurs en s'occupant des problèmes dit mineures qu'on évite qu'ils deviennent éventuellement des problèmes majeurs, et d'autre part, vous n'avez aucun droit de minorer des problèmes lorsqu'ils existent bel et bien et concernent réellement des personnes que votre jugement lui amène tout bêtement à abandonner.

Que vous ne vous sentiez pas concerné, libre à vous, mais dans ce cas, ne prenez pas de votre temps pour vous mettre sur la route de ceux qui le sont.
C'est la moindre des choses.

Vous pensez qu'il y a des problèmes plus urgents ?

Grand bien vous fasse, allez-y, occupez-vous en, je ne vous suivrai pas en abandonnant ce combat et les victimes de ces idéologies-là, et me passerai donc de vous pour le mener.

Quant à l'argument de l’équilibre des forces qui nous permettrait de respirer, comme vous le supposez.
De deux choses l'une,
- ou il existe et dans ce cas, il n'y a pas de problème plus urgent qu'un autre, contrairement à ce que vous affirmez.
- ou, comme je le pense, c'est un leurre,
d'une part, parce que nous ne pouvons pas comparer notre situation historique avec une autre. Nous sommes toujours coincé dans notre état présent, le prenant à tort, si ce n'est pour le meilleur des mondes possibles, pour un monde équilibré, alors que rien ne nous permet de l'assurer,
d'autre part, un pouvoir n'est jamais aussi fort que lorsqu'il se fait oublier ou mieux encore, considérer comme normal et qu'il nous laisse l'impression de respirer, alors qu'à la moindre anicroche pourtant, il est facile de constater qu'il se révèle pour ce qu'il est, un moyen de coercition totalement injustifiable.
Ainsi, l'obligation de respect des croyances d'autrui est considéré par beaucoup trop de monde comme une évidence, alors qu'elle n'est que la forme la plus insidieuse de l'expression du pouvoir religieux. Car, s'il y a bien une chose que les religieux de tout poil ne tolèrent pas, c'est qu'on conchie le dieu et les valeurs qui sont les leurs et qui pourtant ne leur appartiennent pas en propre.
Nous devrions avoir tout autant le droit publiquement d'insulter dieu, d'afficher notre mépris de celui-ci et des valeurs dites sacrées que d'autres de se prosterner devant.
Or, que constatons-nous, que c'est encore le sacré qui mène la danse. Il faut toute la force de la loi pour avoir le simple droit de blasphémer et même cela, cela ne suffit pas, demandez donc à Salman Rushdie ou à Charlie Hebdo. Nombre de connards pensent encore qu'ils l'ont bien cherché (les fatwas et autres incendies, menaces de mort), alors qu'ils ne faisaient, eux, qu'exprimer un droit qui va à l'encontre de ce pouvoir religieux qui régente encore nos comportements, y compris, et c'est là que c'est inadmissible, lorsque nous ne sommes pas croyants ou respectueux de la chose crue (Eh oui, on peut croire en dieu et estimer qu'il est une raclure ou/et ne mérite aucun égard ou/et aucun respect, aucune attention, cette croyance est tout aussi légitime que son opposée et pourtant...).

Les chaînes dont nous sommes le plus prisonnier sont celles qu'on oublie, qu'on juge secondaire, pensant à tort qu'elles ne nous oppriment pas particulièrement...

La religion fait parti de ces chaînes. Brisons-la, avant qu'elle ne nous les brise davantage.

yG
N'allons toutefois pas jusqu'à martyriser les religieux. Sachons qu'ils ne demandent que ça. Et n'oublions pas l'étrange parenté du blasphème et de la prière. Au fond; l'ennemie principale de la religion pourrait être l'indifférence...qui n'est pas la qualité première de yannick G.
Une bien belle gratitude pour celles qui l'ont défendue, en supposant qu'elle ne parlait pas sous la pression.
Devant l'émotion (d'autant plus considérable en France que l'on venait d'apprendre que Shevchenko avait été choisie comme un des modèles de la nouvelle effigie de Marianne figurant sur les timbresd-poste), la jeune Femen retirait son Tweet. Trop tard.
Vous oubliez ici qu'elle a justement affirmé que le retrait était une erreur, et que les propos étaient assumés. Il me semble même que le tweet a été reposté (à vérifier).
Eh bien, je trouve qu'avec les unes et les autres (Femen, Amina, etc...) on est loin de la vraie libération de la femme !
On régresse, on régresse grave...
Et la presse mainstream y contribue...
Quand je pense aux "343 salopes" qui s'étaient dénoncées elles-mêmes pour lancer la liberté d'avorter, quand je pense à toutes ces femmes qui se dévouaient dans les "plannings familiaux", se mettant au service des autres, moins libres, quand je pense à toutes ces libertés péniblement acquises et que je vois cet énorme mouvement de balancier qui va dans le sens inverse, je suis très triste ;o(.
Nos sociétés individualistes à mort ne mènent qu'à une accentuation de tous les esclavages ;o(.

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