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"A Gaza, ils avaient envie de dire ce qu'ils avaient sur le coeur"

Comment les chaînes françaises couvrent-elles le conflit à Gaza, alors qu'elles ne peuvent y pénétrer ? Hormis l'actualité brute des journaux télévisés, des images documentaires peuvent-elles faire comprendre ce qui se passe en Israël et dans les territoires palestiniens ?

Derniers commentaires

Est-ce qu'une âme charitable pourrait m'indiquer où trouver le web documentaire "Gaza-Sderot, la vie malgré tout" svp, merci d'avance.

Où est R.Yade pour nous faire des indignations, à l'instar de celles exprimées lors de la viste du dictateur Khadafi, à l'occasion, cette fois-ci, de la visite du ministre extrémiste des affaires étrangères israélien à Paris aujourd'hui ???? Eh oh, y a quelqu'un ????
Netanyhaou est chargé de former le gouvernement israélien, avec l'appui du parti d'extrême-droite de Lieberman.
Aaah ! Enfin un espoir de réglement du conflit du Proche-Orient.
En étant optimiste, dans une petite centaine d'années...
Pas de réactions ?

Est-ce à dire que vous incluez dans ce "on" utilisé par D S dans sa chronique envoyée précédemment ? Vous aussi, comme Daniel Schneidermann, vous avez regardé les images quotidiennes de Gaza "SANS UNE ONCE D'EMOTION" ? ?
Gaza et les deux économies des images

16 réactions

Par Daniel Schneidermann



Est-ce possible de l’avouer ici ? C’EST SANS UNE ONCE D'EMOTION, que l’on regardait, depuis deux semaines, les images quotidiennes de Gaza. Sujets calibrés toujours identiques, mélasse de corps et de ruines, enthousiasme factice des embedded, opaques fumées lointaines, horreurs plus horribles encore que la veille, condamnations solennelles des bavures, risibles gesticulations des politiques, grotesque gravité des présentateurs, qui passeront demain à autre chose.

Et puis, on a entendu rire des petites volleyeuses. C’étaient des volleyeuses palestiniennes de Gaza. Elles rigolaient, pendant une pause du match, assises par terre dans la cour de l’école, en survêtement vert et foulard blanc. C’étaient des blagues de collégiennes sur les tunnels, les fameux tunnels de contrebande, par lesquels le Hamas s’approvisionne en armes, et que bombardent les Israéliens. Elles se moquaient aussi de l’héroïsme du peuple palestinien. Elles se moquaient de tout, comme des gamines. Elles n’étaient pas seules. Il y avait aussi une tatie israélienne (très décolletée) retrouvant bruyamment son neveu en uniforme dans une rue de Sderot. Et une ado israélienne, une autre, qui voulait être comédienne. Mais il fallait aller à Tel Aviv, et abandonner son petit ami. Ô déchirure intérieure ! Et un jeune sportif palestinien, tout fier d’être entré dans le livre des records en faisant des pompes à deux doigts, qui nous effectuait une magistrale démonstration au bord de la piscine. Il y avait tout ceci, ces deux sociétés, si lointaines et si proches. Et demain, peut-être, une bombe ou une roquette s’abattrait sur les uns et sur les autres. Hideuse, obscène, tonitruante, l’ignominie de la guerre apparut soudain en creux, où on ne l’attendait pas. C’est un documentaire d’Arte, qui a tourné ces petites volleyeuses, et les autres. Il s’appelle «Gaza-Sderot, la vie malgré tout». Enfin, ce n’est pas exactement «un documentaire d’Arte». Il n’est visible que sur le site de la chaîne. Pour des raisons mystérieuses (mais certainement excellentes) la chaîne-mère n’a pas jugé bon de le diffuser. Mais le site d’Arte a construit pour ce documentaire mutant un support très ingénieux, et sur mesure, une sorte de CD-Rom en ligne. On clique, et on partage une tranche de vie, on passe d’un ado israélien à une boutonneuse palestinienne, d’une mère de famille de Gaza à une tatie de Sderot, d’un dîner ici à un goûter là, d’un caprice ici à un coup de spleen là. Pas de montage. Le visiteur fait son propre montage. Il se balade dans les rues, dans les cours d’immeubles, dans les cafés, d’un univers l’autre. Et ça fonctionne. Et on reste des heures. Et on ne peut plus les quitter. Et on a le cœur serré, davantage qu’après quinze journaux télévisés. Etranges chemins de l’émotion. Absurdité des représentations de l’info-télé, pour lesquelles l’Israélien de Sderot ne peut que courir sous les roquettes, tandis que les Palestiniens ne peuvent que porter un brancard, et se répandre en imprécations sonores. Oui, des êtres humains, niais, déprimés, décolletés, nous sont plus proches que les tragiques silhouettes quotidiennes. Ce qui relativise, soit dit en passant, la portée des éternelles controverses sur le contrôle des images. Il ne fut question, cette semaine, dans la presse, que des restrictions apportées par les Israéliens au travail de la presse étrangère, à Gaza. Et il est vrai qu’ISRAEL SEMBLE AVOIR ENFIN PRIS CONSCIENCE QU'ELLE FIGURAIT, depuis la première Intifada, LE CRUEL GOLIATH ECRASANT SOUS SES CHENILLES DES PETITS LANCEURS DE PIERRES. Cette année, Israël a donc laissé les caméras à la porte. Peine perdue : des images sortent tout de même. ELLES MONTRENT LA MELASSE DE CORPS et de ruines. MAIS QUI EMEUVENT-ELLES ? Apparemment, elles émeuvent Nicolas Sarkozy. «Quand on est un homme d’Etat digne de ce nom, on ne reste pas devant son téléviseur pendant que les gens s’entretuent», aurait dit l’hyperprésident dans l’avion du retour de son hypertournée de médiation au proche-Orient. Les radios du lendemain s’interrogèrent beaucoup sur le point de savoir s’il s’agissait d’un hypertacle à Obama. Résultat, donc, des «images de gens qui s’entretuent» : d’autres images, celles de la tournée de Sarkozy au Proche-Orient. La guerre, les souffrances, s’en trouveront-elles abrégées d’une seule journée ? Dans l’étrange économie des images et de l’émotion, tout se passe comme si coexistaient deux circuits parallèles. L’économie officielle, celle des images que propagent les grands médias audiovisuels aux heures de grande écoute. Celles qui nourrissent les discours politiques, les réactions diplomatiques, les controverses idéologiques, suscitant ainsi d’autres images officielles, lesquelles à leur tour… Et puis, l’économie souterraine. Une circulation hors des écrans radar, aux relais et aux carrefours mal identifiés, à l’impact imprévisible, passant directement du secret des cœurs au secret des cœurs."


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Alors Daniel, dans le secret de votre âme, vous n'avez donc pas été ému par ces images ? Il ne servait à rien donc de les montrer ?
Votre question assourdissante : "Mais qui émeuvent-elles ?" donne froid dans le dos.

Mais pourquoi cette chronique me fait-elle penser à du Levy ? (Bernard Henri)
Source JT de Canal : Il existait une activité commerciale, la culture de fleurs pour l'exportation vers l'Europe, qui permettait à un certain nombre de Palestiniens de subsister. Jusqu'à ce que l'autorité israélienne l'interdise.
Mais ce soir, l'armée d'occupation a laissé un camion (un seul) transporter son chargement vers le port le plus proche, destination les Pays-Bas. C'est ce qu'annonçait, tout sourire, une porte parole de Tsahal, précisant que l'approche de la Saint-Valentin expliquait ce geste exceptionnel.
C'est quand même beau l'amour !
"La question qui se pose : Pour éviter que la République ne soit prise dans le jeu des alliances contraires aux principes et aux valeurs constitutionelles et historiques basées sur l'Egalité,la liberté et la Fraternité et surtout pour éviter qu'une partie de nos communautées ne se sente défavorisée en face d'une autre ,pour éviter d'importer les contradictions du conflit proche-moyen Oriental,pour qu'on ne cautionne pas une partie contre une autre et surtout pour ne pas se placer comme complice d'Israel contre la population civile de Gaza......pour tout ce qui précède,il faut empêcher que l'armée nationale soit un instrument au profit d'une partie contre une autre dans ce conflit.

Notre armée nationale Républicaine,tout d'abord dans un conflit qui ne menace pas notre intégrité territoriale et nationale, doit agir sous une autorisation du CS de l'ONU .On peut demander comme membre permanent du CS une résolution explicite qui nous autorise de bloquer manu militari les livraisons d'armes pour le Hamas et laisser les forces d'occupation Israéliennes sans aucun contrôle à réagir comme ils le veulent et quand ils le décident.

Notre armée nationale Républicaine émanation du peuple ne peut parteciper à une action de guerre sans un débat préalable au sein de nos institutions internes démocratiques:sénat,assemblée,conseil de ministres......Et surtout que la très grande majorité de notre opinion publique est impartiale vis à vis de ce conflit pour ne pas dire qu'ils sont a coté des plus faibles et des démunis comme ça été la constante chez le peuple Français.

Notre armée nationale Républicaine garant suprême de notre unité nationale doit rester impartiale.

Notre armée( Française ,Républicaine ,nationale,institution garante de tous les citoyens sans distinction de race,réligion,origine,idéologie ou tendance politique )ne peut empêcher les Palestiniens de s'armer pour se défendre et cependant ne fait rien pour contrecarrer l'armement de l'autre partie(Chars d'assaut,drômes,F16,satellites,Hélicoptères Apaches,bombes bannies au phosphore blanc ,Obus à l'uranium,bombes atomiques,ogives nucléaires.....Seulement sur Gaza ils ont déversé en 3 semaines 1 million de kilos d'explosifs à raison d'une moyenne d'un kilo/habitant).

Un arbitre d'un match de boxe ne peut lier les mains d'un boxeur pour permettre à son adversaire de lui donner des crochets à volonté.



Notre armée ne peut pas faire la sale tache que l'armée d'occupation Israélienne n'a pas pu atteindre.Et puis c'est une tache qui bafoue le droit International qui considère qu'Israel est une force occupante et Gaza comme un territoire occupé.Aider l'occupant contre l'occupé c'est bafouer le droit international et notre armée ne peut guére en être complice.

Notre armée doit etre présente à Gaza pour des raisons humanitaires ,pour des hopitaux de camp,pour la chirurgie,pour le déminage et pour tout ce qui est une action noble et impartiale.

Nous Françaises et Français épris de justice refusons que nos fils sur la frégate "Germinal" se souillent avec des taches aussi ignobles.




Par Dorra bis le post MERCI DORRA
Li Ber Té, E Ga Li Té,Fra Ter Ni Té
Mon agression par les gendarmes
samedi 31 janvier 2009 - par Abdelaziz Chaambi

Suite à mon agression par des gendarmes devant le Casino des Partouche Le Lyon Vert à Charbonnières Les Bains 69, dans lequel se déroulait le repas annuel du CRIJF, je tenais, avant de vous relater les faits, à remercier très sincèrement toutes les personnes qui m’ont apporté des messages de sympathie, d’encouragements et de soutiens dans cette épreuve qui m’a certes amoché physiquement, mais renforcé moralement et politiquement. Les messages reçus de France et de l’étranger m’ont fait chaud au cœur, et renforcé ma détermination à continuer la lutte et à résister à l’oppression et à l’injustice.

Compte tenu des massacres qui ont eu lieu à Gaza et sachant que des hommes et femmes politiques (dont le président du Sénat Mr Larcher) complices par leur silence ou leur approbation allaient venir à ce diner du CRIJF, nous avons voulu manifester notre désapprobation en petit groupe et de manière pacifique.

Arrivés sur les lieux et alors que nous aurions pu nous infiltrer par un petit chemin jusqu’à l’entrée du Casino, nous avions opté pour la transparence et la visibilité en marchant sur la route principale en direction de l’entrée, en commençant à crier nos slogans. C’est alors que nous avons vu arriver sur nous un groupe de gendarmes très violents, qui ont commencé à nous brutaliser, nous bousculer, et tenter de nous enlever les mégaphones, la percussion, en nous repoussant loin de l’entrée qui se trouvait déjà à 100 mètres .

Nous avons expliqué que nous venions mener une action citoyenne non violente qui visait à dénoncer les massacres commis à Gaza et le soutien apporté par le CRIJF à l’action criminelle des sionistes. Les gendarmes ont alors temporisé leurs actions en attendant du renfort, et au bout d’une heure environ, on a vu arriver des dizaines de gendarmes, qui étaient alors plus d’une cinquantaine, pour une vingtaine de manifestants, nous foncer dessus et nous obligeant à reculer pour être à environ 150 mètres (distance exigée d’après eux par le Préfet pour que ces convives puissent manger sans être incommodés par nos slogans) .

Devant cette brutalité et cette violence gratuite que rien ne justifiait, ni le nombre ni l’attitude ni les slogans, ni la proximité du lieu, nous avons expliqué que nous ne faisons rien de mal et qu’on exprimait une opinion politique. J’ai personnellement pris le mégaphone pour expliquer que c’était une manifestation non violente, qu’on ne devait pas provoquer ou répondre aux provocations, et que nous devions nous asseoir, ce que tout le monde a fait. Mais rien n’y fait, les gendarmes continuent à charger, à nous transporter un par un et à un moment, j’entends l’un d’eux dire « c’est lui, tire le, tire le », et c’est alors que j’ai été arraché du groupe par cinq gendarmes qui m’ont retiré en arrière pendant que leurs collègues en masse ont continué à repousser notre groupe, de façon à ce qu’un rideau de gendarmes se forme entre mes amis (qui ne voyaient plus ce qui se passait) et moi.

C’est alors que le calvaire commence, après m’avoir soulevé en l’air, ils m’ont jeté à terre et se sont rués sur moi et m’ont littéralement lynché : une rouée de coups de poing et de pieds qui m’ont mis à terre, j’avais beau crier que je n’avais rien fait que j’étais prêt à les suivre rien n’y faisait, alors que j’étais à plat ventre et que deux gendarmes me tenaient le cou et les épaules à l’arrière, un autre me tenait les jambes et deux autres se sont jetés sur mon dos pour me donner des grands coups de genoux à hauteur des poumons ce qui m’a fait suffoquer. Je n’arrivais plus à respirer, ni à crier ni à faire quoi que ce soit, j’ai senti mon visage écrasé sur le goudron par un coup de pied.

Après m’avoir menotté les mains dans le dos, ils m’ont relevé pour me mettre dans leur voiture et ont alors réalisé que je n’arrivais pas à respirer et que je commençais à perdre connaissance. J’ai trouvé la force de leur dire que j’avais un flacon de ventoline dans ma poche, et que j’étais asthmatique, et c’est un homme en civil (je pense un de leurs supérieurs) qui l’a pris et m’en a donné pour que je retrouve mon souffle. Ils m’ont ensuite chargé dans la voiture avec les mains menottées dans le dos en me disant, on va t’emmener au poste et on va t’expliquer les choses. Puis à mi chemin, ils ont reçu un message dans leur radio et ont fait demi-tour pour me ramener au lieu du rassemblement. Les copains avaient exigé fermement mon retour.

Alors que j’étais souffrant, que je respirai très difficilement et blessé, ils m’ont jeté sur la route dans un froid glacial sans répondre à ma demande d’appeler le Samu. J’ai appelé moi-même le 112, qui m’ont orienté sur le Samu qui me dit on vous envoie la Police. J’explique alors que j’ai été agressé par des gendarmes et que j’ai besoin d’une ambulance ou d’un médecin, mais rien n’y fait.

On ne verra ni Police ni médecin. Un médecin de passage en voiture a voulu s’arrêter pour me soigner et voir mon état, mais les gendarmes l’en ont empêché, et j’ai attendu une heure sans couverture sans soins et malgré les appels successifs des manifestants au 15, les pompiers ne sont arrivés qu’une heure après le premier appel, et lorsqu’on leur a demandé depuis combien de temps ils ont été appelés, ils nous répondu 5 ou 10 minutes, ce qui veut dire que durant 50 à 55 minutes le Samu n’a pas mobilisé de secours, mettant ainsi ma santé et ma vie en jeu.

J’ai été pris en charge à l’Hôpital Saint Joseph à Lyon où j’ai eu droit à 8 jours d’arrêt de travail et 4 jours d’ITT et au constat que j’avais une entorse cervicale, de nombreuses dermabrasions des membres et du visage, avec des atteintes à la colonne vertébrale, une épaule démontée, des douleurs et traces de coups à la tête, un nerf du bras abimé avec la main droite insensible à motié.

La leçon qu’on peut tirer de cette agression, c’est qu’aujourd’hui en France un degré dans l’inacceptable vient d’être franchi par les autorités, qui , après avoir diabolisé et criminalisé des militants, après les avoir chassés du monde du travail et jetés dans la précarité, cherchent à les éliminer physiquement et à les empêcher de parler de certaines causes et en particulier la cause Palestinienne.

Il est impératif de réagir avec la plus grande fermeté et de ne pas baisser les bras jusqu’à obtenir la garantie que cette agression ne restera pas impunie et que les droits à dénoncer les crimes et les politiques sionistes soient garantis dans ce pays et partout. L’enjeu consiste donc à tenter de préserver le peu d’espace qu’il reste à notre liberté d’expression , de manifestation et de condamnation de l’infamie et de l’injustice.

Plusieurs organisations, mouvements et associations s’apprêtent à mener des actions pour dénoncer ce que j’ai personnellement subi ainsi que cette atteinte grave aux libertés et à l’intégrité des citoyens. Merci à toutes et à tous, la résistance continue !!!
Il ne faut pas importer le conflit Israélo-palestinien en France. C'est que ce sont évertué à affirmer des gens responsables et vigilants, lorsqu'ils ont vu des jeunes basanés arborer keffieh et drapeaux palestiniens dans les rues de Paris. "L'importation du conflit" est-il un phénomène né du carnage de Gaza ? Pas sûr :


Manifestation organisée par le CRIF en... 1989


Alors, importation du conflit ? Solidarité ethnico-religieuse ? Réflexe communautaire incompatible avec l'idéal républicain ? Une dérive de quelques jeunes "issus de l'immigration" fanatisés par les mouvances islamo-gauchiste ?

Ou, plus simplement, y aurait-il de bonnes et de mauvaises manifestations de solidarité communautaire ?
ai lu dans libération :

Abybak. : Pensez-vous que les médias français traitent les événement de Gaza d'une façon professionnelle et impartiale?

Daniel Schneidermann. : Impartiale, pour ce que j'ai pu en noter, globalement, oui. Avant toute chose je tiens à rappeler sur ce sujet que l'analyse des médias, quand il s'agit du Proche orient, est rendue très compliquée par les réactions ultrapassionnelles sur le sujet. Ceux qui soutiennent les Palestiniens jugent inévitablement que les médias sont trop pro-israéliens, et vice versa. A chaque flambée de violence, à chaque nouvel épisode de cette guerre interminable, c'est toujours la même chose. Cette fois-ci, comme les précédentes, je n'ai pas personnellement remarqué de biais d'un côté ou de l'autre.
(erreur de manip, hier mon post s'est placé à une mauvaise date)

Pourquoi ne pas avoir fait sur ce site une analyse détaillée de la propagande israélienne en France ?
Je peux aider, mais je ne suis pas spécialiste du décryptage...

J'ai repéré quelques techniques :
- relayer la théorie de "la riposte d' Israel" , en présentant comme symétrique une situation coloniale (très répandu sur les ondes, notamment Levaï sur France Inter)
- empêcher la diffusion des images des victimes, comme Israel a voulu le faire en ne permettant pas aux journalistes de pénétrer à Gaza
- refuser de comparer les nombres de victimes (Glucksman dans le Monde)
- relayer la théorie scandaleuse des boucliers humains (BHL dans son article du Point). L'officier qui donne l'ordre de lacher une bombe sur une école au prétexte qu'il s'y cache peut-être un combattant commet un crime de guerre
- excuser les massacres au prétexte qu'on avertit par téléphone (le même)
- diaboliser le Hamas en oubliant que c'est Israel qui a permis au Hamas d'arriver au pouvoir, en discréditant l'OLP de manière systématique, en en ne donnant aucun débouché aux négociations
- discréditer ceux qui manifestent leur opposition aux massacres en parlant de danger du "communautarisme" , d'"importation du conflit en France" .Curieusement, les mêmes ne voient pas de problème quand le CRIF manifeste avec des drapeaux israéliens. Très fréquent bien sûr, mais un exemple particulièrement haineux , la chronique de P. Val sur France Inter.

Il me semble que ça n'a pas très bien marché, car la com n'est pas tout.

Il reste 1200 morts. Pourquoi ? Pour tenter de gagner les élections, par une opération militaire avant qu'Obama n'arrive au pouvoir. Objectif à très court terme donc.
Pour ce qui est du long terme, le bilan sera assez catastrophique, une accumulation de haine sans précédent, comme Bush a si bien réussi à le faire.
Cela rendra encore plus longue et difficile la route vers la seule solution possible : que toutes les communautés de cette région vivent sur cette terre dans un état laïc et démocratique.
Merci Alain, dans cette émission où l'on parle d'horreurs en tout genre de rappeler sur un plateau de télévision une vérité qui met tout le monde mal à l'aise.
Merci vraiment, je crois que le blanc qui a suivi votre intervention en dit long.
Bonjour,

Un immense merci a toute l'equipe d'@si pour cette superbe emission pleine d'informations plus interessantes les unes que les autres, sur la "fabrique" des images de jt des deux cotes de la frontiere israelo-gazaouite... je decouvre aussi, bien tard, le magnifique web-reportage gaza-sderot qui me fascine et me bouleverse.

Une petite reflexion sur la surprise que constituerait l'humour des collegiennes palestiniennes sur la situation des palestiniens de gaza. Leurs blagues m'ont fait penser a un petit livre de poche assez jauni qui avait du appartenir un jour a mon pere et que j'avais lu tout petit avec gourmandise. C'etait un recueil des blagues, niaises ou fines, qui se racontaient en france sous l'occupation, et dont certaines etaient des adaptations de "blagues de guerre" bien plus anciennes. Bref... compte tenu de l'histoire palestinienne, ce n'est pas surprenant en fait qu'il y ait un "humour palestinien" (comme on parle "d'humour juif") qui reflete le destin tragique de ce peuple.

On m'a raconte il y a longtemps une blague parait-il en vogue en Palestine a l'epoque, et la encore, savoir que cette blague etait racontee par les palestiniens me les a rendus plus proches que 1000 images de leur malheur. Elle ressemble d'ailleurs beaucoup a certaines blagues juives dans sa structure...

deux palestiniens parlent politique et se lamentent sur les malheurs de leur peuple
“Que nous sommes malheureux”, dit le premier. “Si nous n’étions pas tombés sur les Juifs, qui sont la figure suprême du malheur humain, cela ferait belle lurette que la communauté internationale nous aurait donné notre Etat et notre indépendance et aurait obligé Israël à se retirer de nos territoires.”
“Imbécile”, répond le second, “quelle chance, au contraire, d’être tombés sur les Juifs. Si nous étions Tibétains, Tchétchènes ou Kurdes, qui au monde se préoccuperait de notre sort ?”
Un autre moyen pour entendre ce qui se dit et se vit à Gaza :
Allez sur le site de Daniel Mermet, qui dans les derniers épisodes de son excellente émission Là-bas si j'y suis a interrogé par téléphone des correspondants à Gaza pour savoir comment se passait leur quotidien, et interrogé des journalistes qui essaient d'entrer à Gaza en ce moment, mais aussi des israëliens membres d'associations appelant à la fin immédiate du conflit.
Encore une fois, une approche intéressante pour essayer de faire dialoguer ces peuples que l'on dresse si souvent l'un contre l'autre.

http://www.la-bas.org/
Bonjour !
Voici ma petite analyse habituelle des limites de l'emission du jour (qui par ailleurs etait fort interessante).
NB: je ne sais pas si des gens d'ASI me lisent régulierement, voire ont mis un suivi sur mes posts... je fais un peu comme si.

* "Images sous controle"

A un moment, DS bloque sur "donc ces images sont sous le controle du Hamas", s'agissant de comparer la validité d'images de correspondants, journalistes ou pigistes locaux à la validité des videos internet. (plus tard il rephrasera un peu ce qu'il veut dire, mais en derivant de sujet).
Il réitère son bloquage (à la DS) malgré les precisions de son interlocuteur, d'ou un petit dialogue de sourd.
Tout decoule de sa dangereuse imprecision de l'expression "images sous le controle de X", qui peut relever de choses totalement differentes, et donc dont le non-distingo peut entrainer des glissements de sens favorisant amalgames et contresens. Quels différents distingos peut-on faire de "controle des images par X" ?
- les videos / les images ont été censurées par X (ca arrive dans diverses situations de guerre)
- le circuit des journalistes (lieux, angles, voire interlocuteurs) est totalement organisé / fortement encadré par X (idem)
- il y a une interdiction de filmer certaines choses (certains batiments, certaines personnes, certains types de personnes, certaines scenes ou types de scences): ici, il est essentiel de faire aussi un distingo: ne pas montrer le visage ou la présence de combattants à Gaza n'est pas du tout le meme probleme que d'interdire de montrer des morts américains en Irak, par ex.
- il faut passer par des autorisations pour aller filmer a tel endroit.

Par contre dans ce débat sur la validation, j'aurais aimé entendre un questionnement sur la neutralité des "pigistes locaux" (qui sont-ils, recrutés quand et comment, quelles relations durables ?) vs "journalistes locaux" vs "correspondants locaux" (celle des journalistes occidentaux n'etant jamais neutre non plus mais pas de la meme façon): comment Reuter ou France3 arrivent a valider (ou est-ce juste avoir confiance?) dans le reportage d'un pigiste membre d'une population très fortement impliquée ? (ceci est une question, pas une réfutation).


* Asymétries

je suis content d'avoir enfin entendu mentionné l'asymétrie, notion largement absente du débat médiatique. Mais elle aurait mérité plus de developpement, et meme l'analyse des presentations artificiellement symétriques de bien des médias (la recette pour se donner l'impression d'illusoire objectivité, au risque de la trahir).
Depuis des decenies il y a un enorme facteur multiplicatif entre le nombre de morts palestiniens ou israeliens.
Mais ici, les images mettent en parallele (et ce faisant reprenent de facto le discours militaire justifiant chaque attaque comme une rispote) les tirs de roquette et les bombardements. Jamais il n'est rappelé que les roquettes sont sans guidage, le tir fait artisanalement souvent meme depuis les rues de Gaza avec au mieu une direction approximative: s'ils ont un impact psychologique fort en Israel, ces tirs sont quasiment aléatoires (en zone peu dense) et font de facto au total tres peu de victimes, en regard du fort nombre brut de missiles qui lui est tres souvent médiatisé. Alors qu'un bombardement israelien en ville sur un immeuble n'est en rien comparable ni symétrique de ce tir de roquette.

Autre point qui n'a jamais été analysé dans les médias: face au bombardement d'ecoles, hopitaux et sucursales de l'ONU, on s'en tient sans jamais aller plus loin a la reponse des militaires "oui mais il y avait des tireurs sur ce lieu", et j'ai meme entendu (sur FranceCulture) "oui mais il est déjà arrivé dans le passé qu'il y ait des combattants mélangés aux civils sur un lieu civil (ecole,hopital) ou officiel (onu)". Idem pour expliquer les victimes civiles sur les lieux publics (on aurait pu noter aussi l'evolution du fait qu'il n'est meme plus pris la peine d'evoquer une "tragique erreur" ou des "dommages colateraux").
On ne pointe pas que cet argument permet ni plus ni moins de balayer toute regle ou convention internationale: "oui c'est explicitement et expressement interdit et on est signataire, mais comme il est possible qu'il y ait un combattant alors c'est légitime". (c'est la meme famille argumentaire d'"exception légitime au droit" qui a permi la prison de Guantanamo, par ex). Comment peut-il n'y avoir aucune analyse de ceci dans les médias... ni meme a ASI ?
Dans un deuxieme temps (et seulement dans un deuxieme temps) on peut ensuite creuser sur le fait de savoir si le fait était avéré (ce qui n'enleve rien a l'interdit formel) ou pur prétexte: pour l'instant les médias se contentent de citer les dénégations des responsable ONU et pas un mot de plus. Dans un registre proche, face aux enormités justificatives desdirigeants Nord-corréens, une telle passivité journalistique est plus typique des muselés locaux que des occidentaux. Pourquoi pas ici ?


* "Pourquoi les JT préfèrent les ruines et les bombes aux images humanistes" ?

C'etait a propos du web-documentaire gaza-sderote, qui d'apres le plateau a réussi a donner des eclairages interessants et peut-etre plus efficace par humanisme, tout en tenant en sequences courtes.
DS se focalise sur le fait que cette forme aurait du lever completement l'obstacle de l'utilisation en JT, et pour expliquer pourquoi ca n'est pas le cas le débat (notament avec AK et DA) part en conjectures, c'est a dire en scenarios (dont on s'arrete souvent a la plausibilité pour s'auto-convaincre ou convaincre de leur validité, cf zetetique "un scenario n'est pas une theorie validée").
Devant tous ces professionnels des médias, je suis vraiment surpris de ne pas entendre evoqué ce qui est pour moi l'explication fondamentale (ou a minima une dimension incontournable à envisager):
la clé des articles de journeaux et a forciori des JT, c'est l'actualité, la nouveauté : pour que l'on traite un sujet au JT (ou souvent dans un journal), il FAUT qu'il corresponde soit a une actualité (c'est a dire un fait saillant en rupture du quotidien), soit que son "vendeur" arrive a l'habiller sous cet angle (NB: en tant que scientifique, on me l'a meme expliqué en formation de communation avec les médias: parler de ce qui est n'interesse pas (meme si surprennant ou peu connu ou eclairant), il faut un habillage "scoop", "nouveauté" fut-il parfaitement gadget, et au final tres deformant du contenu).
Donc ce qui peut etre traité dans un documentaire (web ou type Envoyé Special) ou magazine, independamment de sa durée, est par nature différent de ce qui peut etre traité en JT (de fait).

L'erreur d'analyse (ou au moins la lacune d'explications alternatives) est reproduite sur la fin de l'emission par DA et AK en interpretant la "préférence pour le terrorisme" dont serait notamment par son absence victime l'Afrique: si le terrorisme interesse les medias et que ses manifestations suscitent des sujets de JT, c'est bien parcequ'ils créent de l'image d'actualité brulante !



* "Pourquoi les médias préfèrent nous parler du proche-Orient que de l'Afrique" ?

Ici, le "scenario" de DA (opiné par les intervenants) est en gros que les puissants (US/Russie?) orientent les journalistes vers ce qui les interessent (j'ai aussi entendu murmurer l'argument de distance, alors que Congo et Palestine sont à égales distances de la France !)
Comme si les sujets sur le Liban et la Palestine etaient traités de la meme maniere a l'interieur du monde occidental ! (commencer par comparer France et US).
Il aurait été pertinent de creuser un peu plus profondément de pourquoi on (médias et spectateurs) s'interesse tant a cette zone ! (si petite).
Il se trouve que:
- liban et palestine sont francophones, ont été gérés (et meme en partie créé) par la France, qui a gardé un lien particulier (émotif, mais aussi économiques et culturels) avec cette zone.
- Israel est un pays de type occidental, et donc inévitablement notre "cousin", nous renvoyant a la fois une facile identification de type de vie, mais aussi notre passé colonial (cf aussi le parallele avec l'Afrique du Sud de l'Aparteid).
- Israel est un protectorat américain, sachant les relations d'amour-haine complexe que l'on entretien avec l'Amérique, et l'attention portée à ses projections dans telles zones.

Tout ceci suffit deja largement a en faire une zone polarisant l'interet pour les intellectuels, médias, et public francais, sans avoir besoin d'évoquer un forçage manipulatoire !


* "Les images arrêtent-elles les guerres / changent-elles l'Histoire" ?

A nouveau, DS se braque a cause d'une formule imprecise, amalgamant "arreter une guerre" et ne pas "avoir aucun impact / servir a rien", malgré les dénis explicites d'AK.
L'amalgame s'epaissi encore quant a l'impact des images de guerre, au paroxysme avec l'astucieuse mais fausse contraposée de DA sur le fait que les gvt cherchent à controler les images ("donc"... donc quoi ?)
Car de quels impacts parle-t-on ? le seul impact imaginable des images d'une guerre serait il l'issu de la guerre elle meme ? Et le seul qui compte pour un bélligérant ?
A nouveau, il aurait ete tres facile (notament pour AK) de rappeler que des guerres gagnées ont pu conduire a un desastre de politique interieur (bien des présidents "vainqueurs" ont vu malgré tout l'echec electoral de leur camps, pour des raisons tres variables. De plus, comment ne pas rappeler ici la proximité (et pour beaucoup la tres forte correlation) entre le declanchement Israelien et la proximité des elections Israeliennes, et donc l'interference entre les deux, et donc l'importance des images dans ce cadre ?

Donc l'amalgame est multiple: si AK insiste (contre DS) sur le fait que convaincre les opinions publiques n'est pas convaincre les gvt et militaires (responsables de la conduite de la guerre), et que ce qui touche les opinions publiques est davantage les morts de son camps que les horreurs faites en face (convaincre les intellos n'est pas convaincre la population),
on fait en revanche complement l'amalgame (via l'impact sur l'opinion publique) entre l'effet sur l'issue de la guerre, et sur la politique interieure.
En l'occurence, il y a tout a parier que le controle des images par Israel vise non a prémunir l'issue de sa guerre, mais surtout a controler son effet electoral (positif ou négatif) !
Le pire est que c'est valable aussi dans l'autre camp. A noter d'ailleurs au passage que les officiels Israeliens evoquent souvent le fait que le malheur qui frappe la population palestinienne devrait la dessolidariser du Hamas, alors qu'on sait bien que bombarder une population l'a toujours rapproché de ses gouvernants (que ce soit par adhésion renforcée ou par solidarité forcée par la situation). Au final, les belliqueux des 2 camps ont un interet commun objectif. Est-ce sans rapport avec la répétition sans fin de ces épisodes ?


Bref, l'emission etait tres interessante sur la "fabrique de l'image" et ses processus de validation, mais coté analyse (fusse pourtant en plein dans le sujet de la machinerie médiatique) on aimerait un peu plus de rigueur, d'esprit critique, de recul !
1993, Mogadiscio. Somalie. CNN vient de diffuser il y a peine quelques jours les images du corps d'un soldat américain traîné dans les rues de la capitale. Le Président Bill Clinton va annoncer le retrait des troupes de la Somalie. On parlera, pendant un temps, de l'effet CNN.

Les images ont un pouvoir, et le pouvoir apprend à s'en servir. Rien de plus dangereux qu'un soldat qui doute, d'un soldat blessé, d'un soldat qui meure dans des conditions terrifiantes, lorsqu'on est à l'offensive. Bien plus qu'un corps d'enfant sous les décombres. Par contre, cela pourrait bien être utile quand il sera temps d'en finir. En attendant, les journalistes doivent être maintenus à distance.

Une émission très intéressante. Merci.

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Marianne pose une bonne question, sur le traitement médiatique du conflit :

"Alors que le conflit israélo-palestinien fait la une des médias du monde entier, les sondages, d'habitude si envahissants, se font rares sur le sujet. Marianne2 a cherché à savoir pourquoi. "

http://marianne2.fr/Gaza,-le-silence-des-sondages_a173768.html?voir_commentaire=oui#comments
Bravo pour cette émission, sans doute l'une des plus passionnantes d'@si !
Réunissez plus souvent David Abiker et Alain Korkos sur un plateau, leur dialogue (avec les interventions avisées de DS) a été enthousiasmant.
Bien joué @si, le parti pris de ne surtout pas se pencher sur la géopolitique a permis de se concentrer sur ce que vous savez faire le mieux, l'analyse du traitement par les médias et en l'occurrence des pistes pour eux pour montrer cette partie du monde autrement.
Une émission passionnante, très instructive et avec d'excellents intervenants. Bravo à l'équipe d"ASI.
Après le ghetto de Varsovie, voici la solution finale du ghetto de Gaza. L'histoire se répète ...
Si je caricature le propos d'Alain Korkos dans l'émission, j'en tire la conclusion que : une image n'arrêtant pas la guerre, inutile de faire des images qui se posent comme dénonciatrices de massacres. Mais qu'est-ce d'autre que la guerre ? Et que peut dire d'autre une image de guerre ?
C'est certainement un vrai débat, mais qui me semble dépasser le cadre même de l'émission et je rejoins pas mal d'interventions dans ce forum qui tendent à dire qu'il faut dépasser parfois le seul cadre d'analyse des discours et des images, l'analyse de la manière de faire en somme pour revenir sur le premier niveau du débat, du sujet, à savoir le conflit lui-même. Car les questions butent sur une absence de réponse, ou bien celle-ci : il faut faire d'autres types d'images (type ce que fait le journaliste pour Arte). Là où le débat déborde un peu, c'est sur la quesiton du support : d'un côté, on fait de l'image animée (film), de l'autre on est dans l'image (qui vous) fixe, la photo de presse. ça veut peut-être dire aussi que la photo de presse (et de guerre) telle qu'elle continue à se faire et à se vendre arrive à un certain épuisement ? ou bien qu'elle est bien insupportable ? (depuis au moins le Vietnam pour Korkos)... Peut-être les deux finalement.
ça me fait penser aux travaux de Rancière dont vous trouverez un entretien très intéressant sur le site de Télérama...

fred, dubitatif...
Je n'entends pas beaucoup de journalistes expliquer comment les bombes au phosphore font pour ne martyriser, selon les israéliens, que le Hamas! C'est à se demander si les feux d'artifices les empêchent de réfléchir.
@si vient d'être cité par la sénatrice M.C. Blandin lors de la discussion sur le projet de loi sur l'audiovisuel actuellement débattu au Sénat.
]Je ne reviens pas sur tout le bien que je pense du Gaza-Sderot d'Arte.

Avec l'aveu d'Alain Rodier qu'à défaut de se précipiter sur les referents polyglotes proposés par The Israel Project, il se réserve la possibilité d'utiliser cette source en cas de difficultés pour trouver un témoignage, on tiend une des petites infos qui font le miel d'ASI. Sans même avoir à trop tirer les vers du nez (pardon) de l'interlocuteur. Pas même besoin d'opter pour l'insupportable interrogatoire ! ;-)

Et une première "Christine-Laborde" (en mémoire de son passage sur le plateau d'ASI - France 5) pour 2009, une !

Et souhaitons que les invités conservent cette attitude sur le plateau.
Je fais une demande suite a ce débat intéressant et surtout ce film que l'on peut voir sur le net..
J'ai souvenir d'avoir vu au cinéma ou a la télévision un documentaire sur le conflit qui m'avais vraiment interessé car il montrait la séparation
pas forcément la guerre mais surtout la vie qui se passait des deux cotés avec notamment si je me souviens bien des enfants amis mais chacun d'un coté du mur, et je ne retrouve plus le titre. merci si jamais quelqu'un trouvait ...
J'ai enfin trouvé le temps de visionner l'émission en entier.

Je trouve l'émission très bonne, contrairement à ce que je craignais d'après les autres commentaires du forum. Je n'ai pas trouvé Daniel spécialement "jubilant", ni ressenti de tropisme pro-Israëlien. J'ai apprécié tous les intervenants (y compris A. Korkos avec lequel j'exprime mon désaccord dans sa chronique), et particulièrement D. Abiker lorsqu'il dit que ces photos n'ont pas vraiment d'impact pour les gens qui sont pris dans l'engrenage de la guerre, et qui croient que l'enjeu est leur sécurité et la défense de leur territoire (c'est à dire les 2 parties). Je crois que c'est très important de comprendre cela: non les Israëliens ne sont pas des monstres sans coeur qui n'éprouvent rien quand on tue des enfants, et non, les gens qui supportent le Hamas ne sont pas tous des "terroristes" assoiffés de sang. Ce sont juste tous des gens qui croient qu'ils n'ont pas le choix pour se défendre.

En ce sens, je comprends aussi la position d'Alain: diffuser des photos de massacre peut aussi exacerber la haine contre les gens qui perpètrent ce crime, au lieu de chercher à comprendre. Mais, comme je le disais par ailleurs, soyez certains que cela sera utilisé ainsi par tous les partisans de la violence. A nous, partisans de la paix, de les utiliser intelligemment, en veillant à exprimer clairement notre désaccord avec toute forme de violence. Je m'attendais donc à une position korkosienne plus conforme à l'habitude, sur l'importance de la mise en contexte et des explications.

Concernant la raison pour laquelle ce conflit suscite autant de passions par rapport à bien d'autres horreurs, j'avoue que je l'ignore, bien que m'y laissant prendre moi-même. Cela mérite réflexion.

Enfin, j'ai le sentiment que beaucoup de gens sur ce forum qui critiquent cette émission le font car ils espéraient une condamnation plus ferme d'Israël; or, j'ai trouvé qu'@si était parfaitement dans son rôle de décryptage, aussi neutre que possible, sans sombrer dans le panneau de la "symétrie" et du "tout se vaut". C'est un exercice d'équilibriste, et ils s'en sont plutôt bien tirés. Félicitations à tous les intervenants.
Je vous propose quelques articles ci-dessous pour approfondir. Si j'ai râté quelques liens, vous pouvez trouver tous ces articles sur le site de Michel Collon.

Spécial Gaza 1ère partie

Michel Collon - Gaza : témoignages, réactions, commentaires
Ayant reçu des centaines de messages sur la situation à Gaza, j'en ai rassemblé quelques brefs extraits en ce 1er janvier 2009.
THEMES : Contre des cibles militaires ou pour punir la population civile ? Pour gagner les élections ? La faim. Qui a vraiment rompu la trêve ? Préparé de longue date. La définition du ghetto ? Mais d'où viennent les Gazaouis ? Uranium appauvri. Que veut vraiment Israël ? Médiamensonges. Boycott ? Que faire ? Des barils de colère dans le monde arabe. La colonisation, un crime contre l'humanité.

Un habitant de Gaza - Lettre de Gaza, ce 28 décembre
"Mon cousin qui a douze ans se cache en criant et en pleurant..."

Yousef Mousa - “La communauté internationale se tait alors que nos enfants meurent”Interview d'un médecin en direct de Gaza

Tariq Ramadan - Au nom des Palestiniens
"La trêve était soumise à des conditions dont aucune n'a été respectée par Israël"

Silvia Cattori - "Le Hamas incarne la résistance d’un peuple colonisé"
Interview : "Après la barbarie que nous venons de subir, plus personne n'est neutre à Gaza"

Rannie Amfiri - Le véritable risque que pose Gaza : la démocratie
Pourquoi l'Egypte, l'Arabie saoudite, la Jordanie aident Israël

Tom Seguev - "Donner une leçon aux Palestiniens" ?
Un Israélien expose les préjugés et les mythes illusoires d'une certaine façon de penser

ATTENTION, MEDIAS !
Mohamed Tahar Bensaada - Ce que les médias occidentaux ne diront jamais sur Israël
Tous ont repris la fable de la "riposte aux roquettes"

Michel Warschawski - Hamas, Fatah, quelques contre-vérités
"Le Hamas s'est emparé du pouvoir" ? Faux. "Il commet des attentats" ? Faux. Et cetera, et cetera...

L'AUTRE HISTOIRE :
Henry Cattan - 1947 : les Nations-Unies n'avaient pas compétence pour partager la Palestine
Les mémoires révélateurs d'un des négociateurs internationaux de l'époque

VIDEO :
Chris Den Hond - Brisez le siège de Gaza
La traversée en bateau de Chypre à Gaza et le nouveau projet 'Ferry pour Gaza'

RAPPEL :
Michel Collon - Peut-on défendre Israël ?
"Il faut toujours en revenir au point de départ"

TEST-MEDIAS :
L'équipe Investig'Action travaillera prochainement sur "Les médias et Gaza". Nous vous encourageons à enregistrer et conserver les images télés, les coupures de presse, les témoignages. L'info, c'est à nous tous de la tester. Et de la faire.
Une information intéressante sur les ressources gazières, au large de Gaza, qu'Israël s'approprierait bien en toute illégalité, comme d'habitude:
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article77691
Voir aussi ce lien

Messieurs qu'on nomme Grands
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Messieurs qu'on nomme Grands
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Les guerres sont des bêtises
Le monde en a assez

Depuis que je suis né
J'ai vu mourir des pères
J'ai vu partir des frères
Et pleurer des enfants
Des mères ont tant souffert
Et d'autres se gambergent
Et vivent à leur aise
Malgré la boue de sang
Il y a des prisonniers
On a vole leur âme
On a vole leur femme
Et tout leur cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J'irai par les chemins

Je vagabonderai
Sur la terre et sur l'onde
Du Vieux au Nouveau Monde
Et je dirai aux gens:
Profitez de la vie
Éloignez la misère
Vous êtes tous des frères
Pauvres de tous les pays
S'il faut verser le sang
Allez verser le vôtre
Messieurs les bon apôtres
Messieurs qu'on nomme Grands
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer
Et qu'ils pourront tirer...
"Je suis juif et j’entends ces bruits, ces bombes, ces souffrances qui hurlent. C’est l’histoire qui me revient pour m’éclater à la face. L’histoire que mes parents m’ont légué pour honnir la guerre honteuse. Je suis juif et je vois le sang, le sang qui coule sous les bombes comme à Guernica. Je suis juif et je sais la révolte désespérée contre l’étouffement et la famine du ghetto de Varsovie. Je sais l’indifférence absolue qui précédait, comme à Gaza.

Je suis juif et je suis frère de racine et d’histoire de ces hommes d’Israël. Ces fils de victimes adossant aujourd’hui l’armure des bourreaux. Quelle honte, quel désespoir de voir ceux qui ont tant souffert, qui ont été tant terrorisés n’engendrer de leur passé qu’un abomineux dédain pour l’âme humaine !

C’est à désespérer. Est-ce la victoire posthume d’Hitler que cette sauvagerie distillée ? Est-ce sa victoire que ce reniement de l’humanisme ? Ah ma mère ! Je me souviens lorsqu’enfant tu me fis l’apprentissage de ce gardien d’immeuble qui vous avait averti, il était communiste, puis de ces religieuses vous extrayant d’un Paris devenu trop dangereux. Ah ma mère ! Je me souviens de ce poème d’Aragon où le résistant arménien avait pour derniers mots « vive le peuple allemand » devant les Nazis qui allaient l’achever. Ma mère, où se cache aujourd’hui la dignité de nos frères d’Israël ou de notre famille aveuglée de haine et de conquête ? Ma mère, il était dur de naître en portant les souffrances de vos vies, mais les enfants d’aujourd’hui vont devoir affronter bien pire : la honte !

Gaza martyr, Liban martyr, Jenine martyr et rien d’autre ne vibre dans leur âme qu’un énervement et une volonté de soumettre ! Que leur demeure t il de sens humain ? N’auraient ils plus qu’un Bush dans les os ?

Les palestiniens perdent leurs chairs, leur sang, leur terre.

Les juifs perdent leur âme, aveuglément engagés derrière l’État d’Israël.

L’horreur s’ajoute à l’horreur sans jamais permettre qu’émerge une étincelle d’intelligence. L’intelligence, la bonne intelligence…. La Paix ! Cette Paix qui en tout lieu du monde a la même science : celle du respect partagé. Cette Paix de Kant pour tous les peuples de la terre.

Ce respect est honteusement dénié en affamant, en occupant, en excluant, en dominant. Ce déni qui légitime la rage et fait monter les haines. Ce déni qui rend impossible la fin des armes et des souffrances. Ce déni qui nous plonge dans un massacre récurent où la vie n’a plus la valeur d’une vie.

Le respect, c’est le Droit, partout dans le monde. Le respect, c’est Israël entrant dans la Loi du monde, comme tout le monde. La Loi du monde délimite des frontières depuis 40 ans. Au-delà de ces frontières rien n’est à régenter, à occuper. Des frontières où commence la liberté des autres. Des frontières, tout simplement, comme partout dans le monde. Des frontières pour que monte le respect, premier pas, tout premier pas des humains.

Pour que demain les peuples partagent leurs rêves et que les frontières soient une invitation amicale aux rencontres."

Serge Grossvak (07/01/09)
J'ai bu cette émisssion tellement elle m'a plu. Je n'ai plus qu'à l'écouter maintenant.
Qu'est-ce qui permet à Alain Rodier de dire sans vergone que les Palestiniens auraient le goût du sang
et du martyre. Car si c'était effectivement le cas, il ne leur resterait qu'à remercier leurs agresseurs!
Il aurait pu être dit ! nous hiérarchisons les conflits existants de par le Monde, David n'a sûrement pas osé ! mais les conflits Africains ne nous intéressent pas ( voir le discours du nain à Dakar ? ! ) Il y aura encore longtemps des guerres, lorsque les Africains auront compris le poids des images, pardon Alain ! ) ils auront recours eux aussi aux massacres d'innocents. Leurs cultures étant différentes sans doute ne tueront ils pas au nom de Dieu ( pourtant seul créateur ? ! ) est-ce un espoir ? ! une crainte ? ! qu'adviendra t' il lorsque la science découvrira une autre forme de vie dans l'Univers ?

Le Monde avance doucement et assurément vers la barbarie, ne dit on pas à nos enfants de se battre à l'école, de passer devant son camarade de cours ? ! Lorsque l'espèce humaine premier danger pour sa propre existence comprendra cela, l' Humanité toute entière aura franchi un grand pas, conduisant tous Humanistes vers cet idéal nommé utopie par les pessimistes et absolu par les autres.

Le chemin sera long ! l'on n'en aperçoit pas l'ébauche. Nos gouvernants y ont ils un intérêt ? Les Peuples persécutés, massacrés, exterminés dont l' Histoire est peuplée ont ils par leur non violence inverser l'ordre des choses ? Seul notre destin commun connait la fin de notre aventure Humaine sur cette petite et fragile planète perdue dans l' immensité de notre ignorance, où il est à craindre que ce perçu comme un cadeau ! ce hasard ! ne soit en réalité qu' une erreur de la Nature.
Ben oui, Daniel, il ne fallait pas dire "vous vous contredites" mais "vous vous contredisez ". ;-)
Concernat le conflit israelo-palestinien au delà de la guerre d'images c'est surtout l'analyse qui en est faite dans les medias français e'OLP t occidenataux qui pose probleme.
Dans ces medias l'Israel est présenté comme agresé et du coté Palestinnien on a faires a des terroristes que ce soit le hamas l'OLP il y'a encore quelques annésou le Hezbollah dans le cas libanais. ce qui revient à dire que les Israeliens ont le droit et que les palestiniens n'ont pas le droit de riposter. Au delà de ça la question coloniale n'est jamais mise en avant(or elle constitue le coeur du probleme). Le colonialisme n'est pas un simpe mot ordinaire il renvoie à une réalité terrible pour celui qui la subit , derrière ce mots se caches des meurtres , des spoliations, des denies de droits de la torture, de vol de terres. mais aucun être humain ne peut supporter cela. Ces anlyses ne disent pas que même si l'etat d'Israel fait mine de négocier la paix ou de tenter de reconnaitre une etat palestinienne elle continue d'etendre ses colonies (que se soit sous un gouvernement de gauche ou de droite d'ailleurs). il y'a un pan entier de ce qui se passe rééllement en palestine qui est occulté , forcément l'opinion fraçaise de base (une bonne partie) ne comprends pas et soutient le plus souvent Israel.
Le coeur du problème est là. On ne raconte aussi qu'il ne faut importer le coflit en France , mais c'est le france et les autres pays occidentaux qui exporter le problème en palestine en permettant création de cette etat.

Dans votre émission vous vous demandez pourquoi le Hamas ne montre pas ses combattants, mais ca serait une folie pour eux ca reviendrait à les dénoncer à Israel qu réverait de voir leur visage soit pout les tuer ou au mieux les arreter.
La question aussi de la détention des prisonniers palestiniens n'est jamais abordé. dans les prisons Israeliennes il n'a pas seulement des commbattants : il y'a également des femmes , des adolescents souvent sous détentions administratives (c-â-d sans raison ). il y'a des femmes emprisooné pour faire pression sur les maris et les pousser à la collaboration etc etc etc..

En résumé je veux dire il y'a beaucoup de chose non-dites mais qui jouent comme facteur d'explication des réactions des palestiniens.
Quitte à avoir passé une heure à rechercher sur le net pour savoir à quoi correspond ce logo, je vous livre mes conclusions.
Il semble que le logo du reportage se rapporte à "Al-ansar media foundation" qui semble lié au groupe islamiste radical Ansar al islam classé comme organisation terroriste par les etats unis. On trouve quelques vidéos d'attentat en irak tournées par leurs auteurs avec ce même logo.
Après rien n'est certain et je veux bien l'avis d'un journaliste professionnel sur ce sujet.
Mes excuses à Serge Gordey pour l'avoir orthographié Rodier dans un post ci-dessus.
J'en profite pour féliciter l'équipe (?) (ayant malheureusement raté "Mes parents vont enfin comprendre mon travail à @si" j'en ignore la composition)
de réalisation. Le décor, les éclairages et les cadrages font une émission très agréable à regarder (même si je suis resté sur mon ordinateur) .
(Oups, on peut pas modifier son envoi... Je suis désolé du double-envoi, alors !)

Edit : Ah oui, j'en profite pour poser une question bête, peu habitué au système sur Internet : il n'y a plus les confrontations "forum contre DS" dans les émissions ? C'était super sympa quand une journaliste venait avec les principales critiques sur la dernière émission, et que DS devait "se" justifier... C'était une sorte de procès, ce qui n'est pas forcément sympa pour notre animateur préféré, mais ça avait le mérite de nous donner cette chance de savoir qu'on était lu, et que tout était compris de la part de DS. ;)
J'ai regardé l'émission. Ne me demandez pas si elle était bien, mauvaise, bonne, heureuse, ou pas... Je ne saurais pas vraiment y répondre. Assez intéressante pour que je la regarde jusqu'au bout, pas aussi captivante que d'autres, mais aussi peut-être parce que je suis plus sensible à d'autres sujets.

Plusieurs choses me posent souci :

- Le traitement dans l'émission du "logo au début de la vidéo". J'ai déjà parlé de ça dans un autre commentaire, alors je ne développerai pas... Mais s'il-vous-plaît, ne laissez pas trop les spectateurs frustrés, avec des questions sans réponse !

- Tout le monde ou presque en a déjà parlé, mais les rires "naïfs" de DS. Je ne connais pas votre biographie par coeur -veuillez m'en excuser- mais je sais que vous avez été dans plusieurs rédactions, et que vous êtes réellement plongé dans le métier depuis bien longtemps. Ne faites pas semblant de pas connaître... Je comprends que vous préfériez que les invités le racontent, mais au lieu de sortir un "Ah bon ? C'est vrai ?" béat d'admiration devant cette révélation. Au contraire, cuisinez encore plus !

- On sait tous que les JT (et journaux quotidiens maintenant, hélas) n'utilise quasiment que des informations AFP, Reuters et autres. On sait bien que ça apprauvit la qualité des analyses en profondeur. Rares sont les médias qui ne se contentent pas de ça, surtout pour les infos internationales, qui coûteraient trop cher à être traitées. Pourquoi alors ne pas placer l'invité de FR3 devant cette vérité ? Il faudrait lui dire clairement qu'il vend de la boîte de conserve, et non un bon resto ! Il faudrait aussi qu'il l'avoue, qu'il l'assume, et qu'ils ont une connaissance très incomplète de la réalité du terrain.

Comme ça a été dit, l'information est très asymétrique, et malheureusement dans le mauvais sens. Les gens qui ne font que regarder le JT ont une information incomplète, erronée, et choisie par les rédacteurs en chef d'aujourd'hui. Ces médias vendent de l'information mâchée au peuple. Et le retour du bâton ne se fera sûrement pas attendre.
Le sentiment national n'a pas disparu pour tout le monde, en occident, même s'il est devenu un peu ringard en France. Aux USA il est encore très fort, ainsi que dans certains pays de la CE. Il n'en reste pas moins que l'idéologie nationaliste, inventée et propagée par l'Europe occidentale, a été responsable, dans l'histoire, de nombreux conflits particulièrements sanglants qui ont culminé avec les deux guerres mondiales.
On peut compter également à ce nombre, ceux du Proche Orient et, récemment, de l'ex-Yougoslavie.
Voir sur ce sujet les livres de Georges Corm: "De la balkanisation à la libanisation" (malheureusement prémonitoire) et "Le proche orient éclaté".

Quand à la capacité d'Israël à interdire l'accès à Internet aux journalistes palestiniens, j'en doute un peu. Un simple boitier de 5 cm sur 10 permet d'accéder à Internet, par satellite,
à partir d'un ordinateur portable.

Merci à Serge Gordey pour son excellent travail et à @si pour en avoir parlé (et également pour leur excellent travail).

Paul
Bien sûr, faire un sujet sur le traitement par les médias (ici web et télévision) de l’information sur la guerre en Palestine, est un peu décevant dans une période où l’événement est encore la priorité de ceux qui y sont sensibles (et qui, par exemple, manifestaient en grand nombre dans les rues aujourd’hui). Mais le rôle que s’est donné asi@net n’est pas de décrypter les tenants et aboutissants du conflit, mais la façon dont on nous le raconte. A ce propos, n’aurait-il pas mieux valu séparer clairement la tentative documentaire de Serge Rodier ( spécifique du web, bien décrite mais insuffisamment analysée) de l’aspect traitement brut en leur consacrant une émission chacune. Qu’en serait-t-il d’un tel projet dans une période éruptive du conflit comme celle d’aujourd’hui? Anecdotiquement, on a été surpris d’apprendre qu’Arte ressent une lassitude du Moyen-Orient alors qu’elle continue à déverser des sujets sur la seconde guerre mondiale.
Pour ce qui est de l’aspect traitement brut, on devrait pouvoir trouver mieux qu’Alain Rodier qui ne nous a pratiquement rien appris (« je ne sais pas, je pense que, on fait confiance à Reuters, etc… »).
Je vais maintenant aller sur le site d'Arte voir Sderot-Gaza ou Gaza-Sderot (ah le "sans la symétrie" de Daniel Schneidermann!)
Sujet interessant mais sans plus . Qu'avons nous appris que nous sachions ?
Les manipulations des peuples "par les médias" censurées ou non ,ou par tout autres précédés resteront
toujours les mêmes . Suivant que vous êtes riches ou pauvres ..... etc etc... vous
connaissez le fonctionnement des êtres ! Vous connaissez les "maitres du jeu "
tirant habilement les ficelles . L'épilogue sera toujours le même .
les maitres" des jeux " gagnent à tous les coups ,même si l'on les croît perdants .
c'est ainsi depuis que le monde est monde .Seuls les pions se déplacent suivant les enjeux ....
Dès que j’ai regardé la première émission d'« Arrêt sur Image » sur La Cinquième en 1995, je me suis souvenu d’une émission/reportage/documentaire de « La Sept » (entre 1989 et 1992) montrant comment la même séquence banal avec les même images pouvait signifier la réalité et son contraire (ou n’importe quoi) selon le commentaire audio joint.

Cette séquence a changé ma manière de [s]voir[/s] subir l’information.

S’agit-il de « L’image et son pouvoir » en 6 parties ?

En tout cas, en attendant, je vais me rendre à la Bibliothèque Municipal de ce pas pour voir si ces DVD sont en rayon.

Pouvez-vous monsieur Korkos nous faire une analyse sur ce sujet ?
Pouvez-vous Messieurs les directeurs de chaînes nous reprogrammer ces documentaires ?


stan 1000g

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La guerre est faite par le peuple qui s’ignore, pour des dirigeants qui se connaisse.
la misère des uns (du sang et des pleurs), se faisant sur le bénéfice des autres (des cents et des milles)…

Proverbe Klingon

Pour rebondir sur les propos d’Alain Korkos et David Abiker.

« Jamais une photographie n’a mis fin à une guerre. »
« tous les fauteurs de guerre sont confrontés aux images et cherchent à les interdire, ... Tous ceux qui font la guerre se méfient systématiquement des images. »


Ma réponse, MON analyse,
Si la guerre est déclenchée par ceux qui nous gouvernent, elle est exécutée par les citoyens et achevé par l’opinion publique… »

Méditez sur LE leitmotiv de nos dirigeants [ceux qui sont à la barre et qui dirige le navire n’on où on le souhaite (pour le bénéfice de tous), mais là où ils le désire (pour leur carrière politique)] :
« faites ce que je dis et [ne dite] pas ce que je fais »

Comme il a été dit à de nombreuses reprises sur les différents forums (fora pour Compunet ;-) :
Une photo ne suffit pas ; le commentaire peut « magnifier et conforter » ou « banaliser et dénigrer » l[s]’image[/s] l’information.

« Le poids des mots, le choc des photos… » est un « slogan hallebarde » (à double tranchant).
Relire « le Meilleur des Mondes » : « 1983 » ou pour les téléphages revoir « Le Prisonnier »

NB : j’écrit ce post à chaud après avoir vu l’émission sur Free, sans avoir lu tous les commentaires ci-dessus.

Stan 1000g
Merci pour cette émission intéressante, j'ai trouvé la discussion sur le rapport à l'image de guerre assez intéressante et qui porte à réfléchir (merci à Alain pour la formule : aucune image n'a jamais arrêté une guerre, subversive à souhait et qui fait débat). Il est vrai que la naïveté apparente de Daniel est parfois un peu agaçante mais bon, il a quand même bien mené le débat en laissant chacun s'exprimer.
Je ne comprends pas la comparaison avec l'émission de F3 sachant que le même sujet n'était pas débattu. Il s'agit ici du traitement médiatique du conflit pas du conflit en lui même. Quant à l'émission de F3, elle aurait été surement bien si les éternels guignols médiatiques que sont Adler et Ramadan qui étaient venus faire leur numéro habituel n'avaient pas été présents (il faudrait que les chaines se rendent compte qu'il y a des personnes hautement plus intéressantes à inviter pour un tel débat, heureusement qu'il y avaient les autres qui étaient là).
Évidemment le sujet d'ASI est plus léger que parler des massacres en cours mais n'en est pas moins intéressant. Est-ce que certaines situations empêche le débat ? Est-ce qu'on a le droit de se poser des questions sur la bataille des images des deux côtés ? Est-ce que de dire que le Hamas (resp. Israël) contrôle fortement leur image est de prendre partie pour un camp ou l'autre ?
Il y a certains débats passionnés que l'on a en France, ou il est interdit de se poser des questions. Je me rappelle d'une émission d'ASI sur France 5 où il était question de pédophilie et d'image, de la parole des enfants (un exemple étaient qu'ils avaient mentis sur ce qu'on leur avait fait) et qui allait un peu à rebours de l'opinion ambiante. Pour moi, l'émission d'aujourd'hui est dans cette verve, elle essaie de dépassionner le débat pour réfléchir à un sujet précis qui est celui du traitement médiatique. Et apprécier se genre de débat n'empêche pas d'aller manifester pour un ou l'autre camp.
Euh, ca prend combien de temps a un journaliste normalement constitué d'ASI de savoir ce que représente le logo au début de la video?
Sujet très intéressant d'un point de vue médiatique traité ici avec une légèreté troublante.
Korkos avait ouvert le bal avec sa chronique pathétique.
Il a surpris bon nombre de lecteurs avec cette intro grotesque.
Mais ce n'est pas grave, il a fait quelques recherches sur Internet, trouvé le nombre de morts exact
au Vietnam et viens enfoncer le clou.

DS est plus que jamais souriant, tant il est satisfait par son travail exceptionnel et de ses trouvailles.

Le marathon de la mauvaise foi commence:

- Le reportage incriminé a été diffusé le lundi midi.F2 s'est excusé le mardi midi pour cette confusion.
Peut importe, DS tiens là un scoop et ne boude pas son plaisir.Son sourire jubilatoire est décorellé du sujet.
Il précise que ce "plantage" aurait pu être decelé en moins d'une heure par une des journalistes de son équipe...
Evidemment lorsque l'erreur est rendue publique ce n'est pas un pb d'utiliser un moteur de recherche.

- Selon DS, "La mention tournée par des chaîne arabes" a pour but de crédibiliser ce reportage sur les exactions du gouvernement Israelien.
Je ne suis pas sûr que ce soit le cas.

- Selon DS toutes les images sortant de gaza sont produites par le Hamas.
Comment arrive t'il à cette conclusion?
Le fait que le Hamas ne laisserait pas filmer ses combattants est la preuve que toute image provenant de Gaza (y compris
celle ne présentant pas ces fameux combattants) a été visée par le Hamas...
Les 2 invités ne sont pas d'accord mais cela n'a aucune importance.

- Selon DS, "par défaut quiconque voit une interview sur F3, pense que la séquence a été tournée par F3"
Or, dans ce cas là ce n'est pas F3 mais REUTERS.Une tromperie de plus !
DS est l'une des rares personnes à savoir que les habitants de Gaza mangent (secètement) à leur faim.

- "Je vais vous dire quelque chose.Je n'ai jamais ressentit un gramme d'émotion face aux images des JT"
Les images qui scandalisent l'opinion publique mondiale ne touchent pas DS
Par contre, sa trouvaille l'a bcp ému.
Des films avec des blagues, des sentiments et sans analyse (politique) ou médiatique c'est tellement mieux pour illustrer ce conflit.

Les abonnés s'attendaient à un traitement de qualité pour ce sujet aussi médiatisé.
Je me demande pourquoi les JT ne font pas des sujets plus centrés sur des indivdus au coeur du conflit. Alain Korkos dit que c'est moins vendeur, mais je ne suis réellement pas convaincu. En effet se concentrer sur un individu évite cette lassitude face aux images de désastre qui se répètent.

Exemple avec cette image de JT projetée au début de l'émission sur cette dame qui a été touchée par un tir de mortier à Sderot : on se rapproche de l'individu (on voit sa maison, un bout de son histoire) et déjà on se sent plus proche... Moi je suis comme D. Schneidermann, je m'émerveille devant les nouvelles formes d'oeuvres audio-visuelles comme ce web-documentaire et je me demande : mais pourquoi donc les JT ont tant de mal à se renouveler?? (France 2 a déjà un peu changé sa formule de JT et c'est pas plu mal !) A mon avis c'est plus un histoire d'investissements (envoyer ses reporters) que d'intérêt...

ET merci pour cette émission; j'ai personnellement appris pas mal de choses !
Les chars que l'on voit dans les images, ils ressemblent pas furieusement à des transports de troupes blindés plutôt? Ca ne dit pas qu'il n'y a jamais eu de chars, mais ce n'est peut être pas les bonnes images..
Je ne comprend pas que l'on discute de la date des images! on s'en fout! l'important c'est que ca montre que les qu'il y a eu une bombe envoye par un lache soldat israelien depuis la cabine climatise de son F16.
Rendez a ces gens la leurs terres ! les palestiniens c'est pas les indiens d'amerique !

Bientot on va nous dire que les images des enfants mort c'est en fait des images de synthese fabrique par les mechants barbus
Les medias sont vraiment a la botte d'israel !
Attention, ne nous faites pas un coup à la Pujadas en plaçant un magnifique "pallier à" au coeur de votre émission.
N'oubliez pas que vous êtes lu et écouté par un certain nombre de personnes
et que vous avez une certaine responsabilité vis à vis de la langue française.
Je crois qu'il y a eu une problématique à cette émission c'est celle de "l'équilibre" ! Et de là sa partialité en faveur d'Israel. En effet, DS nous à amener à concevoir ce conflit de la façon dont il est présenté par l'ensemble des médias : l'un attaque l'autre répond, l'un tue l'autre aussi, l'un défend son territoire l'autre aussi, l'un fait de la propagande l'autre aussi ... alors qu'on est en réalité dans un déséquilibre sans communue mesure entre un tout petit état et un état immensément puissant ! Un pays qui n'en peut plus de s'étendre et l'autre de se raccourcir, un pays qui a une armée terre-air-mer sur-puissante l'autre des fusils et des missiles à courte portée, une guerre qui fait plus de 800 morts à ce jour depuis 15 jours et l'autre quelques dizaines, et on pourrait continuer ainsi la liste, etc...
Au lieu de cela l'émission de @si nous présente la situation comme un conflit "équilibrée" :
Equilibre dans la diffusion des séquences tronquées (les ratés de France 2 sur la fausse attaque israélienne)
Equilibre dans la censure des images (le procès du Hamas qui contrôle les images comme Israel)
Equilibre dans la communication (Israel s'y prend comme lors de la 1ere intifada palestinienne)
Equilibre dans l'horreur des massacres (on bombarde Sderod, comme on bombarde Gaza) etc...
C'est l'illusion de cet équilibre consistant à renvoyer dos à dos les uns et les autres qui légitime la non implication de la communauté internationale. En ce sens cette émission n'a fait qu'alimenter une fois de plus ce phénomène. Or l'analyse des images aurait dû justement démontrer le contraire. Si le problème peut se retrouver dans l'un et l'autre camp (bombardement des populations civiles par exemple) les images auraient dû pointer le déséquilibre sans commune mesure de ce conflit. Comme quoi, quelle que soit l'émission, on peut toujours analyser les choses comme on l'entend.
Après les différents posts en faveur de l'émission de "ce soir (ou jamais)" j'ai eu envie de la visionner...c'est clair, y'a pas photo, son apport est infiniment plus enrichissant que celui de l'émission d'@si. Après, il ne faut pas se tromper d'objectif: le but d'@si n'est pas celui de F. Taddei. @si parle des médias qui traitent du conflit, et non du conflit en lui-même.
Cependant, je trouve que même avec cet objectif différent, @si n'est pas parvenue, cette fois, à m'intéresser, à me captiver... Le problème, c'est que ce n'est pas la première fois. Bien trop souvent, je trouve qu'il manque un fil directeur à l'émission. Il manque LA problématique autour de laquelle toute l'émission va tourner! Il est très regrettable de voir l'émission s'éparpiller de la sorte: les ratés de France2 avec la vidéo de Gaza, la façon qu'on les JT de parler du conflit, le futur des JT quant aux images venant des zones de conflit, une initiative très belle d'Arte, et enfin la fameuse partie sur les photos de notre cher Alain!!!! STOP! J'ai juste envie de demander : mais où est le lien REEL entre tout ça! Qu'est-ce qui fait que cette émission est une et indivisible, qu'elle est un tout que l'on a envie de suivre du début à la fin et qui creuse en profondeur le sujet qu'elle aborde! Moi je n'ai vu qu'une émission contenant diverses parenthèses dans lesquelles l'on approfondit pas assez!
Alors OUI c'est vrai, l'on apprend des choses, mais nous n'allons pas très loin tout de même...

Pourquoi ne pas mieux choisir les intervenants (le nombre de fois où ils répondent à côté de la plaque!!!) et PROBLEMATISER l'émission, cibler UN thème...?
Merci pour cette émission très riche.

Il y a ce web-documentaire qui a l'air passionnant. Je ne suis pourtant pas sûr d'avoir le courage d'aller le voir. On est toujours, enfin je suis toujours très embêté avec cette histoire d' Israël-Palestine. Quelque chose de vertigineux. La dépense insensée de sang, de manipulations, d'idéologies, de ricochets internationaux, sociaux. Cette vidéo de 2005 qui passe sans problème pour être de 2009 avant d’être de justesse (une image sur un site) correctement datée. Est-ce à la suite de cet événement que j'ai croisé en 2005 une manifestation d'une quarantaine de personnes (LCR) un samedi à Brest scandant Israël = ADN criminel de l'humanité ?
Je me souviens aussi d'un journaliste (de France 2 je crois, je ne sais plus son nom), qui avait couvert plus dix ans ce conflit. Il avait fait un scoop pas mal : un reportage où l'on assistait à la conversation off de 2 négociateurs du processus de paix. Le processus a échoué comme d'habitude. Je me souviens de la lassitude sur le visage du journaliste. Et puis on ne l'a plus revu. Ou alors c’est moi qui n’ai plus regardé.

Connait-on un conflit réveillant plus efficacement notre imaginaire encombré que celui-ci ? Islam, Monde arabe, Antisémitisme, Sionisme, Shoa, Résistance à l'occupant, Etat-Unis, Immigration : autant de tourments qui bourdonnent à oreilles et nous agitent, autant de censures qui nous ferment la bouche.
« Comment dites-vous ? Implantation ou territoire occupé ? Terroriste ou résistant ? »
Si vous voulez vous prémunir de tout débat absurde, veillez bien à ce que chacune de vos phrases donne une bouchée sucrée-salée pour la Palestine (la victime mais qui ose se défendre) et une autre pour Israël (la primo-victime mais à qui on ne demandait rien d'autre que de continuer à l'être).
Les quelques extraits du web documentaire m'ont donné l'impression que finalement les choses sont plus simples pour les parties prenantes. Les volleyeuses de Gaza avec leurs adorables pantalons de jogging se doutent-elles à quel point le monde est irradié par leur tout petit bout de territoire ?
Bonne émission bien balancée, terminée de manière un peu abrupte malheureusement.. mais bon 75 minutes c'est pas mal (pas 78 minutes comme indiqué, dites)

Bémol vers la soixante-neuvième minute, et où on devine que l'envie de clore le sujet prédomine dans la tablée, c'est qu'on laisse dire sans aucune contradiction à Alain Rodier, qui trouve son propre propos iconoclaste (au sens figuré j'imagine) en avançant la conclusion suivante:
qu'Israël n'a volontairement pas bombardé les émetteurs [alors qu'ils avaient le pouvoir de le faire], ce qui veut dire "qu'ils ne font rien pour empêcher que les images sortent" - hop nouveau pont - et que donc cela reflète, de la part d'Israël, "une volonté de montrer, de faire peur avec ce qu'il se passe à Gaza".
Eh oh, c'est pas le public de TF1 ici, monsieur Rodier :-)
Un manque de réaction à ce propos plutôt malvenu, qu'en pensez-vous Daniel Schneidermann ?
L'évocation du Congo puis la Une de "l'huma", m'a soudain refait penser à une des images visibles (attention images très choquantes!) là : http://www.congovision.com/nouvelles/ouganda_rdc.html
A la question de savoir si une image peut arrêter une guerre, il n'a pas été abordé le cas des photos des assaillants morts, mutilés ou atteint des doutes profonds. C'est probablement plus ces images que craignent de voir diffuser les états qui mènent ces guerres.
Dans le cas présent, le hamas a tout intérêt à cacher les images de ses propres troupes et à autoriser celles des victimes civiles. L'état israelien, quant à lui, laisse passer certaines images car il n'a pas pas grand chose à en craindre pour l'instant.
Par contre, si le conflit devait s'enliser, je pense que l'état israelien se montrera bien plus rigoureux dans le contrôle de ces images au moins à destination de son propre état sinon à destination du reste du monde.

Voir un soldat qui doute, alors qu'il est au front, sur les raisons qui l'ont amené là, a, je pense, un bien plus grand impact sur ceux qui ont le plus de chance d'arrêter cette guerre. C'est à dire les israeliens eut même.

Bonne discussion à toutes et tous !
Bonjour,

juste pour vous indiquer que le lien vers le web-documentaire gaza-sderot (sur la page de l'émission) ne fonctionne pas.

Ne devrait-il pas pointer vers http://gaza-sderot.arte.tv/ ?

@+
bonsoir
j'aurais aimé un avertissement avant chaque scène ( ou image ) violente ou choquante.
sinon intéressant
Vous regardez trop la télévision, bonsoir.

Et blablabla et blablabla.

Café et petits lus manquaient pour agrémenter cette petite discussion. Quel dommage! L'émission aurait été parfaite en aridité intellectuelle.
On en sort pschitté : Daniel S. tout ému de candeur naïve et la larme en plus, la prochaine fois...

Parler de sujet aussi lourd requiert une substance, une profondeur certaine et il aurait fallu inviter pour cela Jean Christophe Victor (les dessous des cartes), par exemple. Mais je crois que c'est déjà trop en demander.

Décidément, vôtre.
Alain Korkos fait un faut procès aux journaux télévisés. Je ne crois pas que les images sales, pleines de mort soient là pour vendre. Comme il a été dit plus tôt dans l'émission, le moyen orient ne fait pas vendre. Par contre les journaux sont prisonniers d'un format.
En effet, Alain Rodier l'affirme, il fait de l'info. Mais les reportages courts sur la vie de tous les jours ne font pas partie d'une démarche d'information sur la guerre. Éventuellement, après quelques temps, les journalistes tendront à s'orienter sur des sujets moins calibrés, mais ces sujets sont souvent présentés (ou du moins je les ai toujours ressentis) comme léger, une bouffée d'air frais1 avant de retourné à l'information, la vraie.
Bien entendu, l'ensemble de faits présentés sur des images d'agence (que l'on s'empresse d'oublier) n'est au fond pas plus de l'info qu'un reportage sur la vie de tous les jours dans une région en guerre. Néanmoins, dans l'imaginaire collectif, la distinction existe. Lors du visionnage de l'émission, j'avais envie de dire à Alain Korkos, mais voyons, ces reportages ça ne ferait pas assez sérieux au 20h. Avant de me rendre compte que fondamentalement, je ressentais le manque de sérieux uniquement par habitude à une certaine forme de sujet et non pas par rapport au contenu.
La position du journalise n'est pas facile. Il doit principalement délivrer de l'information qui ait l'air d'être sérieuse et qui apporte une compréhension des événement2. C'est, pour moi, tout le dilemme qu'il doit tenter de résoudre. Mais peut-être devrais-je dire qu'il devrait tenter de résoudre?


1Je me rends compte que, d'une certaine manière, on pourrait qualifier ces reportages de "gadgets" à la manière de DA de qualifier une grande partie des vidéos sur internet.
2Parce que malgré tout, c'est la compréhension qui est importante dans l'information et non les faits bruts. Si je vous donne une équation physique sans que vous ayez les moyens de la comprendre, c'est comme si je ne vous avais rien dit...
Il a osé ! Bravo DS pour avoir osé faire l'émission sur ce sujet brûlant (Il est vrai que discourir sur la longueur du congé de maternité de Rachida aura été mesquin !).
Sur le fond il y aurait beaucoup à dire et la partialité de DS n'aura échappé à personne : une première partie faisant le procès du Hamas l'accusant de censurer les images, limitant les images sortant de Gaza... (un comble vu la censure décidé par Israle et l'interdiction aux journalistes d'aller filmerleurs atrocités !! ! on en rirait si c'était pas si triste !).
Ensuite, (deuxième partie) la jubilation de DS s'efface un instant devant sa naïveté :Israel présenté comme le roi de la communication facilitant le travail des journalistes à Sderot !N° de téléphone, images des bombardements, mail aux journalistes... Alors que tout le monde sait bien que cela s'appelle de la propagande, DS est envahi par une seconde jubilation (à moins que ce soit du 2nd degré)...
Heureusement qu'Abiker a redressé souvent le tir avec son esprit clairvoyant. Chapeau aussi à Alain Korkos qui lui n'a été ni naïf (une image ne peut pas changer la guerre car il en faut beaucoup plus aux dirigeants pour la stopper) et il n'a pas jubilé devant les images du massacre de Gaza rapportées dans le journal l'Humanité.
En tout cas merci à DS d'avoir tenté de montrer comment les chaînes françaises couvrent le conflit à Gaza. Il faudra persévérer !
Merci pour cette émission, qui, sans épuiser le sujet hélas inépuisable, permet de bien montrer quelles sont les approches filmiques que l'on peu avoir d'un même conflit, avec les difficultés que chacune entraîne. Le projet Gaza-Sderot est d'autant plus intéressant qu'il exploite les potentialités d'un medium encore balbutiant en offrant quelque chose que la télé n'a plus vraiment l'audace d'offrir, corsetée qu'elle est dans des formats et des minutages sclérosants... Du fait de sa nouveauté, Internet est l'espace idéal pour tenter des expériences intéressantes (arte est d'ailleurs bien en pointe sur le sujet, puisque la chaîne propose également une arte radio tout aussi innovante)...

Je n'ai pas grand chose à ajouter... D'ailleurs, puisque vous avez fait un teasing final sur la chronique d'Alain Korkos, j'attends cette dernière pour mieux développer les questions abordées si jamais la nuit me porte conseil...
Très juste remarque de David Abiker (67:40) dans cette émission très pertinente : "le continent noir n' intéresse pas vraiment les médias... car il n' a pas recours au terrorisme",
Il aurait pût ajouter que lorsqu' il a recours à la terreur, il focalise l' attention : Les prises d' otages de bateaux au large des côtes Somaliennes sont mile fois plus médiatisées (souvenons nous du "Ponant", voilier de luxe français pris en otage par des pirates) que les milliers de morts du Zaïre ou ailleurs.
David, vous cherchiez des exemples de terrorisme en Afrique : je crois que les caméras "y sont allées" et "y retourneront" dès lors qu' il y aura d' autres prises d' otages.
Votre analyse est très pertinente... vous avez seulement oublié ces -premiers- exemples d' africains "attaquants les blancs"... et déplaçants les caméras.
;o)
Le problème des images validées ou institutionnelles, c'est que ce sont des images d'images, impersonnelles, neutres, jamais celles que dessine le coup d'oeil d'une personne présente à ce qu'elle voit, impliquée par le réel. L'image internet, par nature incontrôlable, au delà de ces possibles manipulations, a au moins le mérite de montrer, en même temps que la réalité qu'elle dévoile, le point de vue de celui qui participe à ce qu'il voit. Ici, le détail, le banal, l'émotion humaine, l'épaisseur irréductible du réel prennent toute leur importance. Peut-être arrive-t-il aujourd'hui à l'image ce qui est arrivé jadis à l'écrit avec l'imprimerie : sa totale ouverture sur le monde.

Merci de cette passionnante émission.
Je viens de voir le JT de TF1 ce soir et je suis outrée de voir qu'on filme un petit garçon nu transporté à l'hôpital à Gaza, sans aucune pudeur, c'est choquant de voir que plus rien n'arrête le voyeurisme de ces médias.

Berk, berk, berk.


http://anthropia.blogg.org
ah et si tout simplement nous étions choqués par l'image d' "un petit garcon nu que l'on transporte à l'hôpital à Gaza"...
parce que si le petit garçon est habillé, c'est plus acceptable comme image pour vous ?
Anthropia a raison (si, si, même que c'est bibi qui le dit :-)

Le succès planétaire de la petite vietnamienne napalmisée est un peu hélas, lié à ça. Tout le monde a focalisé sur elle, et personne sur le garçon au premier plan, dont le visage est encore plus expressif car, à la différence de celui de la petite fille nue, déformé par l'épouvante. Mais lui est habillé...

Cette analyse, que je présentais comme une hypothèse, a été confirmée par André Gunthert :

"@PMB: Bien sûr que c'est parce qu'elle est nue! Cette photo fait aujourd'hui partie des icônes de la modernité, et nous nous y sommes habitués, mais si on publiait une photo identique aujourd'hui (par exemple de Gaza), il est clair qu'elle susciterait de vives réactions."

Source :

http://www.arhv.lhivic.org/index.php/2009/01/12/909-insoutenable-la-guerre-ou-son-image#c5134
Pour la scène de chasse à la marmotte dans les Rocheuses...
la source des images ne doit pas être vilipendée ("Internet", en l'occurrence, le grand méchant)
C'est bien l'oubli de visionnage des images qui est à l'origine de ce grand moment de solitude que s'est infligé tout seul ce journaliste qui a voulu économiser son temps.

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