Sous l'eau
Le matinaute
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chronique

Sous l'eau

Nîmes et le Gard sous l'eau, après New York, la Belgique et l'Allemagne cet été. L'autoroute A9 transformée en pataugeoire. Les méga-inondations sont à nos portes, chez nous, chaque semaine. Obligeant à re-poser la question rituelle : dans quelle mesure ces phénomènes extrêmes sont-ils attribuables au dérèglement climatique ?

Je découvre à cette occasion l'existence d'une "science de l'attribution", dont le rôle consiste à quantifier les corrélations entre phénomènes extrêmes et dérèglement climatique. Pour faire, comme moi, votre rattrapage, vous pouvez lire cet article du site (anonyme) Bon Pote, dont je présume le sérieux, étant donné qu'il est re-tweeté par le climatologue Christophe Cassou, un des auteurs principaux du 6e rapport du GIEC.

Ne souhaitant pas me faire plus intelligent que je suis, je n'ai pas parfaitement compris, après sommaire lecture matinale, les fondements de cette "science de l'attribution", résumée par le Bon Pote. De ce que je comprends en revanche de ses résultats, et des interventions médiatiques de son porte-parole français, Robert Vautard, "l'attribution" est plus certaine, concernant les méga-inondations, que concernant les méga-feux, où elle est moins certaine.

La question de "l'attribution" ne doit pas se confondre avec celle de l'étude des fréquences. Une chose est de tenir des statistiques établissant que les phénomènes extrêmes sont de plus en plus extrêmes, et de plus en plus fréquents -et même qu'apparaissent des phénomènes nouveaux, comme une chaleur plus forte à Stockholm qu'à Casablanca- autre chose est de tenter d'établir scientifiquement des corrélations. "À quoi sert encore le GIEC ?" se demandait l'autre jour, de manière provocatrice, le chroniqueur écolo du Monde, Stéphane Foucart. De manière tout aussi provocatrice, et dans la foulée, il est permis de se demander à quoi servent les controverses sans fin, dans lesquelles aucun consensus ne sera jamais dégagé, et où un climatosceptique comme l'animateur Mac Lesggy aura toujours davantage d'impact que toutes les réfutations, comme le rappelle la récente controverse sur les épisodes cévenols.  Ne faut-il pas laisser les statistiques de fréquences, et les images, faire désormais le boulot toutes seules, si tant est que "le boulot" puisse encore être fait ? Je n'ai pas de réponse, mais le débat est ouvert.


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Climat : démanteler le GIEC ?

 

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