Taubira/Ecoutes : une erreur de son cabinet ?
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Taubira/Ecoutes : une erreur de son cabinet ?

Une simple erreur de cabinet ? Selon Le Nouvel Obs et I>Télé, si Christiane Taubira s'est emmêlée les pinceaux dans les dates à propos des écoutes téléphoniques visant Sarkozy, ce serait à cause d'une négligence de sa directrice de cabinet. Une version qui laisse sceptique Nicolas Beytout, directeur du journal L'Opinion.



Que savait Christiane Taubira à propos des écoutes téléphoniques ? Depuis le début de l'affaire dans l'affaire, c'est la chronologie qui pose problème : le 10 mars, sur TF1, la ministre avait affirmé n'avoir pas été informée que Nicolas Sarkozy était sur écoute dans le cadre d'une enquête sur un soupçon de financement de sa campagne par Kadhafi. Le lendemain, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault la contredisait en affirmant avoir été prévenu, lui, le 26 février. Du coup, Taubira rétropédale et reconnaît que son cabinet a reçu, le 28 février, un courrier daté du 26 à propos de l'ouverture d'une information judiciaire pour "trafic d’influence" tout en indiquant n'avoir eu aucun détail. Mensonge ? Outre que Le Canard enchaîné assure du contraire, Taubira a brandi des lettres, lors d'un point presse, montrant qu'elle était au courant dès le 28 février que des écoutes téléphoniques avaient bien visé Sarkozy.

Pourquoi a-t-elle menti ? D'après Le Nouvel Obs, elle n'a pas menti : "la ministre de la Justice a bel et bien été tenue dans l’ignorance - par son propre cabinet ! - de l’existence du placement sur écoutes de l’ancien président, écrit l'hebdomadaire. Un de ses proches assure qu’il y a eu un bug". Quel bug ? Selon L'Obs, ce n'est que le 11 mars, quand la ministre prend connaissance des accusations du Canard, qu'une réunion de crise est organisée à son ministère : la ministre découvre alors que sa directrice de cabinet, Christine Maugüé, ne lui a pas transmis le courrier du 26 février, qu'elle a pourtant fait suivre à Matignon. Interrogée par L'Obs, la directrice de cabinet a reconnu la tenue d'une réunion de crise le 11 mars et a admis "un problème interne au cabinet", sans plus de précision. Réagissant à l’information du Nouvel Obs lundi 17 mars, Taubira n'a ni démenti, ni confirmé, se bornant à une déclaration de soutien à ses équipes : "Je réaffirme ma totale confiance envers mon cabinet et en particulier à ma directrice de cabinet".

Ces nouveaux éléments sont-ils de nature à éteindre "l'affaire dans l'affaire" ? Peu probable. Invité de l'émission Mots Croisés, lundi 17 mars, Nicolas Beytout, directeur du journal L'Opinion, sans disposer d'éléments particuliers, exprimait néanmoins son doute.

"C'est une fiction. Dans le fonctionnement de l'Etat, aucun cabinet ne peut prendre la responsabilité de cacher des choses aussi importantes, et d'autant moins que Christiane Taubira avait signé, quelques semaines avant, une circulaire à tous les procureurs en disant "faites moi remonter les affaires sensibles, je veux les connaître", assurait-il. 

picto Beytout ne sait rien, mais il doute

 

On n'a pas fini de rajouter du bruit au bruit.

Une brillante synthèse sur les affaires ? Lisez donc la chronique d'Anne-Sophie Jacques : "Mais bordel, les affaires, on en est où ?"

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