Free : journaliste des Echos en examen
Brève

Free : journaliste des Echos en examen

Le grand méchant Free a-t-il encore frappé ? Selon un article paru sur le site du Monde, Solveig Godeluck, journaliste des Echos, vient d’être mise en examen suite à la parution de son article Pour faire face à Free, Bouygues lance un plan d'économies, publié le 1er mars dernier. Elle y citait des propos de dirigeants de Bouygues... qui ne sont pas mis en examen. Pourquoi ?


Qu’a donc dit de fâcheux la journaliste des Echos ? Elle, rien, mais des pontes de Bouygues Telecom, si. Et ils n'étaient pas franchement tendres avec leur concurrent. Ainsi, Martin Bouygues estimait que "pour le moment, Free fait le coucou sur le réseau d'Orange et pratique des prix très bas pour préempter un parc de clientèle." Ce n’est pourtant pas cette phrase qui fâche mais celle du secrétaire général, Didier Casas : "l'Arcep a choisi de ne tirer aucune conséquence réglementaire de la décision de Free Mobile de ne pas investir dans un vrai réseau, qui rende un vrai service à ses clients. Si tout cela était confirmé, avec la notion nouvelle de réseau vide qui couvre, on pourrait désormais remplir les obligations de sa licence sans dépenser d'argent pour son réseau." Pour être très précis, c’est le petit bout de phrase "la notion nouvelle de réseau vide qui couvre" qui déclenche le courroux de Xavier Niel, patron du groupe l'Iliad. Lequel dégaine une semaine plus tard.

Dans un communiqué de presse daté du 8 mars, Free prévient : "A compter de ce jour, Free Mobile attaquera en justice toute personne dénigrant la réalité de sa couverture ou de ses investissements. Depuis le 10 janvier, le marché français du mobile est concurrentiel et les Français s’en réjouissent, il faut l’accepter." A l’époque, plus d’un journaliste reste coi, et ces menaces ont jeté un froid dans les rédactions. Ainsi on ne pouvait plus dire du mal de Free ?

Pourquoi seule la journaliste est-elle mise en examen ?

Des menaces que Free Mobile a donc exécutées, probablement échaudé par les attaques de la concurrence au début de l’été. Souvenez-vous : l’éconaute se demandait si le temps pourri n’était pas (aussi) imputable à Free. L’opérateur téléphonique porte plainte en diffamation et vise le papier de Solveig Godeluck. Sont concernés par cette plainte le président-directeur général des Echos, la journaliste et l’auteur de la citation, le secrétaire général de Bouygues Telecom. Jeudi dernier, le 22 novembre donc, seuls la journaliste et le PDG du journal ont été mis en examen. Et le secrétaire général ? Il a répondu au Monde.fr avoir été entendu par la juge en temps que témoin assisté, en présence de ses avocats, et précise qu'il n'a pas été mis en examen.

Pourquoi la journaliste est-elle mise en cause, et pas le cadre de Bouygues ? Hypothèse la plus probable, selon les proches de l'affaire : Casas aurait démenti, lors de l'enquête de police, les propos retranscrits par la journaliste. Seule cette dernière se retrouve donc mise en examen. Casas n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.

Un nouvel élément pour notre dossier Free : note triple buzz

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