Affaire Murdoch : auditionné, Cameron en difficulté
Brève

Affaire Murdoch : auditionné, Cameron en difficulté

Dure journée pour David Cameron. Hier, le Premier ministre conservateur britannique a dû s'expliquer pendant six heures devant la commission Leveson (animée par un juge) qui enquête sur les relations privilégiées que lui et son gouvernement ont entretenues avec le groupe de presse Murdoch.

Qu'il s'agisse d'un SMS de soutien à Cameron envoyé en 2009 par celle qui était alors patronne des journaux britanniques de Murdoch, Rebekah Brooks (arrêtée et inculpée), quand il était dans l'opposition, de l'embauche de l'ancien rédacteur en chef de News of the World (tabloïd fermé l'été dernier après un scandale d'écoutes téléphoniques) comme conseiller en communication quand Cameron est devenu Premier ministre, ou encore du choix d'un ministre pro-Murdoch pour arbitrer le rachat du bouquet satellite BSkyB convoité par le magnat des médias, les éléments à charge ne cessent de s'accumuler contre Cameron. Mais pendant les six heures d'interrogatoire, celui-ci n'a pas cessé de dire qu'il ne se souvenait pas de tel ou tel épisode.

David Cameron n'a pas cessé d'employer le terme "I don't recall" (Je ne m'en souviens pas), lorsqu'il a été interrogé par la commission constate, The Independent, qui recense la longue liste des questions auxquelles Cameron n'a pas répondu : "Camnesia ! La mémoire du Premier ministre le lâche devant la commission Leveson", ironise le quotidien.

"Cameron peut-il survivre à son passage sur le grill devant la commission Levinson ? Oui il le peut", indique tout de même le Guardian, en reprenant au passage un jeu de mot de Brooks, sur le nom du Premier ministre ("He Cam" au lieu de "He can") et une référence au slogan de campagne d'Obama (Yes we can)


Cameron a reconnu avoir rencontré plus de 1 400 fois des responsables des médias depuis qu'il est devenu le patron des conservateurs souligne l'Evening Standard mais '"il nie tout accord secret avec Murdoch lors de la tentative de rachat de BSkyB", qui a finalement été abandonnée par le groupe Murdoch.

On remarque que le Times (groupe Murdoch) évoque de manière distanciée la journée de Cameron devant la commission d'enquête, en mettant en avant ses propositions de réformes pour éviter des relations trop étroites entre médias et responsables politiques.

Un nouvel élément pour notre dossier Murdoch game over ?

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