A la suite de l'audition du fils Murdoch, le conseiller médias du ministre de la Culture, Adam Smith, a du présenter sa démission. On a en effet appris à cette occasion qu'il avait régulièrement donné des informations au groupe Murdoch (163 pages d'e-mails ont été retrouvées) lorsque celui-ci tentait d'acheter le bouquet satellite BSkyB. C'est le ministère de la Culture qui devait justement choisir la meilleure offre. "Je n'ai jamais rien demandé à un Premier ministre", a déclaré Murdoch, soulignant ainsi que ce sont les hommes politiques qui étaient ses obligés. La déclaration fait la Une du Times (groupe Murdoch), avec des photos du magnat en compagnie de plusieurs Premiers ministres britanniques.

Le Guardian évoque les étonnants trous de mémoire du père Murdoch. Comme lors de sa première audition en juillet, il a déclaré tout ignorer de la corruption de policiers, de militaires et de fonctionnaires dont est accusée son groupe, et sur laquelle la commission enquête. Rupert Murdoch a ajouté que l'état-major du groupe ignorait tout aussi, et que seuls deux hommes étaient responsables de ces actes, qu'il connaissait leurs noms mais ne souhaitait pas les révéler.

Le Daily Telegraph souligne que Rupert Murdoch a par ailleurs évoqué cinq rencontres avec l'actuel Premier ministre conservateur, David Cameron. Des rencontres que Cameron n'avait jamais mentionnées, quand il avait publié son agenda détaillant ses réunions avec des membres du groupe Murdoch. La révélation de ces "rencontres secrètes" avec le magnat des médias est très embarrassante pour Cameron, régulièrement accusé d'être trop proche de Murdoch.