La semaine dernière, alors qu'il avait aussi eu accès aux enregistrements pirates effectués par un maître d'hôtel chez l'héritière de l'Oréal, le magazine n'avait pas insisté sur les mêmes points que Mediapart, préférant se concentrer sur les relations compliquées entre Bettencourt et le photographe François-Marie Banier, plutôt que sur ses rapports apparents avec Nicolas Sarkozy et le couple du ministre. Aujourd'hui, le site du magazine révèle un fait qui enfonce la défense de Woerth : le 23 janvier 2008, alors ministre du Budget, il a remis la légion d'honneur à Patrice de Maistre, l'homme qui gère la fortune de la milliardaire, organise son évasion fiscale… et qui avait tout récemment embauché la femme du ministre. |
"La divulgation de conversations dans lesquelles Patrice de Maistre présentait Éric Woerth comme «un ami» a conduit l'actuel ministre du Travail à affirmer que l'homme d'affaires n'était pour lui qu'une «connaissance». C'est pourtant bien sur le contingent réservé à son ministère que M. de Maistre avait été promu, le 14 juillet 2007, au grade de chevalier de la Légion d'honneur, dans la première promotion suivant l'élection présidentielle de Nicolas Sarkozy", écrit le magazine. "Aucun élément issu de l'enquête sur l'affaire Bettencourt ne permet de supposer que le ministre savait, à cette date, que M. de Maistre participait, dans le cadre de ses fonctions, à des opérations d'évasion fiscale de grande ampleur, ainsi que les enregistrements semblent l'attester. Mais l'épisode de cette distinction oubliée risque de compliquer la défense publique d'Éric Woerth."
Mise à jour - 13h30 : Hier invité du Grand journal de Canal +, Eric Woerth n'avait pas jugé utile de dire qu'il avait décore de Maistre. Interrogé sur ces relations avec "l'homme de confiance" de Liliane Bettencourt, il s'était contenté de déclarer qu'il l'avait "rencontré plusieurs fois". Ecoutez |
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