Rue89 relaxé dans trois procès en diffamation
Eric Le Moyne de Serigny, ancien conseiller d'Eric Woerth au ministère du Budget, avait porté plainte en diffamation contre Rue89 suite à un article l'accusant d'être l'administrateur de sociétés basées dans un paradis fiscal. Une information plutôt gênante pour le conseiller d'un ministre censé lutter contre les paradis fiscaux. En guise de dommages et intérêts pour diffamation, Eric Le Moyne de Serigny, réclamait une somme importante : près de 5 millions d'euros. Finalement, la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris "a reconnu le sérieux de l'enquête menée par David Leloup, qui a non seulement retrouvé la trace d'Eric de Serigny dans les statuts des sociétés off-shore au Panama, mais a interrogé un autre administrateur de ces sociétés, et laissé le temps au conseiller d'Eric Woerth de répondre à ses sollicitations". Le bras de fer judiciaire n'est pourtant pas terminé car le plaignant a annoncé qu'il ferait appel et que d'autres plaintes ont été déposées contre Rue89. |
Le site d'information était également sous le coup d'un procès en diffamation intenté par François-Marie Banier, l'ancien protégé de Liliane Bettencourt. Ce dernier réclamait 15 000 euros de dommages et intérêts pour un compte-rendu publié sur Rue89 à propos du livre de Patrice Lestrohan, Le Dernier Aragon (éd. Riveneuve). On pouvait notamment lire que l'écrivain était "entouré par de nombreux jeunes gens dont faisait partie Banier, et qui «volètent autour du poète», et dont certains n'hésitent pas à le «détrousser», souvent avec son consentement." Diffamation ? "Analysant avec précision l'article, les citations faites du livre, ainsi que le témoignage de Patrice Lestrohan, le tribunal a estimé qu'il n'y avait donc pas diffamation comme le prétendait le photographe", indique Rue89. Banier a tout de même annoncé qu'il ferait appel.
Enfin, Rue89 a remporté une nouvelle victoire judiciaire contre Antoine di Zazzo, le patron de Taser France, qui avait porté plainte suite à un portrait paru en 2008. La plainte n'a pas abouti en raison des délais de prescription, fait savoir Rue89.
Les ennuis judiciaires du site d'information ne sont pas terminés pour autant. Rue89 attend deux autres procès : contre le groupe Bolloré (suite à un article sur "ses pratiques sociales au Cameroun") et dans l'affaire du off de Sarkozy sur France 3.
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