Oui, Wauquiez parle arabe (au moins deux phrases)
Laurent Wauquiez parle arabe, et veut que ça se sache. Dans L'émission politique
du 25 janvier sur France 2, le président des Républicains a affirmé face à la psychanalyste Houria Abdelouahed avoir "appris l'arabe"
, tandis qu'on le voyait, en reportage en Lozère, s'adresser à des bénévoles qui viennent en aide aux migrants en précisant "parle[r] arabe"
. Un argument qu'il utilise régulièrement comme gage de son ouverture d'esprit. Il a très souvent affirmé connaître cette langue, dont le 12 septembre 2017 face à Jean-Michel Aphatie sur France Info.
Mais quand les journalistes lui demandent d'en faire la démonstration, ça se corse. A une journaliste de BFM TV qui lui demandait en 2010 de donner "les chiffres du chômage en arabe"
, il avait répondu n'avoir qu'"un arabe rudimentaire"
, avant de finir par prononcer une phrase, qui signifie selon lui "j'ai appris l'arabe il y a longtemps en Egypte"
. "Darrastou el fousha fi madinat el kahyra"
(selon le Huffington Post)
, une phrase qu'il répète à chaque fois qu'on lui pose la question (avec des prononciations parfois différentes), notamment dans Envoyé spécial
en 2016, ou encore une fois sur le plateau de L'émission politique
hier. Serait-ce toute l'étendue de sa maîtrise de l'arabe ? Pour lui rendre justice, précisons que face à Léa Salamé, il a prononcé une nouvelle phrase, en l'occurrence "achtaghal fi sifarat faranciya"
c'est-à-dire "j'ai travaillé à l'Ambassade de France"
.
En revanche, pour une vraie conversation, on est loin du compte. En octobre, alors qu'Azzedine Ahmed-Chaouch de Quotidien lui demandait en arabe "hada sayakoum maktabek, walla la ?"
, soit "c'est ici votre nouveau bureau ?"
, il répondait "maalich !"
qui signifie... "c'est pas grave !"
.
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