Libé : "vive la crise", bis ?
Brève

Libé : "vive la crise", bis ?

Vingt-cinq ans après, Libération consacre à nouveau sa Une aux bons côtés de la crise. C'est Rue89, dont plusieurs membres fondateurs sont passés par Libé, qui épingle aujourd'hui son confrère de la presse traditionnelle.

Dans son édition du jeudi 4 février 2010, le quotidien Libération consacre une longue interview à Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix 2006 pour avoir créé sa banque de micro-crédit. "Cette crise est une chance", titre le quotidien. L'économiste bengladais s'est même prêté au jeu en devenant pour une journée "rédacteur en chef" du journal.

"La crise, c'est l'échec du système", explique d'abord Yunus, pointant du doigt "l'obsession du profit". Les causes de cet échec ne seraient pas pour autant imputables au marché en tant que tel mais aux institutions et à "des hommes qui, de super-avides, se sont voulus encoure plus super-cupides". "Cette crise est une chance de redessiner le système", estime-t-il.

Et Rue89 de faire le parallèle avec une ancienne Une du journal. En février 1984, Libération avait sorti un numéro spécial intitulé "Vive la crise". Dans celui-ci, le chanteur et comédien Yves Montand revenait sur la "grande mutation" des années 1980. Un euphémisme : le gouvernement de l'époque avait été contraint de prendre le tournant de la rigueur à partir de 1983. Et l'année avait été particulièrement difficile pour les Français et l'économie du pays.

A l'époque, le numéro spécial de Libération s'était fait en partenariat avec une émission de télévision du même nom, présentée par Yves Montand sur Antenne 2 en février 1984.

Dans son documentaire "Le chômage a une histoire" (2001), Gilles Balbastre avait repris un extrait de l'émission "Vive la crise".

Regardez l'extrait de "Vive la crise"picto

Une émission et un numéro spécial qui ont souvent fait parler d'eux. Il y a un peu plus d'un an, @si s'amusait des contradictions de Laurent Joffrin qui, dans le numéro de Libé en question, louait l'esprit d'entreprise et le retour de l'individu après des années d'étatisme. Et qui, dans un éditorial de 2008, jugeait "irresponsables" les Etats qui avaient laissé les marchés se déréguler.

(Par Jean-Louis Dell'Oro)

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