Autre sujet sur lequel s'arrêtent les auteurs : sa recherche permanente de mentors. Ils citent longuement un publicitaire "en vue dans les années 1980, Philippe Lorin". Il "n'a pas oublié comment Rachida Dati est entrée brutalement dans sa vie avant d'en sortir de manière aussi soudaine". Il raconte les bons moments que son épouse et lui-même ont passé avec Rachida Dati. Puis, "quand ma femme est morte dans un accident de voiture, elle est venue chez moi le soir même. Nous sommes restés à discuter jusqu'à 3 heures du matin (...) A la fin de la conversation, je lui ai annoncé que je quittais Paris pour m'installer à Tanger et que j'allais céder mon agence. Elle a disparu du jour au lendemain. Manifestement, je ne l'intéressais plus." Et quand, plus tard, ils se recroisent, elle détourne le regard.

Autre décorticage des deux auteurs : Comment Dati tire profit en mai 2005 de la fuite de Cécilia avec son amant Richard Attias pour se rapprocher de Sarkozy, tout en continuant d'entretenir une relation par textos interposés avec Cécilia, qui finira par revenir et prendre Dati sous son aile.

Sans oublier son langage peu châtié, ses coups de colère et ses démêlés avec son cabinet. Au total, rien de bien nouveau pour qui suit le feuilleton. Seules quelques citations croustillantes viennent étayer des révélations qui avaient déjà fait les délices du Point en décembre.

Sur le nom du père de sa fille, Zohra, la théorie avancée par les deux journalistes rejoint celle du Point, qui s'étonnait de ses nombreux voyages à Doha. Il s'agirait selon eux du procureur général du Qatar, Ali Bin Fetais al-Marri, "pays qui applique la charia", ont précisé les auteurs sur le plateau du Grand journal mercredi 4 février. Dans les bonnes feuilles de L'Obs, rien sur le bilan de Dati au ministère (peines planchers, rapports avec les magistrats, etc).

Les deux auteurs sont déjà à l'origine du livre consacré au divorce présidentiel et intitulé La rupture. Yves Derai avait obtenu les confidences de l'ex-femme de Sarkozy, Cécilia. L'interview était parue dans l'Est républicain. Mais c'est l'identité de l'autre signataire, qui donne des indications sur la profondeur de la disgrâce de Dati. Darmon est journaliste à France 2, accrédité à l'Elysée. Chargeant ainsi Dati, il n'a manifestement pas craint de se "griller" au Château. Au contraire ?