Fukushima/Nuage : évaluation officielle contestée
Selon un communiqué de la Criirad publié mercredi 25 mai, "les masses d'air contaminées par les rejets radioactifs de la centrale nucléaire de Fukushima sont arrivées deux jours avant la date indiquée par l'IRSN", soit le 22 mars et non le 24, et elles "ont affecté les trois quarts de la France", et non pas "le seul sommet du Puy-de-Dôme". Le communiqué ajoute que "l'activité de l'iode 131 particulaire était plus de 20 fois supérieure à celle annoncée le 24 mars". La Criirad s'appuie à la fois sur les chiffres de l'IRSN et sur ceux "d'autres exploitants". Tout en reconnaissant que ces évaluations ne remettaient pas en cause le très faible impact de ces rejets sur l'environnement, comme elle l'avait indiqué dès le début, la Criirad s'inquiète de constater la circulation de faux chiffres : "Les nombreux dysfonctionnement sont préoccupants dans la perspective d'un nouvel accident, impliquant des niveaux de contamination plus élevés", précise le communiqué. |
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Mis en cause, l'IRSN a répliqué ce jeudi en réfutant les "allégations" de la Criirad. "L'IRSN regrette l’interprétation de la Criirad sur les données disponibles. (...) Un simple échange aurait permis de lever toute ambiguïté concernant l’interprétation des résultats mis à disposition du public", indique le communiqué de l'IRSN repris par l'AFP. Selon l'institut, la Criirad aurait utilisé des relevés "qui correspondent à plusieurs jours de mesures et non une seule journée". Et l'AFP de prendre le cas de la station d'Anglet (Pyrénées-Atlantiques) : "les données rendues publiques correspondent au prélèvement effectué du 22 mars au 31 mars mais ne comportait, sur le site officiel affichant les résultats, que la seule date de début, c'est-à-dire le 22 mars" selon l'IRSN.
Un élément supplémentaire pour notre dossier "Nucléaire, gaz de schiste, brûlants débats"
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