Dans une vidéo mise en ligne sur Dailymotion samedi 31 octobre, et diffusée sur le site de son éditeur, le chef du service météo de France 2, Philippe Verdier, dit avoir reçu un "courrier" et "avoir décidé de l'ouvrir avec [les internautes] parce qu'elle s'adresse à chacun". Une lettre dont on ignore finalement le contenu puisqu'il la lit silencieusement. Un texte en jaune de son éditeur apparait alors, en français puis en anglais : "Philippe Verdier, journaliste. Licencié par France Télévisions un mois avant la COP 21. Paris, France 2015". Contrairement à ce que tous les sites de presse ont titré, ce n'est donc pas Philippe Verdier qui a annoncé son licenciement, mais bien son éditeur.

En cause ? La publication de son livre Climat Investigation (titre qui fait référence de façon à peine voilée à l’émission de France 2 Cash Investigation) le 1er octobre, ainsi que sa promotion. Comme le notait alors @si, Verdier reprend depuis différentes thèses climato-sceptiques, dont certaines développées dans son livre ou sa bande-annonce, sur les effets positifs du réchauffement climatique ou sur "les doutes" concernant le rôle de l’activité humaine. La direction de France Télévisions avait alors engagé une procédure de sanction en début de semaine contre lui. Contactée par @si, elle n'était pas immédiatement disponible pour confirmer aujourd'hui l'information du licenciement de Verdier. La chaîne reprocherait notamment au directeur du service météo de France 2 d'avoir "mis en avant" sa fonction pour assurer la promotion de son livre.

Sur ce point, un autre présentateur météo, Louis Bodin, s'est désolidarisé de son confrère. "Moi, je m'applique le devoir de réserve", a-t-il affirmé au micro de RTL, avant de préciser qu'il aurait plutôt demandé une audience au président de la République au lieu de rédiger une lettre ouverte comme l'a fait Verdier. Une prise de distance qui peut étonner puisque Bodin se montrait lui aussi très critique du GIEC et que son livre était largement cité par Verdier sur Twitter.