Caméras cachées : Aphatie préfère les textes obsolètes
Sur son blog, Jean-Michel Aphatie continue sa réflexion, et
sa dénonciation, concernant l'émission "Les infiltrés", dont le
premier numéro sera diffusé le 22 octobre sur France 2.
Nous vous avons déjà parlé de la polémique dans un article et lors de notre dernière émission.
Le concept repose sur "l'infiltration", pendant plusieurs semaines et
par des journalistes munis de caméras cachées, de milieux supposés opaques, des
maisons de retraites aux grandes surfaces ou... aux journaux people.
Aujourd'hui, l'intervieweur politique de RTL s'interroge : France 2 "s'est
dotée d'une charte journalistique, qui engage l'ensemble de cette communauté
professionnelle. On la trouve sur le site de France 2, France2.fr, très
précisément sous ce
lien là. Dans cette charte, on lit cette phrase: «un journaliste digne de
ce nom (...) s'interdit d'évoquer un titre ou une qualité imaginaires, d'user
de moyens déloyaux pour obtenir des informations ou surprendre la bonne foi de
quiconque.» (...) Si malgré tout, mercredi 22 octobre, à 22h35, France 2 diffuse
cette émission, alors la direction de France 2 et les journalistes de cette
société publique doivent s'atteler à la rédaction d'une nouvelle charte qui
définira différemment ce qu'est et ce qu'est n'est pas «un journaliste
digne de ce nom»."
En fait, la charte évoquée par Aphatie n'est pas celle de France
2, mais la "Charte des devoirs professionnels des journalistes
français". Comme l'explique le site du Syndicat national des journalistes, "elle a été adoptée dès 1918 par le SNJ peu après sa fondation, puis
révisée et complétée en janvier 1938. S'en réclament également les autres
syndicats comme d'ailleurs, implicitement, l'ensemble des journalistes français".
Mais le SNJ précise aussi qu'"une formulation plus
récente et plus complète de la charte du journaliste a été adoptée en 1971, à
Munich, par les représentants des fédérations de journalistes de la Communauté
européenne, de Suisse et d'Autriche, ainsi que de diverses organisations
internationales de journalistes".
Et il est intéressant de noter que dans cette Déclaration des devoirs et
des droits des journalistes, toute référence à un quelconque "titre
ou qualité imaginaires" a disparu. Parmi les "devoirs essentiels du journaliste", la "nouvelle"
charte proscrit "seulement" d'"user de
méthodes déloyales pour obtenir des informations, des photographies et des
documents".
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