L'enquête de Bakchich est intitulée : "Frégates, le rapport du parquet de Paris qui inquiète Nicolas Sarkozy". Il s'agit des derniers développements du travail de longue haleine mené par le site à propos des zones d'ombres de certains marchés d'armement de la Direction des chantiers navals (DCN). L'article paru aujourd'hui (et le rapport du parquet de Paris qui y est reproduit) met en cause Nicolas Sarkozy, qui, alors qu'il était ministre du Budget, aurait donné son aval à la création de sociétés basées au Luxembourg. Problème : ces sociétés étaient destinées à récupérer des commissions sur les marchés de la DCN afin de financer la campagne de Balladur.

L'histoire n'est pas tout à fait nouvelle, puisqu'en septembre 2008 déjà, le site écrivait : "Dans un rapport de police du 5 mars 2007, remis à deux juges d’instruction, un flic insolent écrit noir sur blanc qu’une société a été créée au Luxembourg en 1994, «avec l’aval du ministre Nicolas Sarkozy» et de «Nicolas Bazire, directeur de cabinet d’Edouard Balladur», dans le but de distribuer de discrètes commissions sur des ventes de frégates, de sous-marins et autres joujoux." Aujourd'hui, une pièce supplémentaire est ajoutée au dossier : un rapport, signé du procureur de la République Jean-Claude Marin, qui fait effectivement mention de l'implication de Sarkozy dans cette affaire.

Surprise : l'information est reprise par l'Agence France Presse - qui n'a pas pour habitude de citer les sites d'info en ligne - dans une dépêche parue cet après-midi. L'AFP, qui titre prudemment "Balladur inquiété pour financement illégal", (mais mentionne le nom de Sarkozy dans le corps de la dépêche) a tenté de faire réagir à ces révélations le parquet de Paris et l'entourage d'Edouard Balladur, sans succès.