Rarement, en dehors des périodes électorales, un sondage aura autant été commenté, critiqué, voire récupéré. "Robuste" pour certains, "biaisé" voire pire pour d'autres, ce sondage de l'IFOP assure mettre en lumière un rigorisme croissant, notamment chez les jeunes musulmans. Il a, sans surprise, beaucoup fait parler de lui dans les médias cette semaine, et libéré - si elle n'était pas déjà assez libre comme ça - la parole islamophobe sur de nombreux plateaux télé. Au sein de l'empire Bolloré, comme attendu, mais pas seulement.
Que dit vraiment cette étude, et comment le dit-elle ? Surtout que dit cette étude de nous, de la France, de ses instituts de sondages, de ses médias et de son personnel politique ? Pour discuter des nombreux effets miroirs de ce sondage choc, dont on risque d'entendre parler pendant longtemps encore, trois invité·es aujourd'hui :
François Kraus, directeur du pôle politique / actualités de l'Ifop, directeur de l'étude en question. Hanane Karimi, maitresse de conférence au CNRS, sociologue de l'islam. Et enfin Nicolas Cadène, rapporteur général de l'Observatoire de la laïcité de 2013 à 2021, candidat société civile investie par la NUPES puis le NFP aux élections législatives de 2022 et 2024. Il a cofondé en 2021 l'association Vigie de la laïcité, et officie par ailleurs en tant que consultant et formateur sur les questions de laïcité.
Aller plus loin :
- Mediapart, "Musulmans, les failles d'un sondage choc"
- Hanane Karimi, Les femmes musulmanes ne sont-elles pas des femmes ?, éditions Hors d'Atteinte (2023)
- Nicolas Cadène, En finir avec les fausses idées de laïcité, Editions de l'Atelier
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