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Commentaires

Voyage dans les musiques de films, deuxième époque

Résumé de l’épisode précédent: d’abord cantonnée au rôle d’accompagnatrice, la musique pour films devient partie intégrante de la narration du cinéma hollywoodien, sous l’influence de plusieurs compositeurs européens, dont trois grands noms nés en Autriche-Hongrie (Steiner, Korngold, Rozsa). Le "son" plus spécifiquement américain peine à se faire une place. Après trente ans de règne, quasiment sans partage, les oreilles du jeune public finissent par se lasser de cette domination de la vieille Europe.

Derniers commentaires

Dans l' expo Kubrick à la cinémathèque on parle beaucoup de l' utilisation de la musique dans ses films pour souligner qu' il a rarement utilisé des compositeurs attitrés.
Cher Rafik, même pas une seule mention d'Howard Shore?

Déception, je suis. ^^

Alors que dans les excellents bonus des versions longues du seigneur des anneaux (celle où les DVD sont présentés en bouquin) montrent bien tout le travail qu'il a réalisé pour ces partitions.

Tiens, d'ailleurs, ces fameux bonus, plus intéressants pour moi que les films, une heureuse exception à l'une de vos précédentes chroniques sur les bonus DVD/BR ? Ça m'intéresserait d'avoir votre avis éclairé dessus.

Amicalement,
François.
Spéciale dédicace à la désormais légendaire influence austro-hongroise

Spéciale dédicace à la désormais légendaire influence austro-hongroise


excusez-moi, j'ai stoppé la lecture après ça :

"Bière, chat sur les genoux, et Spiderman 2.

Le petit bain régressif du mois, histoire de rebooter les neurones. Faire un redémarrage avec pomme-PR, pour les connaisseurs".

ya rien à faire, l'intolérance des gens, ça me gonfle :) Si vous aviez autant de culture que vous voudriez le laisser croire, vous verriez que Spider-man 2 (et pas spiderman déjà) est un film bien plus profond que son sujet ne le laisse paraitre. Mais on est en France, j'ai tendance à l'oublier et si c'est pas estampillé "philosophie" par les organismes concernés, c'est de la merde régressive pour ado, c'est noté.

(d'ailleurs c'est pas vrai, j'ai lu tout l'article, je suis pas du genre à m'arrêter de lire pour une connerie écrite, par contre s'imaginer pouvoir faire du Danny Elfman, ça ça me fait rire pour le moins. On s'en moque que le thème soit simple ou facile à reproduire, c'est ça la musique, le génie de la composition, faire de quelque chose d'en apparence simple, un morceau puissamment évocateur qui va porter quiconque l'écoute.

c'est John Williams qui dit (boudiou, pourquoi cet imparfait, il est pas mort) me semble t-il, les thèmes les plus intéressants sont ceux que l'on retient et que l'on peut fredonner :)
« c'est de la merde régressive pour ado », vous êtes grave vous, faudrait arrêter de tout interpréter à votre guise et prendre un peu de recul dans vos lecture.

« c'est de la merde régressive pour ado », vous êtes grave vous, faudrait arrêter de tout interpréter à votre guise et prendre un peu de recul dans vos lecture.


""Bière, chat sur les genoux, et Spiderman 2.

Le petit bain régressif du mois, histoire de rebooter les neurones. Faire un redémarrage avec pomme-PR, pour les connaisseurs"."

il vous faut quoi de plus ?

"régressif" : 1.Qui va en arrière.

sous-entendu en regardant Spider-man 2 on perd des neurones, mais bon sang, c'est de la paraphrase que je fais, z'êtes aveugles ou c'est plus grave que ça ?

"petit bain régressif du mois" sous-entendu pas plus d'un film de ce genre par mois.

"histoire de rebooter les neurones" (pas besoin que je l'explicite celle-là, si ?
non, sous entendu je vais me faire plaisir, regarder un truc qui me plait

et bain régressif du mois ça m'étonnerait qu'il faille le prendre au pied de la lettre, c'est pourquoi je disais prendre un peu de recul

non, sous entendu je vais me faire plaisir, regarder un truc qui me plait et bain régressif du mois ça m'étonnerait qu'il faille le prendre au pied de la lettre, c'est pourquoi je disais prendre un peu de recul
^pourquoi ne pas le dire ainsi alors ? personnellement, quand je regarde un dvd, c'est à dire un digital versatil disc (ça c'est pour les gens qui prennent un pied pas possible à faire du français même quand il ne sert à rien présentement), donc quand je regarde un dvd dis-je, fusse t-il même un dvd de dessin animé ou de film d'animation pour enfants ou pas, jamais il ne me viendrait à l'idée de dire "je vais me faire mon petit plaisir régréssif du mois", non je me dis simplement, "chouette un film que je n'ai pas vu et que je vais avoir le plaisir de découvrir" ; bref, tout ça pour dire qu'apparemment il me manque certaines clés pour parler "l'adulte", comme dirais le petit prince.

donc "petit bain régressif du mois pour rebooter les neurones en regardant Spider-man 2" = "je vais me faire plaisir, regarder un truc qui me plait". C'est facile mine de rien le terrien, une fois qu'on a bien compris que pour dire un truc, il faut penser et dire l'inverse de ce que l'on veut dire, ça va tout seul.

"Les adultes" ne comprennent pas la valeur des choses, si vous leur dites j'ai vu une belle maison en pierre de taille avec des rideaux verts, maison qui borde un petit lac, ils ne comprendront pas en quoi la maison est jolie, par contre si vous dites à Gavroche (ou à d'autres), j'ai vu une belle maison de 100 000 francs, ils disent ah c'est bien, et là ils arrivent à voir combien la maison est jolie.

Avec les films c'est pareil :) j'ai vu un film récompensé aux Césars (ouahhhhhou), j'ai vu un film qui confronte les arts martiaux et leurs philosophies à travers l'approche néoplatonicienne philosophique mais c'est américain (bouhouhouhou les amerlocains c'est du caca, à part Mme Muir qui est trop de la balle de film).
Certains n'ont pas besoin d'excuses pour regarder un film d'action.

Certains n'ont pas besoin d'excuses pour regarder un film d'action.

oui, voilà où je voulais en venir :) dans un monde parfait, où le regard des autres importe peu, on n'a pas besoin d'excuses pour regarder un film d'action (bien que résumer Spider-man 2 à un film d'action soit un peu rapide) si ce n'est le plaisir de découvrir un film qui nous fait envie.
Précisément, mais le point que je voulais soulever, c'est qu'on peut regarder un film de badaboum en assumant pleinement qu'on regarde un film de badaboum pour le badaboum, et sans avoir besoin de grimer le spectacle en méditation philosophique pasque on a pas l'air mais qu'on est super profond en fait.

C'est indépendant du fait que tout récit peut être décortiqué et analysé en termes de structures récurrentes et valeurs véhiculées.

On peut déconstruire n'importe quel épisode de n'importe quel dessin animé Hannah-Barbera pour en expliciter les codes, les archétypes (socioculturels, pas mystico-jungiens), l'idéologie sous-jacente, la cohésion narrative, etc... Mais la présence tautologique de ceux-là ne sont ni la raison pour laquelle on a choisi de passer un moment de détente devant scoubidou, tom et jerry, birdman ou capitaine caverne, ni une spécificité qui transfigure ce dessin animé et ferait de son visionnage une grosse démarche intellectuelle. On peut noter que Jourdain fait de la prose, il n'y a pas pour autant de quoi y mettre une majuscule et s'esbaudir.

Bref, je trouve qu'il y a plus de snobisme et d'insécurité à exagérer le "contenu intellectuel" d'un film (et à hurler à la mort lorsqu'il est négligé) qu'il n'y en a à déclarer "foin des grosses démarches intellectuelles ce soir, place aux monstres qui courent". Même si les deux approches positionnent le locuteur comme gros intellectuel, la seconde lui autorise des "pauses" assumées sans honte, la première -dans sa systématique- sert à les nier farouchement, en transformant toutes ces activités ludiques en édifications mystiques (transformations par ailleurs assez maladroites aux yeux de ceux qui sont familiers des concepts instrumentalisés : il est assez flagrant que, dans cette optique, plus de temps a été passé sur le film que sur les courants historico-philosophiques auxquels ces alibis prétendent se reporter).

C'est en définitive encore plus insultant pour le genre : la taille de Sarkozy ne serait pas aussi frappante s'il ne la décrêtait pas lui-même comme une tare, en la masquant ostensiblement. Je crois que c'est avec Chronophagos sur ce même forum que nous faisions un parallèle avec les para-sciences, où la défense du merveilleux et le rejet du scientifique qui le désenchante passe par la réappropriation maladroite des critères scientifiques ennemis et leur assimilation légitimante à la rhétorique du merveilleux : le magique se cherche alors une légitimité selon les critères mêmes qui sont rejetés (critères par ailleurs très mal maîtrisés, ce qui, dans le cas des parascience, autorise cette cohabitation rhétorique). S'insurger de ce qu'un film de divertissement puisse être présenté et employé comme film de divertissement, c'est accréditer que ce serait mal (honte de la taille chez Sarkozy et rancoeur antiscientifique chez les parascientifiques). Tripoter les nécessaires structures symboliques du film pour les "dévoiler" et en faire une fin en soi (la Prose chez Jourdain), avec ce que ça demande de maladresses, d'approximations et de glorification naïve de l'ordinaire, cela ressort de la réappropriation panique des critères et valeurs de "l'adversaire" pour se légitimiser, serait-ce à ses propres yeux lorsqu'on a suffisamment incorporé ces valeurs qu'on prétend rejeter. D'où ce va-et-vient régulier entre la bouderie de l'exclu, et ses suppliques pour la réintégration ; entre "ces snobs voudraient qu'on regarde que des films d'intellos" et "mais mais regardez mon film aussi c'est un film d'intello".

Ce n'est pas parce qu'un film n'est pas "un film d'intello" qu'il n'y a rien à en dire (il y a à dire de tout), ou qu'il n'est pas plaisant. Et ce n'est par la négation de sa réciproque qu'une petite vérite simple de ce genre-là se trouverait renforcée.


J'ose ajouter que je vois chez ces "complexés du cinéma bis" le problème principal de Rafik Djoumi. Par "complexés du cinéma bis", j'entends ces personnes qui se sont senties profondément culpabilisées et ostracisées par le jugement d'une quelconque "autorité intellectuelle", certes subjective, mais qu'ils rejettent (par réaction) autant qu'il reconnaissent (implicitement). Rafik Djoumi non seulement décomplexe l'amour du cinéma bis, mais en plus le réconcilie avec les critères mêmes selon lesquels l'exclusion s'est produite, ce qui offre à la fois une échappatoire et une identification aux bourreaux. Le problème n'est pas cela en soi, mais vient du fait que son univers héberge une immense quantité de réfugiés qui ne sont pas attirés par la qualité des analyses de Djoumi mais par leur simple positionnement : l'impression générale qu'elles donnent, le double alibi qu'elles procurent. La conséquence en est un fandom sans aucune critique envers la rigueur des analyses (l'important est leur direction générale), et donc une situation gratifiante pour n'importe quel niveau de facilités. Je crois que Rafik Djoumi, confortablement installé sur ce matelas de fans aux intérêts plus "identitaires" qu'intellectuels, n'a aucune raison de hausser la barre de son travail, et de se soumettre à un niveau d'exigence tel qu'en attendraient des lecteurs qui y cherchent autre chose qu'une caution pour leurs propres (fausses) contradictions.

Sans toute cette problématique du "complexe" cinéphilique, il n'y aurait pas de réactions outrées à un blog qui commence par "ah bin me suis fait un gros film d'action ça relaxe", il n'y aurait pas de grosses glorifications d'un pitch sur la base d'un mysticisme psycho-religieux bizarre (il y aurait juste constat banal de la circulation et permanence de certains motifs narratifs), il n'y aurait pas charges fanatiques en faveur des contre-sens ou des dangereuses approximations d'un article (défenses fanatiques qui n'auraient pas eu lieu dans un autre contexte, alors que les critiques "factuelles" si). Je me permets vraiment de suggérer à Rafik Djoumi de changer de référentiel pour augmenter (et universaliser) "l'intérêt objectif" de ses apports, c'est-à-dire de tenir compte des critiques et exigences de lecteurs extérieurs à son "mouvement". Il n'en a pas besoin, pratiquement. Son fandom lui assure aujourd'hui tout le sentiment de légitimité qu'il peut souhaîter, absolument quoi qu'il écrive. Mais peut-être qu'à un niveau personnel et humain, il devrait envisager de ne pas s'en contenter.

Sans parler du public d'@si, sont les demandes sont différentes - mais bien sûr il y aurait autant à dire sur la fraction "tarés symétriques" au sein de celui-ci.
Brillant. Merci. En espérant que votre prose tombera sous les bons yeux !
c'est-à-dire de tenir compte des critiques et exigences de lecteurs extérieurs à son "mouvement"

Bonne idée, ça, tenir compte des critiques et exigences de lecteurs extérieurs à son "mouvement".

Par exemple, les lecteurs d'@si qui ont découvert le travail de Rafik lorsqu'il a commencé à écrire ses chroniques ici, et qui semblent apprécier, si l'on s'en tient aux commentaires positifs que l'on trouve sur les forums.

Ah oui mais non vous parliez de vos exigences à vous, chuis con.

Sinon, votre analyse sociologique est d'une rigueur affolante, rien à redire. Juste peut-être une chose : j'ai bien compris quel était leur problème à ces malades, mais la vraie question est : qui sont-ils? Combien sont-ils? Où peut-on les trouver?

Comprenez-moi, c'est que la menace dont vous parlez me semble bien nébuleuse, et ça fout d'autant plus les chocottes. J'ai peur de tomber dans l'irrationnel.

Bon sinon voilà la mienne d'analyse, qui tient en cinq mots dont trois trouvés chez vous.

"mouvement" + dangereuses approximations = délire paranoïaque
Non, donner l'impression que tout s'explique de manière simple et évidente par les origines des gens est la banalisation d'un culturalisme ordinaire un peu malsain. C'est une approche facile et un peu dangereuse des réalités culturelles.
Non, donner l'impression que tout s'explique de manière simple et évidente par les origines des gens est la banalisation d'un culturalisme ordinaire un peu malsain. C'est une approche facile et un peu dangereuse des réalités culturelles.

Grave. C'est exactement ce que Rafik a fait : il s'est juste ramené avec le coup des noms à consonances plus austro-hongroises que latines, et il a fait "hop! Vous voyez, tout ça s'explique facilement : 'suffit de regarder les noms!"

Y a pas du tout deux gros textes avant. Paaas du tout. Vous ne les avez pas du tout occultés dans votre raisonnement. Non non non.

Sinon j'aime beaucoup l'expression "culturalisme ordinaire", mais ce genre de truc manipulateur qui renvoie forcément au "racisme ordinaire" sans pour autant le dire, c'est pas joli-joli.

Ou alors vous avez glissé, et dans ce cas j'ai rien dit.
C'est toi qui as occulté deux forums de discussions sur ce thème. Il ne s'agit pas du petit gago de fin de page, qui est plus une scorie de l'interprétation culturalisante avortée de la première chronique qu'une réelle conclusion de la deuxième. Je parle du culturalisme dénoncé dans la première chronique (et qui est un réflexe qui se retrouve dans d'autres analyses djoumiennes), la "fausse compréhension" par la réduction aux origines. Culturalisme et racisme sont deux notions distinctes, qui présentent des analogies (essentialisme et déterminisme) sans pour autant se "renvoyer" l'une à l'autre. Le culturalisme, qui remplace progressivement le racisme dans les représentations populaires actuelles, constitue une problématique en soi, avec ses propres tenants et aboutissants. Il n'y a pas besoin de se référer au racisme pour pointer les limites et dangerosités propres au culturalisme. Prendre en compte le rôle des cultures d'origine des gens est une bonne chose, c'est un progrès par rapport aux jugements et attentes purement ethnocentriques. Mais réduire ces cultures à des stéréotypes ou des archétypes simplistes, pour réduire ensuite le background des individus à ces cultures, est un réflexe dangereux et à décourager - alors que l'article de Rafik Djoumi l'encourage. C'est une facilité qui classifie et offre du sens à peu de frais, mais qui ne correspond pas à la complexité des influences auxquelles sont soumises un individu, et qui écarte la diversité et les contradictions propres à une culture. Outre que le Baweur a passé des pages à démontrer que cette approche culturalisante n'était pas valide sur un plan descriptif, cette approche-là ("il fait ça" + "il est de cette origine" = "il fait ça parce qu'il est de cette origine") présentée comme d'une pertinence évidente renforce des lectures stéréotypées des comportements humains. "Tu pètes à table ? Tu es français ? Ah, c'est logique alors, tu pètes à table parce que tu es français. Si si ça fait sens, ils sont festifs, gouailleurs, malpolis, pardon my french. Bon, lui, là, il est aussi français. C'est ceux qui pètent à table, non ? Je simplifie, j'veux dire.". C'est la version pseudo-ethnologique de l'horoscope (qui postule la pertinence du signe astrologique, interprète la situation en fonction de ce signe, et réaffirme la pertinence du déterminisme zodiacal), et ça fait fureur. Méthodologiquement, construire des "courants culturels" sur la base de la nationalité de compositeurs, simplement parce que "ça paraît logique", est le même type de démarche qui noie, par exemple, les débats publics sur l'islam en France, la corruption dans le Sud, l'immigration, etc. La portée morale d'une discussion sur des musiques de films est bien moindre, et les gyrophares d'alarme restent éteints dans ce contexte. Mais si le thème était différent, la même logique susciterait plus de réaction (y compris sans doute chez l'auteur, qui ne se permettrait peut-être pas des sauts interprétatifs aussi tréméraires sur un thème aux implications plus politiques, alors que la "validité logique" n'y est pas différente). Et le simple fait d'avoir recours à ce genre de logiques, présentées comme évidentes et conclusives, les consolide à la longue en tant que structures argumentatives potentielles dans d'autres domaines.

Bref, dire une bêtise dans un domaine sans conséquence n'est pas sans conséquences. Ce qui est défendu par la position d'autorité du rédacteur n'est pas seulement le contenu explicite mais aussi la structure implicite : le "type de raisonnement" exemplifié. Que tu le veuilles ou non, valider des interprétations culturalisantes (en particulier si elle se révèlent, comme ici, elles complètement abusives, mais même dans les autres cas où, au contraire, elles modélisent un peu une réalité) est toujours un peu dangereux. Ce sont des grilles interprétatives à prendre avec des pincettes, et pas à cloquer ouvertement n'importe où.
Vous avez raison, je ne comprends pas.

Je ne comprends pas où vous avez lu un truc aussi caricatural que "il fait ça" + "il est de cette origine" = "il fait ça parce qu'il est de cette origine". Il y a une énorme différence entre admettre que l'endroit et l'époque où on naît influencent grandement le développement de notre individualité, et affirmer que ce sont les seuls éléments déterminants. Je ne vois aucun élément dans les textes de Rafik qui permette de penser que c'est cette deuxième hypothèse qu'il essaye de transmettre (et à vous lire, vous non plus apparemment.)

Je ne comprends pas où est le danger. Je ne vois pas en quoi vouloir distinguer les innombrables manières de vivre le monde que chaque peuple a inventé et travaillé tout au long des siècles constitue un danger pour l'individu. Je trouve que c'est au contraire une voie royale pour constater la richesse de l'esprit humain, et je ne vois rien de scandaleux à admettre que l'être humain se construit lui-même sur des bases pré-existantes, et pas sur du vide.

Quand vous dîtes "c'est une facilité qui classifie et offre du sens à peu de frais, mais qui ne correspond pas à la complexité des influences auxquelles sont soumises un individu", je ne comprends pas pourquoi il faudrait, quel que soit le domaine ou le contexte, toujours tout ramener à l'individu. Si j'ai envie de raconter que les allemands ont inventé la choucroute (remarque, j'en sais rien), et qu'ils ont eu l'air d'apprécier vu que la recette s'est répandue sur tout le territoire, qu'est-ce qu'on en a à carrer de la complexité psychologique de Helmut, 39 ans, né à Berlin et n'aimant pas la choucroute? Bah dans ce contexte, rien.

Enfin, dans un article qui se propose d'étudier la manière dont un courant musical, né à un certain endroit à une certaine époque, a voyagé et réussi à s'implanter à un autre endroit et une autre époque, bref dans un article qui se propose de parler culture(s), je ne vois pas en quoi aborder la question culturelle serait une bêtise. Il me semble que c'est bien parce que nous portons notre culture en nous qu'elle réussit à voyager de la sorte.

Sinon pour ce qui est de l'accusation de dégager "du sens à moindres frais", ou de "nier la complexité des influences", venant de celui qui détermine au doigt mouillé les besoins des @sinautes ou la nature du problème qui ronge le "fandom" (tout ça!), c'est rigauleau.

Et puis il me vient à l'esprit le lien posté par Djac, qui mettait en garde contre toute la scélératerie capitaliste contenue dans le travail de Rafik. Et j'ai envie de répondre : à force de hurler à tue-tête que les hommes sont tous les mêmes partout, que le fait de naître ici ou ailleurs ça ne change rien, et que vouloir distinguer les différences entre les individus et les peuples constitue le premier pas vers les camps, n'avez-vous pas l'impression d'être devenus les alliés objectifs du mondialisme, cette entreprise d'aplanissement du paysage humain, qui ne désire qu'une chose, que les hommes soient effectivement tous les mêmes partout, afin de pouvoir vendre plus facilement les mêmes merdes à tout le monde, et pourquoi pas instaurer à moindres frais le même gouvernement mondial pour tous?

Mmh?
Tu es assez pénible avec tes "si c'est pas ça alors quoi c'est le contraire ?". J'ai passé mon temps -ici et dans d'autres posts- à préciser que la prise en compte du contexte culturel est un progrès, mais que pour autant la réduction au déterminisme culturaliste est un abus. Lis plus attentivement, ou alors dépasse tes gamineries polémiques gratuites ("quoi je peux pas avoir mon bonbon, alors je dois mourir de faim alors?" - on dirait le yg qui pleurniche qu'on est tous des relativistes absolus dès qu'on conteste un de ses gros universalismes vaseux). Pour ce qui est de la chronique, Djac a montré qu'on ne pouvait pas lire, techniquement, dans la production musicale d'un de ces auteurs la production de "sa culture d'origine". Qu'il s'agissait d'une réduction invalide, qui ne se justifiait que sur un plan rhétorique du type "ah bin mais mais il est de ce pays pourtant". Bin non, ça marche pas toujours comme ça dans la vie. Il faut montrer autre chose qu'un passeport, si tu veux faire le lien entre un acte individuel et son background culturel, en particulier si tu réduis celui-là à sa nationalité.
Ok, plus simple :

mais que pour autant la réduction au déterminisme culturaliste est un abus

Montrez-moi par A + B, en citant les articles et en mettant en valeur les articulations logiques, que c'est ce que Rafik fait : réduire tout ça à un déterminisme culturaliste.

Parce que depuis le début de vos enfilades de posts, vous bâtissez vos propos sur des présupposés, jamais sur l'analyse des termes et des tournures employées dans les articles mêmes.

Qu'est-ce qu'on a dans votre dernier post?

"il fait ça" + "il est de cette origine" = "il fait ça parce qu'il est de cette origine"

"Tu pètes à table ? Tu es français ? Ah, c'est logique alors, tu pètes à table parce que tu es français. Si si ça fait sens, ils sont festifs, gouailleurs, malpolis, pardon my french. Bon, lui, là, il est aussi français. C'est ceux qui pètent à table, non ? Je simplifie, j'veux dire."

Ces trucs-là, il a fallu que vous les inventiez. Parce qu'il n'y a rien dans les textes de Rafik qui puisse nourrir vos délires.

Et parce que si vous analysez ces textes avec la belle rigueur dont vous vous réclamez, vous verrez que vos grilles de lectures c'est du flan.

Pour ce qui est de la chronique, Djac a montré qu'on ne pouvait pas lire, techniquement, dans la production musicale d'un de ces auteurs la production de "sa culture d'origine".

Ah bon? Je crois pas non.
belle déconstruction IT, quel plaisir de te lire !

tu dis : "il y a plus de snobisme et d'insécurité à exagérer le "contenu intellectuel" d'un film (et à hurler à la mort lorsqu'il est négligé) qu'il n'y en a à déclarer "foin des grosses démarches intellectuelles ce soir, place aux monstres qui courent""

tu mets le doigt critique sur ce qui fait mal aux entournures dans le "qui suis-je, quel est mon statut dans ce monde cruel de spécialistes et d'ignares ?", les spécialistes étant parfois eux-mêmes des ignares crasse dès lors que l'on sort de leur domaine de chasse. l'insécurité (linguistique, culturelle, etc.) est en effet et le moteur et le carburant du moteur d'un nombre infini d'approximations, jugements à l'arraché, données plus ou moins invérifiables, préjugés élevés au rang de certitudes, insécurité qui dès qu'on la met un tant soit peu en crise suscite chez le quidam qui s'en défend des réactions de bête blessée douloureusement à l'ego. pour celui-ci, admettre qu'il n'est qu'un amateur cherchant la lumière serait une manière de ne pas se faire tirer une balle dans le pied, car on trouve toujours une plus grosse pointure que soi qui connait mieux, et qui n'hésite pas à défourailler.

mais l'autre partie de phrase n'est pas banale : seuls ceux qui possèdent suffisamment de capital intellectuel peuvent se permettre de le mettre de côté "ce soir" pour une grosse bastringue qui arrache, pour autant que ce soit effectivement "ce soir", et donc qu'il y ait un choix possible et conscient entre daube jouissive et prise de tête. une sorte de : allez, ce soir, j'éteins les neurones et je m'encanaille les hormones. ces "capitalistes", forts de ce capital incontestable, ont l'assurance du savoir, mais ont souvent, également, le vice de la parole stérilisante. nul "peut-être bien que plutôt en y regardant de plus près" ne vient adoucir les angles de la vérité factuelle. alors le fandom prend comme une bonne grosse mayonnaise autour du membre blessé.

et plus rien ne passe.
je n'aurais qu'un mot face à cette argutie :) brillant ;) qu'on soit d'accord ou non avec vous, qu'on aime ou non ce que vous dites, on ne peut pas vous enlever le fait que vous le dites bien et toujours avec force arguments.

Maintenant, je pense que Rafik tient compte des "critiques" intelligentes et intéressantes de ses détracteurs, mais quand on vient à dire tel film doit être nul (noté bien le doit, ce qui veut dire que les gens ne l'ont pas vu) parce que son titre prête à rire ; ou encore les jeux vidéos c'est du caca pour les ados et les enfants, mon fils y jouaient à 8 ans puis il a arrêté .... tu ne peux pas avouer décemment qu'il ya un argumentaire fouillé et respectable ??? Si ? On est d'accord que ce ne sont que jugement purement subjectifs, voire attaques de personne béotiennes en la matière. Par contre je respecte l'avis de Djac et je l'ai déjà dit plusieurs fois, parce que lui a au moins un argumentaire qui tient la route qu'on soit d'accord ou pas avec son avis.

Maintenant, oui ta prose est tombé sous les bons yeux, et double oui je respecte totalement ton point de vue que je le partage d'ailleurs ou pas.

@Goulven : je ne sais pas pourquoi j'ai cité ton post, en plus c'est un des seuls qui m'a fait sourire, ça doit être une erreur de copier-coller de ma part. No offense.

@Gavroche et juste pour le plaisir, vous pouvez les chercher longtemps les post avec "crétins" et autres "débiles" dirigé contre vous ou un autre, parce que de ma part il yen a aucun, cf "ctrl-f" si vous ne me croyez pas. J'ai cité le post de marie terrien (contre laquelle vous vous êtes ligués postérieurement tous sur le topic en question) qui parle de "crétinisme remarquable", faut dire parler de "quéquette" pendant des plombes, ya pas vraiment d'autres mots ; et mon seul emploi du mot "crétins" était dirigé contre les incultes de la fac et du conservatoire de théâtre, dont je pense aucun de vous ne fais partie. Bref, bien à vous, et bonjour chez vous.
Bien sur que Die Hard est génial parce que c'est du badaboum.
Il n'empêche que Rush Hour pue du cul alors que c'est du badaboum. Je n'ai jamais vu personne exagerer le contenu intellectuel de ce film.

Il me semble que la difference entre ces deux n'est pas quelque chose d'extrinsèque à la merci de la culture du chroniqueur (un petit indice : derrière l'un il y a McTiernan, derrière l'autre Brett Ratner).
Paper Summary:
This paper analyzes the representations of African-Americans in the film, "Rush Hour 2", starring Jackie Chan and Christ Tucker. The paper suggests that rather than going against common racial stereotypes, the film instead seems to confirm or play into these negative assumptions about African-Americans. It analyzes specific aspects of the film and quotes film critics in its review of African-American representation.


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* oui oui je sais, : la porte et tout ca...

Bien sur que Die Hard est génial parce que c'est du badaboum. Il n'empêche que Rush Hour pue du cul alors que c'est du badaboum. Je n'ai jamais vu personne exagerer le contenu intellectuel de ce film.

Oui. Enfin, je ne crois pas que quiconque puisse beaucoup gloser sur le contenu intellectuel de Die Hard non plus. Souligner la qualité de sa construction narrative et visuelle n'est pas ça. On peut sans doute "objectiver" que Die Hard est un meilleur film que Rush Hour (sous une perspective ou l'autre), et ça reste du badaboumpan. Et quitte à se faire du badaboumpan, on peut choisir de s'en faire du bon. Ou du mauvais, ce qui est un plaisir aussi suivant l'état d'esprit.

Sans compter qu'il y a une continuité totale entre badaboumpan et grosse démonstration philosophique (rien que dans le domaine du western, il y a tous les degrés possibles entre Silverado et Dead Man). Et donc une quantité de films aux deux composantes dans des dosages variés. Et, là-dessus, la possibilité du spectateur de filtrer certains aspects selon (par exemple) l'humeur.

Le lien de la petite racaille (qui me rend nostalgique de l'époque où j'avais accès à JSTOR bouhouhou) est aussi l'opportunité de rappeler que, dans le monde intello-académique, la "culture populaire" est analysée parfaitement sérieusement, avec grande régularité, et sans dépréciation systématique. Je dis ça pour ceux qui s'en rendraient peu compte, soit qu'ils imaginent que les gros intellectualismes intellectualisants sont complètement détachés de cet univers, soit qu'ils voudraient qu'ils le soient. Pour l'anecdote, mon tout premier contact avec les X-Men a été ici.
Citation:Bien sur que Die Hard est génial parce que c'est du badaboum. Il n'empêche que Rush Hour pue du cul alors que c'est du badaboum. Je n'ai jamais vu personne exagerer le contenu intellectuel de ce film.Oui. Enfin, je ne crois pas que quiconque puisse beaucoup gloser sur le contenu intellectuel de Die Hard non plus. Souligner la qualité de sa construction narrative et visuelle n'est pas ça. On peut sans doute "objectiver" que Die Hard est un meilleur film que Rush Hour (sous une perspective ou l'autre), et ça reste du badaboumpan.

objection votre honneur, je connais au moins une personne qui trouve dans Die Hard un contenu intellectuel riche (et non ce n'est pas moi, ça pourrait mais ça ne l'est pas)

Die Hard c'est plus pointu qu'on ne croit :)

il est d'ailleurs à noter que le sieur ne fais plus d'analyse sur son blog ou sur dailymotion, et c'est fort dommage.
Je trouve ton analyse de cette intellectualisation comme "labellisation" et sécurisation d'une identité, parfaitement bien vue - ça va même au-delà du simple "complexe du cinéma bis", et la vision du documentaire suck my geek vient très bien l'illustrer (je conseille à tous ceux de bonne volonté qui voudrait comprendre une bonne partie de ce qui se passe dans les forums de Rafik - mais aussi ce qui se passe dans les chroniques - de voir ce documentaire).

Je trouve que ce documentaire a deux composantes.
La première, c'est une simple description de gens, qui aiment un certain type de film, de bande dessinés, qui aiment les jeux de rôle, etc. On y sent un certain destin commun (adolescence ressentie comme en marge, refuge dans un certain type d'imaginaire, besoin de retrouver un cercle dans lequel on puisse se reconnaître, etc.), Astier parle très simplement de faire revivre l'enfance - bref, jusque là, tout va bien.
Certains esprits chagrins pourraient trouver à y ricaner (il y a toujours des esprits chagrins qui ont le mépris facile), mais il s'agit simplement de gens passionnés, qui ont cherché leur voie (le parcours de certains est même touchant).
D'autant que moi aussi, j'adore Star Wars (j'avais toutes les figurines quand j'étais gamin), j'ai dévoré le Seigneur des Anneaux, j'ai joué à Warhammer et à l'Appel de Chtulu, plus tard à Starcraft, etc. - comme passe-temps ou comme passion, ça n'a pas forcément en soi rien de plus intelligent ni de moins débile qu'autre chose.
Donc, voilà, on a des geeks, des gens, quoi, ils sont passionnés, okay, très bien.

Mais là où ça se gâte, c'est pour ce qui est la seconde composante de ce documentaire, je dirais la "caution intellectualisante", donnée notamment par Bernard Werber et par Rafik Djoumi.
De la simple description de passionnés, on passe à un "mouvement spirituel", comparable au "compagnonnage du Moyen-Âge" (sic) (d'où, j'imagine, le titre du blog de Rafik, "compagnon geek", assorti d'une police de caractère en formes de signes lapidaires).
Et on tombe là exactement dans ce que tu décryptes, IT. Le monde est présenté avec une toile de fond très "nous sommes le peuple Élu", avec les geeks d'un côté, détenteurs de l'"imaginaire", et les réacs moutons de l'autre ("qui regardent le 20h", dixit Werber - quant à ceux qui ne se sentent ni geek ni ne regardent le 20h, ça ne paraît pas être envisagé...), et où on finit par retourner le stigmate, en méprisant ceux qui ont méprisé, et en sur-valorisant ce qui était dévalorisé.

Et voilà comment ça finit, ici, sur ces forums : donner des références explicites et indiscutables qui déconstruisent les grandes approximations fabriquées pour justifier à tout prix le génie de l'esprit geek (ici, on l'a vu, on veut au fond nous faire passer l'idée que les "régles austro-hongroises" - la Vieille Europe intellectuelle - étouffent les musiques géniales du genre de celle de Matrix - une icône révérée du monde geek, le vrai imaginaire, quoi), ça devient juste de la méchanceté envers Rafik - dont il est n'est au passage pas permis de douter de l'infaillibilité.
Et tant pis pour la rigueur - c'est réac', la rigueur, sans doute.


("Bière, chat sur les genoux, et Spiderman 2. Le petit bain régressif du mois", tiens, je me demande si les amoureux des chats vont me reprocher de mépriser la race féline...)
Le monde est présenté avec une toile de fond très "nous sommes le peuple Élu", avec les geeks d'un côté, détenteurs de l'"imaginaire", et les réacs moutons de l'autre ("qui regardent le 20h", dixit Werber - quant à ceux qui ne se sentent ni geek ni ne regardent le 20h, ça ne paraît pas être envisagé...), et où on finit par retourner le stigmate, en méprisant ceux qui ont méprisé, et en sur-valorisant ce qui était dévalorisé.

Ben oui, mais c'est que dans les mondes que les Geeks aiment, c'est comme ça que les choses existent : binaires et antagonistes ( + la composante mystique )
La différence entre toi ( et beaucoup d'autres ) et un Geek, c' est que leur vision du monde "IRL" est façonné par ces mondes imaginaires ou virtuels. C'est une vision fantasmée du réel qui rend toute tentative de nuance ( et donc d'échange de points de vue discordants ) impossible.

Ben oui, mais c'est que dans les mondes que les Geeks aiment, ( + la composante mystique ) La différence entre toi ( et beaucoup d'autres ) et un Geek, c' est que leur vision du monde "IRL" est façonné par ces mondes imaginaires ou virtuels. C'est une vision fantasmée du réel qui rend toute tentative de nuance ( et donc d'échange de points de vue discordants ) impossible.


c'et une blague ? vous êtes tous sur le site à dire sans aucun discernement la droite c'est le mal et la gauche et l'extrême-gauche c'est géniale et c'est nous qui sommes binaires et avec des visions de la nuance impossible.

je crois que je vais me réveiller, pincez moi je rêve.

d'autre part, dire ça "c'est comme ça que les choses existent : binaires et antagonistes "sur les "mondes que les geeks aimeraient soi-disant", c'est vraiment ne rien comprendre à l'univers Geek comme tu dis, parce que contrairement à vos petites oppositions mesquines droite-gauche, les univers que décrivent les "mondes geeks" sont bien plus nuancés et beaucoup moins binaire que ne l'est ce site, ces forums ou le monde "réel" ya qu'à voir pour s'en convaincre Battlestar Galactica, même Star Wars (la prélogie est pas manichéenne pour deux sous), ou lire Fondation, Fahrenheit 451, 1984 ; regarder Lost, jouer à Bioshock ou Beyond the Good and Evil, etc...

"C'est une vision fantasmée du réel qui rend toute tentative de nuance ( et donc d'échange de points de vue discordants ) impossible"

celle-là je crois qu'elle va me faire la semaine de rire ;) moi qui pensais que vous décriviez justement les gens de ce site (ya qu'à voir certains articles, où l'émotion primait sur la réflexion désincarnée de toute émotivité).
La différence entre toi ( et beaucoup d'autres ) et un Geek, c' est que leur vision du monde "IRL" est façonné par ces mondes imaginaires ou virtuels. C'est une vision fantasmée du réel qui rend toute tentative de nuance ( et donc d'échange de points de vue discordants ) impossible.


Roh le poncif digne d'Enthoven.
Les passionnés n'ont pas attendu la deuxième moitié du XXe siècle pour s'exprimer, et sont en général à l'origine des avancées humaines. Merci pour ces gens qui se sont enfermés dans leur monde imaginaire ou virtuel.
"on a affaire ici à une série de monades de Mon Nombril, ils sont ensembles mais ils ne communiquent pas, ils ont des têtes d'abrutis (c'est vous qui l'avez dit :)) et contrairement aux échecs, le jeu des rois et le roi des jeux, ils n'ont pas la possibilité de faire diverses combinaisons"

;) héhé

Enthoven, sacré gaillard :)
"Bière, chat sur les genoux, et Spiderman 2. Le petit bain régressif du mois", tiens, je me demande si les amoureux des chats vont me reprocher de mépriser la race féline...)Modifié 3 fois. Dernière modification le 01:49 le 05/03/2011 par Djac Baweur.

il me semble pas avoir lu "chat régressif", donc non je pense pas que les amoureux des cats auraient des raisons de penser que vous méprisez la race féline, par contre "bain régréssif du mois" à propos de Spider-man 2, pas besoin de faire un dessin, ça parle tout seul.

vous auriez tout aussi pu remplacer "bain régréssif" par "bain jouissif" ou "bain entertainment" ou voire même et ce, même si j'aborre ce mot "bain divertissement" ; et ça aurait été tout aussi évocateur et beaucoup moins méprisant. Le "du mois" lui était de toute façon de trop.

remarque il y avait pire, en pseudo lacanien, "bain régressif du moi" aurait été pas mal aussi dans le genre.
Dire que j'ai failli arrêter de venir dans ce fil! Merci Djac Baweur pour cette épure finale qui résume bien ce qui s'y jouait et qu'on ressentait confusément.
J'ai voté mais est-ce qu'un message tardif peut regrimper jusque là-haut, impossible c'est sûr.
Je trouve que ce documentaire a deux composantes.

Quelles sont ces deux composantes?

Astier parle très simplement de faire revivre l'enfance - bref, jusque là, tout va bien.

1/ les geeks sont de grands enfants, et jusque là, no problemo. Mais là où ça se gâte c'est :

De la simple description de passionnés, on passe à un "mouvement spirituel"

2/ tant qu'on nous décrit les geeks comme des passionnés faisant mumuse, ça va. Mais s'ils commencent à vouloir intellectualiser tout ça ça coince. Le problème des geeks, c'est de ne pas vouloir rester à leur place.

Voilà, CQFD, quand je venais vous reprocher de tracer une ligne, ben c'était encore pire que ce que je croyais : ce n'était pas une ligne entre ceux qui pensent et ceux qui ne pensent pas, mais entre ceux qui sont autorisés ou non à le faire. Bleurgh.

Le monde est présenté avec une toile de fond très "nous sommes le peuple Élu"

Oui enfin, c'est Werber tout seul qui présente ça comme ça.

et où on finit par retourner le stigmate, en méprisant ceux qui ont méprisé, et en sur-valorisant ce qui était dévalorisé

Oui mais en même temps, s'étonner de ça de la part de ceux que vous décrivez vous-même comme des "passionnés et c'est très bien comme ça", c'est carrément abusé. "Oh les gros nuls, ils défendent leur passion et envoient bouler ceux qui la dévalorisent", franchement...

on veut au fond nous faire passer l'idée que les "régles austro-hongroises" - la Vieille Europe intellectuelle - étouffent les musiques géniales du genre de celle de Matrix

Et ben non, tout faux. C'est une interprétation de votre part, et erronée qui plus est : ce qui ressort de la lecture de ce que Rafik a pu écrire sur le sujet, c'est justement l'envie de faire comprendre que c'est la richesse et la souplesse de la musique "vieille Europe" qui lui a permis de se marier merveilleusement avec le rythme cinématographique. Et l'attachement sincère pour la musique de film symphonique qui ressort de son travail rend ridicule, voire irrationnelle, votre interprétation du dessus.

So long pour la rigueur donc : malgré ce que vous pensez, vous êtes loin d'en être les plus dignes représentants.
"Et on tombe là exactement dans ce que tu décryptes, IT. Le monde est présenté avec une toile de fond très "nous sommes le peuple Élu", avec les geeks d'un côté, détenteurs de l'"imaginaire", et les réacs moutons de l'autre ("qui regardent le 20h", dixit Werber - "

qui plus est, dans le genre "peuple élu", la communauté de l'@si(l) (hihi pas taper) se pose un peu là, on a d'un côté les crétins qui regardent TF1, le journal ou la télé bre lémédias, et de l'autre les gens formidables (forcément de gauche qui plus est) qui sont intelligents parce qu'ils ne regardent pas la télé et qu'ils se cultivent et pensent le monde grâce à et sur @si. (yavait qu'à relire la phrase d'un ou d'une @sinaute pour s'en convaincre : peu ou prou "mais si maintenant on doit remettre en question ce qui est dit sur @si, où vas t-on ?" => nous avons bien là le symptome clairement établi d'une communauté quasi "religieuse" avec ses dogmes, et ses obligations de pensées).
Moui. Spéciale dédicace "Dans la gueule de ceux qui voudraient que je fasse ce genre de truc sur @si alors que je leur répète depuis des lustres que j'en suis tout à fait incapable".

M'enfin bon, C'est comme le Korkos. Si ça a lieu ailleurs ou ici, du moment que ça a lieu...
Nan, j'veux pô, j'veux pô, épicétout. :o)

(Le veilleur peut bien croire ce qu'il a envie de croire... Il croit à ce qu'il invente, qu'est-ce qu'on peut faire contre ça ?)
Et ça se croit drôle :) hahaha

non franchement, ya certains adultes qui mériteraient presque d'être des gamins de cour de récré (mais en fait ça serait trop insultant pour les dit-mômes).
Rafik ne veut toujours pas reconnaître l’importance d’Alfred Newman.
À tel point qu’il nous fait dire qu'on cherche à “expliquer qu'en fait Alfred Newman fut le compositeur pour films le plus influent du XXème siècle au prétexte qu'il a écrit plus de notes que ses camarades”.
Personne n’a dit ça.

[Note de Djac : c'est Rafik qui veut absolument mettre Newman dans la case prolifique mais anodin...]

Rappel : Alfred Newman, plus de 200 films, 45 nominations aux Oscar, neuf Oscar obtenus, l'un des trois piliers de l'âge d'or d'Hollywood.

Des sources, simplement des citations, extraites de sites ou en provenance de personnes faisant référence, et pour simplifier les choses, qui sont directement accessibles sur internet, afin que l’on puisse vérifier immédiatement.
En fin de post, une liste d’ouvrages à consulter pour approfondir le sujet (aucun extrait n’étant dispo sur internet, il n'y aura aucune citation extraite de ces livres, pour ne pas être suspecté ou accusé de quoi que ce soit).

• La première, l’Encyclopedia Universalis, qui dit, texto :

Le compositeur américain de musiques de film Alfred Newman, un des plus prolifiques et des plus influents de l'histoire d'Hollywood – il sera directeur musical pour Samuel Goldwyn et United Artists de 1930 à 1938, puis de la Twentieth Century Fox de 1939 à janvier 1960...

http://www.universalis.fr/encyclopedie/alfred-newman/

• La deuxième, imdb, l’un des plus grands sites web consacrés au cinéma, qui filtre chaque entrée dans sa base de données avec un soin maniaque (http://www.imdb.com/) et qui dans ses Trivia (des anecdotes ou des faits sur une personne ou un film) nous dit :

He is one of two film composers to have received four Oscar nominations in the same year - the other being Victor Young (tiens donc, Victor Young, mais où en a-t-on parlé, déjà ?), who achieved it twice.
Nominated for an Academy Award 20 years in succession, from 1938 to 1957. This includes a nine year stretch from 1938 to 1946 in which he was nominated for at least two different movie scores in each of those years.
Pictured on one of six 33¢ USA commemorative postage stamps in the Legends of American Music series, honoring Hollywood Composers, issued 21 September 1999. Issued in panes of 20 stamps. Others honored in the set were Max Steiner, Dimitri Tiomkin, Bernard Herrmann, Franz Waxman, and Erich Wolfgang Korngold.
He was awarded a Star on the Hollywood Walk of Fame for Recording at 1708 Vine Street in Hollywood, California.


http://www.imdb.com/name/nm0000055/bio


Ensuite, un fait technique, qui montre l’influence de Newman sur ce point, aussi.

• En effet, il est l’inventeur de ce qu’on appelle le Newman System.

The Newman System is a means of synchronising the performance and recording of a movie score with the film itself. A print of the film is played for the conductor's reference, specially marked with punches and streamers. Punches are tiny marks in the film, for two of every ten frames, creating a standard beat to help the conductor keep time. To synchronise music and action, the conductor then uses streamers, horizontal lines which move across the screen at a regular pace.
This system was instituted by Newman during his stint as Musical Director at Fox, and is still used today.

http://www.bbc.co.uk/dna/h2g2/alabaster/A610804

Place aux universitaires :

[...]Newman's father, Alfred Newman, came to Hollywood in 1930 straight from a successful career on Broadway. He scored hundred of movies, including [etc.] and was nominated for over 40 Academy Awards, of which he went on to win nine. He was later music supervisor for Goldwyn, a job he held for ten years before moving to Twentieth-Century Fox, with whom he worked for the next 20 years. His influence on film music during the heyday of the studio system was considerable.

Reading Six feet under: TV to die for
Kim Akass & Janet McCabe

Kim Akass est Senior Lecturer in Film Studies à la London Metropolitan University
Janet McCabe est Lecturer in Film Studies au Trinity College, Dublin

http://books.google.fr/books?id=KwqL5GrYOHEC&pg=PA194&lpg=PA194&


A master in the grand lush orchestral style, and a veteran vaudeville pianist and conductor of Broadway musicals, Alfred Newman scored jazz-tinged and classical-tinged soundtracks for King Vidor's Street Scene (1931) and William Wyler's Wuthering Heights (1939). His frequently colorful and exuberant scores taught a whole generation how to write music for films.

History Of Popular Music.
Piero Scaruffi

http://www.scaruffi.com/history/author.html

Schoenberg considered Alfred Newman, the director of music at Twentieth Century-Fox, and Franz Waxman, an influential and prolific composer, not as mere students, but also as important contacts to help his friends and pupils find employment in the film industry. Newman not only initiated the first recordings of Schoenberg's four string quartets (by the Kolisch Quartet in 1936-37) but also persuaded the independent102 The Musical Quarterly producer Samuel Goldwyn to fund the project. In 1938 he also engaged Schoenberg to present the Academy Award for the best film score of 1937.

Arnold Schoenberg and the Cinematic Art
Sabine Feisst

Sabine Feisst est Associate Professor of Music History and Literature. Elle est titulaire d'un Ph.D. en Musicologie de la Free University of Berlin

http://herbergerinstitute.asu.edu/directory/selectone.php?ID=104


Laissons parler les compositeurs eux-mêmes.

But as a colleague who received his first film experience with Al (it was he who hired me to work with Charlie Chaplin on MODERN TIMES) I'd rather quote an Italian master of the idiom, Nino Rota, who, on being asked who his favorite film composer was, replied, "Alfred Newman. He has such a wonderful way of extending themes and such a fine dramatic talent."

American Composer Orchestra
David Raksin

http://www.americancomposers.org/raksin_newman.htm
http://en.wikipedia.org/wiki/David_Raksin

• The first soundtrack album that I heard, or even knew existed was The Robe (1953), by Alfred Newman. I basically wore it out ! There was something about it that was so powerful. Of course I eventually saw the film, which reinforced the music. The other composer was Miklós Rózsa, whose work was always important to me. There was some sheet music that was available for Ben-Hur that I was able to get that I thought was really tremendous. So those two were the composers who I really gravitated towards in my initial introduction to film music.

The Musical Mastery of Basil Poledouris
Interview par Mark Rhodes
Film Score Monthly Vol. 9, No. 4

http://www.filmscoremonthly.com/aboutus.cfm

“It really excited me” remarks Basil.”Two of the most formative influences on the way I write music were Miklos Rozsa and Alfred Newman.”

Basil Poledouris, in Practical Art of Motion Picture Sound, par David Lewis Yendall.

http://books.google.fr/books?id=ZMJs0Gox1QEC&printsec=frontcover&dq=Practical+Art+Of+Motion+Picture+Sound&hl=fr&ei=LudeTdD7HJCI5AbeqvH4CQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CDAQ6AEwAA#v=onepage&q=poledouris%20newman&f=false

• These European composers joined the thriving and growing colony of American composers. These would include Bernard Herrmann, Hugo Friedhofer, David Raksin (who studied with Arnold Schoenberg and later composed the wonderful score for Laura), and Al Newman (whose theme for Street Scene became the prototype for all film noir melodies).

From Scene to Shining Screen: A Short History of Film Music
par Paul Chihara

http://en.wikipedia.org/wiki/Paul_Chihara

Une autre citation :

Of all the talented, groundbreaking composers active during Hollywood’s golden age, Alfred Newman was perhaps the most powerful, most influential and certainly most insightful. He remained with 20th Century Fox until 1960, during which time he worked on 225 films, winning nine Academy Awards, and receiving 45 nominations.

Naxos, maison dont tous les amateurs de musique de films connaissent le sérieux.

http://www.naxos.com/person/Alfred_Newman_22816/22816.htm

On peut aussi se demander pourquoi un studio (et quel studio...) a été rebaptisé du nom de Newman :

Appropriately, the newly remodeled facility was renamed the Newman Scoring Stage as a tribute to the Newman musical legacy. That legacy began with the influential work of the late Alfred Newman. A prolific composer with over 250 film credits to his name and an astounding 45 Academy Award® nominations – nine of which he won – Newman pioneered the art of film scoring in the 1930s.
Answering a request from Irving Berlin to be musical director for the United Artists film Reaching for the Moon, Newman left his home in New Haven, Connecticut, and arrived in Hollywood in 1930. More work followed, and in 1935 Newman created the memorable 20th Century Fox fanfare music that is still used today.
Fox studio head Darryl F. Zanuck enlisted Newman as music director of the studio in 1940. In addition to scoring several films as well as conducting the musicals for the studio, Newman took on many of the administrative duties associated with the music department. He continued to work as the music director at Fox until 1961.


http://www.fmsmf.org/newsletter1/newmanarticlefinal.htm



Petite bibliographie (extensible sur demande).

Hollywood Rhapsody: Movie Music and Its Makers, 1900 to 1975
Gary Marmorstein

http://www.amazon.com/Gary-Marmorstein/e/B001H6S4WM

Film Composers in America: A Filmography, 1911-1970
Clifford McCarty

http://www.filmmusicsociety.org/news_events/features/2005/081505.html

A History Of Film Music
Mervyn Cooke

http://www.librarything.com/author/cookemervyn

The Invisible Art of Film Music: A Comprehensive History
Laurence E. MacDonald

http://www.amazon.com/Invisible-Art-Film-Music/dp/188015756X/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1298067495&sr=1-1

Film Music: A Neglected Art : A Critical Study of Music in Films
Roy M. Prendergast

http://www.amazon.com/Film-Music-Neglected-Roy-Prendergast/dp/039330874X/ref=ntt_at_ep_dpi_1


Par sleepless



[Note de Djac : j'y ajoute, pour le fun (on pourrait de toute façon rallonger la liste ad libitum), la mention dans le Harvard Concise Dictonnary of Music and Musicians :
"Established the Romantic symphonic style in Hollywood and developed a system for synchronizing music and film".
Les austro-hongrois Korngold et Steiner n'y ont même pas de telle mention.
Où l'on voit que Newman n'a fait qu'écrire beaucoup de notes...]
Je mets ça là.

Et si on partait du principe, truc de fou, que les lecteurs d'@si sont de grands garçons et de grandes filles, qu'ils se doutent bien que ce qu'on leur donne à lire c'est forcément le point de vue de Rafik Djoumi vu que c'est sa signature en bas de la page, et qu'ils sont parfaitement capables de relativiser et de digérer ce qu'on leur propose comme bon leur semble sans qu'on ait besoin de voir systématiquement les grands sages débouler en hurlant "ne touche pas à ça Kevin tu ne sais pas où ç'a été trainer!"

M'enfin, infantiliser les @sinautes et les considérer comme trop vulnérables pour être laissés sans chaperon en présence de Rafik, j'imagine que c'est censé servir un but très noble.
Bonjour,


C'est probablement la mauvaise section pour l'écrire, mais je ne maîtrise pas parfaitement le fonctionnement du Forum. Non pas parce que je suis une chèvre, mais parce que il y a trop d'information, ça m'écoeure.

Je voulais juste vous féliciter pour ce fabuleux article, mais alors pour le coup c'est vraiment le truc qu'il aurait fallu faire en vidéo.

Le texte voix off et les extraits sonore en fond ou dans la foulée, à la manière d'un Oscillation (génial documentaire sur la musique dans les jeux vidéo qui passe sur Nolife).

Bonne continuation,


et refaites des "Dans Le Film"
Ce deuxième article m'a enchanté. Je découvre avec étonnement des réactions hostiles dans les commentaires - mais finalement, le sujet étant à la fois passionnel et érudit, le débat ne pouvait probablement que s'enflammer. J'ai trouvé à mon niveau la chronique savante et j'ai appris pas mal de choses sur un sujet que je suis à l'occasion.

Ma seule remarque, c'est de ne pas avoir cité la mouvance Tarantino, qui commence évidemment avant lui (je pense au moins à Lynch mais nul doute qu'on peut le tracer avant - tiens, Apocalypse Now peut être ?), c'est à dire à des films qui font une utilisation sophistiquée ou décalée de références musicales populaires connues ou non (selon en fait l'approche de Kubrick mais sans le classique). On peut éventuellement la lier à tout ces films organisés autour de chansons produites simultanément qui sortent en single et font leur petit carton, et qui parfois demeurent emblématique d'un film (Top Gun anyone ?). En tous cas en Californie l'association single de pop star / grosse license est une tendance lourde de l'industrie. Je comprends que ce n'était peut être pas dans les clous du sujet tel que Rafik voulait le traiter mais quand on arrive à l'état actuel des BO dans l'article j'ai eu le sentiment que ce pan entier de l'évolution manquait pour voir où on en était.
Salut Rafik,

j'ai une seule question: Lorsque vous dites :

"c'était la première fois que je faisais relire un de mes textes, avant publication, par une personne que j'estime être vraiment un grand spécialiste du sujet; spécialiste non pas par un quelconque titre académique mais parce que cette personne en écoute jour et nuit depuis 30 ans, se rend à tous les concerts importants sur la planète, lit tout ce qui paraît à ce sujet et en plusieurs langues, dispose d'une collection de disques propre à faire frémir les plus grands collectionneurs du domaine -compositeurs compris- et qu'elle copine avec plusieurs des grands noms du métier, des Etats Unis à l'Europe.(trêve d'ironie; je précise tout de suite que je n'avais pas le souhait de me servir de cela comme d'un argument d'autorité; mais vu les circonstances, je pense que ça valait d'être précisé) "


Est-ce que c'est une plaisanterie ou est-ce que vous êtes sérieux? Parce que c'est l'argument le plus loufoque que j'aie pu lire depuis bien longtemps. Si vous ne la nommez pas cette personne, ni les "grands noms du métier" qu'elle fréquente, vous comprenez que ça puisse générer le soupçon, quand même.
... remercie grandement Rafik Djoumi pour lui permettre par ses chroniques de pénétrer dans un monde où les personnes enfermées au fin fond de leur haute tour d'ivoire l'ont jusqu'ici empêcher de pénétrer. À savoir : le cinéma et la musique.

Les commentaires lisibles sous les deux dernières chroniques me paraissent chroniques (si, si) d'amoureux de ces deux arts qui ne peuvent s'empêcher de pratiquer la capilotraction à un niveau quasi atomique dès lors que quelqu'un aborde le sujet qui leur est cher, tout en oubliant que ces articles ne leur sont pas adressés. Je suis persuadé que, comme dans les plus obscures disciplines universitaires, il existe des revues et des sites Web qui leur sont destinés et où ils trouveront des articles à la hauteur de leurs attentes (lieux dans lesquels l'auteur de la plus petite imprécision est flagellé en place public au grand plaisir des spectateurs).

Bref, tout ça pour dire que le béotien que je suis (mais moins qu'avant) est ravi de trouver en la personne de Rafik Djoumi un guide qui non seulement lui ouvre nombre de portes de l'univers du cinéma mais encore qui lui donne suffisamment de clefs pour rejoindre un jour les capilotracteurs dans leur tour d'ivoire
Merci Rafik. Superbe conclusion pour ce dossier sur les ost à travers les âges.
Votre "vision réductrice", votre "regard biaisé" et vos "interprétations farfelues" sont toujours un régal à lire, surtout au vu des réactions toujours pondérées, respectueuses et (rêvons un peu) argumentées qui sanctionnent vos articles sur ce forum.

Vivement le prochain opus, en espérant que vous ne perdrez pas trop de temps à lire la prose ennuyeuse du peloton qui se paye votre tête, au motif que celle-ci ne lui revient pas.
Je sais que ce n'etait pas le propos de ce billet, mais un cas intéressant à étudier serait celui des compositeurs de musique de film qui sont aussi réalisateur ou monteurs. Je pense à des gens comme John Ottman (monteur et compositeur), David Lynch (qui participe aussi musicalement à ses films) ou bien sur le cas le plus célèbre,le grand John Carpenter.
bravo pour cette chronique que j'ai lue avec plaisir!
Merci Rafik. Ca fait plaisir de lire un article qui évoque le travail de Goldsmith, Williams, Herrmann, et tous des autres compositeurs qui bercent mes journées depuis mon enfance.

Encore une fois merci.
Bon, sur le précédent forum, je n'ai pas répondu à la petite dizaine d'affirmations par lesquelles on (il) prétendait démontrer que je n'avais aucune espèce de légitimité à parler de musique de film. J'avoue que j'en étais d'autant plus attristé que c'était la première fois que je faisais relire un de mes textes, avant publication, par une personne que j'estime être vraiment un grand spécialiste du sujet; spécialiste non pas par un quelconque titre académique mais parce que cette personne en écoute jour et nuit depuis 30 ans, se rend à tous les concerts importants sur la planète, lit tout ce qui paraît à ce sujet et en plusieurs langues, dispose d'une collection de disques propre à faire frémir les plus grands collectionneurs du domaine -compositeurs compris- et qu'elle copine avec plusieurs des grands noms du métier, des Etats Unis à l'Europe. Apparemment, cette personne n'avait pas grillé les montagnes d'horreurs et d'approximations qui ont aussitôt été débusquées sur ce forum. Aussi c'est décidé, je la raye de mes contacts !
(trêve d'ironie; je précise tout de suite que je n'avais pas le souhait de me servir de cela comme d'un argument d'autorité; mais vu les circonstances, je pense que ça valait d'être précisé)

Et comme ce second forum démarre vraiment sur les chapeaux de roue, je vais tout de même prendre la peine de relever les intitulés des choses apparemment fausses que l'on attribue à ma plume. Le ton est un peu sur la défensive; vous m'excuserez, j'ai été un peu travaillé au corps par certains des 250 messages du forum précédent.


"Mais on ne peut décemment pas, si l'on veut penser la place accordée par Kubrick à la musique dans 2001 (et dans tous ses films) (...)"
- Non, pas dans tous ses films, puisque 2001 est celui avec lequel il va initier ce qu'il fera ensuite avec la musique pré-existante sur Orange mécanique, Barry Lyndon et jusqu'à Eyes Wide Shut. Il n'a pas cette démarche sur ses films précédents (si l'on excepte le ressort comique de Johnny comes marching home dans Dr Folamour, type de ressort que l'on retrouve sur bien d'autres comédies).


"L'animation 3D et le dessin animé, c'est pas tout à fait la même chose"
- Je pensais au score swashbuckler de Sinbad, un dessin animé 2d, en écrivant cela. Mais la déclaration porte effectivement sur l'ensemble du "long métrage d'animation pour enfants" (et non pas l'animation 3D!). Hors Dreamworks, Joel McNeely fait également du "score à l'ancienne" pour les direct-to-DVD de Disney. Et on en retrouve aussi sur des productions Warner, du Géant de fer de Kamen au Happy Feet de Powell. Et si je voulais pinailler, je rappellerais que Pixar avait souhaité travailler avec John Williams mais n'a pas réussi à l'avoir, qu'ils ont fini par se rabattre sur Giacchino qui est l'un des derniers grands représentants de cette école qui court des années 40 aux années 80/90. Et que donc, si l'on additionne Dreamworks + Disney + Warner + certains Pixar, ça commence à nous faire un sacré tronçon de "longs métrages d'animation pour enfants" sous l'influence musicale décrite.


"C'est carrément insultant pour Jaques Demy et son Michel Legrand, sans parler de Truffaud qui s'est payé les service de Miles Davis"
- Très sincèrement, je ne pense pas que le compositeur des Demoiselles aux Parapluies de Rochefort à Cherbourg puisse prétendre évoquer le terme "Nouvelle Vague" à la même hauteur que celui qui a composé les musiques du Mépris, de Jules et Jim, de La Peau douce et d'Hiroshima mon amour. Mais si vous vouliez vraiment défendre l'honneur bafoué de Michel Legrand, vous auriez pu rappeler qu'il s'est encore mieux adapté aux studios de L.A. que son compatriote Delerue. Les travaux de Legrand pour L'Affaire Thomas Crown et surtout Un été 42 ont beaucoup plu au public américain - la partition de Delerue pour Platoon a été sabotée, celle de La Foire des ténèbres a été purement et simplement rejetée.
- Sinon, c'est Louis Malle et non pas Truffaut qui s'est payé les services de Miles Davis, mais je ne vois pas très bien ce que cette mention aurait apporté au paragraphe.


"Pour l'animation, je trouve intriguant que Rafik la décrive comme fantaisiste."
- Je ne la décris pas comme fantaisiste. Je la décris comme fantaisiste avec des guillemets.
(au même titre que toutes les utilisations du mot "fantaisiste" dans les deux textes.)


"D'autant qu'il est assez fantaisiste lui-même en citant Dreamworks comme le type de studio qui utilise la musique d'inspiration austro-hongroise. Je me rappelle que Shrek, leur série phare, se dandine tantôt sur Smash Mouth, se balade avec Eels, et déprime sur Leonard Cohen."
- Smash Mouth, Eels et Leonard Cohen ont composé la musique originale de Shrek ? Vraiment ? Tous ces cuivres, ces chœurs, ce lyrisme dans les scènes de combat, dans les passages mélancoliques ou les vols à dos de dragon, étaient dus à Smash Mouth ?
Ceci dit, une fois que vous aurez prêté attention à la musique originale de Shrek (1, puis 2, puis 3, puis 4), je vous invite également à vous pencher sur celles de Fourmiz, Chicken Run, Dragons, Kung Fu Panda. Ecoutez bien, tout comme celles des Shrek, les musiques originales de ces productions Dreamworks ne ressemblent vraiment pas à du Léonard Cohen.


"la musique, fin des années 60, n'existe pas, etc. : bah, "the graduate" 1967, avec "the sound of silence" Simon & Garfunkel"
- D'une part j'aimerais bien savoir dans quelle dimension parrallèle j'ai pu écrire que la musique de film n'existe pas à la fin des années 60;
d'autre part, "the sound of silence" de Simon & Garfunkel, c'est... (accrochez-vous bien)... une chanson. Et comme ces deux articles portent exclusivement sur le musical score, vous aurez peut-être remarqué qu'on n'y parle jamais de chanson. Pas plus de Simon & Garfunkel que Smash Mouth ou Leonard Cohen.


"Dans l'extrait de Matrix, j'aimerais savoir où l'on peut entendre la moindre molécule de Ligeti ou de Xenakis..."
- On peut en entendre quelques molécules dans les interviews des compositeurs lorsqu'ils évoquent ce morceau. Mais peut-être qu'ils s'adonnent à quelques raccourcis parfaitement mensongers.


Citation: Dorénavant, la musique fonctionne parce qu’on la remarque.
Comprends pas. Bizarre, avant, dans Laura, Gone with the wind, tout ça, ça se remarquait pas ?
Vous, vous connaissez bien le thème de Laura et celui de Tara d'Autant en emporte le vent. Mais figurez-vous que, en 1939, le spectateur qui va au cinéma pour voir Autant en emporte le vent ne connait pas la musique d'Autant en emporte le vent ! (je n'ai pas moyen de vous prouver rigoureusement cette affirmation; et vous déterrerez certainement des exceptions; mais d'un point de vue plus général, j'en appelle à votre confiance). Aussi, durant le film, le spectateur ne se penche pas vers son voisin pour lui chuchoter : "Tu as entendu ça ? Ils utilisent la musique d'Autant en emporte le vent. C'est curieux parce que c'est déstabilisant, et en même temps ça colle bien aux images."
Alors que s'ils avaient utilisé Le Beau Danube bleu, hé bien ce spectateur de 1939 aurait pu chuchoter à son voisin : "Tu as entendu ça ? Ils utilisent la musique du Beau Danube bleu. C'est curieux parce que c'est déstabilisant, et en même temps ça colle bien aux images."
Ce qui ne s'est pas produit à la sortie d'Autant en emporte le vent s'est produit à la sortie de 2001 l'odyssée de l'espace. Devant les images de l'espace, des spectateurs ont chuchoté à leur voisin "Tu as entendu ça ? Ils utilisent la musique du Beau Danube bleu. C'est curieux parce que c'est déstabilisant, et en même temps ça colle bien aux images."
Alors OK, je vous vois venir, ce n'était peut-être pas très exactement cette phrase-là dans cet ordre-ci. Et peut-être même qu'ils ne l'ont pas chuchoté mais juste pensé très fort. L'idée générale de ce paragraphe (vulgairement vulgarisateur) était de faire prendre conscience de cette différence de réaction entre le spectateur d'Autant en emporte le vent et celui de 2001 l'odyssée de l'espace.
D'où cette phrase très économique en terme de signes : "Dorénavant, la musique fonctionne parce qu’on la remarque"


"Mettre North, Previn, Raksin et Rosenman dans le même lot, étrange."
- Oui, d'autant plus qu'ils n'habitaient pas la même rue. Ceci dit, j'avais mis, autour de leurs noms, toute une espèce de phrase qui expliquait leur présence dans ce "lot". Il y était question, non pas de l'ensemble de leurs carrières, mais d'un certain genre de films sur lesquels ils avaient travaillé et pour lequel ils avaient tenté une certaine approche. Comme cela fait presque une quinzaine d'années que je vois ces quatre noms cités en "lot" dans les booklets, rédigés par les éditeurs de musique de film ancienne, avec pas loin de ce "lot" l'apparition des termes "moderne", "musique contemporaine" etc, j'ai bêtement fini par croire à cette relation (aidé, il est vrai, par le fait que j'ai vu les films en question et écouté certains des albums incriminés, et que ma candeur de non-musicien a achevé de me convaincre.)


"Williams se tourne tardivement vers la composition symphonique ? (...)
Attendre d'avoir 16 ans pour commencer la composition, que c'est tardif !!"
- Je ne connais pas de musique de film que Williams aurait composé à 16 ans. Par contre, je dispose entre autres de certains de ses albums des années 60 (dont je vais d'ailleurs finir par me séparer), des titres comme Fitzwilly, Comment voler un million de dollars, Les Plaisirs de Penelope ou Reivers; et j'ai également vu quelques uns des 20 films qu'il a fait avant d'entrer dans les années 70. Et non !, décidément, il n'y a rien à faire ! J'ai du mal à y entendre le grand son symphonique qui va le rendre célèbre. A mes oreilles, cela sonne le plus souvent comme du jazz ou du easy-listening. Il en va de même pour les multiples partitions d'Henry Mancini sur lesquels John Williams a œuvré en tant que musicien. J'y entend régulièrement des influences jazz (mais c'est peut-être, tout simplement, parce que Williams avait la réputation d'être un excellent musicien de jazz; et peut-être aussi parce que Mancini composait des morceaux jazzy - je dis bien "peut-être", je ne voudrais pas être pris en flagrant délit de raccourci hasardeux)
Toujours est-il que la première fois où Williams fait du "Williams", c'est à dire le son pour lequel il est mondialement connu aujourd'hui, ce n'est pas au cinéma qu'il le fait mais à la télévision (ce qui rejoint incidemment ce que j'évoque dans l'article au sujet d'un style musical relégué à la télévision). Cela se produit sur le téléfilm Jane Eyre, plus précisément dans le morceau To Thornfield (que voilà). Nous sommes en 1970 et cette composition n'a RIEN à voir avec les 20 partitions qu'il a déjà à son actif.
Jane Eyre est une telle anomalie qu'à la suite de cela, Williams va enquiller pour le cinéma plusieurs titres plus versés dans le folk ou la pop, de Paper Chase à Sugarland Express en passant par La Sanction. Et si vous écoutez attentivement les grandes plages de musique d'ascenseur (il n'y a pas d'autre mot) qu'il fut presque forcé de nous servir sur La Tour infernale ou Tremblement de terre, alors j'espère que vous comprendrez en quoi Star Wars se démarquait vraiment, à la fois dans la carrière de Williams, au niveau de son style, et plus généralement dans le cinéma à grand spectacle de l'époque.

Bref, tout ce paragraphe pénible à déchiffrer, que je viens péniblement de taper en renvoyant péniblement sur des tas de liens externes, vous le trouvez dans l'article sous ces mots :

"cet ancien musicien de jazz converti tardivement à la composition symphonique"

ces mots qui vous font sursauter
Je vous renvoie maintenant à ma réponse du précédent forum où je vous parlais de vulgarisation.
Et lui, il a pas sa place dans la galerie ? C'est parce qu'il faisait de la musique pour des films français populaires.
Bon, j'ai essayé et je n'y arrive pas.
Pour moi la chronique est un name dropping d'inconnus au bataillon, des affirmations pour lesquelles parfois un contre-exemple me surgit de la mémoire (la musique, fin des années 60, n'existe pas, etc. : bah, "the graduate" 1967, avec "the sound of silence" Simon & Garfunkel, une scène dans l'escalator où la musique n'est pas archi-effacée sauf si ma mémoire m'embrouille).
Je ne comprends pas où l'on veut en venir puisqu'on est parti de là où on veut arriver.
Le peu que je sais sur les rapport entre la musique et les images dans le cinéma m'empêche de croire que le rôle de la musique a évolué sur le plan de son effet important ou minime (aux yeux du spectateur, dans le processus d'élaboration? c'est pas dit).
La fracture c'est qu'on mettait de la musique sur des images, pour des raisons techniques inhérentes à l'origine muette du cinématographe et au piano présent pour couvrir le bruit des conversations dans la salle, et qu'ensuite il est arrivé qu'on mette des images sur la musique pré-existante.
Pour résumer ce que je comprends de ce que dit Rafik Djoumi, avant 1970 la musique était un fond sonore constitué de toujours la même soupe vieillote, et elle serait devenue après un élément majeur laissant une place aux compositeurs contemporains. Sauf que le premier film parlant est muet à part de la musique, une chanson (Pareil, c'est un vague souvenir mais je n'ai pas trop envie d'être hyper-rigoureuse en allant vérifier, tant pis. :-)
Et "Ascenseur pour l'échafaud" 1958, il se situe où dans tout ça?
la musique de l'Exorciste est inécoutable :) mais tant mieux c'est un pur compliment de ma part à mr Schiffrin, putain comment ça aurait été une expérience inoubliable de regarder le film de Friedkin tout en sentant que la musique nous hérissait le poil et nous donnait des envies de vomir tellement je la trouve personnellement flippante :( brrrrrrr

choisir Mike Oldfields, c'était un choix qui faisait passer le film et son histoire devant la musique. Là c'est rigolo, c'est culte en un sens mais c'est tout. J'imagine même pas la réception par le public transi d'effroi d'un film qui aurait eu le score de Schiffrin.

et merci à toi Rafik, grâce à la musique de l'extrait du bon, la brute et le truand, je comprends mieux ta théorie sur l'inexistence de Blondin et de Sentencia (encore que Setencia s'adresse à d'autres personnes, mais quelque part, c'est peut-être la représentation du devil que nous avons tous en nous).
Dans l'extrait de Star Wars, la musique n'est pas atonale : ça commence en ré mineur (avec le thème d'abord en mode de mi semble-t-il sur ré, puis redonné un demi-ton en-dessous - la pédale de ré restant audible au moins à la timbale), puis on passe en mi à 00'46 (en mode II), puis en fa à 1'05... et j'ai la flemme pour la suite.

Dans l'extrait de Matrix, j'aimerais savoir où l'on peut entendre la moindre molécule de Ligeti ou de Xenakis...

Mettre North (influence principale Copland), Previn (principale influence Shostakovich), Raksin (quoique, principale influence Schoenberg) et Rosenman (principale influence Berg) dans le même lot, étrange.

Évoquer les noms du Remote Control pour évoquer une possible influence (due aux noms de famille !!! Déjà qu'on a démontré qu'une nationalité n'a rien à voir avec un style de musique - si en plus on rajoute qu'un nom de famille ne fait pas la nationalité...), tout en mettant le lien wikipedia, comment dire, ça gâche un peu l'effet... (James Duley ? Clay Duncan ? Don.L. Harper ? James S. Levine ?... suffit de lire la page en anglais)

Dorénavant, la musique fonctionne parce qu’on la remarque. Comprends pas. Bizarre, avant, dans Laura, Gone with the wind, tout ça, ça se remarquait pas ? Les leitmotiv utilisés décrits dans la première chronique, c'était juste pour le fun ?


Williams se tourne tardivement vers la composition symphonique ? John Williams was born in New York [in 1932] and moved to Los Angeles with his family in 1948. There he attended UCLA and studied composition privately with Mario Castelnuovo-Tedesco. After service in the Air Force, Mr. Williams returned to New York to attend the Juilliard School, where he studied piano with Madame Rosina Lhevinne. Attendre d'avoir 16 ans pour commencer la composition, que c'est tardif !!

Bref...
Une hypothèse : On peut aussi envisager que la quantité de wisigoths chez les ouvriers de l'usine [s]Media Ventures[/s] [s]Lyonnaise des Eaux[/s] [s]Cogema[/s] Remote Control soit bien plus un effet de réseautage germanophone (social) qu'une conséquence de sensibilité musicale à l'origine (culturelle).

Une anecdote : Je ne suis pas assez attentif aux musiques de Star Wars, mis à part les deux ou trois thèmes principaux, mais cet usage très sympathique de petites discordances dans cette scène de "Strikes Back" me renvoie beaucoup à un de mes morceaux préférés de Williams dans sa période flonflon épique : la croisade des enfants esclaves dans "Indiana Jones et le temple maudit". En particulier la réponse au tatata-ta-taa (le kliklikli kla kling) très audible au début. Si quelqu'un voit ce que je veux dire.

Un soulagement : Il y aurait eu beaucoup à développer du côté de la musique de jeu vidéo, qui, alors que l'industrie s'épanouit, se donne des moyens artistiques assez étonnants, et qui possède ses propre stars (ok, il y en avait déjà dans les années 80) et ses propres éditions de bandes originales dans les magasins de musique. Mais là, qu'est-ce que ça aurait gueulé dans les forums...
"Et sans chercher à tomber dans la stigmatisation ethnique, force est de constater que les noms des membres du studio Remote Control - Hans Zimmer, Klaus Badelt, Henning Lohner, Marc Streitenfeld, Atli Örvarsson, Martin Tillman ou John Van Tongeren - ne nous renvoient pas à l’évidence d’une influence latine ou texane "


??????????

Je n'arrive pas a croire que je lis ca dans une chronique d'@SI ...

Je ne voulais plus participer a cette masquarade de pseudo chroniques sur le cinema, mais la franchement !

Non seulement il eut ete peut etre utile de nommer tous les membres de RC, dans une demarche un tout petit peu intelectuellement honnete, ( mais bon , on s'est deja habitue a une nouvelle conception de cette honnete intellectuelle ), mais de dire cela revient exactement a dire que :

"force est de constater que le nom du chroniqueur ne nous renvoit pas a l'evidence d'une influence francaise ou americaine"

j'en ai assez
le dessin animé (chez Dreamworks notamment)

Hum. L'animation 3D et le dessin animé, c'est pas tout à fait la même chose...
Je fais très vite, parce que je suis claqué.
Mais on ne peut décemment pas, si l'on veut penser la place accordée par Kubrick à la musique dans 2001 (et dans tous ses films) à la manière qu'aurait cette musique de se "signaler" plutôt que de se "fondre". Ce que fait Kubrick avec le Requiem de Ligeti (non, il n'y a pas que du Strauss dans 2001) est d'un autre ordre, sur le plan de la création musicale d'images - et relève d'ailleurs plus de la "fusion" que du "signalement", si l'on voulait absolument utiliser ces deux catégories.
2001 avec la musique de Spartacus, on l'a échappé belle.
Je n'ose Imaginer une musique originale sur Barry Lyndon.
Article passionnant, comdab, merci M'sieur Djoumi !

En attendant un article sur la musique et les jeux vidéo, je suis sûr qu'il y aurait des choses intéressantes à dire :)

Ah, et peut-être un lien ou des explications sur cette histoire du son digital abordé à la fin ?

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