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Un résistant d'aujourd'hui

La cause est entendue : dans l'affaire du bidonnage sur la femme de polygame, Le Point a été "piégé".

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Pardon, mais "Abdel" par ci, "Abdel" par là... Il n'aurait pas un nom de famille, ce jeune homme?
Daniel, je souhaiterais que vous éclaircissiez pour moi un point que vous avez très soigneusement évité dans votre article : contre qui Abdel résiste-t-il précisément ? Le résistant français des années 40 résistait contre le gouvernement Pétain et les nazis. Le résistant palestinien résiste contre les colons israéliens. Je ne vais pas faire le tour des résistances réelles ou supposées, mais l'ennemi du résistant me semble toujours bien défini. Contre qui résiste Abdel ? La droite réactionnaire ? Les médias français ? Une partie des médias français ? Les racistes de tout poil ? Les préjugés ? Personnellement, cela me semble bien nébuleux pour un terme aussi fort que "résistant".

Tout cela me fait penser à pourquoi je trouve la halde aberrante : on est toujours le discriminé ou le stigmatisé de quelqu'un. Tiens, prenons mon cas, en toute modestie. Homme, 33 ans, blanc, ingénieur en informatique, actionnaire fondateur de la société dans laquelle je travaille, fils de professeurs, voyons voir tous ceux qui me stigmatisent :

- je suis un homme blanc dans la trentaine, je prends donc la place de (rayez la mention inutile) : une femme, un noir, un arabe, un jeune sortant du système éducatif, un vieux de plus de 55 ans, en oublie-je ? ;
- je suis un affreux patron assoiffé d'argent et de sang de salarié ;
- je suis ingénieur en informatique, donc un geek asocial qui ne connait rien à l'art et la culture ;
- fils de professeurs, pas étonnant que j'ai réussi à intégrer une grande école, j'avais toutes les clés, moi, je n'ai aucun mérite

Toutes ces images me sont renvoyées par les médias, certains politiques, les racistes anti-blancs, certaines études sociologiques, et les préjugés, et je les ressens comme un nuage monstrueux qui me bouche le ciel. Bon bé moi, je ne peux pas me plaindre, hein, je ne suis pas un victime officielle. Mais vous savez quoi, Daniel, je m'en fous, mais alors d'une force, vous ne pouvez pas imaginer.
Mais vous savez Daniel, être un focus a soi tout seul ça fait peur. Est ce que Mathilde aura assez de recul?
Daniel vous êtes un grand naïf. Ce texte est trop émotif pour être raisonnable. Qui est ce Abdel ? Un résistant ? Avez-vous vous une si mauvaise opinion de vos collègues journalistes pour que vous les rangiez ainsi dans le camp ennemi ?

Pourtant vous seriez le premier à dénoncer les méthode de l'ump qui parle de vichystes ou fascistes quand ils parlent de la presse... Et voilà que vous honorez un jeune inconnu de titre de résistant pour avoir révéler une supercherie journalistique... Résistant... Finalement vous ne sentez pas comme une ressemblance ? Devant un résistant il faut bien un fasciste non ?

Cdt.
Quand même ; ça fait du bien. C'est comme une vengeance pour tout les banlieusards. Merci Abdel ! C'est vraiment la classe cette idée et aussi de l'avoir réalisé avec cet humour. C'est salutaire.
Une belle leçon de journalisme et une belle écriture. Bravo Daniel.
Et merci Abdel.
Un papier de Bruno Revel, extrait :
"...Jean-Michel Decugis s’est dit « catastrophé ». Lui et les deux cosignataires ont la réputation de journalistes sérieux. Je ne les accablerai pas. Leur « bidonnage » est surtout révélateur de mœurs un peu légères. Nous autres journalistes français (je me mets dans le lot) avons tendance à ne pas avoir le sentiment de fauter en rewritant les facts, s’il s’agit de donner de la force au papier. Nous sommes moins puristes qu’aux Etats-Unis où un prix Pulitzer peut être destitué pour avoir inventé un personnage qui n’existait pas.

Il va falloir cependant nous méfier. Les Abdel se multiplient, poussés par les nouveaux réseaux. Cette surveillance impitoyable, presque professionnalisée (Abdel a enregistré la communication téléphonique) est saine, démocratique. Le risque est qu’elle nourrisse une haine, un mépris du journalisme et sur le fond un manichéisme primaire, un « tous pourris sauf moi, le peuple ». Cette « affaire » mérite seulement de rentrer dans un bêtisier de la presse. PG"


Le lien vers l'article complet
Je tiens sincèrement à dire merci à Abdel, cet homme qui conjugue le verbe résister au présent. Parce qu'il m'a fait beaucoup rire, parce qu'il me donne de l'espoir, l'espoir de faire craquer ce système qui parait si souvent imparable. Merci :-D

P.S. j'ai lu l'article du point, même s'il n'avait pas été totalement bidonné cet article est dégueulasse.
je viens de regarder le passage en question ils ont vraiment rien compris ces idiots yen a pas un pour rattraper l'autre c'est vraiment incroyable.
Je m'y attendais de bruce toussaint qui n'est plus a ça pres mais voir tous les autres abonder comme des anes c'est vraiment révoltant.
Bonsoir,

Dans les méandres de la supercherie, Kairos serait passé par là...

Et, à l'argument (certes facile) selon lequel "c'est à cause d'une certaine paresse flottante que Monsieur- le-journaliste-du-Point ne s'efforça guère d'enquêter sur le terrain", les journaleux, cyniques (ex : FOG dit, le Rikin ou le requin..., c'est fonction...), rétorquèrent un discours habituel, bien rodé et sous entendant bien des choses : "la banlieue est une zone de non-droit, c'est pourquoi nous demandons aux fixeurs (ex : Abdel) de bien vouloir trouver les témoins correspondant aux reportages qu'ils veulent (nous) transmettre :
Pourquoi donc, alors, ne pas avoir demandé à rencontrer directement la-fameuse-seconde-épouse en dehors de la dite banlieue (par ex Neuilly s/seine,... MDR), si du moins il fut sincère? Je peux toujours en attendre la réponse...

Abdel et... Lila dit ça , à l'estomac...

On a à faire à des gens sans scrupules, sans aucune conscience, d'une mauvaise foi sans nom, qui sont prêts à tout (ou presque, j'espère) pour (faire) véhiculer des idées manipulatrices, consistant à aller en faveur des intérêts de la bourgeoisie, et de la division des Prolétaires à travers le prisme redondant et nauséabond des-dites conséquences de la multi ethnicisation en France, dont la polygamie ne serait qu'une illustration parmi tant d'autres.
Abdel, Ils sont d'une rare violence à votre égard : En effet, au travers d'un dédain poussé à son paroxysme, ils tentent désormais de retourner la situation en leur faveur (De 17' à la fin).
Ainsi donc, malgré les faits d'une évidente clarté, ils veulent porter plainte contre vous, Abdel, pour diffamation, ai-je appris!
Alors, quoi, qu'est-ce donc, trouveraient-ils un déshonneur à admettre leur erreur?
Que non, ce ne serait que trop révélateur de leurs subterfuges, montés en château de cartes! Mais très bien gardé : Il ont l'administration judiciaire, bourgeoise, à leur côté.
Soyez, donc attentif, la résistance se fait avec de la naïveté, certes, mais paradoxalement, aussi, avec de la saine méfiance, c'est à dire, par exemple, avec de la poésie en pamphlet...

L'honneur d'un citoyen, c'est d'avoir de la Mémoire; celle du Naïf, c'est d'avoir les yeux grand ouverts.

Ainsi, le trajet, celui-ci, fut court mais le temps fut long de Roland BARTHES à BARTHES Yann...

Merci.

Bien à vous.
Pauvre Abdel: Canal t'a tuer!
Là où Abdel dénonçait, avec ses mots, ses armes, sa résistance (si si) la manière dont les médias scénarisent le réel, le mettent en scène, en un mot le spectacularisent, Canal, avec une habileté et une putasserie rares retourne le propos, et d'accusateur, Abdel devient l'accusé: Abdel, c'est pas bien, tu as trompé le gentil journaliste, tu as donné une mauvaise image des cités où le gentil journaliste n'a pas le droit de venir (A. Wisman) et du coup en "dénonçant l’amalgame, [tu] risques d'en créer un autre"(B. Toussaint)! Et vlan: contre la condamnation du spectacle, Canal répond par le spectacle de la condamnation. Réaction corporatiste, indiquait Goulven, plus haut. Oui, sûrement, mais en l’occurrence, le corporatisme ici en oeuvre, nous révèle le vrai problème du journalisme aujourd'hui: après tout "ce qui est dit là [la polygamie] n'est pas est invraisemblable" nous dit encore l'ineffable Wisman. Oui. Effectivement, et du coup le rôle du journaliste n'est donc pas de décrire, voire d'essayer d'expliquer, le monde réel, mais seulement de décrire le vraisemblable! Un peu comme si partant du principe qu'il n'est pas invraisemblable que les journalistes ne sont pas tous intelligents et cultivés, nous en déduisions que les médias sont des repaires de cons...
En tout cas, cela me renforce dans l'opinion que:
1. ce n'est que hors les médias que l'on peut dénoncer les médias,
2. je ne regrette pas mon abonnement à @si.
Et de Un traitement biaisé et corporatiste de l'affaire dans l'Edition spéciale (Canal+) ce jour :
http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid3355-c-p-edition-speciale.html
voir 4eme vidéo, à 17 mn.
Je me suis fendu d'un petit message via leur site, sans trop d'illusion ...
Bravo à Abdel. Une superbe dénonciation de bidonnage journalistique.

J'espère qu'@si nous tiendra informé de la suite de cette affaire pour le journaliste (Quel sera la conséquence de sa faute professionnelle grave?) et pour le " "magazine" " le Point (Mettront-ils en place des actions correctives? Des membres de la direction auront-ils quelques comptes à rendre?)
Bonsoir a tous,

Merci a tous de votre soutiens. Grâce a vous j'ai appris a élargir ma vision. Le SNJ, tout les journalistes y sont inscrit? Leur charte s'adresse a tous les journalistes?
Sur le bidonnage : bravo Abdel.

Sur le papier en lui-même : pas bravo Mr Schneidermann.

Je rejoins F.S. : le mot résistant est ici employé pour faire vibrer la corde sensible, et invoquer cette figure ultime du héros français. Ce n'est pas pour rien qu'il est écrit juste avant "osons le terme" : soyons fous quoi, invoquons carrément la résistance.

Oui, il est effectivement osé d'employer le mot dans ce contexte (malgré toute la sympathie que m'évoquent Abdel et son bidonnage.)

Ce n'est pas pour rien que certains tentent de noyer le poisson, en nous faisant croire que la première chose qui vient à l'esprit d'un français qui entend le mot "résistant", c'est l'image d'un ressort, ou le souvenir de ses cours de physique au collège.

Moi ça m'embête, sur un site de décryptage, de retrouver ce genre de ficelles, qui ne sont pas là pour nourrir la réflexion mais pour provoquer l'adhésion et conforter dans les croyances.

Et ça m'embête encore plus de voir que les voix dissidentes qui se détournent d'une certaine pensée officielle se font étiquetter sarkozyste, UMP ou extrême-droite en deux coups de cuillère à pots.
Obligeons les journalistes à revenir au b.a-b.a de leur métier.

Que des milliers d'Abdel/Bintou informent à leur manière les journalistes qui ne sortent pas de leurs tours d'ivoire, et imaginons les énormités jubilatoires qui passeraient dans la presse d'Etat, celle-ci se retrouvant totalement discréditée !

Je me souviens il y a quelques années, à l'époque où je feuilletais encore un magazine dit "féminin", j'avais envoyé une lettre au courrier des lect[s]eurs[/s] -rices pour "râler" sur je ne sais plus quoi...

Il se trouve que mon courrier avait été publié dans le "courrier des lectrices" en question.
Je l'ai surtout reconnu car il apparaissait signé de mon prénom, pour le reste...

- Singulièrement raccourci, des phrases entières ayant été supprimées, la progression logique de mon texte disparaissant...

- Des coupes avaient été faites au sein même des phrases, modifiant leur sens...

Au final, mon courrier critique à l'origine était complètement retourné en un vague témoignage neutre et plutôt positif à l'égard de leur magazine, fondu dans la masse des lectrices inconditionnelles et délirantes (et peut-être fabriquées de toutes pièces elles aussi...).

Avec ça, n'allez pas vous plaindre ma p'tite dame puisqu'avec vot' courrier publié vous avez gagné un abonnement gratuit de six mois au magazine.

Voilà. Alors si ça se passe ainsi pour une pauv' lettre (ou mail) au pauv' courrier des lecteurs d'un pauv' magazine, j'ose à peine imaginer ce que doit être le sort réservé aux témoignages de "vrais gens" censés être la base de l'information des grands médias...
On lira ici la confirmation de ce que Daniel avance, et formule bellement.
Bravo et merci Daniel pour cette émission et cet article.
Euh... suggestion: et si vous offriez une chronique régulière à Abdel, en remplacement de celle d'Alain Korkos? Ce serait nous donner un autre regard sur la banlieue qu'il connaît bien apparemment, mais pas seulement, sur le monde aussi.
Bon, OK, ce n'est pas très cool qu'il vous ait perçu comme un "vieux", lol.

Merci et à +++++++++
Bonjour,

J'ai eu l'occasion d'être interviewé pour différents médias à quatre ou cinq reprises.
J'étais intervenu une fois de manière anonyme dans un hebdomadaire et mon prénom avait été modifié.
Pour qu'on ne puisse pas me retrouver mais pour créer une certaine ambiance une fausse description de moi avait été faite en deux lignes.
Personne ne m'a reconnu mais j'étais étonné de ne pas voir la traditionnelle mention "Le prénom a été changé" sans compter cette description biaisée.
Peut-on parler dans ce cas de bidonnage ? (J'ai l'article à ma disposition, si vous le souhaitez)
Merci à Abdel, à Daniel Schneidermann, à Judith et Lordon, à Didier Porte, enfin bref, merci à toute l'équipe d' @si pour cette superbe semaine. Où l'on vérifie, encore une fois, que votre émission, ainsi que "Le Canard Enchainé" , "Là-bas si j'y suis" ou bien même "Acrimed" sont plus que nécessaire aujourd'hui, elles sont devenues carrément salutaires ( je pense aussi au travail d'éducation populaire de Franck Lepage..). Ce concert de "whistleblowers" sont autant de vuvuzuelas envahissant le ronron du Grand Stade De France Médiatico-Politique, ça fait du bien, ça met la pêche,ça alimente une saine colére.
Encore bravo, et heureux de m'être ré-abonné...

Yan
Bonjour Daniel,

Ce "bidonnage" j'en suis persuadé ne prendra pas une seule ride dans 20 ans.
Car ce qui est intéressant dans cette histoire, c'est que la "police des police", les "boeufs carottes" d'@rrêt Sur Images touche du doigt un des vrais et profonds problèmes de la société française...

C'est à dire la relégation de toute une population, de millions de personnes qui n'a le droit que de subir... la discrimination, le chômage, l'insécurité aussi etc... même si démographie oblige cela s'atténue tout doucement...

Ce qui est intéressant aussi c'est que hélas, hélas, hélas !!! même des magazines dit de gauche participent ou ont participé à ces images collées sur cette partie de la population (nous avons tous lu les mêmes titres au Nouvel Observateur par exemple...) : tournantes, fondamentalisme, communautarisme etc... enfin toutes ces amabilités entrées ou matraquées dans la tête du citoyen français.

Oui, vous pouvez être fier Daniel.
C'est bien aussi que votre site soit comparé au Canard Enchainé... d'ailleurs vous refusez tous les 2 la publicité. Il est à noter que je ne suis pas abonné au Canard... ;-))

Si la création de ce site a pu servir à recueillir un témoignage aussi "dérangeant" pour l'establishment, alors oui ce site vaut le coup.
Merci à Abdel et à vous tous pour ce petit coup de pied dans cette partie de la fourmilière !!

Bien cordialement.

SEMIR
Il me semble que la raison principale (unique ?) pour laquelle on s'abonne à Arrêt sur image est de lire ou d'entendre des gens qui ne considèrent pas le monde d'un bloc, qui ne disent pas qu'il est simple, raisonnable, évident, qui prétendent qu'il est plus nuancé, moins uni ce que qu'on nous dit, qu'il peut être différent que ce qui est prévu.

Parler de « résistant », c'est immédiatement renoncer à la complexité. Qui dit « résistant » dit Seconde Guerre Mondiale (et qu'on ne me dise pas que tel conflit mineur, telle guerre civile avait ses résistants). La Seconde Guerre Mondiale est un des rares moments de l'histoire où tout devient simple (merci aux érudits et aux maniaques de ne pas intervenir) : il a le mal absolu (les nazis), le bien absolu (les résistants), les victimes absolues (les juifs). Le débat prend fin. On a le bien d'un côté, le mal de l'autre. Notre ration d'absolu pour la journée est atteinte. Pourquoi discuter ce qu'on ne peut discuter ?

Finissons de remplir l'équation qu'a commencée DS : ce jeune homme est un résistant DONC le gouvernement qui évoque pêle-mêle les musulmans intégristes et/ou polygames et/ou liberticides, les immigrés (lesquels sont les juifs) est nazi. Depuis un an on entend dans les médias comme il faut qu'on a l'impression de revenir dans les années 30 (Hortefeux = Pierre Laval ; immigrés = juifs ; médias comme il faut = résistants).

C'est à la fois insultant et terriblement bête. Bien sûr Le Point aime se faire peur et fera son beurre en faisant frissonner de plaisir et de terreur les rombières et les militants UMP qui le liront. Il donnera raison à Hortefeux qui est foncièrement antipathique.

Est-ce à dire que la polygamie, l'islamisme, les arnaques aux allocs, la délinquance, les voitures qui brûlent, etc. (la une du point) n'existent pas ? Que l'on est dans le pur « fantasme » (mot chéri de ceux qui ne voient rien parce qu'ils ne sont pas concernés) ?

Si @si ne sert qu'à nous dire que le réel est clair, uni, ordonné, avec ses victimes évidentes et ses bourreaux non moins immédiatement décelables, ses bons et ses méchants, ses résistants, ses juifs et ses nazis ; si @si ne répond que « fantasmes », « généralisation », et « stigmatisation » chaque fois qu'il sera question pêle-mêle d'immigration et d'Islam ; si @si ne nous permet pas de démêler ce "pêle-mêle" qui nous fait nous haïr, voilà 30 euros bientôt économisés.

F.S.
mmmmmhhh, voilà un commentaire plein de mesures...

Bien sûr, vous vous attendez à ce que je vous dise cela: je ne vois pas ce que les nazis viennent faire là. Vous inventez de toute pièce un parallèle tiré par les cheveux puis vous accusez DS d'en être l'auteur ; j'avoue, c'est joli, vous me battez.

Personnellement, le mot résistant choisi par DS me semble bien adapté, car il s'agit d'une résistance à l'image négative que les médias cherchent à plaquer sur TOUTE la population de ces banlieues là (Clichy-sous-bois et consorts).
C'est une résistance comme celle d'un ressort. Et la technique pleine de malice utilisée par Abdel me fait penser à la grande tradition des boites à malice, avec un arlequin qui bondit (Bondy ?) hors de la boite quand on l'ouvre. Et pas aux nazis, nan.

L'existence des problèmes n'est pas remise en cause par Abdel et @SI ; c'est l'affirmation médiatique, par le matraquage, que le problème est généralisé, grave, au dessus de tous autres problèmes, qui est à la rigueur remis en cause. "à la rigueur", car pour moi c'est surtout le très mauvais travail des journalistes qui est pointé du doigt, et finalement que ce soit sur le sujet de la polygamie n'est pas le centre du problème, puisqu'on se dit qu'évidemment tous les autres sujets, bien plus graves (retraites, crise financière...) sont sujets à autant de préjugés et d'absence de conscience professionnelle (comme de vérifier de plusieurs manières les informations).

Note: pour la polygamie, à chaque fois que j'entends un membre de la majorité dire que c'est intolérable sur le sol Français, je ris ; en effet, c'est actuellement autorisé à Mayotte (Comores), qui est territoire français, car les Comoriens ont cette tradition, et que, parait-il, la République respectent les traditions. Seule une éventuelle départementalisation en 2011 pourrait interdire la polygamie à Mayotte ; mais que ferais tous les Mahorais qui sont déjà mariés ainsi ? Aaaahh, que j'aime le foutage de gueule du gouvernement...
Le mot "résistant" n'a aucun lien avec "la boîte à malice", ni même avec la résistance d'un ressort, et "résister aux médias" n'est pas que je sache, une expression figée. Ou bien vous êtes le seul à avoir ces associations d'idées.

Résistant n'évoque, dans l'imaginaire collectif, que la 2GM. Et le lien immigrés/juifs ; gouvernement français/nazis n'est pas de moi, on le lit tous les jours dans les journaux de gauche, dans la bouche des évêques, à la commission européenne, et sous la plume de Michel Rocard. Rien n'est tiré par les cheveux, c'est un bruit constant.

Il y a juste à se désoler de lire de pareilles bêtises ici.
"Lire [...] dans la bouche d'un évêque" n'est pas une expression heureuse, soit.
Les autres ne se privent pas de jouer de ce genre de connotations aussi, avec une prédilection plutôt pour les années 30: presse fasciste, délation, etc.
Oui, mais qu'Hortefeux, Copé, Bertrand soient des minables et des démagogues, on le sait. On n'attendait rien d'eux. Tout au plus est-on surpris par la bassesse des attaques.

On attend autre chose ici.
"On attend autre chose ici"

vous attendez autre chose ici.
Relisez ma phrase. "On attend autre chose ici" [que la démagogie, les propos minables, la bassesse].
Vous n'attendez pas autre chose.
Tant mieux.
oui mais même...
Résistant n'évoque, dans l'imaginaire collectif, que la 2GM.

Non.

"Résister se conjugue au présent"...

C'est pas de moi, c'est de Lucie Aubrac

Est-ce à dire que la polygamie, l'islamisme, les arnaques aux allocs, la délinquance, les voitures qui brûlent, etc. (la une du point) n'existent pas ? Que l'on est dans le pur « fantasme » (mot chéri de ceux qui ne voient rien parce qu'ils ne sont pas concernés) ?

J'adore ce genre de phrase. Qui "tortille du cul pour chier droit" (pardon, c'est Tourette...)
Parce que vous, vous "voyez" quelque chose, vous, en lisant le Point, et en regardant [s]télé Sarko[/s] TF1 ?
Où alors vous savez de quoi vous parlez, vous êtes "issu de l'immigration", vous êtes "concerné", parce que vous vivez "là-bas", "au-delà du périph" ?

Et à propos des "arnaques aux allocs", dont on nous rebat les oreilles, essayez juste deux secondes de faire un parallèle avec "les arnaques" de nos chers (au sens propre) ministres, et aux "arnaques" des banquiers que vous avez renfloués avec votre pognon...
Propos où l'on voit que :
1. la scatologie ne vous effraie pas "tortiller du cul pour chier droit"
2. que les poncifs les plus répétés et les plus resucés ne vous effraient pas (même phrase)
3. qu'en revanche, les phrases avec plus de deux verbes vous inquiètent (même phrase)
4. que vous êtes contre TF1, Sarko, et les banques (ouah, le débat avance).
5. que seuls les gens issus de l'immigration peuvent en parler.

Pour travailler à Saint-Denis, ce genre de problème, on en voit/entend parler tous les jours et même 12 fois par jour.

Et même si les riches sont antipathiques, et si Woerth est odieux, et si Sarko est tout, et si Barroso, etc. désigner encore une fois les bons (les pauvres et les humiliés) et les méchants (les riches qui votent à droite) ne résout rien, et ne permet qu'à la droite de gagner, encore et encore, les élections.
F S : est ce que ça veut dire
Fou et Sot ou Fouteur de Sornettes ?

Je n'attend pas de réponse car il me semble que votre prose n'est pas là pour débattre mais plutôt pour débiner.

Pour avoir toutes les acceptations du mot résistance cliquez ici

Au cas ou vous voudriez vous extraire un moment de la soupe de "lesmedias" et de la bien pensance actuelle.

Je résume celle-ci :

"Vous n'avez pas le droit d'utiliser le mot résistance - c'est une marque déposé suite à la deuxième GM - si vous utiliser ce mot vous dévoyez les résistants au nazisme, donc vous êtes nazi, donc pire vous êtes anti-sémites " CQFD !! Je trouve que cela s'accorde bien avec la chronique de Didier Porte.
Ce sont mes initiales.

Je me contente de trouver mes contradicteurs (certains) sots. Pas nazis ou antisémites, sots.
Non, vous avez tort. Le titre, c'est résistant d'aujourd'hui. Pourquoi avoir ajouté le "d'aujourd'hui" si ce n'est pour faire allusion aux résistants de hier, c'est-à-dire ceux de la deuxième GM ? D'ailleurs connaissant un peu le subconscient de Daniel, j'en suis presque certain. Mais bon, je ne peux pas lire les secrets de son âme, c'est à lui de préciser de quel résistant il parlait.
[quote=Bruno Généré]F S : est ce que ça veut dire
Fou et Sot ou Fouteur de Sornettes ?

Peut-être François de Souche ?

je sens que je vais l'énerver encore plus le F.S. ...
Vlatipa que je vous ai choqué, "FS" ? (Français de Souche ?)

C'est mon côté "peuple", désolée...
Dès fois, le populo, ça ne sent pas bon, hein, il crée "ce genre de problème", le peuple... L'est pas très propre sur lui, le peuple...

C'est dans le Point que vous les cherchez, vos clichés ?

Si j'écris le mot "résistant", c'est que je dis que Sarko et sa clique sont des nazis ?
Quoique...

Et si j'écris le mot "juif", je suis antisémite, c'est ça ?

Et sinon, vous faites quoi, à Saint-Denis, z'êtes "fixeur" (haha) journaliste-reporter-de-guerre dans les banlieues, au Point ?
F.S. ce sont mes initiales.
Moi, la resistance, ça me fait penser aussi à la loi d'Ohm, à une force qui s'oppose à un mouvement, à une théorie économique caractérisant une offre supérieure à la demande...
J'enpapaoute peut-etre le drosophile, là, mais c'est juste pour faire un appel du pied à Anne-Sophie, afin de libérer le mot "Resistance".
Je trouve toujours dangereux d'enfermer un mot dans une seule signification (surtout un mot comme celui-là).
"afin de libérer le mot "Resistance""

joly,

vu que le mot rafle a pris perpète après que le mot antisémite ai été détourné de son sens premier...


hier soir, y avait "le rire contre le racisme" sur france2. à la fin de l'émission la presidente de uejf, Arielle Schwab, ponctuait toutes ses

phrases de "contre le racisme et l'antisémitisme" comme si racisme ne sufisait pas. dans ce cas elle aurait dû nommer tout les

racisme qui on étés évoquer dans les sketchs de cette soirée: islamophobie, gérontophobie. xénophobie, sinophobie etc...

enfin, c'est un autre débat.
"Je trouve toujours dangereux..."

Soit on a été cryogénisé depuis 100 ans, soit ce mot là et quelques autres (comme rafle, ou holocauste, ou déporter, ou exterminer) ne peuvent pas ne pas faire penser à la Shoah. Et ce, pour les cent ans à venir.

On peut s'en désoler ou s'en foutre (c'est mon cas), mais des mots sont grillés. Une dizaine ne mots ne peuvent plus être utilisés, sauf dans des contextes très précis ou techniques (métal résistant, l'holocauste dans le temple d'Artémis à Ephèse, etc.), sans que l'on ne pense nécessairement à la Shoah.

Ce qui est dangereux (ou sot, ou malveillant) est de continuer à les utiliser en oubliant ce qu'ils colportent.

10 mots sur 100.000 sont maudits. Il en reste donc 99.990. Et plutôt que de s'en plaindre, ou que de les utiliser en faisant comme si, on peut se contenter d'utiliser un dictionnaire des synonymes.
Oui, le mot Resistance est à 99% utilisé pour parler de la Résistance Française à l'Occupation Nazie.
Mais il ne faut pas occulter toutes les formes de resistance qui ont toujours existé dans le monde, et existeront toujours.
Un resistant n'est pas obligatoirement un Français qui écoute Radio Londres, prend le maquis, et combat le nazisme. Sinon, ce n'est plus un mot, mais un cliché.

Le mot "Resistance" ne doit pas etre "maudit". Il doit résonner, bien sur, de la lutte contre le nazisme, mais participe également d'un ensemble d'autres luttes.(Il me vient à l'esprit la Tchétchénie, la guerre d'Espagne, le cercle des femmes en Argentine, mais il doit y en avoir beaucoup d'autres)
Il ne doit pas non plus etre confondu avec le terme de héros (certaines resistances furent moins héroiques que celle de la deuxième guerre mondiale. Par exemple le parti resistant des Orleannistes conservateurs de la Monarchie de Juillet ne me semble pas etre comparable à Jean Moulin). Il y a sans doutes des resistances un peu désuètes, d'autres galvaudées, certaines tragiques, des resistances qui gagnent ou des resistances qui perdent (et le débat perpetuel : les resistants sont-ils des terroristes, les terroristes sont-ils des resistants), des resistances d'extreme-gauche comme (peut-etre) des resistances d'extreme-droite...

Pour la définition : Lucie Aubrac, incontournable effectivement.
"Ce qui est dangereux (ou sot, ou malveillant) est de continuer à les utiliser en oubliant ce qu'ils colportent."

oui je suis un des grands dangereux de ce forum.

"Et plutôt que de s'en plaindre, ou que de les utiliser en faisant comme si, on peut se contenter d'utiliser un dictionnaire des synonymes."

ou on peut les utiliser pour montrer que certain actes, (comme d'aller chercher des enfants d'immigrés dans les écoles), pour

expulser toute la famille, ne sont pas anodins, que l'on sais comment commence ce genre de choses mais pas jusqu'où elles

peuvent allées.
Donc Sarko et Hortefeux sont nazis.

L'UMP sera au pouvoir jusqu'en 2050. Merci.
ouaiii!! bravo F.S. c'est exactement ce que je disais.
Moi je dis, c'est la faute de Raymond Aubrac et de Stéphane Hessel. Ça rime à quoi ces rassemblements au plateau des Glières chaque année ? Ces gens-là, ça devrait savoir que le mot "résistant" se pose sur une étagère et ne se réutilise pas.
Ces gens furent héroïques et commémorent la résistance. Ils ont affronté la gestapo et les SS.

Ce ne sont pas de petits bras à tendance citoyenne qui dénoncent tel ministre et se croient donc des braves.
Ou (dirait Hugo), des nains qui, pour être plus hauts que les géants, montent sur les épaules des géants.
Appel des Résistants du 8 mars 2004
lancé au cours d’une conférence de presse, à Paris, Maison de l’Amérique
latine, le 8 mars 2004.

Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la
Libération, nous, vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes
de la France Libre (1940-1945), appelons les jeunes générations à faire vivre et
retransmettre l’héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie
économique, sociale et culturelle. Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu, grâce
au sacrifice de nos frères et soeurs de la Résistance et des nations unies contre la
barbarie fasciste. Mais cette menace n’a pas totalement disparu et notre colère contre
l’injustice est toujours intacte.
Nous appelons, en conscience, à célébrer l’actualité de la Résistance, non pas au profit
de causes partisanes ou instrumentalisées par un quelconque enjeu de pouvoir, mais
pour proposer aux générations qui nous succéderont d’accomplir trois gestes
humanistes et profondément politiques au sens vrai du terme, pour que la flamme de
la Résistance ne s’éteigne jamais :
Nous appelons d’abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités
publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, à célébrer ensemble
l’anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance (C.N.R.) adopté
dans la clandestinité le 15 mars 1944 : Sécurité sociale et retraites généralisées,
contrôle des « féodalités économiques », droit à la culture et à l’éducation pour tous,
une presse délivrée de l’argent et de la corruption, des lois sociales ouvrières et
agricoles, etc. Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et
prolonger ces conquêtes sociales, alors que la production de richesses a
considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ?
Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne
doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature
internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.
Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations, institutions et syndicats
héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en
priorité aux causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus
seulement à leurs conséquences, à définir ensemble un nouveau « Programme de
Résistance » pour notre siècle, sachant que le fascisme se nourrit toujours du
racisme, de l’intolérance et de la guerre, qui eux-mêmes se nourrissent des injustices
sociales.
Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands parents,
les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique
contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour
notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la
culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. Nous
n’acceptons pas que les principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts
privés, contrairement au programme du Conseil national de la Résistance et aux
ordonnances sur la presse de 1944.
Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire
avec notre affection : « Créer, c’est résister. Résister, c’est créer ».

Signataires :
Lucie Aubrac, Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Daniel Cordier, Philippe
Dechartre, Georges Guingouin (décédé le 27 octobre 2005), Stéphane Hessel,
Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London, Georges Séguy, Germaine Tillion,
Jean-Pierre Vernant, Maurice Voutey.
c'est quoi votre point de vu Nabeshin?

parce-qu'entre votre 1er et votre 2ème post y a comme un truc qui cloche.
Mon premier message était ironique... Les premiers à dire que le mot résistance à un sens à l'heure actuelle, à faire le lien entre l'histoire et l'actualité, ce sont les résistants eux-mêmes.
oui c'est évident en fait, suis-je bête.

merci.
Ce ne sont pas de petits bras à tendance citoyenne qui dénoncent tel ministre et se croient donc des braves.
Ou (dirait Hugo), des nains qui, pour être plus hauts que les géants, montent sur les épaules des géants.


Merci de ne pas citer le nom des grands résistants et du père Hugo dans vos posts. Siouplé.

Vous me faites penser à Sarko qui récupère la mémoire du résistant communiste (horreur) Guy Moquet; et qui se rend tous les ans au plateau des Glières... Alors que tout ce qu'il fait depuis trois ans, au service de ses potes du Fouquet's, c'est de foutre par terre le programme du Conseil National de la Résistance.

Le nain, c'est lui. Et Blanche-Neige, c'est vous... ;-))
Quand on est du peuple, on a les références qu'on peut, hein...

Hugo, lui, a écrit "L'histoire d'un crime", que vous devriez lire, tiens, c'est stupéfiant d'actualité. Vous qui vous piquez de belles lettres. Lisez aussi les "Roujon-Macquart" (du Nico dans le texte) c'est pas mal non plus...

Gavroche, petit bras à tendance citoyenne islamo-gauchiste. C'qu'y a de bien, c'est qu'on est nombreux...
Merci de m'avoir aidé à démêler le vrai et le bon absolus (les résistants, les justes, les gentils, Victor Hugo, Lucie Aubrac et, au même degré d'intensité, vous) du mal absolu (Sarko, les riches, Zemmour, les nazis, le Pen, françois de souche, ceux qui trouvent que ceux qui s'auto-proclament ou qui proclament les autres résistants, après 1944 sont des guignols, l'extrême droite, la droite, moi, etc.)

Merci de cette pensée foncièrement tautologique (le bien c'est bien, le mal c'est mal) et de m'avoir permis de me confronter à la complexité.

Conservez cette vérité précieuse qui résume votre vie : Sarko est un con.

Je fais mon baluchon et me prépare à partir pour les mines de sel.

F(abrice) S(anchez).
Vous êtes un cousin de Sans Chaise Raoul ?

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Citation : " On a perdu agathe "
Mais oui au fait. Je viens de m'en rendre compte. De toutes façons, ça faisait un certain temps que je ne lisais plus ses posts. Au fait, s'il réapparaît sous un nouveau nom, prévenez-moi. Quoique je pense que je le reconnaîtrai.
ne soyez pas trop cruel avec FS...
essayez de vous mettre dans la peau d'FS...
:o)
(je suis bon public)
+1 : je dirai même plus, j'aurais aimé la trouver ...
Je viens seulement de la comprendre ...
;-))
Nous sommes moins puristes qu’aux Etats-Unis où un prix Pulitzer peut être destitué pour avoir inventé un personnage qui n’existait pas.

BHL a raté le Pulitzer pour cause de botulisme ? Ouarf.

Le risque est qu’elle nourrisse une haine, un mépris du journalisme et sur le fond un manichéisme primaire, un « tous pourris sauf moi, le peuple »

Une manière de reconnaître que les journaleux ne font pas partie du peuple, mais de "l'élite" ?
Vous répondiez à ça que j'ai posté plus bas je pense (vraiment pas évident ce systeme de forum ...)
Le problème, avec ce genre d'article, c'est que, dès qu'il le voit, FS débarque, irrésistiblement attiré. C'est une sorte d'appeau.
C'est l'appeau d'FS

(on peut en trouver plein...)
(on peut en trouver plein...)
Vous gênez pas, hein, moi ça m'éclate (et je préfère me spécialiser dans la contrepèterie)
Je fais mon baluchon et me prépare à partir pour les mines de sel.
emmenez " ils ont failli me tuer" écrit par un ancien cadre de france telecom, qui explique son calvaire et comment dans toutes les librairies de management qui expliquent également comment se " débarasser" des employés surnuméraires.

le nazisme est mort, mais les facistes ont appris à communiquer depuis.
ils préfèrent la méthode de la grenouille dans l'eau froide, plutôt que de la jeter dans l'eau bouillante.

Et comme le dit Lordon, l'"économie scientifique" est à mettre en parallèle avec le socialisme scientifique de staline.
le rêve du nouvel homme associé à tous les types de totalitarisme fait bien partie du plan auquel participe sarko, peut-être malgré, sa culture n'est sans doute pas suffisante pour affronter celle de ses amis du caca 40, les Maîtres Des Forges, dont les ancêtres criaient 'plutôt hitler que le front populaire' et qui livrèrent Guy Mocquet aux allemands.

Il est de ceux qui croient que les lois de vichy ont été imposées par les nazis, alors que le contraire a été démontré.

toutenbateau
Une dizaine ne mots ne peuvent plus être utilisés, sauf dans des contextes très précis ou techniques (métal résistant, l'holocauste dans le temple d'Artémis à Ephèse, etc.), sans que l'on ne pense nécessairement à la Shoah.
Je ne suis pas de ceux qui crient au point Godwin à la moindre alerte.
Mais considérer Résistance © ® TM au même titre que Shoah : ça, c’est de la mauvaise foi - et cela affaiblit le reste de l'argumentation.
Vos propos, "F.S.", sont globalement excessifs voire pire (d'où parlez-vous pour traiter de "sots" vos interlocuteurs ?), mais le débat ouvert est intéressant : dommage ...
Je suis d'accord avec F.S. que parler de résistance dans ce contexte relève du manichéisme. L'initiative d'Abdel est certainement intéressante et a des choses à nous dire mais ça n'est pas une raison selon moi pour abandonner tout esprit critique et sombrer dans la démagogie. On sent ici comme D.S. est fier de son coup, ce qui peut se comprendre même s'il en fait trop à mon goût. Mais on n'est pas obligé de le suivre totalement et de se refuser à analyser une situation peut-être un peu plus complexe que ce qui est décrit dans l'article. Dan Israël a écrit ici pour dire à quel point le journaliste était désolé de son erreur. Je n'ai pas vu grand monde relever ce fait.

Un pas-sourire d'Armagile :-(
Okay. Pour ma part, je trouve ce débat-là complètement con. Pour dire les choses simplement : là où il y a système de domination, il y a stratégies de résistance. Point. C'est automatique. Domination -> résistance. C'est en ces termes que c'est étudié et analysé, que l'on parle de classes de citoyens, de rapport de forces dans un bureau, de sexisme ou de colonialisme (externe ou interne). L'équation "résistance -> mon occupation nazie, France 1940-1944" est juste stupide. Si vous voulez vous servir de ça pour délégitimiser tout écrit qui utilise le terme de "résistant" en-dehors du contexte d'une occupation nazie, prenez votre temps. Vous avez les neuf dixièmes de la production sociologique et anthropologique à raturer.

Maintenant, oui, le mot "domination" est toujours connoté négativement, le mot "résistance" est toujours connoté positivement. Et il y a des raisons pour cela : l'idée générale que la résistance humaine à un système de domination est en soi une bonne chose, une réaction rassurante. Cela amène à des complexités de poupées russes, où l'on peut étudier la résistance à des systèmes résistant à contextes résistants à un pouvoir quelconque, c'est-à-dire des niveaux résistants à chaque fois à la violence (physique ou symbolique) d'un système normatif (plutôt justifiable ou plutôt injustifiable une fois sur deux) auquel ils sont soumis. Résistance qui est à chaque fois objectivement défendable, par définition, sous un certain aspect. C'est le principe symétrique aux accusations croisées de "grégarisme" : les membres de chaque camp se trouvent très indépendants d'esprit et accusent les membres de l'autre d'être effroyablement conformistes. Il s'agit à chaque fois d'un conformisme à une certaine collectivité, anti-conformiste vis-à-vis la collectivité plus large (généralement dominante) qui l'inclut. Et "conformisme" est toujours connoté négativement. L'oxymore "mutin de panurge" ne fait que jouer sur cette double perspective, sans se rendre compte de sa vacuité (il s'agit de deux réalités qui ne s'annulent pas l'une l'autre, et les confronter n'a donc rien de particulièrement disqualifiant). Bref, la "résistance", avec sa connotation, est une réalité de multiples contextes et niveaux - bien que "résistant" ne pointe généralement qu'une activité, qu'un aspect de la vie, qui est trop compliquée pour ne pas faire de chaque "résistant" un complice à ses moments perdus. Même dans les contextes les plus extrêmes.

Il n'y a donc aucune exagération à parler d'Abdel en terme de "résistant". Et il n'y a aucune illégitimité à souligner le caractère positif de sa résistance. Que ceux qui souhaitent réserver le terme de "résistant" à un contexte historique donné, ou à des situations strictement analogues, lui accolent une majuscule et fassent une distinction entre "résistant" et "Résistant". Pour le reste, le mot continue à exister, et à évoquer une notion plus générale que ce que cette fétichisation historique en fait.

Okay. Pour ma part, je trouve ce débat-là complètement con. Pour dire les choses simplement : là où il y a système de domination, il y a stratégies de résistance. Point. C'est automatique. Domination -> résistance. C'est en ces termes que c'est étudié et analysé, que l'on parle de classes de citoyens, de rapport de forces dans un bureau, de sexisme ou de colonialisme (externe ou interne). L'équation "résistance -> mon occupation nazie, France 1940-1944" est juste stupide. Si vous voulez vous servir de ça pour délégitimiser tout écrit qui utilise le terme de "résistant" en-dehors du contexte d'une occupation nazie, prenez votre temps. Vous avez les neuf dixièmes de la production sociologique et anthropologique à raturer.

[...]

Il n'y a donc aucune exagération à parler d'Abdel en terme de "résistant". Et il n'y a aucune illégitimité à souligner le caractère positif de sa résistance. Que ceux qui souhaitent réserver le terme de "résistant" à un contexte historique donné, ou à des situations strictement analogues, lui accolent une majuscule et fassent une distinction entre "résistant" et "Résistant". Pour le reste, le mot continue à exister, et à évoquer une notion plus générale que ce que cette fétichisation historique en fait.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 15:20 le 04/10/2010 par IT.


Moi aussi je trouve ce débat complètement con, mais pas pour les mêmes raisons... Ce qui compte je crois, c'est la connotation du mot en contexte, ce qui est émis et ce qui est perçu. Et très franchement, dans ce contexte, avec DS qui visiblement est très content et ne fait pas trop dans la nuance aujourd'hui, quand il parle de "résistant" en fin de texte, moi j'ai toutes mes références historiques de la 2e guerre qui viennent truster mon subconscient et le fait est que ça bloque la réflexion (je n'aurais pas eu ce problème avec "stratégies de résistance" par ex., si le texte est clairement sociologique c'est une autre zone de mon petit cerveau qui est sollicitée, d'autant que "résistance" est fréquemment utilisé dans des contextes non historiques contrairement à "résistant"). Pour moi, l'allusion est évidente ici ("résistant d'aujourd'hui" renvoie à "résistant d'hier" et qui étaient les résistants d'hier si ce n'est ceux de WW2?).

Le problème pour moi, c'est que les mots ne sont pas neutres et que certains sont plus chargés idéologiquement que d'autres; or, l'utilisation de ces derniers brouille la réflexion quand elle ne l'empêche pas purement et simplement, tellement ils sont enchâssés au sein d'un système de valeurs inextricable que l'on perçoit en bloc et donc que l'on ne peut au premier abord qu'accepter ou rejeter en bloc. L'histoire est d'ailleurs pleine de termes (et donc de thèmes) qu'on ne peut plus utiliser/aborder qu'avec des pincettes. Je suis vraiment la première à le regretter mais c'est comme ça.
Je ne suis pas français, mais j'ai baigné dans la mythologie populaire française comme tous les suisses romands, soumis avant tout aux médias français. Ces références occupent leur place dans mon inconscient, elles ne sont pas les seules. "Résistant" me renvoie aussi à l'histoire grecque du XXe siècle, tout comme à la Guerre des Etoiles et à QRN sur Bretzelburg. Je suis d'accord pour dire qu'il y a un solide glamour du "résistant", et que la prose de Schneidermann y puise. Je ne suis pas d'accord pour trouver cela manipulatoire. La resistance elle-même n'est pas neutre. Elle renvoie elle-même aux contextes historiques où sa réalité était bien plus dramatique. Et cette différence de magnitude n'empêche pas qu'aujourd'hui, les résistances ne sont "que" ça. Et que les résistants d'aujourd'hui, s'ils ne font "que" mettre en boîte un journaliste, et ne se battent "que" contre certaines facilités journalistiques, jouent bien ce rôle-ci en face d'un pouvoir dominant.

Donc certes, objectif ou non, "résistant" n'est beaucoup plus neutre que "terroriste", il marque une perspective particulière. Il renvoie à un positionnement dont le principe même est glorifié par nos mythologies, voire à une pseudo-tradition populaire (identitaire) nourrie par le miroir fantasmatique d'Astérix. Il se trouve que cette perspective correspond souvent, techniquement, à une réalité : ces fameuses stratégies de résistance, réelles, à un système de domination réel. Et que l'analogie "structurelle" entre les différentes situations de type "stratégies de résistance versus système dominant" est valide. Même si la validité de cette analogie de structure entre une situation contemporaine et une situation historique sacralisée est ce qui nous amène à considérer avec indulgence, par défaut, cette situation contemporaine quelle qu'elle soit. Ce n'est pas une considération illégitime.

Je ne sais pas si c'est une différence de géographies de l'inconscient. En réalité je doute que mon lexique "résistant" soit tellement plus riche que le vôtre, et que ce soit la raison pour laquelle je peux parler d'un résistant sans que Jean Moulin me saute à la gueule (même s'il est présent en arrière-plan avec toute une série de personnages historiques et fictionnels voire science-fictionnels). Je me suis demandé si mes associations d'idées sont différentes, et moins particulières, parce que j'aurais été confronté à cette notion dans des contextes de gravité plus variées, banalisant le concept de "résistant" qui serait plus univoque en France. Mais la notion de point godwin m'agace, ainsi que la mythification de la résistance, des héroïsmes et des mentalités fascistes - trois éléments de notre quotidien que nous reléguons confortablement à des univers qui ne nous concerneraient plus. C'est de l'ordinaire que sont issus les héros, les résistants et les nazis des moments où l'Histoire leur a mis leurs dangereux outils entre les mains. Ils sont toujours là, dans notre ordinaire. Ils sont toujours, eux-mêmes, ordinaires. Je pense que ce n'est faire justice ni au passé ni au présent que de fantasmer des saints et des démons dont la nature aurait été différente de la nôtre, en vertu de leurs opportunités d'expression. Je pense que faire une distinction de nature entre "résistants d'hier" et "résistants d'aujourd'hui", serait-ce pour sacraliser les premiers, relève de la même perversité qu'il s'agisse d'exalter une personnalité actuelle en la rattachant à une figure mythique ou qu'il s'agisse de maintenir une frontière sacrée entre ces figures mythiques et tous les "simples humains" d'aujourd'hui. Et je pense que ce billet de Schneidermann est accusé à tort du premier de ces deux cas de figures, par des gens qui se réclament du second. Mon sentiment est qu'au contraire, ce billet nous rappelait que la résistance -et qu'un résistant- n'est pas nécessairement quelque chose d'énorme ou de mythique. Et que dans le contexte d'aujourd'hui, face aux dominations d'aujourd'hui, "être un résistant" ne consiste qu'à prendre ce genre d'initiative plutôt que de subir passivement un certain pouvoir médiatique.

Est-ce un appel engagé pour le respect de sa démarche ? C'en est un. Et je pense que son argumentation, y compris avec ses choix lexicaux, y compris avec son implicite mise en parallèle des différentes "résistances" à des contextes historiquement variés, y compris avec son évocation de situations où ce principe de résistance bénéficie aujourd'hui d'un consensus national, est tout à fait défendable.


Je vais jusqu'à considérer que rappeler qu'une démarche est objectivement "un acte de résistance", avec ce que cela implique par rapport à nos valeurs mythologiques, est toujours un argument valide, à prendre en compte même quand il est employé en faveur de factions dont l'idéologie est moins défendable que celle du pouvoir auquel elle résiste.
Brouah. Je suis trop fatigué et trop pompeux pour être clair et succint.

tl;dr ->
Le terme "résistant" n'est pas faux. Son effet rhétorique (rapport aux héros de l'histoire) est moins un effet du mot qu'un effet de son sens : il s'agit effectivement de quelque chose d'analogue par nature à ce qui se passait dans des contextes bien plus terrible. Ce n'est pas un mal si cette analogie est rappelée, même si la différence de magnitude destabilise.

C'est pluce ça queu j'dis.

Je trouve toujours dangereux d'enfermer un mot dans une seule signification (surtout un mot comme celui-là).


Je vous rejoins totalement.
Merci Anne-Sophie...
Vous avez des tuyaux complémentaires sur ce mot ?
Mais bon, j'ai l'impression que ça ne sert à rien de continuer à dénoncer les amalgames "Résistance=Heroisme", "Ennemi de la resistance=Nazi" et autres qui conduisent notre ami F.S. à ce racourci saisissant : "Employer le mot Resistant = Dire que Sarko et Hortefeux sont nazis = Assurer leur règne" ...
Moi j'ai l'impression que c'est la simplification systématique des débats, le refus de voir à toute idée, tout mot, une multitude de significations, refuser d'admettre la complexité du monde (Voir Chronique "Zemour et mon cousin Jean-Michel") qui permettent des discours remplis de Yaka.
Et, puisque je ne suis pas à une contradiction près, quitte à donner du grain à moudre aux contradicteurs-par-nature, tant pis j'ose moi aussi le raccourci godwinesque :
Mettre un mot à l'index, ça peut conduire à bruler des livres....
[quote=F.S.]Résistant n'évoque, dans l'imaginaire collectif, que la 2GM.

Ah bon, si vous le dites, mais il va falloir comment vous faites pour connaitre si bien le contenu de "l'imaginaire collectif". Vous avez fait un sondage ? (ah ah, nan, je déconne...)

J'ai beaucoup de mal à comprendre ceux qui ramènent toujours les mots à un sens passé. Par exemple, j'ai été choqué et très déçu quand Daniel Schneidermann a supposé l'antisémitisme de Pierre Péan sur la base de l'utilisation du mot "cosmopolite" appliqué par Péan, dans son livre, à cette merde de Bernard Kouchner. Et ce, sous prétexte que ce mot avait été "tout-le-monde-le-sait-bien" utilisé par les antisémites des années 20-30. Ben moi je ne le savais pas, et de toute façon ce n'est pas du tout ainsi que ce mot est utilisé aujourd'hui.

J'ai été choqué quand une féministe (dans une émission de Ce soir ou jamais) accusait les "hommes" de sexisme en disant en substance que puisque le mot "con" avait initialement le sens de vagin, son utilisation aujourd'hui comme injure contenait aussi systématiquement une injure contre les femmes ; pourtant cette même féministe indiquait que peu de gens connaissait cette étymologie (et moi je ne l'ai appris qu'à 28 ans, pourtant j'ai bien utilisé le mot bien avant).

Je suis choqué quand certains discréditent le travail en rappelant que son étymologie est celle d'un instrument de torture.

etc.

Les mots, dans une langue VIVANTE, ce qu'est le Français, ont le sens que leur donnent ceux qui l'utilisent, au moment où ils l'utilisent, et leur compréhension est éventuellement précisée, désambiguiïfié, par les autres mots qui y sont accolés.

Votre démonstration, F.S., est toujours autant aberrante pour moi.

Moi je comprends: "Abdel, qui résiste à la pression médiatique d'aujourd'hui". D'où l'image du ressort. Je ne vois pas ce que Jean Moulin vient faire là, donc je ne comprends pas le mot "résistant" dans le sens de ce qu'était ce grand homme.

Et pour moi, résistant me fait aussi penser à la guerre d'Espagne. Allez savoir pourquoi (une photo célèbre y est peut-être pour quelque chose). Faudrait-il que je comprenne que DS a voulu insinuer que Abdel aime la paëlla ? Grave question.
@FS

j'adore votre (et qu'on ne me dise pas que tel conflit mineur, telle guerre civile avait ses résistants)

Pourquoi on ne doit pas vous le dire? De plus vous omettez de citer David Vincent, qui lui aussi résistait aux envahisseurs.

Puis-je vous suggérer d'écrire à l'Académie française afin de faire immédiatement corriger la définition du mot "Résistant". Par la même occasion "Collaborateur" aussi, puisque vous y êtes. Mais j'y pense, parler de "Juif", n'est-ce pas évoquer immédiatement les camps de concentration? Mince alors, "concentration", "camps".

C'est étonnant que vous entriez dans le jeu de ce que vous voulez dénoncer.
Ca me fait rire les gens comme FS, c'est le genre de gars qui va crier haut et fort qu'il est ultra démocrate, républicain et [s]zémouriste[/s] proche du peuple et dans ses posts on voit des choses comme ça :
[quote=F.S](merci aux érudits et aux maniaques de ne pas intervenir)

Qui est F.S pour donner ou retirer le droit d'intervenir aux autres ?
Tout d'abord bravo Abdel, ça fait vraiment plaisir de voir qu'il y a encore quelques personnes du monde réel qui ont le courage d'arroser les arroseurs :)

Petite réflexion hors sujet (mais pas trop quand même) :

C'est assez énervant de voir que, quel que soit le sujet,certains aboient systématiquement sur les avis légèrement divergeant de la tendance globale d' @si.

Pour un lecteur lambda comme moi ça donne pas du tout envie d' émettre une opinion (même si je suis plutôt d'accord avec la pensée officielle 90% du temps). La peur du lynchage publique a toujours été très dissuasive...

De plus, si un jour on était amené à résister pour de vrai (et pas à jouer les cyber-warriors...) faudrait apprendre à comprendre et tolérer les avis de ses camarades... Alors autant commencer tout de suite non?
J'ai beau être plutôt enthousiasmée par la chronique de DS, je trouve votre intervention intéressante.
"Parler de « résistant », c'est immédiatement renoncer à la complexité." C'est certain, je pense que sur ce point vous avez raison. On ne peut pas faire fi de la connotation historique de ce terme ni de son aspect manichéen. Surtout lorsqu'il est utilisé dans ce contexte, avec cet enthousiasme.

En revanche :

"Est-ce à dire que la polygamie, l'islamisme, les arnaques aux allocs, la délinquance, les voitures qui brûlent, etc. (la une du point) n'existent pas ? "
Personne ne dit que cela n'existe pas. Je pense que pour n'importe quelle problématique on peut trouver des gens pour témoigner. Le souci serait plutôt dans le choix de ces sujets à l'ordre du jour par un journal national, qui a un poids certain. J'imagine un peu ce qui a dû se passer en conférence de rédaction : en ce moment on parle de la polygamie. Donc il faut faire un sujet. Donc il faut trouver des témoignages. On ne s'est peut être pas suffisamment demandé qui se cache derrière ce "on" qui se préoccupe tant de ce phénomène. Je n'ai pas été très fan de la démarche du "résistant", je n'aime pas les faux semblants, les caméras cachées et les tromperies, je préfère le débat transparent. Mais ce piège aura tout de même démontré, comme l'explique DS, que le Point, qui prétendait décrire un phénomène d'une certaine ampleur, a eu un mal fou à trouver des témoins, sans songer un instant à remettre en question le bien-fondé de l'enquête. Pourquoi ce thème en ce moment précis? Y aurait il vraiment une augmentation palpable des ménages polygames? Ne serait-ce pas plutôt un phénomène marginal, suffisamment bizarre et inacceptable socialement pour qu'on en fasse toute une montagne? C'est le boulot de DS de nous faire part de ses soupçons de manipulation. Et là, pour le coup, il a fait son job, malgré sa déplaisante envolée lyrique sur les "résistants" qui, quoiqu'il en dise, ne saurait être un terme neutre.
Quelle semaine!" L'indice de satisfaction" de l'abonnée de la première heure ne cesse de croître. Belle performance,Daniel.
Merci à ASI d'avoir relayé cet acte de résistance et d'avoir crée un débat public.

La fabrique à image du capitalisme financier a besoin de désigner des boucs émissaires (banlieue, rom, immigrés, ...) pour que la majorité des personnes croient encore à la possibilité de s'en sortir par le travail. La phrase "Travailler plus - vous les gogos - pour gagner plus -nous les rois du capital -" fait maintenant partie de l'imaginaire collectif et son double sens n'est pas encore compris de toute la population.

Dans un système dans lequel "lesmedias" fabriquent cet imaginaire de "l'argent facile pour tous à condition de travailler plus et de pas être embête par les parasites". La résistance ne peut s'exprimer que de deux façons :

1 - en produisant une information honnête, sans à priori qui cherche à approcher ce qui se passe réellement dans la société. Ce courant existe aujourd'hui, il est le fait de journaliste qui font leur travail sans la pression du système. Le problème c'est leur diffusion très restreinte. Je pense notamment à La Télé Libre et à John Paul Lepers, dont je suis sur qu'il serait ravi de faire votre connaissance Abdel. Voir ici la vision du journalisme par John Paul (ex de Canal+ viré suite à un reportage sur MmeChirac).

2 - en alimentant le système dominant de ce qu'il cherche jusqu'à l'absurde pour en prouver la bêtise et l'iniquité. Cette technique est bien connue en logique mathématique, une variante est le judo ou l'on utilise la force de l'adversaire pour le faire tomber. Cette forme est une forme intelligente de lutte dont je regrette qu'elle ne soit utilisé que minoritairement. On trouve dans ce courant les Yes men et d'autre mouvements dont ASI a parlé brièvement cet été.

Bref félicitations Abdel pour avoir appliqué la technique numéro 2, il reste à imaginer et construire d'autres actions de ce type, la désintoxication de "lesmédias" doit continuer. Pour ma part je n'achète plus tous ces journaux de propagande ce qui est déjà une forme d'action.

A+
Deux mots: MERCI, CONTINUEZ!
Extrait de l'article du Point:
Sonia Imloul, auteure d'un rapport sur la polygamie en 2009 pour l'institut Montaigne, nous a proposé vendredi dernier de faire une interview par téléphone d'une femme de mari polygame.

La voila la véritable info, comme quoi on en trouve dans le Point: l'institut Montaigne a commandé en 2009 un rapport sur la polygamie.

Pour rappel, l'institut Montaigne, c'est, dixit wikipedia, un think-tank (réservoir d'idées) libéral français. Dixit moi, c'est surtout un réservoir de têtes, au cas ou vous auriez l'idée d'une reconstitution de la révolution française, à mettre au bout de vos piques. Le must du néo libéralisme ... un délice, jugez plutôt de son comité directeur:
* Président : Claude Bébéar, Président d'honneur, Groupe Axa
* Président d'honneur : Bernard de La Rochefoucauld[5], Fondateur, Institut La Boétie
* Vice-président et trésorier : Henri Lachmann, Président du Conseil de surveillance, Schneider Electric
* Directeur général : François Rachline, Professeur d'économie, Sciences Po
* Nicolas Baverez, Economiste, avocat
* Jacques Bentz[6], Président, Tecnet Participations
* Guy Carcassonne, Professeur de droit public, Université Paris X-Nanterre
* Christian Forestier[7], Administrateur général, Cnam ; Membre du Haut Conseil de l'éducation
* Michel Godet, Professeur, Cnam
* Françoise Holder[8], Présidente du Conseil de surveillance, Paul ; Administrateur, Groupe Holder
* Ana Palacio, Ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères
* Jean-Paul Tran Thiet[9], Avocat associé, White & Case
* Philippe Wahl, Directeur général France, Belgique et Luxembourg, Royal Bank of Scotland (RBS)
* Lionel Zinsou, Président, PAI partners

et c'est financé notamment par:
Areva, Axa, Bolloré, Bouygues, Groupe Dassault, EADS, Rothschild & Cie, Capgemini, Carrefour, Rallye – Casino, Groupama, Total, Vivendi, Barclays Private Equity, HSBC France, BNP Paribas, Sanofi-aventis, LVMH - Moët-Hennessy - Louis Vuitton....

Bref, comme le dit son délégué général (en essayant de ne pas exploser de rire): « L’institut Montaigne est une organisation indépendante avec dans le comité directeur autant de gens de gauche et de droite et qui n’a jamais pris de positions politique ».

Je vous laisse juge de la neutralité politique de ce groupe, en parcourant leurs rapports sur leur site et en particulier celui ci de 2006, édifiant.

Le contexte maintenant, nous sommes en 2009, à quelques mois de LA crise, celle qui a, de très peu, manqué l'effondrement total du système, celle qui est à la crise de 29, ce qu'une crise cardiaque est à une crise de foie, celle qui a mis LEUR idéologie en lambeaux. Et que font ils ? Que se disent-ils, tous ces brillants créateurs, ces alchimistes de la pensée dans leur magnifique boite à idées?
"Tiens, et si on commandait un rapport sur la polygamie?"

Euh, on ne serait pas dans la fabrique de l'info ? Parlait on avec autant d'insistance de la polygamie en France auparavant ? Quel est le poids de ces lobbys/think tank dans les sujets traités par les grands médias ?
Et que j'aimerais l'interviewer sur le plateau, qu'on tourne dans une heure.
Pourquoi tant de précipitation ? Pourquoi ne pas avoir pensé "attendons une semaine et invitons, en face d'Abdel, un représentant du Point" ?
Bravo à vous Abdel X, ce que vous avez fait est effectivement un superbe acte de résistance.
Bravo aussi à Daniel Schneidermann pour cette très belle chronique.

Néanmoins (eh oui, je vais dire des choses pas très agréables...), cher Daniel, il va falloir m'expliquer pourquoi ce jeune homme dynamique, enjoué et talentueux (autant en tant qu'imitateur que de penseur de l'iniquité des médias), pourquoi :

- ce jeune homme n'a qu'un prénom (que ce soit dans l'article de Dan Israël ou sur le plateau). Je me rappelle vaguement d'une émission (avec Arlette Chabot ?) où bizarrement tous les témoins venant des "banlieues à problèmes" n'étaient nommés qu'avec un prénom, voire n'était que tutoyé, alors que juste avant et après d'autres témoins (blancs) avait un Monsieur et un nom et droit au vouvoiement. Bien sûr, il est fort possible qu'Abdel X lui même ai demandé à ce que son nom ne soit pas indiqué, par exemple pour ne pas gêner ses proches, mais il me semble que dans ce cas, d'habitude, vous l'indiquez en brève incise. Pas là.

- pourquoi "gamin" ? Il m'a plutôt l'air, en le voyant parler sur le plateau, d'un jeune homme (20-22 ans ?), certes, mais déjà très mûr compte tenu de ce qu'il a fait, comment il l'a fait (comme sa rapidité d'adaptation efficace de son plan de réalisation du piège), et de la clarté de son analyse du monde médiatique et de la manière d'exploiter ses failles.

- Vous dites "Abdel est limpide et joyeux. Il est mû par une révolte très pure, très saine." : limpide, joyeux, pure, saine: voilà un vocabulaire qui évoque l'enfant (on dirait presque du Victor Hugo, dont je lis actuellement Les Misérables). "révolte": la banlieue. Comparez par exemple avec ceci: "Abdel X est clair, concis et jovial. Il est mû par une indignation oh combien légitime et utile".

- AJOUT: vous utilisez le terme "déboulé" (deux fois). Ce n'est pas forcément inapproprié, mais cela donne l'impression que Abdel X est un peu incontrôlable, impétueux, comme une boule de feu. Encore une fois, je trouve en l'écoutant et en lisant ses précautions (wikipedia, appels à son grand frère) qu'il a l'air d'être posé et réfléchi, même s'il réagit / s'adapte effectivement super vite (c'est pas moi qui arriverai à faire cela soit dit en passant).

Ainsi, j'ai bien peur que vous, Daniel, même si c'est très très léger, j'en conviens, n'ayez aussi mis dans cette chronique, à part le coup du paiement de l'information que vous confessez, des "préjugés" (infantilisation, condescendance) généralement présents dans lémédias juste parce que la personne vient des "banlieues".

Difficile de s'en défaire, n'est-il pas ? (il y a d'ailleurs un certain Jean-Michel X qui s'en mort les doigts, d'autant plus qu'il se pensait certainement comme journaliste sérieux...)
Bravo, Abdel !
D'ailleurs, ils vont enquêter pour savoir quels intérêts occultes peut bien servir cette sombre manigance.

Ca c'est un scoop ! Le Point va faire des enquêtes maintenant !
Message de Abdel.

Magnifique Monsieur Schneidermann. J'ai bien fait de me réveiller tôt vendredi matin. Aucun regret, si un seul d'avoir essayer de protéger Sonia Imloul... Si vous me redonner la possibilité d'agrandir ou a faire un nouvel Article, je suis prêt a parler sans rien cacher sur cette HISTOIRE. Lundi a 12h, CANAL+ aura la veritable histoire. Avec des choses que j'ai volontairement cacher pour ne pas faire de mal a une personne ainsi qu'a son rôle de présidente (sa me replonge en arrière avec NPNS)

Merci encore d'avoir fait eclater la verité.

Ps: J'ai bien contacter mon grand frère ce matin mais aussi un ami, et c'est mon ami qui ma dit de garder les droits de mes images....
un résistant, rien de moins, fichtre, ça va être la gloire assurée
Trop fière d'Abdel. Trop fière du site @si. Ça fait du bien pour une fois, une information positive. Il a quand même gagné un abonnment Abdel. Il l'a bien mérité.
On est d'accord sur la Résistance, et ça ne peut venir, peut-être pas que des profondeurs, mais du bas, de l'expérience sans le livre écrit d'avance. Ca vient bien aussi du Monde, c'est dire !
Ma seule (petite) déception à propos de cet évènement : j'aurais vraiment voulu voir la tête de ce J.-M. Décugis quand il a appris qu'il avait été roulé dans la farine...

Ouarf !
J'espère que les bidonneurs ne vont pas chercher à nuire à Abdel.
En tous cas, je suis curieux de savoir comment ils vont présenter cette affaire, comment ils vont la "tordre" pour inverser les rôles. Apparemment, ça a déjà commencé.
A ceux qui trouvent bien que l'on parle des choses négatives dans les banlieues, trois critiques peuvent être adressées, trois critiques auxquelles on peut répondre.

Première critique : ça n'est pas bien de ne voir que les choses négatives dans les banlieues, il y a aussi plein de choses positives dont il faut parler.
Réponse : c'est grave qu'on ne parle souvent aujourd'hui que des choses négatives, mais parler des choses négatives n'implique pas de ne parler que d'elles.

Deuxième critique : certaines choses négatives sont inventées.
Réponse : il y a aussi des choses négatives qui ne sont pas inventées. Voir le reportage "la cité du mâle" passé sur arte le 29 septembre. Tout n'est pas inventé dans ce reportage, même si sa construction exagère peut-être les choses.

Troisième critique : parler des choses négatives dans les banlieues, pour quoi faire ?
Réponse : c'est la question cruciale. Clairement, on ne doit pas parler des choses négatives dans les banlieues, si on ne sait pas comment cela peut servir un projet positif. Alors pour quoi faire ? Parce qu'il y a en France aujourd'hui, une difficulté à vivre ensemble malgré les différences d'origines, et que cette difficulté est la source d'une grande souffrance. Parce que l'exposé de tout projet politique se doit de commencer par l'indépassable "je vous ai compris" du général de Gaulle, et un "je vous ai compris" qui ne soit pas un mensonge. Un bon projet politique doit donc faire le constat de cette difficulté à vivre ensemble, plutot que traiter de racistes ceux qui expriment maladroitement une aspiration insatisfaite a bien vivre ensemble, plutot que traiter d'halluciné ceux qui disent ce qu'ils voient ou endurent. Une fois qu'il a constaté le malaise, le discours politique gagne la confiance de ceux auxquels il s'adresse, et il peut se poursuivre en proposant des solutions.
un triple bravo
Bravo

Demain je vais à Montpellier pour participer à un congrès organisé par le centre de formation où je travaille intitulé : Travail social: acte de résistance ?

Je pense que je vais parler de votre émission et de cette chronique.

Au fait, vous ne vous êtes jamais dit que ce que vous faisiez, c'est aussi un acte de résistance?

Résister c'est créer ! Créer c'est résister! (conseil national de la résistance) ici
Bon, moi, je me suis senti vengé. On vient juste de terminer le travail de ramassage à la petite cuiller des gens qu'ils ont abîmés, et pourtant, c'était il y a cinq ans. Arrêt sur Image en a parlé à l'époque. Le photographe chargé de "retravailler" l'image que les gens se font d'eux même est parti il n'y a pas très longtemps. Mission accomplie ? Non, sûrement pas. Y a des trucs qui sont cassés pour toujours.
Oui , le pied ce matin (très tôt) de découvrir en Une(s) ce rire d'Abdel, très (très très) communicatif ...

Merci à lui, et ASI.
(Faut lui offrir une chronique ici !)
Putain ça fait du bien!
Bravo à Abdel et à vous!
Joli texte, DS, merci.
Et qui ne reste pas qu'un texte, puisque vous avez su y joindre l'action.
Donc merci encore.
J'ai déjà voté aujourd'hui, dommage...
Merci de nous expliquer comment Abdel s'est retrouvé en si peu de temps propulsé dans l'émission. Effectivement on le sentait tout joyeux et il a bien raison. Pour une fois qu'il peut prouver ce qu'on sent bien dans les articles souvent, ces "affaires", ces "cas" qui tombent pile poil bien pour démontrer les raisonnements de comptoirs du commerces. Ça m'a fait du bien moi aussi.
Grâce à lui, on pourra maintenant instiller le doute quand un nième article sur la banlieue arrivera comme sur un plateau. De toutes façons, plus ça va et plus les lecteurs ne gobent plus les chiffres, les annonces des journaux de plus en plus partisans.
Merci à Abdel, et merci Daniel pour cet article, moi aussi j'étais "joyeuse" de voir la vidéo et son joli coup.
Si Abdel pouvait être le premier d'une longue liste...
Bon sang de bonsoir, Daniel, c'est pour des articles comme celui-là qu'on vous aime... !

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