257
Commentaires

Un résistant d'aujourd'hui

La cause est entendue : dans l'affaire du bidonnage sur la femme de polygame, Le Point a été "piégé".

Derniers commentaires

Pardon, mais "Abdel" par ci, "Abdel" par là... Il n'aurait pas un nom de famille, ce jeune homme?
Daniel, je souhaiterais que vous éclaircissiez pour moi un point que vous avez très soigneusement évité dans votre article : contre qui Abdel résiste-t-il précisément ? Le résistant français des années 40 résistait contre le gouvernement Pétain et les nazis. Le résistant palestinien résiste contre les colons israéliens. Je ne vais pas faire le tour des résistances réelles ou supposées, mais l'ennemi du résistant me semble toujours bien défini. Contre qui résiste Abdel ? La droite réactionnaire ? Les médias français ? Une partie des médias français ? Les racistes de tout poil ? Les préjugés ? Personnellement, cela me semble bien nébuleux pour un terme aussi fort que "résistant".

Tout cela me fait penser à pourquoi je trouve la halde aberrante : on est toujours le discriminé ou le stigmatisé de quelqu'un. Tiens, prenons mon cas, en toute modestie. Homme, 33 ans, blanc, ingénieur en informatique, actionnaire fondateur de la société dans laquelle je travaille, fils de professeurs, voyons voir tous ceux qui me stigmatisent :

- je suis un homme blanc dans la trentaine, je prends donc la place de (rayez la mention inutile) : une femme, un noir, un arabe, un jeune sortant du système éducatif, un vieux de plus de 55 ans, en oublie-je ? ;
- je suis un affreux patron assoiffé d'argent et de sang de salarié ;
- je suis ingénieur en informatique, donc un geek asocial qui ne connait rien à l'art et la culture ;
- fils de professeurs, pas étonnant que j'ai réussi à intégrer une grande école, j'avais toutes les clés, moi, je n'ai aucun mérite

Toutes ces images me sont renvoyées par les médias, certains politiques, les racistes anti-blancs, certaines études sociologiques, et les préjugés, et je les ressens comme un nuage monstrueux qui me bouche le ciel. Bon bé moi, je ne peux pas me plaindre, hein, je ne suis pas un victime officielle. Mais vous savez quoi, Daniel, je m'en fous, mais alors d'une force, vous ne pouvez pas imaginer.
Mais vous savez Daniel, être un focus a soi tout seul ça fait peur. Est ce que Mathilde aura assez de recul?
Daniel vous êtes un grand naïf. Ce texte est trop émotif pour être raisonnable. Qui est ce Abdel ? Un résistant ? Avez-vous vous une si mauvaise opinion de vos collègues journalistes pour que vous les rangiez ainsi dans le camp ennemi ?

Pourtant vous seriez le premier à dénoncer les méthode de l'ump qui parle de vichystes ou fascistes quand ils parlent de la presse... Et voilà que vous honorez un jeune inconnu de titre de résistant pour avoir révéler une supercherie journalistique... Résistant... Finalement vous ne sentez pas comme une ressemblance ? Devant un résistant il faut bien un fasciste non ?

Cdt.
Quand même ; ça fait du bien. C'est comme une vengeance pour tout les banlieusards. Merci Abdel ! C'est vraiment la classe cette idée et aussi de l'avoir réalisé avec cet humour. C'est salutaire.
Une belle leçon de journalisme et une belle écriture. Bravo Daniel.
Et merci Abdel.
Un papier de Bruno Revel, extrait :
"...Jean-Michel Decugis s’est dit « catastrophé ». Lui et les deux cosignataires ont la réputation de journalistes sérieux. Je ne les accablerai pas. Leur « bidonnage » est surtout révélateur de mœurs un peu légères. Nous autres journalistes français (je me mets dans le lot) avons tendance à ne pas avoir le sentiment de fauter en rewritant les facts, s’il s’agit de donner de la force au papier. Nous sommes moins puristes qu’aux Etats-Unis où un prix Pulitzer peut être destitué pour avoir inventé un personnage qui n’existait pas.

Il va falloir cependant nous méfier. Les Abdel se multiplient, poussés par les nouveaux réseaux. Cette surveillance impitoyable, presque professionnalisée (Abdel a enregistré la communication téléphonique) est saine, démocratique. Le risque est qu’elle nourrisse une haine, un mépris du journalisme et sur le fond un manichéisme primaire, un « tous pourris sauf moi, le peuple ». Cette « affaire » mérite seulement de rentrer dans un bêtisier de la presse. PG"


Le lien vers l'article complet
Je tiens sincèrement à dire merci à Abdel, cet homme qui conjugue le verbe résister au présent. Parce qu'il m'a fait beaucoup rire, parce qu'il me donne de l'espoir, l'espoir de faire craquer ce système qui parait si souvent imparable. Merci :-D

P.S. j'ai lu l'article du point, même s'il n'avait pas été totalement bidonné cet article est dégueulasse.
je viens de regarder le passage en question ils ont vraiment rien compris ces idiots yen a pas un pour rattraper l'autre c'est vraiment incroyable.
Je m'y attendais de bruce toussaint qui n'est plus a ça pres mais voir tous les autres abonder comme des anes c'est vraiment révoltant.
Bonsoir,

Dans les méandres de la supercherie, Kairos serait passé par là...

Et, à l'argument (certes facile) selon lequel "c'est à cause d'une certaine paresse flottante que Monsieur- le-journaliste-du-Point ne s'efforça guère d'enquêter sur le terrain", les journaleux, cyniques (ex : FOG dit, le Rikin ou le requin..., c'est fonction...), rétorquèrent un discours habituel, bien rodé et sous entendant bien des choses : "la banlieue est une zone de non-droit, c'est pourquoi nous demandons aux fixeurs (ex : Abdel) de bien vouloir trouver les témoins correspondant aux reportages qu'ils veulent (nous) transmettre :
Pourquoi donc, alors, ne pas avoir demandé à rencontrer directement la-fameuse-seconde-épouse en dehors de la dite banlieue (par ex Neuilly s/seine,... MDR), si du moins il fut sincère? Je peux toujours en attendre la réponse...

Abdel et... Lila dit ça , à l'estomac...

On a à faire à des gens sans scrupules, sans aucune conscience, d'une mauvaise foi sans nom, qui sont prêts à tout (ou presque, j'espère) pour (faire) véhiculer des idées manipulatrices, consistant à aller en faveur des intérêts de la bourgeoisie, et de la division des Prolétaires à travers le prisme redondant et nauséabond des-dites conséquences de la multi ethnicisation en France, dont la polygamie ne serait qu'une illustration parmi tant d'autres.
Abdel, Ils sont d'une rare violence à votre égard : En effet, au travers d'un dédain poussé à son paroxysme, ils tentent désormais de retourner la situation en leur faveur (De 17' à la fin).
Ainsi donc, malgré les faits d'une évidente clarté, ils veulent porter plainte contre vous, Abdel, pour diffamation, ai-je appris!
Alors, quoi, qu'est-ce donc, trouveraient-ils un déshonneur à admettre leur erreur?
Que non, ce ne serait que trop révélateur de leurs subterfuges, montés en château de cartes! Mais très bien gardé : Il ont l'administration judiciaire, bourgeoise, à leur côté.
Soyez, donc attentif, la résistance se fait avec de la naïveté, certes, mais paradoxalement, aussi, avec de la saine méfiance, c'est à dire, par exemple, avec de la poésie en pamphlet...

L'honneur d'un citoyen, c'est d'avoir de la Mémoire; celle du Naïf, c'est d'avoir les yeux grand ouverts.

Ainsi, le trajet, celui-ci, fut court mais le temps fut long de Roland BARTHES à BARTHES Yann...

Merci.

Bien à vous.
Pauvre Abdel: Canal t'a tuer!
Là où Abdel dénonçait, avec ses mots, ses armes, sa résistance (si si) la manière dont les médias scénarisent le réel, le mettent en scène, en un mot le spectacularisent, Canal, avec une habileté et une putasserie rares retourne le propos, et d'accusateur, Abdel devient l'accusé: Abdel, c'est pas bien, tu as trompé le gentil journaliste, tu as donné une mauvaise image des cités où le gentil journaliste n'a pas le droit de venir (A. Wisman) et du coup en "dénonçant l’amalgame, [tu] risques d'en créer un autre"(B. Toussaint)! Et vlan: contre la condamnation du spectacle, Canal répond par le spectacle de la condamnation. Réaction corporatiste, indiquait Goulven, plus haut. Oui, sûrement, mais en l’occurrence, le corporatisme ici en oeuvre, nous révèle le vrai problème du journalisme aujourd'hui: après tout "ce qui est dit là [la polygamie] n'est pas est invraisemblable" nous dit encore l'ineffable Wisman. Oui. Effectivement, et du coup le rôle du journaliste n'est donc pas de décrire, voire d'essayer d'expliquer, le monde réel, mais seulement de décrire le vraisemblable! Un peu comme si partant du principe qu'il n'est pas invraisemblable que les journalistes ne sont pas tous intelligents et cultivés, nous en déduisions que les médias sont des repaires de cons...
En tout cas, cela me renforce dans l'opinion que:
1. ce n'est que hors les médias que l'on peut dénoncer les médias,
2. je ne regrette pas mon abonnement à @si.
Et de Un traitement biaisé et corporatiste de l'affaire dans l'Edition spéciale (Canal+) ce jour :
http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid3355-c-p-edition-speciale.html
voir 4eme vidéo, à 17 mn.
Je me suis fendu d'un petit message via leur site, sans trop d'illusion ...
Bravo à Abdel. Une superbe dénonciation de bidonnage journalistique.

J'espère qu'@si nous tiendra informé de la suite de cette affaire pour le journaliste (Quel sera la conséquence de sa faute professionnelle grave?) et pour le " "magazine" " le Point (Mettront-ils en place des actions correctives? Des membres de la direction auront-ils quelques comptes à rendre?)
Bonsoir a tous,

Merci a tous de votre soutiens. Grâce a vous j'ai appris a élargir ma vision. Le SNJ, tout les journalistes y sont inscrit? Leur charte s'adresse a tous les journalistes?
Sur le bidonnage : bravo Abdel.

Sur le papier en lui-même : pas bravo Mr Schneidermann.

Je rejoins F.S. : le mot résistant est ici employé pour faire vibrer la corde sensible, et invoquer cette figure ultime du héros français. Ce n'est pas pour rien qu'il est écrit juste avant "osons le terme" : soyons fous quoi, invoquons carrément la résistance.

Oui, il est effectivement osé d'employer le mot dans ce contexte (malgré toute la sympathie que m'évoquent Abdel et son bidonnage.)

Ce n'est pas pour rien que certains tentent de noyer le poisson, en nous faisant croire que la première chose qui vient à l'esprit d'un français qui entend le mot "résistant", c'est l'image d'un ressort, ou le souvenir de ses cours de physique au collège.

Moi ça m'embête, sur un site de décryptage, de retrouver ce genre de ficelles, qui ne sont pas là pour nourrir la réflexion mais pour provoquer l'adhésion et conforter dans les croyances.

Et ça m'embête encore plus de voir que les voix dissidentes qui se détournent d'une certaine pensée officielle se font étiquetter sarkozyste, UMP ou extrême-droite en deux coups de cuillère à pots.
Le mot est osé, DS en est conscient, sinon il n'y aurait pas "osons le terme". Son emploi relève de la rhétorique, au sens où elle vise à entraîner une adhésion, d'accord. Est-elle pour autant déplacée sur un site de décryptage ? Je ne crois pas, sauf à espérer une écriture dépouillée de toute rhétorique.
Cela dit, je constate que FS n'a été ni adroit, ni surtout mesuré dans ses propos, alors qu'il plaidait pour un emploi réfléchi du vocabulaire.
Je relève d'ailleurs dans votre post l'expression "une certaine pensée officielle" : ne le prenez pas mal, mais elle "n'est pas là pour nourrir la réflexion" (je reprends vos termes exprès), elle me semble même irréfléchie et inadéquate...
On pourrait vous objecter par exemple aussi que les "dissidents" renvoient à une réalité particulière ...

Ce qui m'embête avec la "résistance", c'est que le recours à ce mot suscite en effet une sorte d'évacuation du fond au profit de la forme, dans les débats qui s'ensuivent (je ne dis pas ça pour vous, je vous ai lu attentivement) : j'ai déjà pu voir ce type de glissement, par exemple, à propos des enseignants désormais baptisés "désobéisseurs", qui parlaient à une époque de "résister" et qui avaient droit systématiquement à des remises au pas sur le mode "la Résistance" avec une majuscule ne peut être récupérée par des gens qui ne risquent que des retraits de salaire.
D'un autre côté, n'en déplaise à FS, on ne peut pas renoncer ainsi au terme "résistance", de même qu'on renoncerait à toute référence historique au Nazisme de peur de se faire taxer d'excité - personne n'est propriétaire des mots, la langue évolue (cf les chroniques d'Anne-Sophie), etc.

Bref, le débat me semble légitime, mais ça crie un peu trop fort sur cette page pour me donner envie de creuser davantage.
Le débat à propos du mot "résistance" m'intéresse peu. Et je ne prétends pas obliger qui que ce soit à renoncer à l'employer : parfois son emploi est légitime, parfois non.

Dans ce cas précis, malgré toute la sympathie que m'inspire le canular d'Abdel, je trouve qu'on tombe dans l'exagération.

Ce n'est pas tant l'exagération que le but qu'elle poursuit qui me préoccupe : ce n'est pas un hasard si la dernière phrase de l'article parle de "fierté".

L'héroïsme d'Abdel, qui apparemment tutoie celui des résistants de la seconde guerre mondiale (je rappelle le titre de l'article : "Un résistant d'aujourd'hui"), est monté en épingle dans le but de galvaniser, de donner de quoi bomber le torse, de rappeler au lecteur qu'il peut-être "fier" d'appartenir au bon camp, celui qui lutte pour la justice.

Alors attention hein, je dis pas que c'est faux et qu'@si ne lutte pas pour la justice (dans le doute, je ne me prononce pas.)

Je dis juste que quand je me prends les pieds dans ce genre de ficelles hénaurmes, je me méfie, parce que je sais qu'elles visent à provoquer de l'émotion (ici, la fierté.)

Et qu'il me semble qu'un site de décryptage est censé mettre en garde contre ce genre de procédé.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Je ne comprends pas votre intervention.

Je n'ai jamais mis en cause le courage d'Abdel ni la qualité de son geste.
Je ne comprends pas votre intervention.

Je n'ai jamais mis en cause le courage d'Abdel ni la qualité de son geste.

Vous avez juste dit qu'on ne pouvait pas le qualifier de résistant. Mona dit que si. Et vous aussi, d'ailleurs, puisque vous lui reconnaissez un acte courageux.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

des enseignants désormais baptisés "désobéisseurs", qui parlaient à une époque de "résister" et qui avaient droit systématiquement à des remises au pas sur le mode "la Résistance" avec une majuscule ne peut être récupérée par des gens qui ne risquent que des retraits de salaire.

Et pourtant, malgré le risque de "ne perdre qu'un salaire", la plupart des gens ne résistent pas, ils se couchent, ils acceptent. De gagner moins, quand ils gagnent encore leur vie au lieu d'être au chômage, de partir à la retraite plus tard, de voir leurs collègues licenciés, et leurs voisins expulsés, etc... Tant qu'on peut continuer de vivre bien au chaud, les autres, on s'en fout, n'est-ce pas...

Alors pour les "désobéisseurs", un peu de respect, s'il vous plaît. Eux se mobilisent au moins, et pas pour leur gueule, ou pour leurs petits salaires personnels, mais pour que nos enfants ne soient pas fichés dès l'âge de trois ans, pour que l'école reste républicaine et ouverte à tous.

@ Elzecchio : Daniel Scheidermann ne parle pas de "héros", il parle de "résistance".
Car Abdel lui aussi "résiste", à sa manière, et avec ses moyens, à la désinformation ambiante... Pouvons nous tous en dire autant ?
Pouvez-vous, vous-même, en faire autant ?

Et j'espère bien que son acte "provoquera l'adhésion", comme vous dites ! Il est temps de résister, vous ne croyez pas ?
Vous confondez tout, dans tous les sens.

j'espère bien que son acte "provoquera l'adhésion", comme vous dites !

Oui, moi aussi, pour la simple et bonne raison que je n'ai JAMAIS remis en cause Abdel et son canular, et que j'espère qu'il y en aura d'autres, et que ça aidera à remettre en cause l'appareil médiatique.

Par contre, je remet en cause l'article de Mr Schneidermann, qui dit en substance "je suis fier d'avoir rencontré un résistant des temps modernes", parce que le déploiement d'un tel vocabulaire n'a aucune raison d'être, si ce n'est pour provoquer l'adhésion du lecteur en passant par la case émotion, au lieu de passer par la case réflexion.
Bon, j'en termine là-dessus, parce qu'après tout vous allez garder votre avis, et moi le mien, c'est clair. "Vous remettez en cause" l'article de DS et il vous a déplu, OK, vous n'aimez pas le mot "résistant", exagéré, gnagnagna, réservé à la période de 1940, OK... Continuez donc de "réfléchir" et de critiquer juste pour le plaisir, c'est votre droit le plus absolu.

Pendant ce temps là, d'autres que vous, "passant par la case émotion" sans doute, font, et continueront.

Bonsoir.
vous n'aimez pas le mot "résistant"

ah si si j'aime bien

exagéré

dans ce contexte, oui

gnagnagna

bliblibli

réservé à la période de 1940

jamais dit ça. réservé aux cas où c'est pertinent, plutôt.

Pendant ce temps là, d'autres que vous, "passant par la case émotion" sans doute, font, et continueront.

Comment ai-je pu vous accuser de juger à l'emporte-pièces ceux qui ont l'outrecuidance de dévier de votre feuille de route?

Blague à part, comme d'hab' la seule chose que vous trouvez à répondre, c'est de discréditer votre interlocuteur.
Eh ben là, allez savoir pourquoi, c'est vous qui me devenez le plus sympathique dans ce débat ... Et là, ce n'est pas du second degré.
C'est tard, donc question : si j'ai bien compris ton raisonnement, tu ne mets en cause que deux choses - le ton de l'article, où dominent effectivement plus les sentiments, et le fait que cela risque de provoquer chez le lecteur une espèce de certitude d'avoir raison, d'être du bon côté.

Si j'ai bon, alors je trouve la critique pertinente - contrairement à celle de FS, qui sur l'emploi du mot "résistant", est en contresens total avec ce qu'en disent les résistants eux-mêmes. C'était une question que je ne m'étais honnêtement pas posée, et j'aurais dû. Toujours réfléchir à la forme d'un texte, ses méthodes argumentatives, ses effets.

Maintenant, il est évident que Daniel narre avec sincérité et sans arrière-pensée les moments qu'il a vécus, et comment il les a vécus : la perception qu'il a d'Abdel a son intérêt, vu qu'il l'a rencontré. De plus, l'article est publié dans la chronique "chez nous", où on peut s'accorder un ton plus libre et personnel - cf. l'article sur le départ d'Alain.

Bon réflexe, cela dit.
C'est tard, donc question : si j'ai bien compris ton raisonnement, tu ne mets en cause que deux choses - le ton de l'article, où dominent effectivement plus les sentiments, et le fait que cela risque de provoquer chez le lecteur une espèce de certitude d'avoir raison, d'être du bon côté.

C'est exactement ça. Je vous remercie de m'avoir bien lu.
NB : Je faisais parler le lecteur moyen-nul du Figaro, moi je trouve les désobéisseurs sympas...
Désolé si je n'ai pas été clair .
Et dire que certains sur ce forum demandent à DS de confier une chronique à Abdel. En quelque sorte, l'engager comme collaborateur.
Personnellement, je suis....partisan pour cette initiative.
Ouais ! Pis France Gall aussi, elle devrait avoir HONTE !
+ (Je n'avais pas osé la sortir, celle là. Je commence à devenir trop sérieux, moi... )
les voix dissidentes qui se détournent d'une certaine pensée officielle

En clair, "la pensée officielle" n'est pas celle qui est diffusée à longueur de jités télés, dans le Figaro et dans le Point, Marianne ou l'Express, non, "la pensée officielle" c'est celle des dangereux gauchistes d'ASI... Hé ben... J'aurions su, j'aurions pas venu ici, hein.

Et les "dissidents" (au passage, ça aussi c'est "connoté", vous devriez faire attention à votre vocabulaire), comme le dit FS, ils sont déjà partis dans les mines de sel...
Je pensais que ça coulait de source mais mon emploi ambigu du mot "officiel" me pousse à préciser.

La "pensée officielle" est à géométrie variable. Elle change selon les endroits. Elle n'est, bien sûr, pas la même sur @si que sur lefigaro.fr.

Et oui, même @si a sa pensée officielle!!!

Car quand je vous vois, Gavroche, et d'autres avec vous, cataloguer ceux qui pensent différemment dans la catégorie "sarkozyste-UMP-extrêmedroite", je ne peux douter de son existence.
Pas la peine de préciser, ça vous paraît peut-être difficile à avaler, mais j'avais compris le second degré. En revanche, ça a l'air d'être plus difficile pour vous... Maintenant si la "pensée officielle" d'ASI vous gêne, pas de bol, vous v'là désormais catalogué "dissident" et en route vers les mines de sel pour rejoindre votre copain FS... :o)

Avec un pseudo pareil, et son discours, j'avoue, à ma grande honte, ne pas avoir pu m'empêcher de lui faire la blague, un peu trop facile, certes, du "Francais de Souche" ... Ouarf.

PS : La "pensée officielle" est à géométrie variable. Elle change selon les endroits.

Et dans le sens du vent, et selon l'âge du capitaine, aussi, non ?
Celle-là, je la ressortirai !
Avec un pseudo pareil, et son discours, j'avoue, à ma grande honte, ne pas avoir pu m'empêcher de lui faire la blague, un peu trop facile, certes, du "Francais de Souche" ... Ouarf.

Je n'ai rien lu dans le discours de F.S. qui mérite qu'on le catalogue ainsi.

Et puis, c'est pas comme si c'était le seul à qui vous aviez fait le coup, hein.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

De nombreux actes de révolte pendant LA Résistance , ont été encore plus anodins et tout aussi efficaces . Combattus avec les mêmes armes que vous tentez d'utiliser : le déni.

Franchement, c'est pénible.

Vous aussi tentez de discréditer mon propos en faisant croire que je m'attaque à Abdel.

Mieux, si j'en crois ce que je lis, vous assimilez mon propos à celui de ceux qui combattaient "LA Résistance". Je suis donc, au choix, un collabo ou un nazi.

Et c'est précisément ÇA qui me pète les b?????. Utiliser ce vocabulaire, c'est l'assurance de quitter le domaine de la discussion raisonnable pour tomber dans l'émotion la plus manichéenne, avec les gentils d'un coté, les méchants de l'autre, et par conséquent, si mon point de vue diverge, même légèrement (je vous rappelle que je félicite l'initiative d'Abdel, tout comme vous), alors je suis dans le camp des méchants. C'est au-to-ma-ti-que.

Et vous venez d'en faire la démonstration parfaite.

C'est agressif mais tant pis : apprenez à lire.
Et c'est précisément ÇA qui me pète les b?????.

Non seulement c'est un sacré argument, mais en plus c'est très élégant, comme langage... Vous vous croyez où ?

Je suis donc, au choix, un collabo ou un nazi.

Non, vous voulez juste à tout prix avoir raison, et que personne ne vous contredise.
Dans le cas contraire, vous devenez agressif et vulgaire, sans doute parce que des arguments, vous n'en avez pas...

C'est vous qui devriez apprendre à lire... Et à contenir les "émotions" que vous attribuez aux autres.

Maintenant vous pouvez déverser vos grossièretés, vous le ferez tout seul.
Mince, si j'avais su qu'il suffisait d'écrire b????? pour vous voir prendre la porte, je l'aurais fait plus tôt.

Et pour votre gouverne, tenter de faire croire que je fais partie de ceux qui attaquent Abdel afin de discréditer mon propos, j'appelle pas ça de la contradiction en bonne et due forme.

A bon entendeur, s????.

edit : attends, trop fort! Gavroche vient de rajouter "non seulement c'est un sacré argument".

Le retour de la vengeance du "d't'façon t'as pas d'arguments".

Alors comme ça, "et c'est ça qui me pète les b?????" n'est pas un argument? Why, thank you Captain Obvious!!!

Oserai-je vous suggérer de ne pas vous focaliser sur ce bien innocent cri du coeur, et de prendre en compte les mots qui l'entourent, ceux qui semblent avoir disparu de votre champ de vision, aveuglée que vous êtes par la présence du mot "b?????"?
Obligeons les journalistes à revenir au b.a-b.a de leur métier.

Que des milliers d'Abdel/Bintou informent à leur manière les journalistes qui ne sortent pas de leurs tours d'ivoire, et imaginons les énormités jubilatoires qui passeraient dans la presse d'Etat, celle-ci se retrouvant totalement discréditée !

Je me souviens il y a quelques années, à l'époque où je feuilletais encore un magazine dit "féminin", j'avais envoyé une lettre au courrier des lect[s]eurs[/s] -rices pour "râler" sur je ne sais plus quoi...

Il se trouve que mon courrier avait été publié dans le "courrier des lectrices" en question.
Je l'ai surtout reconnu car il apparaissait signé de mon prénom, pour le reste...

- Singulièrement raccourci, des phrases entières ayant été supprimées, la progression logique de mon texte disparaissant...

- Des coupes avaient été faites au sein même des phrases, modifiant leur sens...

Au final, mon courrier critique à l'origine était complètement retourné en un vague témoignage neutre et plutôt positif à l'égard de leur magazine, fondu dans la masse des lectrices inconditionnelles et délirantes (et peut-être fabriquées de toutes pièces elles aussi...).

Avec ça, n'allez pas vous plaindre ma p'tite dame puisqu'avec vot' courrier publié vous avez gagné un abonnement gratuit de six mois au magazine.

Voilà. Alors si ça se passe ainsi pour une pauv' lettre (ou mail) au pauv' courrier des lecteurs d'un pauv' magazine, j'ose à peine imaginer ce que doit être le sort réservé aux témoignages de "vrais gens" censés être la base de l'information des grands médias...
On lira ici la confirmation de ce que Daniel avance, et formule bellement.
Bravo et merci Daniel pour cette émission et cet article.
Euh... suggestion: et si vous offriez une chronique régulière à Abdel, en remplacement de celle d'Alain Korkos? Ce serait nous donner un autre regard sur la banlieue qu'il connaît bien apparemment, mais pas seulement, sur le monde aussi.
Bon, OK, ce n'est pas très cool qu'il vous ait perçu comme un "vieux", lol.

Merci et à +++++++++
Bonjour,

J'ai eu l'occasion d'être interviewé pour différents médias à quatre ou cinq reprises.
J'étais intervenu une fois de manière anonyme dans un hebdomadaire et mon prénom avait été modifié.
Pour qu'on ne puisse pas me retrouver mais pour créer une certaine ambiance une fausse description de moi avait été faite en deux lignes.
Personne ne m'a reconnu mais j'étais étonné de ne pas voir la traditionnelle mention "Le prénom a été changé" sans compter cette description biaisée.
Peut-on parler dans ce cas de bidonnage ? (J'ai l'article à ma disposition, si vous le souhaitez)
Merci à Abdel, à Daniel Schneidermann, à Judith et Lordon, à Didier Porte, enfin bref, merci à toute l'équipe d' @si pour cette superbe semaine. Où l'on vérifie, encore une fois, que votre émission, ainsi que "Le Canard Enchainé" , "Là-bas si j'y suis" ou bien même "Acrimed" sont plus que nécessaire aujourd'hui, elles sont devenues carrément salutaires ( je pense aussi au travail d'éducation populaire de Franck Lepage..). Ce concert de "whistleblowers" sont autant de vuvuzuelas envahissant le ronron du Grand Stade De France Médiatico-Politique, ça fait du bien, ça met la pêche,ça alimente une saine colére.
Encore bravo, et heureux de m'être ré-abonné...

Yan
Bonjour Daniel,

Ce "bidonnage" j'en suis persuadé ne prendra pas une seule ride dans 20 ans.
Car ce qui est intéressant dans cette histoire, c'est que la "police des police", les "boeufs carottes" d'@rrêt Sur Images touche du doigt un des vrais et profonds problèmes de la société française...

C'est à dire la relégation de toute une population, de millions de personnes qui n'a le droit que de subir... la discrimination, le chômage, l'insécurité aussi etc... même si démographie oblige cela s'atténue tout doucement...

Ce qui est intéressant aussi c'est que hélas, hélas, hélas !!! même des magazines dit de gauche participent ou ont participé à ces images collées sur cette partie de la population (nous avons tous lu les mêmes titres au Nouvel Observateur par exemple...) : tournantes, fondamentalisme, communautarisme etc... enfin toutes ces amabilités entrées ou matraquées dans la tête du citoyen français.

Oui, vous pouvez être fier Daniel.
C'est bien aussi que votre site soit comparé au Canard Enchainé... d'ailleurs vous refusez tous les 2 la publicité. Il est à noter que je ne suis pas abonné au Canard... ;-))

Si la création de ce site a pu servir à recueillir un témoignage aussi "dérangeant" pour l'establishment, alors oui ce site vaut le coup.
Merci à Abdel et à vous tous pour ce petit coup de pied dans cette partie de la fourmilière !!

Bien cordialement.

SEMIR
Il me semble que la raison principale (unique ?) pour laquelle on s'abonne à Arrêt sur image est de lire ou d'entendre des gens qui ne considèrent pas le monde d'un bloc, qui ne disent pas qu'il est simple, raisonnable, évident, qui prétendent qu'il est plus nuancé, moins uni ce que qu'on nous dit, qu'il peut être différent que ce qui est prévu.

Parler de « résistant », c'est immédiatement renoncer à la complexité. Qui dit « résistant » dit Seconde Guerre Mondiale (et qu'on ne me dise pas que tel conflit mineur, telle guerre civile avait ses résistants). La Seconde Guerre Mondiale est un des rares moments de l'histoire où tout devient simple (merci aux érudits et aux maniaques de ne pas intervenir) : il a le mal absolu (les nazis), le bien absolu (les résistants), les victimes absolues (les juifs). Le débat prend fin. On a le bien d'un côté, le mal de l'autre. Notre ration d'absolu pour la journée est atteinte. Pourquoi discuter ce qu'on ne peut discuter ?

Finissons de remplir l'équation qu'a commencée DS : ce jeune homme est un résistant DONC le gouvernement qui évoque pêle-mêle les musulmans intégristes et/ou polygames et/ou liberticides, les immigrés (lesquels sont les juifs) est nazi. Depuis un an on entend dans les médias comme il faut qu'on a l'impression de revenir dans les années 30 (Hortefeux = Pierre Laval ; immigrés = juifs ; médias comme il faut = résistants).

C'est à la fois insultant et terriblement bête. Bien sûr Le Point aime se faire peur et fera son beurre en faisant frissonner de plaisir et de terreur les rombières et les militants UMP qui le liront. Il donnera raison à Hortefeux qui est foncièrement antipathique.

Est-ce à dire que la polygamie, l'islamisme, les arnaques aux allocs, la délinquance, les voitures qui brûlent, etc. (la une du point) n'existent pas ? Que l'on est dans le pur « fantasme » (mot chéri de ceux qui ne voient rien parce qu'ils ne sont pas concernés) ?

Si @si ne sert qu'à nous dire que le réel est clair, uni, ordonné, avec ses victimes évidentes et ses bourreaux non moins immédiatement décelables, ses bons et ses méchants, ses résistants, ses juifs et ses nazis ; si @si ne répond que « fantasmes », « généralisation », et « stigmatisation » chaque fois qu'il sera question pêle-mêle d'immigration et d'Islam ; si @si ne nous permet pas de démêler ce "pêle-mêle" qui nous fait nous haïr, voilà 30 euros bientôt économisés.

F.S.
Quelle semaine!" L'indice de satisfaction" de l'abonnée de la première heure ne cesse de croître. Belle performance,Daniel.
Merci à ASI d'avoir relayé cet acte de résistance et d'avoir crée un débat public.

La fabrique à image du capitalisme financier a besoin de désigner des boucs émissaires (banlieue, rom, immigrés, ...) pour que la majorité des personnes croient encore à la possibilité de s'en sortir par le travail. La phrase "Travailler plus - vous les gogos - pour gagner plus -nous les rois du capital -" fait maintenant partie de l'imaginaire collectif et son double sens n'est pas encore compris de toute la population.

Dans un système dans lequel "lesmedias" fabriquent cet imaginaire de "l'argent facile pour tous à condition de travailler plus et de pas être embête par les parasites". La résistance ne peut s'exprimer que de deux façons :

1 - en produisant une information honnête, sans à priori qui cherche à approcher ce qui se passe réellement dans la société. Ce courant existe aujourd'hui, il est le fait de journaliste qui font leur travail sans la pression du système. Le problème c'est leur diffusion très restreinte. Je pense notamment à La Télé Libre et à John Paul Lepers, dont je suis sur qu'il serait ravi de faire votre connaissance Abdel. Voir ici la vision du journalisme par John Paul (ex de Canal+ viré suite à un reportage sur MmeChirac).

2 - en alimentant le système dominant de ce qu'il cherche jusqu'à l'absurde pour en prouver la bêtise et l'iniquité. Cette technique est bien connue en logique mathématique, une variante est le judo ou l'on utilise la force de l'adversaire pour le faire tomber. Cette forme est une forme intelligente de lutte dont je regrette qu'elle ne soit utilisé que minoritairement. On trouve dans ce courant les Yes men et d'autre mouvements dont ASI a parlé brièvement cet été.

Bref félicitations Abdel pour avoir appliqué la technique numéro 2, il reste à imaginer et construire d'autres actions de ce type, la désintoxication de "lesmédias" doit continuer. Pour ma part je n'achète plus tous ces journaux de propagande ce qui est déjà une forme d'action.

A+
Deux mots: MERCI, CONTINUEZ!
Extrait de l'article du Point:
Sonia Imloul, auteure d'un rapport sur la polygamie en 2009 pour l'institut Montaigne, nous a proposé vendredi dernier de faire une interview par téléphone d'une femme de mari polygame.

La voila la véritable info, comme quoi on en trouve dans le Point: l'institut Montaigne a commandé en 2009 un rapport sur la polygamie.

Pour rappel, l'institut Montaigne, c'est, dixit wikipedia, un think-tank (réservoir d'idées) libéral français. Dixit moi, c'est surtout un réservoir de têtes, au cas ou vous auriez l'idée d'une reconstitution de la révolution française, à mettre au bout de vos piques. Le must du néo libéralisme ... un délice, jugez plutôt de son comité directeur:
* Président : Claude Bébéar, Président d'honneur, Groupe Axa
* Président d'honneur : Bernard de La Rochefoucauld[5], Fondateur, Institut La Boétie
* Vice-président et trésorier : Henri Lachmann, Président du Conseil de surveillance, Schneider Electric
* Directeur général : François Rachline, Professeur d'économie, Sciences Po
* Nicolas Baverez, Economiste, avocat
* Jacques Bentz[6], Président, Tecnet Participations
* Guy Carcassonne, Professeur de droit public, Université Paris X-Nanterre
* Christian Forestier[7], Administrateur général, Cnam ; Membre du Haut Conseil de l'éducation
* Michel Godet, Professeur, Cnam
* Françoise Holder[8], Présidente du Conseil de surveillance, Paul ; Administrateur, Groupe Holder
* Ana Palacio, Ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères
* Jean-Paul Tran Thiet[9], Avocat associé, White & Case
* Philippe Wahl, Directeur général France, Belgique et Luxembourg, Royal Bank of Scotland (RBS)
* Lionel Zinsou, Président, PAI partners

et c'est financé notamment par:
Areva, Axa, Bolloré, Bouygues, Groupe Dassault, EADS, Rothschild & Cie, Capgemini, Carrefour, Rallye – Casino, Groupama, Total, Vivendi, Barclays Private Equity, HSBC France, BNP Paribas, Sanofi-aventis, LVMH - Moët-Hennessy - Louis Vuitton....

Bref, comme le dit son délégué général (en essayant de ne pas exploser de rire): « L’institut Montaigne est une organisation indépendante avec dans le comité directeur autant de gens de gauche et de droite et qui n’a jamais pris de positions politique ».

Je vous laisse juge de la neutralité politique de ce groupe, en parcourant leurs rapports sur leur site et en particulier celui ci de 2006, édifiant.

Le contexte maintenant, nous sommes en 2009, à quelques mois de LA crise, celle qui a, de très peu, manqué l'effondrement total du système, celle qui est à la crise de 29, ce qu'une crise cardiaque est à une crise de foie, celle qui a mis LEUR idéologie en lambeaux. Et que font ils ? Que se disent-ils, tous ces brillants créateurs, ces alchimistes de la pensée dans leur magnifique boite à idées?
"Tiens, et si on commandait un rapport sur la polygamie?"

Euh, on ne serait pas dans la fabrique de l'info ? Parlait on avec autant d'insistance de la polygamie en France auparavant ? Quel est le poids de ces lobbys/think tank dans les sujets traités par les grands médias ?
Et que j'aimerais l'interviewer sur le plateau, qu'on tourne dans une heure.
Pourquoi tant de précipitation ? Pourquoi ne pas avoir pensé "attendons une semaine et invitons, en face d'Abdel, un représentant du Point" ?
Bravo à vous Abdel X, ce que vous avez fait est effectivement un superbe acte de résistance.
Bravo aussi à Daniel Schneidermann pour cette très belle chronique.

Néanmoins (eh oui, je vais dire des choses pas très agréables...), cher Daniel, il va falloir m'expliquer pourquoi ce jeune homme dynamique, enjoué et talentueux (autant en tant qu'imitateur que de penseur de l'iniquité des médias), pourquoi :

- ce jeune homme n'a qu'un prénom (que ce soit dans l'article de Dan Israël ou sur le plateau). Je me rappelle vaguement d'une émission (avec Arlette Chabot ?) où bizarrement tous les témoins venant des "banlieues à problèmes" n'étaient nommés qu'avec un prénom, voire n'était que tutoyé, alors que juste avant et après d'autres témoins (blancs) avait un Monsieur et un nom et droit au vouvoiement. Bien sûr, il est fort possible qu'Abdel X lui même ai demandé à ce que son nom ne soit pas indiqué, par exemple pour ne pas gêner ses proches, mais il me semble que dans ce cas, d'habitude, vous l'indiquez en brève incise. Pas là.

- pourquoi "gamin" ? Il m'a plutôt l'air, en le voyant parler sur le plateau, d'un jeune homme (20-22 ans ?), certes, mais déjà très mûr compte tenu de ce qu'il a fait, comment il l'a fait (comme sa rapidité d'adaptation efficace de son plan de réalisation du piège), et de la clarté de son analyse du monde médiatique et de la manière d'exploiter ses failles.

- Vous dites "Abdel est limpide et joyeux. Il est mû par une révolte très pure, très saine." : limpide, joyeux, pure, saine: voilà un vocabulaire qui évoque l'enfant (on dirait presque du Victor Hugo, dont je lis actuellement Les Misérables). "révolte": la banlieue. Comparez par exemple avec ceci: "Abdel X est clair, concis et jovial. Il est mû par une indignation oh combien légitime et utile".

- AJOUT: vous utilisez le terme "déboulé" (deux fois). Ce n'est pas forcément inapproprié, mais cela donne l'impression que Abdel X est un peu incontrôlable, impétueux, comme une boule de feu. Encore une fois, je trouve en l'écoutant et en lisant ses précautions (wikipedia, appels à son grand frère) qu'il a l'air d'être posé et réfléchi, même s'il réagit / s'adapte effectivement super vite (c'est pas moi qui arriverai à faire cela soit dit en passant).

Ainsi, j'ai bien peur que vous, Daniel, même si c'est très très léger, j'en conviens, n'ayez aussi mis dans cette chronique, à part le coup du paiement de l'information que vous confessez, des "préjugés" (infantilisation, condescendance) généralement présents dans lémédias juste parce que la personne vient des "banlieues".

Difficile de s'en défaire, n'est-il pas ? (il y a d'ailleurs un certain Jean-Michel X qui s'en mort les doigts, d'autant plus qu'il se pensait certainement comme journaliste sérieux...)
Bravo, Abdel !
D'ailleurs, ils vont enquêter pour savoir quels intérêts occultes peut bien servir cette sombre manigance.

Ca c'est un scoop ! Le Point va faire des enquêtes maintenant !
Message de Abdel.

Magnifique Monsieur Schneidermann. J'ai bien fait de me réveiller tôt vendredi matin. Aucun regret, si un seul d'avoir essayer de protéger Sonia Imloul... Si vous me redonner la possibilité d'agrandir ou a faire un nouvel Article, je suis prêt a parler sans rien cacher sur cette HISTOIRE. Lundi a 12h, CANAL+ aura la veritable histoire. Avec des choses que j'ai volontairement cacher pour ne pas faire de mal a une personne ainsi qu'a son rôle de présidente (sa me replonge en arrière avec NPNS)

Merci encore d'avoir fait eclater la verité.

Ps: J'ai bien contacter mon grand frère ce matin mais aussi un ami, et c'est mon ami qui ma dit de garder les droits de mes images....
un résistant, rien de moins, fichtre, ça va être la gloire assurée
Trop fière d'Abdel. Trop fière du site @si. Ça fait du bien pour une fois, une information positive. Il a quand même gagné un abonnment Abdel. Il l'a bien mérité.
On est d'accord sur la Résistance, et ça ne peut venir, peut-être pas que des profondeurs, mais du bas, de l'expérience sans le livre écrit d'avance. Ca vient bien aussi du Monde, c'est dire !
Ma seule (petite) déception à propos de cet évènement : j'aurais vraiment voulu voir la tête de ce J.-M. Décugis quand il a appris qu'il avait été roulé dans la farine...

Ouarf !
J'espère que les bidonneurs ne vont pas chercher à nuire à Abdel.
En tous cas, je suis curieux de savoir comment ils vont présenter cette affaire, comment ils vont la "tordre" pour inverser les rôles. Apparemment, ça a déjà commencé.
A ceux qui trouvent bien que l'on parle des choses négatives dans les banlieues, trois critiques peuvent être adressées, trois critiques auxquelles on peut répondre.

Première critique : ça n'est pas bien de ne voir que les choses négatives dans les banlieues, il y a aussi plein de choses positives dont il faut parler.
Réponse : c'est grave qu'on ne parle souvent aujourd'hui que des choses négatives, mais parler des choses négatives n'implique pas de ne parler que d'elles.

Deuxième critique : certaines choses négatives sont inventées.
Réponse : il y a aussi des choses négatives qui ne sont pas inventées. Voir le reportage "la cité du mâle" passé sur arte le 29 septembre. Tout n'est pas inventé dans ce reportage, même si sa construction exagère peut-être les choses.

Troisième critique : parler des choses négatives dans les banlieues, pour quoi faire ?
Réponse : c'est la question cruciale. Clairement, on ne doit pas parler des choses négatives dans les banlieues, si on ne sait pas comment cela peut servir un projet positif. Alors pour quoi faire ? Parce qu'il y a en France aujourd'hui, une difficulté à vivre ensemble malgré les différences d'origines, et que cette difficulté est la source d'une grande souffrance. Parce que l'exposé de tout projet politique se doit de commencer par l'indépassable "je vous ai compris" du général de Gaulle, et un "je vous ai compris" qui ne soit pas un mensonge. Un bon projet politique doit donc faire le constat de cette difficulté à vivre ensemble, plutot que traiter de racistes ceux qui expriment maladroitement une aspiration insatisfaite a bien vivre ensemble, plutot que traiter d'halluciné ceux qui disent ce qu'ils voient ou endurent. Une fois qu'il a constaté le malaise, le discours politique gagne la confiance de ceux auxquels il s'adresse, et il peut se poursuivre en proposant des solutions.
un triple bravo
Bravo

Demain je vais à Montpellier pour participer à un congrès organisé par le centre de formation où je travaille intitulé : Travail social: acte de résistance ?

Je pense que je vais parler de votre émission et de cette chronique.

Au fait, vous ne vous êtes jamais dit que ce que vous faisiez, c'est aussi un acte de résistance?

Résister c'est créer ! Créer c'est résister! (conseil national de la résistance) ici
Bon, moi, je me suis senti vengé. On vient juste de terminer le travail de ramassage à la petite cuiller des gens qu'ils ont abîmés, et pourtant, c'était il y a cinq ans. Arrêt sur Image en a parlé à l'époque. Le photographe chargé de "retravailler" l'image que les gens se font d'eux même est parti il n'y a pas très longtemps. Mission accomplie ? Non, sûrement pas. Y a des trucs qui sont cassés pour toujours.
Oui , le pied ce matin (très tôt) de découvrir en Une(s) ce rire d'Abdel, très (très très) communicatif ...

Merci à lui, et ASI.
(Faut lui offrir une chronique ici !)
Putain ça fait du bien!
Bravo à Abdel et à vous!
Joli texte, DS, merci.
Et qui ne reste pas qu'un texte, puisque vous avez su y joindre l'action.
Donc merci encore.
J'ai déjà voté aujourd'hui, dommage...
Merci de nous expliquer comment Abdel s'est retrouvé en si peu de temps propulsé dans l'émission. Effectivement on le sentait tout joyeux et il a bien raison. Pour une fois qu'il peut prouver ce qu'on sent bien dans les articles souvent, ces "affaires", ces "cas" qui tombent pile poil bien pour démontrer les raisonnements de comptoirs du commerces. Ça m'a fait du bien moi aussi.
Grâce à lui, on pourra maintenant instiller le doute quand un nième article sur la banlieue arrivera comme sur un plateau. De toutes façons, plus ça va et plus les lecteurs ne gobent plus les chiffres, les annonces des journaux de plus en plus partisans.
Merci à Abdel, et merci Daniel pour cet article, moi aussi j'étais "joyeuse" de voir la vidéo et son joli coup.
Si Abdel pouvait être le premier d'une longue liste...
Bon sang de bonsoir, Daniel, c'est pour des articles comme celui-là qu'on vous aime... !

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Offre spéciale
3 mois pour 3 € puis 5 € par mois

ou 50 € par an (avec 3 mois offerts la première année)

Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.