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"Un pur moment d'émotion, vrai, réel"

Notre @sinaute Babibocho raconte dans notre forum sa soirée-télé Ingrid.

Derniers commentaires

De la Pietà à Sainte-Ingrid qui valait 20 millions de $, le tout sanctifié dans un concert de bons sentiments matraqués 24/24 H en live.

Plus dure sera la chute lorsque Sainte-Ingrid la ressuscitée, redescendra sur terre et s'appropriera de nouveau son corps et son image...

Pathétique. Pitoyable. Répugnant.

Obscène.
Dépêche AP: "Une vidéo colombienne montre les otages s'éteindre dans l'hélicoptère qui les emmène vers la liberté " puis en explication: "Un enregistrement vidéo pris lors de la mission de sauvetage colombienne des 15 otages des FARC les montre en train de s'étreindre et de pleurer des larmes de joie."

A lire dans http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/20080704.FAP3437/une_video_colombienne_montre_les_otages_seteindre_dans_.html
Que leurs proches et tous ceux qui soutiennent tous ces otages ne m'en veuillent pas j'ai un immense respect pour eux et leur joie que ne sais sans doute absolument pas mesurer. Non mon propos ne les vise surtout pas; je suis peut être entrain de devenir un vieux con (à 42 ans cela doit être grave....) mais je trouve le traitement médiatique de tout cela (en tous cas ce que j'en ai vu en zappant hier) indécent, monstrueux:
Toutes ces gesticulations pour mettre en scène un évènement qui n'en a pas besoin car il se suffit à lui même, tous ces plus ou moins obscurs que chaque rédaction a du trouver pour meubler... . Nos journalistes sont ils devenus complètements stupides (sujet pour le Bac de philo de l'an prochain; les journalistes existent ils toujours à la télévision ?) ou sont ils réduits à tout faire pour nous garder devant les écrans pour vendre leur soupe ??

Mais le ponpon c'est quand même la mise en scène présidentielle ( là aussi nos dirigeants pensent ils que nous sommes totalements décervelés pour croire à ces guignolades) et les règlements de comptes sarcozo-royalistes (et vice versa )suite aux déclarations lèse sarcozistes de la belle.
La teneur des débats est éloquente: j'ai besoin de crier au secours, sont ils totalements cyniques, devenus fous, ou totalement irresponsables ....

@sinautes sauvez nous !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je crois que la dépèche REUTERS ci après trouvée dans les actualités de la page d'accueil MSN contient une belle perle :
© REUTERS2008 par Patrick Markey

NEW YORK (Reuters) - Réélu facilement à la présidence colombienne en 2006, Alvaro Uribe pourrait compter sur des soutiens encore plus nombreux au moment d'envisager un troisième mandat, après la libération d'Ingrid Betancourt et de 14 autres otages de la guérilla marxiste.

Apprécié pour son combat contre les Forces armées révolutionnaires de Colombie, Uribe se montre évasif lorsqu'il s'agit d'évoquer une éventuelle réélection, d'autant que cette idée génère des inquiétudes, jusqu'aux Etats-Unis, dont il est le plus proche allié en Amérique du Sud.

La semaine dernière, le chef d'Etat colombien a souhaité que l'élection présidentielle de 2006 soit de nouveau organisée, la Cour suprême ayant jugé que le scrutin avait été entaché de corruption.

Un temps sur la défensive, en raison de ces accusations de corruption et de l'enquête sur les liens entre une soixantaine de parlementaires et des escadrons de la mort paramilitaires, Uribe semble désormais au faîte de sa popularité.

Fort d'un bilan économique flatteur et de progrès en matière de sécurité, il est crédité selon un sondage récent de 80% d'opinions favorables.

La semaine dernière, celui-ci a suggéré que la population décide par référendum d'une éventuelle nouvelle tenue de l'élection de 2006, une façon de passer outre les institutions, selon ses opposants.

Ses partisans ont commencé à collecter des signatures pour faire modifier la Constitution afin de lui permettre de briguer un troisième mandat en 2010, l'organisation d'un référendum sur cette question étant soumise à l'approbation du Congrès et de la Cour constitutionnelle.

Sa réélection en 2006 avait déjà été rendue possible par une modification du texte, qui interdisait de briguer deux mandats présidentiels consécutifs.

"Même les Colombiens qui soutiennent Uribe s'interrogent sur l'idée d'un troisième mandat, et le danger existe que l'orgueil présidentiel fasse peu de cas des institutions judiciaires et politiques", souligne Cynthia Arnson, du centre d'études Woodrow Wilson.

LA MÊME POLITIQUE AVEC UN AUTRE

A Wall Street, où la politique économique d'Uribe est saluée, cette possibilité de le voir rester au pouvoir quatre ans de plus soulève des interrogations.

Plusieurs alliés du président colombien sont présentés comme de possibles candidats, mais aucun ne parvient à émerger.

"Ce serait bien que quelqu'un d'autre qu'Uribe poursuive la même politique, car cela enverrait un signe formidable de maturité démocratique", juge Alberto Ramos, de Goldman Sachs.

"S'il n'y a personne pour mener cette même politique avec succès, un éventuel troisième mandat serait le second meilleur choix pour éviter un retournement", ajoute-t-il.

Avocat porté à la présidence en 2002, Uribe, 56 ans, a jusqu'alors affirmé qu'il ne se présenterait une troisième fois qu'en cas de "catastrophe".

Il entend dans l'immédiat poursuivre sa politique de "sécurité démocratique" qui l'a conduit à lutter efficacement contre la guérilla marxiste et à redresser l'économie.

"Le président peut choisir entre deux voies: rester au pouvoir, parce que personne ne va l'en empêcher, ou achever son second mandat et entrer dans l'histoire comme celui qui a mis les Farc à genoux", observe le parlementaire d'opposition Gustavo Petro.

Son succès contre les Farc, plus vieille guérilla d'Amérique latine, pourrait le pousser à s'accrocher à la présidence, d'autant qu'il n'est même pas contesté par ceux qui critiquent son bilan en matière de droits de l'homme.

Organisation autrefois forte de 17.000 hommes, capables de conquérir des villes, commettre des attentats dans des quartiers huppés et d'enlever n'importe qui, n'importe où en Colombie, les Farc sont de plus en plus affaiblies, et ne compteraient plus que 9.000 membres.

Au cours des derniers mois, la guérilla a perdu son chef historique, Manuel Marulanda, son numéro deux, Raul Reyes, et le plus jeune membre de son secrétariat général, Ivan Rios, tous trois décédés en mars.

La libération, mercredi, de 15 otages, dont l'ex-candidate à la présidence colombienne Ingrid Betancourt, est considéré comme le coup le plus dur porté aux Farc.

Même avant celle-ci, les plus fervents partisans d'Uribe ne doutaient pas de la continuité à la tête de l'Etat.

"Il est le seul à porter la culotte", affirmait il y a une semaine Isadora Julio, lors d'une réunion publique. "Maintenant, nous pouvons aller partout sans crainte."

Version française Grégory Blachier


c'est pas beau ça :

"Ce serait bien que quelqu'un d'autre qu'Uribe poursuive la même politique, car cela enverrait un signe formidable de maturité démocratique", juge Alberto Ramos, de Goldman Sachs."

La maturité démocratique consiste à changer de marionnette pour faire ce que Goldman Sachs trouve bien.
Avec la "médiacratie" tout est théatre de marionnette : "panem et circences" du pain et des jeux réclamaient les romains de l'empire décadent (pas de jugement de valeur dans ce mot).
Le monde "occidental" (vieux et nouveau continents indissolublement liés) voit le ciment qui l'agrégeait se révéler toxique pour ce qui maintenait la cohésion : la logique du "seul le premier compte" ou du "moi, moi, moi" (qui n'est pas limité au Président Starkosy) n'est pas très fédérante.

PS j'ai trouvé une certaine ressemblance dans les représentations photographiques des madones aux enfants Royale et Betancourt (M. KORKOS qu'en pensez-vous?)
La vraie question est : Quel intéret de publier les sentiments (il ne s'agit pas de réflexion que je sache mais de narration) d'un forumer dans la Une d'@si ? N'y a t'il pas assez d'éditions spéciales où tout (le plus important comme le plus anecdotique) est dit pour nous rajouter encore et toujours de l' "OPINION" ? La matière journalistique sur cet événement manque t'elle pour infliger à l'@sinaute ce genre de texte ?


Où "LA REDACTION" veut-elle en venir avec ce genre de "démocratie participative" ?

Ne tombez pas dans ce genre de travers chers journalistes du site, trop de médias regorgent de témoignages pour qu'@si s'y mette...
[large]Ingrid Betancourt bat Nicolas Sarkozy au deuxième tour de l'élection présidentielle par 63% contre 37.[/large]
J'espère que le patron vous a contacté avant de vous publier...

J'espère que le patron vous a contacté avant de vous publier...


C'est le jeu ma pauvre Lucette ;-) mais ça m'aurait sans doute évité d'être habillé pour l'hiver en ce début juillet ! Curieux quand même de connaître la raison qui a poussée "la rédaction" à le faire. Sans doute pour le coté [s]symptomatique[/s] [s]excessif[/s] [s]ridicule[/s] [s]spontané[/s] [s]facile à critiquer[/s] de la réaction, quelque chose à y décrypter ? On aura peut-être une réponse. Pas de quoi en faire une tartine non plus, le seul but était de relater la "soirée-télé", du début à son terme sur France 2, sans chercher à savoir ce qu'il faudrait dire pour avoir l'air intelligent (d'autres le font / feront bien mieux), mais seulement la façon dont il m'est arrivé en pleine poire, sans préparation (ni la mienne ni celle de la chaine), épisodique téléspectateur que je suis, et puceau des éditions spéciales "en direct live" (merci aux indiens Zoé d'avoir mis mon temps de cerveau disponible en mode "émerveillement" avant la libération). En plus, même pas spécialiste de la question de la Colombie, ni d'Ingrid Bétancourt, et même pas fan outre mesure de la médiatisation dont elle a bénéficié. Incompréhensible donc, il y a tant de spécialistes dans les forums. Juste un ressenti sur les différents éléments de cette soirée, qui ont concouru à en faire la force émotionnelle : le direct, indispensable pour créer la tension nécessaire, et vivre le déroulement - la mise en scène, un peu trop voyante ici, mais qui métamorphose une histoire - les acteurs, bons ou mauvais, qui nous font nous identifier - le commentaire, tantôt explicatif (merci aux deux journalistes pour leurs échanges sur la situation colombienne, et la traduction simultanée, difficile, comme le dit Jo), tantôt remplissage. Au milieu, le rôle principal. Au jeu de la confrontation d'une représentation imaginaire et de sa personnification, oui, Ingrid Bétancourt avec son charisme m'a procuré de l'émotion, et j'espère à beaucoup d'autres, parce qu'on a besoin de symboles forts et de bonnes nouvelles au milieu du marasme ambiant. Ce n'était plus un montage grossier, de la télé-réalité, un film dramatique, éclipsé tout ça. Juste un petit bout de femme, maîtrisée certes, mais déclenchant une empathie réelle. On la sent capable de beaucoup, et pourquoi pas dans le bon sens. Elle devrait être plus utile à la Colombie, et notamment à tous les otages restant en captivité, dehors que dedans, même sans briguer l'élection (sinon, ça signifierait que seul l'élu a de l'importance, et que les autres voix ne portent pas). Avec l'aura médiatique qui est la sienne désormais, on peut espérer qu'elle puisse peser, y compris en dehors de son pays, pour la liberté, qui en a bien besoin, et pour l'écologie, idem. C'était le sens de la dernière phrase, optimisme un peu niais, bien sûr. Parce qu'au final, c'est quoi le résultat ? Sa libération a-t-elle empêchée le meurtre de deux français en Angleterre ? Peut-elle revenir sur le tremblement de terre en Chine ? Peut-elle empêcher le deuxième EPR en France ? A-t-elle libéré tous les opprimés de par le monde ? Non ? Alors, qu'on brûle cette héroïne de pacotille ! Il n'y a aucune raison de célébrer sa libération. Qui est-elle d'abord : une ex-otage, une mystique, une candidate en représentation ? Bah non, à ce moment-là, à mes yeux, c'était juste une femme, captive pendant 6 ans, qui va retrouver sa famille et ses enfants. C'est vrai, c'est sans intérêt, vu de notre canapé, bien calé, tout confort. Mais ça fait du bien, quand même. Je penserai désormais à me draper dans un recul, un esprit d'analyse, un intellectualisme de bon aloi en toutes circonstances. Si on est touché, on ne peut être en même temps lucide. Merci donc aux esprits chagrins qui auront permis aux sentimentalistes aveugles dans mon genre de repérer la mise en scène sarkozienne ambiance "photo de famille", la rélégation de Kouchner au rang d'animateur de colonie de vacances ("Le Président a parlé, faut que je fasse mes valises pour partir"), les enfants presque gênants avec leurs remerciements appuyés (bien sûr, ils n'avaient qu'à le tacler en direct !), Pujadas et ses approximations (il présentait pas le 20h avant, lui ?), la fausse impréparation colombienne (pauvre deuxième otage colombien, obligé de recommencer plusieurs fois ses remerciements le temps qu'on ajuste les micros), Ingrid Bétancourt, trop souriante et en bonne forme (bah ouais coco, l'arrivée perfusée, ça aurait eu de la gueule quand même. Ce serait pas encore un coup des américains, les scénaristes d'Hollywood sont encore en grève ?), Ingrid Bétancourt, qui a encore trop de chance, elle l'avait bien cherché aussi (c'est elle la coupable, pas les FARC), Ingrid Bétancourt, touchée par la foi (dans un pays catholique, et après 6 ans à se demander si on va s'en sortir, c'est super louche). Et cetera. Merci pour tout ça, ça fait revenir sur Terre, une vraie bouffée d'oxygène.

Zut, avec tout ça, j'ai raté son arrivée à Villacoublay :-) Rendez-vous sur la page d'accueil d'@si pour l'"analyse" et bonne catharsis !
C'est beaucoup plus simple, Babibocho : j'ai aimé votre texte. J'ai trouvé qu'il sonnait vrai, que c'était une belle chronique de télé, et j'ai eu envie de le faire partager à tout le monde. Et même si vous vous êtes fait habiller pour l'été par une partie du forum, je suis certain que bien des @sinautes silencieux ont partagé ma réaction. Quant aux autres, il leur aura fait entrevoir un autre regard que le leur. On a toujours à y gagner...
C'est donc une histoire d'amour littéraire . Et Babibocho semble s'en accomoder fort bien. Comme dit Judith , l'amour ça ne se commande pas.
... à commencer par bibi, dont la réponse exacerbée est aussi peu amène que certains commentaires précédents. Faisait chaud, quelques épaisseurs à enlever... Merci, du conseil et du commentaire.
Et ben DS, on fait couler la larme à l'œil sur la réaction émotionnelle d'un @sinaute...
Vous flirtez avec le plan de com de Sarko ou quoi ??? ;-)
Avec en prime une petite égratignure aux @sinautes qui n'ont pas vu l'intérêt de cette belle chronique de télé :
Quant aux autres, il leur aura fait entrevoir un autre regard que le leur
Vous connaissez si mal vos abonnés car l'intérêt de ce site est bien de se confronter à d'autres regards et d'affiner sa propre analyse des événements.
Alors, désolée mais si je peux apprécier la partie "description des événements" de Babibocho, la partie émotionnelle n'appartient qu’à lui et n'apporte, pour ma part, ni regard critique, ni analyse. D’où l’interrogation : avait-elle sa place ailleurs que dans un forum ?
@Babibocho
je ne reproche absolument rien à votre texte, ni aux sentiments exprimés. Ma réponse s'adresse à DS et porte sur le choix qu'il a fait.
Que Daniel Schneidermann soit parfois sentimental me le rend encore plus sympathique. A force d'analyser ,on perd un peu d'humanité.
Donc merci Babibocho , et merci Daniel pour la mise en exergue de son texte.
Putain , les gens sont d'une sècheresse parfois...
Voilà un jugement qui n'engage que vous.
Analyser n'entraine aucunement une perte d'humanité, à mon avis c'est certainement le contraire puisque je ne reproche pas à Daniel d'être sentimental comme vous le dites et pour moi je ne vois pas en quoi poser la question du choix de cette chronique me le rendrait moins symphatique.
L'analyse, la confrontation d'idées, la critique amène, au contraire, à plus de tolérance en nous permettant une remise en question de nos jugements et réactions. Cela permet de décaler son regard sur un événement.
Où est votre tolérance quand vous jugez que certains (dont moi puisque c'est une réponse à mon post) sont d'une sècheresse parfois ?
Sur quoi vous basez-vous pour dire cela ? Le fait de remettre en cause le choix de DS ?
Vous faites glissez le débat sur un registre émotionnel qui entraine un jugement de la personne sans autre argument.
Voilà simplement ce que ma petite taquinerie adressée à Daniel voulait mettre en évidence.
L'analyse, la confrontation d'idées, la critique amène, au contraire, à plus de tolérance en nous permettant une remise en question de nos jugements et réactions. Cela permet de décaler son regard sur un événement.

Remise en question dites-vous ? Je vois surtout, ici, négation pure et simple.

C'est là tout le problème : aucune vision binaire du monde n'est le fruit d'une posture critique réellement aboutie.
Merci d'en dire plus car je ne comprends pas où est la négation pure et simple ?
La négation de quoi ??
Cela illustre bien le problème qu'il peut y avoir lorsque l'émotion s'immisce dans la vie publique. Car alors ceux qui osent critiquer sont accusés d'être incapable de ressentir, d'avoir perdu leurs facultés émotionnelles à force de critique.
Négation : "on s'en tape" "rien à foutre" et autres périphrases de ce genre que vous n'aurez aucun mal à relever, ici et sur les autres forums consacrés au cas Betancourt. C'est ça l'analyse posée des réactions et jugements ?

Vous ne m'avez pas comprise, je ne parle pas d'un duel entre "critiques-insensibles" et "êtres humains ayant encore un coeur". Je parle du fait que, sous prétexte d'analyse, on verse dans une autre forme d'émotion (la colère, à tout le moins), sans aucune distance avec son sujet.

Enfin, permettez-moi de ne pas vous suivre dans la diabolisation a priori de l'émotion que vous opérez lorsque vous employez le verbe connoté "s'immisce". Je ne pense pas que l'émotion parasite la vie publique ; elle en fait tout simplement partie. De même qu'une analyse strictement sans émotion (au sens étymologique, mouvement, frisson, du corps, puis de l'âme) ou sans subjectivité est impossible.

Le problème essentiel, c'est peut-être tout simplement que l'analyse sert de faire-valoir intellectuel. L'émotion, non. Qui "ose" quoi, honnêtement ?

Je parle du fait que, sous prétexte d'analyse, on verse dans une autre forme d'émotion (la colère, à tout le moins), sans aucune distance avec son sujet.


Sur ce point je suis d'accord.
Le fait est qu'il y a eu des réactions irréfléchies des deux côtés (enfin je ne suis pas sûr qu'on puisse vraiment parler de "deux" côtés), car dire "c'est l'évènement de l'année" n'est ni plus ni moins intelligent que de dire "c'est sans intérêt". Je n'adhère pas spécialement, pour ma part, aux commentaires sur la nationalité de Bétancourt ou au coût supposé de sa libération (en l'occurrence, poser la question n'est pas forcément illégitime, mais que l'on paye pour sauver la vie à quelqu'un ne me parait pas scandaleux du tout).

Je ne suis par contre pas du tout d'accord lorsque vous dites que l'on voit "surtout" négation pure et simple (en tout cas pas sur ASI... sur 20minutes, c'est peut-être une autre histoire).

Je veux bien que l'émotion fasse partie de la vie publique, et je ne vois pas comment il pourrait en être autrement, car finalement l'émotion est quelque chose de tout à fait naturel, mais je maintiens qu'elle est dangereuse si l'on essaie pas de la maîtriser.

- Après les évènements du 11 septembre, je connaissais des gens, pas spécialement militaristes en temps normal, qui auraient bien envoyé la bombe sur n'importe quel pays qu'on leur aurait présenté comme responsable (à défaut de larguer la bombe, on a déclaré la guerre à "l'axe du mal" et un grand nombre de pays ont réduit les libertés publiques au titre de la lutte contre le terrorisme).

- Les résultats des sondages concernant la peine de mort varient beaucoup selon les situations. Effectué peu après une affaire criminelle particulièrement horrible et particulièrement médiatisée, un tel sondage aura de forte chance de trouver une majorité favorable. Dans un contexte plus calme, la tendance sera plus volontiers inversée. A l'époque où la peine de mort existait encore en France, les sondages effectués peu après une exécution était généralement favorables au maintien de cette sanction. Ceux effectués alors qu'aucune exécution n'avait eu lieu depuis longtemps l'était beaucoup moins (vous m'excuserez... je ne retrouve pas de document sur ce sujet... j'ai souvenir d'avoir lu ça quelque part, à une époque... ça m'avait marqué...)

- A la suite de l'assassinat de Pim Fortuyn aux Pays-Bas, son parti (nouvellement créé) était devenu la deuxième formation politique du pays avec 17% des voix et 26 sièges au parlement (2002). En 2003, 5,6% des voix et 8 sièges ; en 2006, il semble que le martyr Fortuyn ait été totalement oublié : 0,2% des sièges et aucun siège.

- Dans cette affaire, on qualifie d'indécents les propos de Royal ("Sarkozy n'a rien à voir là-dedans"). Ils sont sans doute exagérés et incroyablement maladroits, mais pas plus indécents que certaines déclarations de la majorité qui voudrait y voir une victoire personnelle de Sarkozy.

En l'occurrence dans cette histoire, non seulement on n'essaie pas de maîtriser cette émotion, mais on l'exploite. Combien d'articles pour nous parler des retrouvailles familiales et combien d'articles pour analyser les conséquences de cette libération sur la future politique colombienne vis-à-vis des FARC ou celle des FARC eux-mêmes ?
Pour le coup, savoir ce que la famille ressent, oui, je m'en fous ! (en tout cas, je n'ai pas besoin de lire les milliers d'articles sur la question pour en avoir une idée)

Et sinon, mon message était en partie motivé par des réponses qui m'ont été faites suite à d'autres messages et par des assertions (qui ne sont pas de votre fait) telles que "trop de critique tue la critique" ou "à force d'analyser, on perd un peu d'humanité" qui présupposent qu'ici, on critique pour le plaisir de critiquer alors qu'il n'y a rien à critiquer (le problème étant plutôt que certaines critiques ne sont pas vraiment constructives)
Fort excellent Babibocho, et Daniel S. très finaud - si, si :-)

Éclairante initiative à mon sens - éminemment instructif à tous points de vue :-)
Moi j'ai décidé de ne rien suivre. J'ai juste regardé la tête de Sarko hier soir qui se tortillait en se disant "et putain de merde je me suis fait doublé par "ce sale con " d'Uribe". Après j'ai écouté une seule fois la déclaration d'Ingrid à son arrivée. Et j'ai arrêté. Une journée de pause où j'ai choisi de ne penser qu'à ses enfants qui ont retrouvé leur mère.
Demain sera un autre jour !
Et voilà, c'est parti pour quelques heures d'information monomaniaque. Bien sûr, comment ne pas être heureux que des otages soient libérés ! Mais tous ces gens qui, sur le dos de l'héroïne, se congratulent, c'est à gerber. Seront-ils encore si nombreux dans quelques semaines ou quelques mois ?
mais qui est donc babibocho? et pourquoi signer "la rédaction" en bas de l'article? ...
Je ne vois pas en comment IB pourrait influencer la politique en Colombie. Il me semble d'ailleurs que les colombiens n'ont pas tant "d'amour" pour elle. Je crois qu'Uribe cherchait un moyen de s'installer durablement au pouvoir (n'oublions pas qu'il ne peut plus selon la constitution colombienne se représenter aux élections une nouvelle fois), il semblerait qu'il ait fait mouche.
Moi aussi, j'ai été très zému.
Toute la France a été très zémue.
Je me demande : et si l'équipe de France de football avait gagné la coupe d'Europe, toute la France aurait-elle été plus zémue ou moins zémue?
Je n'ai rien contre un moment d'émotion partagée.
Mais là, je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression que le spectacle offert est - justement - avant tout un spectacle. En tout cas, pas de l'information.
Comme la vie est bien faite, cette soirée d'émotion vous a été offerte juste entre la coupe d'Europe de Football et le tour de France.C'est a ce genre de choses que l'on reconnait les grands professionnels des Media. Merci la Colombie !

Et maintenant une page de publicité.
Si l'on est suffisamment sûr de ses capacités de réflexion et d'analyse, on ne devrait pas se sentir à ce point "menacé" par une émotion, aussi primaire soit-elle.

J'ai appris la nouvelle par la presse en ligne, sans images, sans commentaires émus en boucle. Et pourtant, je l'ai ressentie moi aussi cette "émotion", qui n'est autre que de la joie mêlée de soulagement. Et je ne vois pas où est le problème : elle est légitime. Tout comme seront légitimes les commentaires critiques qui viendront ensuite, et qui suivront la destinée politique de cette femme. En attendant, des otages ont été libérés, des années de souffrance s'achèvent, et il ne me semble pas être atteinte d'une dangereuse maladie de l'esprit en partageant ce mouvement d'empathie collective.
je crois que Babibocho a oublié de mentionner ce beau moment de communion religieuse quand Ingrid s'agenouille avec "Maman" pour prier (au passage, outre le plaisir de retrouver Ingrid, il y aura aussi le plaisir de ne plus entendre ses enfants venir régulièrement nous parler de "Maman" et passer une couche de cirage à Sarko). Effectivement, pour un évènement d'une telle ampleur, Dieu est forcément dans le coup et il ne fallait pas l'oublier dans la liste des personnalités à remercier...
Un vrai moment de pur émotion. Nous vivons dans un drôle de monde. Nous récupérons une Française en Colombie, nous perdons deux jeunes étudiants français à Londres, morts dans d'horribles conditions (dixit les professionnels de la PJ). Comment pourrait-on vivre sans oeillères ?
Quelle exaspération !

J'ai regardé ce "superbe moment d'émotion" sur bfmtv.
L'édition spéciale est présentée par un jeune couple sympathique, l'un des deux gentils journalistes nous annonce toutes les minutes l'information avec la larme à l'oeil, j'ai été frappé par ces mots :

- C'est l'information de la soirée... non, disons le, c'est l'information... de l'année !

la jeune femme acquiesce: oui, c'est sûr... de l'année !


J'ai été abasourdi par ces mots. La libération d'une otage non-française en Colombie dépasse toutes les informations de l'année ? La flamme olympique à Paris, le tremblement de terre chinois, les révoltes tibétaines, les catastrophes en Birmanie, l'élection d'Obama, le baril à 140$, les futurs JO et ce qui peut s'y passer, etc, etc ?

On nage en plein délire, en plein emballement médiatico-politico-amical.

Quand on se penche sur la biographie d'Ingrid Betancourt, on comprend davantage ce phénomène ahurissant.
Fille de diplomates, ex-épouse de diplomate, amie de diplomates, grande amie des villepin, des chirac, etc.

Oui, ça aide d'être lié au pouvoir lorsque vous êtes otage. Les moyens que l'Etat est prêts à mettre pour votre libération sont décuplés.
Personne ne parle du volet financier de cette libération. Personne ne parle du coût colossal de ces années de battage médiatique, de ces avions incessants en partance pour la Colombie, ces rançons versées par erreur (épisode villepin dans la jungle, vous vous souvenez?).

Tout ce déballement de moyens techniques et financiers est-il tout à fait raisonnable ?

Oui, c'est très bien cette libération et je ne suis pas assez cynique pour ne pas le constater.

Mais il faut savoir que Bétancourt avait pris certaines décisions, s'était mise volontairement en danger pour traverser la jungle (tout le monde lui interdisait d'y aller, elle a mis en danger la vie des gens qui l'accompagnaient pour certaines ambitions), s'exposait en tant que citoyenne colombienne et candidate à la présidentielle de ce pays à ce genre de risques.

Je suis absolument choqué par cet emballement qui n'intéresse pas les français (ceux qui se lèvent tôt, vous savez...). Je trouve ça indécent, même si c'est très bien pour elle et ses enfants.

Alors c'est très bien, pleurons de joie, ça fera sans doute remonter la côte de popularité de Sarkozy... cela remontera-t-il le moral des français ? On a été éliminé de l'Euro de Foot, mais au moins on a récupéré notre Bétancourt, excellent pour la croissance.

@si a certains devoirs. Se pencher sur tout ça, sur le coût, sur les raisons de l'emballement, etc.

Le message niais rempli d'émotions ne me semble pas avoir sa place en Une d'@si
Bonjour,

De mon côté, la célébration de l'icône "Ingrid Betancourt" me fatigue et m'a toujours fatigué. Sa libération mérite une brève détaillée, le reste c'est du spectacle et de la communication politique.

Les images vues hier soir par Babibocho ne sont ni vraies ni réelles au sens de l'authenticité du contenu mais ce sont plutôt des émotions encadrées par un dispositif de communication politique. Les émotions sont en ce sens perverties par le dispositif. Celui-ci conditionne les réactions et les dispositions d'I. Betancourt.

Bien à vous

F.
Quelle orchestration ! Ca transpire la politique où chacun tire la couverture à lui.
Même Ingrid avec son discours formaté pour les Colombiens, elle prépare déjà sa future candidature.
C'est exactement la réaction que j'ai eue en l'entendant. Et puis je me suis méfié.

D'un côté, je comprends enfin l'acharnement de mes amis les Verts français à parler d'Ingrid en permanence (la question reste : est-ce que ça n'a pas retardé les choses ? passons). Une telle capacité oratoire force le respect (remarquez qu'elle a eu six ans pour parfaire son discours de sortie ; non c'était une boutade d'humour noir)...

De l'autre, j'aimerais savoir ce que ça cache ; certains Verts parlent d'un accord secret entre Uribe et les FARC. Le président colombien n'est pas un saint, qui a eu des méthodes contestables comme le montre la lettre que lui a adressée Alain Lipietz en mars (sur l'assassinat du numéro deux des FARC). Voir aussi les émissions de Mermet qui disent que les plus meurtriers en Colombie, ce ne sont pas les FARC mais les paramilitaires. Passons. L'image est belle et on a aussi besoin de belles images pour (re) construire l'avenir.

Mais, justement, à propos d'écologie (le parti d'Ingrid, comme le rappellent non sans pathos les Verts français avec cette vidéo de 2001 ) que fait notre président ? il annonce la construction d'un deuxième EPR. La tactique du fumigène reprend ses droits ?
Pour compléter un petit peu sur le côté purement télévisuel:
Mes choix à moi, était plus restreint, TF1/Lci ou france 2.
Ce genre de direct est relativement répétitif, entre deux évènement, il ne se passe relativement rien. C'est toujours intéressant de voir comment il se débrouille dans l'urgence pour monté leurs plateaux. Au début les 2 chaines se valent, image d'archive, brides d'info, on ne sait encore pas grand chose, ils essayent d'avoir des interlocuteurs au téléphones.
Puis france2 arrive à avoir le "président" du comité de soutient de paris, ça change des politique je décide de garder la 2.
Ça sera lui qui corrigera Pujadas quand il croit voir la soeur d'ingrid à l'Elysée (on l'entends dire doucement- conscient du direct- "non ce n'est pas elle", il doit même le répété, Pujadas ne l'écoutant qu'à moitié).
Après, alors que sur TF1 les images d'archive passait en boucle, ils ont eu l'intelligence de faire venir sur le plateau pour meubler 2 journalistes qui connaissaient bien la Colombie (une française, et une Colombienne -Maria morales). On a donc eu le droit à quelque analyse un peu plus pousser, sur la situation de la Colombie, comment ils voyaient Ingrid, le soutient de la france, etc... plutôt que l'éternelle remplissage en boucle bien qu'on y a eu le droit aussi).
Et bien leur en a pris, la journaliste Colombienne à sauvé leur direct quand l'avion est arriver. Aucune des 2 chaines n'avait prévue de traducteur... La journaliste s'improvise traductrice quand les otages colombiens (débarqué quelques minutes après Ingrid -ils étaient resté dans l'avion) passe 1 à 1 au micro. Sur Tf1, rien n'est traduit on cause en rond sur les images (il traduiront un peu quand se sera le tour d'Ingrid de parler. Le reproche des Colombiens de nous intéressés qu'a elle et pas au autres otages est ici tout fait pour le confirmer.
Elle sauvera une autre bourde de Pujadas:
-"ils ont mis un peu de musique militaire pour l'ambiance" (citation approximative)
-"c'est l'hymne national colombien" (sic)

Puis Ingrid parle, et là on écoute (des émotions dans la voix de la traductrice improvisé à certain moment), et on se dit que la Colombie a gagné énormément dans cette libération, en espérant que se sentiment se confirmera.
Elle finira même peut être par gêner quelques soutiens français (voir colombien, Uribe n'a pas du tout apprécier de sa conférence de presse - "mais de quoi elle se mêle") pour qui une otage qui cause pas, est moins problématique qu'une femme politique libre avec une grande gueule (:
Une bonne nouvelle.
je dois etre trop mesquin ou trop critique, je sais pas, mais tout ce patacaisse m'exaspere, et encore je ne le vois qu'a travers dailymotion, ne regardant pas la telé

plein de questions me viennent, surement certaines sont inutile; et si ingrid se serait appelée Farida, il y aurait il eu le meme engouement?; est ce que j'aurait accepté des retrouvailles facon tele realité si j'avais eté a sa place? pourquoi le chauvinisme existe-t-il ? est ce que tous le monde connait vraiment le conflit qui se passe en colombie?
Hé ! François !

Il y a des moments où il est temps de cesser les conneries...

L'émotion de la rédaction du site est légitime et très belle, merci pour ça !

Le cynisme qui s'impose dans diverses circonstances n'est pas de mise en l'occurrence,

à moins de penser que le combat communiste a tous les droits, y compris celui d'enchaîner une jeune femme (40 ans à l'époque) pendant des années dans une jungle hostile dans des conditions misérables...

Si vous pensez ainsi, François, n'hésitez pas à le dire, nous saurons alors à qui nous nous adressons !

Ou plutôt à qui nous ne nous adresserons plus.

***
Et j'ajoute: vous trouvez ça normal, après 6 ans de captivité de sortir de l'avion en portant son gros sac et un treillis militaire? Allons, après 6 ans de galère à crapahuter dans la jungle amazonienne, on a le droit d'avoir quelqu'un pour vous porter vos valises, non?
il n'y a pas de la mise en scène, là?
Ben moi, même si je me fais voler dans les plumes par tous les enthousiastes et les émus, cette libération m'a laissé comme un malaise. La presse ne va-t-elle pas un peu trop vite à prendre pour argent comptant tout ce qui s'est dit là, à travers ces images? Je me souviens de Kaufmann sortant hébété de l'avion, je me souviens d'autres otages libérés.
Je la trouve un peu trop fraîche, un peu trop rapide à décrire sa libération en termes fluides, et quelque chose en moi me fait dire que tout cela n'est pas si simple.
Et ma question, c'est : qu'est-ce que cela veut dire tout cela?
Où est passé le mistigri? Quand est-ce qu'on a été enfumés?
Attention, je suis rarement dans le délire paranoïaque du complot. je pense que tout bonnement, l'Elysée s'est faite prendre de court, qu'ils ne savaient pas grand chose, voire rien... mais en Colombie, qu'est-ce qui s'est passé réellement.? ça vaudrait le coup d'enquêter...

Ingrid Bétancourt n'est pas une sainte, ni une madone. c'est une femme politique, et très clairement, plusieurs ont affirmé qu'elle allait reprendre sa place dans la course à l'élection...
Et puis, désolé de vous le dire, mais toute la petite famille endimanchée réunie comme des poussins autour du président, hum...
Malaise
Certes, ce message est loin d'être inintéressant, mais pourquoi cette conclusion souhaitant que IB ait des responsabilités dans son pays et à l'international ?
Etre retenu en otage ne donne pas de légitimité à exercer un pouvoir, pas plus que pour n'importe quel citoyen, il faut faire attention à ne pas se laisser guider par l'émotion véhiculée par les médias, surtout sur ce site.
"Alors, oui Pujadas était parfois approximatif dans ses commentaires, oui c'était bien monté par la Colombie, oui ce coté "en direct live" a des relents de sensationnalisme un peu gênant, mais après tout, on s'en balance : c'était un pur moment d'émotion, vrai, réel, face à une femme qui va j'espère influencer le cours de l'Histoire à venir, celle de la Colombie mais pas seulement."

comment peut-on s´exprimer à la première personne dans un article signé "la rédaction" ?

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