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Un Pulitzer pour Snowden

Elle ne tient plus en place, depuis hier soir, ma nouvelle compagne, ma Timeline Twitter (Titi, pour les intimes).

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J’ai vécu 5 ans en Amérique du Nord, j’y reviens pratiquement tous les ans, j’ai même étudié aux US – chez les Nord-Américains, comme dirait Mélenchon (à qui je déconseille de se présenter aux élections au Québec en utilisant ce vocabulaire, mais je m’égare).

Dans ma vie sociale, il m’arrive d’évoquer cette expérience passée et présente. Il se trouve que je tombe bien plus souvent sur des (nord-)américanophobes que sur des (nord-)américanophiles, mais je n’aurai pas la prétention de tirer un quelconque enseignement de cette statistique personnelle.

Aux seconds je parle des centaines d’homeless que j’ai vu à Denver en 2008 (en novembre : ça caille Denver en novembre). Je parle de Sarah Palin. Il fut un temps où je me gaussais de l’incroyable inculture des ingénieurs US, mais j’ai arrêté depuis quelques années : l’enseignement français a su relever le gant et se mettre à niveau. Je parle aussi de la vulgarité de Las Vegas, de l’absence de mixité raciale des états du sud, des installations électriques foireusement obsolètes.

Aux premiers (les -phobes) j’essaie d’expliquer qu’il est bien difficile ma foi de juger un aussi vaste pays sans le connaitre, que les US c’est bien plus compliqué qu’on ne croit, qu’il y a plus de différences culturelles entre San Francisco et Tulsa qu’entre Paris et Londres, que Houston est la ville la plus cosmopolite que j’ai jamais vue - mais j’ai bien du mal à me faire comprendre sur ce point. Quand j’ai un coup dans le nez je m’égare aussi à évoquer ce dynamisme social et culturel qu’on a oublié depuis bien longtemps ici, de l’optimisme qui est devenu (a toujours été ?) absent en France, mais ces points sont trop abstraits pour que je m’y aventure à jeun.

Face à tous je me rends vite compte qu’ils connaissant beaucoup mieux les USA que moi, qu’ils en sont convaincus en tout cas. Alors je ferme assez rapidement ma gueule et je tente de passer à autre chose, en me demandant vaguement si j’ai le même comportement quand je parle de pays où je n’ai jamais mis les pieds.

Pour finir, une petite vacherie quand même en direction de ceux qui assimilent les US au Grand Satan: j'aurais adoré que vous puissiez expliquer ça à un vieux professeur que j'avais là-bas. Il s'était engagé dans l'USAF à 20 ans pour survoler 38 fois l'Allemagne Nazie dans son B17. Il en aurait été sûrement édifié.
Euh ... Après lecture de la chro et du forum, je ne vois pas très bien à qui il faut distribuer des bons ou des mauvais points ???? Francis Huster vient d'entrer dans le troisième âge et pas très en forme.

Je vais paraphraser JV. Placé "me font tous chier Obama, Poutine et les Autres.... "Ce qui serait intéressant est de savoir que vont devenir les Ukrainiens ?". L'Humain d'abord.
Cette chronique de Daniel me met en joie. Il est vrai qu'on est toujours ravi d'entendre ce qu'on a envie d'entendre... et je n'échappe pas à la règle. :o)
Je suis stupéfait de certaines réactions; en particulier, de cette contestation de la réalité l'américanophilie dans laquelle nous baignons depuis des siècles. Certains parlent même d'américanophobie permanente.
Certes, il existe indéniablement une américanophobie. Mais, à la différence de l'américanophilie, elle est exprimée clairement et honnêtement. Elle est argumentée.
L'américanophilie est le résultat de mécanismes beaucoup plus complexes. Elle en partie construite non pas à coups d'arguments mais à coup d'images. Elle nous enveloppe de façon subtile, comme la publicité commerciale dont les américains sont les champions. Nous sommes américanophiles par imprégnation, parce que nous partageons en partie la culture américaine, qui nous pénètre par ses films, sa musique, ses séries télévisées. L'américanophobie est souvent violente. L'américanophilie se fait avec notre consentement, pour reprendre ce terme popularisé par Chomsky ("La fabrique du consentement"). L'Amérique est, dans l'inconscient de beaucoup d'Européens, l'équivalent du "bon maître" d'autrefois, le seigneur du château qui nous protège des invasions barbares. Ou, si l'on veut, le souteneur dont a besoin pour sa sécurité la pute que nous sommes.
Parler d'américanophilie alors que l'américanophobie est sans doute le sentiment le mieux partagé de par le monde... Ménager Poutine qui est en train d'envahir la [s]Pologne[/s], l'Ukraine... Il est des sujets sur lesquels les commentateurs "alter" sont au moins aussi débiles que les éditorialistes "mainstream".
" Dans la crise ukrainienne, par exemple, Obama reste le gentil, le modéré, qui tente de calmer les ardeurs de l'inquiétant Poutine."

Pour mieux comprendre cette crise, voir l'article remarquable de Vincent Présumey (Médiapart)

(Pour VPL : Présumey n'est pas mon autre pseudo)
Deux siècles d'américanophilie ne s'effacent pas comme ça.

Wow, faut en avoir pour sortir une stupidité pareille sans sourciller. Et à l'appui de cette thèse intéressante, je suppose qu'on doit considérer le témoignage de Francis Huster ?

Deux siècles d'américanophilie, au pays de de Gaulle, du refus de l'OTAN, de l'antiaméricanisme primaire à tous les coins de rue, des clichés pas possibles sur les amérlocains chers à Alain Korkos, alors qu'on plie les genoux devant des dictateurs chinois ou extrêmes orientaux dès qu'ils veulent bien parler pognon, contrat et que sais-je...

C'est quoi la mesure de l'américanophilie ? Le fait qu'on ne lui attribue pas les mêmes vélléités et la même dangerosité qu'à la Russie de Poutine ? Eh bé, il en faut pas beaucoup pour aimer.
Etat voyou, certes, mais bon, ce doit être la cas de la majorité de tous, seul diffère le degré technologique de l'espionnage.
Une hypothèse que je vole à Florence Arié. Le Pulitzer, c’est le Nobel l’information. Déjà, le terme d’information est inapproprié, mais.
Alors en effet, il est important de saluer ce Pulitzer. De le saluer en pensant à tous les oubliés.

Ce qui est important aussi, et cette chronique le fait avec la petite acidité chère à notre lider maximo, c’est de relever que cette nouvelle lâche la bonde à tout le nombrilisme dont la médiasphère se nourrit. Pour le dire brutal, lémédia souffrent d’autophagie.

Et puis il y a ceci : « On ne mesure pas encore vraiment à quel point les révélations Snowden auront bouleversé en profondeur, dans le reste du monde, la perception des USA, désormais assimilables à un Etat voyou. »

Alors là, je ne suis pas d’accord. Il y a toujours eu plein de gens sur tout l’éventail de l’échiquier politique (je n’ai pas peur des images à tiroir mal foutues) plein de gens disais-je qui n’ont jamais considéré les USA que comme un pays comme les autres, avec la puissance en plus. Depuis que les USA existent, l’histoire fourmille d’exemples montrant que ce pays ne s’est pas illustré dans la défense du Bien contre le Mal.

Mais ce que tout le monde pourrait savoir, pourquoi tout le monde ne le sait-il pas ?
Peut-être parce que lémédia ont toujours eu à cœur de transformer les Etats-Unis d’Amérique en chevalier blanc.
Vous avez dit rapports de force ?
Le Pulitzer, Un Pulitzer?
Quand on gagne un prix Nobel, ce n'est pas non plus dans toutes les disciplines en même temps, ça n'amoindrit pas la distinction pour autant.
"ces réflexes d'Etat voyou sont tempérés par la démocratie américaine elle-même"
Sans rire ?

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