Un fait-divers en août : un allocataire du RSA s'immole par le feu
C'est une information qui s'est retrouvée coincée entre le 100 mètres haies et l'interview exclusive du médaillé d'or Teddy Riner. Mercredi 8 août, le 20 heures de France 2 a rendu compte d'un drame survenu le jour-même : un allocataire exclu du RSA s'est immolé par le feu dans une caisse d'allocations familiales des Yvelines. Selon la préfecture, citée par Le Parisien qui a révélé l'affaire, les blessures étaient "sérieuses" mais les jours de la victime n'étaient "pas en danger". L'allocataire est pourtant décédé quatre jours plus tard. Depuis, les informations filtrent aux compte-gouttes. S'agit-il d'un geste désespéré lié à une procédure administrative trop lourde ? @si a tenté d'en savoir plus, non sans mal. Un blackout lié à la torpeur de l'été ou à la volonté de verrouiller l'information ?
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Derniers commentaires
Quand 1, 5 million de pauvres ne demandent pas le RSA ...
Car ils sont jamais pressés en plus de vous donner tous "vos droits" il faut demander quitte à passer pour "un faignant " ou un profiteur. comme ils nous le bassinent tous les jours que dieu fait.
"Ces pièces justificatives lui ont été réclamées deux fois : demande initiale et relance", nous écrit Patrick Guéry. "Il lui était demandé sa date de fin d'activité et ses derniers bulletins de salaire. Ces informations nous étaient nécessaires pour des périodes qui n'étaient pas justifiées".
Vous regardez la déclaration trimestrielle RSA et sa notice explicative. Il n'est pas demandé de fournir les bulletins de salaire. Mieux, il est même précisé : Ne joignez aucun autre document à votre déclaration et à votre éventuelle feuille d’informations complémentaires
Cela permet de faire de la lecture automatisée de documents pour la déclaration trimestriele. Mais cela n'empêchera pas un agent de bloquer le droit en demandant ensuite des pièces supplémentaires, alors qu'il a la possibilité de les demander à un tiers (l'employeur, dont les coordonnées sont notées sur la déclaration).
L'obsession de la fraude, l'objectif de la diminution du taux d'indus dans les conventions d'objectifs et de gestion avec l'Etat conduisent à bloquer des prestations souvent en dehors des dispositions légales du fait de l'absence de pièces non nécessaires. Quand on est dans un organisme, on considère que c'est compliqué de faire un indu. On préfère donc bloquer la prestaiton ... "pour le cas où".
Les pratiques professionnelles sont difficiles à changer, d'autant plus que les employés sont soumis à des injonctions paradoxales : diminuer les indus et lutter contre la fraude, et faire des simplifications administratives.
Pour faire des économies de frais postaux, il est devenu classique de ne pas envoyer la déclaration trimestrielle RSA aux allocataires, mais seulement un e-mail pour leur demander de faire leur déclaration sur le site internet de la CAF. Sans aucune garantie que l'allocataire ait une connexion internet en marche. Des CAF envoient in extremis une déclaration papier à compléter, mais certaines ne le feraient plus.
http://vanessa-schlouma.blogspot.fr/2012/08/lheritier-du-pastaga-patrick-ricard-va.html
L'important est dans la fin de l'article.
Le journaliste est le mieux à même de procéder à la hiérarchie de l'information, qu'on m'a dit à l'école de journalisme ...
Et je pense au on devrais en parlez plus souvent mais dans les bons topics .
ce n'est pas le fait d aborder ce sujet qui me fait penser au point Godwin mais de l'aborder sur un forum qui parle d un mec qui s' est suicidé en France parcqu' il était en précarité sociale (apparement)
Voilà c'est tout
Ha moin que l obiectif est de s approcher du point Godwin
"Avec Dahlia Trémulant, on a cherché, via internet, combien ils étaient, ces cramés volontaires aux motifs si personnels, il ne faut pas remonter très loin pour les trouver, rarement en Une, plutôt dans les coins, enterrés dans les éditions locales de la presse quotidienne, évoqués dans un tract syndical. L'information passe vite, même avec cette revue de presse qu'on se compose de jours en jours à coups d'onglets ouverts sur le côtés, on rate des trucs...
Je suis sûre qu'on n'a pas tout trouvé, et pourtant je ne peux pas tous les citer, parce que pour nombre de cas il y a trop peu de détails, déjà, comme pour cette femme de 33 ans qui s'embrase dans la rue d'un quartier résidentiel à Argenteuil, le 23 juillet 2012, en hurlant qu'elle ne mérite pas de vivre. On sait que des riverains lui portent secours, qu'elle est brûlée au 3e degré, hospitalisée dans un état grave, rien de plus, j'ai pas trouvé, je ne sais même pas si elle est vivante.
J'ai également exclu de cette liste les suicides isolés sans plus d'information, ces messieurs et ces dames âgés et parfois solitaires qui décident de brûler avec leur pavillon ou au détour d'un chemin forestier, j'ai exclu les ex-internés psychiatriques, même si là-dessus il y aurait beaucoup à dire, j'ai exclu les adolescents dépressifs et mal intégrés qui passent à l'acte dans la cour de leur lycée, j'ai exclu les victimes de déception sentimentale, il y en avait quelques uns, j'ai fait dans l'arbitraire, j'ai dû être arbitraire, il y en avait trop.
Je n'ai pas exclu les tentatives « ratées », où grâce à l'intervention d'un tiers, la personne n'a pas eu le temps d'aller jusqu'au bout, parce que je considère que se déverser un bidon d'essence sur le corps, c'est déjà un passage à l'acte suffisamment parlant.
J'ai listé des cas où ce gigantesque paravent de « motifs personnels » me paraissait abusif, cette formule bien pratique pour ne pas mettre en cause le travail qui flingue les uns pendant que les restrictions de la protection sociale achèvent les autres.
J'ai inclus un cas qui date de 2007 au vu de son contexte, sinon je ne suis pas allée au-delà de 2011. C'est un inventaire subjectif, en somme.
Le 19 juillet 2012, un agent de maîtrise du Grand Lyon s'immole par le feu devant son lieu de travail à Vénissieux. Là, on a quelques détails. L'homme de 47 ans, syndiqué, faisait l'objet d'une procédure disciplinaire pour avoir critiqué la réorganisation du service, ce qui avait profondément déplu à sa hiérarchie. Je m'en tiens à la version syndicale, justement, parce que je n'ai pas trouvé le point de vue de la direction. J'ai peut-être mal cherché, remarquez, mais la vanité mortifère des petits chefs incapables de se remettre en question, c'est pas suffisamment exceptionnel pour me surprendre.
Brûlé à 80 %.
Le 11 juillet 2012, un homme de 40 ans s'asperge d'essence à la Trésorerie de Valence, mais est heureusement maîtrisé avant de passer à l'acte. Criblé de dettes dues à des amendes impayées et à un trop perçu du RSA, il venait de retrouver du travail et se faisait prélever 400€ par mois par le Trésor Public, un montant trop élevé au vu de sa situation précaire.
Le mec sortait de dépression. La police a eu la délicatesse de le coller en GAV pour lui apprendre à protester contre la rigueur administrative. Je vous passe les commentaires des articles sur ce mauvais pauvre qu'avait qu'à pas avoir d'amendes impayées, et qui simulait sûrement puisqu'il n'est pas allé jusqu'au bout.
Le 6 avril 2012, un homme de 62 ans s'immole sur le parking du foyer social de Saint Priest où il résidait. Brûlé à 60 %. Je pense que l'état de ce foyer social peut être mis en cause car on retrouve un cas similaire le 2 février 2012. Un SDF qui dormait dans sa voiture depuis quelques jours pour ne plus aller au foyer, justement. Il avait fait une demande de logement 2 mois plus tôt. Il s'est aspergé de liquide inflammable et en a ingurgité une partie devant la mairie. Il est revenu s'excuser le lendemain auprès du personnel, après être sorti de l'hôpital, il était saoul...
Le 26 mars 2012, un homme de 40 ans demande à rencontrer un responsable de l'agence Pôle Emploi de Dieppe. Refus. Il s'asperge de liquide inflammable mais n'a pas le temps d'utiliser son briquet. Il avait était radié de la liste des demandeurs d'emploi pour ne pas avoir répondu à une convocation téléphonique, un motif abusif et hors de tout cadre légal.
L'efficacité de Pôle Emploi pour dégonfler à coups de radiations abusives les chiffres réels du chômage n'est plus à démontrer, ça fait des années que les associations de chômeurs dénoncent en vain les méthodes employées.
Le 15 février 2012, une femme de 38 ans s'immole dans le hall de la Mairie de Saint Denis. Elle vivait seule avec ses 6 enfants depuis la mort de son compagnon, et était hébergée par le 115. Elle craignait de se retrouver à la rue à la fin de la trêve hivernale. Elle meurt le lendemain des suites de ses blessures.
Et encore une fois les dégueulis de commentaires que je ne peux pas m'empêcher de lire, six enfants alors qu'elle était pauvre, cette irresponsable, et qui va les prendre en charge maintenant, c'est nous avec nos impôts, la logique absurde et répugnante des connards anonymes.
À la mairie de Saint Denis, il y avait deux précédents. Le 11 mars 2011, un homme de 45 ans qui venait de se retrouver à la rue s'était immolé en apprenant que sa demande de placement en foyer avait été rejetée, malgré l'appui de la mairie. Il avait annoncé son passage à l'acte à plusieurs reprises. Il s'en était tiré avec des brûlures légères grâce à la réactivité du personnel qui avait pu intervenir à temps. L'autre avait eu lieu en 2007, un homme à qui on avait refusé un logement s'était arrosé d'essence dans le secrétariat de Mairie, mais avait été plaqué au sol avant d'aller jusqu'au bout.
J'apprends au passage qu'il y a 45 % de logements sociaux à Saint Denis. À bien mettre en parallèle des 4 % de Neuilly-sur-Seine qui se paye le luxe d'être hors la loi.
Le 10 février 2012, un travailleur handicapé de 56 ans s'immole dans la salle du personnel du Carrefour-Market de Chambourcy. Syndiqué, il était victime de harcèlement de la part de la direction pour avoir réclamé qu'on répare la porte de la réserve non-chauffée où il travaillait. Brûlé au 2e degré.
Le 26 octobre 2011, une femme de 68 ans victime de problèmes de logement veut se rendre à l'Elysée pour être entendue par le Conseil des Ministres. Interceptée par les agents en faction, elle s'asperge d'alcool à brûler avant d'y mettre le feu. Une policière intervient, la vieille dame s'en sort avec des brûlures légères.
Le 16 octobre 2011, une femme de 77 ans s'immole dans un bosquet à proximité de son domicile à Talence. Elle est retrouvée morte. Mère de trois enfants, dont deux garçons handicapés (l'un encore à sa charge), elle laisse une lettre exprimant son ras-le-bol, sa fatigue, sa lassitude de la vie. Elle avait récemment sollicité un emploi pour l'un de ses fils à la mairie, elle était suivie par les services sociaux du Conseil Général, elle avait déjà été hospitalisée suite à une tentative de suicide.
Face au désespoir de cette vieille dame, il y a encore des commentaires dégueulasses pour la traiter d'égoïste, rien que ça.
Le 13 octobre 2011, une enseignante de 44 ans s'immole dans la cour du lycée Jean Moulin de Béziers, et meurt le lendemain. Dépressive et suivie médicalement selon le Ministère de l'Education Nationale, son geste est à mettre sur le compte du décès récent de son neveu, et des rapports houleux avec ses élèves. Les syndicats démentent fermement, affirmant qu'elle ne prenait pas de traitement, citant d'autres suicides d'enseignants survenus durant la même période, dans un contexte de réformes hasardeuses. Ses derniers mots : « Je le fais pour vous ! ».
Le 9 août 2011, un homme d'une cinquantaine d'années demande en vain un rendez-vous avec le directeur de la CAF de Marseille. Endetté et craignant d'être expulsé de son appartement, ce père de famille au chômage avait reçu un gros virement de la Caisse d'allocations familiales par erreur, qui lui avait signalé qu'elle récupérerait l'argent le mois suivant. À force de dialogue, un membre de la BAC l'a empêché d'aller jusqu'au bout.
Le 26 avril 2011, un homme de 56 ans s'immole sur le parking du site Orange-France Telecom de Mérignac. Salarié depuis trente ans de l'entreprise qu'on ne présente plus, il avait subi la mobilité imposée et avait été contraint de vendre sa maison. Syndiqué, chargé des conditions de travail, de l'hygiène et de la sécurité depuis plusieurs années, il était victime de harcèlement moral et très affecté par les suppressions d'emploi. Il avait alerté à plusieurs reprises la direction qui n'a pas répondu à ses courriers.
Son décès a été très médiatisé car il est survenu après la vague de suicides due à l'ancien management d'Orange (la courbe du Deuil, ne pas oublier), et après le changement de directeur.
Le 16 mars 2011, un SDF de 65 ans s'immole dans la cave de la personne qui réceptionnait son courrier à Calais, il est retrouvé mort, c'est presque un suicide discret, aussi discret que la personne qui se pend dans son appartement, qui se flingue dans son sous-sol, qui finit sa boîte de médocs comme par inadvertance, qui jette sa bagnole dans un arbre, qui se jette lui-même sur les rails, ou du 5ème étage, parce que c'est plus possible d'aller bosser comme ça, d'aller nulle part comme ça... Là je m'écarte trop du sujet, je voulais juste parler des gens qui brûlent publiquement pour signifier qu'ils n'en peuvent plus, mais comment s'empêcher de penser à tous ceux cachés derrière, qui n'auront pas trois lignes dans le journal tant ils sont quotidiens. Et derrière les encore-vivants, boostés aux antidépresseurs ou à l'alcool pour pouvoir supporter le boulot ou une nuit de plus dehors.
J'ai même pas envie d'accuser le conseiller en état agentique qui n'en peut plus derrière son guichet, d'appliquer les lubies merdiques venues d'en haut, de gérer trop de dossiers pour faire autre chose que du chiffre, de lutter contre la fraude au lieu de faire du social pour de vrai. Je sais que la plupart d'entre eux se protègent comme ils peuvent, je sais bien que certains protestent quand même, malgré la peur de se retrouver aussi dans la file d'attente, s'ils l'ouvrent trop grand. "
http://le-salaire-de-la-peur.blogspot.fr/2012/08/brule.html
1)Par contre, on va trouver des sous pour payer un vigile supplémentaire (ignifugé?).
Ça crée donc un emploie en plus qui est de plus nécessaire.
Je voudrais juste rappeller que le personnels de ces agences est sous payés, à des conditions de travails de merde. Et passe leur journées à se faire insulter voir menacer (de mort , de viols ...)
Si en France il y a un problème sur la prise en charge des personnes en situations précaires ce n est sûrement pas la faute du petit personnel .
Je
J'ai un rdv de ce genre dans deux jours, et c'est vachement anxiogène.
1)Par contre, on va trouver des sous pour payer un vigile supplémentaire (ignifugé?).
2) Y-a pas si longtemps il y a eu trois jeunes filles qui ont été écrasées suite à une histoire de SNCF et à une histoire de "fonctionnaire" d'autoroute...puis on n'en a plus parlé...c'est pas porteur coco!
Ce qui manque de plus en plus, de nos jours, c'est la miséricorde... et c'est un athée pur et dur qui parle!
Il aurait du faire une bonne vieille prise d'otage de derrière les fagots !
là, "on" aurait parler de lui et de sa situation, après l'avoir flingué, comme de bien entendu !
facile à écrire…
gamma
Trop peu d'informations entourent ce fait, ce qui le transforme en non-information. Certains voient dans le geste de cette personne une action symbolique qui dénoncerait les conditions dans lesquelles sont traités les gens en situation de précarité. D'autres y voient uniquement un geste du désespoir à prendre comme un cas isolé. Dans tous les cas, on peux déplorer le traitement de cette information (et réaliser en même temps que la même affaire, si elle avait eu lieu à un autre moment que cette période estivale qui favorise les sujets légers, aurai eu droit à un traitement tout autre).
- une histoire triste, regrettable, de plus
- histoire peu relayée par la télévision française
Je suis même étonné d'entendre que cette information soit passée aux spots infos télévisés, avec toute la charge séditieuse qu'elle porte. Ce pétard, d'un éclat sec, pourrait réveiller des consciences endormies. Après tout, un homme s'est donné la mort. Ce n'est pas rien. Fort heureusement, d'après l'article de S. Rochat, sa détonation aurait été contrôlée et étouffée entre deux couches moltonées de J.O.
Vous auriez pu vous intéresser aux conditions de travail des agents. Je vous suggère de passer une journée dans une CAF, une CPAM ou une mairie et d'ouvrir grand vos oreilles et vos yeux.
C'est plus de la langue de bois,c'est de la langue d'acier, trempé dans les "éléments de langage".
"Ce rendez-vous était un échange très classique et très paisible" : il assistait à l’entretien, le préfet ? Il a eu quelque fois à se dépatouiller d'une situation compliquée avec des gens plus puissants et moins stressés que lui ?
//un "allocataire lambda"// : tant qu'à faire, pourquoi ne pas l'avoir réduit à son numéro d'appel, cela aurait été plus franc ?
//devant connaître "de multiples difficultés personnelles inconnues"// : il décroche le pompon, Monsieur Préfet de mes fesses ! Si elles étaient inconnues c'est que tes employés de la CAF, qui sont dix fois plus plaints que la victime ou que ses proches, n'avaint pas cherché à les connaître ! Ce n'est pas de cellule de soutien qu'ils ont besoin, mais de cours de déontologie - et aussi, de davantage de moyens en temps et en personnel pour gérer les dossiers :c'est ton job, là, mon Préfesse, pas d'aller te taper des petits fours avec le député, le sénateur, le maire, le ministre etc !
//difficultés personnelles// : c'est ça, "personnelles" signifie qu'il devait être un peu zinzin, fragile, est-ce qu'un Woerth ou un Takieddine ça se suicide ! Et "personnelles" ça réduit à une personne, ça évite de remettre en cause une machine à broyer les petits que toi et ta classe vous faites tourner à plein régime. C'est même la seule machine qui marche actuellement en Europe, excepté les usines allemandes de voitures haut de gamme pour les rois du pétrole et les milliardaires chinois !
La Société occidentale a aussi ses goulags… mais on en parle pas.
Dans la même veine, ce matin à FCult on rapprochait, mais sans aller quand même trop loin, ce que vit J. Assange et ce qu'à vécut le cardinal de Hongrie après les évènements de 1956. GB et URSS même combat. !!!
Faire ce que faisaient ces sales communistes, c'est, suivant nos gènes propagandés, inimaginable.
Exemple vecu en ce moment :
-Je suis au chômage depuis 3 ans , donc plus d'alloc chômage, je touche l'ASS (460 euro/mois) une indemnité de pole emploi, j'ai des enfants et suis célibataire. Pour obtenir mes alloc logement , j'ai rempli les documents , ai reçu un avis négatif (alors même que leur logiciel sur le site de la CAF m'accréditait de 400/mois) , après 3 déplacements infructueux (les agents me disaient "ha non la machine dis non c'est non ), aucune écoute, aucune envie de vérifier, j'ai envoyé un recommandé au médiateur et la j'ai reçu mes alloc logements, ouf 3 mois de retard ...
-Apres enfin avoir obtenu cela , j'ai réfléchis et compris que j'avais aussi droit à un bout de RSA (l'assistante sociale qui me suit ni avait même pas pensée ) , la aussi après moulte papiers j'ai 190 euro par mois.
-et pour le moment pas ce CMU , là le dossier c'est vraiment du délire , je pense que les bénéficiaires de cette aide sont encore moins nombreux .
Les documents à remplir sont nombreux et REDONDANT surtout que l'état fusionne nos fichiers de données , pour nos impôts , l'état a bien tout simplifié ....
Je ne m'était jamais trouvé dans cette situation (j'était consultante informatique depuis 20 ans) et cette expérience dans la précarité m'indique qu'il vaut mieux pour être un pauvre efficace , être patient , tenace, sûre de ses droits, pas susceptible , et avoir un entourage présent (je ne parle pas d'argent) . Perso je n'ai pas de complexe au vu de ma situation, et pour moi nos droits doivent nous être "dévoilés" par les agent payés pour cela , l'etat n'est pas mon parent, il est celui a qui je donne de l'argent afin qu'il le redistribue aux plus précaire (dont je fais partie aujourd'hui) .
- Deja si dans les journaux a la tv on arrêtait de stigmatiser les plus pauvres qui ne sont pas décideurs , mais bien plutôt ceux qui par leur actes détruisent nos sociétés ce serrait deja pas mal et plus vrai .
Regarder la goutte ne nous apprendra rien, tout est dans ce qui permet au niveau d'atteindre une telle hauteur.
Hélas, personne ne connaît le seuil d'alerte, puisqu'il variera toujours d'une personne à l'autre.
C'est d'ailleurs derrière cet argutie que beaucoup d'entre nous se cachent, puisque, à défaut de savoir a priori, nous pourrions simplement demander, nous informer, mais beaucoup de ne le feront pas, par peur d'apprendre que la cote d'alerte a déjà été franchi et qu'il faut alors agir différemment, dans l'urgence, ce que personne ne souhaite faire.
yG
Sans rire, cette politique tue, et s'en fout. On préfère laisser mourir les pauvres que de toucher au tas de fric inutile et improductif. Et cet exemple n'est pas le seul, loin de là: pensons à la situation de l'hôpital, entre autres. Jusqu"où faudra-t-il aller pour que les classes "moyennes" se rendent compte qu'elles sont dans le même bateau, et qu'il coule ?
"Ils ont arrêté les Juifs, je n'étais pas Juif, je n'ai rien dit..."
Il est parfois tellement compliqué de faire face à tout cequi est demandé tant pour la CAF que pour la Sécu qu'il arrive que l'on renonce à un droit parce qu'on a perdu un papier ou qu'on ne peut pas nous le fournir. Et si certains agents font ce qu'ils peuvent, d'autres vous envoie des vacheries.
Je peux vous assurer d'une chose : il ne suffit pas d'avoir des droits pour réussir à les faire valoir face à une administration obtuse. Plus d'une fois, avec la CIP-IDF, nous sommes allés en groupe à Pôle-Emploi ou à la CAF pour faire ouvrir des droits ou rétablir des droits à des personnes radiées. Et à chaque fois, je dis bien à chaque fois, ça a marché. Parce que ces droits étaient réels, pas parce que nous étions nombreux et déterminés. Il faut créer du rapport de force, ne pas rester isolés. J'invite tous ceux qui auraient des difficultés à se rapprocher d'assos qui luttent contre la précarité.
Sur la CAF, son fonctionnement, sa logique et des moyens de s'y opposer, voir les liens ci-dessous :
Salariés de la caisse d’allocations familiales, chômeurs, précaires résistons à l’entreprise CAF !
CAF Nationale : 8 cars de CRS, 10 policiers en civil (im)mobilisés, 2000 euros de "trop perçu" RMi récupérés
Guide : Comment faire face à un des 300 000 contrôles domiciliaires de la CAF ?
Oui, c'est bien cela le fond du problème, tout ce qui ne nous touche pas de prêt n'est pas grave et ça c'est flippant...
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